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BANQUET DE DEBUT D'ANNEE (sujet commun)
Dim 5 Sep 2010 - 16:06
Le beau soleil d'Août s'éteignait pour la rentrée des classes ; en ce premier jour à Hungcalf, les étudiants pouvaient se retrouver, parler de leurs derniers exploits, de leurs dernières vacances, s'inquiéter pour les cours qui allaient reprendre, et angoisser quant aux nouvelles directives du directeur. Qu'allait-il inventer pour cette année, pourquoi fallait-il que cet homme austère et strict soit à la tête de la prestigieuse université magique, quand la jeunesse ne pensait qu'à faire la fête ? Probablement parce que, à juste titre, cette jeunesse débauchée suivait le mauvais chemin, et que McArthur désirait de ses étudiants qu'ils deviennent l'élite du monde magique, pas la nouvelle génération de sans domicile fixes sans diplômes et sans avenir. Le brouhaha se faisait écho dans l'immense réfectoire, les Grymms lançaient des oeillades méprisantes envers les Wrights qui répondirent par quelques provocations futiles, les Summerbee s'agitaient dans une convivialité qui n'appartenait qu'à eux, tandis que les Lufkins, plus sérieux, se concertaient entre eux pour connaître les derniers potins : y aurait-il de nouveaux professeur, et pourquoi avoir pris telle option, et qui parmi nous a le plus révisé durant la période scolaire ? Ici et là, des rires, des conversations, des retrouvailles ; un joyeux bordel estudiantin qui soudain se fit silence pesant sitôt que Ezechiel McArthur s'était levé, se râclant ainsi la gorge. L'azur glacé de ses yeux sévères darda l'ensemble du réfectoire soudain muet, quand tous les regards se tournèrent vers lui. Respectueux, les étudiants attendirent qu'on ne leur serve le menu de l'année.
« Chers élèves, bon retour à Hungcalf ! J'espère que vous avez passé de bonnes vacances et entraîné vos cerveaux durant ces longs mois. Comme vous le savez, notre faculté fait partie... des moins bonnes universités du monde magique. » Un froncement de sourcil sévère se dessina sur le visage impassible du directeur, qui eut alors un soupir las. « Voilà pourquoi nous allons rehausser le niveau d'un cran. Cette année, attendez-vous à deux fois plus de travail, et je compte sur vos professeurs, » fit-il en se tournant vers ces derniers d'une brève oeillade inquisitrice, « pour ne pas lésiner sur les retenues. Tout manquement au règlement sera sévèrement puni, toute copie blanche rendue sera mentionné dans votre dossier et pourra peser très lourd dans votre futur emploi, toute fête donnée dans les locaux de l'université sans autorisation, vous vaudra un mois de retenue, et un mois de corvées humiliantes. » Haussement de sourcils, regard impassible, ton sévère et frémissant. Le directeur était loin de faire dans la demi-mesure. « Et puisque je veux être certains que nous avons parmi nous des élites, nous allons tester vos compétences. » Enfin, un sourire se dessina sur ses lèvres, ce qui ne prévoyait rien de bon. « Les qualités des uns, font les plus désagréables défauts des autres ; vivre en communauté n'est pas chose facile, surtout lorsque nous sommes dans une société où la communication est primordiale. Nous allons donc tester votre ouverture d'esprit, votre force mentale, vos capacités d'adaptation, et vos facultés à comprendre les autres... ou non. Êtes-vous partants ? »
Murmures dans l'assemblée. La nouvelle année risquait fort bien d'être pleine de rebondissements, au vu de ces débuts plus qu'intrigants. Sortant alors sa baguette de sa robe de sorcier, l'imposant directeur la pointa vers le rideau posté derrière l'immense table des enseignants : ce dernier s'ouvrit d'une prestance majestueuse, dévoilant une coupe rouillée sur un piédestal.
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Re: BANQUET DE DEBUT D'ANNEE (sujet commun)
Mer 8 Sep 2010 - 21:30
Ce directeur. Une horreur. A Salem, ça ne se passait pas comme ça. Notre directeur est beaucoup plus charismatique, beaucoup plus chaleureux, et donc forcément beaucoup plus cool. Lui comprend que nous devons profiter de notre jeunesse avant qu'elle se fane. Lui comprend l'importance des relations lorsqu'on a vingt ans. Les études c'est bien, la vie sociale c'est mieux. N'est ce pas l'intérêt des facultés magiques ? Chacun vient s'il en a envie, s'il en ressent le besoin. Le lundi matin, je n'en ressens jamais le besoin, et c'est à juste titre. Le vendredi après midi non plus, mais c'est tout à fait normal ; vendredi est le jour avant le week end alors forcément, ne souhaitant pas le rendre malheureux je l'intégre au week end. Voyez combien je donne de ma personne pour faire plaisir à tout le monde ! Je tournai alors la tête, l'air las - c'est le cas de le dire!