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[Terminé][FB novembre 2019] Tu hantes mes pas + Cygwin #7
Mar 28 Jan 2020 - 16:45
Tu déambules seul. Il y a de la neige partout autour de toi, le jardin suspendu est tout blanc. Tu n'avais pas besoin de venir ici pour t'isoler, te promener dans le parc aurait suffit. Mais ce n'est pas la première fois que tes pas traitres te traîne jusqu'ici sans que tu es ton mot à dire. Ces derniers temps, ces derniers mois tu es ailleurs. Plus seul que jamais dans ta tête, et surtout dans ton coeur. Tu t'es replongé à coeur perdu dans tes études parce que tu ne sais faire que ça. Tu n'avais pas la tête à autre chose. Et les hiboux de ta mère ne font que te faire froncer les sourcils quand tu les reçois. Elle continue de demander si tu vas passer les fêtes de fin d'années à la maison. Toi tu n'as qu'une envie c'est de lui dire non, et de couper tous les ponts. Mais tu ne peux pas. Tu as un coeur Cygnus, et tu es tiraillé. C'est une autre de manipuler, et faire souffrir les autres. Cette femme même si elle ne t'as pas donné naissance, elle t'as élevé comme son propre fils. Les choses auraient sans doute pris une autre forme si tu avais eu cette information dès le début. Encore aujourd'hui tu ne sais pas pourquoi on ne voulait pas le faire. Penser à ça te ramène encore et toujours à l'épisode de la voyante, et encore et toujours tu désespères. Entre ta rupture, et le fait que tu n'ais jamais avancé sur la piste de tes parents biologiques... Ton coeur dur comme une pierre à l'impression de couler sans jamais trouver le fond. Tu as toujours des ambitions bien entendu. Il ne te reste que ça, ou du moins c'est l'impression que tu as. Tes capacités scolaires, magiques, et logiques. Le reste tu dois en faire abstraction pour avancer dans ta vie. Parce que depuis quelque temps tu ne fais que regarder en arrière alors que ça n'a jamais été ton tempérament. Pour être le meilleur il faut aller de l'avant. Ca serait plus simple si tu pouvais aller autre part que Hungcalf, mais ici c'est ta maison. Tu t'y sens plus chez toi que dans la maison où tu as grandit.
Tu tapes dans un caillou distraitement faisant voler de la neige par la même occasion. Tes mains sont plongées dans ton Duffle-coat, lui même arrangé magiquement pour irradier une douce chaleur, c'est le seul moyen que tu as trouver pour pouvoir rester longuement dehors malgré le froid. Tu as toujours été mieux dehors qu'ailleurs, tu n'es pas spécialement attiré par la nature en elle même, sinon par l'impression de vaste autour de toi, tu n'aimes pas être confiné. Bien sûr tu viens d'un endroit où il y a plus de soleil qu'ici et où c'est donc plus facile de traîner dehors. Ici il faut faire avec les moyens du bord. La magie heureusement est là pour t'aider. Ca t'es même arrivé de faire des bulles d'isolement pour rester au chaud pendant que tu lis ou étudies dans un parc. Mais aujourd'hui tu te promènes, c'est la fin des cours il ne reste pas beaucoup d'heures avant que le jour ne disent bonsoir à la nuit.
Nouveau coup de pied dans un cailloux, et là surgit de nulle part une petite bête à poils. Un carlin noir et blanc. Ton coeur manque un battement. Elle piaille cette boule de poils, elle semble contente de te voir. Elle est contente de te voir, parce qu'elle te reconnait et toi aussi. « Klimt ? » Tu sais que si le petit chien est là, ça veut dire que son maître aussi. Est ce que tu pourrais fuir une nouvelle fois ? Parce que clairement ça ne serait pas la première, tu excelles à éviter Erwin depuis plus d'un mois. Mais là il n'y a personne tu ne peux pas te fondre dans la masse des étudiants. Il n'y a personne d'autre que toi pour braver le froid. Bien entendu tu pourrais disparaître dans les méandres du jardin, mais Klimt ferait du rabattage comme si tu étais une proie à chasser pour avoir ses caresses. C'est d'ailleurs ce qu'il fait alors que toi tu sembles t'être changé en statue de sel. Tu soupires et obtempères, te baissant pour poser tes mains sur la bête heureuse de te voir. « Pourquoi as tu fallut que tu me trouves hein ? Tu ne pouvais pas me laisser dans mes pensées... ? » Comme si il semblait avoir compris, il regarde derrière toi et commence à clapir. Pas besoin d'être devin pour savoir que le maître ne se trouve pas loin. Tu te redresses et fermes les yeux pour adresser une prière muette à un dieu que tu n'as pas.
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Re: [Terminé][FB novembre 2019] Tu hantes mes pas + Cygwin #7
Mar 28 Jan 2020 - 17:17
Les jardins suspendus
Cet amour, Erwin essayait de l’offrir à Klimt. Il passait beaucoup de temps avec lui, le promenant dès qu’il avait l’occasion, marchant parfois pendant plusieurs heures, perdu dans ses pensées. Lorsqu’il était entouré, le Lufkin ne laissait pas paraître sa peine. C’était plus facile pour lui de la garder que d’en parler. Il en avait parlé à une seule personne, Watson, mais il était resté très évasif sur le sujet ne parlant que de la dispute, pas des conséquences, qu’il avait lui-même du mal à accepter.
