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Flirting with the past [PV]
Dim 19 Avr 2020 - 18:08
flirting with the past
Oscar alluma une cigarette avec le briquet qu’il possédait. Il ne savait plus où, quand et qui lui avait offert, mais il lui faisait hommage. Si sa consommation de cigarette était en nette baisse ces derniers temps, il ne manquait cependant pas l’occasion d’en griller une ou deux. Surtout lorsqu’il se trouvait là, comme un bêta, à attendre un bus moldu. Pour quelqu’un que ne portait pas les no-maj en très haute estime, le sorcier se retrouvait bien trop souvent plongé dans leur univers. Celui des voitures et autres objets à moteur qui étaient une perte de temps et ne manquait pas d’apporter leurs lots de problème. Il n’avait pas le choix, cependant. En tant que diplomate aux relations sorcières et moldus, il était obligé et souvent amené à se déplacer dans les institutions de la capitale anglaise, bien loin des commodités sorcières. Il prenait le bus, parfois l’underground. Dans son costume trois pièces aux teintes sombres, il passait presque inaperçus, dans ce monde qu’il connaissait, mais qui n’était pourtant pas le sien. Il connaissait les rues, avait appris quel bus menait où. Il était devenu, pour son plus grand déplaisir, un vrai londonien, sans magie.
Oh, Oscar aurait très bien put prendre un taxi privé, et il n’aurait alors pas eut le bonheur extrême de se mêler au peuple de la cité, toujours pressée. Mais le jeune diplomate avait appris de ses années de travail à Londres, ou à New York, lorsqu’il avait travaillé avec le maire de la ville, et même à Washington, lorsqu’il était au milieu des diplomates Européens venus négocier avec le nouveau monde. Le cadet Hangbé avait appris à prendre sur lui. Il avait compris qu’il fallait savoir, qu’il fallait observer pour apprendre ce qu’il était bon de connaître sur ce qui l’entourait et surtout, sur ceux avec qui il travaillait. La diplomatie et la politique moldus du Royaume-Uni était unique, plus encore depuis la venue au pouvoir du dernier premier ministre. Chose qui n’avait pas manqué de rassurer Oscar sur ce qu’il pensait des no-majs, leur façon de faire et de vivre. Il suffisait parfois de peu pour se conforter davantage dans une vision des choses de toute évidence bien ancrée. Oscar ne s’inquiétait pas de tout cela, pas en ce moment-là. Il tirait sur sa cigarette, le regard passant d’une chose à une autre. Là, un taxi qui déposait un homme visiblement en retard, là-bas, une famille de touristes qui arpentait les rues, à la recherche d’un bâtiment typique de la capitale Londonienne. L’animagus observait, patient, tout ce qui attirait son œil.
Jusqu’à ce que sont regard soit happé par un véhicule rouge. Il tira une dernière fois sur sa cigarette, et laisse ensuite celle-ci tomber au sol. Il l’écrasa du bout du pied, sorti un ticket qu’il avait acheté voilà un moment, et poussa un long soupir. Il avait beau faire ce trajet souvent, il avait beau être plus ou moins habitué, il ne pouvait s’empêcher de ressentir un certain malaise. Ce n’était pas son monde, il n’avait rien à faire là. Et pourtant, il adressa un sourire tendu au chauffeur, et entra. Il pris le parti de monter à l’étage, il n’y avait pas meilleur point d’observation. Surplomber la ville, observer ses habitants et ses touristes, se moquer légèrement du manque de fluidité du traffic londonien, et prier Merlin pour son trajet ne prenne pas plus que nécessaire. Se fondre dans la masse. Connaître son ennemi. Son père lui en avait appris, des choses, mais Oscar ne pouvait s’empêcher de trouver tout cela comme une perte de temps gargantuesque. Si seulement le secret magique n’existait pas. Si seulement.
Arrivé à la dernière marche de l’étage, son regard parcouru les sièges et observa les personne présente. Et puis, ses lèvres s’étirèrent en un petit sourire. Par Merlin, s’il avait pensé un jour croiser un autre sorcier dans cet endroit. Un sorcier qu’il connaissait, en plus. Un ancien camarade Grymm. Sans vraiment demander l’avis du sorcier – il ne lui avait jamais demandé, auparavant, et ne comptait pas vraiment commencer maintenant – Oscar s’installa à côté de lui, le regard brillant et l’air bien plus serein que ce qu’il avait présenté quelques minutes plus tôt, au moment de monter dans le bus. Il ne pouvait décemment pas laisser entrevoir que ce petit trajet à quatre roues ne lui plaisaient pas du tout.
- Matts Haugen, dit-il, cela fait un moment qu’on ne s’est pas croisé.Comment vont les affaires ?
Oui, aller, quoi, deux ou trois jours. Les deux hommes travaillaient au Ministère de la Magie, et s’ils n’avaient ni les mêmes locaux, ni les mêmes missions, ils leur arrivaient parfois de travailler ensemble. Mais ce qui les « liaient » davantage, tous les deux, c’était leur passage chez les Grymms, maison d’excellence à Hungcalf.
Oscar reprenait sa place dans la maison des Grymm sans se préoccuper des autres. Il s’étalait, jetait quelques regards en coin à certains nouveaux, se réappropriait ce qu’il n’avait pas vu depuis deux et surtout, surtout, renouait le lien avec ses petits camarades.
- Mattie, Mattie, comment se sont passé les vacances ? Tu nous as encore ramené de la lecture ? demanda-t-il à Matts, Grymm plus jeune, et qu’il prenait un malin plaisir à tourmenter. Il fallait dire que le jeune homme était toujours plongé dans des bouquins, ou perdu sur les étendues vertes des Jardins du château. Et tout en prenant des nouvelles du Grymm, Oscar avait attrapé les épaules du sorcier, et l’avait « gentiment » secoué, le détournant – si cela n’avait pas déjà été le cas – de sa lecture.
Oh, Oscar aurait très bien put prendre un taxi privé, et il n’aurait alors pas eut le bonheur extrême de se mêler au peuple de la cité, toujours pressée. Mais le jeune diplomate avait appris de ses années de travail à Londres, ou à New York, lorsqu’il avait travaillé avec le maire de la ville, et même à Washington, lorsqu’il était au milieu des diplomates Européens venus négocier avec le nouveau monde. Le cadet Hangbé avait appris à prendre sur lui. Il avait compris qu’il fallait savoir, qu’il fallait observer pour apprendre ce qu’il était bon de connaître sur ce qui l’entourait et surtout, sur ceux avec qui il travaillait. La diplomatie et la politique moldus du Royaume-Uni était unique, plus encore depuis la venue au pouvoir du dernier premier ministre. Chose qui n’avait pas manqué de rassurer Oscar sur ce qu’il pensait des no-majs, leur façon de faire et de vivre. Il suffisait parfois de peu pour se conforter davantage dans une vision des choses de toute évidence bien ancrée. Oscar ne s’inquiétait pas de tout cela, pas en ce moment-là. Il tirait sur sa cigarette, le regard passant d’une chose à une autre. Là, un taxi qui déposait un homme visiblement en retard, là-bas, une famille de touristes qui arpentait les rues, à la recherche d’un bâtiment typique de la capitale Londonienne. L’animagus observait, patient, tout ce qui attirait son œil.
Jusqu’à ce que sont regard soit happé par un véhicule rouge. Il tira une dernière fois sur sa cigarette, et laisse ensuite celle-ci tomber au sol. Il l’écrasa du bout du pied, sorti un ticket qu’il avait acheté voilà un moment, et poussa un long soupir. Il avait beau faire ce trajet souvent, il avait beau être plus ou moins habitué, il ne pouvait s’empêcher de ressentir un certain malaise. Ce n’était pas son monde, il n’avait rien à faire là. Et pourtant, il adressa un sourire tendu au chauffeur, et entra. Il pris le parti de monter à l’étage, il n’y avait pas meilleur point d’observation. Surplomber la ville, observer ses habitants et ses touristes, se moquer légèrement du manque de fluidité du traffic londonien, et prier Merlin pour son trajet ne prenne pas plus que nécessaire. Se fondre dans la masse. Connaître son ennemi. Son père lui en avait appris, des choses, mais Oscar ne pouvait s’empêcher de trouver tout cela comme une perte de temps gargantuesque. Si seulement le secret magique n’existait pas. Si seulement.
Arrivé à la dernière marche de l’étage, son regard parcouru les sièges et observa les personne présente. Et puis, ses lèvres s’étirèrent en un petit sourire. Par Merlin, s’il avait pensé un jour croiser un autre sorcier dans cet endroit. Un sorcier qu’il connaissait, en plus. Un ancien camarade Grymm. Sans vraiment demander l’avis du sorcier – il ne lui avait jamais demandé, auparavant, et ne comptait pas vraiment commencer maintenant – Oscar s’installa à côté de lui, le regard brillant et l’air bien plus serein que ce qu’il avait présenté quelques minutes plus tôt, au moment de monter dans le bus. Il ne pouvait décemment pas laisser entrevoir que ce petit trajet à quatre roues ne lui plaisaient pas du tout.
- Matts Haugen, dit-il, cela fait un moment qu’on ne s’est pas croisé.Comment vont les affaires ?