- vers le directeur. Il ne m'intéressait pas du tout lui et son discours. A chaque rentrée c'était la même chose chez les européens. Faire peur, impressionner l'élève, pour croire qu'on garde encore le contrôle sur tout ce qui se passe. Première erreur. C'est aussi un moyen très commun pour pousser vers la porte de sortie les plus cancres d'entre nous. Deuxième erreur. C'est tellement beau de savoir qu'on a cours, de savoir qu'on est entrain de perdre nos années d'études à picoler, de savoir que finalement on s'en voudra toute notre vie pour avoir été aussi cons. Oui, peut être le futur moi m'en voudra...ou peut être pas ! J'espère être assez cool plus tard pour comprendre la moi actuelle. En parlant d'actualité, j'avais une très grande envie d'aller fumer avec Sawyer et de parler de ses vacances en Autriche. C'est dingue ! Comment peut-il aimer n'aller que là bas ? Tout le temps. Évitez de me parler de la famille, à notre âge, on s'en tape. Vraiment...comment passer à côté de Los Angeles, de Rio de Janeiro et compagnie ? Samba ! Je posais ma tête contre la main, faisant très bien comprendre que je m'ennuyais ferme ici. Je tournai alors ma tête vers James, prête à raconter ma vie, mais je compris à son regard qu'il écoutait, et qu'il ne voulait pas que je l'importune le temps que son directeur si charming ait terminé.Les Anglais, j'vous jure ! Je tournai de nouveau la tête vers le directeur, me forçant à l'écouter, levant parfois les yeux au ciel. Il arrive quand le repas d'ailleurs ? Mon oreille semblait alors intéressée par ce que disait le directeur, je fronçai alors les sourcils en l'entendant commencer une drôle d'explication...soit. La communauté, blabla blabla, mais où voulait-il vraiment en venir ? Je n'eus pas long à attendre puisque trois minutes plus tard, il piqua ma curiosité à son maximum. Avec une lueur de défi dans le regard, je souris et murmurai-je : " Même pas peur ! "
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Re: BANQUET DE DEBUT D'ANNEE (sujet commun)
Jeu 9 Sep 2010 - 11:56
Un soupir exaspéré franchit mes lèvres tandis que je passais une chemise propre tout en prenant soin d’en fermer les boutons. Je ne pris même pas la peine de m’offrir un pur moment de narcissisme en me regardant dans le miroir, j’avais déjà décidé de bouder mon reflet. Je connaissais déjà par cœur ce que j’allais y voir: le profil typique du junkie ravagé par ses excès, la carcasse frêle, les cernes violacées et immenses qui vont de pair, bouffant la moitié d’un visage blême et qui fondait à vue d’œil, à la même vitesse que l’ensemble du corps. Je sortis vite fait de ma chambre pour m’épargner une quelconque vision d’horreur, afin de me rendre au banquet de début d’année, comme les élèves bêtes, méchants et suiveurs que nous sommes. C’était probablement le seul moment de l’année où la Grande Salle serait si remplie. Le reste du temps, les étudiants étaient les rois de la malbouffe, préférant sans doute la nourriture dégoulinante de gras et autres saloperies que pouvait offrir les fast-food , plutôt qu’une nourriture saine et équilibrée. Trêve de cynisme. Je fronçais les sourcils tandis que je m’amusais à envoyer mon verre d’une main à l’autre, n’ayant pas encore bu la moindre goutte d’eau. Certains types à la table me regardaient, goguenards, attendant le moment où je lâcherai le récipient pour qu’il roule au bas de la table et vienne s’exploser contre le carrelage. Imperturbable, je continuais les mêmes mouvements, m’emmerdant ferme. Puis, lassé de mon activité, je posai brutalement le verre sur la table en bois, pour me servir un peu d’eau. Je me servis dans le panier à pain, sans aucune gêne, pour commencer à dépiauter la malheureuse miche. Je séparais toujours la croûte de la mie, et je mangeais toujours cette dernière en premier lieu. Jamais l’inverse. Jamais les deux en même temps. Je faisais toujours des tonnes de miettes, mais je m’en préoccupais guère. Contrairement à d’autres, je mangeais tout de même proprement. Et puisque la bouffe n’était pas encore d’actualité, il fallait bien que je compense, je n’avais aucunement l’attention d’attendre que notre bien aimé directeur ait fini son speech pour manger.
Tous les ans, c’était la même foutue routine qui se produisait. Les vacances étaient désormais loin derrière, malgré qu’elles se soient terminées il y a seulement quelques jours. A présent, il fallait revenir à la dure réalité: cours, cours, cours et encore cours, sans oublier les cours. Et quand il n’y avait pas les cours, il fallait faire ses devoirs, et apprendre ses leçons. Le manuel du parfait petit fayot en somme, que je n’avais vraiment pas l’intention d’appliquer. De toute manière, si par hasard je décidais de prendre des bonnes résolutions, au bout d’un moment, je ne saurais plus m’y tenir. Aucune volonté. Parce que l’école, qu’on se le dise, a le don de m’emmerder royalement. Qu’est-ce que je foutais à Hungcalf alors? Bonne question. Je n’ai pas vraiment eu le choix. Il s’agissait juste de faire plaisir à papa-maman en essayant de ramener des bonnes notes. Mais dans la mesure où mes vieux n’en ont absolument rien à foutre de mes résultats, je ne cherchais même pas à faire l’effort. Je n’avais pas l’intention de rester dans le monde magique une fois sorti de la fac, obtenir mon papier de justesse ne me contrariait donc pas, même si ça serait quand même bien que je l’obtienne histoire de ne pas avoir fait tout ça pour rien. Bon gré, mal gré, je faisais quelques apparitions, histoire de montrer au monde entier que j’étais encore en vie, que la drogue et les excès n’avaient pas encore eu raison de moi. Non, franchement, je n’en avais rien à secouer de tout ça. C’est probablement pour cette raison que j’écoutais à moitié le discours du directeur, qui m’arracha un haussement de sourcil dubitatif.