Son esprit déconnecté de la réalité, Erwin avait eu envie de venir passer un peu temps dans les jardins suspendus de l’Université. Il se sentait toujours bien au milieu des plantes et dans cet espace fermé, il n’avait pas toujours gardé son chien à l’œil. Sur le moment, il n’avait pas réalisé que c’était ici que tout avait commencé avec Cygnus. Peut-être était-ce son inconscient qui l’avait guidé ici ? Il y avait de fortes chances car le Grymm restait celui qui occupait les pensées mélancoliques du Lufkin. Si bien qu’il ne remarqua pas tout de suite que Klimt avait pris pas mal d’avance sur lui. Ses pas chassaient la neige qui s’était déposée sur l’herbe. Une légère brise vint le ramener à lui. Il serra son manteau et sa capuche en fourrure un plus autour de lui. Erwin remarqua alors que son chien avait disparu. Un peu inquiet, il se mit à suivre les petites traces de pas qui parsemaient le manteau blanc. Rapidement, il entendit Klimt clapir. Erwin le vit alors en compagnie d’un homme. En s’approchant, le Lufkin comprit qu’il s’agissait de Cygnus. Il était content de le voir, mais il avait peur aussi. Son cœur s’accélérait légèrement au fur et à mesure qu’il s’approchait de celui qui avait été son petit-ami.
_ Cygnus. Tu vas bien ? Demanda-t-il maladroitement avec un sourire un peu triste.
Il ne savait pas quoi dire, il ne savait même pas si le Grymm allait lui adresser la parole. Les deux hommes s’étaient évités pendant plus d’un mois. Est-ce que les choses allaient changer maintenant ? Le Lufkin l’espérait de tout cœur. Malgré les mots blessants que Cygnus lui avait dit, il tenait encore à lui. Erwin avait gardé une sorte d’espoir mélancolique que les choses finiraient par s’arranger entre eux.
Aux pieds des deux hommes, Klimt glapissait, tout content que les deux sorciers soient ensemble. Erwin avait expliqué au bouledogue français la situation, mais Klimt restait un chien, aussi intelligent soit-il. Ce genre de choses le dépassait complètement.
_ Les cours se passent bien ? Ajouta-t-il dans l’espoir de lancer une conversation.
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Re: [Terminé][FB novembre 2019] Tu hantes mes pas + Cygwin #7
Mer 29 Jan 2020 - 0:04
On espère souvent la solitude quand on est entouré, et la compagnie quand on est seul. Toi, tu as plus souvent aspiré la solitude que la compagnie, c'est de notoriété publique. D'autres diraient même que les fois où tu as rechercher à partager ton temps avec les autres ce n'était que dans le but d'un profit quelconque. Disons que ce n'est pas tout à fait faux. Il y a toujours eu les personnes que tu fréquentais car elles pouvaient d'une manière ou d'une autre ajouter quelque chose à ta piètre existence telle que: reconnaissance, notoriété, connaissances, aptitudes etc. Et les autres que tu fréquentais par désir, des amis en somme. D'aucun n'a jamais été dans les deux catégories. Sauf un irréductible sorcier, qui hante encore et toujours tes pensées. Tu as ressassé, beaucoup plus que tu ne l'admettrais si on te posait la question. Il faut dire que tu as le temps, car dans ton jardin secret il n'y a pas grand chose d'autre que tu as le temps de cultiver avec passion. Finalement ce que tu redoutais tant as finit par te revenir en plein face tel un boomerang acéré. La trahison, le sentiment d'abandon, la jalousie, le manque de confiance. Tout ce que tu détestes de toi, et du fait de devoir avoir un lien avec le reste du monde. Ne vaudrait il pas mieux vivre en autarcie totale? Non, parce que tu n'aurais personne à battre. Quand on est seul, on est forcément le meilleur, et si il n'y a pas de compétition avec un gain à la clef, la motivation ne serait sans doute pas au rendez vous.
De tes pensées pourtant tu es tiré de façon trop terre à terre à ton goût. Le pire sans doute dans tout ça, c'est que le rêve a pris vie sous tes yeux sans que tu ne puisses rien faire contre, ou pour y échapper. Serait ce donc un de ses cauchemars desquels tu te réveilles avec le coeur qui tangue ? « Cygnus. Tu vas bien ? » Tu ne t'es pas retourné pour voir la personne d'abord annoncé par le chien, et puis que tu as fini par entendre derrière toi. Tu sais que si jamais tu te retournais tu verrais un grand brun, au teint légèrement hâlé, avec des yeux foncés posés sur toi. Tu ne veux pas lire l'expression dans ces derniers, tu la redoutes, parce que tu ne sais pas l'effet que ça pourrait avoir sur toi. Quand vous avez rompu tu t'es senti glissé légèrement vers une pente boueuse, où le fait de ne plus savoir à qui tu avais à faire t'as fait perdre les pédales. Il n'y a pas la moindre animosité dans sa voix. Tu aurais dû t'y attendre... Après tout c'est Erwin. Deux choix s'offre à toi pour démêler le faux du vrai: il pourrait continuer à mentir comme tu l'as cru alors, et peut être le crois encore et donc jouer la carte larmoyante, ou alors, être lui même tel que tu l'as toujours vu jusqu'à lire le chineur. Pourtant c'est stupide tu ne peux pas rester dos à lui comme si tu n'avais rien entendu. Tu n'es plus un enfant à bien des égards. « Ca va. » Tu te retournes finalement. Bien évidemment tu ne peux pas feindre la surprise. Mais peut être es tu quand même étonné de lire un sourire sur ses lèvres. Tu ne sais pas comment le prendre. Tu ne sais pas quoi déchiffrer dans son expression. Tu ne sais pas ce que tu as envie d'y lire. Cependant tu finis