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a knife? are you flirting with me? (ft. ethan)
Dim 19 Fév 2023 - 14:56
A knife? Are you flirting with me?
@Isabelle D'Essenault & @Ethan Lacroix | 18.02.23
(mood board) (outfit) (hair & makeup) La lumière matinale s’accrochait aux voûtes en pierre du plafond haut et majestueux de la salle des professeurs. Elle ricochait sur les murs et éclairait la pièce bien plus que n’importe quel feu de cheminée. Une petite hérissonne se tenait perchée sur l’épaule de sa propriétaire, qui maudissait intérieurement son choix de tenue parce qu’elle entravait ses grandes enjambées habituelles. La longue jupe en cuir cintrait parfaitement sa taille gracile, mais l’échancrure ne permettait pas l’amplitude de mouvement à laquelle Isabelle était plus accoutumée. Ses doigts fins déplacèrent sa chevelure sur l’épaule opposée et elle se pencha pour se verser un café. Elle n’avait pas tout à fait épousé le mode de vie britannique et préférait le liquide amer que ses parents servaient à tous leurs invités au thé sans saveur que ses collègues appréciaient tout particulièrement. Le service en argent semblait se remplir par magie, continuellement alimenté en élixir par les elfes de maison employés par l’université écossaise. Isabelle se redressa, la coupelle résolument soutenue par sa paume ouverte. Elle se dirigeait vers un bureau, la tasse dans une main, une enveloppe dans l’autre, quand un journal attira son regard. Elle s’approcha pour le voir de plus près et, un sourire énigmatique s’étirant sur ses lèvres, elle s’assit sur un des quatre fauteuils en tissu. Déposant d’abord la tasse avec attention, elle fit courir Jude, l'hérissonne, sur son bras pour qu’elle rejoigne le bout de canapé et jeta l’enveloppe d’un vert émeraude à côté de son café. Ses mains se trouvèrent très vite occupées de nouveau et ses yeux commencèrent à lire cavalièrement la gazette des élèves. Un autre professeur était assis à un bureau et était bien trop occupé pour la voir lire un pareil torchon - son honneur serait sauf. Le rapprochement de sa meilleure amie (@Irina Melnikov) et d’@Arthur Batthyány n’était pas passé inaperçu, même pas aux yeux des étudiants qu’elle pensait d’ordinaire trop égocentriques pour s’intéresser véritablement aux histoires d’amour de leurs professeurs. Un démon s’invita dans le creux de ses lèvres. Son plan se déroulait alors parfaitement. Elle était si satisfaite qu’elle se mit à ricaner en lisant la prétendue aventure du Roumain et son étudiante, @Holly De Launay. Le gloussement s’étrangla dans sa gorge lorsqu’elle parcourut les quelques lignes indiquant que la rumeur était vraie : Arthur et @Calliope Muller avaient bien été vus au restaurant. Isabelle avait entendu parler de leur rendez-vous galant pour la Saint-Valentin, mais elle avait prétendu ne pas être affectée ; la chose lui paraissait beaucoup plus faisable lorsqu’elle pouvait encore imaginer qu’il s’agissait d’une rumeur adolescente. Le palpitement cessa temporairement de battre dans sa poitrine et ses doigts serrèrent un peu plus fort le Chineur. Elle leva les yeux au ciel, remarquant que leur propre idylle n’était pas complètement passé inaperçue. Pour se venger, l’enseignante se promit de transformer quiconque aurait la mauvaise idée de porter un tel badge en boussole ; de ce fait, ses étudiants seraient peut-être plus à même de faire le bon choix. Inspirant profondément, elle prit la tasse posée à côté d’elle et la porta à ses lèvres pour avaler deux gorgées brûlantes de café. Elle reposa le récipient sur la coupelle, s’en saisit, abandonna soudainement le journal sur la table basse et s’en alla avec l’enveloppe vers un autre bureau, inoccupé. La nouvelle lui avait fait l’effet d’un coup de fouet et elle décida de se perdre dans sa besogne. Isabelle déroula un rouleau de parchemin et découpa d’un coup de baguette magique une petite carte sur laquelle elle comptait écrire son message. Elle griffona du bout de sa plume quelques mots, signa, puis se leva pour ouvrir la fenêtre et appeler une chouette. Le patronus échappa à sa baguette dans une fumée bleue et s’en alla, gambadant dans les airs, pour trouver la volière.
Quelques minutes plus tard, une superbe chouette se posa sur le rebord de la fenêtre, prête à transporter la missive. Elle accrocha la petite enveloppe à sa patte et referma la fenêtre derrière elle.
