Tu lui as donné rendez-vous à ton appartement. A son arrivée, tu t’approches d’elle, enlaçant son bras du tien sans mot dire. Un claquement sonore. Là, tu rouvres les yeux, inspire un bon coup, redécouvrant avec plaisir cette vue magnifique. Celle du Loch Ness, vu du haut de la tour Grant. Le château d’Urquhart, en ruines certes, reste un monument symbolique pour les écossais. Tu t’appuies sur la corniche, il ne s’agit pas là d’une demande en mariage, tu n’as donc pas à filtrer tes mots.
En revanche, il existe bien un soupçon de séduction entre vous. Tu te penches en sa direction, le sourire taquin. « Mon approche n’était pas la meilleure, je le conçois ». Tu lances un coup d’œil vers l’étendue d’eau, paisible, sur laquelle se love lentement le soleil de cette mi-Février. Ce coucher de soleil est simple mais efficace. « Bienvenue à la fête de l’eau ». Tu tairas volontiers sa véritable appellation de Blue Love’s Day. Entre l’Aphrodite et toi, il n’y a pas d’amour. Non.
Tu fais mine de porter ton index jusqu’au niveau de ton oreille, lui intimant ainsi de porter attention à ce qu’elle peut écouter. Le chant des sirènes, qui se pressent, là dans l’écume. Spectacle grandiose et fabuleux que tu ne manquerais pour rien au monde. « Plusieurs options s’offrent à nous … » Tu lui tends la main, te mettant déjà en route vers le chemin menant en bas de la tour. La fin de soirée approche, signant le moment de la journée où tu te sens le mieux.
« Nous pouvons visiter le village des sirènes, ou encore prendre une barque si cela te chante. Je te laisse le choix, j’ai peut-être une préférence pour le village, mais peu importe » assures-tu en levant les épaules. Puis, dans un geste non contrôlé, tu lui vole un baiser plus ardent que d’ordinaire. Les émotions décuplées, la joie prêtant presque à l’euphorie. Tu prends conscience de ton acte, de son caractère étrange et inconscient. Tu fronces les sourcils, la moue incertaine. « Je ne sais pas ce qui me prend. Je me sens tout drôle ».
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Birds flying low x katherine
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Re: Birds flying low x katherine
J’ai à peine franchis le pas de la porte que je nous disparaissons de son appartement. Pendant une seconde, je n’ai pas compris ce qu’il m’arrivait. C’est en sentant une atmosphère différente, des sons, des odeurs, que j’ai compris. Nous avons transplanés. D’un geste, nous nous écartons doucement et je retiens ma respiration de surprise. J’écarquille les yeux, hausse les sourcils, ouvre même la bouche ne sachant quoi dire face à cette magnifique vue à couper le souffle. Je reste interdite par cette beauté qu’offre le paysage en cet instant de crépuscule. J’ai subitement envie de peindre cet instant, d’en mettre la moindre couleur d’en oublier aucun nuage, d’étaler la fin de cet arc-en-ciel, qui disparaît peu à peu, la pluie a cessé avant notre arrivée. Silencieuse d’abord, je souris enfin, au presque Roméo à mes côtés, à quoi je pense au juste, il n’en n’est rien. Loin de la tragique histoire qu’il a vécue avec sa Juliette, je suis également loin d’être l’image de cette fille et encore plus de l’amour qu’ils se vouaient l’un envers l’autre. Nous n’en sommes pas là du tout.
- J’ai cru me faire kidnapper pendant une seconde. Mais ça en vaut la peine surtout si c’est toi le kidnappeur. Je le pousse de ma hanche, taquine. Mais attends…et Côme ? Il est où ?
Il est son père, je me doute qu’il a dû s’organiser pour qu’il puisse sortir mais sur l’instant…j’ai eu…peur ? Oui, je n’ai plus l’habitude, lorsque je viens chez Kash, je viens aussi voir son fils et même si je n’ai aucune attirance pour les bambins, il faut dire que j’ai un petit faible pour ce petit brun. Je viens toujours avec quelque chose pour lui, j’aime bien le regarder dormir, c’est apaisant, et le fait qu’il soit entre lui et moi -lorsque l’idée me viens de passer la nuit- ne me gêne pas du tout, c’est étrange.