Pour moi, les discours ne valaient pas grand-chose. Il s’agissait davantage d’effets de style et de verbe effrontée plutôt que de réelles idées. Le phénomène pouvait aisément s’observer chez les politiques. McArthur était fait du même moule que ceux là. Là où les politicards usaient et abusaient de la langue de bois, de façon à ce que le discours soit agréable aux oreilles de celui qui l’écoute, les dictateurs, eux, n’hésitaient pas à appuyer là où ça faisait mal, insister sur ce que les gens, bien souvent que trop peu éduqués, prenaient à cœur. Les individus adhéraient mieux à une thèse lorsqu’on fondait son argumentation sur la peur, et plus généralement, en les prenant par les sentiments. C’est exactement ce que McArthur faisait. La façon dont il appuyait sur les sanctions me paraissait suspecte. Il employait des mots qui feraient sûrement peur aux plus sérieux d’entre nous: retenues, dossier scolaire, travail, corvées humiliantes. Nul doute qu’il savait parfaitement utiliser les mots. Mais pas suffisamment pour que je puisse y croire. Mon regard affûté scruta les visages de mes camarades. Comme prévu, certains affichaient déjà un air effaré. Voilà des gens qui ne savaient pas réfléchir, l’endoctrinement ayant encore une fois fait ses preuves. Ceux là ne feraient jamais rien de leur vie, n’auraient jamais assez de recul pour considérer d’un regard neuf le système dont il font partie intégrante. En revanche, il y avait des visages qui, comme moi, demeuraient sceptiques, et d’autres s’en foutaient carrément. Peut-être que pour ceux là, il y avait un espoir: ils n’étaient pas encore totalement préfabriqués, gavés de codes et de règles toutes aussi inutiles les unes que les autres. Un sourire plein d’intelligence vint orner mes lèvres, tandis que je bus une nouvelle gorgée d’eau à mon verre. je ne suis pas un mouton. J’ai compris le système, assez en tout cas pour m’en affranchir. Dans tous les cas, j’étais largement partant pour que McArthur débute ses tests de compétence. Juste parce que j’avais envie de me marrer un peu. De voir jusqu’où il est capable d’aller pour se faire obéir. Le pari, entre les étudiants, était déjà lancé, comme un accord tacite entre nous. Dites les gars. Combien de temps pensez vous que sa dictature va tenir?
Tous les ans, c’était la même foutue routine qui se produisait. Les vacances étaient désormais loin derrière, malgré qu’elles se soient terminées il y a seulement quelques jours. A présent, il fallait revenir à la dure réalité: cours, cours, cours et encore cours, sans oublier les cours. Et quand il n’y avait pas les cours, il fallait faire ses devoirs, et apprendre ses leçons. Le manuel du parfait petit fayot en somme, que je n’avais vraiment pas l’intention d’appliquer. De toute manière, si par hasard je décidais de prendre des bonnes résolutions, au bout d’un moment, je ne saurais plus m’y tenir. Aucune volonté. Parce que l’école, qu’on se le dise, a le don de m’emmerder royalement. Qu’est-ce que je foutais à Hungcalf alors? Bonne question. Je n’ai pas vraiment eu le choix. Il s’agissait juste de faire plaisir à papa-maman en essayant de ramener des bonnes notes. Mais dans la mesure où mes vieux n’en ont absolument rien à foutre de mes résultats, je ne cherchais même pas à faire l’effort. Je n’avais pas l’intention de rester dans le monde magique une fois sorti de la fac, obtenir mon papier de justesse ne me contrariait donc pas, même si ça serait quand même bien que je l’obtienne histoire de ne pas avoir fait tout ça pour rien. Bon gré, mal gré, je faisais quelques apparitions, histoire de montrer au monde entier que j’étais encore en vie, que la drogue et les excès n’avaient pas encore eu raison de moi. Non, franchement, je n’en avais rien à secouer de tout ça. C’est probablement pour cette raison que j’écoutais à moitié le discours du directeur, qui m’arracha un haussement de sourcil dubitatif.
Pour moi, les discours ne valaient pas grand-chose. Il s’agissait davantage d’effets de style et de verbe effrontée plutôt que de réelles idées. Le phénomène pouvait aisément s’observer chez les politiques. McArthur était fait du même moule que ceux là. Là où les politicards usaient et abusaient de la langue de bois, de façon à ce que le discours soit agréable aux oreilles de celui qui l’écoute, les dictateurs, eux, n’hésitaient pas à appuyer là où ça faisait mal, insister sur ce que les gens, bien souvent que trop peu éduqués, prenaient à cœur. Les individus adhéraient mieux à une thèse lorsqu’on fondait son argumentation sur la peur, et plus généralement, en les prenant par les sentiments. C’est exactement ce que McArthur faisait. La façon dont il appuyait sur les sanctions me paraissait suspecte. Il employait des mots qui feraient sûrement peur aux plus sérieux d’entre nous: retenues, dossier scolaire, travail, corvées humiliantes. Nul doute qu’il savait parfaitement utiliser les mots. Mais pas suffisamment pour que je puisse y croire. Mon regard affûté scruta les visages de mes camarades. Comme prévu, certains affichaient déjà un air effaré. Voilà des gens qui ne savaient pas réfléchir, l’endoctrinement ayant encore une fois fait ses preuves. Ceux là ne feraient jamais rien de leur vie, n’auraient jamais assez de recul pour considérer d’un regard neuf le système dont il font partie intégrante. En revanche, il y avait des visages qui, comme moi, demeuraient sceptiques, et d’autres s’en foutaient carrément. Peut-être que pour ceux là, il y avait un espoir: ils n’étaient pas encore totalement préfabriqués, gavés de codes et de règles toutes aussi inutiles les unes que les autres. Un sourire plein d’intelligence vint orner mes lèvres, tandis que je bus une nouvelle gorgée d’eau à mon verre. je ne suis pas un mouton. J’ai compris le système, assez en tout cas pour m’en affranchir. Dans tous les cas, j’étais largement partant pour que McArthur débute ses tests de compétence. Juste parce que j’avais envie de me marrer un peu. De voir jusqu’où il est capable d’aller pour se faire obéir. Le pari, entre les étudiants, était déjà lancé, comme un accord tacite entre nous. Dites les gars. Combien de temps pensez vous que sa dictature va tenir?
