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Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
SUJET COMMUN ; Le bal de charité
Sam 9 Avr 2011 - 20:42
Charity Ball organized by
the department .
Entendez-vous ces cris de joies et cette musique entrainante ? Avez-vous aperçu des lampions rouges et jaunes suspendus à quelques immenses tentes blanches ? Si oui, vous êtes arrivé à bon port. En cette douce et magnifique soirée d’avril, le bal de charité organisé par le ministère de la magie bat son plein, et sous quelques masques -tous plus original les uns que les autres- étudiants, professeurs et sorciers se confondent. Alors joignez vous à la fête ! que cela soit pour la bonne cause ou pour passer un agréable moment ! ;)
Nous vous rappelons que les dons offerts cette nuit-là seront intégralement reversés à l'hôpital Sainte-Mangouste, afin de poursuivre les recherches en soin magique.
HJ : Ici se déroulera le rp commun, mais bien sûr vous pouvez poster des sujets individuels dans le parc. Vous devez tous être masqués : si vous ne portez pas l'avatar adéquat (ce qui n'est pas non plus indispensable), n'oubliez pas de le décrire dans au moins un de vos posts !
Ceux et celles n'ayant pas de cavaliers peuvent bien sûr se joindre à la fête, il n'est pas interdit de s'y rendre en célibataire (fort heureusement) N'hésitez pas à créer des sujets libres, voire à plus de deux personnages, histoire de dynamiser la fête. Le bal sera ouvert un mois. Il prendra donc fin le 10/05/2011 afin que tout le monde puisse en profiter.
- InvitéInvité
Re: SUJET COMMUN ; Le bal de charité
Dim 10 Avr 2011 - 0:15
Certains ont besoin d’évènement pour se retrouver à faire la fête à Hungcalf, tout comme ils en avaient besoin à Poudlard. Les repas suite aux victoires de quidditch ; les réveillons de noël ; les fêtes de fins d’années… Les bals. Ceux-ci sont relativement courants tout au long de l’année mais à chaque fois, sont les bienvenues pour les étudiants d’Hungcalf. Abel les appréciait. C’était là le moyen de se montrer devant tout ses camarades, le moyen de montrer à chacun d’entre eux qu’il était là, présent et toujours au top du top. Son accoutrement venait des plus grands couturiers du monde, et sa robe de sorcier bien qu’ancienne, était d’une élégance sans pareil. Le tout baignant d’une couleur émeraude foncée faisant ressortir les yeux du beau blondinet. Le thème de la soirée était d’être masqué pour, sans succès, paraitre plus classe. Sans succès de manière générale bien entendu, car certains avaient suffisamment d’allure pour être agréable à observer avec ou sans. Abel Billingsley s’était choisi le masque familial couleur or, incrusté de véritable filigrane de ce métal précieux. Encore une fois, avec son physique, ça ne pouvait que lui aller à merveille.
Mais que serait un bal sans cavalière ? Une honte ultime pour quelqu’un qui surveille de prêt sa fierté, comme le grymm au visage d’ange. Il ne s’était pas vraiment penché sur la question moins d’une journée avant le bal. Cela ne l’empêcha pas de trouver créature à sa hauteur en la présence de Maxxie Ashtray, la délicieuse Lufkin. Concours de circonstances, ils ont des connaissances communes. Octhave, meilleure amie de Max’ & cousine d’Abel. Et Lust, ancien cavalier de la belle et coloc’ ami du beau blond. Bref, un couple parfaitement bien assortis puisque sa compagne était radieuse, autant en classe que physiquement. De quoi ravir Billingsley qui passerait à n’en pas douter, une agréable soirée, se permettant même d’imaginer une conclusion positive. Bref, s’étant retrouvé juste avant, Abel proposa son bras à la belle Maxxie avec un sourire mi radieux, mi taquin comme il savait si bien les faire. N’attendant pas une seconde, n’ayant cure des observations pouvant avoir lieux sur son couple nocturne, Abel passa son autre bras autour de la belle blonde aux yeux rêveurs, lui murmurant à son oreille un compliment qu’elle ferait mieux d’apprécier à sa juste valeur, car ça n’arriverait pas tous les jours… « Eblouissante. J’appréhendais, je l’avoue, mais je suis fier d’être votre cavalier ce soir, mademoiselle Ashtray. Et plus, si affinité. Enfin, tout dépendra… » Clin d’œil pour conclure ces quelques mots, Abel se plu à mener la demoiselle jusqu’au parc, dans lequel on apercevait les tentes blanches ainsi que les lampions rouges et jaunes. Le grymm grogna lorsqu’il aperçu ces couleurs, habituellement synonyme de Wright et Summerbee. D’ailleurs, il était en quel honneur ce bal ? « Il est en quel honneur ce bal, au fait ? » Visiblement, l'étudiant n'en savait rien. Non pas que l'information s'était perdu en cours de route, mais il n'en avait fichtrement rien eut à faire. Du moment qu'Abel pourrait s'éclater, c'était le principal. Du grand Abel, en quelque sorte...
- InvitéInvité
Re: SUJET COMMUN ; Le bal de charité
Dim 10 Avr 2011 - 0:41
- Bal de charité organisé par le Ministère de la Magie oblige, j'étais aujourd'hui particulièrement bien apprêtée. Cependant, je mentirais en disant que l'idée de cette légère robe noire de dentelles et de ses escarpins, tout aussi noires, s'étaient imposée à moi instantanément. Bien au contraire. J'avais passé des heures devant cette armoire ouverte, assise sur mon lit, à envoyer valser d'un coup de baguette magique, une robe après l'autre; sans répit. Une robe, puis une autre, puis une autre, puis... Rien ne semblait être à mon goût ce soir-là. Il faut dire que outre le fait qu'il s'agissait là d'une soirée de bienfaisance importante pour Sainte-Mangouste, mon père serait présent et je savais à quel point il détestait lorsque ma tenue laissait à désirer. Alors que notre "réconciliation" était toute récente et que notre bonne entente retrouvée ne tenait qu'à un fil, je n'avais aucunement l'envie de tout détruire à cause d'un mauvais choix de robe. Avec cette robe bien assez sobre pour l'occasion, je m'étais permis de rehausser la couleur de ma bouche avec un rouge assez prononcé. Je n'allais pas à un enterrement, et le rouge était là primordial à mon sens. Ma baguette reposait dans une petite poche cachée contenue dans ma robe, me permettant ainsi de la dégainer facilement en cas de problème; la dernière soirée importante à laquelle j'avais assisté m'ayant appris qu'une baguette à portée de main n'était jamais de trop. Quant au dernier accessoire, et non des moindres, que cette soirée exigeait était en dentelle lui aussi, mais de la dentelle de couleur rouge. Mon loup pourrait ainsi, enfin je l'espérais, se démarquer de celui des autres.
Fin prête avec un Lust, également paré de ses plus beaux atours, au bras, je franchis le seuil de la grande porte pour rejoindre le parc où se tenait ce fameux bal. Les organisateurs n'avaient lésiné sur aucun moyen et ces tentes dressées ça et là donnaient à l'ensemble une magnifique vue. En tout cas, pour ma part, j'approuvais fortement cette décoration. Mais plus que la décoration, c'était l'ambiance qui déjà m'avais conquise. La musique qui passait en ce moment-même était à la hauteur de mes espérances; et pourtant je n'étais pas femme à me laisser convaincre facilement. Déjà un bon point qui me permettait de rester là et de ne pas tenter de tourner les talons aussitôt. Le clair de lune aidant, j'aperçus quelques pas devant Abel Billingsley. Que dire de ce cher Abel... Il était le colocataire de Lust, et ils n'étaient jamais les derniers pour faire telle ou telle mauvaise blague à quiconque se mettait sur leurs chemins. Mais plus que cela, il était avant toute chose le jeune homme qui avait eu le malheur de croiser un jour ma route alors que je lançais un sort au pifomètre. Le pifomètre ayant décidé qu'il ferait un destinataire parfait. C'est pour cette raison, parce qu'il ne manquait jamais de me rappeler cet épisode chaque fois qu'il me croisait, que je fis mine de ne pas le voir. J'avais de toute façon autre chose à faire que d'essuyer ses vannes à répétition. Autre chose qui s'apparentait d'ailleurs à un salut à mon père. Le cherchant du regard, je finis par l'apercevoir un peu plus loin en grande conversation avec la femme du Ministre de la Magie herself. Me tournant vers Lust, je lui dis dans un sourire las : "Je dois aller dire bonjour à mon père, tu viens ? Il sera ravi de te revoir." C'était là la première fois que j'ouvrais la bouche en sa présence pour dire autre chose que des banalités d'usage. Lust et moi n'étions pas en froid, cependant j'avais appris ces derniers jours certaines choses à son sujet que je devais absolument taire. Et moins je parlais, moins le risque était grand que je dévoile à Lust qu'en vérité il était le père du bébé de Cassandra. Pour une raison que j'ignorais encore, j'avais promis à cette dernière de ne rien lui dire, et je tiendrais parole. Même si cela m'obligeait à faire comme si de rien n'était alors que rien n'allait véritablement.
- InvitéInvité
Re: SUJET COMMUN ; Le bal de charité
Dim 10 Avr 2011 - 15:25
On doit sans cesse se réinventer, tous les jours... Parce que d'un instant à l'autre, tout peut changer. Et on ne peut pas revenir en arrière. Certains changements nous sont imposés. D'autres arrivent par accident. Il faut essayer d'en tirer son parti. On doit régulièrement trouver de nouveau moyen de ne pas perdre pied. Alors on change. On s'adapte. On crée de nouvelles versions de nous-mêmes. Il faut simplement s'assurer que la nouvelle version est meilleure que la précédente. Mon reflet dans le miroir renvoyait un regard vide sans émotions qui m’avait accompagné pendant des années à Poudlard et que j’avais retrouvé depuis peu. J’ajustais la dernière touche à ma tenue dans le silence religieux de la salle de bain, dernier coup de crayon, dernier coup de brosse dans mes cheveux, dernier ajustement de ma robe longue et je sortis finalement enfin de la salle de bain, le visage fermé et un sourire factice sur les lèvres je me dirigeais d’un pas décidé vers l’entrée de l’appartement de Liam où j’avais élu domicile depuis ma séparation avec James et la mort de Leah. Je ne voulais pas aller à ce bal au départ, je ne voulais pas prendre le risque de voir James avec sa française et moi seule à boire comme un trou et finir finalement seule à penser à Leah, non j’aurais passé une soirée calme sans penser à tout ça, juste le beau Summerbee, une bouteille et un canapé à rire comme jamais. Ça me paraissait être une bonne soirée, ça me paraissait supportable au lieu d’affronter les quelques regards qui savaient pour la mort de Leah, et les autres qui savaient pour ma rupture avec James. J’avais fini par trouvé une jeune Wright pour s’occuper de Jacob et qui n’allait pas au bal moyennant bien évidement salaire, j’avais la soirée libre sans le fils de Leah, comme souvent depuis quelques jours, il s’agissait de toute façon d’une situation d’urgence et il était hors de question que je me présente au bal avec mon filleul dans une poussette.
Accroché au bras de mon ami, nous traversâmes Norwich d’un pas assuré vers le parc de Hungcalf, Liam était splendide ce soir, comme souvent, comme toujours en définitive. Je savais que notre arrivée au bal dans les bras l’un de l’autre ne manquerait pas de faire courir les rumeurs les plus folles, nous le savions autant l’un que l’autre et faire planer le doute sur nous était plus drôle je devais l’avouer. Le parc était magnifique, le ministère n’avait pas lésiné sur les moyens comme souvent quand il s’agissait d’un bal de charité, les tentes donnaient au parc une dimension majestueuse que j’appréciais beaucoup. Je respirais calmement, ce bal n’était peut-être pas une mauvaise idée en définitive, avec le bel Summerbee il serait supportable au moins, je serais doucement sa main et m’avançais définitivement vers le monde autour des tentes. Quelques têtes connues avaient déjà pointé leur nez, Abel, dont notre dernière entrevue avait été des plus… intéressante, et à qui j’adressais un léger sourire aguicheur avant de détourner le regard et voir Capri, Splendide comme toujours notre amitié était aussi lunatique que nos comportements mais j’aimais bien Coversmith, c’était un fait et elle formait un couple splendide avec Lust que je ne connaissais que peu. Je tournai finalement la tête vers Liam, amusée laissant voir cependant mon soulagement « Il est possible que la soirée soit plus drôle que je l’avais pensé » Observant autour de moi, les étudiants qui arrivaient petit à petit, je me détendis légèrement, il n’était pas question que la soirée soit gâché par n’importe qui, je comptais bien profiter de la soirée, malgré les premiers murmures qui me venait aux oreilles. Non je n’avais pas mis le grappin sur Phillips, nous étions là en amis et rien de plus même ce n’était pas de l’avis de tout le monde.
Accroché au bras de mon ami, nous traversâmes Norwich d’un pas assuré vers le parc de Hungcalf, Liam était splendide ce soir, comme souvent, comme toujours en définitive. Je savais que notre arrivée au bal dans les bras l’un de l’autre ne manquerait pas de faire courir les rumeurs les plus folles, nous le savions autant l’un que l’autre et faire planer le doute sur nous était plus drôle je devais l’avouer. Le parc était magnifique, le ministère n’avait pas lésiné sur les moyens comme souvent quand il s’agissait d’un bal de charité, les tentes donnaient au parc une dimension majestueuse que j’appréciais beaucoup. Je respirais calmement, ce bal n’était peut-être pas une mauvaise idée en définitive, avec le bel Summerbee il serait supportable au moins, je serais doucement sa main et m’avançais définitivement vers le monde autour des tentes. Quelques têtes connues avaient déjà pointé leur nez, Abel, dont notre dernière entrevue avait été des plus… intéressante, et à qui j’adressais un léger sourire aguicheur avant de détourner le regard et voir Capri, Splendide comme toujours notre amitié était aussi lunatique que nos comportements mais j’aimais bien Coversmith, c’était un fait et elle formait un couple splendide avec Lust que je ne connaissais que peu. Je tournai finalement la tête vers Liam, amusée laissant voir cependant mon soulagement « Il est possible que la soirée soit plus drôle que je l’avais pensé » Observant autour de moi, les étudiants qui arrivaient petit à petit, je me détendis légèrement, il n’était pas question que la soirée soit gâché par n’importe qui, je comptais bien profiter de la soirée, malgré les premiers murmures qui me venait aux oreilles. Non je n’avais pas mis le grappin sur Phillips, nous étions là en amis et rien de plus même ce n’était pas de l’avis de tout le monde.
