(sujet commun) sorry for the inconvenience, we are trying to change the world

fresques et dessins engagés

sois le changement que tu veux voir en ce monde

Au milieu de la forêt, sous les fleurs de cerisiers arc-en-ciel, trône un étrange édifice : un long mur de cinq mètres de haut a été érigé à côté du stand de l'association pour l'égalité des créatures, êtres et sorciers (AECES). Au pied de se mur se trouvent des tas de pots de peinture, de rouleaux et pinceaux, des marqueurs, des bombes... Tout dessiner la plus belle fresque engagée à ce jour. Un peu partout dans la clairière sont posés des chevalets ainsi que des toiles de différentes tailles. En cet après-midi d'avril, l'AECES a décidé d'organiser une grande session artistique autour du thème : égalité et bienveillance.

Affublée d'une tenue florale, mais encore chaude pour surmonter la douceur des températures, je papillonne entre les différents stands, vérifiant que tout est en place. Ce n'est pas la première fois que l'AECES organise une action au sein du festival des fiertés d'Hungcalf. A vrai dire, il y a au moins une action (plus ou moins grande) par jour, et je passe le plus clair de mon temps dans cette clairière. Ici depuis plusieurs heures, donc, ma chevelure blonde s'en retrouve parsemée de pétales de fleurs de cerisier arc-en-ciel.

C'est l'heure d'accueillir les arrivants, ceux qui se demandent bien ce qui se passe ici. Certains membres de l'association sont déjà en train de s'occuper de la fresque. Celle-ci s'articule autour de la célèbre phrase "in diversity, there is beauty and there is strength" de Maya Angelou. Cette phrase est donc inscrite sur la fresque, et le reste est totalement libre. Chacun peut venir y dessiner, peindre, inscrire ce qu'il veut. Certains membres sont installés devant des chevalets, commençant des peintures. Et moi, je m'approche des étudiants intrigués, les cheveux brillant d'une excitation retrouvée, mais surtout d'une aura surnaturelle. "Venez, venez, aujourd'hui, on dessine, on peint, on écrit, on crée ! Vous pouvez vous installez devant les chevalets, ou participer à la fresque participative, ou vous installer contre un arbre, il y en a pour tous les goûts !" Je remarque déjà que je séduis quelques sorciers, et mon sourire s'élargit. "Le thème est "égalité et bienveillance", laissez couler votre imagination ! Et si vous manquez d'inspiration, nos cookies sauront vous remettre en forme." Petit clin d'oeil en direction du stand.

Infos HJ :

résumé:

Euphrasie aimait l'art. Sous toutes ses formes. Euphrasie aimait l'art parce que c'était pour elle le plus beau moyen d'expression au monde, lui plus intense lorsqu'il s'agissait de faire passer des émotions, et le plus efficaces pour transmettre un message. Euphrasie était une artiste, cela se voyait, se sentait, s'entendait.
Aussi, lorsque Pina lui avait parlé du projet de l'association, une fresque gigantesque, au milieu d'une clairière pleine de cerisiers, la sorcière avait été emballée, et avait attendu ce moment avec impatience.
Surtout que le thème de la fresque la touchait particulièrement ; la diversité, l'acceptation du fait que le monde était plein de couleurs, et que c'étaient elles qui lui donnaient une saveur.
Euphrasie avait souffert d'exclusion, continuellement, parce qu'elle ne rentrait pas dans le moule qu'une société restrictive avait défini, pour tous les êtres humains de cette planète. Elle était rousse, déjà, mauvais point, rousse, avec une sexualité originale, une sensibilité exacerbée, un traumatisme bien ancré, un look plus qu'atypique.

Mais Euphrasie ne souffrait plus de cela, elle avait mal parfois, encore, c'est vrai, mais elle s'aimait bien mieux en faisant ce qu'elle voulait et en se regardant, assumer complètement qui elle était. Et elle voulait plus que tout partager cette sensation à tout ceux qui peinait à vivre parce qu'il essayait d'être ce qu'ils n'étaient pas. C'est ce qu'elle faisait avec sa musique, ses spectacles, son attitude, et aujourd'hui, elle allait faire de même, entre les arbres en fleur, entourée de personnes qui n'avait pas peur d'être eux-mêmes, ou qui du moins, essayaient, de toute leur âme.

C'était donc le pas joyeux qu'Euphrasie s'était rendue sur les lieux de l'activité, son interminable chevelure rousse attachée en une natte épaisse qui reposait sur son épaule dans un joyeux désordres. Elle avait revêtu un pantalon fluide vert sapin qui serrait haut sa taille fine tout en tombant large le long de ses jambes, et d'un haut à la jolie teinte coquelicot qui s'accrochait à son cou, dénudant son dos et ses bras recouverts de miriades de dessins.

Une fois arrivée dans la clairière, elle fut immédiatement émerveillée par la beauté du monde, des arbres fleurissant, de la lumière se reflétant entre les feuilles verdissantes et des gens déjà présents, occupés à peindre, dispersés dans l'espace. A côté du stand de l'association, un grand mur avait été érigés, le canevas pour la fresque ; magique. Elle se dirigea vers Aphrodite, qui attirait du monde, de sa voix chantante et ses sourires joyeux.

« Salut Aphro ! Pina m'a parlé du projet, je trouve ça absolument génial ! Tu sais que j'adore votre assoc', mais alors là vous vous êtes surpassés. J'ai plein d'idées ! » Lui dit-elle avec un sourire doux avant de lui tendre une boite ronde « Pina m'a dit que vous donniez des cookies, j'adore cuisiner alors j'ai pensé que j'en ferai aussi, pour vous aider un peu, et vous remerciez. D'ailleurs, je vais aller lui dire bonjour et te laisser inviter les gens ! » Ajouta-t-elle avec excitation avant de s'éloigner pour saluer son amie.

Résumé :

Sous les cerisiers en fleurs, tous les emmerdements des dernières semaines s'étaient évanouis de l'esprit d'Inès, qui n'avait jamais été du genre à s'appesantir longuement sur les mauvais moments. Il y avait trop de belles expériences à vivre pour perdre son temps à ressasser le passé. Et puisqu'elle s'était réconciliée avec mom (jusqu'à la prochaine dispute), que Mehdi l'avait invitée pour un concert des Mashing frogs à Londres en juillet et qu'elle avait fini ses études pour la journée, Inès se considérait pour le moment la plus heureuse des jeunes femmes.

Et puis le campus était joli au printemps. Il n'en était que plus facile de jouir du temps présent.