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Re: BANQUET DE DEBUT D'ANNEE (sujet commun)
Ven 10 Sep 2010 - 6:09
Il n’y avait décidément plus rien à en tirer. Chaque élève était à sa place, d’une discussion à l’autre, on pouvait retrouver le même entrain dans tous les types de discussion. Il y avait de tout : du dégout, de la curiosité, des retrouvailles, des mensonges, des idées humiliantes, etc. Mais à côté de ça, il n’y avait plus rien à tirer de notre chère Kennedy. Elle semblait totalement en dehors de tout, comme si elle était sur ce banc sans vraiment y être. Son regard était absent, comme à son habitude. Certains pourraient la croire dans la lune, mais il en était rien. Euphoria était juste totalement désintéressée. Elle ne trouvait pas l’envie à continuer sa scolarité mêlée à des gens si peu agréables, si égoïstes, narcissiques et égocentriques. Les groupes avaient beau se former, les amitiés ne seraient qu’éphémères, le temps de leur utilité. Si ça ne tenait qu’à elle, notre ancienne bleue argentée serait restée enfermée dans sa chambre, seule, sans que personne ne puisse venir l’importuner. Mais ses parents n’étaient pas du même avis. Ils ne supportaient plus les années sabbatiques qui s’enchainaient, et ne supportaient plus de voir leur fille ainsi, si… anormale. Les jeune adultes ne sont pas censés rester enfermés, ils doivent en quelque sorte découvrir la vie, et non regarder un plafond terne tout le long de la journée.
Soudain, une voix grave tinta dans la grande salle, le chaos qui régnait auparavant se calma immédiatement. Ces discours de début d’années étaient toujours les même, on pouvait le résumer en quelques mots : respect, discipline et rigueur. En définitive, une chose qu’aucun étudiant ne serait capable de tenir à la lettre. De leur côté, il ne fallait pas tout faire pour respecter le règlement, mais plutôt tout faire pour trouver les meilleures méthodes pour aller à son encontre sans se faire prendre. Euphoria n’avait pas la tête à ça. De plus, elle ne connaissait personne ici, ou alors s’en moquait éperdument. Elle ne comptait pas ajouter de nouvelles relations dans sa liste ; ce n’était pas à l’ordre du jour. Et à dire vrai, il n’y avait plus rien au menu depuis bien longtemps déjà.
A la fin du discours, quelques applaudissements ironiques tintèrent, suivis de murmures répétitifs. A nouveau, il y avait de tout : ceux qui se fichaient éperdument du discours et qui continuaient là où ils s’étaient arrêtés, ceux qui essayaient déjà de contrer les nouvelles directives de l’école, ceux qui, au contraire, étaient ravis qu’elles apparaissent enfin, et il y a avait notre Kennedy, qui, sans peine, restait les bras croisés assise sur son banc à côté de camarades à qui elle n’accordait pas même un regard. Il ne lui tardait qu’une chose : que toute cette merde ambulante se termine, qu’elle rentre chez elle pour pouvoir se mouvoir dans sa procrastination si agréable. Cette année allait être longue ; c’était le cas de le dire.
Soudain, une voix grave tinta dans la grande salle, le chaos qui régnait auparavant se calma immédiatement. Ces discours de début d’années étaient toujours les même, on pouvait le résumer en quelques mots : respect, discipline et rigueur. En définitive, une chose qu’aucun étudiant ne serait capable de tenir à la lettre. De leur côté, il ne fallait pas tout faire pour respecter le règlement, mais plutôt tout faire pour trouver les meilleures méthodes pour aller à son encontre sans se faire prendre. Euphoria n’avait pas la tête à ça. De plus, elle ne connaissait personne ici, ou alors s’en moquait éperdument. Elle ne comptait pas ajouter de nouvelles relations dans sa liste ; ce n’était pas à l’ordre du jour. Et à dire vrai, il n’y avait plus rien au menu depuis bien longtemps déjà.
A la fin du discours, quelques applaudissements ironiques tintèrent, suivis de murmures répétitifs. A nouveau, il y avait de tout : ceux qui se fichaient éperdument du discours et qui continuaient là où ils s’étaient arrêtés, ceux qui essayaient déjà de contrer les nouvelles directives de l’école, ceux qui, au contraire, étaient ravis qu’elles apparaissent enfin, et il y a avait notre Kennedy, qui, sans peine, restait les bras croisés assise sur son banc à côté de camarades à qui elle n’accordait pas même un regard. Il ne lui tardait qu’une chose : que toute cette merde ambulante se termine, qu’elle rentre chez elle pour pouvoir se mouvoir dans sa procrastination si agréable. Cette année allait être longue ; c’était le cas de le dire.