“Gutter press has nothing to do in the premises.”
Elle clama, très hypocritement, en agitant sa baguette tout en s’approchant de la porte ; l’Evanesco réduisit le journal en cendres et l’Accio fit léviter Jude jusqu’à son épaule. Isabelle tomba nez à nez avec deux étudiants qui s’apprêtaient à frapper à la porte. Elle baissa le bras qui tenait l’enveloppe fermement et les regarda du haut de ses talons.
“Good morning.” Les Français étaient à cheval sur les bonnes manières, et ces deux-là n’avaient certainement pas fait leur scolarité à Beauxbâtons. “Mrs Rosebury is quite busy at the moment. Please come back at a more reasonable time.”
Elle congédia les deux élèves de @Margaret Rosebury et, tout en les regardant s’éloigner, piocha dans l’enveloppe émeraude une chevalière qu’elle plaça sur son auriculaire. Isabelle fit un rapide crochet par son bureau pour prendre quelques objets dans son sac à main, puis elle franchit les grandes portes de l’université pour quitter le domaine.
Elle avait choisi un lieu très fréquenté ; c’était bien aux yeux de tous qu’on pouvait le mieux se cacher. Si sa lettre était interceptée, on penserait à un professeur qui veut parler à son étudiant. Si on les voyait au marché couvert, on songerait à une rencontre fortuite. Isabelle prétendait faire quelques emplettes pour l’anniversaire de sa mère qui approchait quand elle le vit arriver au coin d’une allée. Il était grand, plutôt séduisant, très propre sur lui, et ressemblait en tout point à la photo que sa grand-mère avait jointe à la lettre envoyée aux d’Essenault. Sans retenue, elle laissa son esprit se jeter dans le sien et reconnut aussitôt les marques d’un talent semblable au sien. Isabelle baissa les yeux sur le sac à main qu’elle faisait mine d’observer ; elle allait devoir faire très attention à garder son esprit, elle aussi. Elle le salua en français étant parfaitement éclairée sur ses origines.
« Monsieur Lacroix. Merci de vous joindre à moi. »
Elle avança la main sur laquelle la chevalière trônait, de sorte à ce qu’il la lui serre et qu’il ne puisse pas lui échapper.
« J’espère ne pas vous avoir tiré du lit de si bon matin. »
Quelques minutes plus tard, une superbe chouette se posa sur le rebord de la fenêtre, prête à transporter la missive. Elle accrocha la petite enveloppe à sa patte et referma la fenêtre derrière elle.
Elle clama, très hypocritement, en agitant sa baguette tout en s’approchant de la porte ; l’Evanesco réduisit le journal en cendres et l’Accio fit léviter Jude jusqu’à son épaule. Isabelle tomba nez à nez avec deux étudiants qui s’apprêtaient à frapper à la porte. Elle baissa le bras qui tenait l’enveloppe fermement et les regarda du haut de ses talons.
Elle congédia les deux élèves de @Margaret Rosebury et, tout en les regardant s’éloigner, piocha dans l’enveloppe émeraude une chevalière qu’elle plaça sur son auriculaire. Isabelle fit un rapide crochet par son bureau pour prendre quelques objets dans son sac à main, puis elle franchit les grandes portes de l’université pour quitter le domaine.
Elle avait choisi un lieu très fréquenté ; c’était bien aux yeux de tous qu’on pouvait le mieux se cacher. Si sa lettre était interceptée, on penserait à un professeur qui veut parler à son étudiant. Si on les voyait au marché couvert, on songerait à une rencontre fortuite. Isabelle prétendait faire quelques emplettes pour l’anniversaire de sa mère qui approchait quand elle le vit arriver au coin d’une allée. Il était grand, plutôt séduisant, très propre sur lui, et ressemblait en tout point à la photo que sa grand-mère avait jointe à la lettre envoyée aux d’Essenault. Sans retenue, elle laissa son esprit se jeter dans le sien et reconnut aussitôt les marques d’un talent semblable au sien. Isabelle baissa les yeux sur le sac à main qu’elle faisait mine d’observer ; elle allait devoir faire très attention à garder son esprit, elle aussi. Elle le salua en français étant parfaitement éclairée sur ses origines.
Elle avança la main sur laquelle la chevalière trônait, de sorte à ce qu’il la lui serre et qu’il ne puisse pas lui échapper.
(c) Laueee & archived-jochang
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Re: a knife? are you flirting with me? (ft. ethan)
Jeu 23 Fév 2023 - 10:28
Miss D'Essenault.