C'était donc sans crainte ni retenue qu'elle circulait parmi les couples et les curieux, les fêtards comme les autres, entre les tables et les animations. Elle s'était arrêtée ici et là, papillonnant sans s'engager, répondant d'un sourire aux visages familiers et souriant généreusement aux autres qu'elle ne connaissait pas. Peut-être seraient-ils ses camarades de classe à la prochaine rentrée? Deux semaines après son retour forcé à Inverness, la perspective de retourner sur les bancs d'école ne sonnait plus comme le glas de sa liberté.

Près d'une heure de papillonnage plus tard, quelque chose capta finalement l'attention de l'Écossaise.

In diversity, there is beauty and there is strength, lut-elle sur un étrange mur dressé sous les cerisiers. Des chevalets disposés au petit bonheur la chance tout autour avaient pour la plupart été colonisés par des artistes en herbe, dont certains s'activaient avec plus d'enthousiasme que de talent. Un des apprentis Picasso donnait de larges coups de pinceau ravageurs qui n'allaient certainement pas tarder à jeter le chevalet au sol, à moins qu'un petit enchantement le maintienne en place. L'image lui tira un petit rire.

À proximité, des étudiants s'étaient regroupés autour d'un stand arborant les lettres AECES. Plus intriguée par le stand que par l'atelier d'art, Inès s'en approcha. À Poudlard, elle avait participé à plusieurs clubs, c'était ce qui rendait la discipline, les devoirs et l'encadrement plus supportable. Si elle parvenait à faire son entrée à Hungcalf, elle se promettait bien de faire le tour des associations et fraternités les plus intéressantes. Avoir une mère prof allait peut-être lui compliquer la vie, toutefois...

« Bonjour! » fit-elle en direction d'une personne qui lui paraissait en charge. « Il a l'air chouette, votre atelier. Vous proposez quoi? »

Résumé:

tenue — L’événement organisé par l'AESH avait fait renaître chez Aphrodite un semblant de bonne humeur, et aux filles la possibilité de montrer pleinement les sujets qui leurs tenaient à cœur dans un stand pour l'AECES. Elles avaient tout organisé pour que le stand soit mignon et accueillant, des toiles un peu partout entourant une plus grande ou la fresque était en cours. Pina s'était déjà fait plaisir en participant un peu à la grande toile, laissant de son style quelques phrases parlant de respect et d'amour. La lufkin s'était absentée un moment pour aller faire un petit tour des autres stands, et s'étaient arrêtée dans la remise pour récupérer un peu plus de peintures et de bombes.

Voir sa meilleure amie de meilleure humeur lui faisait un bien fou, malgré les quelques tensions encore présentes quand elles étaient seules, elles avaient toutes les deux envie que ce stand fonctionne, et dans la bonne humeur. La sorcière posa la grosse boîte au pied de la table après avoir sourit à Aphrodite qui s'occupait d'intéressant les passants. Elle reconnu alors @Euphrasie till'orian approcher d'Aphrodite, qu'elle accueillie d'un grand sourire, passant une main sur son épaule. « coucou toi ! » Elle l'observa avec un grand sourire, « je suis contente que tu sois passée, tu vas participer à la fresque, n'est-ce-pas ? » montrant la toile d'un mouvement vague. Une nouvelle venue (@Inès Saouli) approcha les deux sorcières avec une mine intéressée. Pina chercha à savoir si elle avait déjà vu la jeune quelque part, mais abandonna bien vite en la saluant d'un sourire amical. « Bonjour ! Merci beaucoup de ton intérêt. On est une association qui lutte pour L'EGALITÉ DES CRÉATURES, ÊTRES ET SORCIERS. Aujourd'hui, on a mis en place cet atelier pour créer la plus grande fresque participative. N'hésite pas, prend un pinceau, une bombe, lance toi! » Elle lui offre alors un doux sourire, penchant doucement la tête sur le côté . « Moi c'est Pina, et voici Euphrasie, et puis là bas, qui fait la vendeuse de poisson, c'est @Aphrodite Iraklidis, la présidente de l'association. » dit-elle avec malice, tendant l'oreille pour voir si sa meilleure amie avait entendu sa boutade.

résumé : Pina rejoint le stand avec une grosse caisse avec plus de peinture et de bombes, offre à Aphro un sourire complice, partageant sa bonne humeur malgré leurs conflits. Elle dit bonjour à Euphrasie et lui demande de participer à la fresque avant d'accueillir Inès, et lui expliquer ce qu'ils font dans l'association. elle en profite pour lui présenter les filles présentes.

Les pétales de rose se déposaient vraiment n'importe où, se dit Inès en rattrapant un pétale qui lui glissait sur le nez. Elle le fit rouler entre le pouce et l'index de la main droite après en avoir senti la douceur.

Au moment où une jeune fille vêtue d'un pull noir lui répondit, elle laissa choir le pétale au sol sans plus s'en soucier. La fille ne semblait pas beaucoup plus vieille qu'elle et arborait un joli sourire, auquel Inès répondit chaleureusement. Cette floraison printanière faisait décidément des merveilles sur son humeur. Après plusieurs jours à se morfondre, puis après toutes ses heures passées à tenter d'étudier, il faisait bon déambuler sans penser à ces derniers mois loin de l'Écosse.

« Oh! » L'introduction sommaire que Pina, ainsi qu'elle se présenta, titilla illico l'intérêt d'Inès. Pourfendre les injustices et défendre la veuve et l'orphelin, c'était son rayon. Ou en tout cas, Inès était bien décidée à ce que ça le devienne. Il y avait donc une association pour ça à Hungcalf? L'université ne serait pas si boring et beige qu'elle le craignait?

« C'est génial comme idée d'asso! » fit très honnêtement Inès en lâchant un petit sifflet d'admiration. « C'est pas les causes qui manquent en ce moment, j'imagine. Vous organisez des marches, des protestations, ce genre de trucs? »

« Moi, c'est Inès », ajouta-t-elle en tendant la main et en saluant d'un regard les deux autres filles, dont une fine rouquine portant un pantalon très printanier et une superbe blonde. Lorsque ses yeux se posèrent sur Aphrodite, ils marquèrent un court temps d'arrêt, comme si quelque chose en particulier retenait leur attention. Il fallut un effort conscient de la part d'Inès pour qu'ils se détachent de la silhouette attractive aux cheveux d'or et reviennent se poser sur Pina.

Sur la longue table que la fille pointait du doigt se trouvaient en effet toutes sortes de médiums pour peindre et s'éclater en couleurs. « C'est gentil, mais je n'ai rien d'une artiste... » confessa-t-elle sur un large sourire. « Je crois que ma grand-mère se sert de ma dernière "oeuvre" pour effrayer les cambrioleurs. » Sans compter que la dernière fois qu'elle avait tenu en main une de ces bombes de peinture, elle avait fini au poste de police de Toulon...

