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Can I do something to help ? Ft. Adrian
Ven 13 Mar 2020 - 17:19
La forêt
Parfois, lors de ses sorties sous forme de cervidés, il arrivait parfois à Odysseus de croiser des êtres humains. Quelques fois, il s’amusait avec eux, troublant leur sens, jouant de l’anthropomorphisme que beaucoup voyait chez les animaux sauvages. Apollon était parfois trop sérieux selon les dires de sa petite sœur, mais le daim Odysseus avait un caractère un brin taquin. Ca donnait lieu à des rencontres étranges, du moins pour la personne en face. Il y avait quelque chose d’incroyable à voir l’incompréhension et parfois comme une sorte de redécouverte de la magie dans les yeux des sorciers.
À l’orée de la forêt, le daim était occupé à mâchonner un peu d’herbe, écoutant les chants des oiseaux au-dessus de sa tête. Soudain, des bruits de pas attirèrent son attention. Odysseus pénétra dans les fourrés, se cachant de la vue du sorcier qui s’approchait. Il l’observa pendant quelques secondes, son instinct animal lui donnait l’impression qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas chez l’inconnu, un poids, du remords, de la tristesse. Odysseus n’était pas capable d’identifier ça, ni même de vraiment comprendre ce qu’il croyait capter chez le promeneur, il sentait seulement qu’un peu de réconfort lui ferait du bien. Alors, doucement le daim sortit des fourrés et s’approcha du sorcier. Il resta à deux mètres de distance, l’animal posa ses yeux sur l’homme et attendit curieux. Odysseus restait méfiant, mais il ne montrait aucune volonté de fuir.
- James BlackthornADMIN ☽ ○ ☾ Ice child of Gaïa
- » parchemins postés : 1914
» miroir du riséd : Lucky Blue Smith
» crédits : ECK ou Google est mon ami
» multinick : L'hermine (Holly De L.) et le moineau (Luan N.) (RIP l'alligator (Aroha H.) et le Leprechaun (Adrian O'C.))
» âge : 25 ans (26/06/1998)
» situation : fiancé et amoureux (de plusieurs personne, chut)
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Re: Can I do something to help ? Ft. Adrian
Dim 5 Avr 2020 - 16:58
Je ne parviens pas à m'y faire.
Le mois de mars a sonné l'abandon des efforts pour maintenir Eliott dans ce coma artificiel dans lequel il était plongé depuis trop longtemps, et je suis bien incapable de m'ôter de l'esprit que l'homme que j'aime vient de disparaître, pour de bon cette fois. Et rien ne semble réellement détourner mes pensées du deuil auquel je dois finalement faire face.
Pas même la bonne humeur d'ordinaire communicative de ma soeur, qui s'efforce de me demander de l'aide pour un oui ou pour un non, pour ses cours ou pour des conseils en romantisme que je suis bien en peine de lui donner - et à vrai dire, je n'aime pas trop imaginer ma cadette s'essayer à la drague - ni mes allers et retours auprès de Holly et Faolán pour décharger la jeune maman et la laisser vaquer à d'autres occupations. J'ai même tenté de sortir, un soir, et de m'efforcer de faire bonne figure, mais rien n'y fait, et la blonde qui m'a accosté a eu beau faire montre d'une sensualité exquise, je n'ai guère fait plus que répondre mollement à ses questions jusqu'à ce qu'elle se lasse et ne me laisse seule face à ma bière.
Ce matin, je me suis levé aux premières lueurs de l'aube, alors que la brume matinale recouvrait encore les abords du loch et les rues de la ville, et je me suis lancé dans un long jogging visant à tromper mon ennui. Mais mes pensées n'ont pas cessé de vagabonder vers le dresseur de dragons, et j'ai fini par m'arrêter sur la rive du loch, délaissant mes baskets pour plonger mes pieds dans l'écume fraîche quelques instants avant de rebrousser chemin et rentrer chez moi.