Cette entrevue à laquelle tu t'étais pliée n'avait finalement rien de conventionnelle. D'ordinaire, si un professeur te convoquait, c'était dans le cadre de l'AESH, surtout lorsque ce même professeur ne t'avait pas dans ses étudiants. La demande prenait alors une voie des plus formelles, pour laquelle un dossier était préparé. Alors que tu arriverais au bureau ou dans la salle de classe, tu serais prêt, armé, connaissant l'affaire.
Mais ici, pas de dossier. Juste une invitation qui, alors que tu t'appretais à répondre par la négative, s'était retrouvée incrémentée d'un ordre de Siegliede. Et comme tout Lacroix le sait, lorsque Siegliede ordonne, même les dieux païens se soumettent.
Tout ceci te laissait finalement perplexe. Tu sentais quelque chose d'étrange se profiler, sans comprendre pourquoi. C'est pour ça qu'avant de partir, tu chargea ton elfe de porter un pli à @Calliope Muller . Au delà des protocoles et autres secrets, la magistrate saurait où tu étais convié et par qui, avec un simple "au cas où" et la précision qu'une certaine doyenne t'empechait de t'y soustraire.
Ta main vint serrer celle de l'enseignante, mue par le réflexe de la profession que tu occupes. Combien de parents commençaient leur rendez-vous en pédiatrie de la sorte ? Mais ton attention resta captée par l'anneau qu'elle portait. Sans t'y attarder plus que de raison, celui-ci te semblait étrangement familier, trop pour n'être qu'une coïncidence. Mais déjà une nouvelle affirmation sonnait dans la bouche d'Isabelle.
Pour être honnête, je n'ai pas dormi la nuit passé. J'étais en charge de la garde pédiatrique à Sainte-Marie. Et il y avait eu une urgence, sollicitant ta présence et t'y retenant. Une nouvelle crise de l'enfant de @Sasha Muller, dont le cas pouvait devenir inquiétant. Si le pire semblait avoir été évité, il fallait encore poursuivre les analyses pour comprendre le mal qui était le sien. Ensuite, comme souvent après ce genre de garde, tu avais été faire quelques longueurs dans la piscine de ton penthouse. Sans ce rendez-vous, tu serais sûrement entrain de te reposer c'est un fait, mais tant pis. Ce ne serait que partie remise au fond.
J'avoue avoir été surpris de cette invitation. Mais... Je vous offre un café ? A moins que vous n'ayez déjà déjeuné.
Cette entrevue à laquelle tu t'étais pliée n'avait finalement rien de conventionnelle. D'ordinaire, si un professeur te convoquait, c'était dans le cadre de l'AESH, surtout lorsque ce même professeur ne t'avait pas dans ses étudiants. La demande prenait alors une voie des plus formelles, pour laquelle un dossier était préparé. Alors que tu arriverais au bureau ou dans la salle de classe, tu serais prêt, armé, connaissant l'affaire.
Mais ici, pas de dossier. Juste une invitation qui, alors que tu t'appretais à répondre par la négative, s'était retrouvée incrémentée d'un ordre de Siegliede. Et comme tout Lacroix le sait, lorsque Siegliede ordonne, même les dieux païens se soumettent.
Tout ceci te laissait finalement perplexe. Tu sentais quelque chose d'étrange se profiler, sans comprendre pourquoi. C'est pour ça qu'avant de partir, tu chargea ton elfe de porter un pli à @Calliope Muller . Au delà des protocoles et autres secrets, la magistrate saurait où tu étais convié et par qui, avec un simple "au cas où" et la précision qu'une certaine doyenne t'empechait de t'y soustraire.
Ta main vint serrer celle de l'enseignante, mue par le réflexe de la profession que tu occupes. Combien de parents commençaient leur rendez-vous en pédiatrie de la sorte ? Mais ton attention resta captée par l'anneau qu'elle portait. Sans t'y attarder plus que de raison, celui-ci te semblait étrangement familier, trop pour n'être qu'une coïncidence. Mais déjà une nouvelle affirmation sonnait dans la bouche d'Isabelle.
Pour être honnête, je n'ai pas dormi la nuit passé. J'étais en charge de la garde pédiatrique à Sainte-Marie. Et il y avait eu une urgence, sollicitant ta présence et t'y retenant. Une nouvelle crise de l'enfant de @Sasha Muller, dont le cas pouvait devenir inquiétant. Si le pire semblait avoir été évité, il fallait encore poursuivre les analyses pour comprendre le mal qui était le sien. Ensuite, comme souvent après ce genre de garde, tu avais été faire quelques longueurs dans la piscine de ton penthouse. Sans ce rendez-vous, tu serais sûrement entrain de te reposer c'est un fait, mais tant pis. Ce ne serait que partie remise au fond.