- InvitéInvité
Re: SUJET COMMUN ; Le bal de charité
Dim 10 Avr 2011 - 17:07
Un bal masqué. À quand remontait la dernière fois où je m'étais rendu à ce genre de festivité ? Bien trop loin pour que j'en garde un souvenir net et précis. Dans une autre état d'esprit, peut-être serais-je passée outre cette soirée, je serais sûrement restée à l'appartement accompagnée d'un livre, tout simplement. C'est sûrement ce que j'aurais fais si finalement, je ne m'étais pas remémorer mes résolutions quant à m'intégrer correctement à Hungcalf. S'enfermer seule, se montrer introvertie ne me paraissait pas être la meilleure solution pour venir à bout des promesses que je m'étais faîtes. C'est sûrement pour cela que sans grande conviction, bien qu'avec une petite once de suggestion, j'avais demandé à Maël de m'accompagner au bal, sachant pourtant que ce n'était pas réellement son genre. Entre nous, je l'imaginais mal de noir vêtu, mais surtout, avec une cravate. Je suppose que cela lui attribuerait un côté sérieux que je ne lui connaissais pas encore. « Allez quoi, de toute façon tu n'as rien de prévu ce soir là. » avais-je insisté, un petit sourire s'esquissant sur mes lèvres, tandis qu'une moue irrésistible prenait place sur mon visage angélique. Oh, je savais qu'il était singulièrement difficile de me résister. J'avais observé ses résistances céder avec un plaisir intime qui me laissait croire que mon charme n'était pas si rouillé, lorsque j'y travaillais ne serait-ce qu'un peu.
À présent, il me fallait une robe, assortie d'un masque comme le voulait le code vestimentaire de la soirée. Je savais pertinemment que je n'avais pas ce genre d'accessoire dans mes affaires, il faut dire que je ne m'étais pas accordée ce genre de petite folie depuis des lustres, puisqu'habituellement, j'évitais les sorties. C'est pourquoi je m'étais rendue à Norwich, accompagnée de Lullàh dans le but de faire quelques courses visant à apparaître avec un minimum de prestance. Après avoir pris une douche rapide, je me retrouvais à présent face à cette robe que je m'étais offerte, et que j'enfilais promptement. Elle était d'un blanc pure qui faisait inéluctablement ressortir mon teint de pêche, typiquement bulgare et mettait en valeur les formes de ma silhouette. Devant mon miroir, je m'appliquais ensuite sur ma chevelure que j'ordonnais et structurais d'un coup de baguette magique fluide. Une touche de gloss sur mes lèvres vermeilles et un peu de far à paupière et j'en avais terminé dans ma tâche. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas pris soin de mon apparence avec autant de méticulosité. J'imaginais mal la réaction de Maël lorsqu'il me découvrirait ainsi, ce serait une première pour lui. Je soulevais légèrement les pans de mon vêtement pour chausser mes talons aiguilles d'une couleur or et passait quelques bracelets de la même teinte à mes poignets. Dans une boîte de velours élégante, reposait la touche finale de ma tenue. Je l'ouvrais pour découvrir un masque aux teintes topaze relevé par un contour doré. Je le plaçais délicatement sur mon visage puis me contemplais dans le miroir. Ce fut un léger choc qui m'agita lorsque j'aperçus mon propre reflet, d'une beauté qui n'avait plus été mienne depuis bien longtemps. Satisfaite, un sourire rehaussa mes lèvres et je sortais de ma chambre pour rejoindre Maël dans l'entrée.
Bras dessus, bras dessous, mon compagnon et moi-même traversâmes les rues de Norwich pour rejoindre l'enceinte d'Hungcalf, tout en discutant joyeusement. « Tu es très élégant » lui dis-je, alors que nous nous apprêtions à passer les portes de l'université. Un petit comité de personnes était déjà présent, nous n'étions ni en retard, ni en avance. Ce qui me convenait parfaitement. Je balayais les personnes déjà présente pour en reconnaître certain. La personne qui entra dans mon champ-de-vision fut Abel Billingsley et je m'appliquais ensuite à regarder seulement mon cavalier, d'une moue amusée. « J'ai l'impression d'être dans tout, sauf mon élément » lui murmurais-je. Oh oui, ce sentiment désagréable pénétrait déjà mes veines, celui qui vous laisse pensez que l'on fait tâche dans le décor, et que l'on a beau faire, on ne s'y accordera jamais.
À présent, il me fallait une robe, assortie d'un masque comme le voulait le code vestimentaire de la soirée. Je savais pertinemment que je n'avais pas ce genre d'accessoire dans mes affaires, il faut dire que je ne m'étais pas accordée ce genre de petite folie depuis des lustres, puisqu'habituellement, j'évitais les sorties. C'est pourquoi je m'étais rendue à Norwich, accompagnée de Lullàh dans le but de faire quelques courses visant à apparaître avec un minimum de prestance. Après avoir pris une douche rapide, je me retrouvais à présent face à cette robe que je m'étais offerte, et que j'enfilais promptement. Elle était d'un blanc pure qui faisait inéluctablement ressortir mon teint de pêche, typiquement bulgare et mettait en valeur les formes de ma silhouette. Devant mon miroir, je m'appliquais ensuite sur ma chevelure que j'ordonnais et structurais d'un coup de baguette magique fluide. Une touche de gloss sur mes lèvres vermeilles et un peu de far à paupière et j'en avais terminé dans ma tâche. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas pris soin de mon apparence avec autant de méticulosité. J'imaginais mal la réaction de Maël lorsqu'il me découvrirait ainsi, ce serait une première pour lui. Je soulevais légèrement les pans de mon vêtement pour chausser mes talons aiguilles d'une couleur or et passait quelques bracelets de la même teinte à mes poignets. Dans une boîte de velours élégante, reposait la touche finale de ma tenue. Je l'ouvrais pour découvrir un masque aux teintes topaze relevé par un contour doré. Je le plaçais délicatement sur mon visage puis me contemplais dans le miroir. Ce fut un léger choc qui m'agita lorsque j'aperçus mon propre reflet, d'une beauté qui n'avait plus été mienne depuis bien longtemps. Satisfaite, un sourire rehaussa mes lèvres et je sortais de ma chambre pour rejoindre Maël dans l'entrée.
Bras dessus, bras dessous, mon compagnon et moi-même traversâmes les rues de Norwich pour rejoindre l'enceinte d'Hungcalf, tout en discutant joyeusement. « Tu es très élégant » lui dis-je, alors que nous nous apprêtions à passer les portes de l'université. Un petit comité de personnes était déjà présent, nous n'étions ni en retard, ni en avance. Ce qui me convenait parfaitement. Je balayais les personnes déjà présente pour en reconnaître certain. La personne qui entra dans mon champ-de-vision fut Abel Billingsley et je m'appliquais ensuite à regarder seulement mon cavalier, d'une moue amusée. « J'ai l'impression d'être dans tout, sauf mon élément » lui murmurais-je. Oh oui, ce sentiment désagréable pénétrait déjà mes veines, celui qui vous laisse pensez que l'on fait tâche dans le décor, et que l'on a beau faire, on ne s'y accordera jamais.
- InvitéInvité
Re: SUJET COMMUN ; Le bal de charité
Dim 10 Avr 2011 - 19:03
- Bien sûr que je n'aimais pas les bals ; ce n'était pas faute d'avoir été élevé dans le faste et les réceptions mondaines données à profusion. Mais je ne supportais pas l'idée du formatage, des beaux habits et des faux sourires. Ces discussions hypocrites et ces règles de bonne conduite finissaient indéniablement par agiter en moi ce venin sardonique qui se muait en provocation. Mais pour l'heure il me fallait jouer stratégiquement : le bal n'était pas donné en l'honneur de la faculté, mais bien par et pour le Ministère de la Magie (avouons qu'un bal de charité organisé en son nom, ne pourrait que dorer d'avantage son image). Désireux de parfaire mes ambitions, je m'étais donc mis en tête de forger le plus de relations possibles, même éphémères, auprès des personnes du ministère. Plus encore, j'espérais que ce bal me permettrait de me rapprocher d'avantage de ma Capri : nous n'étions pas en froid, mais depuis quelques jours je l'évitais pour une simple question de facilité. Bien que ma douce savait pour ma paternité, je ne lui en avait soufflé mot : le sujet était des plus délicats, et je refusais catégoriquement de voir mon couple vaciller en faveur de la victoire de Cassandra. Je ne voulais pas qu'elle gagne la bataille, cela m'aurait été insupportable. Ainsi donc je dus me plier aux codes vestimentaires de la soirée : un costume élégant et plein d'allure, un masque aux couleurs sanguines et aux traits sûrs reflétant le diable que j'étais, les cheveux en bataille dans un aspect faussement négligé mais qui rehaussait mon charme sauvage. C'est ainsi que je vins chercher ma cavalière, somptueuse dans ses habits ténébreux et désirable par cette lascivité qui se dégageait d'elle. Un simple « Mademoiselle » de ma part, soufflé avant de déposer un langoureux baise-main et entre deux regards concupiscents, valait tous les compliments fades et banals qu'auraient pu offrir les gentlemen à leurs cavalières.
Arrivés sur les lieux, je m'assurais de traiter ma belle telle une princesse, par la simple courtoisie de mes gestes et de mon attitude. Le dos droit et le maintien puissant, je scrutais les environs non sans m'attarder sur les personnalités du ministère. Enfin, depuis le début de la soirée, Capri daigna m'accorder quelques mots : étrangement je sentais cette soirée glaciale, alors même qu'une brise douce et agréable réchauffait l'atmosphère. "Je dois aller dire bonjour à mon père, tu viens ? Il sera ravi de te revoir." J'acquiesçai taciturne d'un signe de tête assuré avant de m'avancer en compagnie de ma belle, vers son père qui se trouvait en charmante compagnie. Et je qualifiais de 'charmante', bien plus sa position privilégiée en tant qu'épouse d'un homme puissant, plus que tout autre beauté me paraissant superflu. Aussi me fis-je monstre de charisme lors des présentations, respirant l'assurance et la prestance princière, je demeurais en apparence le gendre idéal. « Lust, même avec ce masque, je vous aurais reconnu d'entre mille. » « De même, Mr Coversmith. La prestance des grands hommes ne peut se dissimuler derrière des loups. » Ainsi assurais-je mon arrogance tout en préservant celle de mon beau-père : je m'assurais par quelques paroles charmeuses et pleines d'aplomb, de toujours être dans ses petits papiers. Cela sembla l'amuser car il se mit à rire d'un timbre bon enfant, et une fois l'atmosphère bien détendue, je n'eus aucune peine à lui demander une entrevue. « Pourrais-je vous parler rapidement, seul à seul ? » Mr Coversmith déploya ses bras d'un geste paternel avant de poser sa main vigoureuse sur mon épaule, tandis que j'adressais un regard mutin à ma Capri tout en la laissant aux bon soins d'autres invités. Le face à face avec le beau-père fut rapide voire surprenant pour ce dernier : sans doute n'imaginait-il pas que j'avais tant d'aplomb, que je me montrerais aussi direct et sans jamais user de détours. « Je plaide coupable d'être vieux jeu, mais je pense que votre grande famille est avide des traditions. » Un léger sourire vint naître au coin de mes lèvres carmin, comme mon beau-père me fixait avec une curiosité trouble. « Je souhaiterais avoir votre accord pour demander la main de votre fille. » Etais-je devenu fou, perdu au point de mettre un terme à ma liberté, trop amoureux transi, ou trop ambitieux ? J'avais toutes mes raisons pour ainsi penser à des fiançailles ; mais bien trop nombreuses et complexes pour être énumérées dès maintenant. D'abord surpris, mon beau-père resta muet le temps d'encaisser le choc, quand dans un élan ravi, il vint me donner une accolade fière et puissante. « Bien sûr ! Comment refuser, ma fille sera entre de bonnes mains. » Oh si peu Mr Coversmith ; il me semble que vous entrevoyiez bien plus le pedigree de ma famille que la pureté de mon âme. « Je vous promets de prendre soin de ce joyau. Laissez-moi le temps d'assurer ma demande. » Ma requête soufflée en un murmure suave fut accueillie par un sourire fier et soulagé, comme nous nous retournions tous deux vers Capri. Son père vint alors lui faire signe de nous rejoindre, contenant son émotion autant qu'il le pouvait. Si jeunes, et déjà prisonniers.
- InvitéInvité
Re: SUJET COMMUN ; Le bal de charité
Dim 10 Avr 2011 - 19:10
Les bals. Hungcalf, comme toute la communauté magique en raffolait bien plus que de raison. Et bien entendu, il y avait toujours le bon prétexte pour déchainer les passions dansantes de chaque sorcier se trouvant à proximité de l’endroit de la fête… En ce neuf avril deux mille onze, c’était la charité qui nous faisait nous réunir. Mais je devais bien l’avouer, j’avais toujours apprécié les bals d’Hungcalf, j’avais toujours eu de charmants cavaliers, toujours choisis au dernier moment certes, mais dont j’étais sure de ne pas haïr la compagnie. Ils avaient toujours été de Grymm, à l’image de Lust Whitaker, le dernier cavalier que j’avais eu, lors de mon dernier bal avant de partir durant tout un semestre en France. Là-bas aussi, nous avions eu des soirées de ce genre, mais bien plus médiévales que les nôtres. Ce monde me paraissait si lointain. Mais c’était ma première grande soirée depuis mon retour à l’université et je comptais bien m’amuser. « Cette robe-ci te siérait fort, Maxxie », me lança, rêveuse Octhave. « Je l’ai déjà mise… Celle-ci plutôt ? Non, trop courte… Pas assez présentable… Trop sexy, c’est ton cousin tout de même, trop fendue, trop… moche. Trop décolletée… Parfaite ! » Après avoir passé en revu la moitié des robes de mon placard, j’en sorti une, longue et blanche, soulignant ma taille, et relevant deux de mes principales qualités… Je décidais de laisser mes cheveux détachés, trouvais un loup noir et brillant, très simple. Je ne raffolais pas de ces masques, mais il fallait bien jouer le jeu. Maquillage sombre au niveau des yeux pour faire ressortir mes prunelles vertes, rouge sur les lèvres, baguette dans une pochette de soirée, pour l’avoir toujours à portée de main, j’étais fin prête.
Lorsque je descendais les escaliers, je distinguais mon cavalier fidèle à ce que je connaissais de lui, charmant et très « regardez-moi ». Bien sûr il le pouvait, il était charmant, très charmant, je m’avançais vers lui avec un petit sourire alors qu’il me proposait son bras, je ne pu qu’accepter, son sourire me faisant présager ce que je pourrais décrire comme une très agréable soirée. Passant son second bras autour de ma taille, je parvins à sentir son souffle chaud lorsqu’il me murmura : « Eblouissante. J’appréhendais, je l’avoue, mais je suis fier d’être votre cavalier ce soir, mademoiselle Ashtray. Et plus, si affinité. Enfin, tout dépendra… » J’émis un petit rire alors qu’il me fit un clin d’œil. Oui, tout dépendra de moi. Mais je le remerciais tout de même d’un large sourire et de ces mots : « Merci Abel. Vous n’êtes pas mal non plus. » . Nous avons commencés à nous avancer, jusque dans le parc du château. D’ici, je voyais les remparts où j’aimais tellement me recueillir. Je ne pouvais m’empêcher de regarder autour de moi. Un peu partout, il y avait des lampions jaunes et rouges, de grandes tentes blanches comme à mon mariage. Je souris d’ailleurs en me remémorant sa scène finale, lorsque Calvin et moi nous étions enfuit en lune de miel sans échanger le moindre vœu. Et puis quoi encore… Alors que je continuais de regarder autour de moi, je vis la robe de Capri, splendide. Il n’y avait aucun autre mot pour la décrire. Tout comme la robe de cette jolie Lufkin au visage enfantin. Je fus tirée de mes rêveries par la voix du Grymm « Il est en quel honneur ce bal, au fait ? » . Cela me fit rire, je portais une main à mes lèvres comme la bienséance me l’avait appris puis me retournait vers lui, les yeux brillants. « Bien, cher Abel, ceci est un bal de charité organisé pour le département des recherches en soins magiques de l’Hôpital Sainte-Mangouste. » oui, je devais bien l’avouer, j’avais regardé le tract signé du ministère et du directeur de l’université, et je me demandais combien de personnes ici l’avait égalemnet fait. « Et… Oh… Si tu ne veux pas te faire assaillir par une folle, passons par là… » . J’attrapais sa main et l’entrainais un peu plus loin, hors de la capacité visuelle de cette femme habillée d’une robe bleue pâle, les cheveux relevés et d’une quarantaine passée, parlant à tout le haut gratin de la sorcellerie britannique… Bien. Qu’allions-nous faire maintenant ?