Résumé:

L'animation a l'air de plaire à quelques étudiants, qui s'approchent de la fresque et se mettent à peindre. Certains s’attellent à la calligraphie, d'autres dessinent des petites illustrations autour du message principal, il y en a pour tout le monde. Quelques chevalets sont occupés, et mon sourire s'élargit en observant les sorciers et sorcières participer à l'animation. Une tête blonde s'approche de moi, et je reconnais Euphrasie, qui travaille à la radio avec moi. "Salut Euphra, merci ! Je suis contente que ça plaise autant." Durant les animations, j'oublie mes soucis, et je présente une facette de moi bien plus enjouée qu'à l'habituée. En tout cas en ce moment, car quand je suis de bonne humeur, mon attitude ne diffère pas trop de celle que j'ai cette après-midi. Agréablement surprise de voir la Pokeby, je le suis encore plus en découvrant le plateau de cookies qu'elle tient dans ses mains. "Oh, c'est super gentil, merci !" Prenant la boite de ses mains, je l'observe se diriger vers Pina avant d'aller déposer les sucreries sur le stand de l'AECES.

Ayant fini de poser les biscuits d'Euphrasie d'une manière esthétique, je regarde autour de moi, fière de mon animation. Pina semble être en pleine discussion avec une jeune sorcière intéressée par notre asso, alors je me dirige vers elle, d'un pas plein d'entrain. Heureusement pour elle, pour moi, et pour mon humeur, je n'entends pas la remarque qu'elle fait à mon sujet, la stabilité de notre relation étant très fragile en ce moment. J'arrive pile au moment où la brune se présente. "Salut Inès ! T'es intéressée par l'asso ?" Grand sourire sur les lèvres, je remarque rapidement qu'il se passe quelque chose lorsqu'elle me regarde, mais je fais comme si de rien n'était. Après tout, j'utilise mon don aujourd'hui pour attirer le plus de monde, je vais pas me vexer si des personnes y sont sensibles. Silencieusement, j'écoute la jeune fille nous expliquer ses difficultés avec l'art, mais la rassure bien vite. "Hé, on est dans une zone positive ici, on accepte tout le monde ! On adore la diversité..." Je pointe du doigt le slogan de la fesque "...des fibres artistiques de chacun, donc si ça te tente, go for it ! Puis si tu veux, tu peux juste prendre un crayon et écrire, gribouiller, chanter, tout ce que tu veux !" Me tournant vers Euphrasie, je continue. "Oh d'ailleurs Euphra, tu nous chanteras une petite chanson tout à l'heure ?"

résumé :
Aphro accueille @Euphrasie Till'Orian, la remercie pour ses cookies et va les disposer sur le stand pour les vendre. Puis elle rejoint Euphrasie en compagnie de @Pina Jakobsen et salue @Inès Saouli. Elle la rassure sur l'activité proposée, et demande à Euphrasie si elle souhaite chanter une chanson bientôt.

Euphrasie acquiesça vigourousement à la question de Pina, évidemment qu'elle allait participer ! Elle avait déjà plusieurs idées. Elle avait écrit quelques temps auparavant un poème qu'elle imaginait parfaitement illustré sur le grand mur, et qui semblait idéal pour le thème. Elle l'avait noté sur un bout de parchemin qu'elle avait glissé dans sa poche et était bien décidée à le copier de sa plus belle écriture sur la fresque encore vierge. La rouquine n'était pas une grande dessinatrice, mais ce n'était pas cela qui comptait, et elle se débrouillait à peu près et elle avait l'oeil artistique. Elle allait cependant voir si quelqu'un voulait l'aider à illustrer son poème, ce qui serait un moyen de rencontrer des gens, et de les aider à s'intégrer au projet.

Elle rit ensuite en entendant la présentation de son amie et l'écouta expliquer le but de l'association à la nouvelle venue. Elle fit un petit signe de main à celle qui s'appelait donc Inès et pouffa à sa remarque sur ses talents de dessinatrice. Elle regarda Aphrodite se diriger vers elle, observant attentivement la dynamique entre elle et Pina, qu'elle savait en froid. Visiblement, ça allait mieux, ce qui la rassura un peu.

« Oh d'ailleurs Euphra, tu nous chanteras une petite chanson tout à l'heure ? » Demanda la blonde qui s'était tournée vers elle après avoir rassuré Inès sur ses capacités artistique.

La rouquine sourit, encore, et lui fit un clin d'oeil. Si Euphrasie ne faisait pas partie de l'association, par manque de temps, elle aidait régulièrement, touchée qu'elle était par la cause défendue. Elle venait aux évènements, et apportait sa contribution quand il y avait besoin. Elle finissait souvent par chanter pour animer les évènements, heureuse de partager son art, et de s'impliquer dans une belle cause.

« Yes ! Bien sûr, avec plaisir. Je peux m'y mettre maintenant, ça attirera peut-être des gens d'entendre de la musique, et une fois que y'aura du monde j'irai ajouter ma touche à la fresque. Tu as des requêtes particulières ? Tu en veux combien ? »

Euphrasie s'était animée à l'évocation de la musique et commençait déjà à observer la clairière pour trouver là où elle allait jouer. Sur le côté, non loin de la fresque, mais assez pour ne pas attirer l'attention sur elle, sous un large cerisier dont les pétales ne cessaient de tomber, un espace était libre, idéal pour s'y installer.

« Je vais me mettre là, jepense que c'est bien pour que les arrivants voient la fresque et les stands. Je serai prête dans 10 minutes. » Dit-elle avant de saluer Inès et débouriffer les cheveux de Pina qu'elle avait laissé libres.

Elle se dirigea donc vers l'endroit qui serait sa scène et détacha ses broches, qui lui permettait de toujours transporter ses instruments. Elle en déminaturisa 3, sa guitare, son piano et son autoharpe qu'elle disposa autour d'elle avec contentement.

Résumé:

« Oh oui, ça m'intéresse bien! » Les mots lui avaient échappé avec un tel empressement et une telle spontanéité en réponse à la question de la jeune femme blonde qui se présenta comme Aphrodite, qu'Inès sentit le rouge lui monter aux joues. Que se passait-il? Elle réagissait comme une écolière enamourée de son professeur de potions. Elle avait passé l'âge et puis, Inès avait plutôt un type grand brun bouclé à la peau foncée et aux joues délicieusement rêches. Hm. Mettant cette montée intempestive de chaleur au visage sur le compte de la fatigue, Inès reporta pleinement son attention sur la conversation et les activités proposées.