quand même par demander: « Et toi ? » Qu'elle attitude adopter? Dans ta tête tu vois une autre scène. Celle qui se jouerait si jamais vous étiez toujours un couple. La promenade de Klimt se serait terminé main dans la main. Peut être que tu aurais étendu ton sort pour chauffer ton manteau au siens pour que vous puissiez rester là aussi longtemps que vous en auriez décidé. malgré tout il n'y a pas de signe avant coureur d'énervement sur ton visage, juste peut être de léger malaise qui t'empêche de croiser son regard trop longtemps. Tu redoutes d'ailleurs aussi sa réponse, parce qu'il pourrait dire que ça va très bien. Et quelque part ton monde s'effondrerait de savoir que pour lui ça va et pas pour toi. Et il pourrait aussi dire non, et là tu serais que tu es coupable, bien que partiellement. Malgré tout ce que tu peux penser, dire, et ressentir, tu n'as pas envie de le faire souffrir. Pas comme ça, et en même temps tu lui en veux d'avoir tout gâcher. Ainsi que tu t'en veux à toi aussi d'avoir participer à la mascarade... Ton esprit est embrouillé par tout ça. « Les cours se passent bien ? » Des banalités. Voilà à quoi vous en êtes réduits. Est ce qu'il faut vraiment que vous supportiez ça ? Le seul qui à l'air content à cet instant c'est le chien. A ce moment là tu aimerais aussi être un chien. Ca serait tellement plus facile. « Toujours bien. » En même temps quoi répondre à ça ? Les seuls à poser ce genre de questions sont les parents, et le reste de la famille sans doute. Tu n'es évasif sur le sujet que quand on te pose de réelles questions ciblées sur le sujet. Alors tu lui as servis la réponse habituelle. Tu glisses à nouveau les mains dans tes poches. Et maintenant ? « L'arrosage tient toujours ? » C'est peut être le lieu qui te rappelle tout ça. Après tout vous êtes dans un jardin non ? Quelque chose te souffle à l'oreille que tu ferais mieux de déguerpir et vite. Bientôt vous débattrez sur le fait qu'il fait froid à ce rythme. Cependant il y a une autre question qui brûle maintenant tes lèvres. Il faut du courage, tu n'es pas très courageux. Tu soupires finalement, et passe une main lasse et froide sur ton visage. « Ecoute... Je crois pas que ni toi ni moi n'avons envie d'échanger des paroles en l'air comme ça. » Une pointe d'amertume, de la déception, de la colère... Peut être aussi un bon soupçon de tristesse, la recette parfaite pour cette discutions. Tu gardes tes yeux baissés. Tu aurais pu rajouter "ça fait trop mal", ou quelque chose de plus agressif, quelque chose de bien envoyé, qui pourrait appuyer où ça fait mal. Dans ton fort intérieur tu es persuadé d'être dans ton bon droit de toute façon. « Pourquoi tu as fait ça ? » Voilà qui est sorti tout seul. Tu te mords la langue pour avoir cédé à cette impulsivité.
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Re: [Terminé][FB novembre 2019] Tu hantes mes pas + Cygwin #7
Sam 1 Fév 2020 - 15:04
Les jardins suspendus
Lorsque le Grymm se retourna, le Lufkin lui adressa en sourire triste tout en observant son visage. Erwin n’était pas en colère, il y avait de la tristesse et de la maladresse. Il ne savait pas comment se comporter avec Cygnus. Il aurait voulu le prendre dans ses bras, l’embrasser, que tout redevienne comme avant la dispute, mais ce n’était possible. Il en avait bien conscience, mais il ne perdait pas espoir. Il voulait réussir à surmonter tout ça, Erwin avait besoin de Cygnus à ses côtés.
Les mots échangés étaient simples, d’une banalité ennuyeuse, mais sûre. Ils apportaient la sécurité d’une conversation calme, mais inutile.
_ Tu…
Erwin se tut avant de continuer sa phrase. Ses sentiments avaient failli reprendre le dessus. Mais il ne pouvait pas dire ces trois mots « Tu me manques », aussi simples et vrais soient-ils. S’il les prononçait, le Lufkin risquait de perdre ses moyens, de se mettre à pleurer. Il ne voulait pas. Il se devait d’être fort. Alors, il prit une grande inspiration avant de répondre avec bien moins de sentiments.
_ Ça peut aller.
Il aurait voulu dire tout ce qu’il ressentait pour lui. Erwin voulait tout dire à Cygnus, mais il avait peur. Il craignait qu’il éloigne un peu plus le Grymm de lui, de perdre encore un peu plus sa confiance. Le Lufkin ne s’était jamais retrouvé dans une telle situation. Jamais il ne s’était séparé d’un petit-ami sur la base de calomnies perpétrées par un journal. Avec Caël, les choses avaient été simples et l’océan qui s’était retrouvé entre eux avait permis à Erwin de faire le deuil de sa relation. Avec Cygnus, tout était plus compliqué. Le Grymm et le Lufkin n’étaient pas restés ensemble très longtemps, pourtant ça avait été fort, puissant et dans les deux sens. Erwin en était convaincu. Si ça n’avait pas été le cas, Cygnus ne serait pas rentré dans une telle colère à la découverte des mots du Chineur. Peut-être aurait-il plus accepté d’écouter Erwin ?
La question de l’arrosage attrista un peu plus le regard du Lufkin. Il revoyait ce moment où les deux hommes s’étaient retrouvés trempés ou encore sur le bord de l’étang quand Cygnus avait appris à Erwin comment réussir le sortilège d’arrosage automatique. Des souvenirs heureux qui aujourd’hui étaient devenus douloureux, le reflet d’un manque dans le cœur du Lufkin. C’était trop pénible pour que le Lufkin puisse laisser les mots sortir de ses lèvres, alors il hocha positivement la tête en baissant la tête.