Oui, aller, quoi, deux ou trois jours. Les deux hommes travaillaient au Ministère de la Magie, et s’ils n’avaient ni les mêmes locaux, ni les mêmes missions, ils leur arrivaient parfois de travailler ensemble. Mais ce qui les « liaient » davantage, tous les deux, c’était leur passage chez les Grymms, maison d’excellence à Hungcalf.
*_*_*
rentrée 2011
6ème année Oscar
salle commune des Grymms
6ème année Oscar
salle commune des Grymms
Oscar reprenait sa place dans la maison des Grymm sans se préoccuper des autres. Il s’étalait, jetait quelques regards en coin à certains nouveaux, se réappropriait ce qu’il n’avait pas vu depuis deux et surtout, surtout, renouait le lien avec ses petits camarades.
- Mattie, Mattie, comment se sont passé les vacances ? Tu nous as encore ramené de la lecture ? demanda-t-il à Matts, Grymm plus jeune, et qu’il prenait un malin plaisir à tourmenter. Il fallait dire que le jeune homme était toujours plongé dans des bouquins, ou perdu sur les étendues vertes des Jardins du château. Et tout en prenant des nouvelles du Grymm, Oscar avait attrapé les épaules du sorcier, et l’avait « gentiment » secoué, le détournant – si cela n’avait pas déjà été le cas – de sa lecture.
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Re: Flirting with the past [PV]
Mar 21 Avr 2020 - 17:11
Trouver un cadeau pour la Saint Valentin n’a rien d’aisé, en particulier lorsque vous vous pliez à l’exercice pour la première fois de votre vie. Jusqu’ici j’avais toujours craché sur cette fête que je qualifiais simplement de « superficielle ». Un moyen de faire déballer billets et Gallions au-delà du raisonnable tandis que l’Amour devait être célébré sans prétexte. Pourtant, je me laissais prendre au jeu cette fois. Ma relation avec Sullivan était encore récente mais je ne pouvais réprimer cette envie de le gâter juste histoire de voir son regard s’illuminer. (Une fois de plus, pas besoin de cadeaux pour ça mais… Ne cherchons pas de logique là-dedans.) Oh et puis laissez-moi savourer cet élan mièvre ! Inutile de me justifier. Bref, le plus difficile était maintenant de trouver l’inspiration. Tout ce que je savais était qu’il fallait que ça comporte un clin d’œil à notre duo et que ce soit original. Et quoi de plus surprenant pour un sorcier que des babioles moldues ? Je me retrouvais donc dans le cœur londonien, préparé à enchaîner les boutiques à la recherche du Saint-Graal durant une de mes journées de repos. Novice moi-même, nul doute que je serai le premier à m’interroger quant aux fonctions des objets que j’inspecterai de plus près. Cette balade serait édifiante.
Assis à l’étage d’un bus se frayant difficilement un chemin dans la circulation dense de la capitale, je fixais le paysage urbain défilant lentement. Les rues grouillaient de monde comme toujours dans un défilé de bonnet à pompons et de manteaux appropriés au climat britannique. Mes yeux croisèrent ceux d’un passant à un arrêt, les détournant pour ne pas créer de quiproquo. Les individus se révélaient parfois si paranoïaques ! Je me passerai volontiers d’un esclandre, thank you very much. Ainsi perdu dans mes pensées, je ne pris pas garde au nouvel arrivant qu’une fois que je sentis sa présence à mes côtés. J’étais habitué à ce que l’on squatte le siège voisin au mien même sans y avoir invité, les places manquant cruellement dans les transports en commun moldus et bien souvent ça ne me dérangeait pas. Là, en l’occurrence, c’était une toute autre histoire puisqu’une fois la personne identifiée je manquais d’oublier mon serment magique en transplanant en public. Je retins un soupir interminable, me concentrant pour ne pas laisser paraître mon ennui profond. Oscar Hangbé. Une vieille connaissance d’Hungcalf qui ne cessait de revenir me hanter jusqu’au Ministère où il s’était fait une place de choix.
Soyons francs : nous étions aussi complices qu’un prédateur avec sa proie. Rôles qui nous seyaient à merveilles durant nos études (malheureusement pour moi). En outre, malgré les années, l’homme semblait toujours éprouver un certain plaisir à me tourmenter avec un don pour débarquer quand je m’y attendais le moins. Ne pouvait-il donc pas me lâcher la grappe ? Quoiqu’il puisse dire sa présence m’était éternellement hostile. Il pourrait se ramener avec dix milles présents coûtant une fortune et m’étant destinés que j’y verrais encore une ruse de sa part. Je n’arrivais pas à me convaincre qu’il puisse tant avoir changé. Posture défensive. Prêt à lui répondre. Même si mon ton était plus froid que d’ordinaire.
- Toujours la même rengaine, dis-je nonchalamment. Je ne pensais pas te croiser ici. Rendez-vous important j’imagine ? Je veux dire… Tu ne peux pas être là pour ton amour des Moldus ?
Ma voix s’était changée en murmure en prononçant ce dernier terme. C’était une pique sans en être réellement une. J’avais suffisamment été à son contact pour savoir à quel point il méprisait ceux dénués de pouvoirs magiques. Je n’avais jamais compris comment il s’était retrouvé à signer pour son job actuel. Ainsi, me voir ici devait le réjouir puisque je lui donnais matière à me dédaigner encore davantage. J’espérais que les rumeurs concernant mon couple avec mon stagiaire ne lui étaient toujours pas parvenues aux oreilles. Il ne manquerait plus que ça pour enfoncer le clou. Moins il en savait me concernant, mieux je me sentais.**
Je me réjouissais d’un nombre de choses incroyables dès que je remettais les pieds à Hungcalf après un été douloureux dans ma famille. Retrouver un type tel que Oscar Hangbé n’en faisait pas partie. Même du haut de ces 26 ans ce gars était un bully qui vouait une fascination internissable à s’en prendre aux autres. Le nez toujours dans les bouquins ou occupé à soigner les différentes créatures dans l’enceinte de l’établissement, j’étais la tête de Turc idéale. Pas étonnant quand on voit le niveau de l’espèce humaine dont il incarnait le fond à lui seul. Il m’arrivait de me défendre quand j’étais à bout, m’étant même retrouvé à user de mes poings à l’occasion, mais cela n’était pas suffisant. Ce ne le serait jamais. Qui plus est, je détestais me laisser aller à la violence, facilité bête bien trop surestimée.
Bien sûr, ce fut ce dernier qui me détourna de ma lecture du Livre des Enchantements de Miranda Fauconnette. Idéale pour se rafraîchir la mémoire après avoir fait semblant de bosser durant la période estivale. Loin d’être frêle, je le laissais me déplacer par les épaules malgré tout. Je n’avais tout simplement pas la force ni le désir de déclencher une bagarre le jour-même de la rentrée. Avec sa ruse mal placée, il réussirait encore à faire retomber la faute sur moi.
- Génial. Presque pas d’emmerdeurs. Ça change, dis-je avec un sourire plus sarcastique que souhaité. Et toi ? Des anecdotes intéressantes ? De nouvelles victimes peut-être ?
J’avais dit que je ne riposterai pas par les gestes, pas que je resterai muet en réaction à ses provocations amusant la galerie. J’avais au moins ce mérite : quitte à être emmerdé, autant m’en amuser un peu. Nous étions habitués à ce schéma mais nous ne pouvions guère le considérer comme un jeu puisque l’animosité entre nous était bien réelle. Je détestais viscéralement ce type. Et tous ceux du même genre qui l’avaient précédé depuis mon entrée à Durmstrang.
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Re: Flirting with the past [PV]
Sam 25 Avr 2020 - 17:33
Matts & Oscar
Sans surprise, le siège sur lequel s’assit le sorcier était d’un inconfort inégalable, et il n’osait penser à la saleté, certainement incrustée dans le rembourrage du fauteuil qu’il avait choisi. Il n’y pensait pas, mais il savait. Il n’en était pas à son premier tour de bus à deux étages, et certainement pas au dernier non plus. Il connaissait tout cela, et s’il avait depuis longtemps cessé de trouver cela offusquant, il n’en était pas moins toujours surpris. Lavaient-ils ces sièges, de temps en temps ? Oscar se le demandait bien, il se questionnait aussi sur ce que les moldus en pensait, en supposant qu’ils en pensaient quelque chose, ce dont il n’était pas si sûr. Les londoniens, notamment, ne semblaient avoir le temps de rien. Ils couraient partout, ne se posaient jamais. Oscar savait ce que c’était d’être occupé, mais il ne se pressait pas pour autant, préférant davantage faire un bon travail et présenter un visage calme et concentré, plutôt que de cracher ses poumons à courir sur les trottoirs de la capitale pour ne pas arriver en retard à un rendez-vous d’affaire. Le sorcier n’était, de toute façon, jamais en retard et ce parce qu’il contrôlait généralement la façon dont il se déplaçait. Sauf lorsqu’il prenait le bus moldu, mais lorsque c’était le cas, c’était qu’il avait du temps devant lui, et pouvait se le permettra. Il était organisé, simplement. Pas au niveau d’Ekwensu, sans nul doute – son frère était à un autre niveau de structuration.
