- InvitéInvité
if you chose . to take that road | Olhan
Lun 30 Déc 2019 - 12:52
couché sur un papier épais, légèrement granuleux délicatement parfumé de la célèbre odeur du chaussurier de danse français repetto, d’une écriture à l’encre de chine droite, précise et pratiquement calligraphique, symbole d’un amour des runes et du tracé droit ayant influencé cette écriture pourtant si féminine.
des songes . loin des regrets .
je n’ai appris qu’au matin où je t’écris . je m’en excuse sincèrement , je n’ai pu être présente pour te dire au revoir , toi qui m’a accompagné toutes ces années dans la le stress des examens , de mes rires à mes pleurs nerveux . décontenancée par la nouvelle , je peine à trouver les mots . je suis émue , nostalgique , peut-être un peu aussi . nonobstant , je fais la conjecture de ces printemps de partage et je vois la fin d’un temps , le lancement d’un nouveau .
le voyage … je t’envie , un peu , je crois . voir le monde , chercher l’essence de tes pas . c’est un dessein splendide . je t’imagine t’émerveiller aux chutes , aux roches , aux aurores et aux éclairs bouleversant ta perception , ça me réchauffe le coeur . mélancolique d’imaginer mes révisions sans toi , c’est une page qui se tourne pour nous . plus pour toi , j’en conviens , j’ai eu écho des maux qui j’ose le supposer ont probablement encouragé ton départ . j’écoute cette chanson pour t’écrire , tu sais , celle qui nous faisait frémir pendant nos pause , le temps de déguster une boisson chaude , fermer les yeux et vivre un rêve éveillé .
je suis candide , j’en ai conscience et m’en excuse . je suis simplement troublée de la nouvelle , j’imagine les révisions , les stress des prochains examens à assumer sans ta présence , ça m’effraie un peu , et en un sens , l’idée de me dire que tu seras quelque part , à découvrir l’immensité de notre petite bleue , c’est si réconfortant …
je peine avec les mots , mais je te somme de me donner des nouvelles de toi le plus fréquemment . de m’offrir un petit bout de ce rêve comme celui que nous avons pu partager par la musique . je veux tout savoir de tes voyages , comme si je pouvais les vivre avec toi . t’es doué pour dessiner , un bon sorcier . je sais que tu peux m’offrir un petit bout de ce que tu ressentiras en découvrant ces lieux . alors ne m’oublie pas et pense à moi comme ne je ne t’oublierai pas et penserai à toi .
en tous les cas . si tu as besoin d’une pause , de nouvelles du pays , de reposer un pied à terre , tu pourras toujours trouver refuge chez moi , et je t’accueillerai avec un sempiternel plaisir .
je te souhaite un bon voyage , ne m’oublie pas dans la découverte .
bien à toi .
03 . 07 . 2015
des songes . loin des regrets .
je n’ai appris qu’au matin où je t’écris . je m’en excuse sincèrement , je n’ai pu être présente pour te dire au revoir , toi qui m’a accompagné toutes ces années dans la le stress des examens , de mes rires à mes pleurs nerveux . décontenancée par la nouvelle , je peine à trouver les mots . je suis émue , nostalgique , peut-être un peu aussi . nonobstant , je fais la conjecture de ces printemps de partage et je vois la fin d’un temps , le lancement d’un nouveau .
le voyage … je t’envie , un peu , je crois . voir le monde , chercher l’essence de tes pas . c’est un dessein splendide . je t’imagine t’émerveiller aux chutes , aux roches , aux aurores et aux éclairs bouleversant ta perception , ça me réchauffe le coeur . mélancolique d’imaginer mes révisions sans toi , c’est une page qui se tourne pour nous . plus pour toi , j’en conviens , j’ai eu écho des maux qui j’ose le supposer ont probablement encouragé ton départ . j’écoute cette chanson pour t’écrire , tu sais , celle qui nous faisait frémir pendant nos pause , le temps de déguster une boisson chaude , fermer les yeux et vivre un rêve éveillé .