« Il y a tellement d'injustices dans les mondes sorcier et moldu, ça me rend dingue », précisa-t-elle sur un ton cette fois plus posé. Et puisque mettre le feu aux portes des banques ne vous amenait que des ennuis, Inès avait choisi de s'y attaquer d'une autre manière, en s'immisçant dans la machine judiciaire. Du moins si son dossier de candidature était accepté et qu'elle faisait bien sa rentrée en septembre. « Normalement, je commence ma première année de justice magique après l'été. » Vu le nombre d'heures où elle s'usait les yeux sur des livres pour le moins emmerdants et le temps consacré à sa recherche d'un emploi, il y avait intérêt à ce que ça se concrétise! « Le campus a l'air sympa... Coloré en tout cas! » Le déferlement de couleurs des artistes en herbe autour d'elle ne lui avait pas échappé. C'était presque tentant de répondre à l'invitation d'Aphrodite en balançant un pot de peinture après l'autre sur une toile vierge... rien que pour voir le chaos généré.

« Ça me rappelle quand j'ai repeint le balai de Quidditch de ma mère. En rose. Oh elle n'avait pas du tout apprécié l'expression de mes talents artistiques! Pire dispute ever. Je lui avais même dit que j'aurais préféré être la fille d'un troll », ajouta-t-elle en hésitant entre le rire et une pointe de honte. Pourquoi racontait-elle ça à des inconnues alors qu'elle n'y avait pas repensé depuis des années et que, tout compte fait, c'était peut-être une des pires choses à dire à sa mère.

Aphrodite invita la rouquine, qui s'appelait donc Euphra, drôle de nom, à pousser la note. Les trois jeunes femmes paraissaient être très proches, même si Inès décelait une certaine tension entre Pina et Aphrodite. Elle décelait aussi encore un doux frisson dans le bas de sa nuque chaque fois qu'elle regardait la blonde, ce qui la rendit soudainement mal à l'aise. Heureusement, la musicienne choisit ce moment pour déballer son attirail en déminiaturisant ses instruments de musique.

Question de retrouver ses esprits, Inès remercia Aphrodite en marmonnant vaguement ce qui pouvait pour à peu près n'importe quoi, et attrapa quelques crayons de couleurs avant de s'éloigner. Elle se rapprocha de la rouquine, qui se préparait pour son concert impromptu. « J'aurais bien une demande, si ça ne te dérange pas. Can't help falling in love with you, tu pourrais? »

Spoiler:

Pina se laissa emportée dans la discussion avec facilité, étant plutôt sociale, et qui plus est entourée d'Euphrasie et d'Aphrodite, elle faisait facilement la conversation avec Inès. La détaillant avec un sourire doux, elle s'excusa à demi-mots pour se diriger vers la table ou étaient toutes leurs affaires, et attrapa son appareil photo. De là ou elle était, elle avait une très jolie vue des deux jeunes femmes de profils, aussi Pina laissa libre cours passion, photographiant, ses amies et capturant ainsi la beauté énigmatique d'Inès, profitant qu'elle ne raconte son histoire pour capturer sur ses traits la douceur des souvenirs.

Pina se rapprocha à nouveau des filles à la fin de son histoire, rigolant de bon cœur. « Ta mère à l'air d'être un sacré personnage ! » commenta t-elle simplement, avant de poser une main amicale sur l'épaule d'Aphrodite. Euphrasie alla s'installer, rapidement suivie d'Inès, laissant les deux filles seules un moment. Pina regarda alors sa meilleure amie avec un sourire doux, lui parlant dans leur langue d'adolescentes. « tout se passe bien, c'est génial. Tu peux être fière de toi, Aphro, t'as bossée comme une malade sur ce projet. » Elle déposa un baiser rapide sur sa joue avant que la blonde n'ai pu fuir, avant de se reculer d'un pas pour braquer son appareil sur elle, capturant sa beauté naturelle.

résumé : Pina s'eclipse pour chercher son appareil photos et prend des photos d'un peu tout le monde. Elle commente l'histoire d'Inès en rigolant sur le caractère de sa mère, puis félicite aphrodite pour l'évènement.

La jeune Inès confirme son intérêt pour notre association, un peu trop pressement au début, puis plus posée. Elle nous apprend qu'elle commence les cours en septembre, en filière de Justice Magique. C'est une filière qui m'aurait plu, si je n'avais pas une aussi grande inclination vers le journalisme, et une si grande aversion pour Margaret Rosebury. "C'est cool cette filière ! Bon, elle est principalement remplie de sang-pur pompeux et ultra conservateurs, et la prof de sciences politiques est du même style, mais le reste des étudiants est cool ! Euphrasie est en arts du spectacle, Pina en architecture, et moi en journalisme." Finalement, le cursus de justice magique est très proche de celui d'arts journalistiques, et je vois donc les mêmes notions que la plupart des apprentis juristes, mais l'ambiance est bien plus cool dans ma filière.

Lorsque je propose à Euphrasie de pousser la chansonnette, elle se met directement en mouvement, cherchant un endroit où s'installer. N'ayant pas de requête particulière à lui faire, je la laisse se préparer. Inès la suit rapidement, et je me retrouve à nouveau seule avec Pina. "Tout se passe bien, c'est génial. Tu peux être fière de toi, Aphro, t'as bossée comme une malade sur ce projet." Le baiser de Pina sur ma joue me rend subitement mal à l'aise, pas encore certaine de la stabilité de notre relation. Je n'ai pas le temps de réagir qu'elle me prend en photo, capturant mes joues rouges et mon air perdu. Bafouillant, j'essaie de reprendre mes esprit, répondre à sa question. "Heu ouais, ça fonctionne, je suis contente." Mon regard se porte à nouveau vers Inès. "Je crois qu'on a une nouvelle recrue, c'est cool."

résumé :
Aphro fait la conversation avec @Inès Saouli, laisse @Euphrasie Till'Orian s'installer pour un petit concert improvisé, et discute avec @Pina Jakobsen, un peu mal à l'aise compte tenu de leur récente dispute.

Selena Danilovna & les copains de l'asso

Selena s'est faite belle pour l'occasion. C'est probablement idiot, songe t'elle: ce n'est pas comme si elle attendait quelque chose de qui que ce soit. Mais elle se sent bien, pour une fois, et elle se dit que c'est le genre d'évènements organisé par le genre de club qui mérite à la fois la meilleure version d'elle-même, et une confiance en soi au moins apparente. Dans sa robe moutarde, qui fait presque mal aux yeux lorsqu'elle plisse sous les rayons de soleil, elle trottine en direction de la fresque et salue tout le monde d'un large geste de main.

