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[TERMINE]Cygwin#9+All my troubles seemed so far away
Mer 16 Sep 2020 - 14:25
L’été touchant à sa fin, tu finis par revenir à Hungcalf. Dernière année, dernière chance de reprendre les choses là où tu les as laissées. Mais là encore tu n’es pas sûr d’avoir laissé grand chose derrière toi en partant en avril, qui soit récupérable maintenant.
On ne peut pas dire que tu n’y ais pas pensé à ta rentrée. Il n’y a pas cette même excitation que pour les autres années, où tu étais somme toute, plus content d’être là, que d’être chez toi en france. Les choses ont changé, l’année passée t’a changé que tu le veuilles ou non. Si tu étais au courant que tu avais un coeur, il ne se sera sans doute jamais autant serré, n’aura autour aimé, souffert, peut être même espéré. Il faut dire que des choses il s’en est passées, le tout réuni sous 3 noms: Erwin, Margaret, Freyja. Tu as créé, défait, refait, le monde. Il a explosé, implosé, s’est reconstruit. Aujourd’hui dans quel état se retrouve il ?
Des nouvelles tu n’en as donné à personne qui ne soit pas venu les chercher; Freyja t’a retrouvé, Margaret savait où tu serais mais si vous êtes tombés l’un sur l’autre c’était le plus pur des hasards. Mais Erwin ? Les beaux discours sont faibles quant aux actes. Toi tu as réalisé ainsi, que tu avais raison de ne pas y croire. Des promesses en l’air. Voilà ce que ton esprit traluquer imagine, ne voulant voir la réalité de la chose: tu es parti sans rien dire à personne au mieux tu voulais ne pas être retrouvé, au pire, tu aurais pu dire où tu allais. En fait tu n’as pas fait la deuxième option et tu ne voulais pas la première. Tu voulais inconsciemment qu’on te cherche, qu’on tienne suffisamment à toi pour le faire. Les cerveaux intelligents sont cartésiens mais pas forcément logiques dans leur façon de gérer les relations humaines.
La routine a repris, tu erres tel un de ces fantômes, entre la bibliothèque, parfois chez toi, parfois ailleurs. D’autres bras, un autre lit. Un tourbillon dans lequel il est facile de se laisser bercer. Erwin tu ne l’a pas encore croisé. Tu ne te languis pas de ces retrouvailles, tu crains qu’elles se passent mal, sans doute as tu déjà réfléchis à ce que tu lui dirais. Peut être pas toute la vérité. Qu’est il prêt à entendre ? Va t’il te pardonner… Lui pardonneras tu ? En voilà de belles et grandes questions. Elle ne s’est pas encore directement posée. Jusqu’à aujourd’hui, cette magnifique journée ecossaise, pluvieuse à souhait par laquelle tu t’es enfermé pour quelques heures en vue de travailler. La tête plongée dans les bouquins tu ne vois pas le danger imminent qui arrive sur toi, tu es concentré sur la musique dans tes oreilles qui te fait battre sans t’en rendre compte la mesure.
4, 3, 2, 1…
Sur la table, en face de toi se pose des mains, tu n’entends pas qu’on te parle, jusqu’au changement de chanson, et tu relèves la tête. Erwin.
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Re: [TERMINE]Cygwin#9+All my troubles seemed so far away
Jeu 17 Sep 2020 - 12:13
La bibliothèque & la salle d'étude
Finalement, Erwin avait dû se résoudre à attendre, espérant qu’avec le retour des cours Cygnus referait son apparition. Le Lufkin avait passé son été à essayer de se concentrer sur autre chose que sur l’absence, donnant son temps et son énergie à ses plantes. Si la journée, Erwin réussissait à ne pas laisser ses peurs pour le Grymm l’envahir, la nuit c’était bien plus dur et son sommeil en avait pâti.
Puis, la rentrée était arrivée et le Lufkin s’était plongé dans ses cours, gardant toujours dans un coin de sa tête, Cygnus et les questions qui allaient avec. Soudain, les cheveux blonds de l’homme qu’il aimait apparurent dans la bibliothèque. Erwin se figea sans savoir quoi faire. Il hésita avant de se décider à venir s’asseoir en face de lui. Le Lufkin commença alors à parler. Il s’était joué des centaines de fois ce qu’il pourrait dire à Cygnus s’il le retrouvait, mais là rien de construit ne venait.
_ Cygnus… Pourquoi ? J’ai cru…. J’ai cru… Non, je le savais que…
Au bout de quelques instants, le Grymm releva la tête vers lui. Il n’en fallut pas plus pour qu’Erwin se mette à pleurer, les larmes coulant sous ses yeux marqués par le manque de sommeil et l’inquiétude. Sa main vint attraper celle du Grymm pour la serrer avec force pour s’assurer que c’était bien Cygnus et pour le retenir, l’empêcher de disparaître à nouveau. S’ils n’étaient pas dans la bibliothèque, Erwin aurait déjà pris l’homme en face de lui dans ses bras. Il avait besoin de sentir cette étreinte réconfortante.