Soudain, Erwin releva les yeux vers Cygnus en entendant les syllabes amères. Le Grymm avait raison, de simples mots sans sens, aucun des deux n’avait envie de continuer à se forcer dans cet échange. Le visage du Lufkin se voila lorsque son ex petit-ami lui demanda des explications sur sa supposée tromperie. Cygnus ne le croyait toujours pas.
_ Cygnus… Tu continues de croire un journal de ragots et moi tu ne m’écoutes pas. Dit-il tristement, la déception se lisait dans sa voix.
Il resta silencieux quelques secondes, hésitant. Qu’est-ce qu’il devait faire ? Devait-il tenter de réexpliquer les choses au Grymm ? Peut-être que maintenant qu’ils étaient tous les deux plus calmes, ils pourraient réellement discuter et surmonter tout ça ? Erwin le souhaitait de tout cœur.
_ Regarde-moi… S’il-te-plaît. Commença-t-il.
Ce que tu me reproches, c’est d’avoir eu une vie avant toi. Le chineur a tout déformé, rien ce n’est passé après toi. Il n’y a que toi dans ma vie.
Le présent de la phrase avait échappé au Lufkin. Il n’avait pas réalisé qu’il venait d’avouer qu’il n’arrivait pas à oublier Cygnus, qu’il tenait toujours à lui.
_ Le chineur n’est pas fiable. Ça me fait mal que tu préfères croire ce qu’il dit plutôt que moi. Qu’est-ce que je dois faire pour te prouver que je dis la vérité ? Termina-t-il presque en suppliant.
Fort, il essayait de l’être, mais ce n’était pas facile. Ce n’était pas que le corps qui devait lutter, c’était aussi l’esprit et le cœur. Erwin avait l’impression que le moindre mot pouvait changer sa vie à jamais. S’il ne réussissait pas à restaurer la confiance du Grymm, il risquait de le perdre à jamais. Il n’était pas prêt pour ça. Il n’arriverait pas à l’accepter.
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Re: [Terminé][FB novembre 2019] Tu hantes mes pas + Cygwin #7
Lun 3 Fév 2020 - 15:27
Tu n'es pas le seul à hésiter. Tu vois qu'Erwin tâtonne autant que toi. Quoi dire ? Comment se comporter ? C'est sans doute la première fois que tu es confronté à ce genre de dilemme. Il faut dire que tu ne comptes pas réellement d'ex. Une fille peut être qui fait parti d'un lointain passé, quand tu étais jeune. Non pas qu'aujourd'hui tu sois vieux, mais tes trente ans sont bientôt là. Il serait peut être temps de penser à fonder une famille non? Qu'est ce que tu sais de la famille de toute façon... Pour toi c'est un concept qui malgré qu'il existe n'est pas des plus familier. Tu ne te sens pas particulièrement attaché à la tienne, pas assez pare exemple pour qu'ils te manquent, ou que t'ai envie de les voir régulièrement. Ce ne sont plutôt que des gens qui existent. Ce n'est pas la première fois que tu penses à ça comme ça. Peut être qu'un autre individu normal pourrait qualifier ça de triste. Mais c'est ta vie, et ce qui te rend vraiment triste, bien plus que ta famille, c'est Erwin. Tu aimerais dire que c'est un chapitre clos de ta vie, et que ça ne te fait pas tant souffrir. Mais c'est faux. « Tu... Ca peut aller. » La curiosité te pique alors que tu te demandes ce qu'il voulait dire en premier lieu. Ca aurait été quelque chose de trop personnel, tu aurais sans doute mal supporté l'affront. Et en même temps tu peux dire qu'il te ment en lisant sur son visage. A bien des reprises tu t'es dit qu'Erwin était un livre ouvert, la trahison, l'humiliation que tu as ressentis étaient donc d'autant plus important.
Toi qui es le professionnel de la lâcheté quand arrive le temps difficile de faire face de front à tes problèmes, tu crèves de savoir pourquoi et comment vous en êtes arrivés là. Tu es toujours mené aveuglement par cette jalousie qui te caractérise bien souvent. En temps normal, c'est à dire, en étant beaucoup moins impliqué que tu ne l'es là, tu n'aurais pas posé la moindre question. Tu aurais laissé la situation se dégradée d'elle même, ou en ajoutant encore un peu d'huile sur le feu en titillant Erwin, en lui mentant, ou en inventant quelque chose de suffisamment odieux pour qu'il n'y ait plus d'équivoque. Tu te sens idiot de ne pas y parvenir à cause des sentiments que tu éprouves pour lui, et ça te fait sentir faible, idiot, et à nouveau cet adolescent qui apprend la vérité d'une vie à laquelle il n'arrive pas à faire face. Tout tes démons reviennent te hanter, et c'est comme si les images se jouaient encore et encore dans ta tête; un enfer personnalisé. « Cygnus… Tu continues de croire un journal de ragots et moi tu ne m’écoutes pas. » Effectivement, c'est l'impulsivité qui a conduit la question, et la même impulsivité qui t'empêche de l'écouter. Erwin à raison, les mots sortent de sa bouche mais toi tu as les mains sur les yeux, et les oreilles. Avec ta bouche tu as simplement l'impression d'avaler de l'air lourd comme de l'eau qui t'étouffe et qui t'empêche de t'exprimer correctement. « Regarde-moi… S’il-te-plaît. » Faire ce qu'il te demande ça te coûte énormément. D'une parce que tu n'es pas disposé à obéir docilement à un traître, et de deux parce que tu n'oses pas sortir la tête de ton trou d'autruche. « Ce que tu me reproches, c’est d’avoir eu une vie avant toi. Le chineur a tout déformé, rien ce n’est passé après toi. Il n’y a que toi dans ma vie. » Tu te maudits de sentir ton coeur se réchauffer. Et en même temps c'est ton cerveau qui devrait plutôt le faire. Tu sais qu'il y a une partie de toi qui le croit. Tu n'es pas assez bête pour ne pas écouter un argument aussi important que c'est le chineur qui a développé ton angoisse et tes soupçons vis à vis d'Erwin. Le chineur, tu sais très bien que normalement tu ne le lis pas, pas plus que tu ne fais attention à ce que tu peux entendre à son sujet. Mais c'est plus facile de croire que l'on te veux du mal que l'inverse. Voilà le peu de confiance que tu places en toi, et en ce que tu peux donner aux autres. Tu te connais, tu sais ce dont tu es capable, mais pas jusqu'où tu peux aller pour avoir gain de cause, pour être le meilleur, ou quoi que se soit du genre. Il y a longtemps que tu as tiré un trait sur le fait qu'on puisse effectivement t'aimer pour de vrai.