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Re: BANQUET DE DEBUT D'ANNEE (sujet commun)
Ven 10 Sep 2010 - 16:44
Le banquet de début d’année d’Hungcalf était, d’habitude, ennuyant à mourir. Evidemment obligatoire, à chaque fois qu’Ekstasy s’y rendait, elle avait l’impression de perdre son temps. D’un autre côté, il faut dire qu’elle ressentait souvent ce genre de sentiments : elle avait l’impression de perdre son temps en allant en cours, en révisant ses leçons, en faisant ses devoirs et en écoutant ces discours barbants. Pourtant, elle savait qu’elle n’avait pas à se plaindre : la partie théorique de la magie pouvait être agaçante, mais la pratique compensait. Après tout, sur les six milliards et quelques de personnes sur la planète, très peu avaient la chance de posséder des pouvoirs magiques.
Néanmoins cette année, la soirée s’annonçait différente. Il fallait s’attendre à tout avec le nouveau directeur, Mr McArthur. Cet homme en effrayait plus d’un, par sa froideur et par son regard sévère. Hungcalf n’avait jamais eu un directeur comme lui, et bien que ça satisfaisait la majorité des bons étudiants d’Hungcalf, ça en agaçait beaucoup.. dont Ekstasy. Se faire coincer dans les couloirs après le couvre-feu, oublier – volontairement, bien sûr- de rendre un devoir, sécher les cours … tout ça était désormais bien plus sanctionné.
La Wright se rendit dans la grande salle à l’heure prévue, saluant les étudiants qu’elle connaissait. Tous paraissaient heureux de leurs vacances, et le montraient en parlant de plus en plus fort, afin de surpasser les voix des autres. « Ohhh Eksta’, t’as passé de bonnes vacances ? Les miennes étaient génialissimes…» Oui, elle avait passé un bon été. Moins bon que les autres, forcément, la pauvre ne s’étant toujours pas remise de la perte de Noah, mais il lui avait quand même fait du bien. Elle avait besoin de changer d’air, de penser à autre chose, de quitter Hungcalf et le lot de soucis que ça pouvait lui apporter. Elle adressa un sourire à la blonde aux cheveux frisés. « Oui, très bonnes merci. Tu me les raconteras un d’ces jours, ok ? » La Lufkin approuva, un grand sourire affiché sur son visage doré par le soleil. « Bien sûr ! J’ai nagé avec des dauphins !! Enfin, je t'expliquerai tout ça... Et toi, tu me diras tout ce que t’as fait. » Rien d'excitant… enfin, en tout cas, je n’ai pas nagé avec des dauphins. Mais passons. Voyant le proviseur s’avancer sur l’estrade, Ekstasy alla s’asseoir autour de la table des Wright.
« Chers élèves, bon retour à Hungcalf ! J'espère que vous avez passé de bonnes vacances et entraîné vos cerveaux durant ces longs mois. Comme vous le savez, notre faculté fait partie... des moins bonnes universités du monde magique. »
Le regard de la jeune femme se posa sur le directeur qui commençait son discours, interrompant les bavarderies des étudiants. Elle l’écouta avec attention, souhaitant enfin savoir si McArthur allait faire preuve d’originalité. Lorsqu’il eut terminé, la Wright fronça les sourcils, étonnée. Pour avoir changé le type de laïus, il l’avait changé. Cela promettait d’être … surprenant. Peut-être amusant, probablement chiant, mais surtout surprenant. Et rien que pour ça, Ekstasy avait hâte de voir ce que ça allait donner.
« Êtes-vous partants ? »
Avions-nous le choix ?
Néanmoins cette année, la soirée s’annonçait différente. Il fallait s’attendre à tout avec le nouveau directeur, Mr McArthur. Cet homme en effrayait plus d’un, par sa froideur et par son regard sévère. Hungcalf n’avait jamais eu un directeur comme lui, et bien que ça satisfaisait la majorité des bons étudiants d’Hungcalf, ça en agaçait beaucoup.. dont Ekstasy. Se faire coincer dans les couloirs après le couvre-feu, oublier – volontairement, bien sûr- de rendre un devoir, sécher les cours … tout ça était désormais bien plus sanctionné.
La Wright se rendit dans la grande salle à l’heure prévue, saluant les étudiants qu’elle connaissait. Tous paraissaient heureux de leurs vacances, et le montraient en parlant de plus en plus fort, afin de surpasser les voix des autres. « Ohhh Eksta’, t’as passé de bonnes vacances ? Les miennes étaient génialissimes…» Oui, elle avait passé un bon été. Moins bon que les autres, forcément, la pauvre ne s’étant toujours pas remise de la perte de Noah, mais il lui avait quand même fait du bien. Elle avait besoin de changer d’air, de penser à autre chose, de quitter Hungcalf et le lot de soucis que ça pouvait lui apporter. Elle adressa un sourire à la blonde aux cheveux frisés. « Oui, très bonnes merci. Tu me les raconteras un d’ces jours, ok ? » La Lufkin approuva, un grand sourire affiché sur son visage doré par le soleil. « Bien sûr ! J’ai nagé avec des dauphins !! Enfin, je t'expliquerai tout ça... Et toi, tu me diras tout ce que t’as fait. » Rien d'excitant… enfin, en tout cas, je n’ai pas nagé avec des dauphins. Mais passons. Voyant le proviseur s’avancer sur l’estrade, Ekstasy alla s’asseoir autour de la table des Wright.