J'avoue avoir été surpris de cette invitation. Mais... Je vous offre un café ? A moins que vous n'ayez déjà déjeuné.
- InvitéInvité
Re: a knife? are you flirting with me? (ft. ethan)
Lun 3 Avr 2023 - 22:53
A knife? Are you flirting with me?
@Isabelle D'Essenault & @Ethan Lacroix | 18.02.23
(mood board) (outfit) (hair & makeup) Isabelle regardait la proie se débattre dans un cocon de soie et s’entortiller toujours plus dans sa toile. Le regard happé par la lumière du joyau qu’elle portait à son doigt, Ethan semblait comme hypnotisé et elle comprit encore toute l’importance que véhiculait l’objet pour la famille des Lacroix. Il clamait l’appui, le devoir, ainsi porté par la voix de leur matriarche : une reine au cœur froid, qui ne saurait tolérer le moindre faux pas, la moindre incartade. Lorsqu’elle récupéra sa main, l’universitaire se détourna de l’homme qui, malgré tout, avait toute son attention. Isabelle donnait parfaitement le change. Elle faisait courir ses doigts sur le cuir du sac à main qu’elle observait sous toutes ses coutures, comme pour attirer l’étudiant plus loin dans sa perte. Il s’agissait bien de cela, tant sa grand-mère l’avait jeté en pâture, sans se soucier de son avis, ni de ses désirs ou, plus sincèrement encore, de son bien-être. Isabelle aurait pu conter au garçon tout le mal que lui avait apporté son entrée dans la lumière et la reconnaissance de ses pairs. Le savoir avait un prix, et ses joyaux les valaient tous.
De pareils radeaux de pensées étaient très vite ensevelis par des vagues d’images et de ressentis, toutes et tous ingénieusement convoqués dans son esprit pour noyer ses attentes dans un océan turbulent et assourdissant. Elle camouflait ses desseins derrière l’attention qu’elle portait au sac à main, derrière les qualités dont elle voulait bien l’affubler et sous une avalanche de portraits et de photos de sa mère, à qui l’objet était - prétendument - destiné.
Le résident à l’hôpital des sorciers ne s’embarassa pas des convenances propres à son rang et, bien qu’il ne faillit pas une seule fois à l’éducation qu’il avait reçue, lui révéla la nuit mouvementée qu’il venait de passer aux chevets de ses patients. La Française sourit imperceptiblement, mais elle ignora sciemment la fatigue qui pesait sur les tonalités les plus basses de sa voix. Elle reposa le sac avec une douceur contrôlée.Vraiment ? Sa surprise fit écho à celle du jeune homme, qui, ainsi donc, ignorait tout des raisons de leur rencontre préparée. Isabelle s’était attendue à ce que son invitation suscite tout l’opposé de l’étonnement qui l’avait accueillie. Elle se détourna de la vendeuse de maroquinerie et planta son regard dans le sien, trop consciente des risques qu’elle prenait peut-être à assaillir son esprit. Ses bras se dressèrent en remparts pour le sien, un coude appuyé sur son poignet pour lui permettre de jouer avec le col de son haut satiné.
« Commençons par un café, si vous le voulez bien, Monsieur Lacroix. »
Pour l’heure, Isabelle repoussa silencieusement l’invitation polie à déjeuner. Elle ne promit pas tout de suite de lui révéler ce pourquoi elles l’avaient fait venir jusqu’ici. Outre son nom, Isabelle voulait s’assurer de sa valeur. La longue mèche épaisse qu’il portait coiffée sur le côté soulignait à ravir des traits anguleux et robustes. Isabelle le suivit jusqu’à un petit café logé à l’intérieur, dans la voûte du marché couvert. Ils s’assirent devant la grande baie vitrée, comme pour crier au monde entier qu’ils n’avaient rien à dissimuler.
« Votre grand-mère ne tarit pas d’éloges à votre sujet. Elle transmet fidèlement vos accomplissements dans vos études… Ainsi que dans d’autres domaines. » Elle poursuivit en français.
Isabelle s’interrompit un instant pour observer méthodiquement la carte, sans qu’aucun mot ne réussisse vraiment à attacher son regard.
« Vous n’êtes certainement pas sans savoir l’appétence de votre famille pour la connaissance. Nous partageons cette inclinaison. »
Elle lança l’hameçon pour s’assurer qu’il ne s’en saisissait pas.