« La fête de l’eau » c’est joli, je sais que ce n’est pas le véritable nom et cette appellation employée me va très bien. Je ne regarde pas docteur Kash comme Chimène le faisait envers Rodrigue, ce jour n’était pas attendu pour ma part, j’aurais été peindre aux mille et une pattes sans problème. Je n’attendais rien de sa part, nous ne sommes rien, n’éprouvons rien envers l’autres, si ce n’est une attirance physique. Nous n’avons pas l’agapè dans l’âme, n’éprouvons pas d’amour.
Les yeux levés vers lui pendant un instant me faisant mine d’écouter, ce que je fais. Mais sa main prenant la mienne me coupe dans ma concentration et ses deux propositions me surprennent. J’ai envie de lui demander la raison de notre venue ici, pour quelle raison être venue avec moi, pourquoi ici particulièrement. Mais je me tais, au fond de moi, je ne veux pas savoir, j’ai probablement peur de savoir. Alors je ne dis rien et acquiesce et me remercie intérieurement d’avoir troqué mes talons habituels par de simple tennis. J’aime bien ses propositions, j’allais d’ailleurs lui répondre mais ses lèvres posées sur les miennes subitement, rapidement, me retourne l’estomac, m’empêche de parler. Je reste interdite car surprise. Je pose ma main sur son torse et le baiser prend fin, je baisse les yeux ne sachant quoi dire. Ses paroles me font relever les yeux.
- L’euphorie du paysage probablement, c’est magnifique en tout cas.
Je fais mine de rire, tape sur son torse et lui emboite le pas. Je ne montre rien, fait mine que ce baiser n’était rien mais je suis déroutée. Nous n’avons pas de tel geste l’un envers l’autre, c’est étrange, mais je dois passer outre. Il le faut. Je tente de penser à autre chose, de regarder les alentours tandis que nous descendons plus encore. Les fleurettes commencent à faire leur apparition présageant le printemps qui arrive à grand pas, j’aimais en cueillir petite, en faire un bouquet pour ma grand-mère. Je m’arrête soudain, me rappelant que je ne lui ai pas répondu, son baiser m’a perturbée et ça ne devrait pas ce qui rend la chose d’autant plus…étrange.
- En fait, j’ai une préférence pour le village des sirènes également.
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Re: Birds flying low x katherine
Kidnapping. Action qui consiste à s’emparer de quelqu’un et à le détenir, contre sa volonté, généralement par la force, souvent dans l’intention de l’échanger contre une rançon. Mais ici aucun prix ne sera requis. Car tu comptes la garder. Du moins le temps d’une soirée, rien que tous les deux. Côme ? La question te surprend plus que le mouvement de hanche. Tu ne pensais pas que le sujet serait une telle préoccupation. Cela prouverait-il que … ?
« Côme est avec un ami. Quelqu’un en qui j’ai toute confiance ». Aedan. Malgré l’inopinée opposition de la dernière fois. Tu lui en as voulu sur le coup, mais maintenant cet événement date et tu ne lui en tiens plus rigueur. Davantage l’effroi que la fureur. La crainte de le perdre dans les méandres de déviances tant redoutées. Darius, sacrée mangouste, est meilleur soutien que baby-sitter. « Je lui ai même expliqué les petits cônes » pouffes-tu en repensant à la scène descriptive du procédé.
Débandade totale lorsqu’elle tape contre ton torse en guise de … En guise de quoi au juste ? T’as nettement du mal à interpréter son geste. Que faut-il comprendre exactement ? Pour l’instant tu ne perçois qu’une façon de t’éloigner, avec minutie toutefois, sans te brusquer. Ta réaction est incontrôlée et attribuée à l’euphorie permise par la beauté du paysage. Son rire ne déteint pas sur l’entrave que tu ressens.