« Chers élèves, bon retour à Hungcalf ! J'espère que vous avez passé de bonnes vacances et entraîné vos cerveaux durant ces longs mois. Comme vous le savez, notre faculté fait partie... des moins bonnes universités du monde magique. »
Le regard de la jeune femme se posa sur le directeur qui commençait son discours, interrompant les bavarderies des étudiants. Elle l’écouta avec attention, souhaitant enfin savoir si McArthur allait faire preuve d’originalité. Lorsqu’il eut terminé, la Wright fronça les sourcils, étonnée. Pour avoir changé le type de laïus, il l’avait changé. Cela promettait d’être … surprenant. Peut-être amusant, probablement chiant, mais surtout surprenant. Et rien que pour ça, Ekstasy avait hâte de voir ce que ça allait donner.
« Êtes-vous partants ? »
Avions-nous le choix ?
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Re: BANQUET DE DEBUT D'ANNEE (sujet commun)
Ven 10 Sep 2010 - 18:38
F*ck me, I'm famous,
dude.
- La rentrée ? S'il vous plaît, pas encore ! Rien de pire que de devoir se lever si tôt, pour rien en plus. Je n'aime pas me lever tôt. Déjà, car on sent les draps après, qu'on en a la marque, et que, BON DIEU, on a jamais assez le temps de dormir. Surtout après avoir fêté dignement la fin de l'été, alcools compris. Vous vous rendez compte de ma gueule de bois ? Juste, prenez cinquante tequilas, avant de rire pendant une demi-heure, passez sous un camion, sautez par-dessus... je sais plus quoi (ou peut-être est-ce sautez... tout court ?), et vous comprendrez ce que je ressentais. Ce soir, en plus, il y aurait un banquet. Mais genre, un banquet énorme, plus que d'habitude. Le truc qui tue la mort qui tue. J'avais déjà mal au ventre, que d'y penser. Après, la préparation. Je pris tout mon temps, redoutant le moment où la foule m'avalerait. Le nouvelle année commençait... pour le meilleur ou pour le pire. Je penchais d'ailleurs pour la deuxième partie.
C'était le soir, le soleil déclinait, enterrant avec lui nos derniers jours divins de vacances. La Grande Salle était couvée de son brouhaha habituel, ne me dérangeant pas plus que cela. Déjà, la chemise me grattait. A l'instar de mes sous-vêtements, mais je ne m'étendrais pas sur le sujet, voulez-vous ? Il faisait chaud, sentiment que je détestais, et j'étais de plutôt mauvaise humeur. Les groupes s'étaient bien vite formés dans la salle, ainsi je m'ajoutais à un sans vraiment m'en soucier. Après avoir englouti mon énième médicament contre les maux de têtes de la journée, je m'autorisais enfin à regarder les gens autour de moi. Des visages connus, pour la plupart. Les premières années fraîchement arrivées. Les professeurs apparemment impatients (et c'était bien les seuls !) que l'année commence. Finalement, McArthur, notre actuel proviseur, se leva soudainement de sa chaise. Les discussions mourrurent dans les gorges, aussitôt.
Quelle prestance. A peine avait-il balayé la salle du regard, que chacun avait presque arrêté de respirer. Chacun le regardait, tous les visage étaient tournés dans sa direction. Je regardais, avec un petit sourire satisfait, chacun étant apparemment passionné par son discours. Moi-même, je l'écoutais, décortiquant chaque phrase, mais cherchant vicieusement du regard quelqu'un. « Chers élèves, bon retour à Hungcalf ! J'espère que vous avez passé de bonnes vacances et entraîné vos cerveaux durant ces longs mois. Comme vous le savez, notre faculté fait partie... des moins bonnes universités du monde magique. » J'ai dardé sur le directeur un regard surpris, tandis que Roberts tournait enfin la tête vers lui. Voilà, les commérages commençaient. D'ailleurs, j'entendais déjà les français, bulgares et amércains rirent sous capes. C'est vrai que c'était amusant... quand nous n'étions pas les concernés. J'ai pincé légèrement des lèvres. « Voilà pourquoi nous allons rehausser le niveau d'un cran. Cette année, attendez-vous à deux fois plus de travail, et je compte sur vos professeurs pour ne pas lésiner sur les retenues. Tout manquement au règlement sera sévèrement puni, toute copie blanche rendue sera mentionné dans votre dossier et pourra peser très lourd dans votre futur emploi, toute fête donnée dans les locaux de l'université sans autorisation, vous vaudra un mois de retenue, et un mois de corvées humiliantes. » Quelques murmures se firent entendre, à l'entente de la dernière phrase. Pas de fêtes ? Corvées humiliantes ? Je me suis senti amusé par cette perspective. A croire qu'il lançait un défi à chacun. « Et puisque je veux être certains que nous avons parmi nous des élites, nous allons tester vos compétences. » Les murmures muèrent en quelques rires perdus. Des tests de compétences, vraiment ? Pour quoi nous prenait-il, vraiment ? « Les qualités des uns, font les plus désagréables défauts des autres ; vivre en communauté n'est pas chose facile, surtout lorsque nous sommes dans une société où la communication est primordiale. Nous allons donc tester votre ouverture d'esprit, votre force mentale, vos capacités d'adaptation, et vos facultés à comprendre les autres... ou non. Êtes-vous partants ? » - « Et vous, McArthur, êtes-vous partant ? » fis-je d'un murmure audible, doucement.