Elle ne connait pas si bien que ça les gens qui composent son club: elle est l'une des dernières arrivées, et n'a pas eu tant le temps que ça de découvrir chacune des personnes qui fait vivre l'AECES. La demi-géante sait juste que c'est très chouette, et, pour la première fois depuis longtemps, qu'elle n'a pas eu à répondre à un florilège de question idiotes ni a supporter des regards absolument déplacés et vaguement inquiets. Elle s'y sent à l'aise, pour le moment. Très à l'aise.

C'est peut-être le fait que des gens, sans le savoir, se battent pour elle et pour ses droits. C'est peut-être le fait de voir que des gens s'organisent pour la défendre, elle qu'on a toujours trouvé tout à fait capable d'encaisser et de se faire emmerder deux fois plus que les autres. C'est peut-être aussi le fait que des gens la trouvent digne d'être défendue correctement, qui la touche. Pas comme un genre d'autre étrange dont on ne sait pas quoi faire, mais un autre respectable qui se doit d'être intégré à part entière.

Le message au mur lui parle, et si elle esquive les chevalets avec grand soin - elle connait ses capacités artistiques, et sait bien qu'en dehors de la couture, elle n'est pas bonne à grand chose dans le domaine - , elle se saisit cependant d'un marqueur et se plante devant la fresque, que d'autres, plus bas, sont en train de compléter. Elle réfléchit. Elle fredonne, un vieil air moldu qu'elle a entendu il y a longtemps mais qu'elle aime bien.

I am what I am, and what I am needs no excuses.
I deal my own deck - sometimes the ace, sometimes the deuces.

Elle ne sait pas qui est Gloria Gaynor, ni même le contexte de la chanson. Elle sait juste que cette dame a raison. Des pétales de fleur de cerisier se prennent dans ses cheveux roux. Elle ne sait pas quoi écrire.

It's one life and there's no return and no deposit:
One life, so it's time to open up your closet.

Elle dessine un soleil passable, un nuage, des étoiles sur le revers de sa main, pour s'entrainer et s'assurer de faire quelque chose de réussi, la tête ailleurs, concentrée sur le message qu'elle aimerait faire passer sur cette fresque. C'est compliqué, d'agencer les mots dans une langue qui n'est pas sa langue maternelle.

Life's not worth a damn 'til you can shout out:
"I am what I am"

Une idée. La jeune femme sourit, et pose la pointe de son marqueur sur la fresque. Elle a le ventre noué, mais elle est prête, au moins pendant cette seconde ou, parmi d'autres, elle se sent capable d'exister entière sans mentir, dans le courage d'affronter la vérité. Sa vérité. Les lettres rondes, tout en haut de la fresque, sont finalement signées de son prénom, comme si quelqu'un pouvait soupçonner qu'elles étaient écrites par quelqu'un d'autre. Selena recule d'un pas. Sourit.

C'est permanent, maintenant.

Alors qu'elle repose son stylo à l'endroit ou elle l'a trouvé, un rai de soleil entre les branches s'égare sur son court texte, comme s'il s'était mis à briller, l'espace d'une seconde.

"Je suis une demi-géante."

"Life's not worth a damn, 'til you can say:
"I am what I am" l".(@Gloria Gaynor // VOCIVUS)

tryin to change the world

Malgré les complications dans leur relation, Pina n'avait aucune envie de gâcher cette journée, ni de réfuter ses sentiments. Elle embrassa donc avec légèreté la joue d'Aphrodite, gardant un ton léger dans ses paroles. Le clic significatif de l'appareil photo résonna alors qu'elle prenait sa meilleure amie en photo, naturelle et magnifique, comme toujours. « Euh, ouais, ça fonctionne, je suis contente. » La lufkin tourna la tête pour regarder elle aussi Inès qui s'affairait avec Euphrasie. « Je crois qu'on a une nouvelle recrue, c'est cool. » Son sourire fendit son visage alors qu'elle prenait les deux filles en photo, « Oui, elle à l'air chouette. Il faudrait finir par convaincre Euphrasie de rejoindre officiellement l'association aussi. » ajouta t-elle avec malice.

Selena arriva avec un sourire magnifique, que Pina captura en photo alors qu'elle levait la main pour les saluer. Allant poser son appareil dans une des caisses, l'islandaise observa en s'appuyant à la table, les réflexions puis le travail de Selena, le sourire ne cessant de s'agrandir sur son visage. Elles ne s'étaient pas croisées beaucoup, mais il n'était pas rare de voir se peindre sur le visage de la semi-géante les doutes et les rougeurs de l'embarras. La voir si fière gonfla le cœur de Pina de bonheur. Quand elle eu finit, la lufkin l'interpella avec enthousiasme. « C'est super, Selena ! »

Alors qu'Euphrasie s'installait gaiement, elle laissa son regard azur voyager sur la clairière qui commençait petit à petit à se remplir. Elle était contente de voir que l'évènement fonctionnait, c'était une cause qui comptait à ses yeux, et voir tout ce beau monde rassemblait lui faisait penser qu'elle était loin d'être la seule. Alors qu'elle avait presque terminé son installation, la petite brunette qui était arrivée plus tôt s'approcha d'elle avec un petit sourire, et une demande.

« J'aurais bien une demande, si ça ne te dérange pas. Can't help falling in love with you, tu pourrais? »

Un classique, un petit air simple qui serait parfait pour attirer les gens en premier lieu. Bonne idée. Elle rendit son sourire à la jeune femme -Inès si elle ne se trompait pas- et acquiesça avec douceur.

« Oui, bien sûr, elle est très connue, et c'est super pour donner envie aux gens de venir. »

Elle choisit pour ce morceau de prendre son autoharpe, pour lui donner un petit peu plus de son style et ne pas reproduire sagement l'originale. Elle s'installa sur le tabouret haut qu'on lui avait donné et commença, sa voix douce résonnant grâce à un sort d'amplification. Le sourire au lèvres, elle laissait aller la chanson d'amour, remplissant l'espace de sa voix chaude et prodonde.
A la fin de sa première reprise, elle sourit à Pina qui prenait tout le monde en photo, lui envoyant un baiser taquin avant de continuer sur une de ses compositions, à l'atmosphère un peu plus groovy. Merlin, qu'elle aurait aimé avoir un vrai groupe pour l'accompagner...
Tout en continuant de chanter, elle faisait des sourires aux passants, les remerciants lorsqu'ils ajoutaient quelque chose à la fresque, observant toute cette beauté, toute cette diversité, et s'amusant avec son public temporaire.
Puis, après avoir enchaîné plusieurs titres, elle décida de faire une pause pour aller elle aussi ajouter sa touche sur la fresque qui continuait de se remplir. Sautant de son tabouret, elle se dirigea vers le coin gauche, encore presque vide et choisit un assortiement de stylo dont les couleurs lui parlaient et faisait écho à sa tenue du jour. Un bout de poème lui était venu l'autre nuit et elle l'avait conservé bien au chaud pour l'évènement, persuadée que l'ambiance du stand l'inspirerait pour la suite. Et elle avait eu raison. Elle allait se dépeindre, sans aucune arrière pensée, avec fierté et amour, comme elle n'avait jamais réellement osé le faire.
S'apprêtant à se lancer, elle jeta un dernier regard à ses compagnons de l'instant et apperçu une immense rouquine au sourire aussi grand qu'elle, en train d'écrire avec application une simple phrase. Une simple phrase pourtant pleine de sens.

