C'est dans cette partie que vous pourrez nous raconter la vie trépidante (ou pas) de votre personnage (rédigez votre histoire comme vous le sentez : roman, anecdotes ...). Il n'y a pas de nombre de lignes minimum imposé !

J'avais cinq ans, presque six quand c'est arrivé. Mes parents, c'étaient des gens bien en apparence, mais ma mère, parait qu'elle avait un désordre mental. Du coup, un jour, elle a pété un plomb, et on a retrouvé mon père dans le lac gelé. Elle l'avait noyé. C'est con, parce qu'ensuite, elle s'est faite serrée par la justice. Ironie du sort, Claudia Blackthorn l'a condamnée à la prison. Mais ça, on y revient plus tard. Moi, le temps de la procédure, ce fut une famille d’accueil et ensuite, l'orphelinat. Et déjà, j'étais un casse-cou, toujours prêt à faire une connerie. Un vrai électron libre.

A l'orphelinat, le premier jour, je me battais déjà. J'aimais pas les grands, ils se croyaient tout permis. Alors, forcément, quand le deuxième jour ils ont cherché des noises à ce petit nouveau qui venait d'arriver, j'y ai vu une occasion de recommencer comme le premier jour. Six ans à peine, et déjà une terreur héhé. Bref, j'ai pris une dérouillée ce jour-là, mais j'ai rencontré Kiran. Et aller savoir pourquoi, je me suis pris d'amitié pour ce petit con. Le destin avait ça de marrant quand même : lui, il avait tout perdu dans un incendie, et moi, c'était une histoire de flotte qui m'avait amené jusqu'ici. Si ça c'était pas un signe... Bref, on était dans un orphelinat alors je l'adoptait comme mon jumeau, et celui qui lui cherchait des poux, il croisait mon poing fermé.

Puis ils sont arrivés : Claudia et Aloysius Blackthorn. Claudia voulait m'adopter, Aloysius était plus attiré par Kiran. Vous pensez qu'ils ont cherché midi à quatorze heures ? Bien sur que non, on répondait tous les deux à leurs critères alors, ils ont pris la paire. Et quand les Blackthorn exigent, on obéit. Tout se fit rapidement, et on avait une nouvelle famille, de nouveaux deuxième nom, une nouvelle histoire. Croyez-le ou non, mais j'étais ravi. Ravi qu'on reste à deux. Ravi d'être un Blackthorn.

Six. Nos parents adoptèrent en tout six enfants. J'étais le troisième, mon double le quatrième. On était pas plus choyé, mais on avait tout. Et c'était le principal non ? On avait un manoir comme terrain de jeu, de quoi nous occuper à toute heure du jour et même de la nuit. Alors oui, nos parents étaient exigeants, mais sans ça, y a pas vraiment de défi. Quand ta mère te dit : "20h, au lit...", avoues que toi aussi t'entend le challenge de faire le mur. A huit ans, j'arretais pas les conneries. Prima me couvrait, Kiran me suivait, et Nullus... Bah, il me modérait, véritable Alpha de la meute.

Poudlard ne fut pas tant différent. J'étais un Serpentard, pour mon plus grand plaisir. Mais ce qui n'était pas top, c'est que cette connerie de choixpeau n'a pas envoyé mon bro dans la même maison que moi. Mais vous croyez que ça nous a arrêté ? Jamais. Premier soir, on se retrouvait déjà, suivant nos instinct. Et le jour, on avait nos cours en commun. Le duo SS, pour Serpentard-Serdaigle. Et toujours, je l'entrainais avec moi, m'intéressant à ce qu'il faisait et à ce qu'il aimait.

Mais il m'arrivait quand même de faire mes propres expériences. Avec d'autres Serpentard. Il suffisait qu'on me mette au défi pour que je n'ai qu'une envie : le relever. En sept années, je crois que j'ai été collé une bonne centaine de fois. Mais rien ne m’arrêtait. J'avais l'impression que le monde était à mes pieds, et il l'était. Le mien en tout cas.

En troisième année par contre, je souffris d'une déconvenue. Quatre connards, des sang-de-bourbe me sont tombés dessus. A quatre contre un, j'ai pas eu trop de chance alors ils m'ont massacrés. Je crois que c'est la seule fois où j'ai vu ma mère adoptive s'intéresser à ma scolarité sans que ça ne concerne mes notes. Elle était furieuse, et moi, je me suis vengé par la suite.

En cinquième année, ou plutôt pendant l'été, j'ai relevé un autre défi. Amato Animo Animato Animagus. Je crois que je m'étais jamais autant intéressé aux potions qu'à ce moment-là. Mais j'ai tout suivi scrupuleusement, et j'ai douillé ma race cette nuit-là. Ils m'en croyaient pas capables, bah je l'ai fait. Je suis devenu un animagus, mais le soir de ma première transformation, j'ai vraiment cru que j'allais y passer. L'impression était indescriptible : l'image d'un serpent se dessinait dans ma tête, et c'était comme si l'on venait me brûler les os, à l'intérieur même de mon corps. Un corps qui se mua peu à peu en reptile, mes vêtements devenant écailles, mes bijoux rayures. Kiran m'avait grillé, m'avait suivi, m'avait aidé. Et parce que c'était lui, j'avais eu confiance. Je savais qu'il ne dirait rien, ne révélerait pas mon secret.

Mon vrai problème, ce fut Eleanore. Quinta. J'avais entendu mes parents parlaient d'elle, je savais ce qu'elle était, et du coup, je n'ignorais pas pourquoi elle était enfermée dans cette tour. Mais je détestais l'idée d'avoir une soeur cracmol. J'ignore comment, mais un jour, elle a découvert mon secret. Et quand je suis venu la voir le jour de mon anniversaire, parce qu'elle avait dit avoir un cadeau pour moi, elle m'a tout dit. Je la trouvais d'autant plus detestable. Bref, la fenêtre était ouverte. Je me souviens d'avoir attrapé ces cheveux pour pas qu'elle sorte, de l'avoir tiré en arrière et de l'avoir poussée dehors. C'est genre confus dans ma tête. Mes parents m'ont couvert, c'était pas comme si ils avaient pas évoqué l'idée de sa mort plusieurs fois devant moi.

Pour Hungcalf, j'étais degouté. J'étais sur qu'il allait me suivre. Mais Kiran s'est barré. Un an a crapahuté. Après je le comprends, je respecte, j'ai même été le rejoindre pendant des vacances une fois, mais merde quoi. Un an ! Mes premières colles à Hung, c'était sans lui. Mes premiers shoot, mes premieres soirées,... J'avais l'impression qu'on m'avait pris un truc méga important. C'est d'ailleurs cette année-là où je fus le plus colérique. Pour un rien, je cognais. Et au Quidditch, j'étais encore plus féroce. C'était la bonne couverture le Quidditch. Quand t'es batteur, faut envoyer le cognard dans le camp adverse. J'étais doué pour ça. Bon, une fois, j'ai fait la connerie de l'envoyer vers les tribunes, le capitaine était furieux et moi exclu du terrain, mais ca m'avait fait du bien quand même. Heureusement qu'il y avait Sid...

Puis Kiran est revenu. Mais genre bien revenu. Et j'étais de nouveau moi. La drogue, les filles, tout le reste, je le partageais avec lui. On était pas de la même maison, mais est-ce que ça nous avait dérangé à Poudlard ? Non, donc à Hungcalf non plus. Vous croyez quoi ? Les bro', c'est pour la vie. Et nous, on était encore plus que ça...