« Vous vous interrogez sûrement sur la raison de votre présence, Ethan. Je peux vous appeler Ethan ? »
La question sonnait toutefois comme une invitation ferme et polie.
De pareils radeaux de pensées étaient très vite ensevelis par des vagues d’images et de ressentis, toutes et tous ingénieusement convoqués dans son esprit pour noyer ses attentes dans un océan turbulent et assourdissant. Elle camouflait ses desseins derrière l’attention qu’elle portait au sac à main, derrière les qualités dont elle voulait bien l’affubler et sous une avalanche de portraits et de photos de sa mère, à qui l’objet était - prétendument - destiné.
Le résident à l’hôpital des sorciers ne s’embarassa pas des convenances propres à son rang et, bien qu’il ne faillit pas une seule fois à l’éducation qu’il avait reçue, lui révéla la nuit mouvementée qu’il venait de passer aux chevets de ses patients. La Française sourit imperceptiblement, mais elle ignora sciemment la fatigue qui pesait sur les tonalités les plus basses de sa voix. Elle reposa le sac avec une douceur contrôlée.
Pour l’heure, Isabelle repoussa silencieusement l’invitation polie à déjeuner. Elle ne promit pas tout de suite de lui révéler ce pourquoi elles l’avaient fait venir jusqu’ici. Outre son nom, Isabelle voulait s’assurer de sa valeur. La longue mèche épaisse qu’il portait coiffée sur le côté soulignait à ravir des traits anguleux et robustes. Isabelle le suivit jusqu’à un petit café logé à l’intérieur, dans la voûte du marché couvert. Ils s’assirent devant la grande baie vitrée, comme pour crier au monde entier qu’ils n’avaient rien à dissimuler.
Isabelle s’interrompit un instant pour observer méthodiquement la carte, sans qu’aucun mot ne réussisse vraiment à attacher son regard.
Elle lança l’hameçon pour s’assurer qu’il ne s’en saisissait pas.
La question sonnait toutefois comme une invitation ferme et polie.
(c) Laueee & archived-jochang
- InvitéInvité
Re: a knife? are you flirting with me? (ft. ethan)
Mar 25 Avr 2023 - 21:12
Elle disait vrai. Tout était motif d'interrogation. Qu'elle connaisse ma famille était une chose, et peu m'importait le degré de connaissance mais Siegliede avait demandé que j'écoute d'une certaine manière. Et cette chevalière, je savais parfaitement que je l'avais déjà vu, et où.
Vous venez de le faire alors continuez, je vous en prie... M'appeler par mon prénom, beaucoup de monde le faisait. C'était d'un classique aujourd'hui. Que ce soit à l'hopital ou même à l'école, il était rare d'entendre quelqu'un se servir du titre de noblesse ou d'un Mr Lacroix, encore que.
Deux cafés. L'ordre était donné, tandis que je venais tirer la chaise de la dame. Une galanterie qui se perdait, et que j'avouais bien volontiers ne pas accorder à tout le monde. Mais en même temps, tout le monde n'avait pas cette chevalière au doigt ? Quelque chose me disait qu'avec elle, il me fallait me montrer respectueux, comme j'aurais pu l'être avec la doyenne. Vous avez raison. Je me demande pourquoi vous m'avez fait venir. Devais-je sonder son esprit pour découvrir la vérité ?
Vous venez de le faire alors continuez, je vous en prie... M'appeler par mon prénom, beaucoup de monde le faisait. C'était d'un classique aujourd'hui. Que ce soit à l'hopital ou même à l'école, il était rare d'entendre quelqu'un se servir du titre de noblesse ou d'un Mr Lacroix, encore que.
Deux cafés. L'ordre était donné, tandis que je venais tirer la chaise de la dame. Une galanterie qui se perdait, et que j'avouais bien volontiers ne pas accorder à tout le monde. Mais en même temps, tout le monde n'avait pas cette chevalière au doigt ? Quelque chose me disait qu'avec elle, il me fallait me montrer respectueux, comme j'aurais pu l'être avec la doyenne. Vous avez raison. Je me demande pourquoi vous m'avez fait venir. Devais-je sonder son esprit pour découvrir la vérité ?
- InvitéInvité
Re: a knife? are you flirting with me? (ft. ethan)
Ven 14 Juil 2023 - 11:56
A knife? Are you flirting with me?