Ce trajet, cependant, promettait de passer rapidement, installé auprès d’un ancien camarade, qui le salua d’un long soupir, tirant dans le même coup, un petit sourire au sorcier diplomate. Ah, il n’aurait jamais put pensé tomber sur quelqu’un comme Matts dans un endroit comme celui-là. Sur tous les bus de la capitale, il avait donc pris le bon. Et si en plus, son ancien camarade Grymm – qui avait d’ailleurs terminé son cursus universitaire une année avant Oscar, ce qui n’avait jamais embêté ce dernier pour faire ces mauvais coups ! – manquait d’enthousiasme à l’idée de faire le trajet à côté du Hangbé, c’était encore mieux pour ce dernier. Enfin mieux, disons que cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Depuis qu’il avait quitté l’Université et rejoins le Ministère de la Magie, Oscar avait évolué. Il n’était plus le bully qu’il avait été, tout simplement pour garder sa réputation et sa carrière aussi blanche que possible. Il taquinait bien volontiers ceux qu’il connaissait et croisait, mais il n’était plus aussi emmerdeur que lorsqu'il avait vingt ans. Il ne regrettait cependant pas cette période de sa vie, le regret n’ayant pas de place dans sa vie actuelle, et probablement pas non plus dans sa vie future. Il ne s’excuserait donc pas, mais ne recommencerait pas pour autant. Normalement, sauf si vraiment, on lui en donnait l’opportunité. Il fallait toujours saisir une possibilité, right ?
Du coup de l’œil, les sorciers observait son collègue dont les mots le firent esquisser un demi-sourire.
- Effectivement, non. Et même si j’avais, supposons, un quelconque intérêt pour eux, je ne suis pas certain de prendre un grand plaisir à faire le trajet en bus, non plus, répondit-il, tout en quittant le visage de l’ancien Grymm pour observer les autres membres du car rouge dans lequel ils se trouvaient.
Une jeune femme dormait contre la vitre, une autre était plongée sur son téléphone, et ne prêtait pas attention aux alentours ou à la vue qu’offrait les grandes fenêtres du véhicule.
- Et toi, qu’est-ce que tu fais là ? questionna le diplomate, avant d’aviser un paquet aux pieds de l’autre sorcier. Des courses, du côté moldu ?
Une moue amusée, quoique légèrement contrariée, passa rapidement sur le visage du trentenaire, avant qu’il ne s’appuie le dos contre le dossier de son siège et se mette un peu plus à son aise, sans gêne, aucune.
- Décidément.. dit-il, dans un soupir, qu’est-ce que les moldus ont, que les sorcier ne peuvent pas faire, s’interrogea-t-il, autant à lui-même qu’à son interlocuteur, pour que tu doives aller de leur côté pour faire des emplettes ?
Evidemment, les sorciers ne savaient pas tout faire, et les moldus non plus, leurs cultures étaient plus complémentaires qu’opposées, mais Oscar n’aurait jamais, jamais admis, ni réalisé cela. Il était bien trop dans son monde, et n’était capable que de constater l’incompétence de ces homologues sans magie.
Oscar laissa échapper un petit rire, terriblement amusé par la situation. Matts avait quitté son livre, et répondit même aux provocations du sorcier, d’un an son aîné, mais une année en dessous de lui à l’université. De savoir que l’ancien élève de Dumstrang était en septième année, lorsque lui était en sixième, ne dérangeait pas le Grymm. Dans les faits, il était plus âgé que lui, et n’avait, de toute façon, pas besoin de beaucoup pour prouver aux autres qu’il était plus haut dans la chaîne alimentaire. Rarement, cependant, il avait besoin d’en venir aux poings, il avait passé cette période, et chacun savait qu’il était, de toute façon, un combattant chevronné. Pourquoi embêter les autres ? Parce qu’il le pouvait. Parce qu’il le voulait. Parce que cela l’amusait. Cela l’avait amusé à Ilvermony, et il continuait ici. Avec plus de subtilité qu’auparavant, parce qu’il avait tout de même grandit et évolué, n’en déplaise à certain. Il évoluait encore, sans cesse, et se disait parfois, qu’il serait de bon ton d’arrêter, mais il recommençait, aussi bien qu’un alcoolique récemment sevré retombait le nez dans une bouteille.
- Ca a dû te manqué, lâcha-t-il alors, en réponse à Matts, Mattie.
Oscar se doutait bien qu’il n’en était rien, mais c’était un vrai petit rigolo, comme il s’y mettait. Un vrai clown, qui, un petit sourire posé sur son visage, ne comptait pas s’arrêter là.
- Oh toujours, mais tu resteras ma préférée, rassure-toi. Qu’est-ce que tu lis ? demanda-t-il, avant de simplement prendre le gros bouquin des mains de Matts, et de feuilleter quelques pages. Un livre d’enchantement, whaouh, tu as donc l'espoir de savoir manier ta baguette.. Impressionnant.. murmura-t-il, sarcastique.
Oscar était un homme charmant.
Ce trajet, cependant, promettait de passer rapidement, installé auprès d’un ancien camarade, qui le salua d’un long soupir, tirant dans le même coup, un petit sourire au sorcier diplomate. Ah, il n’aurait jamais put pensé tomber sur quelqu’un comme Matts dans un endroit comme celui-là. Sur tous les bus de la capitale, il avait donc pris le bon. Et si en plus, son ancien camarade Grymm – qui avait d’ailleurs terminé son cursus universitaire une année avant Oscar, ce qui n’avait jamais embêté ce dernier pour faire ces mauvais coups ! – manquait d’enthousiasme à l’idée de faire le trajet à côté du Hangbé, c’était encore mieux pour ce dernier. Enfin mieux, disons que cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Depuis qu’il avait quitté l’Université et rejoins le Ministère de la Magie, Oscar avait évolué. Il n’était plus le bully qu’il avait été, tout simplement pour garder sa réputation et sa carrière aussi blanche que possible. Il taquinait bien volontiers ceux qu’il connaissait et croisait, mais il n’était plus aussi emmerdeur que lorsqu'il avait vingt ans. Il ne regrettait cependant pas cette période de sa vie, le regret n’ayant pas de place dans sa vie actuelle, et probablement pas non plus dans sa vie future. Il ne s’excuserait donc pas, mais ne recommencerait pas pour autant. Normalement, sauf si vraiment, on lui en donnait l’opportunité. Il fallait toujours saisir une possibilité, right ?
Du coup de l’œil, les sorciers observait son collègue dont les mots le firent esquisser un demi-sourire.
- Effectivement, non. Et même si j’avais, supposons, un quelconque intérêt pour eux, je ne suis pas certain de prendre un grand plaisir à faire le trajet en bus, non plus, répondit-il, tout en quittant le visage de l’ancien Grymm pour observer les autres membres du car rouge dans lequel ils se trouvaient.
Une jeune femme dormait contre la vitre, une autre était plongée sur son téléphone, et ne prêtait pas attention aux alentours ou à la vue qu’offrait les grandes fenêtres du véhicule.
- Et toi, qu’est-ce que tu fais là ? questionna le diplomate, avant d’aviser un paquet aux pieds de l’autre sorcier. Des courses, du côté moldu ?
Une moue amusée, quoique légèrement contrariée, passa rapidement sur le visage du trentenaire, avant qu’il ne s’appuie le dos contre le dossier de son siège et se mette un peu plus à son aise, sans gêne, aucune.
- Décidément.. dit-il, dans un soupir, qu’est-ce que les moldus ont, que les sorcier ne peuvent pas faire, s’interrogea-t-il, autant à lui-même qu’à son interlocuteur, pour que tu doives aller de leur côté pour faire des emplettes ?
Evidemment, les sorciers ne savaient pas tout faire, et les moldus non plus, leurs cultures étaient plus complémentaires qu’opposées, mais Oscar n’aurait jamais, jamais admis, ni réalisé cela. Il était bien trop dans son monde, et n’était capable que de constater l’incompétence de ces homologues sans magie.
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rentrée 2011
6ème année Oscar
salle commune des Grymms
6ème année Oscar
salle commune des Grymms
Oscar laissa échapper un petit rire, terriblement amusé par la situation. Matts avait quitté son livre, et répondit même aux provocations du sorcier, d’un an son aîné, mais une année en dessous de lui à l’université. De savoir que l’ancien élève de Dumstrang était en septième année, lorsque lui était en sixième, ne dérangeait pas le Grymm. Dans les faits, il était plus âgé que lui, et n’avait, de toute façon, pas besoin de beaucoup pour prouver aux autres qu’il était plus haut dans la chaîne alimentaire. Rarement, cependant, il avait besoin d’en venir aux poings, il avait passé cette période, et chacun savait qu’il était, de toute façon, un combattant chevronné. Pourquoi embêter les autres ? Parce qu’il le pouvait. Parce qu’il le voulait. Parce que cela l’amusait. Cela l’avait amusé à Ilvermony, et il continuait ici. Avec plus de subtilité qu’auparavant, parce qu’il avait tout de même grandit et évolué, n’en déplaise à certain. Il évoluait encore, sans cesse, et se disait parfois, qu’il serait de bon ton d’arrêter, mais il recommençait, aussi bien qu’un alcoolique récemment sevré retombait le nez dans une bouteille.
- Ca a dû te manqué, lâcha-t-il alors, en réponse à Matts, Mattie.
Oscar se doutait bien qu’il n’en était rien, mais c’était un vrai petit rigolo, comme il s’y mettait. Un vrai clown, qui, un petit sourire posé sur son visage, ne comptait pas s’arrêter là.