Mon appartement vide me donne encore plus le cafard, cependant, et après une douche brûlante, je me résous à retourner voir Sio, espérant vaguement que son sourire rayonnant parviendrait un peu à réchauffer mon coeur meurtri. Il est encore tôt, et je m'attarde quelque peu à travers la forêt qui entoure l'université, comme si le calme environnant pouvait enfin parvenir à m'apaiser.
Et de fait, il y a quelque chose de serein dans le sous-bois qui met quelque baume sur mes blessures encore trop fraîches, si bien que je traîne le pas. Mes pensées restent tournées vers mon amant disparu, mais pour la première fois depuis bien longtemps, je me sens un peu moins en proie à la plus profonde mélancolie. Elle reste présente, mais moins lourde, moins lancinante. Et quand un daim majestueux s'approche de moi, la seconde de surprise passée, je l'observe quelques instants avant de franchir les quelques mètres de distance restant. Lentement, pour ne pas le brusquer, je viens approcher une main de ses naseaux, lui laissant le loisir de se familiariser avec mon odeur, avant de finir par caresser doucement le col de l'animal.
-C'est rare de voir une créature comme toi si proche d'un humain, tu le sais, ça ?
Je suis surpris. Agréablement - mon amour inconditionnel des bêtes en tous genres s'en trouve revigoré - mais surpris. Combien de fois ai-je traversé cette forêt sans faire ce genre de rencontre ? Je ne saurais compter... Mais il faut croire que ce contact m'apaise un peu, davantage encore que la sérénité des lieux, et je prolonge les caresses que je prodigue à l'animal, sans penser une seule seconde à cet instant qu'il puisse s'agir d'un animagus...
Le mois de mars a sonné l'abandon des efforts pour maintenir Eliott dans ce coma artificiel dans lequel il était plongé depuis trop longtemps, et je suis bien incapable de m'ôter de l'esprit que l'homme que j'aime vient de disparaître, pour de bon cette fois. Et rien ne semble réellement détourner mes pensées du deuil auquel je dois finalement faire face.
Pas même la bonne humeur d'ordinaire communicative de ma soeur, qui s'efforce de me demander de l'aide pour un oui ou pour un non, pour ses cours ou pour des conseils en romantisme que je suis bien en peine de lui donner - et à vrai dire, je n'aime pas trop imaginer ma cadette s'essayer à la drague - ni mes allers et retours auprès de Holly et Faolán pour décharger la jeune maman et la laisser vaquer à d'autres occupations. J'ai même tenté de sortir, un soir, et de m'efforcer de faire bonne figure, mais rien n'y fait, et la blonde qui m'a accosté a eu beau faire montre d'une sensualité exquise, je n'ai guère fait plus que répondre mollement à ses questions jusqu'à ce qu'elle se lasse et ne me laisse seule face à ma bière.
Ce matin, je me suis levé aux premières lueurs de l'aube, alors que la brume matinale recouvrait encore les abords du loch et les rues de la ville, et je me suis lancé dans un long jogging visant à tromper mon ennui. Mais mes pensées n'ont pas cessé de vagabonder vers le dresseur de dragons, et j'ai fini par m'arrêter sur la rive du loch, délaissant mes baskets pour plonger mes pieds dans l'écume fraîche quelques instants avant de rebrousser chemin et rentrer chez moi.
Mon appartement vide me donne encore plus le cafard, cependant, et après une douche brûlante, je me résous à retourner voir Sio, espérant vaguement que son sourire rayonnant parviendrait un peu à réchauffer mon coeur meurtri. Il est encore tôt, et je m'attarde quelque peu à travers la forêt qui entoure l'université, comme si le calme environnant pouvait enfin parvenir à m'apaiser.
Et de fait, il y a quelque chose de serein dans le sous-bois qui met quelque baume sur mes blessures encore trop fraîches, si bien que je traîne le pas. Mes pensées restent tournées vers mon amant disparu, mais pour la première fois depuis bien longtemps, je me sens un peu moins en proie à la plus profonde mélancolie. Elle reste présente, mais moins lourde, moins lancinante. Et quand un daim majestueux s'approche de moi, la seconde de surprise passée, je l'observe quelques instants avant de franchir les quelques mètres de distance restant. Lentement, pour ne pas le brusquer, je viens approcher une main de ses naseaux, lui laissant le loisir de se familiariser avec mon odeur, avant de finir par caresser doucement le col de l'animal.