je suis candide , j’en ai conscience et m’en excuse . je suis simplement troublée de la nouvelle , j’imagine les révisions , les stress des prochains examens à assumer sans ta présence , ça m’effraie un peu , et en un sens , l’idée de me dire que tu seras quelque part , à découvrir l’immensité de notre petite bleue , c’est si réconfortant …
je peine avec les mots , mais je te somme de me donner des nouvelles de toi le plus fréquemment . de m’offrir un petit bout de ce rêve comme celui que nous avons pu partager par la musique . je veux tout savoir de tes voyages , comme si je pouvais les vivre avec toi . t’es doué pour dessiner , un bon sorcier . je sais que tu peux m’offrir un petit bout de ce que tu ressentiras en découvrant ces lieux . alors ne m’oublie pas et pense à moi comme ne je ne t’oublierai pas et penserai à toi .
en tous les cas . si tu as besoin d’une pause , de nouvelles du pays , de reposer un pied à terre , tu pourras toujours trouver refuge chez moi , et je t’accueillerai avec un sempiternel plaisir .
je te souhaite un bon voyage , ne m’oublie pas dans la découverte .
bien à toi .
olympe
- InvitéInvité
Re: if you chose . to take that road | Olhan
Mar 31 Déc 2019 - 7:55
Le papier est anglais, immaculé, de bonne qualité. Il y a l'armoirie d'une marque de papèterie connue en haut, pour le reste, l'encre noire se promène en pleins et déliés arrondis. L'écriture est ronde, presque féminine, parfaitement lisible.
Très chère Olympe,
C’est le coeur un peu lourd que je suis parti. Pourtant, il le fallait. L’année s’est terminée de bien des façons, triomphante à des égards, tragiques à d’autres. C’est la vie, et je suis du genre nostalgique, alors pour une page qui se tourne, j’ai parfois besoin d’un entier ouvrage neuf. Ne m’en veux pas trop de la hâte de mon départ, l’empressement n’est pas de ton fait, loin s’en faut. J’aurais aimé danser avec toi une dernière fois.
Il est l’heure de changer d’air, à la minute où je t’écris, je termine les derniers examens de routine à Ste Mangouste : c’est que l’on ne va pas découvrir le monde à la légère, il s’agit là d’être un peu préparé. Autour de moi, des malades, alors que pour ma part seul mon coeur saigne. Ce ne serait pas si grave, si je n’avais pas l’affliction que l’on me connaît. J’ai entendu dire le plus grand bien du chant des sirènes et des baleines, pour soigner les chagrins d’amour, cautérisés à l’eau salée. Ma première escale se fera donc dans les fjords de Norvège, dans quelques lieux reculés si chers aux archéomages de ma trempe. Si le froid n’a pas raison de moi, je partirai ensuite pour l’Inde. Le coeur suturé, il me faudra le regonfler, le remplir de nouvelles et belles choses, et ma terre maternelle a ces épices qui réchauffent le corps autant que l’esprit.
Ne doute pas, s’il te plait, que je penserai à toi : tu m’accompagneras dans les moments les plus solitaires, comme tu l’as fait souvent, pendant longtemps. Je t’écrirai, bien sur, dès que j’en aurai la possibilité, je ne sais pas si cela sera toujours le cas. Quant à toi, je t’en prie, prends soin de toi, en entier. Je sais que ce n’est pas toujours facile, que l’on en a pas toujours l’envie, mais c’est important. Je t’enverrai les paysages qui passent devant mes yeux, et tu voyageras, un peu, je l’espère, à travers moi.
Je te serre dans mes bras jusqu’au jour où je pourrais le faire à nouveau,
Ton ami,
05 . 07 . 2015
Très chère Olympe,
C’est le coeur un peu lourd que je suis parti. Pourtant, il le fallait. L’année s’est terminée de bien des façons, triomphante à des égards, tragiques à d’autres. C’est la vie, et je suis du genre nostalgique, alors pour une page qui se tourne, j’ai parfois besoin d’un entier ouvrage neuf. Ne m’en veux pas trop de la hâte de mon départ, l’empressement n’est pas de ton fait, loin s’en faut. J’aurais aimé danser avec toi une dernière fois.