Ce comportement tu ne le comprend pas. Aucunement. Cette réaction ne fait pas sens. T’es dans le flou et tu détestes cela. Tes membres sont crispés, tu ne maîtrise rien. Comme si tes émotions étaient décuplées par une quelconque sorcellerie. Incertain, silencieux, tes pas suivent ceux des escaliers, descendant en direction du Loch. Votre choix commun s’oriente vers la visite du village. Il est vrai que cela t’intrigue.
« Tout ce que je connais des Êtres de l’Eau, je l’ai lu dans les livres. Je n’ai jamais eu l’occasion d’en voir ailleurs qu’en Soins aux Créatures Magiques ». Tu n’es pas du genre à te baigner dans les lacs où des Strangulots grouillent. T’es plus habitué des créatures de la terre et de l’air. L’eau, c’est un environnement que tu évites, n’étant pas toujours très à l’aise au cœur d’une étendue vague. Tu sais nager, oui, tu ne te débrouilles pas si mal. Mais tu angoisses rapidement lorsque tu n’as plus pieds.
Arrivés au pied du lac, là où l’entrée en des eaux profondes se dresse fièrement. Une sorte d’arche probablement aménagée pour la cause. Tes griffes, agiles, s’emparent de ta baguette de noisetier. « Je suis plus Têtenbulle que Branchiflore » confesses-tu en déployant de manière informulée une large bulle prenant la forme d’un masque chirurgical autour de ton visage. L’enchantement semble réussi. Tu lui laisses donc le choix de la méthode dont elle usera.
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Re: Birds flying low x katherine
Soulagement qui se lit sur mon visage dès l’instant où il dit être avec une personne de confiance. Kate qu’est-ce que tu fais bon sang. Je parle trop vite et je suis bien trop expressive, je sais d’avance que je n’aurais pas dû. Je sais que Kash est un homme responsable, qu’il n’aurait jamais confié la garde de son fils à n’importe qui et savoir que cette personne est quelqu’un de confiance à ses yeux arrache un sourire en coin sur mes lèvres.
- C’est le grand frisé ou le renfrogné ?
Pas de reproche, simple curiosité. Je sais qu’il a deux de ces amis dans son cercle, rencontré par hasard durant un cours de soins aux créatures magique, j’avais fait leur « connaissance » en m’immisçant dans leur conversation sans réellement savoir s’ils parlaient de moi ou non. J’avais entendu mon surnom sortir de la bouche d’un des hommes, j’avais trouvé ce moment assez drôle, j’aurais dû prendre en photo leur tête pour la montrer à Kash. Je laisse échapper un rire lorsqu’il fait référence au petit cadeau offert il y a peu, ces petits objets qui servent à se protéger en cas d’arrosage surprise du bébé. J’ai bien ris en l’achetant.
Une surprise, un arrêt sur image, un battement de cœur trop rapidement, un léger tremblement, c’est ce que j’ai ressenti pendant ce court baiser. Nous rejoignons l’arche pour descendre dans les profondeurs du lac et je suis encore chamboulée. Je garde pourtant contenance. Je ne sais juste pas comment agir, faire comme si de rien n’était est la meilleure option. Pourtant j’ai envie de lui demander, lui poser la question : Pourquoi ? Pourquoi nom d’une pipe en bois, pourquoi tout ça, avec moi, pourquoi ce fichu baiser. Je suis déjà en vrac, en miette, il n’y avait qu’avec lui que je parvenais à presque pas réfléchir et là…je soupire doucement, ses mots me font sortir de mes sombres pensées et regarde le lac pour m’arrêter un instant le contempler.
- Je ne suis jamais venue d’aussi près, si ma grand-mère m’écoutait…elle m’aurait jeté dans le lac à coup de pied dans le derrière.
