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Life in Technicolor || Kaylee
Mer 3 Mar 2010 - 2:08
jatesoul & sunkissed44
Come to decide that the things that I tried
Were in my life just to get high on.
When I sit alone, come get a little known,
But I need more than myself this time.
Le calme apparent de ma chambre ne réflétait en rien l'ambiance de l'appartement dans lequel je me trouvais, qui était en réalité celui que je louais avec deux de mes meilleurs amis, Eden et Seth. Malgré la porte fermée, je pouvais entendre le premier engueuler le second car la musique de ce dernier était beaucoup trop forte et car il avait oublié d'éteindre la "putain de plaque chauffante", ce qui faisait que nous aurions tous pu crâmer comme des "poulets à la con". Pour ma part, je m'étais retiré dans ma chambre car j'avais un rendez-vous, et je souhaitais être présentable pour ma petite amie, Kaylee, avec qui j'étais en couple depuis presque trois mois. Un couple libertin, que mes colocataires ne semblaient pas comprendre, mais qui me convenait à la perfection, d'autant plus que j'appréciais la compagnie de la jolie Wright. C'était assez étrange, mais d'un côté, être en couple était quelque chose d'égoïste venant de ma part, car je ne voulais pas être seul. Certes, je n'étais jamais seul, c'était indéniable, mais j'avais besoin de me savoir engagé dans quelque chose de concret, et aussi libre que notre couple était, je savais que si mon coeur venait à cesser de battre demain, cela aurait une véritable influence sur quelqu'un, et mon départ ne se ferait pas sans que personne ne le remarque. C'était ma grande peur des dernières semaines, pas la mort, je la savais inévitable, et depuis l'âge de six ans, je m'étais habitué à sa présence à mes côtés, mais j'avais terriblement peur de ne plus vivre. Que j'aimais cet air de piano qui passait sur mon lecteur, que j'aimais le vent frais qui pénétra par la fenêtre, et les disputes sans fin entre Eden et Seth. Que j'aimais le contact des lèvres d'une jolie fille contre les miennes.
Cette peur qui m'envahissait, je savais pertinemment qu'elle n'était que passagère, et qu'elle s'en irait aussi vite qu'elle était venue. Mon coeur s'emballait beaucoup plus fréquemment ces derniers temps, et les trois visites à l'infirmerie de la semaine passée ainsi que l'augmentation de ma consommation de cannabis n'y avait rien changé, mais au fond de moi persistait cet espoir, cette lueur qui me disait que la fin n'était pas pour tout de suite, qu'il me restait encore bien des choses à réaliser avant de mourir. D'un geste assuré, j'enfilais ma veste noire par-dessus une chemise rouge que j'avais préalablement choisie, puis je jetai un coup d'oeil au miroir, remarquant qu'une nouvelle voix s'était ajoutée à celle de mes colocataires, celle de Nathanaël, un ami que nous avions tous trois en commun, mais avec qui mes rapports s'étaient compliqués ces derniers temps. Une main rapidement passée dans mes cheveux, puis un coup d'oeil à ma montre, j'étais dans les temps, avec une parfaite gestion du timing. Cela n'avait pas été simple, car j'étais sorti avec Seth la veille - et étais d'ailleurs étonné qu'il soit déjà réveillé, malgré le fait qu'il n'était pas loin de seize heures -, rentré vers trois heures du matin, puis j'avais dû me lever tôt pour aller en cours, remplir de la paperasse et repasser à l'appartement me changer. Rangeant des affaires dans mon placard, je ne fis pas attention à Nathanaël qui s'était glissé dans ma chambre sans le moindre mot, et qui était posté devant ma porte, m'observant avec un sourire malsain que je lui connaissais bien, mais que je supportais de moins en moins, car je ne savais que trop bien ce qu'il signifiait.