- InvitéInvité
Re: SUJET COMMUN ; Le bal de charité
Lun 11 Avr 2011 - 11:07
"Non, non ET NON!"
Non mais pour qui elle me prenait? Un bouche-trou ambulant? J'ai toutes les bonnes raisons de refuser sa proposition. Tout d'abord, je n'aime pas les bals, c'est d'un ennui mortel. Ensuite, eh bien...est-ce vous me voyez franchement habillé d'un costume pingouin? Je ferais tâche dans le décor, et c'est la dernière chose dont j'ai envie! Et puis, je préfère passer ma soirée à boire une bière devant un bon film que devoir jouer les galants à une soire de pète-cul. Quoiqu'il en soit, je n'irais pas!
{...}
C'est alors que la démone, satan lui-même, me fit son regard le plus irrésistible qu'elle soit en mesure de me donner. Je grommelai, frustré de me laisser si facilement par cette garce. « Allez quoi, de toute façon tu n'as rien de prévu ce soir là. » J'aurais bien voulu lui répondre que j'avais plein de choses à faire ce soir-là, mais elle aurait fait tout ce qui est en son pouvoir pour annuler toutes mes occupations. Je n'avais aucun doute là-dessus! Les lèvres pincées, je tentai une énième fois d'ignorer ses caprices mais lorsque je compris qu'elle comptait rester là, devant moi, à attendre que j'accepte, je poussai un profond soupir qui exprimait clairement "Tu m'emmerdes" et hochai simplement la tête dans un signe d'abandon. "Tu fais chier! C'est bien parce-que c'est toi hein?!" Parfois, je me dis que je suis trop sympa, je devrais essayer d'être un peu plus...méchant? Ferme? Sec? Peut-être qu'elle finirait pas se mettre à genou devant moi? Ne rêve pas trop Ma'!
{...}
En six années, c'était bien la première fois que je me rendais au bal d'Hungcalf. Certes, il y a une première fois à toute chose et j'ai fini par me dire que cette petite soirée méritait d'être vécue, sait-on jamais ce qui pourrait s'y passer. Par contre, j'ai été contraint de me rendre en ville pour me procurer un costume convenable. C'est pas que je voulais avoir un minimum de distinction, mais c'était tout comme! Je ne me souvenais pas que le shopping était aussi traumatisant, faites-moi penser d'emmerder Ruth pour cette lourde pénitence!
{...}
Le jour J était 'enfin' arrivé! Après les centaines de rappel de Ruth, je n'étais pas prêt d'oublier cette date fatidique. J'avais essayé de fouiner dans ses affaires dans l'espoir de découvrir ce qu'elle comptait enfiler, mais elle n'a pas manqué de m'envoyer balader par de subtiles menaces. Quelle dictatrice!
Je lorgnai depuis de longues minutes le costume noir qui pendait dans ma garde-robe, m'imaginant d'une quelconque façon que ce soit dans cet accoutrement raffiné. Après tout, cela pouvait être une expérience amusante d'aller un bal vêtu pareillement, et j'avais une soudaine envie de surprendre ma partenaire en lui montrant une autre facette de ma petite personne. Je passai dans la salle de bain en guise de me faire un brin de toilette, domptant un peu mes cheveux à l'aide d'un sort passe-partout. J'avais acheté de l'eau de toilette pour homme qui m'avait coûtée la peau du cul pour l'occasion, et m'en appliquai par petite quantité. Je me souviens des gros yeux ronds que m'avaient faits mes parents lorsque je leur avais annoncé que j'allais au bal de l'école, puis une une certaine fierté avait traversé leur regard. Je suppose qu'ils ont pensé que j'allais peut-être enfin devenir un jeune homme distingué qui allait faire honneur à sa famille. Je retournai finalement dans ma chambre pour enfiler mon costume, dénigrant finalement la cravate qui faisait le 'too much' et entrouvrant légèrement ma chemise qui laissait entrevoir le relief de mes clavicules. Je laçai mes chaussures qui brillaient sous les nombreux coups de cire et me regardai enfin dans le miroir. "Hum, pas mal!" Finalement, ce costume me sied à merveille, moi qui pensais que je n'étais pas fait pour les costumes, je m'étais lourdement trompé. J'apportai la touche finale et appliquai un masque noir sur mon visage. J'aimais l'idée d'un bal masqué, ça donnait une touche mystérieuse au décor et à l'ambiance.
Je sortis de ma chambre et attendis patiemment Ruth sur le pas de la porte, les bras croisés et le regard distrait. Ce ne fut que vingt minutes plus tard qu'elle daigna faire part de sa présence et, alors que je m'apprêtait à lui lancer une réflexion, je fus coupé dans mon élan en la découvrant sous un nouvel aspect que je n'avais encore jamais vu. Les yeux ronds comme des soucoupes, j'étais époustouflé devant tant de beauté. Il faut dire que je n'étais habitué de la voir vêtue aussi distinctement! Sa longue robe immaculée de blanc lui allait à merveille. Je savais déjà qu'elle était jolie, mais là, elle a misé le gros paquet! Je finis par siffler, dévoilant ainsi mon avis plus que positif quant à sa délicieuse apparence. "Wouaw! Ruth! Je vais en faire des jaloux moi! Roh je fais presque tâche à côté de toi. C'est pas juste!"
En parfait gentleman, je la pris par le bras et nous nous en allâmes d'un pas hâtif jusque dans l'enceinte d'Hungcalf, curieux de connaître les pauvres victimes qui avaient décidé de gaspiller leur soirée pour un bal. « Tu es très élégant » Mes lèvres se retroussèrent en un fin sourire, j'étais plutôt satisfait de sa remarque. Je me penchai pour lui murmurer sur un ton taquin; " Et toi tu es éblouissante, il va falloir que je fasse attention si je ne veux pas qu'on essaie de te kidnapper! " Nous arrivâmes au sein de la grande salle où se déroulait le bal, et je pus déjà reconnaître quelques visages se fondre dans le décor avec grâce. « J'ai l'impression d'être dans tout, sauf mon élément »
"Tu veux qu'on retourne à l'appart' et qu'on se fasse une soirée chips et bière?" Il y avait peu de chance qu'elle accepte, mais qui ne tente rien à rien! Moi non plus, je ne me sentais pas dans mon élément, j'avais l'horrible sensation de devoir jouer un rôle qui ne me convenait pas. "Allez viens, je t'offre un verre!"lui proposai-je finalement avant de l'inviter à me suivre, balayant la salle d'un regard curieux. Je reconnus Lust qui était déjà en train d'exercer son charme démoniaque sur un pauvre homme important dans la hiérarchie sorcière. Je vis aussi Maxxie au loin, accompagnée de son cavalier qui n'était nul autre qu'Abel. J'aurais bien été la saluer, mais la présence du grymm me bloqua dans ma lancée. Il faut dire que nos derniers rapports n'ont pas été des plus chaleureux. "Pffft regarde moi ces guignols..."murmurai-je à Ruth en pointant discrètement un groupe d'étudiantes qui semblaient engagés dans une pénible conversation. "...On dirait qu'ils ont un balai dans le cul!" Eh bien quoi? Je pouvais quand même me distraire, non?
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Re: SUJET COMMUN ; Le bal de charité
Mar 12 Avr 2011 - 3:42
Watch her roll, can you feel it ? ..
Je ne sais pas ce que je foutais ici, encore moins le raisonnement derrière cet acte. Mais j'y étais, à ce fameux bal masqué, là où les esprits plus ou moins tordus s'apprêtaient à se confronter, à se heurter, à valser et à frémir. Ça n'avait jamais été quelque chose qui me passionnait, je veux dire, ce genre de soirée mondaine où tout le monde s'esclaffait de rires cristallins qui sonnaient tellement faux à mes oreilles qu'elles saignaient vivement.Et puis je n'aimais pas la danse, du moins pas devant ces curieux impardonnables qui vous observait comme si vous étiez le messie où quelque chose dans ces eaux-là. Je détestais ces soirées, je les maudissais même.. Et pourtant, pourtant quelque chose ou plutôt quelqu'un m'avait poussé à m'y présenter, au-delà de toutes les appréhensions que je me gardais bien évidemment pour moi seul. J'avançais, parmi la foule, le regard fuyeur, regardant par dessus les épaules du gros Martins, reconnaissable même avec son masque d'argent, s'empiffrant dans les sucreries sans aucune réserve. Je la recherchais avidement, comme si ma vie entière en dépendait. Des secondes, des minutes passèrent à un rythme qui me semblait infiniment lent... et je ne pus apercevoir sa silhouette défiler sous mes yeux ahuris. C'était triste, c'était con, c'était tout moi...Je me sentais infiniment seul, même entouré de l'université entière. Quelques demoiselles gloussaient à mon passage, très jolies, me dis-je alors sur le coup... Mais elles ne m'intéressaient, tout comme aucune ne m'intéressaient particulièrement. Enfin, je parlais peut-être un peu trop rapidement. Quand l'une ou l'autre chavirait mon coeur, c'était la catastrophe, la fin. « [...]. Et si tu veux savoir une vérité, cela ne m’effraie plus autant qu’au début. ». Cette vérité, je l'avais désiré, je l'avais su , et je l'avais consommé avec plaisir. Cette phrase, pleine de non-dit, m'avait hanté depuis déjà une semaine. Elle repassait et repassait en boucle dans ma petite cervelle, comme s'il n'y avait qu'elle, comme si n'il y avait toujours eu qu'elle.Mais c'aurait été un mensonge arrogant, que de dire qu'elle seule était présente dans mes pensées. Ne serait-il pas judicieux de plutôt affirmer que son mystère m'avait complètement hypnotisé, que c'en était devenu une obsession, plutôt que de lui accorder une exclusivité qui, visiblement, n'existe pas encore?Je me faisais pitié.. vraiment.. je la cherchais avidement... Et je me disais que si je ne la trouvais pas, que j'allais être dans l'obligation de lever le camp, ne trouvant que mieux à faire. Je ne resterai pas ici à regarder ces imbéciles se trémousser sous mes yeux de solitaire, ah ça non. Alors qu'adviendra-t-il si elle n'apparait pas? Et si elle aussi, avait hésité ? Après tout, Redfield était à peu près comme moi, quelques différences définissaient qui nous étions réellement.
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Re: SUJET COMMUN ; Le bal de charité
Mar 12 Avr 2011 - 13:19
« That dress, that make up, that hairdressing, it's all for you.
And I'm a dumb, cause you won't even notice it, you just put your eyes on him... »
And I'm a dumb, cause you won't even notice it, you just put your eyes on him... »
Sur la route qui m'avait mené sur les lieux des festivités, mon esprit c'était égaré dans tout un tas de pensées démoralisantes. Le bon côté des choses, c'était que Joséphine n'en était pas le centre. J'avais une légère boule au ventre à l'idée que Ehry ait changé d'avis. Je n'avais pas répondu à sa missive. Parce que je me sentais si nulle à côté de plume. Et parce que je n'étais franchement pas doué de toute façon quand il s'agissait de poser des mots. Mais elle me connaissait, elle savait. Cette pensée repoussée, c'est une véritable frayeur qui c'était prise de moi. Me forçant même à m'arrêter. Un donnée c'était soudain fait évidente dans mon esprit. Ce bal était organisé par le ministère. Un bal de charité. Les riches familles du monde sorcier serait là sans aucun doute. A cette évidence j'eus l'impression que j'allais rendre ce que j'avais mangé dans l'après midi. Pourquoi n'avais-je pas eu cette donnée plus tôt? Jamais je n'aurais invité Erhy, jamais je ne m'y serais rendu. Par merlin, mais où c'est que j'avais la tête moi? J'avais secoué la tête violemment, comme pour faire sortir cette vilaine pensée. Il y avait encore un espoir que mes parents et mon cher époux avaient eu un imprévu et n'avaient pu venir. Après tout, ils ne m'avaient pas averti de leur venue... Enfin, quand bien même ils seraient là j'étais persuadée qu'ils ne m'auraient pas prévenue. Je m'étais fichu une claque, pour me sortir de la torpeur que cette pensé avait provoquée. Et je reportais mon esprit sur Erhy, me demandant quel serait son masque, sa robe... Je savais qu'elle serait magnifique quoi qu'il arrive. Tout comme l'était Joséphine... Pensée que je chassais au moment où j'étais finalement arrivée au centre du parc.
Mon regard c'était posé sur les personnes présentes avec anxiété. Je ne voulais pas voir qu'ils étaient là. Je ne voulais pas imaginer cette possibilité, mais je devais vérifier tout de même. Et le soupire que j'avais lâché, était de soulagement. En ayant scruté ainsi la populace, j'avais aussi remarqué que ma belle cavalière n'était pas arrivée. Voilà ou j'en suis maintenant. Je me tiens à côté du buffet, une coupe de champagne à la main à regarder les gens présents. Je sais qu'inconsciemment je cherchait à voir Joséphine et James, quand bien même je suis consciente que cela ferait mal. Horriblement mal. Tirant un instant sur la manche de mon gilet, la coupe de champagne se retrouva bien vite à mes lèvres. « Je t'en pris ma belle Erhy...Ne m'abandonne pas ce soir... ». Un murmure qui m'était entièrement destiné. Il ne fallait pas qu'elle me laisse en plan se soir. Cela n'avait pas d'importance si j'avais l'air idiote là, à me dandiner d'un pied sur l'autre en l'attendant, cela le serait si elle ne venait pas.
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Re: SUJET COMMUN ; Le bal de charité
Mar 12 Avr 2011 - 19:03
come on dance around, shine upon the ground.