Ecossaise pure souche, elle n’a jamais acceptée que ma mère se soit entichée d’un moldu et encore moins d’un anglais, étudier à Hung était pour elle une occasion de nous rapprocher de nos racines, nos origines, ce lac est comme une eau bénite pour elle, si elle m’entendait…
- Je curieuse de voir tout cela de près, c’était une bonne idée de venir ici.
Je dois quand même l’avouer. Je ne sais pas la raison, mais tant pis. On se laisse porter par le monde étrange qu’est…notre…amitié particulière. Je passe ma main sur mes cheveux et nous arrivons vers l’arche, l’entrée, j’imagine. Fleurie pour et…absurdement romantique. Je réprime une grimace. Il opte pour la têtenbulle.
- Je vais opter pour la même option que toi.
Je sors ma baguette et d’un mouvement de poignet je fais apparaître une bulle qui prend mon visage, je lui montre mon pouce pour lui faire signe que je suis prête et lui prends la main pour que nous y allions. Ensembles.
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Re: Birds flying low x katherine
D’abord abasourdi par sa réplique à propos de tes amis, tu réalises la probabilité qu’elle puisse mettre un visage sur leurs noms. Cela t’étonne, tes deux compères et toi n’êtes pas les garçons les plus populaires de l’Université. Plutôt les outsiders si tu devais mettre un terme là-dessus. Des intellectuels effacés, aussi sages les uns que les autres. « Le grand frisé » souffles-tu, amusé. « Tu les connais ? » demandes-tu aussitôt, appétence brûlant tes lèvres charnues.
Bouche sur laquelle tu passes lentement la pulpe de tes doigts comme pour en extraire l’essence de ce baiser échangé dans la fougue. Inquiétante étrangeté envahissant ton âme à mesure que vous approchez des eaux profondes et incertaines. C’est une des rares fois où tu ne contrôles pas le moindre de tes faits et gestes, toi, l’éternel obsessionnel qui d’ordinaire porte attention à tout. Une offense, comme elle pourrait interpréter ton geste sans que cela ne soit le cas.
« Laisse-moi deviner, une grand-mère écossaise ? Avec un caractère bien trempé ? » A en écouter ses paroles en tout cas. Ton intuition n’y est pas pour beaucoup. « Je suis déjà venu plusieurs fois ici, j’aime le calme qui règne ici d’habitude ». Autrement dit lorsqu’il n’y a absolument personne, ou presque. Solitaire dans l’âme. Mais pas insociable pour autant. Les iris flamboyants, détaillant la vaste noirceur des eaux. Cet endroit est fabuleux.
La gratifiant d’un sourire, tu es heureux qu’elle puisse apprécier ces lieux dont la magie n’est qu’à son commencement. Tu jettes un œil à l’arche qui vous surplombe d’une allure somptueuse. Adorateur de la nature et de ses merveilles, tu trouves néanmoins la présence de ces fleurs déconcertante. Surtout en réfléchissant à votre relation. Il n’y a rien de romantique entre vous. Vous n’êtes même pas censés vous tenir la main de la sorte. Encore moins ce jour présent. La Saint Valentin.
Donc, tu décides qu’il est temps de vous changer les idées, tu optes à ce titre pour un sortilège de têtenbulle et la jeune femme te suit sans se poser davantage de question. Cette magie te semble plus raffinée que manger une plante gluante. « C’est plus agréable qu’une paire de branchies … » L’ironie dans l’intonation, saisissant sa main avec prévenance. « Mais attention à ce que l’on va dire ici, je ne tiens pas à finir embroché au bout d’un trident ».
Un peu plus loin, des humanoïdes se déplacent par banc, leurs pattes palmées dégoulinant de vase. « Des strangulots … Je ne sais pas s’ils apprécieront notre présence … » Ces êtres sont répugnants. Vraiment, tu préfères amplement les créatures terrestres. « Je trouve ça écœurant … C’est ton prof de soins aux créatures magiques qui trouverait ça fantastique ! » La mention, sans le savoir, d’une personne dont tu pourrais prochainement jalouser.