Regard noir, ma voix n'avait pas tremblé une seule seconde, ce dont j'étais fier. Même mon coeur ne s'était pas emballé, malgré la colère qui s'emparait de moi, et ce poing fermé qui menaçait à chaque instant de frapper. Je ne savais pas ce dont Nathanaël était capable, il avait toujours été un jeune homme mystérieux et imprévisible, mais avec un charisme certain, et un bon fond qu'il cachait avec habilité, et dont je commençai à sérieusement douter. Mais il ne fallait pas que je me focalise sur lui, car même s'il était un souci dont il faudrait que je m'occupe tôt ou tard, ce n'était pas pour maintenant. D'un pas rapide, je passai par le couloir pour me retrouver dans le salon, où Eden s'était installé sur le canapé, lisant un des nombreux rapports que lui donnait son père, un auror réputé, à étudier. Eden Mandrake suivait les traces de son père et espérait bien devenir aussi connu que son père. Il jeta un coup d'oeil à ma tenue et me lança un sourir légèrement moqueur.
D'un pas rapide, j'atteignis le hall d'entrée, tout en adressant un clin d'oeil à Eden, avant de quitter l'appartement, laissant mes amis entre eux. Mes rapports avec Nathanaël s'étaient peut-être dégradés, mais ceux que j'entretenais avec mon ami Wright s'étaient au contraire améliorés ces derniers temps, ce qui avait pour effet de me réconforter grandement, après la période difficile que nous venions de traverser. Il ne comprenait pas les changements qui s'étaient opérés dans ma vie depuis mon entrée à Hungcalf, mais il s'était enfin décidé à m'accepter tel que j'étais, et à ne plus chercher à me faire retourner en arrière pour redevenir celui qu'il avait connu. J'avais évolué avec le temps, et ce n'était pas forcément une mauvaise chose. Ma promenade à pied fut assez courte et j'arrivai au centre commercial en moins de dix minutes, ce qui me laissait assez de temps pour acheter une rose à ma petite amie. C'était le genre d'attention que certains trouvaient pathétiquement romantique, mais je n'étais pas du genre à me laisser influencer par les railleries des célibataires jaloux de ne pas pouvoir faire de même. Mon achat fut effectué en quelques secondes chez le fleuriste, et je me retrouvai à la fontaine du centre commercial avec deux minutes d'avance, ma fleur à la main, prêt à me plier aux quatre volontés de ma bien-aimée. Celle-ci ne se fit d'ailleurs pas attendre, et lorsqu'elle arriva à mon niveau, je lui tendis la rose d'un geste tendre avant de déposer mes lèvres contre les siennes l'espace de quelques secondes. Puis je la pris par la taille, lui offrant mon plus beau sourire.
Qu'elle était belle sous les rayons du soleil. Aucun doute, la journée s'annonçait sans nuages, car nous étions bien tous les deux, et j'aimais la traiter comme une princesse et admirer son sourire. Seule ombre au tableau, je ne l'aimais pas comme elle l'aurait mérité, mais au fond je ne savais pas bien si cela avait une véritable importance pour elle, et je ne savais ce qu'elle ressentait exactement pour moi. Mais le plus important était de profiter de l'instant présent, de son regard sublime dont je ne pouvais détacher mes yeux, et de son sourire qui me rendait heureux.