Il est l’heure de changer d’air, à la minute où je t’écris, je termine les derniers examens de routine à Ste Mangouste : c’est que l’on ne va pas découvrir le monde à la légère, il s’agit là d’être un peu préparé. Autour de moi, des malades, alors que pour ma part seul mon coeur saigne. Ce ne serait pas si grave, si je n’avais pas l’affliction que l’on me connaît. J’ai entendu dire le plus grand bien du chant des sirènes et des baleines, pour soigner les chagrins d’amour, cautérisés à l’eau salée. Ma première escale se fera donc dans les fjords de Norvège, dans quelques lieux reculés si chers aux archéomages de ma trempe. Si le froid n’a pas raison de moi, je partirai ensuite pour l’Inde. Le coeur suturé, il me faudra le regonfler, le remplir de nouvelles et belles choses, et ma terre maternelle a ces épices qui réchauffent le corps autant que l’esprit.
Ne doute pas, s’il te plait, que je penserai à toi : tu m’accompagneras dans les moments les plus solitaires, comme tu l’as fait souvent, pendant longtemps. Je t’écrirai, bien sur, dès que j’en aurai la possibilité, je ne sais pas si cela sera toujours le cas. Quant à toi, je t’en prie, prends soin de toi, en entier. Je sais que ce n’est pas toujours facile, que l’on en a pas toujours l’envie, mais c’est important. Je t’enverrai les paysages qui passent devant mes yeux, et tu voyageras, un peu, je l’espère, à travers moi.
Je te serre dans mes bras jusqu’au jour où je pourrais le faire à nouveau,
Ton ami,
Dhan
- InvitéInvité
Re: if you chose . to take that road | Olhan
Jeu 2 Jan 2020 - 1:50
25 . 07 . 2015
je ne t’oublie pas .
les jours s’écoulent et j’ai peiné à trouver les bons mots . je n’ai pas ton talent pour ça . ta lettre m’a émue . en allant danser ce matin , je pouvais presque sentir tes doigts fouler ma hanche . c’est face à l’émotion , face à cet au revoir , peut-être, que j’ai décidé de cesser de fuir mon incapacité à te répondre . je te présente mes plus plates excuses pour mon retard .
je suppose que tu es partis depuis plusieurs jours , désormais . je ne sais pas quand tu recevras cette lettre . ni même si tu la recevras … mais tu me connais . je suis têtue . je continuerai de t’écrire , je continuerai de penser à toi . j’espère que tu es arrivé à bon port et que tu ne succombes pas au chant des sirènes , ni à la tentation de devenir ermite pour étudier les reliques locales .
ton coeur est un bel objet , dhan . et comme tous les beaux objets , il est précieux de sa rareté et de sa tendresse . et alors qu’il est blessé , tu regarde le monde et façonne ce joyau , j’admire ta sagesse , la force d’un esprit délicatement forgé par des doigts de fées . si la mélancolie m’éprends de voir cette pierre s’éloigner , je suis heureuse , si heureuse d’avoir un ami comme toi . tu est fort , trop pour laisser le froid te blesser .
je souris . comme une imbécile . peut-être le suis-je , je ne rêve pas , mais le fantasme de tes voyages aspire à une douce poésie , bien que t’imaginer grelotter dans une grosse doudoune est amusant , il serait mentir que de refuser d’admettre que ça te donne un petit quelque chose . ne prends pas la grosse tête .
ici , le vent chaud ronronne en s’engouffrant entre les rues , l’été est calme . doux et chaud . myrddin est si calme durant les congés que c’en est presque morose . heureusement , l’aurore et le crépuscule d’ecosse sont toujours ce qu’ils sont et même sans percevoir ta petite tête , sentir ton odeur , pouvoir t’effleurer , je sens presque ta présence en allant contempler les étoiles la nuit .
quand tu reviendras , je réserve la nuit de la prochaine pluie d’étoiles filantes qui aura lieu .
ne t’avises pas de dire non , ce n’est pas une question .
comme je suis une amie en or , je t’ai glissé un plaid dans le colis . son petit nom , c’est reviens , mais en cogitant à comment lutter contre les affres de l’absence , j’ai eu une illumination : j’ai dormis avec quelques jours , il sent mon odeur . et j’ai mis un peu de mon parfum dessus . alors tu n’as qu’à faire pareil et me le renvoyer . je sais ! on aura fait plus hygiénique , mais je fais ce que je peux . au moins je ne te harcèles pas pour venir te voir . note mes efforts pour ne pas être un pot de colle .
encore désolée d’avoir été si longue ,
j’attends de tes nouvelles avec impatience .
bien a toi ,
olympe
- InvitéInvité
Re: if you chose . to take that road | Olhan
Sam 4 Jan 2020 - 9:19
27.07.2015
Chère Olympe,
Je suis soulagé d’avoir reçu ta lettre, j’ai craint un moment que la chouette empruntée à un autre sorcier avant de partir ne te soit jamais parvenue, et que notre correspondance soit morte avant d’avoir vraiment vu le jour. Sache que tu es pardonnée avant même que j’eusse le temps de ressentir de la rancœur.