- Oh toujours, mais tu resteras ma préférée, rassure-toi. Qu’est-ce que tu lis ? demanda-t-il, avant de simplement prendre le gros bouquin des mains de Matts, et de feuilleter quelques pages. Un livre d’enchantement, whaouh, tu as donc l'espoir de savoir manier ta baguette.. Impressionnant.. murmura-t-il, sarcastique.
Oscar était un homme charmant.
- InvitéInvité
Re: Flirting with the past [PV]
Dim 26 Avr 2020 - 16:57
Comme si je ne paniquais pas déjà suffisamment à l’idée de décevoir Sullivan ou de tout simplement ne rien lui trouver qui ferait office d’un cadeau potable, ce fut un « ennemi » du temps de Hungcalf (et désormais collège) qui se décida à pointer le bout de son nez dans le bus que j’occupai. Fallait-il vraiment que je subisse ses railleries ? Était-ce là le prix à payer pour accomplir ma quête ? S’il me restait encore plusieurs arrêts d’ici ma destination, il me serait difficile de résister à l’envie de descendre au prochain. Mais ne serait-ce pas faire preuve d’immaturité ? Nul doute qu’Oscar y percevrait là une trace de faiblesse comme il aimait tant en dénicher chez chacun. Ma main gauche se crispa légèrement sur mon genou, l’autre soutenant mon visage, le coude sur le rebord de la vitre. Je n’avais pas envisagé un instant de le saluer selon la tradition, ni par les gestes ni par les paroles. La discussion se lança sans préambule et nous voilà déjà en train de tirer les armes. Ou pas loin. Je me retins de lever les yeux au ciel en réaction à sa remarque dénigrante, comme si les Moldus étaient une sous-espèce ne méritant pas le moindre intérêt. Son discours « raciste » me rappelait celui que portait mes parents sur tous ceux n’étant pas des sorciers au sang-pur. Tant de haine et de mépris injustifié. À quoi bon user son énergie à des fins aussi négatives ? Faire des efforts pour devenir une personne respectable : en voilà une bonne résolution !
- Ne crache pas tant sur les bus. Qui sait ? Tu pourrais y trouver l’âme sœur, raillai-je.
Non, je ne parlais pas de moi je vous rassure. Vous en doutiez sincèrement ? Je me moquai ouvertement de lui, l’imaginant avoir le béguin pour une femme dépourvue de dons surnaturels. Comment réagirait-il s’il lui fallait aller à l’encontre de ses sentiments ? Finirait-il par céder et dépasser ses préjugés périmés ou se convaincrait-il qu’être malheureux était la meilleure option ? Je n’étais pas étranger à cette dernière et, maintenant que je l’avais outrepassé, je ne la regrettais pas le moins du monde. Se mettre tant de barrières n’est pas propice à l’épanouissement. Je jetai un œil autour de nous jusqu’à ce que mon regard se pose sur l’inconnue la plus séduisante des environs. De profil, nous pouvions déjà décrire sa longue chevelure brune et ses yeux clairs. Pas que j’accordai tant d’importance au physique mais c’était l’idéal pour appuyer mes dires suivants.
- Regarde. Extérieurement, elle a tout pour plaire. Moldue ? Sorcière ? Qui sait. Tu refuserais sérieusement de lui faire la conversation à cause de ça ? Elle pourrait être la future mère de tes enfants si tu y mettais un peu du tien.
Dieu sait que je retenais mon envie de lui rire au nez bien que je n’eusse pas tort en soi. Cette étroitesse d’esprit était tellement stupide, puérile, qu’elle menaçait de me rendre dingue. J’ignorais si mon interlocuteur était en couple mais au moins ça me permettait de faire diversion, de gagner du temps d’ici à ce qu’il me demande les raisons de ma présence en ce lieu. Sursis qui, tristement pour moi, ne fut pas bien long après qu’il eut avisé le sac à mes pieds. Celui-ci était encore vide si ce n’est pour quelques catalogues de boutiques londoniennes. Je cru percevoir une note de dégoût dans sa voix qui laissait penser que, une fois de plus, je constituais une énorme déception.
- Ils ont bien plus de choses qui nous est inconnu que tu ne le sauras sûrement jamais, répondis-je d’un ton las. Mais je dois avouer admirer leur côté artistique. Du cinéma aux musées, en passant par les photographies non-mouvantes. Et ils ont un don incomparable pour ce qu’ils appellent « l’électronique ».
Mes débuts avec les câbles HDMI, les téléviseurs, les ordinateurs portables et les smartphones – pour ne nommer qu’eux - avaient été très houleux mais je me débrouillais de mieux en mieux et c’était désormais un pur délice. J’avais même prévu une soirée jeux vidéo avec Charlie qui s’y connaissait mieux que moi dans le domaine. Plus d’une fois l’avais-je appelé afin de quémander son aide concernant des manipulations terriblement basiques. Enfin… Pourquoi perdre mon temps à discuter de tout ça avec cet homme ? Il s’en fichait éperdument, tant de leur univers que de mes centres d’intérêts.
- Bref, pour te répondre… Oui, je fais des courses du côté moldu. Je ne sais juste pas encore pour quoi.
Le côté positif était qu’il ne risquait pas de me proposer son aide puisqu’il n’y connaissait strictement rien et qu’il était attendu je ne sais où. En outre, si mes paroles suffisaient à le dégoûter, cela aurait également le mérite de mettre fin à cette conversation que je mourrais d’envie d’abréger.**
Répliquer n’avait qu’un seul bénéfice : me libérer de ma frustration. C’était temporaire et n’impactait en rien le comportement d’Oscar mais, au moins, j’avais cette fierté d’avoir aligné deux mots. Néanmoins, ce genre de conflit me gonflait plus que de raison et, déjà, je renonçai à continuer sur ma lancée alors qu’il reprit de plus belle en s’emparant de mon bouquin. Je ne cherchai même pas à lui arracher des mains.
- Tu n’as vraiment rien d’autre à faire ? Il serait temps de te renouveler, ton petit jeu est lassant à la longue, répliquai-je d’un timbre plus doux que mes mots. Ok, ça te demanderait plus de réflexion que tu n’en as l’habitude mais j’ai confiance en toi. Si je peux apprendre à manier ma baguette, tout est possible.
Plusieurs témoins de la scène se mirent à pouffer. Je vous l’accorde, pour quelqu’un ayant décidé de se taire, ma langue avait clairement pris le dessus et, cette année, je paraissais être encore plus tranchant qu’auparavant. Blâmons l’adrénaline ou juste mon extrême fatigue de devoir supporter ses provocations incessantes. Je ne demandais qu’une chose : qu’on me laisse tranquille. Je n’embêtais personne alors pourquoi tant d’acharnement ? Profitant de l’instant de silence que ma réplique avait instauré, je repris délicatement mon livre, me leva, et m’élança vers la sortie de la salle commune. Je n’avais qu’à me rendre à la bibliothèque, sûrement n’en connaissait-il pas le chemin. À moins que je me rende près aux enclos où se tenaient toutes sortes de variétés de créatures ? Je m’y sentais toujours en sécurité. Encore fallait-il que j’y arrive sans interruption…
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Re: Flirting with the past [PV]
Sam 9 Mai 2020 - 15:27
Matts & Oscar
Trouver l’âme sœur ? Dans un bus moldus ? Il n’était même pas certain de la trouver dans son propre monde. Il n’était en réalité peu convaincu par l’idée qu’une âme était faite pour compléter la sienne. En avait-il seulement une ? Le sorcier ne s’était jamais posé la question. Il n’avait de toute façon pas élever de cette manière-là. Obéissant, il avait épousé la femme qu’on lui avait choisis. Une sorcière de caractère, une cousine éloignée qui avait sa propre ambition mais n’oserait jamais lui couper la route. Si l’ambiance n’était pas la plus joyeuse ou romantique, Oscar ne s’en trouvait pas moins satisfait. Elle était à Abuja, il était là. Ils étaient libres, en quelque sorte. Une liberté bien relative, mais dont ils profitaient chacun de leur côté, à n’en pas douter. Le seul regret du sorcier était qu’il ne voyait que rarement sont fils. Enfin trop peu, selon lui. Peut-être ferait-il en sorte que les choses changent. Pour l’instant, l’équilibre n’était pas désagréable et Junior, bien trop jeune pour être séparé de sa mère. Le sorcier faisait avec, et en profitait pour régler d’autres, mais très certainement qu’un jour, Junior reviendrait là ou sa place se trouvait, auprès de lui. De cela, Oscar en était sûr, et son épouse devait bien s’en douter aussi, bien qu’il ne lui en ai jamais parlé. Elle était du genre perspicace, parfois bien plus que lui.
- Les âmes-sœurs, c’est un sacré concept, dit-il alors, bien plus amusé du sujet qu’il n’aurait pu le penser. Un peu comme croire à l’impossible, au bon dieu, comme dirait les moldus, enfin certain.
Parce qu’Oscar connaissait les moldus. Il avait longtemps travaillé avec eux, et le faisait encore. Ils connaissaient leurs us et coutumes, leurs diversités. Il ne pouvait simplement pas s’empêcher de les considérer inférieur. Ils vivaient dans un monde merveilleux, et ne s’en rendaient pas compte. Ils avaient des œillères et n’étaient pas en mesure de comprendre toute la complexité de ce qui les entouraient. Ils ne croyaient que ce qu’ils voyaient, et n’avaient pas d’imagination. La magie ? Pff, ça n’existe pas, disaient-ils, chassant l’idée d’un geste de la main. Le sorcier poussa alors un petit soupire, avant de répondre aux paroles de son ancien compère Grymm.