-
Je suis surpris. Agréablement - mon amour inconditionnel des bêtes en tous genres s'en trouve revigoré - mais surpris. Combien de fois ai-je traversé cette forêt sans faire ce genre de rencontre ? Je ne saurais compter... Mais il faut croire que ce contact m'apaise un peu, davantage encore que la sérénité des lieux, et je prolonge les caresses que je prodigue à l'animal, sans penser une seule seconde à cet instant qu'il puisse s'agir d'un animagus...
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Re: Can I do something to help ? Ft. Adrian
Ven 17 Avr 2020 - 16:02
La forêt
Le daim resta immobile quelques instants avant de s’asseoir à côté du sorcier. Il ne savait pas trop quoi faire d’autre, mais si sa compagnie pouvait l’aider alors il resterait là le temps qu’il faut. Dans un coin de sa tête, Odysseus savait qu’il risquait de blesser l’homme si ce dernier découvrait que sous le pelage de l’animal se cachait un homme. Pourtant, le daim était convaincu qu’il serait sans doute d’un plus grand réconfort avec des bois et des sabots qu’avec une baguette magique en main. Il y avait aussi un peu d’égoïsme dans cette aide qu’apportait le Grymm. C’était bien rare qu’il se fasse caresser, ça avait quelque chose de très plaisant. S’il avait été un chat, il aurait sans doute ronronné. La psychologie n’était peut-être pas la spécialité du sorcier sous forme d’animagus, mais il avait appris quelques bases au cours de sa formation. Parler pouvait être très libérateur, tout comme les animaux. Sous sa forme de daim, Apollon avait tendance à se montrer plus sensible, puis en tant que futur médecin, il ne pouvait pas laisser quelqu’un en détresse sans tenter de l’aider d’une manière ou d’une autre. Les yeux du daim se posèrent dans ceux du sorcier, attendant simplement qu’il prenne la parole, prêt à l’écouter.
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Re: Can I do something to help ? Ft. Adrian
Mer 22 Avr 2020 - 15:01
Je suis évidemment bien loin d'imaginer que ce n'est pas à un animal ordinaire que j'ai affaire à cet instant. Aurais-je pu me douter qu'il s'agissait d'un animagus ? En cet instant, je ne me pose même pas la question. Les créatures, quelles qu'elles soient, m'ont toujours apaisé, c'est toujours auprès d'elles que je trouve du réconfort, alors à ce moment-là, j'apprécie cette rencontre fortuite, qui apaise quelque peu mes tourments. Mes doigts s'égarent dans le pelage fauve, et mes premiers mots sont autant pour lui que pour moi, de simples réflexions à voix haute. Je suis surpris, cependant de voir l'animal opiner du chef, et je me demande un instant si je n'ai pas rêvé ce mouvement.
Je suis d'autant plus surpris quand il vient s'asseoir à mes côtés. Mais je crois que j'ai besoin de ce contact, aussi absurde cela peut-il paraître, et à cet instant, caresser le pelage du daim me procure un bien-être qu'il y a une éternité que je n'ai pas ressenti, et j'en profite tant que je le peux. Qui sait quand l'animal prendra peur et regagnera le couvert de la forêt ?
-Ca me fait du bien d'être auprès de toi... Je dois avoir l'air un peu fou à parler à un daim, mais il n'y a que toi et moi, n'est-ce pas ? Et j'ai besoin d'un peu de douceur...
Un instant, je reste silencieux, poursuivant mes caresses, et puis j'ouvre les vannes. Il faut croire que j'ai besoin d'exprimer un peu ce que je ressens, et que je me refuse à livrer à mes proches, déjà trop inquiets pour moi depuis trop longtemps...
-Je n'arrive pas à m'y faire... Je n'arrive pas à me faire à l'idée qu'il est parti... C'est tellement injuste...