Les gens dansaient sur l’existence comme un funambule traversait son fil avec une grâce évidente. C’était étrange de comparer ces deux exemples l’un à l’autre, mais la douce sorcière appréciait de les mettre de front de manière à s’interroger sur sa propre présence en ces lieux loin d’être fait pour elle. Il fallait qu’elle se méfie de tout et de rien, mais cette situation demeurait tout autant désagréable pour elle que pour certains de sa connaissance bien que certains de ses proches appréciés ce genre de frivolité. Le paternel de la jeune Redfield avait tout était convié à ce genre de festivité, des rassemblements qu’Octhave prenait soin d’éviter comme l’apparition de la peste, cependant cette fois ci sa meilleure amie y voyait une manière comme une autre de la voir s’épanouir au milieu de ses semblables. Une idée saugrenue contre laquelle elle avait cependant réussi à mettre fin laissant une Maxxie des plus lassée par son comportement versatile. Allongée sur son lit, un bras accoudé sur son édredon personnel, la sang-pur parcourait de ses prunelles un parchemin écrit de la main de son père, cet être étrange et peu accrocheur en terme de sympathie mis à part quelques exceptions. Son mentor mais aussi son géniteur de toujours lui avait écrit dans sa missive de lui faire partager sa joie de sa future présence, sachant d’hors et déjà qu’elle ne viendrait pas de sa propre initiative. Dès lors, elle se voyait dans l’obligation de revenir malgré elle sur sa décision de départ. Son père avait une influence plus ou moins important au sein du monde des sorciers hormis son statut d’entraineur de l’équipe de quidditch du pays, seulement si elle ne venait pas elle montrerait une mauvaise image de lui. Elle s’en fichait pas mal, mais elle ne voulait pas non plus le défier davantage qu’elle ne le faisait au quotidien. Soudain, la voix de sa colocataire la ramena a l’instant présent, et ses yeux se rouvrirent sur la silhouette fine et svelte de sa meilleure amie. Cette dernière abordait une robe des plus magnifiques et qui la mettait nettement en valeur tout en sensualité. Octhave leva le regard vers elle tout en la considérant d’un sourire sincère et simple. « Tu es superbe Maxxie, je suis certaine que ton cavalier va être abasourdie en te voyant. ». Et pour cela elle en était convaincue, connaissant le cavalier de la belle rouquine il ne pouvait qu’apprécié. Sa colocataire tourna une dernière fois sur elle-même pour évaluer le résultat final de sa préparation et c’est main sur sa taille de guêpe qu’elle confia à la blonde qu’elle aurait appréciée la voir à ce bal de charité. « Tu es certaine de ne pas vouloir venir ? ». Levant légèrement les yeux au ciel, la Redfield se leva de son reposoir et mis ses mains sur les épaules de son amie de toujours. « Ne t’inquiète pas pour moi, le bal est masqué alors comme tu le sais autant ne jamais dire le terme jamais. ». Elle arqua un sourcil laissant une expression malicieuse s’emparait de ses traits au quotidien si impassible. Et ce fut sur cette note plus ou moins entendue que la partenaire de son cousin pour cette soirée quitta leur dortoir. Une fois partie, Octhave observa les fonds de sa penderie à la recherche d’une tenue plus ou moins appropriée a cette soirée de bienfaisance. Son attention se porta dès lors sur une robe rouge à broderie faite à la main, une robe qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de mettre, alors autant la mettre pour cette fois. Les préparatifs lui prirent l’équivalence de trois bon quart d’heures et alors qu’elle en terminait avec sa coiffure, elle usa de sa baguette pour mettre un terme à cette dernière en lisant l’une de ses mèches rebelles. Elle s’observa rapidement dans le miroir, peu ravie de se rendre à une festivité où elle n’avait sa place qu’en apparence. Elle saisit son masque de la main et le plaça sur son visage. De couleur de l’argent et bordée de pierres légèrement ocre, la belle l’avait emprunté ce masque à sa grand-mère paternelle, certainement la seule à comprendre le calvers qu’elle pouvait vivre actuellement. Secouant doucement son visage de bohème, elle se mit en route pour le parc du domaine magique qui accueillait se fameux bal de charité. Octhave respira avec un silence absolu alors que le bruit des papotages de bas étages et d’apparences prenaient doucement mais certainement le dessus sur la soirée de base. Elle soupira encore hésitante d’entrée au sein de la fausse au lion. Les gens se saluaient mutuellement, affichaient des sourires enjôleurs et traitres tandis que les demoiselles avoisinant encore leur dernière jeunesse tentait avec très peu de ressource de mettre sur pied une digne attention des jeunes étudiants. Pitoyable & ennuyeux. Elle parcourait d’un mouvement circulaire l’ensemble du parc, et ne fut pas surprise d’apercevoir Abel au bras de son amie. Puis soudain une interrogation vint bouleverser sa réflexion intérieure. Graham avait il décidé de venir au sein de cette fête alors qu’il était tout aussi ermite et solitaire qu’elle ? Les chances demeuraient fortement maigres, mais elle se surpris derechef à espérer de manière étrange. Elle chassa cette pensée de son esprit, alors qu’une main touchait son épaule. La mine fière et imposante, le chef de la famille Redfield serra avec bienveillance le fruit de sa chair, celle pour qui le meilleur n’avait pas de limite avait il dit une fois. « Mon Octhave. Je suis heureux de te voir parmi nous ce soir ! ». Angus Redfield. Un modèle de volonté et d’ingéniosité à l’état pur, un ancien joueur de quidditch qui n’a jamais eu froid aux yeux, cela était le cas de le dire, pour autant sa modestie sur ses triomphes ont toujours fait de lui un homme abordable et fort. Il prit doucement les mains de sa fille dans les siennes tout en l’admirant de manière discrète. « Tu es magnifique ma chérie vraiment. ». Pour toutes réponses, l’héritière de la famille lui accorda un fin sourire en bordure de lèvres. Dès lors son père invita certaines de ses connaissances à se joindre à eux, laissant une Octhave un peu perdue au milieu de cette foule immense et surjouée à souhait. Cependant une lueur de délivrance s’offrit à elle lorsqu’elle reconnu de manière plus ou moins distincte celui qui depuis une semaine embrumé sa conscience facétieuse. Alors ainsi, il avait finalement opté pour venir à cette fête, décidément il la surprenait. Ses yeux d’un écorce peu commun baissèrent doucement le regard vers le sol, puis elle excusa son absence auprès de son père et de ses amis pour tenter de l’approcher davantage, seulement il n’était plus en vue. Graham semblait s’être évaporé comme une brume à peine épaisse. La voyante fronça les sourcils sous son masque, alors qu’une voix désormais familière lui murmurait quelques mots à son oreille.
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Re: SUJET COMMUN ; Le bal de charité
Mer 13 Avr 2011 - 15:38
- L’amitié est une notion délicate pour laquelle je n’ai jamais été particulièrement doué. Plus souvent qu’à mon tour, j’avais fuis mes responsabilités d’ami au profit de ma copine. Pourtant, aujourd’hui, je ne pouvais que compter que sur ses minces filets sociaux qui me retenaient d’être une larve. J’observai mon reflet dans le miroir, portant l’un de ses costumes que mes parents m’avaient acheté pour ce genre d’occasion. Un bal, une soirée mondaine, où ils s’étaient idéalisés mon arrivé au bras d’une belle sorcière de haut rang. J’esquissai un mince sourire, alors que mes mains resserraient légèrement le nœud papillon autour de mon cou. Ce soir, j’accompagnais mon amie et, récente colocataire au bal de charité. Après de nombreuses tentatives afin de convaincre Eurydice de sortir de l’appartement, j’eu finalement réussis à la convaincre d’aller prendre un verre à cette fête. Bien sûr que je redoutais l’instant où elle poserait le regard sur James, probablement accompagné d’une fille x ou y. Oui, je n’avais pas spécialement envie de ramasser mon amie à la petite cuillère, comme je l’avais fais durant toutes les soirées qui avaient précédées celle-ci. J’allais être là pour elle, certes, mais l’amitié à certaines limites que la raison ne comprend pas. Je jetai un bref coup d’œil à la porte de la salle de bain, alors qu’Eurydice se préparait. L’appartement était étrangement silencieux, Jacob étant chez un jeune Wright pour la soirée, l’accalmie provoquée par son absence laissait planer un étrange sentiment en moi. Depuis la mort de Leah et depuis qu’Eurydice avait élue domicile chez moi, nous avions une étrange routine. Comme un rêve surréaliste, une toile étrange de ce que j’avais imaginé comme futur avec Sarah. Eurydice, Jacob et moi, un burlesque trio unis par la mort de Leah. C’était étrangement sordide et je crois que la Lufkin et moi, avions besoin d’un verre ou deux ce soir. La belle sortie finalement de la salle de bain, sa démarche divine contrastait avec la tristesse peinte sur son visage. J’esquissai un maladroit sourire et d’une façon tout aussi inhabile, je laissai glisser un mince : « Tu es magnifique. » d’entre mes lèvres. J’ouvris finalement la porte et nous quittâmes notre petit cocon pour se diriger vers le parc de l’université où se tenait le bal. Masques aux visages, il était relativement facile d’identifier les visages connus. Capri, partenaire de douleur, était au bras de son actuel copain, de qui je n’avais qu’entendu que d’étrange rumeur. J’affichai un mince sourire à l’adresse de la Grymm avant de continuer mon parcours avec Eurydice. Malgré le bruit de la foule, je pouvais aisément entendre le vent des murmures à mes oreilles. L’information de ma colocation avec Eurydice avait rapidement fait le tour de l’université, proliférant un bon nombre de rumeur à notre endroit. Rumeurs que nous nous efforcions de démentir, pourtant, malgré tout nos efforts, le fait de se retrouver main dans la main avec Eurydice, détruisit tous les efforts que nous avions faits jusqu’ici. Après quelques verres de champagne, la langue dénouée, il serait probablement plus aisé de soutenir les regards critiques de mes comparses. « Il est possible que la soirée soit plus drôle que je l’avais pensé » J’esquissai un mince sourire, alors que ma main libre glissa dans la poche de mon pantalon à la recherche d’une cigarette. « Après quelques verres, tout risque d’être plus drôle ! » Dis-je alors, un franc sourire au visage, malgré que mon ton laissait dégager un certain malaise. Ma main se resserrant contre celle de mon amie, je l’attirai vers la table où étaient déposés les verres, puis glissa une main à l’intérieur de mon veston, approchant mon visage masqué de celui d’Eurydice, un mince sourire aux lèvres. « Et si, le champagne ne suffit pas, j’ai apporté un petit extra. Et ne t’inquiète pas, c’est moi qui conduis ce soir.» Ajoutais-je d’un ton sarcastique. Je sortis discrètement la petite flasque de Whisky pur feu de ma poche avant de la remettre à sa place. J’avais bien l’intention de fêter ce soir, simplement parce que depuis quelque temps, l’ambiance avait tellement été tendu qu’il fallait bien se détendre un peu, même si ce n’était que l’espace d’une soirée.
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Re: SUJET COMMUN ; Le bal de charité
Jeu 14 Avr 2011 - 17:56
Ca n’était ni plus ni moins qu’un évènement annonçant l’amusement au plus haut point pour Abel Billingsley. Que ce soit en l’honneur d’un nouveau directeur, que ce soit en l’honneur d’une date importante, peu importait. Tout ce dont avait le jeune étudiant en tête, c’était d’en mettre plein la vue à la fois au gratin ministériel – en montrant son caractère déterminé à être le meilleur, mais également de se faire remarquer par ses petits camarades de l’université afin d’accroitre sa réputation. Une réputation de gaillard fier, outrageant, glacial et avec qui il valait mieux ne pas fricoter. Malgré tout ces défauts aux yeux des autres, il restait relativement apprécié. Par celles qu’il considérait comme sa famille en premier lieu, comme la belle Octhave, sa cousine adorée, et la sublime Garance. Toute deux très chers à son cœur et pour qui il serait capable de donner sa vie. Elles étaient surement les seules à réellement connaitre le beau blond qui, tandis qu’il écoutait sa cavalière, se demandait si elles viendraient au bal. Et surtout, avec qui. « Bien, cher Abel, ceci est un bal de charité organisé pour le département des recherches en soins magiques de l’Hôpital Sainte-Mangouste. » Sous son masque d’or qui ne cachait nullement son identité, Abel se plait à sourire à cette réponse si formelle. Toujours proche de sa belle, marchant côte à côte tel un couple parfaitement assorti, le jeune homme n’aurait pas imaginé meilleure cavalière pour le bal. Gageons qu’il fera tout pour que cette soirée soit mémorable. Maxxie avait bien retenu le motif du bal, ce qui serait utile pour épater la galerie des grands pontes présents. Peut-être même que Billingsley se souviendra de l’information mais, avec une partenaire aussi séduisante, il préfèrera sans doute garder en mémoire la divine beauté de celle-ci. « A la bonne heure. C’est juste, super… » Loin d’être sérieux dans ces quelques mots, on devinait franchement qu’il ne portait pas grand intérêt à cette recherche en soin magique. Tout simplement parce qu’il n’avait jamais eut besoin de se rendre à Sainte-Mangouste. Même quand ses grands-parents y ont terminé, séniles à souhait, il avait préféré ne pas s’y rendre afin de leur dire le au revoir final.
On reconnaissait Abel, beaucoup trop, son masque ne permettant nullement de se tromper de personne. Sa chevelure blonde coiffée comme à son habitude, ses yeux émeraude unique… Et quand bien même cela ne suffisait pas, il n’y avait que le jeune homme pour avoir un tel sourire mesquin. Quoique celui de Lust n’est pas mal non plus dans le genre. Bref, le sourire d’Abel fut adressé à quelques personnes. L’attirante Eurydice Storm par exemple, qui ne l’oublierait pas de si tôt suite à leur soirée à l’étang. Mais il manquait pas mal de monde, ou alors Billingsley ne les reconnaissait pas. Maxxie n’était pas de cet avis, car visiblement connaissait une personne de plus que son cavalier. « Et… Oh… Si tu ne veux pas te faire assaillir par une folle, passons par là… » Lâchant le bras de son compagnon, Maxxie lui saisit la main et l’entraina un peu plus loin, à l’écart de ce groupe d’individu spécialement venu à Hungcalf pour montrer les bienfaits des dons. Abel n’avait pas bien fait attention à ce groupe, mais niveau vieille folle, seule une harpie vêtue de bleu semblait pouvoir tenir un tel rôle. Etre entrainer à travers les quelques grandes tentes blanches, pour se retrouver sous la lueur de la lune et un peu en retrait de la foule, n’était pas pour lui déplaire. Preuve en était de la solitude des deux étudiants qui ne voyaient plus personne autour d’eux bien que les voix étaient toujours présentes. « Je me trompe ou tu viens de prendre une décision ? » Abel n’était pas mécontent de la situation, pas plus que d’avoir évité, si c’était vrai, une discussion avec une tarée de sorcière. Délaissant cette main, le grymm saisit sa cavalière par la taille et l’amena à lui d’un geste vif afin de se retrouver face à face, visage proche. « C’est plaisant. Combien d’autres surprises dans ton chapeau ? Ou plutôt… - Le regard du beau blond dévia, joueur, vers les atouts de sa belle cavalière au visage de rêve – dans ta robe. Et cette senteur si… enivrante. » Relevant ses yeux vers le ciel, Abel ferma les yeux et resta planter là un moment, l’envie d’apprécier sa dulcinée faisant surface. Puis il revint sur ses prunelles séductrices, dans un regard désireux, avant de reprendre la marche vers le bal. « Viens, allons boire un verre tout en évitant ceux que tu n’aimes pas. J’ai tout sauf envie de te voir nerveuse ce soir, très chère Maxxie. » Sauf qu’Abel avait tout hormis de rester se coltiner les blablas avec les autres étudiants…
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Re: SUJET COMMUN ; Le bal de charité
Jeu 14 Avr 2011 - 18:13
« Vous croyez qu’elle va s’en sortir.. C’est qu’elle est tellement faible. » J’étais accablée par la tristesse, ma voix n’en était que plus chevrotante et tous mes membres tremblaient. Il m’avait prit la main avec délicatesse et je l’avais laissé faire. J’étais désespérée, tous les espoirs que ma famille et moi avions pour voir un jour guérir ma sœur n’étaient désormais plus que de lointaine prières, elle pouvait mourir à tout moment. J’avais préféré m’asseoir afin de ne pas être trop brusquée par le poids de mots qui allaient suivre. « Vous mentir serait idiot, vous savez tout comme moi qu’il ne reste plus beaucoup de temps à votre sœur, elle va mourir. Mais ça peut-être dans un mois comme dans deux jours, nous ne pouvons pas faire de diagnostique correct. Vous savez elle est forte et son corps se bat sans cesse contre la maladie, ne perdez pas espoir si vite. Je vous en prie, soyez forte, pour elle. » Je n’avais pas su retenir mes larmes, notre clan allait être brisé, déchiré comme il ne l’aurait jamais été. Il n’y avait plus rien à faire, et rester dans cet hôpital ne faisait que renforcer ma peur de voir ma sœur partir plus tôt qu’il ne l’était voulu. De plus j’avais encore beaucoup à faire, régler certains préparatifs pour la soirée organisée à Hungcalf où tous les dons seraient reversés à l’hôpital Sainte Mangouste, tout un tas de papier à signer, des dossiers à récupérer.. J’avais beau n’être qu’une bénévole, tout ça me demandait bien plus d’énergie que je ne pouvais en donner, j’étais à bout et en retard dans tout. Mais c’était une façon comme une autre d’oublier le mal qui serait fait tôt ou tard, d’oublier la maladie qui détruisait ma sœur et qui nous détruirait tous, c’était une façon comme une autre de prendre du recul. Pour moi travailler dur m’aidais à avancer, de cette façon je laissais le mal de côte, bien qu’il ne me quitte jamais vraiment, mais au moins je me sentais plus utile.