- Tout pour plaire, et tellement, qu’elle a déjà la bague au doigt, fit observer Oscar, lorsque la dame en question leva la main et appuya sur un bouton demandant l’arrêt du bu aussitôt qu’il en aurait la possibilité.
Une femme – ou un homme – mariée, n’avait jamais bloqué Oscar, lui-même l’était, et tant qu’il restait discret et n’apportait pas disgrâce et déshonneur sur sa famille, s’affranchissait de bien des signes. Il ajouta cependant quelques choses, n’allant certainement pas faire part de tous ses travers au sorcier, il en savait déjà beaucoup.
- Elle est mariée, au moins fiancée. Et moi aussi, avoua-t-il, en montrant d’un geste rapide la chevalière en argent agrémenté d’un diamant bleu, offert par la Hangbé Inc. Mais tu sais, je suis déjà sorti avec une moldue, par le passé. Avant de venir à Hungcalf. Une charmante demoiselle, au regard clair et à la chevelure rousse. Elle ne connaissait rien à notre monde, et avait pourtant un attrait certain pour la magie et les illusions. Son père était un diplomate américain, mais n’avait pas réellement ce genre d’objectif pour la vie de sa fille. Elle passait son temps à faire disparaître des choses : des cartes, des pièces, mon petit déjeuner. Insupportable. Elle était douée, pour les critères de l’école de magie moldue qu’elle visait. J’ai voulu lui montrer ce que je savait faire, lui faire découvrir mon monde. Elle a fui, je ne l’ai jamais plus revue. Il poussa un long soupir. Tu vois, c’est assez drôle.
Oscar ne disait pas toute la vérité la dessus, la fille en question était surtout un homme, de qui Oscar était tombé amoureux, et avec une grande sincérité. Tout du moins le pensait-il. Il n’était pas toujours sûr, sur le point des sentiments, ce n’était pas quelque chose dont il discutait en famille. Cet épisode c’était déroulé alors qu’il bossait a l’ambassade Britannique à Washington. Le sorcier américain n’avait pas totalement répondu à la remarque de son ancien camarade et maintenant collègue, mais il n’en avait pas eu l’intention, tout simplement. Il espérait que cette petite anecdote qu’il avait racontée, suffirait à Matts. Il n’avait pas l’intention de se justifier sur le point de vue qu’il avait du peuple duquel se cachait la communauté sorcière. Surtout pas auprès du sorcier. Le sujet évolua fort heureusement sur autre chose. Sur ce que l’Auror trouvait intéressant de ce côté du monde. Oscar écouta, sérieux, avant de répondre.
- Oh, « l’électronique », répéta-t-il, dans un soupir. Pour l’utiliser tous les jours pour le travail, c’est bruyant et envahissant. Mais, je dois bien le reconnaître, c’est un excellent moyen pour se tenir informer de ce qui peut bien se passer ici, avoua-t-il.
Le diplomate ne mettait rien de côté lorsqu’il s’agissait de son travail. Il recevait les journaux, moldus et sorcier, et avait fait l’acquisition d’une télévision et d’un téléphone. Il avait aussi un ordinateur qui trainait quelque part, mais s’en servait plus rarement. Le travail en proche collaboration avec les No-Maj supposait simplement de savoir et connaître. Et avec tout cela, Oscar ne passait à côté de rien. Finalement, Matts répondit à sa question, visiblement las de cette conversation, voire même de la présence d’Oscar. Ce dernier s’en rendait bien compte, il n’était pas né de la dernière pluie.
- Je crois qu’il arrive à mon petit frère et ma petite sœur de venir du côté moldus pour acheter des choses. Il s’agit souvent de cadeaux, d’ailleurs, mais enfin, si toi-même ne sais pas pourquoi tu y vas..
Oscar laissa sa fin de phrase en suspens. Matts et lui ne fonctionnaient décidément pas de la même manière. Ils n’avaient pas la même vision des choses. Oscar ne faisait, par exemple, jamais ses courses sans savoir quoi acheter. Il déviait de sa liste, très certainement, mais ne vagabondait jamais à la recherche d’une idée. Le sorcier se redressa sur son siège, et balayant une nouvelle fois de son regard sombre le premier étage du bus. La jeune femme qu’avait pris Matts en exemple était descendu, et d’autres personnes avaient pris sa place. Le trafic semblait fluide, et promettait à Oscar d’arriver en temps en heure.
- Je crois que c’est l’un des trajets les moins pires que j’ai fait en bus, dit-il finalement, esquissant un petit sourire. Qui aurait pur le croire, toi et moi, assis à côté, dans un bus moldu. On en a fait, du chemin..
Ou pas. S’il avait vraiment évolué partout, Oscar aurait dû s’excuser. Mais demander pardon, c’était avouer qu’il avait mal agi, et il était trop fier pour cela. Il pouvait tenter de faire oublier le tout en restant aimable et poli voire sympathique. Mais il n’irait pas s’excuser auprès de son ancien souffre-douleur, pas comme ça. Pas ici.
Un large sourire étira les lèvres du sixième année, tandis que ses prunelles sombres s’allumèrent d’une lueur de défi. Pas le moins du monde blessé par les paroles de Mattie – Oscar était sûr de lui, il n’y avait pas de problème la dessus, et était bien moins en capacité de se remettre en question. Un défaut qu’il nierait, si on lui en parlait. Heureusement, personne n’en avait eu l’audace. Oscar s’apprêtant alors à répondre qu’il n’avait pas besoin de se renouveler, puisque Matts était dans la nouveauté de lui-même. Voilà un certain temps maintenant qu’Oscar attendait une telle réponse de la part de son aîné sorcier. Mais lui, évoluer ? Changer ? Naon. Il évoluait ailleurs, il faisait bien des efforts sur bien d’autres sujets, mais celui-ci était son petit pêché mignon, et il comptait le garder. Aussi, lorsque le septième année se leva et se dirigea vers la porte, le second fils Hangbé quitta à son tour son siège, et le suivit.
- Non mais attend, Mattie, tu vas pas partir comme ça. Tu peux pas m’insulter et t’enfuir ensuite. Tu m’as pas raconté toutes tes vacances, en plus ! Je veux entendre tes aventures moi. Tu t’es trouvé une copine ? Un copain ? Un gnome, peut-être ? Un scroutt à Pétard ?!railla-t-il, le regard brillant d’une lueur de méchanceté gratuite.
Mais Oscar n’était pas un personnage sympathique, et la fuite de Matts l’avait d’autant plus pousser à le suivre. Oh non, Matts était d’un an son aîné en terme d’étude. Il était comme lui, un Grymm, un sang pur. Mais les deux étudiants n’avaient rien en commun. Tout du moins, le pensait-il. Rien. Ils n'avaient pas la même ambition, ni la même vision des choses, et c'était ce qui faisait de Matts, une cible tant appréciée du futur diplomate.
- Les âmes-sœurs, c’est un sacré concept, dit-il alors, bien plus amusé du sujet qu’il n’aurait pu le penser. Un peu comme croire à l’impossible, au bon dieu, comme dirait les moldus, enfin certain.
Parce qu’Oscar connaissait les moldus. Il avait longtemps travaillé avec eux, et le faisait encore. Ils connaissaient leurs us et coutumes, leurs diversités. Il ne pouvait simplement pas s’empêcher de les considérer inférieur. Ils vivaient dans un monde merveilleux, et ne s’en rendaient pas compte. Ils avaient des œillères et n’étaient pas en mesure de comprendre toute la complexité de ce qui les entouraient. Ils ne croyaient que ce qu’ils voyaient, et n’avaient pas d’imagination. La magie ? Pff, ça n’existe pas, disaient-ils, chassant l’idée d’un geste de la main. Le sorcier poussa alors un petit soupire, avant de répondre aux paroles de son ancien compère Grymm.
- Tout pour plaire, et tellement, qu’elle a déjà la bague au doigt, fit observer Oscar, lorsque la dame en question leva la main et appuya sur un bouton demandant l’arrêt du bu aussitôt qu’il en aurait la possibilité.
Une femme – ou un homme – mariée, n’avait jamais bloqué Oscar, lui-même l’était, et tant qu’il restait discret et n’apportait pas disgrâce et déshonneur sur sa famille, s’affranchissait de bien des signes. Il ajouta cependant quelques choses, n’allant certainement pas faire part de tous ses travers au sorcier, il en savait déjà beaucoup.
- Elle est mariée, au moins fiancée. Et moi aussi, avoua-t-il, en montrant d’un geste rapide la chevalière en argent agrémenté d’un diamant bleu, offert par la Hangbé Inc. Mais tu sais, je suis déjà sorti avec une moldue, par le passé. Avant de venir à Hungcalf. Une charmante demoiselle, au regard clair et à la chevelure rousse. Elle ne connaissait rien à notre monde, et avait pourtant un attrait certain pour la magie et les illusions. Son père était un diplomate américain, mais n’avait pas réellement ce genre d’objectif pour la vie de sa fille. Elle passait son temps à faire disparaître des choses : des cartes, des pièces, mon petit déjeuner. Insupportable. Elle était douée, pour les critères de l’école de magie moldue qu’elle visait. J’ai voulu lui montrer ce que je savait faire, lui faire découvrir mon monde. Elle a fui, je ne l’ai jamais plus revue. Il poussa un long soupir. Tu vois, c’est assez drôle.