Avant de commencer à te raconter mes premières aventures, as-tu remarqué les quelques runes disposées en colonnes sur les contours de cette lettre ? Je te demande de poser tes doigts dessus, bien à plat, si possible. J’espère que cela fonctionnera. Il te suffit de fermer les yeux, si tu es dans un endroit calme, et d’attendre quelques secondes. Cela devrait fonctionner rapidement.
Là, m’entends-tu ? Je l’espère en tout cas, j’ai passé une longue heure à reproduire cette incantation sur le papier. Il m’aurait suffi d’une quinzaine de jours ici pour découvrir déjà une nouvelle technique de correspondance que je trouve révolutionnaire, mais peut être la connaissais tu déjà ? Cette voix que tu entends, la mienne, est une minuscule empreinte de mes propres souvenirs, cette lettre devient une sorte de pensine miniature, où je te confie mes pensées et quelques souvenirs à voix haute. Elle ne raisonnera que dans ta tête, jamais plus fort, tant que les runes resteront en place. La prochaine fois, dis moi si le charme a fonctionné, je suis curieux de savoir ce que cela donne.
Je suis parti donc depuis plus de quinze jours. Ça y est, c’est fait, je suis à présent en tête à tête avec moi-même, et l’immensité du monde. Je croise des gens, bien sur, des habitués du monde magique et des innocents, des voyageurs invétérés et des locaux, qui m’extirpent de ma carapace à coup de sourire ou de tentative d’expérimenter leur anglais avec moi. Je n’ai osé dire à personne que je pouvais, si je le souhaitais, parler dans la langue de leur choix, alors je dodeline de la tête, je souris, je patiente.
Je ne me suis pas attardé bien longtemps dans la capitale norvégienne, bien qu’Oslo ait ses charmes qui, je n’en doute pas, auraient de quoi me retenir des jours et des nuits dans ses rues. Je me suis dirigé rapidement vers les îles de Lofoten, au nord du pays. Je ne serais pas capable de te décrire avec des mots la majesté des lieux, l’atmosphère mystique qui se dégage de son sol, de ses montagnes, des vibrations de la terre où vivaient autrefois des peuplades à la peau marqué, comme la mienne. Impossible donc, alors, modestement, tu trouveras avec cette lettre une aquarelle rapidement peinte au pied de l’un des nombreux lacs, me rappelant notre belle Ecosse. Et le calme, Olympe, le calme et la lenteur de cette vie près des premiers cercles du pôle… J’en perds presque la notion du temps et le but de mon passage, l’étude des runes des anciens mages de ces îles. Le temps est doux, clément dans cet été naissant, j’ai encore du mal à m’enfermer dans les caves et les tombeaux pour lire d’autres runes que celles que tu as sur cet écrit.
J’espère que la musique baigne encore et toujours ton quotidien et que la relâche estivale te fait du bien. Que fais tu de ton été ?
Beste ønsker for fremtiden
Dhan
Avec la lettre, une petite carte postale aux couleurs pastelles douces
- InvitéInvité
Re: if you chose . to take that road | Olhan
Mar 11 Fév 2020 - 12:22
25 . 08 . 2015
ô , beau sorcier .
il est des temps et des nuances , oui . le monde bouge et tu n’en est exempt . au contraire . entendre le son de ta voix , calme , paisible et pensive au travers de tes mots a su m’apaiser . me surprendre , agréablement me surprendre . c’est quelque chose que j’aime beaucoup chez toi . ton application qui inspire ta culture des runes , mais aussi du monde . jalousement , peut-être , je me demande pourquoi tu as ressentis le besoin de partir voir le monde … alors qu’il pourrait tenir en le creux de ta main .