Je n’eu pas le temps de voir défiler les jours qui précédaient le jour j, celui du bal, entre mon boulot, l’hôpital, choisir une robe adaptée et mon fléreur. Je n’avais pas eu beaucoup de temps pour moi, sauf un après midi pour me permettre d’acheter quelques affaires et ce soir là. Je savais que le bal serait masqué, je n’avais pas cherché à savoir pour quoi, après tout le ministère de la magie n’en finirait jamais de nous surprendre avec toutes ces soirées mondaines où le froufroutage était le bienvenu. De toute façon au final ça m’importait peu d’y aller avec un masque ou non, j’y allais pour l’hôpital, pour une fois que de l’argent allait être reversé pour une bonne cause je ne pouvais pas manquer ça. Pour l’occasion j’avais opté pour une robe d’un gris pâle qui m’arrivait au dessus du genou, cette tenue serait parfaite pour l’occasion, ni trop sombre, ni trop festive, simple et raffinée comme je les aimais. Mon emploi du temps ne m’avait pas laissé le temps de me chercher un quelconque cavalier ou une personne de confiance qui pourrait m’accompagner, alors j’irais seule. Ce n’était pas un drame puisque je savais déjà que je retrouverais certaines personnes de ma connaissance, aussi bien de l’hôpital que d’Hungcalf ou encore de Norwich, après tout cette soirée était ouverte à toute la population sorcière. Je savais aussi qu’il y aurait des personnes importantes, et d’autres qui seraient présente sans même savoir pourquoi.
La soirée ne se déroulait pas si loin de chez moi, j’avais opté pour y aller à pieds bien que monsieur Hudson, le médecin qui s’occupait de ma sœur m’ai auparavant proposé de m’y emmener, j’avais préféré y aller seule. Quand j’arrivais je ne fus pas surprise de voir autant de convive, des jeunes comme des moins jeunes, des têtes que j’avais déjà vues, d’autres que je n’avais jamais croisés. Il y avait même Billingsley, ce charmant Grymm qui avait tant bien que mal essayé de me draguer lors de ma dernière année à Hungcalf, le voir me fit sourire, pourtant je n’étais même pas sûr qu’il l’ai vu. Je continuais donc mon chemin, me mêlant à la foule, croisant le docteur que je saluais comme il en convenait, lui ainsi que les personnes lui tenant compagnie, avant de les quitter pour me saisir d’une coupe de champagne et continuer ma ronde.
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Re: SUJET COMMUN ; Le bal de charité
Jeu 14 Avr 2011 - 18:14
[SUJET AYANT DES REPERCUSSIONS SUR LE BAL ET L'INTRIGUE A VENIR]
« Ludmilla vous êtes divine. » Gentleman, comme toujours. Que dire d'autre du célèbre directeur de la prestigieuse université de Hungcalf ? L'employée du ministère le darda d'un oeil hypocrite, un sourire poli aux lèvres comme elle attrapa au vol une coupe de champagne : Ezechiel McArthur était un homme influent, intelligent, responsable et travailleur. Mais désespérément honnête et opiniâtrement non manipulable. Que faire donc d'un homme aussi droit et visiblement non docile ? Alors la femme lui sourit, d'un air âpre et mielleux, avant de lui tendre la main. « Monsieur le doyen, le Ministère vous remercie encore de nous accueillir dans votre précieuse faculté pour notre bal. » Ezechiel acquiesça, passablement convaincu de la politesse appuyée de cette cinquantenaire aux cheveux blancs mal dissimulés derrière une coloration blonde, et darda les alentours. Ses étudiants semblaient ravis de pouvoir côtoyer le gratin du monde sorcier, mais surtout, ils faisaient preuve de prestance. Cette pensée le regonfla d'une fierté paternelle : malgré ce visage froid et fermé, McArthur veillait sur ses étudiants d'une fibre débonnaire. « J'ai cependant une mauvaise nouvelle. » fit alors Ludmilla non sans replacer une mèche de cheveux derrière son oreille, d'un geste maniéré. « Le chef vampirique, Caïn Hildebrand, s'est évadé de Azkaban il y a... » « ...deux jours. » Ezechiel approuva d'un signe de tête, tandis que son interlocutrice eut un sourire pincé. Cet homme était impossible à surprendre, voilà qui était désappointant. « Je vois que nos langues de plomb n'ont pas su garder l'information secrète bien longtemps. » « J'ai aussi mes sources, Ludmilla. Et je crains que l'évasion ne soit pas une pure coïncidence... Induire du sang de vampire dans vos nouveaux vaccins afin de guérir les graves maladies sorcières est, à mon sens et permettez-moi de le réitérer avec si peu de galanterie, une bien mauvaise idée. » « Sauver des vies vous semble si mauvais, Professeur McArthur ? » Ludmilla arqua un sourcil d'une moue pincée, avant de porter la coupe de champagne à ses lèvres. « Sacrifier une espèce pour en sauver une autre, me semble inadéquat. Qui plus est... » Il se tourna d'un air inquiet vers ses étudiants. « Je crains que Caïn ne soit revanchard, et tienne à m'atteindre en s'attaquant à Hungcalf et les étudiants. » Un bref rire aigu et insupportable s'échappa des lèvres de Ludmilla. « Allons, allons... Ezechiel. Ne soyez pas si pessimiste. Le Ministère mettra la main sur votre Caïn. Et il fera un magnifique cobaye pour les avancées en soin magique. » Elle tourna alors nonchalamment le regard, ses yeux perçants observant les horizons dans une certaine légèreté narcissique. Le doyen eut un sourire amusé tandis qu'il relevait la tête, son charme de cinquantenaire faisant toujours effet. Une lueur mutine vint alors briller dans ses yeux clairs posés sur la coupe de champagne, alors qu'il comprit quelque chose. « Dites-moi Ludmilla, que pensez-vous du Premier Ministre, Dominic Spacey ? » « Trop à cheval sur les principes ! Pas assez corrompu, vous voyez le genre... » Et la chercheuse de poser sa main sur ses lèvres trop bavardes, rougissante d'être ainsi prise sur le fait. « C'est bien ce qu'il me semblait. J'ai vu notre chère Diane La Rouge voleter autour des boissons il y a quelques heures. Le véritasérum semble être puissant. Bonne soirée. » Et le directeur tourna les talons non sans esquisser un sourire espiègle, laissant derrière lui une Ludmilla passablement gênée.
- Répercussions sur vos rps : L'esprit farceur de l'université, Diane La Rouge, a mis du véritasérum dans toutes les boissons ,alcoolisées ou non, offertes à cette soirée. Par conséquent, tous les personnages ayant bu lesdites boissons sont condamnés à dire toute la vérité, rien que la vérité, pendant près de 12 heures.
N'hésitez pas à jouer le jeu !
- InvitéInvité
Re: SUJET COMMUN ; Le bal de charité
Jeu 14 Avr 2011 - 23:04
- Nous venions de rejoindre mon père quand Lust recommença sa grande entreprise de séduction. Y'a pas à dire, il savait s'y prendre pour s'attirer les faveurs de mon père et je ne m'en plaignais pas, au contraire. Apprendre que celle avec qui il avait eu, jadis, une passion dévorante attendait son enfant m'avais retourné le coeur. Sans exagération aucune. Je n'arrivais pas à accepter le fait qu'il allait avoir un enfant d'une autre. Pire que ça, j'étais jalouse du fait qu'il allait avoir un enfant alors que j'avais perdu le mien il y'a quelques mois à peine. Je lui en avais donc voulu jusque là, sans même le lui dire parce que j'avais promis - pour une raison toujours aussi obscure pour moi - de garder ma langue. Enfin obscure... Non pas tant que ça quand on y réfléchissait. Si j'avais accepté avec tant d'empressement de rien lui dire c'était par pur égoïsme, parce que je savais qu'en l'apprenant il finirait par se poser des questions sur la fille avec qui il devrait être : la pauvre ex-junkie ou la femme de sa vie, enceinte de son enfant qui plus est ? Inutile de tergiverser, à sa place la décision aurait vite été prise. Quoiqu'il en soit, j'avais donc gardé ma langue tout en me détachant quelque peu de lui, histoire de réfléchir de mon côté. Pourtant là, face à mon père, je ne pouvais m'empêcher de sourire et de serrer un peu plus fortement la main de Lust dans la mienne. En un tour de main il avait réussi à me faire oublier que tout n'était pas si rose. Quel homme aurait été capable de s'attirer le respect de mon père aussi rapidement ? Sûrement pas cet idiot d'Aldéric, cela va sans dire. Un « Pourrais-je vous parler rapidement, seul à seul ? » prononcé par Lust soudainement me coupa dans mes pensées. Fronçant les sourcils, je regardai mon père et mon homme partir loin de mes oreilles indiscrètes. De quoi pouvait-il bien s'agir ? Je tentai, en vain, de comprendre ce qu'ils se racontaient mais entre les bruits des diverses conversations et celle que tentait d'entretenir avec moi la femme du Ministre, il m'était bien difficile d'y parvenir. Alors je fis ce qu'il convint de faire : j'abandonnai et me concentra sur le serveur qui arrivait droit sur nous. Un verre était la bienvenue. Il arriva enfin et j'en profitai pour en attraper deux : un pour madame, un autre pour moi.
Lust et mon père, quant à eux, semblaient parler de quelques bonnes nouvelles puisque mon père arborait désormais un énorme sourire comme je n'en avais jusque là jamais vu sur lui. Que se racontaient-ils bon sang ? Je trépignais d'impatience, ma curiosité ne s'en remettait pas. Je détestais le fait d'être mise de côté et Lust aurait très vite intérêt à me mettre au courant - ce que je ne doutais pas - sinon il risquerait de me voir lui infliger une punition dont il ne se remettrait pas : ceinture jusqu'à ce qu'il cède et me révèle tout ! Quoique... Cela risquait fortement de me punir également... Bref ! Je trouverais bien quelque chose pour le faire plier! Sauf si cela ne s'avérait pas nécessaire et il semblait que ce soit le cas puisque mon père m'adressait à l'instant un léger signe pour que je m'approche. D'un petit sourire je pris congé de la femme du Ministre et me dirigeais vers eux. "Que de messes-basses. Que se passe-t-il ici ?" Mon père se contenta d'un petit sourire entendu avant de prendre congé de nous. Que devais-je comprendre ? Me tournant vers Lust, je lui lançai un regard interrogateur. "Bon alors, qu'as-tu raconté à mon père ? J'espère que tu n'as pas eu l'idée de lui expliquer pourquoi tu as là...", commençais-je en suivant du doigt la légère griffure sur son cou, "... cette petite marque." Un autre serveur passa à cet instant là et alors je pris un autre verre que je tendis à Lust. "Allez bois ça, et dis-moi tout mon ange.", le relançais-je. Mon ange... C'était un surnom que je n'avais jusqu'alors jamais utilisé devant lui, que j'employais dans ma tête lorsque je pensais à lui; un surnom qui m'avait échappé sans que je ne comprenne pourquoi. M'enfin. J'haussai les épaules et attendit. Te voilà cerné mec, raconte à ta bombasse de petite amie ce que tu traficotes avec son père.
- InvitéInvité
Re: SUJET COMMUN ; Le bal de charité
Ven 15 Avr 2011 - 18:53
Les cloches sonnèrent au loin, mais la jeune femme n’y prêta guère attention. L’heure qu’il était lui importait peu, au contraire, elle cherchait à retarder au maximum le moment où elle quitterait son appartement. L’envie n’y était pas, au contraire, elle détestait et redoutait plus que tout ce genre d’événement mondain. Pourquoi les redouter ? Tout simplement car il y avait de fortes chances pour que ses grands parents s’y trouvent et cherchent à entrer en contact avec elle. A cette pensée, le cœur meurtri de la Wright se serra dans sa poitrine, elle ne voulait ni les voir, ni leur parler, ni même entendre parler d’eux, pourtant ils étaient les premiers à soutenir les causes comme celle défendue ce soir. Baja soupira en se regardant dans le miroir. Son reflet semblait terne, disgracieux, mais ce n’était pas une nouveauté, jamais elle ne s’était trouvée belle ou même jolie. Elle avait une bouche trop petite, des oreilles trop grandes, un visage de poupée qui ne lui plaisait guère. Elle avait toujours eu le sentiment que son corps ne lui appartenait pas, qu’il était celui d’une autre personne, qu’elle n’était pas faite pour ce visage et ces formes qu’elle trouvait si menue. Elle se cachait souvent sous un amas de vêtements, dans de grandes écharpes, de grandes vestes, elle se cachait en espérant que personne ne la voit jamais, mais ce soir c’était différent, ce soir elle s’était laissée convaincre de porter une jolie robe et de relever ses cheveux, de se maquiller et d’apparaître à une soirée où on la reconnaitrait sûrement pour être la petite fille de la famille ElGuindy, cette famille égyptienne qui incitait au respect et qui était bien présente dans les affaires du ministère. Elle tourna sur elle-même, observant le mouvement de la robe bleue qu’elle avait tout de même choisie ample, un bleu qui faisait ressortir celui de ses yeux et qui lui donnait des allures de sirènes avec ses longs cheveux blonds. Elle tira sa chevelure en arrière et l’épingla sur le haut de sa tête et pensa à sa mère, sa mère qui ne la reconnaissait plus, sa mère qui aurait été si fière de la voir ainsi habillée. Elle avait entendu dire que les gens partaient tout le temps et elle n’avait alors pas compris cette phrase qui lui paraissait bien stupide, à présent elle comprenait. Sa mère l’avait quittée d’une façon ou d’une autre, ainsi que son père et son grand-père qui s’était rangée derrière sa femme. Elle serra le poing en repensant à la vielle dame, celle qui était à l’origine de tous ses malheurs, celle qui s’était tant efforcée de tout détruire. Mais Baja ne perdait pas espoir, un jour elle aurait sa revanche.