@Isabelle D'Essenault & @Ethan Lacroix | 18.02.23
(mood board) (outfit) (hair & makeup) Phare dans la tempête, l’objet guidait les faits et gestes d’Ethan, qui recula la chaise où Isabelle prit place avec une habitude non feinte. Elle occupait son esprit par des mots et des banalités du menu, laissant tout le loisir à ses lèvres de ne pas la trahir. Son éducation l’y incitant, le guérisseur passa commande pour deux et Isabelle ne cacha pas l’agacement dans sa tête. Elle avait hérité du tempérament de sa mère. Ethan consentit à l’ordre sucré et se laissa appeler par son prénom. Il ne s’embarrassait ouvertement pas des convenances et de la bienséance ; la disparité jurait avec sa posture et son savoir-vivre certainement durement inculqués. Isabelle délaissa le menu qu’elle avait fermé et ses mains se stabilisèrent, enlacées, à quelques centimètres de la table. Aux bouts de ses avant-bras dénudés, se tenait fièrement le bijou ancestral.
« Votre grand-mère l’a demandé. » Elle souligna l’évidence. « Il semblerait que votre travail et votre intellect aient commandé l’attention de personnes influentes. »
Isabelle s’interrompit en voyant descendre la céramique sur la table. Elle ne prit pas la peine de sortir sa baguette et planta son regard dans celui de la serveuse. Un sortilège de confusion silencieux s’abattit sur la jeune femme qui battit des cils pour essayer de chasser les nuages qui envahissaient son esprit. Elle reprit son travail sans parvenir à suivre la conversation de ses deux clients attablés, son attention captive du reste de l’établissement.
« Je représente une société dont vous n’avez certainement jamais entendu parler. »
La sorcière avançait prudemment. Elle dressa des murs blancs autour du tourbillon de pensées qui se déchaînait chaque fois qu’elle songeait à la confrérie. Le liquide noir se répandit sur sa langue et elle l’avala en ignorant la brûlure menaçante du café tout juste servi.
« Nous œuvrons dans la lumière du savoir. Votre grand-mère n’ignore rien de nos agissements, contrairement au reste du monde. »
Isabelle déversa l’or de ses yeux dans l’océan bleuté d’Ethan, mais il ne fut victime d’aucun enchantement.
« C’est parce qu’elle occupe une place d’honneur parmi nous que nous sommes enclins à considérer votre avènement. »
Il s’agissait bien de s’élever. Leurs rangs se tenaient au-dessus du monde qui ignorait tout du pouvoir qu’il gardait secret.
« Êtes-vous familiers avec la légende des Joyaux du savoir ? »
Le sortilège de confusion se répandit plus largement autour d’eux, détournant les regards et les oreilles indiscrètes. Isabelle jeta son esprit dans ceux des clients pour vérifier qu’ils n’avaient rien saisi de leur conversation. Elle attendit patiemment qu’il la traite d’illuminée. Rares étaient ceux et celles qui connaissaient ces pierres précieuses et les quelques sorciers qui y étaient familiers les avaient relégués au rang d’histoire pour enfants. Il n’y avait pas si longtemps qu’elle avait embrassé son destin, se rappela-t-elle.
Isabelle s’interrompit en voyant descendre la céramique sur la table. Elle ne prit pas la peine de sortir sa baguette et planta son regard dans celui de la serveuse. Un sortilège de confusion silencieux s’abattit sur la jeune femme qui battit des cils pour essayer de chasser les nuages qui envahissaient son esprit. Elle reprit son travail sans parvenir à suivre la conversation de ses deux clients attablés, son attention captive du reste de l’établissement.
La sorcière avançait prudemment. Elle dressa des murs blancs autour du tourbillon de pensées qui se déchaînait chaque fois qu’elle songeait à la confrérie. Le liquide noir se répandit sur sa langue et elle l’avala en ignorant la brûlure menaçante du café tout juste servi.
Isabelle déversa l’or de ses yeux dans l’océan bleuté d’Ethan, mais il ne fut victime d’aucun enchantement.
Il s’agissait bien de s’élever. Leurs rangs se tenaient au-dessus du monde qui ignorait tout du pouvoir qu’il gardait secret.
Le sortilège de confusion se répandit plus largement autour d’eux, détournant les regards et les oreilles indiscrètes. Isabelle jeta son esprit dans ceux des clients pour vérifier qu’ils n’avaient rien saisi de leur conversation. Elle attendit patiemment qu’il la traite d’illuminée. Rares étaient ceux et celles qui connaissaient ces pierres précieuses et les quelques sorciers qui y étaient familiers les avaient relégués au rang d’histoire pour enfants. Il n’y avait pas si longtemps qu’elle avait embrassé son destin, se rappela-t-elle.