Je baisse la tête, sentant les larmes monter à mes yeux, et pose le front sur l'encolure de l'animal sauvage étonnamment resté près de moi.
-Je sais bien que ça faisait partie des risques de sa passion. Travailler auprès des dragons ne pouvait pas être sans danger mais... mais j'espérais, tu vois ? J'espérais qu'il ne lui arrive rien... C'était mon meilleur ami, mon frère, l'homme que j'aimais et maintenant...
Ma voix se brise sur ces derniers mots, et je laisse couler d'amères larmes. Maintenant, Eli n'est plus, et je n'arrive pas à l'accepter.
Je suis d'autant plus surpris quand il vient s'asseoir à mes côtés. Mais je crois que j'ai besoin de ce contact, aussi absurde cela peut-il paraître, et à cet instant, caresser le pelage du daim me procure un bien-être qu'il y a une éternité que je n'ai pas ressenti, et j'en profite tant que je le peux. Qui sait quand l'animal prendra peur et regagnera le couvert de la forêt ?
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Un instant, je reste silencieux, poursuivant mes caresses, et puis j'ouvre les vannes. Il faut croire que j'ai besoin d'exprimer un peu ce que je ressens, et que je me refuse à livrer à mes proches, déjà trop inquiets pour moi depuis trop longtemps...
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Je baisse la tête, sentant les larmes monter à mes yeux, et pose le front sur l'encolure de l'animal sauvage étonnamment resté près de moi.
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Ma voix se brise sur ces derniers mots, et je laisse couler d'amères larmes. Maintenant, Eli n'est plus, et je n'arrive pas à l'accepter.
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Re: Can I do something to help ? Ft. Adrian
Sam 2 Mai 2020 - 20:13
La forêt
Doucement, le daim alla s’installer à côté du sorcier, sagement l’écoutant tout en profitant de ses doigts dans sa fourrure. Odysseus voulait aider le jeune homme, il sentait que quelque chose n’allait pas, comme une sorte d’instinct. Il ne pouvait pas rester sans rien faire, alors il offrait un peu de réconfort et une oreille attentive.
Le sorcier confirma qu’il avait besoin d’aide, d’une présence positive, alors Odysseus se fit encore plus sage, attentif. Il attendait sans montrer de signe d’impatience que l’homme commence à parler, profitant des caresses. Soudain, des mots tristes, emplis d’émotions commencèrent à sortir de la bouche du sorcier. C’était une véritable détresse. Odysseus ne savait pas quoi faire, face à ça. Gérer le deuil d’un inconnu n’était pas quelque chose de simple, ça ne l’était jamais quand c’était pour une personne proche, mais là la situation était encore plus complexe.
Le daim resta immobile, laissant l’homme pleurer contre lui. Qu’est-ce qu’il pouvait faire ? En tant qu’animal, il ne pourrait pas apporter le soutien que cet homme avait besoin. Il en était conscient, mais reprendre forme humaine serait un choc pour le sorcier, mais il n’avait pas d’autre choix. En instant, un sorcier blond aux yeux bleus remplaça l’animal au pelage brun et aux reflets cuivrés. Une main vint se poser dans le dos de l’endeuillé et Apollon le serra contre lui. Ce n’était pas le genre du Grymm d’agir de la sorte, mais il ne pouvait pas ne rien faire face à un homme en souffrance. Le serment d’Hippocrate disait : « Quoi que je voie ou entende dans la société pendant, ou même hors de l'exercice de ma profession, je tairai ce qui n'a jamais besoin d'être divulgué, regardant la discrétion comme un devoir en pareil cas. » et Apollon comptait bien s’y tenir. Tout ce que l’inconnu venait de lui confier sous sa forme animale ne serait jamais divulgué par sa bouche.
_ Pleurez, libérez-vous de ce poids et reconstruisez-vous pour aller de l’avant, faites-le pour l’homme que vous aimiez. Dit-il doucement pour essayer de ne pas effrayer le sorcier.