La Wright glissa son masque blanc, masque qui ne cachait en rien son identité, mais obligatoire pour la soirée. Un dernier coup d’œil dans le miroir et elle disparut dans une effluve de parfum sucré avant de descendre quatre à quatre les marches et de se retrouver dehors. Elle espérant se tordre la cheville, avoir un accident, quoique ce soit qui pourrait la dispenser de ce bal, mais elle avait fait la promesse qu’elle viendrait, aussi se mit-elle en marche vers la grande salle. Elle serra les poings en entrant, se rendant soudain compte qu’elle allait se sentir bien seule si elle ne trouvait pas rapidement quelqu’un avec qui rester. Elle balaya la salle du regard et constata que la plus part des personnes étaient venues en couple. Baja haussa les épaules, à dire vrai, la solitude ne lui faisait pas peur, au contraire, elle comptait longer les murs et ne pas se faire remarquer, ce qui lui faisait peur c’était de se voir accoster par son grand-père et sa grand-mère qu’elle venait de repérer en pleine conversation avec un ministre. La jeune femme se glissa parmi les invités et attrapa un verre avant de s’adosser contre un mur en croisant les doigts pour que le temps passe vite.
Seulement ses plans tombèrent à l’eau, on la repéra bien vite et il était trop tard pour fuir. Ses grands parents vinrent à sa rencontre alors qu’elle afficha un regard glacial qu’ils ne pouvaient remarquer à cause du masque qu’ils portaient. « Baja, nous devons parler. » Elle ne répondit rien, elle ne tenait pas à faire un esclandre ici, en présence de tout ce monde et surtout en présence des autres élèves, personne ou presque ne connaissait la vérité sur son histoire, personne ne savait qu’elle était à présent orpheline ou presque et que c’était de la faute de sa grand-mère. « Ta mère est réellement malade, elle n’en a plus pour longtemps .. Elle ne voudrait pas que nous restions fâchés. » Baja chercha de l’aide du regard, n’importe qui pouvant venir la sauver de ces deux requins, mais personne ne semblait prompt à la sortir de ces sables qui semblaient l’engloutir petit à petit. « Je n’ai rien à vous dire. » Ses paroles étaient glaciales, mais elle n’en regretta pas le ton, cherchant désespérément un échappatoire à cette conversation qui lui semblait déjà bien longue. « Ecoute, je sais que je n’aurais pas dû jeter ce sort à ton père je .. » Sa grand-mère rougit, Baja sourit. Sa grand-mère venait de cracher le morceau sans même que sa petite fille n’ait rien fait. Son mari la regarda étrangement, cherchant à comprendre comment sa femme si réfléchie, si prudente d’habitude, pouvait ainsi parler de ce qu’elle avait fait. « Répétez grand-mère, je n’ai pas bien entendu. » Mais la vieille femme ne dit rien, elle se détourna et but à nouveau une gorgée avant de s’éloigner avec son mari. Si elle avait pu, Baja aurait éclaté de rire. Elle regarda l’assemblée, repéra quelques têtes connues, mais toutes semblaient occupées. Son grand-père revint à l’attauqe, elle essaya de l’esquiver mais l’attrapa fermement. « Lâche moi, tout de suite. » siffla-t-elle entre ses dents. « Pas tant que tu n’auras pas présenter tes excuses à ta grand-mère, un sort de vérité, vraiment ? Tu crois qu’elle n’a rien remarqué ? » La jeune femme planta son regard dans celui du vieil homme et haussa le ton « Tu crois vraiment que je suis responsable de cela ? C'est grand-mère qui jette des sorts à tout bout de champ, pas moi. Peut-être qu'elle vieillit après tout ! » Sa voix avait porté plus qu’elle ne l’avait voulu, certains se tournèrent sur eux et son grand-père la lâcha bien vite, mais il ne semblait pas décidé à partir, que du contraire.
lien pour la robe (:
La Wright glissa son masque blanc, masque qui ne cachait en rien son identité, mais obligatoire pour la soirée. Un dernier coup d’œil dans le miroir et elle disparut dans une effluve de parfum sucré avant de descendre quatre à quatre les marches et de se retrouver dehors. Elle espérant se tordre la cheville, avoir un accident, quoique ce soit qui pourrait la dispenser de ce bal, mais elle avait fait la promesse qu’elle viendrait, aussi se mit-elle en marche vers la grande salle. Elle serra les poings en entrant, se rendant soudain compte qu’elle allait se sentir bien seule si elle ne trouvait pas rapidement quelqu’un avec qui rester. Elle balaya la salle du regard et constata que la plus part des personnes étaient venues en couple. Baja haussa les épaules, à dire vrai, la solitude ne lui faisait pas peur, au contraire, elle comptait longer les murs et ne pas se faire remarquer, ce qui lui faisait peur c’était de se voir accoster par son grand-père et sa grand-mère qu’elle venait de repérer en pleine conversation avec un ministre. La jeune femme se glissa parmi les invités et attrapa un verre avant de s’adosser contre un mur en croisant les doigts pour que le temps passe vite.
Seulement ses plans tombèrent à l’eau, on la repéra bien vite et il était trop tard pour fuir. Ses grands parents vinrent à sa rencontre alors qu’elle afficha un regard glacial qu’ils ne pouvaient remarquer à cause du masque qu’ils portaient. « Baja, nous devons parler. » Elle ne répondit rien, elle ne tenait pas à faire un esclandre ici, en présence de tout ce monde et surtout en présence des autres élèves, personne ou presque ne connaissait la vérité sur son histoire, personne ne savait qu’elle était à présent orpheline ou presque et que c’était de la faute de sa grand-mère. « Ta mère est réellement malade, elle n’en a plus pour longtemps .. Elle ne voudrait pas que nous restions fâchés. » Baja chercha de l’aide du regard, n’importe qui pouvant venir la sauver de ces deux requins, mais personne ne semblait prompt à la sortir de ces sables qui semblaient l’engloutir petit à petit. « Je n’ai rien à vous dire. » Ses paroles étaient glaciales, mais elle n’en regretta pas le ton, cherchant désespérément un échappatoire à cette conversation qui lui semblait déjà bien longue. « Ecoute, je sais que je n’aurais pas dû jeter ce sort à ton père je .. » Sa grand-mère rougit, Baja sourit. Sa grand-mère venait de cracher le morceau sans même que sa petite fille n’ait rien fait. Son mari la regarda étrangement, cherchant à comprendre comment sa femme si réfléchie, si prudente d’habitude, pouvait ainsi parler de ce qu’elle avait fait. « Répétez grand-mère, je n’ai pas bien entendu. » Mais la vieille femme ne dit rien, elle se détourna et but à nouveau une gorgée avant de s’éloigner avec son mari. Si elle avait pu, Baja aurait éclaté de rire. Elle regarda l’assemblée, repéra quelques têtes connues, mais toutes semblaient occupées. Son grand-père revint à l’attauqe, elle essaya de l’esquiver mais l’attrapa fermement. « Lâche moi, tout de suite. » siffla-t-elle entre ses dents. « Pas tant que tu n’auras pas présenter tes excuses à ta grand-mère, un sort de vérité, vraiment ? Tu crois qu’elle n’a rien remarqué ? » La jeune femme planta son regard dans celui du vieil homme et haussa le ton « Tu crois vraiment que je suis responsable de cela ? C'est grand-mère qui jette des sorts à tout bout de champ, pas moi. Peut-être qu'elle vieillit après tout ! » Sa voix avait porté plus qu’elle ne l’avait voulu, certains se tournèrent sur eux et son grand-père la lâcha bien vite, mais il ne semblait pas décidé à partir, que du contraire.
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Re: SUJET COMMUN ; Le bal de charité
Ven 15 Avr 2011 - 22:13
Tout ce que mon bellâtre de cavalier trouva à répondre fut « A la bonne heure. C’est juste, super… » Je n’étais pas sure que « super » fut le terme que j’aurais employé. Car soyons honnête, quoi de plus chiant que d’être étriqué dans une robe, les pieds contrits dans des talons trop hauts, avec un masque qui ne vous cache pas au reste du monde, sourire à tout le monde, être poli et bien élevée. Et, malgré ces quelques pensées, ça se voyait que l’Abel était tout en second degré. Je n’aimais pas Sainte-Mangouste, ça me rappelais lorsque ma grand-mère avait manqué de mourir, cette femme merveilleuse qui ne portait pas autant d’intérêt à la pureté de notre sang que ces autres débiles de la famille, et après tout, ceux que j’apprécier étaient vraiment très, très rare dans ma famille : Il y avait ma sœur, Velvet, qui n’était pas là ce en ce soir de bal, elle me manquait tant. Elle aurait été splendide, tous les regards se seraient tournés vers elle… Elle était en presque tous points semblable à mon exquise meilleure amie, Octhave, d’ailleurs son second prénom était Octhavie… Je m’égarais. Il y avait ensuite Maël Chattam que j’appréciais. Mon cher cousin. Et… Voilà. On devait avoir fait le tour dans ma grande famille, il n’y avait que trois personnes que j’aimais. Surement pas mon père et son quidditch ou ma mère et ses remontrances. D’ailleurs, je m’éloignais d’elle, prenant mon cavalier par la main. Etre à l’écart de la foule lui donnait apparemment quelques idées. Mais il était bien trop tôt. Il me lâcha pour me prendre la taille et m’approcher plus près de lui d’un geste vif et précis, comme dans les films. Quel séducteur celui-là ! « C’est plaisant. Combien d’autres surprises dans ton chapeau ? Ou plutôt… » Je sentis ses yeux se poser sur mon décolleté, et l’entendis poursuivre. « …dans ta robe. Et cette senteur si… enivrante. » . Je secouais la tête « Mes yeux sont plus hauts beau blond. » et ris. Oui, il était peut-être canon mais risible… C’était ainsi, les hommes me faisaient rire, tous leurs trucs pour draguer, c’était vu et revu. Qu’ils soient moldu, sorciers, riches, pauvres, tous les hommes étaient taillés sur le même modèle. Je l’observais, les yeux fermés sous son masque doré, en me mordillant la lèvre, vilain tic qu’il me faudrait corriger… Puis il me regarda dans les yeux, après ce moment presque solennel et dit simplement : « Viens, allons boire un verre tout en évitant ceux que tu n’aimes pas. J’ai tout sauf envie de te voir nerveuse ce soir, très chère Maxxie. » Oh si seulement ma mère ne me rendait seulement nerveuse mais elle réveillait les pires côtés de mon être, jusqu’à l’irrespect le plus total. « Je te suis, le champagne n’attend plus que nous ! »
Lorsque nous avancions vers le buffet, s’infiltrant à travers tous ces grands sorciers, j’entraperçus avec ravissement ma sybille en apparente discussion avec son père. J’espérais que quelqu’un daigne aller la sauver. Finalement, il n’y avait pas que des vieux et riches sorciers à cette soirée, il y avait aussi des élèves. « Maxyne ! » Lança l’un de mes oncles, que je n’avais – malheureusement – pas encore remarqué (entendre mon prénom en entier m’arracha une légère grimace de mécontentement) « Ignotus ! Vous m’excuserez mais nous sommes attendu » … J’avançais de trois pas en compagnie du jeune homme qui m’offrait son bras et m’excusait, assez gênée. Pourquoi je n’avais pas d’oncle splendide ? Certes, c’était un écrivain ultra connu (et étudié en cours, ce qui le rendait bien moins passionnant) mais tout de même. Il avait la même coupe de cheveux d’Einstein. Il aurait pu faire quelque chose pour l’assistance. « Pardon, vraiment… » . Nous continuions à avancer, parmi foule, mes bras entourant l’un des siens alors que nous marchions tranquillement. Oh tiens, Ezechiel McArthur, notre séduisant quinquagénaire faisait babillait avec une femme de son âge, affichant un faux sourire. Mes oreilles, qui aiment tant se perdre habituellement furent étonnée de l’entendre dire que notre premier ministre était « Trop à cheval sur les principes ! Pas assez corrompu, vous voyez le genre... » . J’haussais les sourcils, et tournais la tête, tentant d’entendre les mots qui sortaient de la bouche de notre directeur mais nous étions déjà bien trop loin. Ne sachant vraiment pourquoi, cela me frustrait au plus au point. J’attrapais une coupe au vol alors que mon cavalier en fit et même et, plongeant dans ses yeux d’un bleu perlé. « Santé ? » J’arborais un large sourire, oh bon dieu, si j’avais su ce qui se cachait entre les bulles de cet élixir, jamais, au grand jamais, je ne l’aurais porté à mes lèvres. Si jamais j’avais su que du véritasérum avait été versé là, si j’avais su que bientôt, je répondrais ouvertement à chacune des questions que l’on pourrait me poser… Jamais au grand jamais je n’aurais accepté.
- InvitéInvité
Re: SUJET COMMUN ; Le bal de charité
Ven 15 Avr 2011 - 22:43
- Capri vint nous rejoindre d'un pas assuré et dont la rapidité trahissait son impatience curieuse. J'eus alors un bref sourire amusé lorsque j'entrevis cette curiosité discrète qui parcourait son corps désirable : après tout elle ne pouvait que se poser des questions légitimes, suite à la discussion chaleureuse que j'avais pu avoir avec son père. Ce dernier par ailleurs jugea bon de nous laisser seuls, comme s'il se persuadait que notre seule intimité s'arrêtait à ce genre de tête-à-tête. Ou peut-être était-il si impatient que la demande officielle ne vienne, qu'inconsciemment il cherchait à la provoquer en forçant ainsi le destin. Me retournant vers Capri d'un air arrogant et fier, j'arquais brièvement les sourcils non sans arborer un sourire mordant, malin et provocant. J'aimais la voir débordante de curiosité et trépignant d'agacement : je lui trouvais une beauté glaciale mais terriblement sensuelle lorsque le feu intense de la contrariété brûlait dans l'alcôve de ses yeux marmoréens. « Relax, darling. » soufflais-je alors, impétueux et charmeur, tandis que je la toisais d'un amusement non feint. Je comprenais bien sûr qu'elle se posait bien trop de questions, à la voir suivre ainsi la silhouette du paternel qui s'éloignait à pas sûrs. "Bon alors, qu'as-tu raconté à mon père ? " Je détournais le regard non sans un sourire creusant quelques fossettes dans le sombre de mes joues, m'amusant visiblement de cette situation tout en restant stoïque et charmant. "J'espère que tu n'as pas eu l'idée de lui expliquer pourquoi tu as là..." Un doigt fin retraçant le sillage sensuel de la griffure de la veille, et je sentis un frisson d'extase parcourir mon échine, tandis que je posais de nouveau mon regard de braise sur l'ingénue. "...cette petite marque." « Ni pour celle-là, ni pour les autres. » Un murmure lubrique s'échappa de mes lèvres vermeilles, accompagnant harmonieusement cette fièvre libidineuse trahie par mes pupilles pénétrantes. Puis n'y tenant plus, jetant à terre le rôle de gendre idéal et me muant en vilain garçon dépendant de la chair et de ses plaisirs, je me penchais à l'oreille de la princesse pour mieux lui susurrer quelque requête scabreuse. « Ni pour les griffures que tu me feras cette nuit, prinsessa. » Posant un baiser alangui sur sa joue, je me redressais d'une moue charmeuse avant de recueillir le verre qu'elle me mit aussitôt dans les mains. Soit ; sans doute que la curiosité lui asséchait la gorge, ou bien espérait-elle me voir ivre pour que je lui délivre au plus vite ce qu'elle voulait savoir. "Allez bois ça, et dis-moi tout mon ange." J'arquais un sourcil charmé sur le mot doux lancé par ma dulcinée : il me semblait que nous avions toujours été... pudiques, en ce qui concernait nos démonstrations amoureuses en publique. Si elles ne manquaient jamais d'être lubriques car je ne pouvais que porter la luxure en étendard, il était vrai que nos relations étaient pour le moins réservées en ce qui concernait le vocabulaire sentimental. Sans doute parce que nous craignions une nouvelle chute : s'attacher, s'aimer puis se détruire, n'était-ce pas ce que nous redoutions profondément ? Et pourtant, je venais demander sa main par le biais de mon potentiel beau-père qui me l'avait accordé avec grand enthousiasme.