(c) Laueee & archived-jochang
- InvitéInvité
Re: a knife? are you flirting with me? (ft. ethan)
Mer 13 Sep 2023 - 11:49
Tout prenait une allure de mystères, mais devais-tu t'en étonner tandis que la doyenne Siegliede était derrière tout ça ? Devais-tu t'étonner alors que la Comtesse semblait encore savoir quelque chose que tu ignorais ? En vérité, tu étais certain qu'une vie entière ne te suffirait pas à la rattraper dans ses projets, à connaitre ses pensées et finalement à peut-être la battre dans une partie d'échec en bonne et due forme.
Une organisation dont personne ne connait l'existence. Qui œuvre pour le savoir, et à en entendre parler, pour le pouvoir aussi. Et un sortilège de confusion pour enrober tout ça.
Tes doigts se portent à l'anse de ta tasse et tu viens boire une gorgée de café. Est-ce que tout ceci était réel, ou un nouveau test de la Comtesse Lacroix pour te mettre une énième fois à l'épreuve ?
Merci de lui accorder une place d'honneur. Les mots se dessinent naturellement sur tes lèvres tandis que le remerciement se fait sincère. La cause de cette phrase est simple : ta grand-mère est qui elle est. Exilée au coeur de la Suisse. Enclavée dans un pays pour seul motif d'avoir des idées trop extrémistes. Et bien malheureusement à tes yeux, beaucoup trop critiqué par le commun des sorciers actuels. N'est-ce pas pour cela que PURE t'a toujours intéressé ? Plus que le pouvoir peut-être, l'occasion de réparer pareille injustice ?
Je ne suis pas très porté Mythologie et Légendes. Mon père ne nous racontait que très peu de contes ou d'histoire. Mais j'ai déjà vu cette bague. Tu la pointe, tout en reposant la tasse. Je l'ai vu au doigt de feu le Comte Lacroix. Cela veut dire que lui aussi faisait partie de votre... organisation ? C'était important pour qui l'avait connu. Moins calculateur que sa femme, ce dernier était nettement plus radical dans ses idées et manières d'agir.
NB : désolé pour le retard
Une organisation dont personne ne connait l'existence. Qui œuvre pour le savoir, et à en entendre parler, pour le pouvoir aussi. Et un sortilège de confusion pour enrober tout ça.
Tes doigts se portent à l'anse de ta tasse et tu viens boire une gorgée de café. Est-ce que tout ceci était réel, ou un nouveau test de la Comtesse Lacroix pour te mettre une énième fois à l'épreuve ?
Merci de lui accorder une place d'honneur. Les mots se dessinent naturellement sur tes lèvres tandis que le remerciement se fait sincère. La cause de cette phrase est simple : ta grand-mère est qui elle est. Exilée au coeur de la Suisse. Enclavée dans un pays pour seul motif d'avoir des idées trop extrémistes. Et bien malheureusement à tes yeux, beaucoup trop critiqué par le commun des sorciers actuels. N'est-ce pas pour cela que PURE t'a toujours intéressé ? Plus que le pouvoir peut-être, l'occasion de réparer pareille injustice ?
Je ne suis pas très porté Mythologie et Légendes. Mon père ne nous racontait que très peu de contes ou d'histoire. Mais j'ai déjà vu cette bague. Tu la pointe, tout en reposant la tasse. Je l'ai vu au doigt de feu le Comte Lacroix. Cela veut dire que lui aussi faisait partie de votre... organisation ? C'était important pour qui l'avait connu. Moins calculateur que sa femme, ce dernier était nettement plus radical dans ses idées et manières d'agir.
NB : désolé pour le retard
- InvitéInvité
Re: a knife? are you flirting with me? (ft. ethan)
Sam 4 Nov 2023 - 18:12
A knife? Are you flirting with me?
@Isabelle D'Essenault & @Ethan Lacroix | 18.02.23
(mood board) (outfit) (hair & makeup) Les assauts ne se contentaient point des esprits les plus faibles ; leurs songes, terriblement mondains, n’intéressaient guère l’enchanteresse, qui fixait sa véritable proie du regard. Il restait imperméable à ses tentatives ; lui-même formé au même art, il peignait ses pensées du même pinceau verni. Ses gestes maîtrisés ne voulaient point admettre l’effet de la révélation et Isabelle réalisa qu’Ethan serait plus difficile à manier qu’une baguette renfermant un cheveu de Vélane. Patiente, elle apprenait à le connaître, sans toutefois cacher outre mesure la puissance dont elle disposait ; pour la croire, il devait être en capacité d’en mesurer une ébauche précise. Elle ignora volontairement les remerciements qu’elle jugeait plats et simplement de rigueur ; Isabelle préférait se concentrer sur sa tâche et sur ses motivations cachées. Elle posa la question fatidique, qui avait fait hausser cent fois ses yeux lorsqu’elle était plus jeune. Une fois de plus, la réponse ne lui convia pas ; elle avala une gorgée de café plutôt que de s’impatienter. La sorcière étira ses lèvres, polie.