_ Pourquoi ? Fut le seul mot que le Lufkin réussit à articuler entre deux sanglots.
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Re: [TERMINE]Cygwin#9+All my troubles seemed so far away
Lun 21 Sep 2020 - 17:40
Il était sans doute sûr et certain qu’Erwin finirait par te retrouver une fois revenu à Hungcalf. Quoi que, tu n’ais pas même sûr qu’il t’ait cherché en réalité. Il se pourrait qu’il ait juste profité de son été comme tous, et que ta disparition soudaine n’ait pas engendré le moindre remous. C’est une possibilité à laquelle tu as pensé il faut se le dire. On peut même rajouter que tu y as songé avec un brin de rancoeur. Pourquoi sinon ? C’est la seule explication viable. Oui, tu es parti du jour au lendemain sans rien dire à personne, mais tu es aussi convaincu que si ça l’avait réellement touché, il aurait tout mis en oeuvre pour te retrouver. Alors qu’il le fasse là à la bibliothèque ça n’a rien de phénoménal, c’est somme toute un lieu dans lequel tu te rends souvent, et qui plus est, tu n’étais même pas caché. Tu es là à la vue de tous. Tu aurais peut être dû anticiper. Après tout tu n’as jamais été un grand amateur des débâcles en public. Tu aurais facilement pu deviner que ça allait se finir ainsi.
Tu relèves les yeux vers Erwin, sans entendre au début les mots qui sortent de sa bouche. Tu ne sais pas toi même ce que tu ressens à ce moment précis. Il y a de nombreux sentiments, et idées qui passent au travers de toi comme d’une passoire.
L’ennui sans doute c’est la vision que tu as en relevant la tête vers celui que tu n’as pas vu depuis des mois. Sans doute lui conseiller de ne pas pleurer aurait été une bonne idée. La couche hermétique de ton coeur est dure à érafler surtout maintenant que ça fait un moment que tu n’es plus sous son joug et que l’influence qu’il avait sur toi est moins grande. La brèche, sans s’être complètement refermée, a cicatrisé toute seule au fil des jours d’absence.
Pleurer n’est pas la solution avec toi, pas plus que poser des questions. Les mots n’ont jamais été ton fort. Bien sûr il s’agit de communiquer à un moment donné, on ne peut pas vivre dans le mutisme complet, ni en autarcie, pas même toi.
Il pose une question: Pourquoi ? Tu pourrais tourner autour du pot, demander pourquoi quoi. Tu pourrais le faire. Mais non tu n’es pas tout à fait sans coeur. Ta main dans la sienne, le contact aurait pu être réconfortant, mais il est étrange après ce temps passé loin de l’autre. Ton visage pourrait presque avoir l’air de celui d’un robot moldu recouvert de peau. Qu’est ce que tu peux répondre à cette question. Il y a mille réponses, et aucune à la fois. Tu as appris que… Tu as fait… Et pouf tu as fait une valise et tu es parti. C’est aussi simple que ça. « Je ne pouvais plus rester là. J’avais besoin de m’isoler, pour prendre du recul. » C’est si vrai sur le papier, et tellement faux en pratique. Tu sais ce qu’il faut dire pour arriver à tes fins quelle qu’elles soient. « Ce n’est pas de ta faute. » Ces mots pourraient suffire. Mais tu te sens lésé. Il faut dire que pour quelqu’un qui se veut éploré maintenant tu n’as pas vu les efforts dans l’autre sens. « Tu ne m’as pas trouvé, pas même cherché. Pourquoi tu pleures ? » Ta voix est légèrement teintée d’un reproche tout relatif. Toi qui fais des remontrance à l’homme qui pleure sans gêne. Ton coeur froid s’émeut à l’intérieur, mais la surface du lac reste parfaitement lisse. Etranger dans une étreinte qui autrefois t’était due, qu’en est il aujourd’hui ? Tu es sur la défensive.
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Re: [TERMINE]Cygwin#9+All my troubles seemed so far away
Jeu 8 Oct 2020 - 18:55
La bibliothèque & la salle d'étude
Le visage de Cygnus si neutre arracha un pincement au cœur du Lufkin. Il savait que le Grymm n’avait jamais été quelqu’un de très expressif, mais ce regard était glacial. Il n’avait encore jamais vu ça chez Cygnus. Les larmes coulant toujours le long de ses joues, Erwin écouta les mots de son petit-ami, essayant de mettre du sens dans les informations qui parvenaient jusqu’à ses oreilles. Le besoin de s’isoler, le Lufkin aurait pu le comprendre, alors pourquoi est-ce que Cygnus ne lui avait rien dit ? Lorsque le Grymm lui dit que tout ça n’était pas de sa faute, Erwin fut rassuré et en même temps effrayé. Tout ça ressemblait de plus en plus à un discours de rupture, comme si le Grymm avait pris sa décision sans vouloir laisser une chance au Lufkin. Erwin se sentait lourd, de plus en plus mal. Son cœur se serrait et ses larmes ne voulaient pas se tarir.