Là où ton cerveau est utile à ton coeur, et le fait fondre petit à petit, goutte après goutte, c'est le présent auquel est conjugué le verbe avoir. Il n'y a que toi dans ma vie. Ultime supercherie ? Si c'est le cas Erwin est le meilleur acteur auquel tu n'auras jamais été confronté, meilleur que toi. Les mains se retirent douloureusement de tes oreilles confinées dans leur malheur assourdissant.Cependant tu es comme paralysé. Tu n'as pas ouvert la bouche depuis un long instant. Tu regardes Erwin, encore aveugle, tu cherches tant bien que mal à faire abstraction de son expression douloureuse en quête de la vérité. « Le chineur n’est pas fiable. Ça me fait mal que tu préfères croire ce qu’il dit plutôt que moi. Qu’est-ce que je dois faire pour te prouver que je dis la vérité ? » Lui faire mal, voilà qui pourrait être une aubaine pour un autre Bellâtre. Celui que tu as toujours été sans doute, mais c'est Erwin qui te fait face. Sans doute le seul qui aura raison de toi. Qu'est ce qu'il doit faire pour que tu le crois ? Tu ne sais pas. Mais voilà que Klimt jappe à tes pieds et s'étend pour poser ses pates sur ton genoux y déposant de la neige par la même occasion. L'effet est immédiat et tu détaches tes yeux sur visage glacé du Lufkin. Le chien content de t'avoir arraché à ta torpeur remue d'autant plus et aboie. Un éclair de sourire triste arrive comme il est venu. « Pourquoi tu t'obstines ? Si le chineur dit vrai. Tu n'es pas la personne que je croyais et sans doute que tu m'auras rendu la monnaie de ma pièces, remis à ma place pour tout ce que j'ai pu faire avec le mal que tu m'as fait. » Tu relèves les yeux à nouveau vers lui. « Et si le chineur ment, et que c'est toi qui dit la vérité... Pourquoi tu voudrais être avec moi ? Il n'y a aucune raison logique à ça. Il n'y a rien que j'apporte, sinon le malheur comme un corbeau. » Ce n'est pas pour rien que ton patronus est un corbeau Cygnus. C'est le signe que tu as toujours interprété comme tel. Cependant tes questions sont dangereuses. Tu laisses une porte ouverte à Erwin d'effectivement te convaincre, bien que tu ais évoqué des faits de ton passé qui ne sont sans doute jamais arrivés jusqu'à ses oreilles.
@Erwin Fumeterre
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Re: [Terminé][FB novembre 2019] Tu hantes mes pas + Cygwin #7
Mar 11 Fév 2020 - 13:25
Les jardins suspendus
Pendant quelques instants, seule la voix d’Erwin brisait le silence. Les mots s’enchaînaient maladroitement sans que le Grymm ne dise quelque chose. Le Lufkin avait l’impression de perdre Cygnus, de le voir dresser de plus en plus de barrières entre eux, que ses efforts étaient vains pour les faire tomber. Erwin sentait sa gorge se nouer un peu plus chaque instant. Ce qu’il craignait était en train d’arriver, il était en train de perdre Cygnus, il perdait la personne qui l’avait rendu heureux durant l’été. Des éclats glacés se figeaient dans la poitrine du Lufkin, à la peine venait s’ajouter une douleur physique.
Soudain, Klimt notifia une nouvelle fois les deux hommes de sa présence en aboyant et en posant ses pattes sur Cygnus. Une larme roula le long de la joue d’Erwin. Son chien ne réalisait pas que les choses étaient en train de changer, il était encore dans le passé. Ces mêmes instants que le Lufkin avait peur de ne plus jamais revivre. Pourtant, l’intervention de Klimt fit réagir Cygnus. Les mots assénèrent un puissant coup sur la poitrine d’Erwin qui se serra, rendant la respiration difficile. Ca y est, le point final à la relation des deux sorciers était arrivé. C’était ce qu’Erwin croyait, mais les paroles suivantes revinrent donner de l’espoir au Lufkin. Sa respiration se détendit légèrement.
_ Cygnus…
Erwin ne savait pas quoi dire. Il ressentait tellement de choses en ce moment, c’était si compliqué. Doucement, il attrapa les mains du sorcier et les serra dans les siennes. Il posa son regard dans les yeux noisette de son interlocuteur.
_ De la logique, pourquoi de la logique ? Commença-t-il.
Il était incapable d’expliquer de manière raisonnée ce qu’il éprouvait auprès du Grymm, ce qu’il ressentait pour Cygnus. Il ne l’avait pas choisi, c’était simplement arrivé.
_ Je tiens à toi, vraiment. Je t’apprécie énormément. Je suis heureux quand je suis avec toi. Il n’y a pas de logique, c’est seulement toi qui me rends comme ça.