« Croyez bien que nous vous révélerons ce qu’il vous faudra savoir. En temps et en heure, naturellement. »
Elle poursuivit, comme si de rien, mais ses mains crépitaient du sortilège qu’elle préparait depuis plusieurs minutes ; le charme d’Impassibilité se déploya, comme une toile d’araignée se révélait trop tard aux pauvres insectes pris dans ses filets ; il enveloppa tout à fait les deux adultes et protégea leur conversation de toutes les intrusions. Le sortilège de confusion suffisait à les détourner de leur table, ce qui éviterait à ces bonnes gens de se heurter à un mur invisible, mais elle jugeait son efficacité relative. Son rôle dans la confrérie était déjà remis en question et elle prenait toutes les précautions qu’elle estimait nécessaires pour ne pas aggraver sa situation.
« Notre Confrérie est née en 1790 pour trouver les Joyaux du Savoir et les étudier. Ces Éléments sont certainement les artefacts les plus précieux et les plus puissants jamais découverts, et retombés dans l’oubli. Leur existence a longtemps déchaîné les mers et les Hommes, avides d’en percer le secret. Nous croyons qu’ils dépassent notre entendement du monde, et qu’ils possèdent de grands pouvoirs. »
Ignorant la grandeur des mots qu’elle venait d’employer, elle termina sa tasse.
« Seules les familles les plus méritantes et les plus illustres ont encore connaissance d’une part de vérité. Nous sommes membres d’Absolutum. Nous devons retrouver les artefacts et les suivre jusqu’aux Joyaux du Savoir. Bien sûr, nos opérations doivent rester secrètes, et nos membres investissent habituellement leur rôle à l’aube de leurs seize ans. Vous semblez être une rare exception. »
Isabelle se leva et sortit une lettre dorée de son sac à main ; le v était de taille suffisante pour être attrapée à deux mains et semblait être enveloppée d’un sortilège de Coussinage, de sorte à ce qu'on ne la touchât jamais réellement. Isabelle passa une paume au-dessus de l’objet façonné dans l’or précieux et prononça les mots dans sa tête :Vere Absolutum. Le sortilège de Coussinage disparut et reposa soudainement dans son autre main ; elle tendit la lettre pour qu’Ethan s’en saisisse.
« Aussi grand soit mesuré votre potentiel, vous comprenez que nous devons le vérifier avant tout autre chose. »
Le regard vif de la sorcière toisait son apparente tranquillité. Le garçon allait-il saisir le portoloin avant qu’elle ne disparaisse sans lui ? Un atout serait alors mandaté pour chasser ses souvenirs et les fondre dans la bouillie faite de son cerveau.
Elle poursuivit, comme si de rien, mais ses mains crépitaient du sortilège qu’elle préparait depuis plusieurs minutes ; le charme d’Impassibilité se déploya, comme une toile d’araignée se révélait trop tard aux pauvres insectes pris dans ses filets ; il enveloppa tout à fait les deux adultes et protégea leur conversation de toutes les intrusions. Le sortilège de confusion suffisait à les détourner de leur table, ce qui éviterait à ces bonnes gens de se heurter à un mur invisible, mais elle jugeait son efficacité relative. Son rôle dans la confrérie était déjà remis en question et elle prenait toutes les précautions qu’elle estimait nécessaires pour ne pas aggraver sa situation.
Ignorant la grandeur des mots qu’elle venait d’employer, elle termina sa tasse.
Isabelle se leva et sortit une lettre dorée de son sac à main ; le v était de taille suffisante pour être attrapée à deux mains et semblait être enveloppée d’un sortilège de Coussinage, de sorte à ce qu'on ne la touchât jamais réellement. Isabelle passa une paume au-dessus de l’objet façonné dans l’or précieux et prononça les mots dans sa tête :
Le regard vif de la sorcière toisait son apparente tranquillité. Le garçon allait-il saisir le portoloin avant qu’elle ne disparaisse sans lui ? Un atout serait alors mandaté pour chasser ses souvenirs et les fondre dans la bouillie faite de son cerveau.
(c) Laueee & archived-jochang
À mon tour de te présenter mes excuses pour mon retard.