je t’entends . je t’ai entendu et ai écouté ta lettre une bonne dizaine de fois pour être tout à fait honnête . ton voyage me fascine tant en ce qu’il te correspond . poli , peut-être trop . inlassablement attiré par le monde , onirique . j’imagine tes pas , te porter à la recherche de nouveaux objets d’intérêts , de nouveaux objectifs .
le calme se pose et s’impose . tu as soulevé quelque chose en mon esprit , je le crois . soulevé le désir de mouvoir . j’ai pris quelques jours pour m’y retrouver … deux semaines , en vérité . d’où le délai conséquent de ma réponse . nous sommes partis avec timber . sans cap , à voguer au gré des cieux jusqu’à fouler les terres d’espagne sans que ça ne soit un objet initial . je me suis égarée , ça m’a fais du bien . ces terres volcaniques ont su nous fasciner , malgré tout j’en ai vite marqué la nuance . besoin de repères , de séduire pour rompre la solitude et son implication . finalement ma tentative de voyage spirituel ne m’a qu’encouragé à de nouvelles rencontres . mais je crois que c’est là un peu l’histoire de ma vie .
l’année va bientôt reprendre . j’angoisse . c’est ces prochaines semaines , ces prochains mois que ton absence commencera à me peser . j’espère ne pas devenir cette amie un peu trop lourde , un peu trop insistante et ne pas commencer à te bombarder de lettres . ça ne me ressemblerait que trop , n’est-ce pas ?
sache que ta carte postale a finis accroché dans ma chambre , sur mon mur photo . et que ta lettre , comme chacune des tiennes , est disposée dans une petite boîte nichée dans le tiroir de la table basse à côté de mon lit !
depuis que je suis rentrée , rien n’arrête plus . les journées sont longues , les nuits encore plus . plus j’essaie de trouver un instant pour moi et me retrouver seule , plus je suis entourée , à croire que c’en serait une malédiction . bien qu’en réalité c’est une situation qui me conviens bien . me retrouver confrontée à moi-même ne m’est pas si simple , alors partager mes jours , mes nuits , ça me détourne de conflits internes . pour être tout a fait honnête , je profite que ma partenaire de minuit soit tombée de sommeil pour t’écrire . olympe o’neil demeure olympe o’neil , je vis les regards , les mots et les caresses d’autrui et ça me fais du bien .
parle moi de tes prochaines destinations . et continue de m’envoyer ta voix , ça me fais du bien . c’est agréable .
je t’embrasse fort ,
olympe .
- InvitéInvité
Re: if you chose . to take that road | Olhan
Dim 12 Avr 2020 - 13:20
1.10.15
Chère Olympe,
Je tenais à m’excuser de la rareté de mes lettres ce dernier mois, les quelques dessins envoyés et les cartes postales devaient te sembler bien maigres apports en nouvelles, flash de présence sans autre détail que mon maintien dans le monde des vivants. J’ai enfin un peu de temps pour reprendre le stylo, aussi je me permets de revenir vers toi, et de m’enquérir de toi, de ta santé, et de tout ce qui est cher à tes yeux, même si invisibles à ceux des autres.
Ma belle amie, j’ai quitté Oslo pour les cercles polaires, et plus particulièrement la ville septentrionale de Tromso. Ici, l’hiver a déjà commencé et je ne m’en plains pas, je ne suis pas un enfant de l’été. La lumière du jour est une denrée rare, mais les lumières boréales vibrent à mes iris autrement. La communauté sorcière vit à l’est de la ville, près de la cathédrale arctique, la superbe Ishavskatedralen. Je vis chez un couple de sorciers locaux, aux ancêtres vikings dont la culture est à la fois guerrière et lénifiante. Nous n’avons pas une goutte de sang commun et pourtant, le rythme lent de la vie ici me convient, comme si l’une de mes vies antérieure avait été bercée par les mouvements lents des bras de mer du nord de la Norvège…
Les études ici se font aux fonds de bibliothèques cachées, enfouies sous le permafrost : ma peau sombre tranche avec celle presque transparente des locaux, mais je n’ai pas senti de crainte de leur part, tout juste un peu de curiosité. Ce détachement te plairait, je pense, et la chaleur distante des relations humaines ici me convient plus que je n’aurais consenti à l’avouer. Je pourrais rester ici, si d’autres lieux ne m’appelaient pas avec véhémence. Je vais poursuivre dans le nord encore un peu, le temps de l’hiver de l’hémisphère en tout cas. Nous nous retrouverons en Russie, où je ne manquerais pas d’aller assister à un ballet du Bolchoï, et je t’enverrai quelques souvenirs à l’intérieur d’une matriochka rouge. Ne pas t’avouer que ta présence me manque serait une insulte à ma réalité, mais je me refuse à te faire porter le grief de la distance. Elle est nécessaire, même si parfois tellement douloureuse.