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Re: Can I do something to help ? Ft. Adrian
Mar 1 Sep 2020 - 16:08
Pendant quelques minutes près de l'animal qui écoute mes pleurs, je me sens plus serein que je l'ai été ces derniers mois. Je me rends bien compte qu'avoir dû confier les créatures d'Eli à divers refuges ne m'a guère fait de bien, et si mon chat reste près de moi, la ménagerie que constituait son appartement me manque. Alors quand la créature s'installe près de moi, je me laisse aller à la caresser et à m'épancher un peu, de tout ce qui me tourmente au quotidien. Je sais qu'un deuil n'est jamais facile à faire, mais j'ai l'impression que celui-ci est interminable - et sans doute que les longs mois de coma de mon amant n'y sont pas pour rien. Alors qu'elle n'est pas ma surprise quand le daim reprend forme humaine, et que je me retrouve proche - trop proche - d'un autre homme, inconnu, qui a reçu mes confidences... Une surprise accrue par le geste de réconfort qui vient naturellement, et auquel je n'étais pas préparé. Dans d'autres circonstances, peut-être aurais-je pris des distances, mais la tristesse m'étreint alors tellement que je me laisse aller à l'étreinte offerte et mes larmes ne semblent plus vouloir se tarir. Pourtant une part de moi ressent une honte certaine à me donner en spectacle devant l'inconnu, malgré ses mots de soutien.
_ Pleurez, libérez-vous de ce poids et reconstruisez-vous pour aller de l’avant, faites-le pour l’homme que vous aimiez.
Il me faut quelques minutes pour reprendre une contenance et me défaire de l'accolade de l'autre et je sèche péniblement mes larmes, mal à l'aise de m'être ainsi laissé aller.
-Pardon... Je ne savais pas... Je ne voulais pas...
Les mots me manquent quelque peu. Je ne voulais pas qu'on me voie ainsi, et j'ignorais évidemment que j'avais à faire à un animagus - explication logique à ma situation du moment. Je ne voulais pas l'importuner, non plus. Pourtant je m'entends répondre à ses propos, presque contre ma volonté.
-Je ne sais juste pas comment faire ça... Me reconstruire sans lui...
Eli a toujours été là, depuis si longtemps maintenant que j'ai l'impression qu'il a toujours fait partie de ma vie, au même titre que ma cadette ou mon demi-frère. Mais il n'est plus là à présent, et je ne sais réellement pas comment apprendre à faire avec.
_ Pleurez, libérez-vous de ce poids et reconstruisez-vous pour aller de l’avant, faites-le pour l’homme que vous aimiez.
Il me faut quelques minutes pour reprendre une contenance et me défaire de l'accolade de l'autre et je sèche péniblement mes larmes, mal à l'aise de m'être ainsi laissé aller.
-
Les mots me manquent quelque peu. Je ne voulais pas qu'on me voie ainsi, et j'ignorais évidemment que j'avais à faire à un animagus - explication logique à ma situation du moment. Je ne voulais pas l'importuner, non plus. Pourtant je m'entends répondre à ses propos, presque contre ma volonté.
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Eli a toujours été là, depuis si longtemps maintenant que j'ai l'impression qu'il a toujours fait partie de ma vie, au même titre que ma cadette ou mon demi-frère. Mais il n'est plus là à présent, et je ne sais réellement pas comment apprendre à faire avec.
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Re: Can I do something to help ? Ft. Adrian
Lun 14 Sep 2020 - 13:59
La forêt
Au bout de quelques minutes, l’homme se libéra de l’étreinte d’Apollon et faire cesser le flot de larmes. Le Grymm ne dit rien, attendant avec patience que l’autre prenne la parole.
_ Vous n’avez pas à vous excuser. S’il y en a un qui vous doit des excuses, c’est moi, pour ne pas vous avoir révélé ma nature. J’en suis désolé, mais vous sembliez vraiment avoir besoin de dire tout ce que vous aviez sur le cœur.