Les reproches arrivèrent comme un coup de poignard, tranchant et froid. La lame s’enfonça dans le cœur du Lufkin renforçant sa peine tout en faisant naître de la colère. Son regard s’assombrit sous l’effet des émotions opposées. Erwin ravala un sanglot et tenta d’essuyer ses larmes.
_ Pas cherché ? Je t’ai cherché, mais le monde est vaste. Tu ne m’avais rien laissé, pas un indice.
Le ton se faisait de plus en plus dur en fur et à mesure que le Lufkin parlait. Son cœur blessé parlait pour lui, l’amour avait été mis de côté. Il était toujours là, mais enfouie profondément comme un moyen de se protéger. Ce n’était pas d’affection dont Erwin avait besoin, mais de son armure, celle qu’il revêtait face aux inconnus pour ne pas se laisser atteindre. Il devait la mettre face à l’une des personnes qui le connaissait sans doute le mieux.
_ Tu voulais que je demande à qui ? Tes parents ? Vu ta relation avec eux, tu ne leur aurais rien dit. Margaret Rosebury, tu la détestes. C’est toi qui m’as abandonné, pas l’inverse.
Doucement, ses larmes diminuaient, mais ce n’était pas un signe positif. Les plaques de l’armure se posaient peu à peu sur l’âme du Lufkin, protégeant l’homme en dessous, bien trop sensible pour supporter tout ça.
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Re: [TERMINE]Cygwin#9+All my troubles seemed so far away
Mar 13 Oct 2020 - 16:40
Tu sens que la tendance s’inverse que plus que les larmes, tu suscites la colère chez le lufkin. En même temps il aurait dû anticiper que ça n’était pas la meilleure des façons de tirer quelque chose de toi que de se mettre à vider ses canaux lacrymaux. Tu es loin d’être un adepte de ses dernières, déjà mal à l’aise lors des démonstrations en publiques, mais d’autant plus quand c’est de tristesse sous cette forme. Enfin sans doute que se contenir dans de telles situations n’est pas si facile. Peut être que tu pourrais compatir, mais tu es dans une drôle de réflexion, te faisant ainsi victime de l’abandon que tu as toi même causé. Oui… On ne peut pas dire que tu sois atteint d’une crise de logique aïgue, trop de paramètre t’aveugle dans cette situation. Tu veux le beurre, et l’argent du beurre, aussi la crémière. Tout ce mélange dans ta tête, les situations se superposent, les souvenirs se mélange à la peine et la colère que tu ressens. S’en est trop.
Peut être que tu aurais dû être plus vigilant, te cacher si tu avais réellement voulu échapper à cette situation. Tu ne l’as pas fait. Tu doutes quand il te dit qu’il t’as cherché. Il ne peut pas avoir si peu de moyen pour qu’il ne t’ait pas trouvé si c’était le cas. Vous vivez dans un monde dans lequel la magie rythme vos vies, ce n’est pas possible de n’avoir aucun moyen. Tu n’as pas mis tant d’effort à te cacher, peu importe le caractère vaste du monde.
C’est sûr qu’il ne fallait s’adresser à aucun de tes parents biologiques ou non. En l’occurence tu n’es pas tout à fait d’accord avec ses propos: tu ne détestes pas Margaret Rosebury. Disons que ton avis est plus mitigé sur son cas à elle. Mais il y a quelqu’un qui savait, et qui aurait pu lui dire: Freyja. Serait ce possible qu’il sache ? Non, tu en doutes. En tout cas, il n’a pas usé tous les moyens en sa possession, tu en as ainsi la preuve. Mais tu ne vas risquer de mouiller ta chemise comme ça.
Tu te sens acculé, au pied du mur. Tu le dévisages comme si il était un parfait inconnu qui venait t’aborder comme ça, l’air de rien. Un soupir plus tard, tu as sorti ta baguette pour que tes affaires se range magiquement seule. Tu n’as plus de temps à perdre là si c’est sa façon de penser. Tu ne feras pas d’esclandre ici, nul part. “Comme tu dis “je t’abandonne donc”. ” Et ainsi tu disparais dans les méandres des couloirs de la bibliothèque sans même te retourner, espérant qu’il ne te suive pas. Tu ne supporterais pas un scandale, une scène au milieu des badauds qui n’attendent que ça. Avec toi tu ne prends que tes cours, livres, et pensées à ressasser en boucle, mais tu le fais déjà depuis des mois.
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