Levant ma coupe de champagne envers Capri dans un sourire ravageur, je m'apprêtais à lui mentir afin de conserver l'effet de surprise lorsque je lui tendrais un écrin recueillant une bague des plus radieuses. J'allais lui souffler que j'avais prévu de l'amener en voyage, quelque part dans un lieu paradisiaque, mais que pour resserrer les liens du sang, j'avais également invité sa famille. En tant que gendre idéal et parfait, bien sûr. Portant le verre à mes lèvres, je bus une gorgée délectable avant de me faire princier. « Je lui ai demandé ta main. » Et vint le moment de solitude intense, où rendu perplexe par mes propres mots, je faillis m'étouffer sur le moment. Bien que mourir pour cause de champagne mal ingéré avait un certain charme, je daignais déglutir – non sans difficulté – avant de me redresser et de la toiser avec étonnement et une certaine gravité. Ce n'était pas ainsi qu'auraient du se passer les choses, pas ici, pas maintenant, pas comme cela. Observant ma Capri qui avait alors blêmi, je ne sus que répondre tant j'étais surpris par cette vérité sortie avec une telle aisance de mes lèvres. Voilà que j'avais gâché ma demande, déjà a priori fort peu glorieuse, et que malgré sa spontanéité, il n'en demeurait pas moins que j'aurais largement préféré ne pas être à Hungcalf le moment venu. Reprenant prestance, j'eus un bref soupir quand je réalisais que mon inaptitude à mentir sur le moment, avait tout gâché. « Et cela n'aurait pas du se passer comme ça. Excuse-moi. » fis-je alors d'une voix grave, comme je pris congé de ma belle. Sur le passage, je tendis d'un geste insolent ma coupe à une certaine Emily Kerdford, jeune camarade enrobée, avant de me défaire de ce satané masque et de le jeter à terre d'un geste furieux. En colère contre moi-même, je m'arrêtais au milieu de cette foule, droit et princier malgré la déconvenue sur mes épaules, enfonçais mes mains dans les poches et observais les environs. Abel au loin portait sa fierté en étendard aux bras de Maxxie, une jeune Wright semblait se faire maltraiter farouchement par un vieil homme en furie – ça c'était son problème, chacun sa misère, et j'en avais bien assez – , le directeur passant non loin de moi non sans m'adresser un regard paternel et de s'avancer vers des employés du ministère. Un soupir las s'échappa de mes lèvres blêmes, quand je me demandais si je devais rester et profiter de mon opportunisme, ou bien me retirer pour cause de pathétique bavure. Je demeurais pourtant fier et digne, seulement frustré d'avoir si stupidement tout gâché, mais j'avais imaginé quelque chose de bien plus fort pour ma Capri, en fin mégalomane ambitieux que j'étais, et bien moins banal que quelques mots placés entre deux coupes de champagne. Allait-elle dire oui après ce pathétique échange ? Stupide alcool... ou stupide substance noyée dans les bulles dorées de la boisson. Stupide assemblée aussi ; j'en voulais au monde comme je m'en voulais à moi.
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Re: SUJET COMMUN ; Le bal de charité
Sam 16 Avr 2011 - 17:31
Avant, j'aimais les bals, et puis j'ai finis par m'en lasser. Toutes ces robes, qu'elles soient à froufrous, en dentelles, roses, jaunes, blanches. Ces jupons, ces couleurs, ces mélanges de meringues colorés... Tout ça me donnait la migraine. Lorsque j'avais douze ans, j'aimais les bals, et même, j'en rêvais, mais quand tout a changé, les bals aussi ont changés, et ils ont commencés à tous se finirent de la même façon. Alors, ils ont perdus de leurs valeurs, de leurs magies, et j'ai donc arrêté d'y aller. Pour moi, ne plus aller aux bals était comme ne plus croire au Père Noël. Lorsqu'on apprend que le "Papa Noël" n'est qu'un mensonge, qu'en réalité, ce sont tes parents qui dévalisent les magasins pour t'offrir des cadeaux, tu ne vois plus l'intérêt d'y croire, tout simplement parce que le "Papa Noël" a perdu sa magie... Mais parfois, il faut se forcer à y croire, comme il faut se forcer à participer au bal de charité. Donner, donner toujours donner, c'est ce que j'aime faire le plus au monde... Me donner sur un balai, me donner aux hommes, donner de ma personne pour aider les autres, me donner à cent pour cent pour réussir un sort... Tout ce que je fais, je le fais à fond, même si parfois je le fais à contre cœur. Comme aujourd'hui, où je me suis dirigée vers ma penderie, je me suis baissée, ai attrapé des sous-vêtements, puis une robe noire, en dentelle. Elle laissait entrevoir assez pour laisser imaginer ce qui pouvait se trouver en dessous. Elle s'arrêtait au dessus des genoux et remontait souvent sur les cuisses, bien que je passe mon temps à l'arranger. J'avais glissé mes pieds dans des ballerines noires, classique. Je m'étais rapidement maquillé, de l'eye liner sur les paupières, du mascara sur les cils, et quelques bijoux pour accompagner le tout. J'avais détaché mes cheveux bruns et j'étais partie, sans rien sur moi. Quelle bonne idée, partir les mains vides ! J'avais marché tranquillement, avec mon Ipod sur mes oreilles, que je ne pouvais pas lâcher évidemment. Cet appareil moldu était une invention très intéressante dont je ne pouvais plus me passer depuis que j'y avais "goûté". En arrivant dans le hall, je décidais de remonter, et d'aller me chercher un sac, je ne pouvais pas sortir les mains vides. On ne sait jamais ce qui peut arriver... J'étais donc redescendue, et je m'étais dirigée vers le parc.
Arrivée là-bas, je ne me sentis pas à ma place, à tel point que je faillis faire demi-tour et retourner m'enfermer dans ma chambre. Mais au lieu de ça, j'enfilais mon masque, et j'avançais. Je reconnaissais quelques personnes, plus par leur carrure que leurs visages, puisque nous étions tous masqués. J'aperçus Capri, Lust, Eurydice et d'autres personnes dont j'avais entendu parler. Et puis je croisais Maël et Ruth, que je saluais timidement. Ruth et moi, c'était disons... compliqué entre nous deux, enfin bon. J'attrapais un verre au passage et en bus une gorgée. Il y avait tellement de gens que je ne connaissais pas, et pourtant j’en avais sûrement entendue parler… Je continuais mon chemin, et je souris à Abel et Maxxie lorsque mon regard se posa sur eux. Je ne voulais déranger personne. J’avais ce côté agaçant, timide et hésitant qui me rendait coincée et qui m’empêchait d’aller parler aux gens. Pour passer le temps, tandis que je marchais, je regardais les garçons passer, en me demandant lesquels avaient déjà terminé une soirée au lit avec moi… N’en reconnaissant aucun, je soupirais et observais le parc. Il était magnifique, et à ma grande surprise, la musique était entraînante. Je m’asseyais sur un muret, croisais les jambes, et j’observais les alentours pendant quelques minutes. J’apercevais alors mon cousin Graham. Je me levais et allais le rejoindre. « Salut cousin, comment vas-tu ? Tu es très beau comme ça, ça te va très bien… ». Puis Octhave, ma partenaire de Quidditch arriva et je lui souris : « Mademoiselle Redfield ».
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Re: SUJET COMMUN ; Le bal de charité
Dim 17 Avr 2011 - 0:20
- Les conversations alentours allaient bon train, ce bal était vraiment une excellente initiative et le Ministère devait sans doute se réjouir d'avoir eu l'idée de l'organiser au sein de l'université permettant ainsi, en plus de réunir de l'argent pour Sainte-Mangouste, de faire rencontrer les élèves et des personnes déjà en place sur le marché du travail. Mon père au loin était d'ailleurs en grande conversation avec, me semblait-il, une jeune Lufkin désireuse sans doute de se trouver un stage au sein du Ministère. Cette pensée me fit sourire, si elle avait su que mon père n'était pas homme à faire entrer n'importe qui dans ses bureaux elle n'aurait sans doute pas perdu son temps inutilement... Me reprenant et cessant ainsi de me moquer impunément de cette jeune fille, je reportai mon attention sur Lust. Je tentais tant bien que mal de contenir ma curiosité depuis quelques minutes mais il ne semblait pas vouloir en dire plus. Cependant il fallait que je sache ce qui se tramait entre mon père et lui. C'était plus fort que moi j'étais incapable de patienter, il me fallait avoir tout ce que je demandais, tout de suite. Conséquence fâcheuse d'une enfance choyée par une mère omniprésente; suivi de l'adolescence avec la découverte de mon corps, de ma facilité à séduire et de l'incapacité des hommes à me dire non. Tout cela combiné ne me permettait pas aujourd'hui de prendre avec désinvolture les messes-basses de ceux qui étaient devenus très vite les deux hommes de ma vie. Et c'est à peine si la promesse d'une nuit agitée m'arracha un gémissement d'impatience. Impatiente d'être à ce soir mais surtout impatiente de savoir. Lust jouait avec mes nerfs et il le savait, je le sentais. Le mufle...
Je m'apprêtais à abuser des flatteries ou bien même, à l'opposé, d'un odieux chantage pour qu'il daigne enfin s'ouvrir à moi lorsqu'il ouvrit enfin la bouche de lui-même. Et là... Je ne dirais pas que ce fut le drame, bien au contraire, seulement pour être parfaitement honnête, je m'étais attendue à tout sauf à cela. Et alors que j'aurais dû me bouger, exploser de joie ou que sais-je encore; je restais muette, le regardant fixement et cherchant ainsi à sonder le fond de son âme. Sans doute fus-je trop longue à la détente ou peut-être regretta-t-il de me l'avoir dit aussi abruptement, je ne sais pas… Quoi qu'il en soit, je reprenais à peine mes esprits que déjà il fuyait, s'excusant de me l'avoir annoncé ainsi. « Je lui ai demandé ta main. » ... Cette phrase tournait et retournait dans ma tête. Allais-je accepter ? La question ne se posait même pas. Avalant d'une traite le fond de ma flûte à champagne, je courus à sa poursuite. Bien entendu, je ne m'étais pas attendu à ce qu'il me propose le mariage, pas alors que nous étions ensemble depuis quelques mois à peine et que Cassandra, l'amour de sa vie, était dans les parages. Pourtant il l'avait fait et je n'avais aucune envie de me poser douze millions de questions. Je connaissais Lust, je savais qu'il était irréprochable, tout du moins avec moi, et que jamais il ne viendrait à se jouer de moi.Alors pourquoi perdre son temps à hésiter ? Arrivant à sa hauteur, je posai ma main sur son bras pour qu'il se retourne vers moi. "Oui.", fut tout ce que je parvins à dire en premier lieu, puis mût par ce je ne sais quoi, l'euphorie du moment sans doute, j'ouvris de nouveau la bouche pour réitérer mon oui de manière plus formelle. Mais parce que cette soirée était définitivement trop spéciale et semblait vouloir m'échapper à tout prix, ce fut un "Je t'aime tellement..." qui sortit en un murmure sincère de ma bouche, me laissant ainsi plus décontenancée encore que lorsque Lust m'avait appris un peu plus tôt ce qu'il avait demandé à mon père. Que se passait-il au juste ? Ce n'était pas du tout ce que je voulais lui dire, pas comme ça, pas maintenant. Pourtant cela semblait être approprié à l'instant : répondre favorablement à une demande en mariage - bien que singulière - puis enchainée sur un aveu de sentiment fort était on ne peut plus normal. Seulement il s'agissait là de Lust et moi, nous n'étions pas du genre à nous avouer nos sentiments, pas comme ça, pas maintenant. Je n'étais d'ailleurs même pas sûre qu'il soit amoureux de moi. Attaché sans doute, mais pas amoureux, pas totalement. Et ne désirant pas le faire fuir, j'avais jusqu'alors décidée de garder pour moi cet élan de sentimentalisme. Jusqu'à ce soir... Tentant de me reprendre, bien que le "mal" était fait, je lui souris et me rapprocha de lui. Puis oubliant mon père qui devait sans doute nous surveiller du coin de l'oeil, je déposais un léger baiser sur sa joue avant de lui avouer que "Mon père sera sans doute heureux d'apprendre à tous ses collègues que ce jeune homme, si intelligent, qu'il a engagé pour l'été est son futur gendre.". ... Là encore ce n'était pas ce que j'avais voulu lui dire. Cette idée de stage d'été appartenait à mon père et cela aurait dû être une surprise annoncée par lui en personne. J'avais promis de ne rien dire mais une fois encore j'avais fauté. Shit, rien n'allait vraiment comme je me l'étais imaginée ce soir. Mais était-ce réellement pire que ce que j'avais espéré ? Pas le moins du monde....