"Je suis une demi-géante."

C'était courageux, c'était inspirant, et Euphrasie adressa un sourire éclatant à la jeune femme, l'accompagnant d'un clin d'oeil complice et d'un pouce en l'air.

« Au passage, j'adore ta tenue, ça te va à ravir ! » S'exclama-t-elle avec naturel avant de se retourner vers le mur de brique et de commencer, réellement cette fois.

She dances. Her eyes are closed, her smile is wild, her arms open.
She is free.

She dances. Tastes the time, Laughs to the sun, caresses the air,
She is so little and yet she seems so grown.

She dances. Her long red hair flowing around her large green trouser following the wind she embraces, the colors on her face like flowers blossoming on her skin,
She is funny.

Alone in the middle of the crowd,
She dances,

as if she didn't hear the whisper of the streets, or as she had made it her rythm.

Alone in the middle of the crowd,
She dances,

she turned the little space around her into her own,

And in the eyes of the crowd,
You can read

Curiosity,
Amusment,

Joy, somewhere,

She dances, lost in her world,
People say she is different.

She likes it,
She finds different beautiful.

In the middle of the street,
There is a funny little free bird who dances.

Elle finit d'écrire avec un sourire, fière de son audace, et s'attaque à la couleur, entourant son texte d'arabesque, de tâches et de fleurs, de toutes les couleurs.

Résumé:

Avoir fait la conversation avec des étudiantes qu'elle fréquenterait peut-être à la rentrée prochaine, dans les couloirs de l'université ou sur le campus, à tout le moins, avait apaisé chez Inès des inquiétudes qu'elle ne se savait pas. Les filles de cette association étudiaient dans des filières différentes, mais semblaient tout de même amies. Et puis, malgré les dires de la jolie blonde, Inès sentait qu'elle trouverait rapidement sa place. Les sang-pur pompeux, elle savait comment leur parler et elle ne se laisserait certainement pas marcher sur les pieds.

Un crayon rouge et un crayon bleu coincés derrière l'oreille droite, Inès s'appuya nonchalamment contre un arbre, un sourire aux lèvres après la réponse aimable de la musicienne. Elle reprenait peu à peu ses esprits, après s'être éloignée du groupe (et surtout d'Aphrodite), en se demandant bien ce qui avait pu se passer quelques instants plus tôt. Même la sensation s'estompait et son souvenir avec elle. Bientôt, Inès était de nouveau la jeune femme énergique et le social butterfly qu'elle était en temps normal.

Tandis qu'Euphrasie s'installait pour jouer sa demande spéciale, le regard d'Inès erra en direction de la fresque sur laquelle quelques personnes dessinaient ou écrivaient. L'autoharpe mélodieuse d'Euphrasie sema soudain dans la brise les premières notes de sa chanson, de leur chanson, à Tarek et à elle. Inès ferma les yeux pour en apprécier les paroles. La rouquine avait une très belle voix et sa version rivalisait avec l'originale, se dit-elle en soupirant. Elle la remercia d'un sourire à la fin de la chanson, puis esquissa quelques mouvements du bassin et de la tête quand une musique plus groovy se fit entendre. Peu à peu, et sans se soucier des regards que les autres pouvaient porter sur elle, Inès laissa son corps prendre le contrôle. Même en solo, Euphrasie livrait une belle prestation. Quand la musicienne s'interrompit à la fin de son premier enchaînement pour se joindre à l'oeuvre collective, Inès s'installa sur le tabouret laissé vacant pour une petite pause.

Une fille qui dépassait tout le monde d'au moins trois têtes s'activait au marqueur à la fresque. De là où elle se tenait, Inès ne distinguait pas ce qu'elle écrivait. C'est quand la géante s'éloigna un peu de la toile qu'Inès put enfin lire son message : « Je suis une demi-géante. » C'était d'une telle évidence que la sorcière ouvrit la bouche pour passer la remarque, mais ravala les mots juste à temps. On n'était plus à Poudlard, il fallait peser ses mots. Aphrodite et Euphrasie avaient, elles, eu des paroles encourageantes. Inès suivit la même voie, à sa façon.

« Yesss girl! » D'accord, ça n'avait rien de bien constructif, mais ça venait du coeur.

Inès bondit du tabouret, au cas où Euphrasie voulait récupérer sa place, puis se rapprocha à son tour de la fresque. Attrapant les crayons, toujours accrochés à son oreille, elle s'assit en tailleur au sol et se mit à écrire tout en bas avec une grande application en belles lettres arabes.

Spoiler:

TENUE – Au loin se dessinent les contours contrastants de la forêt sauvage, maîtresse de son royaume et des murs artificiels qui y ont été installés quelques jours auparavant. Traverser à nouveau le campus fait naître au coeur de Poppy un mélange d'anxiété et de mélancolie. Un an plus tôt elle était là, au même endroit, étudiante stupide ~~et innocente~~, surmenée. Aller en cours, hanter le studio de danse, retrouver les copines à la maison, traîner avec Riley, recommencer. La vie lui avait semblé si simple à l'époque. Elle chassa le souvenir qui lui écrasait la gorge et lui donnait la nausée. Aujourd'hui était un jour de célébration, pour elle et pour tout le reste de l'AECES et, elle l'espérait, pour le reste de la communauté. "in diversity, there is beauty and there is strength" Elle était maintenant suffisamment proche pour lire la phrase d'accroche qui avait été choisie à la dernière réunion de l'association. Les totally spies avaient passé de longues soirées à préparer cet événement dans les moindres détails, et Poppy s'y était donné à coeur joie, heureuse de reprendre son rôle de secrétaire et de réintégrer le groupe avec qui elle avait tant partagé.