La voix du Lufkin tremblait sous l’émotion. Elle était peu assurée, mais les yeux d’Erwin restaient plantés dans ceux de Cygnus pour lui montrer qu’il disait la vérité.
_ J’ai l’impression d’avoir … une famille quand je suis avec toi… Je suis amoureux de toi. Finit-il par lâcher.
Quelques larmes perlèrent aux coins des paupières d’Erwin. Ce dernier libéra les mains de Cygnus et attendit dans le silence. Il était vidé de son énergie. Son cœur battait la chamade, emballé par le stress et les sentiments. Le Lufkin avait pâli, comme si tout le sang avait quitté son corps. Il ne bougeait plus, attendant anxieusement la réponse du Grymm.
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Re: [Terminé][FB novembre 2019] Tu hantes mes pas + Cygwin #7
Mar 11 Fév 2020 - 23:27
Vous êtes dans une drôle de position tous les deux. Tu as l'impression que ça fait une éternité que vous vous évitez. Et pour cause, c'est ça non ? Des moments douloureux pendant lesquels tu essaies de ne pas croiser son regard histoire de t'éviter beaucoup de choses. A commencer par le mal que ça pourrait te faire, mais aussi par peur de ce que tu pourrais y lire. Qu'est ce qui ferait le plus souffrir ? De lire l'indifférence ou l'amour ? Aujourd'hui que lis tu dans ses yeux là ? Pas l'indifférence c'est sûr. Personne n'est aussi bon comédien, ce n'est pas possible. Mais tu as encore du mal à te convaincre. Cette peur de la trahison et de l'abandon est viscérale. C'est un peu comme une phobie, que celui qui la possède est incapable d'affronter sans défaillir, ou se sauver. Voilà où tu en es. Tu as peur d'être en présence d'Erwin, et pourtant maintenant qu'il te fait face tu ne fuis pas, pas plus que tu n'as fui quand tu as compris qu'il allait arriver. Klimt t'as distrait suffisamment longtemps pour que tu ne vois pas la première larme couler. « Cygnus… » Tu l'as vu t'approcher mais encore une fois tu es resté bien en place, tu n'as pas bougé. Et voilà que ses mains se posent sur les tiennes. Premier contact, aussi infime soit il depuis lors. Et maintenant il te faut te parer parce que tu sais que tu lui as laissé un espoir, tu vous as laissé un espoir si pas de rédemption au moins d'explications. Tu ne sais pas ce qu'il pourrait te dire, parce que toi même tu ne saurais pas quoi inventer si tu étais à sa place. Il faut être clair que toi tu aurais menti, c'est tout à fait ton genre pour parvenir à tes fins. Maintenant que tu ne crois plus en rien, pas même en votre couple, est ce que tu penses qu'il va te mentir comme tu le ferais ? « De la logique, pourquoi de la logique ? » Tu as un esprit cartésien. Tu es une personne parfaitement logique, et parfois même cette dernière te dépouille de sentiment. Il n'y a que ça qui fait foi pour toi en ce bas monde, parce que tu peux t'y raccrocher, tu peux le toucher du doigt. Les sentiments ce n'est pas quelque chose de tangible, c'est fragile et parfois éphémère. Une fois n'est pas coutume tu ne dis rien. Tu ne bouges pas, c'est à peine si tu respires. Sans que tu ne puisses lutter ton être est tendu vers lui. Tu fais fis de l'endroit où vous êtes, du froid, de la neige. Mais garder le contact visuel te demande beaucoup d'énergie. « Je tiens à toi, vraiment. Je t’apprécie énormément. Je suis heureux quand je suis avec toi. Il n’y a pas de logique, c’est seulement toi qui me rends comme ça. » Pourquoi le terme "heureux" te fait baisser les yeux Cygnus ? C'est bien toi qui as demandé non ? Tu n'as jamais été bien courageux, surtout dans l'adversité. Et Erwin te pousse à te poser tellement de question, sur lui, sur toi, sur vous. Tu aimerais tellement le croire aveuglement, arrêter ce cerveau qui ne fait que douter, du moins une petite partie de toi le veut plus que tout. Tu sais au moins une chose, dans ses mots reflètent ta propre vérité sur ce qu'il te fait ressentir. Tu étais heureux quand vous étiez ensemble, tu ne sais pas comment tu as sombré de ce côté là dans la balance quand tu n'étais à la base que décidé à te servir de lui. D'ailleurs si tu voulais en finir définitivement tu pourrais lui balancer ça au visage. Cette chose que tu as fait, que tu ne voudrais que jamais ça remonte à la surface. Mais alors quoi ? Pourquoi tu luttes tellement contre lui ? Qu'est ce qui pourrait finir de te convaincre... Il n'en a pas finit avec toi pour autant. Alors que tu laisses encore et toujours le silence s'installer, il revient vers toi pour un dernier assaut. « J’ai l’impression d’avoir … une famille quand je suis avec toi… Je suis amoureux de toi. » C'est la première fois qu'un tel déballage de sentiments est fait. Il faut dire que vous vous êtes officiellement mis en couple peu de temps avant le drame. Jamais vous ne vous êtes dis les trois petits mots composés de huit lettre. Est ce que tu avais/as des sentiments pour Erwin. Tu sais que oui, tu ne l'as jamais caché ça. Plusieurs choses t'ont réellement touchées en réalité, pas seulement le fait qu'il soit amoureux de toi. Mais parler de famille... ? Voilà qui fait mouche. Parce que toi tout ce que tu auras jamais désespérément voulu en vain dans cette vie c'est une vraie famille. Celle là même qu'on t'a refusé le jour de ta naissance. Il lâche tes mains, le froid qui vient d'un seul coup les envahir te fait l'effet d'une morsure. Elles retombent le long te ton corps, et le silence cette fois