Cette peur qui m'envahissait, je savais pertinemment qu'elle n'était que passagère, et qu'elle s'en irait aussi vite qu'elle était venue. Mon coeur s'emballait beaucoup plus fréquemment ces derniers temps, et les trois visites à l'infirmerie de la semaine passée ainsi que l'augmentation de ma consommation de cannabis n'y avait rien changé, mais au fond de moi persistait cet espoir, cette lueur qui me disait que la fin n'était pas pour tout de suite, qu'il me restait encore bien des choses à réaliser avant de mourir. D'un geste assuré, j'enfilais ma veste noire par-dessus une chemise rouge que j'avais préalablement choisie, puis je jetai un coup d'oeil au miroir, remarquant qu'une nouvelle voix s'était ajoutée à celle de mes colocataires, celle de Nathanaël, un ami que nous avions tous trois en commun, mais avec qui mes rapports s'étaient compliqués ces derniers temps. Une main rapidement passée dans mes cheveux, puis un coup d'oeil à ma montre, j'étais dans les temps, avec une parfaite gestion du timing. Cela n'avait pas été simple, car j'étais sorti avec Seth la veille - et étais d'ailleurs étonné qu'il soit déjà réveillé, malgré le fait qu'il n'était pas loin de seize heures -, rentré vers trois heures du matin, puis j'avais dû me lever tôt pour aller en cours, remplir de la paperasse et repasser à l'appartement me changer. Rangeant des affaires dans mon placard, je ne fis pas attention à Nathanaël qui s'était glissé dans ma chambre sans le moindre mot, et qui était posté devant ma porte, m'observant avec un sourire malsain que je lui connaissais bien, mais que je supportais de moins en moins, car je ne savais que trop bien ce qu'il signifiait.
- Nate - Noah, quel plaisir de te voir, j'ai l'impression que tu évites ma compagnie depuis quelques jours.
Noah - Et tu n'as pas tort.
Ma voix n'était que très rarement froide, mais Nathanaël dépassait les bornes, et me poussait à bout avec ces allusions que je refusais d'accepter. Depuis qu'il avait appris que je partageais mon lit autant avec les hommes qu'avec les femmes, il s'en amusait, et me faisait des propositions qui ne m'intéressaient pas. Je le savais jaloux de moi, car sur le plan des relations charnelles, j'avais franchi un cap que lui avait peur de dépasser. Rassemblant les affaires dont j'avais besoin, j'éteignis mon lecteur audio, fermai ma fenêtre puis me dirigeai vers la porte, mais le Lufkin mit son bras pour m'empêcher de passer.
Nate - Pourquoi refuser? Tu renies ta bisexualité avec moi?
Noah - Non, Nathanaël, je refuse d'avoir ce genre de rapports avec toi.
Nate - Pourquoi donc? Ne me dis pas que tu n'en as pas envie?
Noah - C'est pourtant le cas. C'est mon amitié que je t'offre, pas mon corps, mais si tu continues à agir comme un connard, tu pourrais bien la perdre.
Regard noir, ma voix n'avait pas tremblé une seule seconde, ce dont j'étais fier. Même mon coeur ne s'était pas emballé, malgré la colère qui s'emparait de moi, et ce poing fermé qui menaçait à chaque instant de frapper. Je ne savais pas ce dont Nathanaël était capable, il avait toujours été un jeune homme mystérieux et imprévisible, mais avec un charisme certain, et un bon fond qu'il cachait avec habilité, et dont je commençai à sérieusement douter. Mais il ne fallait pas que je me focalise sur lui, car même s'il était un souci dont il faudrait que je m'occupe tôt ou tard, ce n'était pas pour maintenant. D'un pas rapide, je passai par le couloir pour me retrouver dans le salon, où Eden s'était installé sur le canapé, lisant un des nombreux rapports que lui donnait son père, un auror réputé, à étudier. Eden Mandrake suivait les traces de son père et espérait bien devenir aussi connu que son père. Il jeta un coup d'oeil à ma tenue et me lança un sourir légèrement moqueur.
- Eden - Quelle classe. Rendez-vous?
Noah - Avec Kaylee, dans un quart d'heure. Vous faites quoi cet aprèm'?
Eden - Pas la moindre idée. J'attends que Seth ait mangé, je pensais aller faire un tour en ville.
Noah - Seth est levé? Quel exploit!
Seth - Eden a été plus que cruel, un seau d'eau glacée, ça ne pardonne pas! Mais j'ai obtenu un privilège : une heure pour me préparer et me faire à manger.