J’espère que tu danses toujours, et que tes pas suivent parfois les nôtres, autre fois, dans les circonvolutions de l’université.
Bien à toi,
Dhan
- InvitéInvité
Re: if you chose . to take that road | Olhan
Mer 8 Juil 2020 - 13:00
22 . 12 . 2015
le temps des fêtes .
il est arrivé , finalement . je me réjouis de retrouver un instant pour moi et de retrouver un air plus pur que celui de la bibliothèque . ici ; le temps s’enchaîne et les visages se déchaînent . il s’est passé un long moment depuis ta dernière lettre . j’ai conscience de me réfugier parfois trop longtemps , de courir après quelque chose de superflu pour éviter de songer à ce qui m’est essentiel .
j’imagine que tu as quitté les cercles . j’aurais aimé partagé cette vie au ralentis , hors du temps , quelques instants peut-être , histoire de me sortir la tête des examens et de la famille . mais comme l’énonçaient tes derniers écrits , tu as besoin de te retrouver . et je respecte totalement cela . le monde est vaguement chaotique en ce moment . j’ai été envoyée à une réception pour représenter les o’neil , un type m’a pratiquement demandé en mariage en public devant tout le monde . j’étais si gênée … probablement pas autant que lui quand il m’a vu fondre en larmes de rire , mais si ça m’a bien amusé , mes parents semblent plus que furieux . je vais passer noël à la maison , je crois que c’est le plus sage . si je dois encore m’engourdir de quelques lettres d’excuses , ça me laisse de longues heures pour t’adresser quelques mots entre deux torchons pour des gens que je ne connais pas .
je ne sais guère si tu te situes toujours en russie . auquel cas , mon courrier prendra un peu de retard . j’espère tout de même que tu l’auras pour les fêtes . je m’essaie un peu à la photographie , j’ai disposé dans l’enveloppe quelques paysages du coin , qu’il m’a été donné d’observer au dos de tim . quelques souvenirs d’ecosse , assez vastes pour ne pas effleurer un potentiel retour . après tout , je suis de tout cœur avec toi en ton entreprise . un tel voyage initiatique est fort probablement ce qu’il te faut pour revenir grandis . un homme accomplis , en somme … j’ai hâte de voir les changements . dans ton regard , sur ta peau , sur ton corps , sillonner tout ce qui s’offre à mon champ de vision et imaginer chaque paysages attachés à chaque changements , chaque visages , chaque plats , chaque culture …
comme j’ai conscience d’être une amie en or , et une enfant particulière sage , cette année , pour noël , j’aimerais un sourire . histoire de voir si au moins , je reconnais mon ami , mais aussi pour pouvoir mettre un visage proche de la réalité à mes songes . je n’ai jamais été très férue de Schrödinger et douter sur ton évolution me trouble . une part songeuse se demande , comment cela aurait été si j’avais eu l’occasion de faire un bout de route à tes côtés ? en un sens , cela aurait pu être enrichissant . en un autre , tu aurais probablement finis par me détester ! un régime alimentaire trop spécifique , l’habitude du confort moderne , si ce n’est luxueux , de me tirer à quatre épingles chaque matins pendant de longues minutes , je ne dois pas être la compagne de voyage idéal !