Oscar ne disait pas toute la vérité la dessus, la fille en question était surtout un homme, de qui Oscar était tombé amoureux, et avec une grande sincérité. Tout du moins le pensait-il. Il n’était pas toujours sûr, sur le point des sentiments, ce n’était pas quelque chose dont il discutait en famille. Cet épisode c’était déroulé alors qu’il bossait a l’ambassade Britannique à Washington. Le sorcier américain n’avait pas totalement répondu à la remarque de son ancien camarade et maintenant collègue, mais il n’en avait pas eu l’intention, tout simplement. Il espérait que cette petite anecdote qu’il avait racontée, suffirait à Matts. Il n’avait pas l’intention de se justifier sur le point de vue qu’il avait du peuple duquel se cachait la communauté sorcière. Surtout pas auprès du sorcier. Le sujet évolua fort heureusement sur autre chose. Sur ce que l’Auror trouvait intéressant de ce côté du monde. Oscar écouta, sérieux, avant de répondre.
- Oh, « l’électronique », répéta-t-il, dans un soupir. Pour l’utiliser tous les jours pour le travail, c’est bruyant et envahissant. Mais, je dois bien le reconnaître, c’est un excellent moyen pour se tenir informer de ce qui peut bien se passer ici, avoua-t-il.
Le diplomate ne mettait rien de côté lorsqu’il s’agissait de son travail. Il recevait les journaux, moldus et sorcier, et avait fait l’acquisition d’une télévision et d’un téléphone. Il avait aussi un ordinateur qui trainait quelque part, mais s’en servait plus rarement. Le travail en proche collaboration avec les No-Maj supposait simplement de savoir et connaître. Et avec tout cela, Oscar ne passait à côté de rien. Finalement, Matts répondit à sa question, visiblement las de cette conversation, voire même de la présence d’Oscar. Ce dernier s’en rendait bien compte, il n’était pas né de la dernière pluie.
- Je crois qu’il arrive à mon petit frère et ma petite sœur de venir du côté moldus pour acheter des choses. Il s’agit souvent de cadeaux, d’ailleurs, mais enfin, si toi-même ne sais pas pourquoi tu y vas..
Oscar laissa sa fin de phrase en suspens. Matts et lui ne fonctionnaient décidément pas de la même manière. Ils n’avaient pas la même vision des choses. Oscar ne faisait, par exemple, jamais ses courses sans savoir quoi acheter. Il déviait de sa liste, très certainement, mais ne vagabondait jamais à la recherche d’une idée. Le sorcier se redressa sur son siège, et balayant une nouvelle fois de son regard sombre le premier étage du bus. La jeune femme qu’avait pris Matts en exemple était descendu, et d’autres personnes avaient pris sa place. Le trafic semblait fluide, et promettait à Oscar d’arriver en temps en heure.
- Je crois que c’est l’un des trajets les moins pires que j’ai fait en bus, dit-il finalement, esquissant un petit sourire. Qui aurait pur le croire, toi et moi, assis à côté, dans un bus moldu. On en a fait, du chemin..
Ou pas. S’il avait vraiment évolué partout, Oscar aurait dû s’excuser. Mais demander pardon, c’était avouer qu’il avait mal agi, et il était trop fier pour cela. Il pouvait tenter de faire oublier le tout en restant aimable et poli voire sympathique. Mais il n’irait pas s’excuser auprès de son ancien souffre-douleur, pas comme ça. Pas ici.
*_*_*
rentrée 2011
6ème année d’Oscar
salle commune des Grymms
6ème année d’Oscar
salle commune des Grymms
Un large sourire étira les lèvres du sixième année, tandis que ses prunelles sombres s’allumèrent d’une lueur de défi. Pas le moins du monde blessé par les paroles de Mattie – Oscar était sûr de lui, il n’y avait pas de problème la dessus, et était bien moins en capacité de se remettre en question. Un défaut qu’il nierait, si on lui en parlait. Heureusement, personne n’en avait eu l’audace. Oscar s’apprêtant alors à répondre qu’il n’avait pas besoin de se renouveler, puisque Matts était dans la nouveauté de lui-même. Voilà un certain temps maintenant qu’Oscar attendait une telle réponse de la part de son aîné sorcier. Mais lui, évoluer ? Changer ? Naon. Il évoluait ailleurs, il faisait bien des efforts sur bien d’autres sujets, mais celui-ci était son petit pêché mignon, et il comptait le garder. Aussi, lorsque le septième année se leva et se dirigea vers la porte, le second fils Hangbé quitta à son tour son siège, et le suivit.
- Non mais attend, Mattie, tu vas pas partir comme ça. Tu peux pas m’insulter et t’enfuir ensuite. Tu m’as pas raconté toutes tes vacances, en plus ! Je veux entendre tes aventures moi. Tu t’es trouvé une copine ? Un copain ? Un gnome, peut-être ? Un scroutt à Pétard ?!railla-t-il, le regard brillant d’une lueur de méchanceté gratuite.
Mais Oscar n’était pas un personnage sympathique, et la fuite de Matts l’avait d’autant plus pousser à le suivre. Oh non, Matts était d’un an son aîné en terme d’étude. Il était comme lui, un Grymm, un sang pur. Mais les deux étudiants n’avaient rien en commun. Tout du moins, le pensait-il. Rien. Ils n'avaient pas la même ambition, ni la même vision des choses, et c'était ce qui faisait de Matts, une cible tant appréciée du futur diplomate.
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Re: Flirting with the past [PV]
Mer 13 Mai 2020 - 0:41
De toutes les journées, de tous les bus londoniens que j’aurais pu prendre… Il avait fallu que l’Univers s’organise pour me concocter une surprise des plus malveillantes. À croire que je l’avais contrarié en me levant du bon pied ce matin et que cela lui avait déplu. Me mettre des bâtons dans les roues devait l’amuser. Quel était ce présent que j’aurais été ravi de renvoyer à l’envoyeur ? Un de mes anciens camarades : Oscar Hangbé. Si nous n’étions pas issus de la même promo, cela ne l’avait en aucun découragé à faire de mois sa tête de turque durant une partie importante de mes études. Je ne parle pas d’une simple réflexion en passant mais d’une vraie torture psychologique à défaut d’être physique. Excusez mon manque d’enthousiasme en le voyant s’asseoir à mes côtés, collés-serrés dans cet espace aux proportions restreintes. Le ton acerbe que je tentais de mesurer pour ne pas être grossier ne faisait pas un excellent job pour dissimuler mon mécontentement à cet homme avec qui je débattais sur le concept de l’âme-sœur. On aura tout vu ! Il le balaya d’une remarque dédaigneuse, supérieur à ce type de « croyance ». Lui et son esprit obtus. À croire qu’il avait oublié d’évoluer. En toute franchise, il me fallait avouer que j’aurai accepté de débattre sur ce sujet avec quiconque qui n’aurait pas été… lui. Dans le cas présent je choisis le silence comme allié. Mon point de vue ne l’intéresserait pas alors pourquoi perdre mon temps ?
Nous poursuivîmes, la discussion se portant maintenant sur l’exemple vivant m’ayant servi d’argument. Mariée. Tout du moins fiancée. Je retins un soupir. Décidément il n’y avait vraiment RIEN pour aider aujourd’hui ! Ne pouvais-je pas transplaner et faire mes emplettes pour Sullivan comme si de rien n’était ? S’il vous plaît ? Quelques sorts d’amnésie et le souci serait réglé en deux minutes ! Quoique si je l’avais fait, j’aurai loupé ce qui allait suivre. Et c’était du lourd. Outre mon incapacité à comprendre comme on pouvait souhaiter s’emprisonner avec un type comme lui, je fus surtout perplexe d’apprendre qu’il avait, en vérité, entretenu une relation avec une Moldue. Il m’en bouchait un coin. Coup fatal : Matts K.O. Survint alors un sentiment inattendu tandis que mon attention était focalisée sur son récit. J’avais de la peine pour lui. Bien sûr, une partie de moi refusait ça et essayait de se persuader que c’était du pipeau – Merlin sait qu’il en aurait été capable – mais la sincérité transparaissait. Je me détestais encore davantage en entendant ma prise de parole suivante.
- Je suis désolé pour toi. Même si ce n’est pas une raison de tous les mettre dans le même sac, je comprends que ça t’ait fait de la peine. Malheureusement, ça ne fonctionne pas toujours comme on l’aurait voulu.
Simple mais efficace, déjà plus que mon collègue aurait pu espérer. J’aurais préféré rétorquer une phrase assassine comme « Elle s’est surtout tirée car tu es un être abominable » mais même contre lui cela aurait été un coup très bas de ma part. Mais je l’étais vraiment - navré. Je croisai malencontreusement son regard puis le détournai en vitesse. Et s’il se tournait vers moi et éclatait de rire car je marchais dans sa combine ? Oui, il y avait un long chemin à parcourir avant que je puisse lui accorder le moindre pourcentage de confiance.
- De mon côté ça s’est terminé avant-même que je me décide à lui en parler. C’est peut-être aussi bien.