Le défi, à l'entente de chacun, relevait de pure effronterie. Je sentais déjà l'amusement et l'excitation générale. Le sourire du proviseur était loin de ne pas être tentant. Combien de temps allait-il tenir avant de craquer ? Telle était la question que chacun se posait, presque heureux de l'année qui commençait. Les murmures ne s'étaient encore estompés, qu'il sortit de sa poche sa baguette. Un autre silence, comme soumis par la présence de la baguette du directeur, nous l'avions une énième fois fermée. Un rideau, que je n'avais pas remarqué, voilà l'arrière de la table des professeurs. Plusieurs se tournèrent dans cette direction, quand McArthur pointa son bout de bois dessus. Une lueur puis... le rideau s'écarta majestueusement. Et là, le drame. A la place du mur décoré des habituelles bannières, Grymm, Wright, Lufkin et Summerbee, il y avait... une coupe. Une coupe rouillée posée sur un piédestral majestueux. Une coupe qui pouvait signifier tant de choses. Que se passait-il ? Les murmures se transformèrent en silence stupéfait. Presque chacun se tourna vers McArthur, quêtant une explication du regard. What the fuck, man ? McArthur réservait souvent des surprises... mais telles celle-ci ? Jamais, de mémoires d'hommes -ou pas. McArthur, on en pouvait le damner pour cela, était quelqu'un de space, dans le genre directeur. Mais vivement les explications, car là on nageait en plein délire.
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Re: BANQUET DE DEBUT D'ANNEE (sujet commun)
Sam 11 Sep 2010 - 0:17
Si elle avait pu ne pas y aller, Bree n’aurait jamais fait acte de présence au banquet de début d’année. A dire vrai, elle écoutait rarement ce qu’il se disait lors de ce premier repas en compagnie des autres élèves et des professeurs. Elle était réapparue au sein de l’enceinte de l’école quelques jours plus tôt, espérant s’éloigner de sa vie, des gens qui y étaient entrés et sortis au court des derniers mois, mais cela n’avait fait que la replonger dans un tourbillon de souvenir dont elle avait du mal à réchapper. Elle avait jeté un coup d’œil dans la glace, peinant à se reconnaître. Ses yeux étaient cernés, ses traits tirés. La fatigue et la mélancolie se lisaient sur son visage. Et elle s’en moquait. Pour le moment du moins, car cela changerait rapidement. Bree avait pris pour bonne résolution de retrouver le sourire, de retrouver cette ancienne fille, ce souvenir d’elle. Elle voulait redevenir une fille joyeuse, pleine de vie, une fille qui se foutait bien du monde qui l’entourait, préférant penser à elle et surtout pas aux autres. Dans un tourbillon de cheveux blonds, la demoiselle sortit de cette minuscule chambre qu’elle habitait sur le campus. Elle ne voulait réellement pas aller au banquet, mais les ragots colportaient l’arrivée de nouveaux professeurs, d’un nouveau directeur, de nouvelles règles. Elle devait être là, elle voulait savoir. Elle ne fit que quelques pas dans la longue salle, s’asseyant en bout de table, loin des professeurs et de leur regard inquisiteur. Elle préférait rester dans son coin. En y réfléchissant, la jeune femme n’avait pas tellement d’amis au sein de sa maison. Il y avait Adenox, mais le reste de ses amis étaient disséminés à travers les maisons. Elle aurait voulu aller s’asseoir à la table des Grymm, pour y retrouver Elia, ou à la table des Wright, pour rigoler avec Aldéric, mais elle n’en fit rien. C’était le premier jour, il valait mieux faire une bonne impression pour le premier jour, après par contre c’était une autre histoire.
La jeune femme se remplit un verre d’eau, observant les visages familiers et moins familiers, se moquant doucement de ces filles qui se tombaient dans les bras, presque en pleures, alors qu’elles ne s’étaient pas vues que depuis quelques semaines. Tous les ans, le même schéma se reproduisait. Les gens se retrouvaient après les grandes vacances, se remémorant les souvenirs de chacun, tout le monde demandant exactement les mêmes questions des dizaines et des dizaines de fois. Des questions auxquelles on n’attend pas réellement une réponse qui plus est. Une fois ce rituel passé, une fois le banquet terminé, les cours reprendraient, indéniablement. Aller en cours ne dérangeait pas Bree, elle aimait apprendre, c’était plutôt le fait de devoir se lever et de ne pas pouvoir faire ce qu’elle voulait quand elle voulait. A part cela, à part les heures séchées et les cours manqués, la Summerbee était une assez bonne élève, pas excellente, mais bonne. Elle réussissait partout sans trop se fouler et cela lui convenait parfaitement.
Bree écoutait d’une oreille distraite le discours du directeur, plutôt absorbée dans la contemplation de tous les autres, ces élèves qui l’entouraient. Elle en vit qui écoutait avidement l’homme qui leur parlait, il y en avait qui, comme elle, avait l’air de s’en moquer comme de leur première chaussette, il y en avait qui écoutait, mais qui faisait autre chose en même temps. Elle repéra quelques passages du discours qui la rendirent dubitative. Elle ne croyait pas à toutes ces belles paroles, on ne changerait pas Hungcalf en changeant la direction. Le directeur semblait convaincu de ce qu’il disait, mais cela fit plus sourire la Summerbee qu’autre chose. Alors que le vieil homme concluait son discours, une lueur de défi apparut dans le regard de la plus part des élèves. Il y avait comme un accord qui se faisait entre chacun et chacune, comme si les jeunes adultes qu’ils étaient communiquaient par la pensée. Le défi ? Ce serait à celui qui agiterait le plus l’école cette année pour lui prouver à quel point il avait eu tord d’arriver en ces lieux avec ses rêves d’ordre et d’excellence. Alors que la demoiselle détourna le regard, elle entendit des murmures d’étonnement qui la poussèrent à reposer son attention sur McArthur. Une coupe rouillée venait d’apparaître, laissant les élèves avec leur question.