enfin . je danse toujours , dhan . et je danserai toujours , d’une manière ou d’une autre . il m’arrive de reprendre nos folies , nos pas au gré des couloirs , parfois déserts , parfois non . un léger excès de confiance qui vient rendre ce qui aurait pu sembler étrange ou ridicule admirable . des pas plus intimes , en des pièces plus isolées , timides et dévoués . des pas plus enivrés , quand je remet en contexte nos rencontres chez moi , un verre de vin à la main . il me tarde , sincèrement que ces moments reviennent . et en même temps , ils sont là tant de souvenirs forts qui me donnent une énergie considérable pour me confronter au quotidien , s’il me tarde de remplacer les fantômes de mes souvenirs par un corps plus chaud , je reste heureuse . toujours .
je te souhaite de bonnes fêtes dhan .
bien à toi ,
o.
le temps des fêtes .
il est arrivé , finalement . je me réjouis de retrouver un instant pour moi et de retrouver un air plus pur que celui de la bibliothèque . ici ; le temps s’enchaîne et les visages se déchaînent . il s’est passé un long moment depuis ta dernière lettre . j’ai conscience de me réfugier parfois trop longtemps , de courir après quelque chose de superflu pour éviter de songer à ce qui m’est essentiel .
j’imagine que tu as quitté les cercles . j’aurais aimé partagé cette vie au ralentis , hors du temps , quelques instants peut-être , histoire de me sortir la tête des examens et de la famille . mais comme l’énonçaient tes derniers écrits , tu as besoin de te retrouver . et je respecte totalement cela . le monde est vaguement chaotique en ce moment . j’ai été envoyée à une réception pour représenter les o’neil , un type m’a pratiquement demandé en mariage en public devant tout le monde . j’étais si gênée … probablement pas autant que lui quand il m’a vu fondre en larmes de rire , mais si ça m’a bien amusé , mes parents semblent plus que furieux . je vais passer noël à la maison , je crois que c’est le plus sage . si je dois encore m’engourdir de quelques lettres d’excuses , ça me laisse de longues heures pour t’adresser quelques mots entre deux torchons pour des gens que je ne connais pas .
je ne sais guère si tu te situes toujours en russie . auquel cas , mon courrier prendra un peu de retard . j’espère tout de même que tu l’auras pour les fêtes . je m’essaie un peu à la photographie , j’ai disposé dans l’enveloppe quelques paysages du coin , qu’il m’a été donné d’observer au dos de tim . quelques souvenirs d’ecosse , assez vastes pour ne pas effleurer un potentiel retour . après tout , je suis de tout cœur avec toi en ton entreprise . un tel voyage initiatique est fort probablement ce qu’il te faut pour revenir grandis . un homme accomplis , en somme … j’ai hâte de voir les changements . dans ton regard , sur ta peau , sur ton corps , sillonner tout ce qui s’offre à mon champ de vision et imaginer chaque paysages attachés à chaque changements , chaque visages , chaque plats , chaque culture …
comme j’ai conscience d’être une amie en or , et une enfant particulière sage , cette année , pour noël , j’aimerais un sourire . histoire de voir si au moins , je reconnais mon ami , mais aussi pour pouvoir mettre un visage proche de la réalité à mes songes . je n’ai jamais été très férue de Schrödinger et douter sur ton évolution me trouble . une part songeuse se demande , comment cela aurait été si j’avais eu l’occasion de faire un bout de route à tes côtés ? en un sens , cela aurait pu être enrichissant . en un autre , tu aurais probablement finis par me détester ! un régime alimentaire trop spécifique , l’habitude du confort moderne , si ce n’est luxueux , de me tirer à quatre épingles chaque matins pendant de longues minutes , je ne dois pas être la compagne de voyage idéal !
enfin . je danse toujours , dhan . et je danserai toujours , d’une manière ou d’une autre . il m’arrive de reprendre nos folies , nos pas au gré des couloirs , parfois déserts , parfois non . un léger excès de confiance qui vient rendre ce qui aurait pu sembler étrange ou ridicule admirable . des pas plus intimes , en des pièces plus isolées , timides et dévoués . des pas plus enivrés , quand je remet en contexte nos rencontres chez moi , un verre de vin à la main . il me tarde , sincèrement que ces moments reviennent . et en même temps , ils sont là tant de souvenirs forts qui me donnent une énergie considérable pour me confronter au quotidien , s’il me tarde de remplacer les fantômes de mes souvenirs par un corps plus chaud , je reste heureuse . toujours .
je te souhaite de bonnes fêtes dhan .
bien à toi ,
o.
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