Autour de la phrase, plusieurs paires de mains rattachées aux esprits créatifs des âmes d'artiste de l'université s'activaient déjà pour embellir la fresque qui résonnait déjà avec les couleurs de l'arc-en-ciel. A quelques mètres de là, elle remarqua Aphro qui semblait prête à exploser en un milliard de billes de stress. Elle s'approcha de sa meilleure amie, poussette au bout des bras. « Alors on en a déjà discuté, t'as pas le droit d'être aussi stressée prêt de ta nièce sinon elle va avoir besoin de calmants avant de savoir marcher ! » Ses bras se refermèrent autour de la blonde avant de faire claquer un bisous sur sa joue. « Je suis mille fois désolée d'être aussi en retard, doux était perdu et on sait toutes les deux que Romy ne s'endort pas sans doudou. » ajouta-t-elle avec un mouvement de tête en direction du bambin qui gazouillait à ses côtés. « Elle est où Pina? Elle est pas encore au courant mais elle est en tatie duty. J'ai l'impression que t'as besoin de souffler un peu. » Elle délivra Romy de son cocon cotonneux et se mis à chercher la lufkin du regard.

Elle avait écoutée son amie faire un set magnifique, autant groovy que doux, et avait observé et photographié Ines avec un doux sourire avant de poser son appareil moldu sous le stand, discutant avec Selena. Pina accueillie Euphrasie près de la fresque avec plaisir, venant spontanément la serrer dans ses bras. « C'était super, ma belle. » Avant de la laisser écrire tranquillement sur la fresque.

Quand elle se retourna, elle vit arriver au loin Poppy avec sa fille dans une poussette. Restant en retrait quelques minutes le temps de laisser les filles se retrouver, Pina s'avança finalement d'elles en souriant. « et coucou toi ! » dit-elle en venant embrasser chastement sa joue, jetant un regard mélangé d'appréhension et de douceur à Aphrodite avant d'observer le bébé dans les bras de sa colocataire. “Litli fuglinn minn (mon petit oiseau)” souffla t-elle en caressant d'un doigt la joue de la petite. Les yeux de Poppy se remplirent de malice alors qu'elle tendait la petite à Pina en souriant. “Allez tata, c'est ton tour!” Phrase des plus banales pour une demande qui devenait tout aussi récurrente, la lufkin entoura la petite de ses bras en pouffant de rire, la couvant du regard, aucunement dérangée de s'être fait embarquée pour garder sa fille. Elle la berçait tranquillement en relevant les yeux sur les deux meilleures amies. “ça va, j'ai compris.” Dit-elle en faisant un clin d'oeil à Poppy, s'adressant ensuite à Romy en s'éloignant vers la toile. “On va faire de la peinture? Ta toute petite main sur la toile, c'est chouette ça, mh?”

Pina s'approcha de la toile, positionnant Romy de sorte à ce que son regard curieux puisse observer autour d'elle, se promenant tranquillement entre les toiles avec le bébé gazouillant dans ses bras.

Résumé : Pina embrasse Euphrasie après son set pour la féliciter, sourit à Ines et Selena, mais voit approcher Poppy. Elle va la saluer et accepte avec plaisir son rôle de tata, prenant la petite dans les bras. Elle se balade avec romy entre les toiles pour lui montrer tout ce qu'il y a autour d'elle.

La douce musique d'Euphrasie se répand dans la clairière et je reste quelques instants en retrait, appréciant la mélodie de la rousse et observant les étudiants s'affairant autour de la fresque et des différents chevalets. Un sentiment de paix semble raisonner entre les différents participants, et je serais presque détendue si je ne m'attendais pas à ce que quelque chose tourne mal. N'importe quoi. Mon stress doit être communicatif car je vois Pina qui s'éloigne, certainement pour ne pas le subir. Vague de tristesse qui me prend, je ne sais pas si nous réussirons un jour à recoller les morceaux et à être aussi proches qu'avant. Cherchant un moyen de retrouver mon enthousiasme, j'observe les écritures et dessins autour de la fresque. Lorsque mon regard tombe sur la phrase écrite par Selena, une nouvelle recrue de l'association, je me fige. A vrai dire, je me doutais que la Wright avait du sang de géant dans les veines, mais je ne pensais pas qu'elle se sentirait assez en confiance pour l'affirmer elle-même. Une vague de fierté pour elle, puis de honte et de doutes pour moi m'envahit.

C'est à ce moment que ma colocataire me rejoint. Sa voix me fait sursauter et je me tourne vers elle, essayant de ravaler la vague d'émotion pour afficher un air plus enjoué. Un grand sourire destiné à Romy, puis une embrassade avec sa mère, et Pina nous rejoint. La petite finit bien vite dans les bras de l'Islandaise, qui s'éloigne à nouveau. A nouveau seule avec Poppy, je tente d'éloigner la boule au fond de ma gorge en avalant ma salive. "C'est beau hein ? Je trouve que ça rend super. Par contre j'ai aucune idée d'où l'afficher quand elle sera terminée."

résumé : Aphrodite est envahie de fierté pour @Selena Danilovna et de honte par rapport à elle-même, qui n'a jamais osé dire aux autres qu'elle est semi-vélane. A l'arrivée de @Poppy Andersen, elle fait la conversation en essayant de camoufler son émotion.

Selena Danilovna & les copains de l'asso

C’est super, Selena !

Pina l’interpelle, et la semi-géante lui rend un grand sourire. Merci. Merci de répondre présente alors que je m’ouvre. Je sais bien que c’est évident pour tout le monde, mais il y a le laisser penser et briser le doute d’un coup sec : la vérité brutale ne rend pas toujours service, et chacun des sourires qu’elle reçoit me donne un peu de force, et j’en ai besoin.

La demi-géante relève le menton, un peu plus droite, un peu plus fière qu’avant, et laisse échapper un petit soupir de soulagement, presque imperceptible. Elle a été immortalisée sur pellicule. On l’a vue noter cette révélation sur la fresque. Elle n’en est pas morte, et tout va bien. Tout. Va. Bien.

Euphrasie passe, de son coté, et la complimente également (ce qui la fait rosir, à croire que l’age adulte n’a absolument pas réglé ce problème de « n’importe quelle gentillesse fait absolument trop plaisir proportionnellement à l’effort réellement investi »), et elle lui rend son signe avant de porter tout son intérêt sur le mur de briques qu’elle commence a recouvrir après avoir chanté. La vache, il y a un talent d’écriture certain, constate t’elle en lisant petit à petit ce qui est noté. C’est à la fois joli, personnel et universel, et Selena se surprend d’être capable de mobiliser autant de facultés d’analyse littéraire en si peu de temps face à ce texte.