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Re: SUJET COMMUN ; Le bal de charité
Mar 19 Avr 2011 - 22:55
ϟ if you give me the chance, i'm gonna be somebody
Je portai un verre de punch à mes lèvres, buvant chaque petites gouttes comme si elles avaient été les dernières. Délecté de ce nectar pourtant fort banal, je me contentai d'afficher un air satisfait et confus tout à la fois, recherchant avidement Octhave, espérant secrètement qu'elle serait de la partie.Toujours et encore son prénom murmuré sur mes lèvres glacées par la peur. Notre conversation à la bibliothèque s'était soldée beaucoup trop rapidement à mon goût. Et je devais l'avouer, mes sentiments pour elle autrefois tapis dans l'ombre de mon coeur n'étaient plus. J'étais sûr que quelque chose, d'indescriptible en soi, se tramait entre nous. Et pourtant, je ne pouvais rien y faire. J'étais terrorisé à l'idée de paraitre idiot. Moi, Graham Finnigan, qui ne souciait guère de ce que les autres pensaient de ma personne. Mais son opinion comptait plus que tout au monde.Des minutes qui me parurent comme l'éternité passèrent avant que je ne vois l'ombre d'une magnifique blonde à l'aspect angélique passer dans la foule, en ma direction.C'était elle,j'en étais sûre. J'allongeai mon cou afin de mieux voir à travers le troupeau de jeunes étudiants masqués. Ce ne fut pas évident, à travers la folie contagieuse des danseurs, d'identifier celle qui faisait battre votre coeur à tout rompre. .« Salut cousin, comment vas-tu ? Tu es très beau comme ça, ça te va très bien… » Je me retournai vivement, perdant Octhave de mon champ de vision. Je souris, bien que ce ci me parut bien faux à bien y penser et lui fit une accolade chaleureuse en lui frottant énergiquement l'épaule d'un air réconfortant « Tu es encore plus magnifique que je le suis. Je sens que tu feras tourner les têtes ce soir. Ah tiens voilà Cali'.. EH OH ! Cali' ! » dis-je en exposant mon plus joli sourire tout en réajustant mon masque de couleur argenté. J'agitai les mêmes tel un névrosé en voyant ma meilleure amie, ma confidente, ma perle d'amour se pointer à l'horizon. Ma soirée n'allait peut-être pas aussi barbante que je le pensais, au final.Mais Cali' semblait désorienté, un peu comme si un immense boulet l'avait heurté de plein fouet. Je ravisai mon sourire, lui demandant ce qu'elle avait. Puis le silence, même pas une salutation, que le silence, un silence inquiétant...Déglutissant difficilement, j'attendais. Attendre, je ne faisais que ça dans la vie. Du moins c'était ce qu'il me semblait... Pourquoi donc étais-je toujours celui qui devait patienter afin d'obtenir souhaits et vœux les plus intimements désirés? Et pourquoi devais-je rester ici, auprès de ces demoiselles alors qu'elle était là-bas, et qu'il me fallait la voir à tout prix?
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Re: SUJET COMMUN ; Le bal de charité
Mer 20 Avr 2011 - 13:24
« Gosh, not them!
Okay, just play the game and hide me. »
Okay, just play the game and hide me. »
- InvitéInvité
Re: SUJET COMMUN ; Le bal de charité
Mer 20 Avr 2011 - 18:54
Le bal de charité. Merlin savait combien je n’avais pas envie de m’y rendre, pas une seule seconde. Je n’avais pas même envie d’y poser un seul pied. Mais j’avais promit à ma douce Caliope de m’y rendre. Une promesse que je regrettais quelque peu en y réfléchissant bien. Je détestais ce genre de soirée, c’était d’une hypocrisie incommensurable. Mais je devais m’y rendre. Pour tenir ma promesse d’une part, mais aussi parce que je savais que mes parents s’y trouveraient… Je n’avais pas tant envie de les voir pour ce qu’ils avaient osé me faire un mois plus tôt… Pas plus que je n’avais envie d’écouter leur sermon sur mon état de santé, sur leurs mille et une recommandations pour préserver mon cœur si fragile. Non, je ne voulais vraiment pas m’y rendre. Et je tournais en rond, encore et encore, mon regard vairon s’attardant parfois sur la robe noire qui trônait au beau milieu de mon lit, un masque argenté à ses côtés. Le pire dans tout cela était que je n’avais rien fait pour chercher un costume. Encore une fois, c’était mon cousin qui s’en était chargé et j’avais l’impression de me reposer un peu trop sur lui. Mais je devais reconnaître qu’il me rendait un fier service. Plus encore, il semblait connaître mes goûts, ma façon de pensée… A la dernière minute, il avait sut me trouver le parfait masque, d’argent entremêlé de quelques fils d’ors. Un ouvrage parfait, très certainement signé de la main de quelques gobelins artisans. Je ne doutais pas une seconde qu’Eleazar avait dû y mettre le prix. Un jour, il faudrait que je songe à le remercier comme il se doit. Et tout comme je m’attardais sur le masque, mes yeux différents finirent par se poser sur la couronne de fleurs et d’épis de blés. Décidemment. Mon cousin était le meilleur homme de main qu’il soit. Perséphone. C’était ce que j’allais représenter ce soir, cette Déesse des Enfers condamnée à vivre devant la mort. Douce ironie que voilà. Mais ô comme elle me convenait parfaitement au fond. Puis j’observais l’heure. J’étais en retard. Diablement en retard, et je n’étais toujours pas prête, bien loin de l’être même… Et de surcroit, je faisais attendre ma petite amie à qui j’avais promit d’être là. Elle m’en voudrait terriblement si je ne venais pas… Et je ne voulais pas lui faire de peine. Pas à elle. Cette simple pensée suffit seulement à me convaincre, m’obligeant à quitter le côté de mon lit pour attraper cette robe qui me narguait. Mon cousin avait bien choisi : elle était magnifique. A moins qu’Imogen ne l’ait aidé dans sa session de shopping, allez savoir… Quoi qu’il en soit, je l’enfilais, avant de terminer de me préparer, de me coiffer et, de me maquiller avant de cacher tout cela sous le masque d’argent. Pratiquement méconnaissable si l’on faisait abstraction de mon regard étrange. Pour achever la mascarade, la couronne de fleurs et de blé, et déjà je laissais un souffle pour me donner du courage. J’allais en avoir besoin, pour supporter l’hypocrisie générale de cette soirée, supporter le regard de mes parents sur moi… Et veiller à ce qu’ils ne laissent pas échapper ne serait-ce qu’un détail sur ma longue absence…
… Il y avait du monde. Trop de monde. Et malgré les masques, je reconnaissais certaines figures importantes du monde sorcier. Pour ma part, je cherchais à me faire inaperçue, chose bien peu aisée tandis que je m’avançais dans la foule, évitant ci-et-là certains camarades auxquels je ne désirais pas tant parler. Je ne cherchais qu’elle pour l’heure. Lui peut-être… Mais je ne trouvais que mes parents, ma mère, célèbre créatrice de lingerie sorcière, si belle dans sa robe, si sereine et angoissée sous son masque, mais qui relâcha sa tension sitôt qu’elle m’aperçut. Puis mon père, ministre du département des Mystères de Svalbard, si sévère derrière son loup noir, si, froid en toutes circonstances, plongé en grande discussion avec une figure du département Anglais. J’allais les saluer pourtant, ne désirant pas m’attarder en leur compagnie, pas plus que je ne voulais le faire à cette soirée. Et je la cherchais, ma douce Caliope, cachée sous son masque… Et je la trouvais enfin, quelques secondes avant qu’elle n’embrasse celui qui aurait put être le premier amour de ma vie si la place n’avait pas été prise par un autre. Graham. Je plissais le nez, tout en sachant pertinemment que ma douce amie n’aurait tenté ce geste si elle ne désirait pas se cacher de quelqu’un. Se pouvait il qu’elle veuille se cacher de moi ? Qu’elle me punisse pour mon retard ? J’en doutais, mais je demeurais inquiète. Pourtant, je me dirigeais vers elle, jusqu’à laisser mes doigts effleurer son bras pour lui indiquer ma présence… J’étais discrète, mais toujours aussi tactile. Avec un peu de chance, je parviendrais même à faire quitter cette soirée à ma tendre pour en rejoindre une bien plus calme et des plus douces… « Pardon pour mon retard… » Glissais-je sous mon masque, avant de saluer Graham et sa cavalière. Autour de nous, certains dansaient, d’autres parlaient… Parmi eux, celui qui faisait chavirer mon cœur, sous son masque de diable.
… Il y avait du monde. Trop de monde. Et malgré les masques, je reconnaissais certaines figures importantes du monde sorcier. Pour ma part, je cherchais à me faire inaperçue, chose bien peu aisée tandis que je m’avançais dans la foule, évitant ci-et-là certains camarades auxquels je ne désirais pas tant parler. Je ne cherchais qu’elle pour l’heure. Lui peut-être… Mais je ne trouvais que mes parents, ma mère, célèbre créatrice de lingerie sorcière, si belle dans sa robe, si sereine et angoissée sous son masque, mais qui relâcha sa tension sitôt qu’elle m’aperçut. Puis mon père, ministre du département des Mystères de Svalbard, si sévère derrière son loup noir, si, froid en toutes circonstances, plongé en grande discussion avec une figure du département Anglais. J’allais les saluer pourtant, ne désirant pas m’attarder en leur compagnie, pas plus que je ne voulais le faire à cette soirée. Et je la cherchais, ma douce Caliope, cachée sous son masque… Et je la trouvais enfin, quelques secondes avant qu’elle n’embrasse celui qui aurait put être le premier amour de ma vie si la place n’avait pas été prise par un autre. Graham. Je plissais le nez, tout en sachant pertinemment que ma douce amie n’aurait tenté ce geste si elle ne désirait pas se cacher de quelqu’un. Se pouvait il qu’elle veuille se cacher de moi ? Qu’elle me punisse pour mon retard ? J’en doutais, mais je demeurais inquiète. Pourtant, je me dirigeais vers elle, jusqu’à laisser mes doigts effleurer son bras pour lui indiquer ma présence… J’étais discrète, mais toujours aussi tactile. Avec un peu de chance, je parviendrais même à faire quitter cette soirée à ma tendre pour en rejoindre une bien plus calme et des plus douces… « Pardon pour mon retard… » Glissais-je sous mon masque, avant de saluer Graham et sa cavalière. Autour de nous, certains dansaient, d’autres parlaient… Parmi eux, celui qui faisait chavirer mon cœur, sous son masque de diable.
- InvitéInvité
Re: SUJET COMMUN ; Le bal de charité
Mer 20 Avr 2011 - 19:29
come on dance around, shine upon the ground from me to you.
Les yeux rivaient vers le centre du parc, là ou se déroulait la plupart des danses attractives de la soirée, Octhave s’interrogeait sur le présence de celui qu’elle cherchait du regard et qui quelques minutes auparavant semblait être là. Elle n’avait pas vu d’image illusionnistes de lui, peut être avait il quitté les lieux cela étant bien dans son genre de raisonnement ou bien il avait du rencontrer quelques personnes de son entourage. Elle avait réussit à se dispenser de la présence paternelle mais également de ses connaissances sans intérêt. Tout le monde savait combien le père Redfield tenait à la prestance et à sa descendance encore plus. Un trait de caractère que la belle avait toujours déjouée jusque là, lorsque que quelques fois les retranchements semblaient ne plus être de mises elle se devait de lui faire plaisir. Pour autant, si elle était ici même en cette heure c’était avant tout pour apercevoir cet ange rigolard qui la rendait beaucoup moins hostile et véridiquement parlant différente. Elle avait encore quelques réticences à mettre certains mots sur certaines émotions, mais le doute ne subsistait plus autant qu’au tout début de leurs premières rencontres. Aux cotés de Graham de nombreuses caractéristiques se manifestaient comme la maladresse où les pensées intérieures se révélaient de manière explicite ou encore comme l’hésitation naissante. Ses prunelles d’une couleur écorce exécutèrent un mouvement circulaire, lorsque soudain une voix coutumière lui murmura quelques mots à son oreille. « La demoiselle aurait elle perdue son chemin, ou bien cherche-t-elle une âme aussi sauvage et mystérieuse qu’elle ? ». Cette intonation de son n’avait rien d’ironique ou de sarcastique, elle avait juste une teinte légèrement moqueuse et doucereuse à la fois. Elle en connaissait chaque son depuis près huit années, et son propriétaire déposa délicatement une main sur son épaule. Dwight avait finit par pointer le bout de son nez, comme il le lui avait promis la veille au soir alors qu’elle pensait ne pas venir du tout. Se retournant légèrement, la Redfield le découvrit dans un costard noir et sobre qui s’accordait parfaitement avec les couleurs de son masque argenté. La belle Lufkin le considéra d’un sourire et pris la main qu’il lui avait tendu quelques minutes auparavant. « Disons que je tentais seulement de fausser compagnie à une communauté qui ne fera jamais parti de mon monde en un certain sens. ». Son meilleur ami la comprenait mieux que quiconque sur certains points, pour autant ils ne dialoguaient plus réellement là-dessus. Ils rièrent d’un rire complices et amusés par eux-mêmes de leurs propre présence ici. L’ancien rouge et or, lui tendit alors une coupe de champagne alors qu’elle lui lançait une œillade réprobatrice. « Je sais que tu t’y refuse d’ordre général mais une coupe de champagne ne te fera rien ma belle. ». Après une légère fraction de seconde, Octhave la saisit et but quelques gorgées d’alcool, que certains qualifiaient de doux et d’une certaine luxure, mon œil oui ! Elle tenait toujours son verre dans sa main, ses yeux s’abandonnant totalement à la recherche du Finnigan. Ce dernier l’inquiétait dans un premier temps parce que sa prémonition était sérieuse et dans un deuxième temps parce qu’elle avait besoin de satisfaire son égoïsme personnelle. Doucement son camarade de toujours ramena son visage vers lui et lui proposa avec complicité de danser histoire de lui changer les idées. « Tu auras plus de chance de le repérer en te mouvant à la musique qu’en restant ici Octhave. ». « Dis moi, d’habitude c’est pas moi celle qui est toujours en train de te donner des conseils ? ». Elle lui donna un léger coup d’épaule, puis ils s’avancèrent au centre de la piste de danse. La muse silencieuse n’appréciait pas réellement les frivolités, quand bien même elle en connaissait les bases. Elle devrait pouvoir s’en sortir. Après quelques longues minutes, elle déposa le sommet de son menton sur l’épaule de son cavalier et elle l’aperçut entourée de jolies de demoiselles. Deux pour être exacte, Yona sa cousine qui demeurait aussi l’une de ses coéquipières au quidditch et Caliope qui était tout bonnement sa meilleure amie. Alors que son visage était tourné vers leur direction, la belle n’avait d’attention que pour la présence masculine de leur dialogue. La belle brune qu’était la Karver semblait ne pas être dans son élément, en réalité elle semblait avoir quelques verres dans son organisme. Elle fronça doucement les sourcils, et observa la scène qui se déroulait sous ses pupilles. Immobile, elle ne dansait plus et avait redressée son visage tandis que la meilleure amie de Graham embrassait ce dernier. Le Finnigan affichait de loin une moue surprise et quelques peu perdue. Soudain un sentiment étrange l’envahit intérieurement, mais elle n’avait aucune raison de se hâter à tergiverser pour le moment. Graham ne lui devait rien et elle non plus, cependant en voyant son expression Dwight pressa doucement son regard vers l’endroit au siégeait les Lufkin de connaissance. « On dirait que Graham et sa meilleure amie sont dans la même direction pour la soirée … ». Avait il répliqué en observant sa cavalière d’une expression peu amène. La sang-pur se contenta de secouer péjorativement la tête avec douceur, puis elle toisa d’une œillade furtive Graham. « Non, je n’ai pas cette impression. ». Et tout le monde savait que l’intuition de la Redfield ne lui faisait jamais défaut. Elle n’avait qu’une envie revoir de près ce sourire bohème et confiant qu’il avait a son égard. Elle s’avança de nouveau vers le coin des apéritifs et s’abreuva d’une coupe de champagne, histoire de remettre de l’ordre dans son esprit.
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