ci définitif vient. Dans le ton d'Erwin tu as senti la peur, les larmes, la tristesse, et l'amour. Oui, la sincérité des mots qu'on prononce au plus profond désespoir de cause. Il faut que tu fasses quelque chose. Comme bien trop souvent aujourd'hui c'est un aboiement de Klimt qui te réveille. C'est en relevant le visage que tu sens quelques larmes esseulés qui perlent sur tes joues. Combien d'année sans pleurer si ce n'est de rage ? Ca n'a jamais été ton genre les effusions d'eau. Elle s'accordent sans doute parfaitement avec celles d'Erwin. Quel spectacle affligeant, voilà qui finit de briser la glace autour de ton coeur. Il ne faut qu'un pas pour en finir de la distance qui te sépare du lufkin. Un pas que une fois la décision prise, tu n'hésites pas à faire, et tu finis cet enchaînement par refermer tes bras autour de lui, enserrant ses épaules. « Ne pleure plus s'il te plait. » On peut le dire: tu ne lui as jamais demandé grand chose, mais ça tu peux. Est ce que tu peux réparer ses larmes? Mais voilà que comme un drogué en manque tu reprends une dose de tout d'un coup. Odeur, sensation, chaleur, espoir, bref d'Erwin. Et comme si tu planais après un drôle de trip, te voilà plongé ailleurs dans un autre temps, à un autre endroit. Tu serres un peu plus fort, plongeant au creux de son cou la tête dans son écharpe. Tu ne sais pas quoi dire, pas quoi faire de plus. Qu'est ce que tu veux ? Est ce que tu es prêt à discuter ? A écouter cette fois ce qu'il pourrait te dire... « Je veux te croire. » Ca ne veut pas dire que tu le crois encore parfaitement, et sereinement, mais ça veut dire que tu le veux au plus profond de toi. Une drôle de tournure, il n'y a même pas de mais qui pourrait gâcher le tableau. Juste une volonté. Mais tu n'oses pas encore le lâcher.
@Erwin Fumeterre
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Re: [Terminé][FB novembre 2019] Tu hantes mes pas + Cygwin #7
Dim 23 Fév 2020 - 22:45
Les jardins suspendus
Erwin essayait de se montrer fort, mais il ne put retenir ses larmes. Maintenant, il attendait une réponse de Cygnus, quelques mots qui pouvaient raviver l’espoir dans son cœur ou le détruire. Le Lufkin avait fait de son mieux pour récupérer le Grymm, il souhaitait que ça soit suffisant. Il ne voulait pas le perdre.
Au bout de quelques secondes de silence rompu par la voix du bouledogue français, Cygnus releva la tête. Surpris, Erwin le fit pleurer. C’était la première fois qu’il voyait le Grymm ainsi, mais il ne dit rien attendant la suite. Soudain, le Lufkin sentit les bras de Cygnus autour de lui l’étreindre. Ca lui avait tellement manqué, Erwin se sentait bien, en sécurité dans les bras de cet homme qui lui demandait d’arrêter de pleurer. Le Lufkin avait encore envie de pleurer, mais il essaya de se contenir et il passa lui aussi ses bras autour de l’homme dont il était tombé amoureux.
_ D’accord… mais toi aussi. Dit-il doucement en souriant.
Erwin n’avait pas envie de relâcher Cygnus, il voulait le garder contre lui, profiter pleinement de sa présence. Sa joue vint se poser sur la tête du Grymm, contre ses cheveux. Un sourire simple, mais heureux s’était dessiné sur le visage du Lufkin. Les mots du Grymm firent briller les yeux d’Erwin, mais il se retint, il ne voulait plus pleurer, il voulait faire ça pour Cygnus. Il comprenait leur sens, il allait falloir un peu de temps pour que les choses redeviennent comme avant. Erwin était prêt à attendre si c’était pour avoir Cygnus à ses côtés.
Doucement, il se recula, gardant ses bras autour du Grymm. Il le regarda dans les yeux en souriant, avant de venir déposer un chaste baiser sur ses lèvres.
_ Je te monterai que tu peux me croire, tu verras. Dit-il avant de serrer à nouveau Cygnus contre lui.
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Re: [Terminé][FB novembre 2019] Tu hantes mes pas + Cygwin #7
Lun 24 Fév 2020 - 17:35
Est ce que la situation peut s’arranger ? Cette question Erwin te la pose implicitement, et sans doute que tu te la poses aussi à toi même. Est il possible de tout oublier, de passer à autre chose, et de continuer malgré tout ensemble… Dans le monde utopique dans lequel tu ne vis pas bien entendu, il aurait pu y avoir une réponse claire nette et précise. Mais ceci est le monde réel, et l’utopie n’a pas lieu d’être. Mais quelque part la flamme qui brûle en toi veut continuer d’être alimentée, et pour ça elle a besoin que Erwin reprenne sa place dans ta vie. Toi tu es toujours hésitant, vacillant, parce que le manque de confiance que finalement quelque chose de bien puisse se produire sans que sa contrepartie ne survienne aussi, prend toujours le pas dans ta tête. Il y a toujours des scénarios que tu imagines dans lesquels tout prend une tournure définitivement obscure. Ca n’a pas toujours été comme ça, tu arrives à te souvenirs d’une jeunesse beaucoup plus insouciante. Ca te parait à des centaines d’années et de lieux de là. Pourtant pendant quelques temps, tu as eu l’impression de replonger dans cet univers parallèle. La baignade fut brève avant que tu ne trouves le moyen de couper court à tout ça, et tu t’es laissée dériver sous l’eau, à la recherche de la fameuse bulle d’air qui ne viendrait pas. Ou l’as tu enfin trouvé Cygnus ? Vas tu t’y accrocher cette fois, et ne pas la laissé filer vers la surface t’abandonnant ici seul dans le noir ?