La voix de Seth provenait de la cuisine, où je le rejoignis après avoir attrapé les clés. Le pauvre Summerbee venait de verser le contenu mi-liquide, mi-solide d'une casserolle dans une assiette, dans laquelle il ajouta du sel sans grande conviction. J'en déduisis en apercevant le sachet de pâtes ouvert, posé sur la table de la cuisine, que mon pauvre colocataire avait dû laissé cuire une dizaine de minutes de trop - au bas mot. Je posai un regard mitigé sur mon ami.
Noah - C'est des pâtes?
Seth - Oui, ça a l'air si ignoble que ça?
Nate - Seth Mickaël McLean, tu sais jouer de n'importe quel instrument de musique, tu obtiens des notes supérieures à la moyenne en n'allant qu'à la moitié de tes cours, tu as une culture générale impressionnante, mais tu ne sais toujours pas te faire cuire un sachet de pâtes.
Eden - Si c'était son premier essai, je pourrais comprendre, mais là...
La mine que faisait Seth était pitoyable, et je dus faire appel à tout mon calme pour me retenir d'éclater de rire. Nathanaël était parti s'installer dans le salon, nous laissant seuls, le Summerbee, cette assiette remplie d'une substance étrange, et moi. Au bout de quelques secondes, il se décida finalement à planter sa fourchette dans l'assiette, provoquant un bruit étrange, puis il porta le tout à sa bouche, se retenant de grimacer.
Seth - C'est... mangeable.
Noah - Y a des pizzas dans le congélateur, mais je dois filer, tu sais faire fonctionner le four?
Seth - Je crois. Merci Noah, qu'est-ce que je ferais sans toi?
Noah - Tu serais mort, Eden aurait achevé tes souffrances. A plus tard.
D'un pas rapide, j'atteignis le hall d'entrée, tout en adressant un clin d'oeil à Eden, avant de quitter l'appartement, laissant mes amis entre eux. Mes rapports avec Nathanaël s'étaient peut-être dégradés, mais ceux que j'entretenais avec mon ami Wright s'étaient au contraire améliorés ces derniers temps, ce qui avait pour effet de me réconforter grandement, après la période difficile que nous venions de traverser. Il ne comprenait pas les changements qui s'étaient opérés dans ma vie depuis mon entrée à Hungcalf, mais il s'était enfin décidé à m'accepter tel que j'étais, et à ne plus chercher à me faire retourner en arrière pour redevenir celui qu'il avait connu. J'avais évolué avec le temps, et ce n'était pas forcément une mauvaise chose. Ma promenade à pied fut assez courte et j'arrivai au centre commercial en moins de dix minutes, ce qui me laissait assez de temps pour acheter une rose à ma petite amie. C'était le genre d'attention que certains trouvaient pathétiquement romantique, mais je n'étais pas du genre à me laisser influencer par les railleries des célibataires jaloux de ne pas pouvoir faire de même. Mon achat fut effectué en quelques secondes chez le fleuriste, et je me retrouvai à la fontaine du centre commercial avec deux minutes d'avance, ma fleur à la main, prêt à me plier aux quatre volontés de ma bien-aimée. Celle-ci ne se fit d'ailleurs pas attendre, et lorsqu'elle arriva à mon niveau, je lui tendis la rose d'un geste tendre avant de déposer mes lèvres contre les siennes l'espace de quelques secondes. Puis je la pris par la taille, lui offrant mon plus beau sourire.
- Noah - Alors ma belle, où souhaites-tu que je t'emmène? Je suis tout à toi.
Qu'elle était belle sous les rayons du soleil. Aucun doute, la journée s'annonçait sans nuages, car nous étions bien tous les deux, et j'aimais la traiter comme une princesse et admirer son sourire. Seule ombre au tableau, je ne l'aimais pas comme elle l'aurait mérité, mais au fond je ne savais pas bien si cela avait une véritable importance pour elle, et je ne savais ce qu'elle ressentait exactement pour moi. Mais le plus important était de profiter de l'instant présent, de son regard sublime dont je ne pouvais détacher mes yeux, et de son sourire qui me rendait heureux.
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