Car oui, je n’aurai pas aimé vivre la même expérience que mon interlocuteur. Si j’avais mis un terme à notre histoire c’était simplement car je rejoignais les bancs du Ministère en tant que stagiaire et que je n’étais pas prêt à assumer une liaison durable. J’avais également pris la fuite, comme la rouquine qu’il devait désormais mépriser. Inutile de mentionner ce point. M’enfin c’était pour le mieux puisque aujourd’hui j’étais comblé et, j’en étais sûr, il en était de même pour elle.
Un point en ma faveur concernant l’électronique ! Bon sang, j’allais finir par croire qu’il gagnait en sagesse avec l’âge. Plus enclin à se confesser et disposé à donner raison - en partie – à un « ennemi » de longue date. Devais-je réviser mon jugement le concernant ? C’était difficile à croire et pourtant il laissait apparaître des indices comme quoi ce ne serait pas du luxe. Oh ne vous méprenez pas, je ne lui pardonnerai pas en un claquement de doigt et ne le percevrai jamais comme une connaissance bienfaisante mais peut-être pouvais-je lui accorder une très légère remontée dans mon estime. Oscar allait même jusqu’à avouer que des membres de sa famille se rendaient des les quartiers des No-Majs pour y faire du shopping. Cacher ma stupéfaction face à tant de révélations. Un challenge. Quel Billywig l’avait piqué ?
- Je sais pour QUI je recherche un cadeau. J’ignore juste QUOI. Un truc sympa et surprenant ! Il n’y connaît pas grand-chose aux babioles des Moldus alors je me suis dit que…
Je m’interrompis brusquement dès lors que je remarquai avoir utilisé le pronom personnel « il ». Ce qui, après réflexion, n’allait pas m’aider à brouiller les pistes alors que j’aurai pu improviser une histoire concernant un cousin, un pote ou je ne sais qui. Mais entre mon arrêt soudain et le fait que la Saint Valentin était imminente, j’avais creusé moi-même ma tombe. Aucune marche-arrière possible. Je soupirai puis jetai un regard morose à l’extérieur tout en lâchant à voix basse :
- Je peux compter sur ta discrétion ? Personne n’est encore courant.
Demander un service à cet homme ? Soit il allait me rire au nez et me faire du chantage en me menant la vie dure jusqu’à ce que je sois forcé de déclarer mon amour pour mon stagiaire sur la place publique, soit il allait tout balancer à l’instant où il rejoindrait le côté des sorciers. Il ne me restait plus qu’à prier que mon petit-ami ne m’en veuille pas et que ma famille n’ordonne pas mon assassinat dès que la nouvelle leur sera montée aux oreilles. Plusieurs minutes après je prononçai ces quelques mots :
- Ça aurait pu être pire. Nous aurions pu nous entre-tuer.
Et je me surpris à refléter son esquisse de sourire.**
Je connais me tirer de ce guêpier, exaspéré que j’étais par ce comportement si puéril. Il avait quel âge bordel ? 12 ans ? Comment pouvait-il se montrer si immature alors qu’il prenait des grands airs comme s’il dominait le monde ? Avec sa connerie à la limite, ok. Et une fois de plus il allait en faire l’usage en me barrant la route. Refus de me laisser sortir. Était-il conscient que la séquestration était illégale ? J’avais le pouvoir – du moins mes parents – de l’envoyer devant un juge pour qu’il réponde de ses actes. Pas que je le ferai puisque cela entraînerait la honte sur le nom Haugen mais j’en avais la possibilité. N’était-ce pas là une menace suffisante ? Apparemment non.
- Même un gnome est moins con que toi. Paie-toi une vie.
J’aurai ajouté un « T’es pathétique » que cela aurait été superflu dans ma mine dégoûtée se suffisait à elle-même. S’en était trop. Il dépassait les bornes, allant même jusqu’à m’attribuer des actes affreux qui enverraient n’importe qui à Azkaban s’ils étaient avérés. Avait-il au moins conscience de l’horreur de ses propos ou était-il véritablement bête comme ses pieds ? J’essayais de lui faire comprendre gentiment qu’il devait arrêter son manège et il redoublait de cruauté. L’espace d’un instant, l’adolescent qui avait sorti les poings plus d’une fois avait ressurgi avec son ton fracassant. Les gloussements redoublèrent dans la salle commune. Ils étaient moqueurs, mais impossible maintenant de savoir de qui ils se payaient la tête. Les sbires de mon adversaire eux-mêmes murmuraient des messes basses et nul doute qu’ils auraient craché leur venin avec force si leurs paroles me concernaient. Enhardi par ces réactions, je repoussai Oscar d’un coup d’épaule pour dégager la voie menant à la sortie.
- InvitéInvité
Re: Flirting with the past [PV]
Mer 3 Juin 2020 - 10:25
Matts & Oscar
Le destin faisait parfois bien les choses. Ou pas. Cette discussion avec Matts était étrange, pas désagréable, non, mais particulière. Oscar n’était plus celui qu’il était durant ces années estudiantines, ou plus totalement. Il avait évolué, avait grandi, s’était rapproché de ce que son père avait toujours souhaité. Il était davantage responsable et ne faisait surtout, plus parti de la catégorie des bully. Il avait trouvé autre chose, un autre moyen de s’occuper l’esprit, de se défouler, de laisser partir sa colère et d’étancher sa soif de violence. Le diplomate le faisait simplement en secret et dans l’illégalité, mais avec des camarades qui lui ressemblaient. Des gens à sa hauteur qui se défendaient et attaquaient avec autant de puissance que lui. Lorsqu’il y repensait, ses années à persécuter Matts, ou d’autres, n’avaient rien de remarquables. S’il ne comptait pas s’excuser pour cela – l’orgueil est une maladie qui ne s’estompe pas – il reconnaissait qu’il avait fait perdre du temps à certain et à lui. Il était aussi convaincu que, à la place de quelques personnages plus jeunes a qui il avait put faire vivre l’enfer, le sorcier ne s’en serait peut-être jamais sorti aussi bien. Mais, évidemment, il ne se serait jamais retrouvé dans les bottes de Matts. Jamais Un Hangbé ne se laissait jamais marcher sur le pied sans le vouloir, sans avoir quelque chose derrière la tête.
Un petit soupir s’étira des lèvres du diplomate et son regard navigua encore une fois sur les autres sièges occupés du bus. L’histoire qu’il avait racontée à Matts était vraie, quoique arrangé. Expliquer à son ancien « ennemi » que son premier amour moldu avait été avec un homme ? No. Way. Il en avait déjà bien trop dit, presque surpris par cette confession. Lui qui restait secret et ne dévoilais jamais rien, se mettait à parler comme si de rien n’était, dans un bus de no-maj, auprès d’un être qu’il avait bien tourmenté durant sa jeunesse. On ne pouvait pas faire plus étrange que cela, right ? Pourtant, tout cela était bien réel. Et la remarque de Matts l’était tout autant. Frappante de vérité. Oscar ne mettait cependant pas tous les moldus dans le même sac à cause de cet événement avec son ancien amant. Oh non, ce passage de sa vie n’avait fait que renforcé ce sentiment qu’il avait toujours éprouvé. Convaincu depuis sa plus tendre enfance que les non-magiques n’étaient pas au même niveau qu’eux les sorciers, le diplomate avait simplement été assuré dans son opinion. Il ne répondit pas à Matts, se contentant de hausser les épaules. Ils ne pensaient pas la même chose, c’était ainsi. Tant pis. Oscar n’était ni en campagne, ni dans le besoin de le rallier à sa cause. Et puis, à quoi ressemblerait le monde si tout ces habitants considéraient les choses de la même manière.
Et ce fut au tour de l’ancien Grymm de dévoiler l’un de ces petits secrets, une relation avec une moldue qui s’était arrêté avant le moment fatidique de la révélation. Oh, Oscar était presque déçu. Enfin, surement n’y avait il rien de plus à raconter. L’histoire devait s’arrêter là. Le diplomate enviait presque Matts de ne pas avoir vécu la même chose que lui. L’américain voyait encore la peur dans le regard de son ex, il se rappelait sa réaction. Il se souvenait de tout, et si tout cela était dans le passé, il ne pouvait pas s’empêcher d’y penser, parfois, nostalgique, s’imaginant a quoi aurait pu ressembler sa vie si les choses s’étaient déroulées d’une manière différente. A rien de différent, très certainement, à cause de son nom et de son sang. Le choix n’avait jamais fait parti de son existence, pas lorsqu’il s’agissait de ses histoires de cœur, tout du moins. Enfin, Oscar ne vivait pas dans les regrets et s’en sortait toujours avec plus ou moins de panache.
Et puis, une nouvelle phrase de son interlocuteur le tira de ses pensées. Une lueur éclaira le regard du sorcier. Qu’avait dit son ancien camarade de classe ? Il. Matts cherchait un cadeau pour un homme ? Si proche de la saint Valentin ? Oscar n’eut rien besoin de demander, l’ancien Grymm répondit à sa question silencieuse par la demande qu’il fit par la suite. Personne n’était au courant que Matts fréquentait un homme ? Holy cow. Si ce n’était pas quelque chose, tout cela ! Le diplomate esquissa un sourire, amusé et surpris.
- Je ne dirais rien.