Le Yess d’Inès la fait rire, et elle s’apprête à la rejoindre, apercevant du coin de l’oeil une nouvelle arrivée qui lui laisse un goût étrange en bouche. Poppy, accompagnée d’un petit bébé. Et si la jeune femme n’éveille pas chez elle de sentiments inhabituels, elle n’est pas aussi à l’aise que ce qu’elle aurait aimé être face à l’enfant. Celui de Riley. Soucieuse de préserver la paix des peuples, la Wright décide de s’en tenir aussi loin que possible pour le moment et de se faire autant oublier que possible lorsque l’on fait plus de deux mètres, et de se concentrer avec application sur ce que note Inès avant de réaliser qu’elle n’a jamais parlé un traitre mot d’arabe et que, même si c’est particulièrement joli à regarder, elle n’a pas la moindre espèce d’idée de ce que la jeune femme a bien pu écrire.

« Qu’est-ce que tu écris ? »

Elle réalise tard que c’est drôlement intrusif de sa part, et se reprend immédiatement.

« Sauf si c’est privé, bien entendu. C’est juste que je parle pas arabe. Déjà, l’anglais, je suis au maximum de mes capacités. Mais si tu veux pas en parler, y’a pas de soucis. »

"Life's not worth a damn, 'til you can say:
"I am what I am" l".(@Gloria Gaynor // VOCIVUS)

tryin to change the world

Les gens connaissaient la Inès hyperactive, toujours en mouvement, un peu brouillonne parfois tant elle avait envie d'aller ailleurs aussitôt qu'elle était assise quelque part, ils connaissaient moins une Inès appliquée comme celle qui dessinait chaque lettre arabe avec grande concentration, le bout de la langue pointant même entre ses lèvres pincées. L'Écossaise, la tête penchée sur son ouvrage, laissait ses cheveux balayer le sol sans s'en soucier tant elle s'affairait à bien tracer ses lettres.

Si elle parlait bien arabe, il était plutôt rare qu'elle eut à le lire et encore moins à l'écrire. C'était une langue magnifique avec des lettres artistiques, mais qui demandait pas mal de pratique pour en maîtriser l'écriture. Heureusement pour l'intégrité et la beauté de la murale de l'AECES, cette citation, Inès l'avait pratiquée plus d'une fois sur ses parchemins de notes ces derniers jours, surtout quand le temps consacré à ses études se faisait long...

Après chaque lettre tracée, Inès se déplaçait légèrement vers la gauche pour continuer d'écrire. Elle voulait faire du poème une jolie banderole, elle aurait souhaité le transcrire au complet, mais n'avait pratiqué qu'une seule strophe. Elle en était presque aux dernières lettres quand un mouvement attira son attention. Levant les yeux, elle aperçut la demi-géante, loin, bien loin au-dessus de sa tête.

D'un sourire, elle la rassura : « Non, non, pas de souci! C'est un poème d'une grande poétesse irakienne que ma yemma aime beaucoup. Hum, en gros, ça parle du sentiment de perte quand on quitte l'enfance. Tu veux que je te le cite? Je connais les dernières strophes... » Comme la jeune femme se montrait intéressée, Inès se renversa légèrement vers l'arrière pour mieux s'appuyer sur son bras au sol et, crayon en l'air pour marquer le tempo, se mit à réciter comme chantonnerait un poète:

« Comment les cœurs se fanent-ils,
alors qu’ils sont lumière,
et comment l’obscurité vit-elle,
alors qu’elle est obscurité ?

Comment les ronces persistent-elles,
et les fleurs séduisantes,
qui leur a appris à flétrir
sous l’étreinte du temps ?

Comment les chansons voguent-elles
vers la mort, alors que reste vivante
la ritournelle moqueuse du destin ?...

Je suis toujours assise
sur ma dune de sable
dont le silence prête l’oreille
aux chansons du jour précédent.

Je ne cesse d’être une petite fille,
à ceci près que chaque jour d’avantage
m’échappe le sens de ma vie
et jusqu’au sens de moi-même. »

Inès afficha un sourire radieux, heureuse d'avoir pu se souvenir de tous les mots de la version anglaise. Elle l'avait apprise plusieurs années auparavant pour impressionner ses amies à Poudlard, mais ne prenait que maintenant conscience du réel poids de ces vers.

Elle pointa les lettres arabes sur la murale. « C'est la seule partie que je sais écrire en arabe. Mais ça me parle beaucoup. Entre l'école et l'université, et puis le travail, la vie d'adulte, les responsabilités, la... bref tout ça, tout ça. » Elle se pencha pour tracer la dernière moitié de la dernière lettre, puis se releva quelques secondes plus tard en époussetant ses pantalons. L'air satisfait, elle donna un coup de coude à la jeune femme, qui l'atteignit probablement quelque part sous la hanche. « C'était super, ton truc tout à l'heure. Franchement, il faut pas avoir honte de qui on est. On est en 2020 bordel! Moi, c'est Inès. Je commence en première année en septembre, justice magique. Et toi? » Sans détourner les yeux de son interlocutrice, elle tira néanmoins son téléphone de sa poche pour voir l'heure. Elle avait promis à Salim de le rejoindre en fin de journée et n'avait pas l'intention de manquer l'occasion de le taquiner sur son nouveau travail. La présence de son oncle, presque frère, lui manquait à la maison. Avec Akim parti en voyage, Malik à Londres et Mehdi en pleine déprime, ça ne laissait plus beaucoup de figures masculines familières dans son paysage quotidien.

Spoiler:

Jeu 10 Sep 2020 - 22:48

Pina tenait la petite au creux de ses bras, avait pris le tmps de barbouiller sa main d'un peu de peinture, et s'était rapprochée assez près del a toile pour pouvoir poser les tout petits doigts de l'enfant sur la toile, la félicitant en lui parlant comme elle parlerait à une amie, expliquant les couleurs, les formes, tout en écoutant d'une oreille distraite l'explications du poème qu'avait écrit Inès.

Elle resta en retrait, alors qu'elle essuyait la petite main de romy sur sa jupe d'or avant de se relever en tenant avec précaution le poupon. Elle déambula encore quelques instant sur le stand avant de passer près de ses colocataires. « Je vais faire un petit tour aux autres stand pour voir ce que ça donne. » Elle rassura de quelques mots Poppy, la laissa embrasser sa fille avant de se promener dans la foule, ses yeux bleus parcourant les étales, souriant poliment aux gens qu'elle croisait, qui la regardait un peu bizarrement.

résumé : Pina s'occupe de Romy et décide d'aller faire un petit tour avec la petite, fin pour pina pour le moment

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