Finalement, les problèmes du sorcier en deuil furent prononcés, des mots furent mis dessus. Apollon resta silencieux quelques secondes. Il ne savait pas trop comment gérer la perte d’un être aimé, n’ayant jamais perdu quelqu’un d’aussi proche. Il ne voulait pas sortir les phrases clichées, elles n’aideraient pas. Il en était convaincu. Ce ne fut qu’après une longue minute de silence que la bouche du Grymm s’entrouvrit pour laisser échapper les premiers mots de réconfort.
_ Vous êtes fort, la preuve vous avez réussi à tenir jusqu’à aujourd’hui. Et reprendre votre vie en main, ça ne veut pas dire l’oublier. Vous êtes en quelque sorte un des garants de son héritage, construisez quelque chose à partir de ça, faites vivre sa mémoire.
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Re: Can I do something to help ? Ft. Adrian
Dim 1 Nov 2020 - 16:11
Je me suis laissé aller dans les bras de cet inconnu, et je dois bien avouer que j'en ressens une certaine honte. Je présente des excuses maladroite, mal à l'aise, mais le fait est que laisser couler ces larmes devait être nécessaire. Et peut-être qu'il m'est plus facile de le faire face à une personne que je ne connais pas. Peut-être que la Providence l'a mis sur ma route, parce que j'en avais besoin. Je ne sais plus trop ce que je dois croire, la mort d'Eliott balayant toutes les croyances que j'ai un jour pu avoir.
_ Vous n’avez pas à vous excuser. S’il y en a un qui vous doit des excuses, c’est moi, pour ne pas vous avoir révélé ma nature. J’en suis désolé, mais vous sembliez vraiment avoir besoin de dire tout ce que vous aviez sur le cœur.
Je secoue la tête quand il me présente plus ou moins des excuses que je ne pense pas nécessaires. Certes, j'ignorais sa nature quand il est venu vers moi et m'a laissé caresser la fourrure de sa forme animale, mais je ne suis pas sûr qu'il eût mieux valu qu'il se change dès que j'ai commencé à lui parler. A vrai dire, passer ces quelques minutes à laisser parler ma peine m'a plutôt fait du bien, si on peut dire ça comme ça, et sans doute que je ne me serais pas épanché s'il avait repris forme humaine plus tôt.
Et puis les mots qu'il prononce, je crois que j'avais besoin de les entendre.
_ Vous êtes fort, la preuve vous avez réussi à tenir jusqu’à aujourd’hui. Et reprendre votre vie en main, ça ne veut pas dire l’oublier. Vous êtes en quelque sorte un des garants de son héritage, construisez quelque chose à partir de ça, faites vivre sa mémoire.
Je reste songeur quelques instants face à ses propos. Je ne sais pas si je suis fort comme il le dit, mais une chose est certaine, c'est que je ne suis pas près de l'oublier. Et faire vivre sa mémoire, son héritage, est une proposition qui résonne particulièrement en moi. La question qui reste en suspens est "comment ?" Comment faire vivre encore sa passion ? Comment faire perdurer sa mémoire, quand tout ce que je sais faire est aussi loin de ce qu'il chérissait ? Je reste silencieux, certain cependant que ces mots tourneront encore dans ma tête pendant les jours, les semaines peut-être, à venir.
-Je vais tâcher d'y réfléchir... concédé-je encore songeur.
Et puis mon attention se porte sur mon interlocuteur, finalement, comme je retrouve mon calme, un peu, à mesure que la conversation avance.
-Pardonnez ma curiosité mais... Ca fait longtemps que vous êtes animagus ?
S'il y a bien une magie particulière qui éveille mon intérêt, c'est bien celle qui permet de se changer en animal. Mon amour pour les bêtes s'y retrouve, et je suis curieux de la nature de l'homme à mes côtés.
Et puis évoquer ce point me permet, aussi, de changer de sujet, de laisser de côté ce qui reste encore trop lourd à porter. J'y repenserai plus tard, assurément, mais pour l'heure, je tente de me recomposer un masque plus neutre, de retrouver une contenance et parler de lui et de sa magie me semble un bon point de départ pour ça...
_ Vous n’avez pas à vous excuser. S’il y en a un qui vous doit des excuses, c’est moi, pour ne pas vous avoir révélé ma nature. J’en suis désolé, mais vous sembliez vraiment avoir besoin de dire tout ce que vous aviez sur le cœur.