Une larme solitaire a fini par sortir de tes yeux depuis longtemps secs. C’est rare, tu ne pourrais pas dire la dernière fois que l'événement se soit produit. Est ce que c’est bon signe seulement… Peut être le début de la fonte des glaces de ton coeur qui sait. La voilà la bouée de sauvetage, tu l’as retrouvée, et tu l’as prise dans tes bras comme pour essayer cette fois de ne plus la perdre. Voilà que perdu dans l’océan glacé de la solitude, tu as retrouvé la petite flamme qui réchauffe. “D’accord, mais toi d’abord.” Tu ne vois pas son visage mais tu devines son sourire dans le ton de sa voix qui s’est lui aussi réchauffé. A vrai dire tu as réagis comme tu as pu. Le prendre dans tes bras semblait la chose à faire. Tu en avais envie, ça tu ne peux pas le nier. Oui tu l’as dit tu veux le croire. Jusque là tu lui as voué une confiance sans faille, mais tu as pris peur au premier tournant que vous avez pris ensemble. Si tes yeux n’étaient jamais tombés sur le Chineur, si tu n’avais pas eu tant de doutes que tu étais prêt à croire n’importe quoi pour prouver que ta vision de la vie est juste… Avec des si on peut refaire le monde, du moins c’est ce qu’on dit. Alors oui, tu veux le croire, et tu vas faire en sorte de le faire, la volonté c’est quelque chose qui t’as toujours caractérisé. Tu sens ses bras autour de toi, la sensation allège déjà ce poids que tu as ressentis dans la poitrine en le voyant. Ca a quelque chose d’irréaliste de se trouver là dans ce paysage de neige, enlacés, alors que quelques minutes auparavant parler avec Erwin semblait une épreuve insurmontable. Faire face. Voilà qui pourrait s’avérer utile dans bien des cas, mais la seule façon que tu as de faire ça est en général dans un aspect plutôt négatif/violent de la chose. Serais tu capable d’être violent envers lui ? Pas physiquement somme toute, mais verbalement… Pour le repousser peut être. Tu es dur Cygnus, tu sais appuyé là où ça fait mal. C’est justement parce que tu cernes rapidement les gens que tu as pu connaître aussi bien Erwin, et peut être t’attacher à lui aussi facilement. Et déjà à l’époque tu pensais bien qu’il ne te ferais jamais de mal. Pendant un moment tu as cru que tu t’étais trompé, peut être serait il temps de réaliser que tu étais dans le vrai depuis le début, et que c’est la peur qui t’a aveuglé. La peur d’être heureux pour de vrai, de te laisser aller à être toi même. Vos yeux se croisent, ton air c’est adouci bien que tu ne sois pas encore capable de lui offrir un sourire. Sans doute devais tu t’attendre à ce qu’il t’embrasse, mais l’instant où il s’approche de toi semble durer une éternité. Assez de temps pour que ta part de peur s’emballe et te pousse une nouvelle fois à l’indécision. Mais quand ses lèvres touchent les tiennes, tu ne le repousses pas, acceptant le contact doux qu’il t’a imposé naturellement en réponse à votre étreinte. « Je te montrerais que tu peux me croire, tu verras. » Quand tu te retrouves à nouveau dans ses bras tu ne peux t’empêcher de ressentir frustration lié au peu de temps que tu as eu pour en profiter et tout le ressenti lié à la situation des derniers mois. Te retrouver dans ses bras c’est pourtant la meilleure chose qui te soit arrivé depuis cette dispute. Même si tu ne peux pas faire taire la petite voix dans ta tête qui a du mal à lâcher prise sur cette histoire, tu veux y croire. Tu veux te laisser aller. Le petit chien qui t’auras bien aidé à garder les pieds sur terre tout du long te rappelle encore une fois à la réalité de la chose. Tu deserres ton étreinte autour d’Erwin. « [color:8890=006600]Tu veux aller boire un café ? » ne serait ce que pour se réchauffer un peu, peut être discuter ? C’est samedi, il n’y a pas grand chose d’autres à faire par ce temps à part peut être se terrer au fond d’une bibliothèque. Voilà que tu décroches tout de même un sourire alors que tu croises son regard. Oui tu veux essayer.
- InvitéInvité
Re: [Terminé][FB novembre 2019] Tu hantes mes pas + Cygwin #7
Jeu 12 Mar 2020 - 17:06
Les jardins suspendus
Finalement, il vint le temps pour les deux hommes de se séparer, de rompre l’étreinte qui avait réchauffé leur cœur. Erwin aurait voulu rester dans les bras de Cygnus et ne jamais s’en défaire, mais c’était impossible. Il accepta de rompre l’étreinte avec un petit sourire heureux sur le visage. Klimt était entre les deux hommes, tout content, il semblait ne pas avoir compris tout ce qui s’était passé, mais il était ravi de retrouver Cygnus. Le petit chien était l’insouciance même et inconsciemment, il avait joué le rôle de médiateur entre Erwin et Cygnus.
_ Je veux bien, oui. Répondit le Lufkin en souriant à la question du Grymm.
Il passa doucement sa main dans celle de Cygnus avant de prendre la direction d’un lieu pour boire une boisson chaude. Ses doigts s’entremêlaient dans ceux du Grymm, montrant l’affection qu’avait Erwin pour lui et la volonté de rester avec lui.
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