Non, il ne dirait rien. Parce qu’il n’en voyait pas l’intérêt, pour le moment, tout du moins et que tout cela le déroutait peut-être bien plus qu’il ne pouvait l’admettre.
- Pour que personne ne soit au courant, c’est à cause de ta famille.. ou de la sienne ? questionna-t-il.
Matts était un sang-pur, Oscar le savait, quant à son petit ami, le diplomate le pensait aussi. Il connaîtrait autrement davantage le monde moldu que l’Auror ne le laissait entendre.
- On a encore quelques arrêts devant nous, ajouta-t-il, agrémentant ses mots d’un petit mouvement de sourcil. Quelques arrêts pour quoi ? Discuter ? S’entre tuer ? Le second des fils Hangbé portant son dévolue sur la première activité. Il n’avait pas demandé l’identité de l’homme que fréquentait Matts et pourtant, il voulait savoir. Et si certain était en mesure d’aller directement chercher les informations qu’ils souhaitent dans l’esprit de leur interlocuteur, Oscar devait la jouer de manière plus subtile. Il était d’ordinaire plutôt bon dans ce qu’il faisait. Mais il n’avait jamais été amené à faire cela avec Matts. L’un de ceux qu’il avait tourmenté pendant leurs années communes à Hungcalf. Nul doute que ses petits sourire et son ton aimable ne lui servirait aucunement pour avoir plus d’information. Il fallait y aller tout en diplomatie…
12 ans, 14 ans ou même 23, cela ne changeait rien. Oscar était tel qu’il était. Arrogant, malveillant s’amusant du malheur de ses petits camarades. Infortune qu’il se plaisait à distribuer et qu’il réservait d’ailleurs à la crème de la crème. Oh, certain de ces camarades ne l’avaient jamais laissé faire et s’offusquaient de son comportement déplacé. Mais Oscar n’y prenait pas garde. Il s’amusait, au contraire, de voir certains amis tenter de le ramener sur le droit chemin. Qu’ils étaient bien naïfs de penser que le Grymm se laissera avoir de cette manière. Il avait besoin de tout cela. Il y trouvait une satisfaction qu’il ne trouvait pas totalement ailleurs. Pourquoi arrêterait-il ? Pour le confort de ses camarades. Ah. Ah. AH. Non. Les choses ne fonctionnaient pas de cette manière. Et les réponses de Mattie, sa fuite, cette colère qui soudainement se faisait sentir, ne tirait qu’un large sourire au sorcier. Oh. Il pouvait se payer bien plus qu’une vie. Après un coup d’épaule de la part du septième année, Oscar l’observa s’éloigner. Encore une fois. Le Grymm jeta un coup d’œil à ses camarades, ses « amis ». Il n’en avait pas des masses. Pas des vrais, mais il s’en contentait cependant. Il plissa le regard, les poussant à détourner le leur, avant de quitter à son tour la salle commune. Oh. Mattie était parti, mais Oscar allait le retrouver. Ou peut-être plus tard. Il avait encore toute l’année scolaire pour l’embêter, mais il n’irait pas lui courir après. Oh non, le mieux était de laisser le hasard et le destin faire..
Un petit soupir s’étira des lèvres du diplomate et son regard navigua encore une fois sur les autres sièges occupés du bus. L’histoire qu’il avait racontée à Matts était vraie, quoique arrangé. Expliquer à son ancien « ennemi » que son premier amour moldu avait été avec un homme ? No. Way. Il en avait déjà bien trop dit, presque surpris par cette confession. Lui qui restait secret et ne dévoilais jamais rien, se mettait à parler comme si de rien n’était, dans un bus de no-maj, auprès d’un être qu’il avait bien tourmenté durant sa jeunesse. On ne pouvait pas faire plus étrange que cela, right ? Pourtant, tout cela était bien réel. Et la remarque de Matts l’était tout autant. Frappante de vérité. Oscar ne mettait cependant pas tous les moldus dans le même sac à cause de cet événement avec son ancien amant. Oh non, ce passage de sa vie n’avait fait que renforcé ce sentiment qu’il avait toujours éprouvé. Convaincu depuis sa plus tendre enfance que les non-magiques n’étaient pas au même niveau qu’eux les sorciers, le diplomate avait simplement été assuré dans son opinion. Il ne répondit pas à Matts, se contentant de hausser les épaules. Ils ne pensaient pas la même chose, c’était ainsi. Tant pis. Oscar n’était ni en campagne, ni dans le besoin de le rallier à sa cause. Et puis, à quoi ressemblerait le monde si tout ces habitants considéraient les choses de la même manière.
Et ce fut au tour de l’ancien Grymm de dévoiler l’un de ces petits secrets, une relation avec une moldue qui s’était arrêté avant le moment fatidique de la révélation. Oh, Oscar était presque déçu. Enfin, surement n’y avait il rien de plus à raconter. L’histoire devait s’arrêter là. Le diplomate enviait presque Matts de ne pas avoir vécu la même chose que lui. L’américain voyait encore la peur dans le regard de son ex, il se rappelait sa réaction. Il se souvenait de tout, et si tout cela était dans le passé, il ne pouvait pas s’empêcher d’y penser, parfois, nostalgique, s’imaginant a quoi aurait pu ressembler sa vie si les choses s’étaient déroulées d’une manière différente. A rien de différent, très certainement, à cause de son nom et de son sang. Le choix n’avait jamais fait parti de son existence, pas lorsqu’il s’agissait de ses histoires de cœur, tout du moins. Enfin, Oscar ne vivait pas dans les regrets et s’en sortait toujours avec plus ou moins de panache.
Et puis, une nouvelle phrase de son interlocuteur le tira de ses pensées. Une lueur éclaira le regard du sorcier. Qu’avait dit son ancien camarade de classe ? Il. Matts cherchait un cadeau pour un homme ? Si proche de la saint Valentin ? Oscar n’eut rien besoin de demander, l’ancien Grymm répondit à sa question silencieuse par la demande qu’il fit par la suite. Personne n’était au courant que Matts fréquentait un homme ? Holy cow. Si ce n’était pas quelque chose, tout cela ! Le diplomate esquissa un sourire, amusé et surpris.
- Je ne dirais rien.
Non, il ne dirait rien. Parce qu’il n’en voyait pas l’intérêt, pour le moment, tout du moins et que tout cela le déroutait peut-être bien plus qu’il ne pouvait l’admettre.
- Pour que personne ne soit au courant, c’est à cause de ta famille.. ou de la sienne ? questionna-t-il.
Matts était un sang-pur, Oscar le savait, quant à son petit ami, le diplomate le pensait aussi. Il connaîtrait autrement davantage le monde moldu que l’Auror ne le laissait entendre.
- On a encore quelques arrêts devant nous, ajouta-t-il, agrémentant ses mots d’un petit mouvement de sourcil. Quelques arrêts pour quoi ? Discuter ? S’entre tuer ? Le second des fils Hangbé portant son dévolue sur la première activité. Il n’avait pas demandé l’identité de l’homme que fréquentait Matts et pourtant, il voulait savoir. Et si certain était en mesure d’aller directement chercher les informations qu’ils souhaitent dans l’esprit de leur interlocuteur, Oscar devait la jouer de manière plus subtile. Il était d’ordinaire plutôt bon dans ce qu’il faisait. Mais il n’avait jamais été amené à faire cela avec Matts. L’un de ceux qu’il avait tourmenté pendant leurs années communes à Hungcalf. Nul doute que ses petits sourire et son ton aimable ne lui servirait aucunement pour avoir plus d’information. Il fallait y aller tout en diplomatie…
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rentrée 2011
6ème année d’Oscar
salle commune des Grymms
6ème année d’Oscar
salle commune des Grymms
12 ans, 14 ans ou même 23, cela ne changeait rien. Oscar était tel qu’il était. Arrogant, malveillant s’amusant du malheur de ses petits camarades. Infortune qu’il se plaisait à distribuer et qu’il réservait d’ailleurs à la crème de la crème. Oh, certain de ces camarades ne l’avaient jamais laissé faire et s’offusquaient de son comportement déplacé. Mais Oscar n’y prenait pas garde. Il s’amusait, au contraire, de voir certains amis tenter de le ramener sur le droit chemin. Qu’ils étaient bien naïfs de penser que le Grymm se laissera avoir de cette manière. Il avait besoin de tout cela. Il y trouvait une satisfaction qu’il ne trouvait pas totalement ailleurs. Pourquoi arrêterait-il ? Pour le confort de ses camarades. Ah. Ah. AH. Non. Les choses ne fonctionnaient pas de cette manière. Et les réponses de Mattie, sa fuite, cette colère qui soudainement se faisait sentir, ne tirait qu’un large sourire au sorcier. Oh. Il pouvait se payer bien plus qu’une vie. Après un coup d’épaule de la part du septième année, Oscar l’observa s’éloigner. Encore une fois. Le Grymm jeta un coup d’œil à ses camarades, ses « amis ». Il n’en avait pas des masses. Pas des vrais, mais il s’en contentait cependant. Il plissa le regard, les poussant à détourner le leur, avant de quitter à son tour la salle commune. Oh. Mattie était parti, mais Oscar allait le retrouver. Ou peut-être plus tard. Il avait encore toute l’année scolaire pour l’embêter, mais il n’irait pas lui courir après. Oh non, le mieux était de laisser le hasard et le destin faire..