Je secoue la tête quand il me présente plus ou moins des excuses que je ne pense pas nécessaires. Certes, j'ignorais sa nature quand il est venu vers moi et m'a laissé caresser la fourrure de sa forme animale, mais je ne suis pas sûr qu'il eût mieux valu qu'il se change dès que j'ai commencé à lui parler. A vrai dire, passer ces quelques minutes à laisser parler ma peine m'a plutôt fait du bien, si on peut dire ça comme ça, et sans doute que je ne me serais pas épanché s'il avait repris forme humaine plus tôt.
Et puis les mots qu'il prononce, je crois que j'avais besoin de les entendre.
_ Vous êtes fort, la preuve vous avez réussi à tenir jusqu’à aujourd’hui. Et reprendre votre vie en main, ça ne veut pas dire l’oublier. Vous êtes en quelque sorte un des garants de son héritage, construisez quelque chose à partir de ça, faites vivre sa mémoire.
Je reste songeur quelques instants face à ses propos. Je ne sais pas si je suis fort comme il le dit, mais une chose est certaine, c'est que je ne suis pas près de l'oublier. Et faire vivre sa mémoire, son héritage, est une proposition qui résonne particulièrement en moi. La question qui reste en suspens est "comment ?" Comment faire vivre encore sa passion ? Comment faire perdurer sa mémoire, quand tout ce que je sais faire est aussi loin de ce qu'il chérissait ? Je reste silencieux, certain cependant que ces mots tourneront encore dans ma tête pendant les jours, les semaines peut-être, à venir.
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Et puis mon attention se porte sur mon interlocuteur, finalement, comme je retrouve mon calme, un peu, à mesure que la conversation avance.
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S'il y a bien une magie particulière qui éveille mon intérêt, c'est bien celle qui permet de se changer en animal. Mon amour pour les bêtes s'y retrouve, et je suis curieux de la nature de l'homme à mes côtés.
Et puis évoquer ce point me permet, aussi, de changer de sujet, de laisser de côté ce qui reste encore trop lourd à porter. J'y repenserai plus tard, assurément, mais pour l'heure, je tente de me recomposer un masque plus neutre, de retrouver une contenance et parler de lui et de sa magie me semble un bon point de départ pour ça...
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Re: Can I do something to help ? Ft. Adrian
Jeu 19 Nov 2020 - 16:17
La forêt
_ Je ne peux pas faire ce travail à votre place, mais je peux essayer de vous accompagner. Alors, si vous le souhaitez, je peux vous laisser mon numéro si jamais vous aviez envie de discuter de tout ça avec quelqu’un.
La conversation continua, prenant un ton plus léger ce qui fit sourire Apollon. Si son interlocuteur était capable de passer à autre chose, c’était la preuve qu’il arrivait à surmonter au moins en partie la peine qui l’habitait.
_ Ça fait plus de dix ans maintenant. J’ai commencé à apprendre quand j’étais à Beauxbâtons. Ça n’a pas été facile, mais c’était une sorte de rêve d’enfant de pouvoir faire comme les dieux de la mythologie grecque. Ma mère me berçait avec leurs histoires. Répondit-il un brin rêveur.
D’habitude, je me sers de cette magie pour me vider la tête, penser à rien d’autres que l’herbe sous mes sabots. Je suis quelqu’un d’autre quand je suis métamorphosé en daim. C’est à la fois moi et une autre personne. Je ne sais pas si vous comprenez. Mais peut-être avez-vous un loisir qui vous permet ça ? Pas besoin d’être animagus pour s’oublier pendant quelques minutes, quelques heures.
Le Grymm souriait doucement. Il ne voulait pas raviver la peine de son interlocuteur, mais le médecin en lui était toujours en train de chercher un moyen d’apaiser son patient. Il essayait de le faire de manière discrète, mais il n’avait aucune idée de s’il était assez subtile ou non. Il voulait seulement aider du mieux qu’il pouvait.
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