La jeune femme se remplit un verre d’eau, observant les visages familiers et moins familiers, se moquant doucement de ces filles qui se tombaient dans les bras, presque en pleures, alors qu’elles ne s’étaient pas vues que depuis quelques semaines. Tous les ans, le même schéma se reproduisait. Les gens se retrouvaient après les grandes vacances, se remémorant les souvenirs de chacun, tout le monde demandant exactement les mêmes questions des dizaines et des dizaines de fois. Des questions auxquelles on n’attend pas réellement une réponse qui plus est. Une fois ce rituel passé, une fois le banquet terminé, les cours reprendraient, indéniablement. Aller en cours ne dérangeait pas Bree, elle aimait apprendre, c’était plutôt le fait de devoir se lever et de ne pas pouvoir faire ce qu’elle voulait quand elle voulait. A part cela, à part les heures séchées et les cours manqués, la Summerbee était une assez bonne élève, pas excellente, mais bonne. Elle réussissait partout sans trop se fouler et cela lui convenait parfaitement.
Bree écoutait d’une oreille distraite le discours du directeur, plutôt absorbée dans la contemplation de tous les autres, ces élèves qui l’entouraient. Elle en vit qui écoutait avidement l’homme qui leur parlait, il y en avait qui, comme elle, avait l’air de s’en moquer comme de leur première chaussette, il y en avait qui écoutait, mais qui faisait autre chose en même temps. Elle repéra quelques passages du discours qui la rendirent dubitative. Elle ne croyait pas à toutes ces belles paroles, on ne changerait pas Hungcalf en changeant la direction. Le directeur semblait convaincu de ce qu’il disait, mais cela fit plus sourire la Summerbee qu’autre chose. Alors que le vieil homme concluait son discours, une lueur de défi apparut dans le regard de la plus part des élèves. Il y avait comme un accord qui se faisait entre chacun et chacune, comme si les jeunes adultes qu’ils étaient communiquaient par la pensée. Le défi ? Ce serait à celui qui agiterait le plus l’école cette année pour lui prouver à quel point il avait eu tord d’arriver en ces lieux avec ses rêves d’ordre et d’excellence. Alors que la demoiselle détourna le regard, elle entendit des murmures d’étonnement qui la poussèrent à reposer son attention sur McArthur. Une coupe rouillée venait d’apparaître, laissant les élèves avec leur question.
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Re: BANQUET DE DEBUT D'ANNEE (sujet commun)
Sam 11 Sep 2010 - 19:49
Ce fut ciel particulièrement gris et maussade qui se peignit sous mes yeux vitreux et ternes alors que je clignais plusieurs fois pour rajuster ma vue. Je me redressais, assise, et ma tête me lança violemment. « Putain » lâchais-je alors en portant ma main blafarde à mon front. Je plissait une nouvelle fois des yeux et regardais autour de moi, où avais-je encore atterrit, mes prunelles guettèrent le moindre petit bruit et aperçurent ensuite une jolie silhouette dans la pénombre. Celle de Riley en l’occurrence, et la soirée de la veille me revins en mémoire et mes traits s’étirèrent en un petit sourire pendant que ma tête bouillonnait. Nous avions encore une fois bu, trop bu. Qu’avions-nous à fêter ? Je ne sais plus en tout cas nous ne nous étions absolument pas lésinées sur la boisson. Comme d’habitude. Ça en devenait presque maladif, une fois une bouteille ouverte, les autres s’enchainaient. Enfin, ma tête était sur le point d’exploser et je cherchais les comprimés qui l’arrêterait. Une fois trouvés et avalés, une douche, avant d’aller hurler à Riley de se lever. « Riley, Riley, Riley, lèves-toi c’est l’heure » dis-je doucement en la secouant. « Riley putain ! Lèves-toi c’est l’heure ! RILEEEY ! » hurlais-je ensuite agacée et sans demi-mesure en la secouant frénétiquement et violemment jusqu’à ce qu’elle daigne ouvrir les yeux. Désespérée, je me levais en me disant qu’en plus de la rentrée il y’avait aussi ce fuckin’ banquet. Je soupirais déjà lassée, je savais comment c’était, l’an dernier m’avais amplement suffit, c’était long, ennuyant, chiant et tout le monde avait tendance à n’écouter que d’une oreille les discours du directeur. Du moins, je, n’écoutais qu’à moitié en temps normal, mais là je risquais même de m’endormir sur la table.
Je sortis de l’appartement, le vent fouettant mon visage de poupée et faisant virevolter mes cheveux blond, je respirais l’air frais et pourtant chargé annonçant rien de bon. Je fermais les yeux et malgré cette affreuse migraine émétique je transplanais arrivant devant le château de Hungcalf que je reluqua pendant de longues minutes pour ensuite prendre mon courage à deux mains et monter les marches. Dans ce château s’était passé tellement de choses, bonne comme mauvaises, bons et mauvais souvenir y étaient rattachés, douloureux comme heureux, c’était un joyeux mélange, mélange bordélique, chaotique, d’ailleurs. Et là, maintenant, qu’est-ce qui nous attendait cette année, qu’allait-il nous arriver, qu’allait-il se passer… Je soupirais en secouant la tête et m’avançant, entrant dans le château et rasant limite les murs pour rejoindre la Grande Salle. Malheureusement je ne m’appelais pas encore madame Irma et je n’en saurais strictement rien.. et c’est d’un pas non pas décidé mais quelque peu boiteux que j’affrontais mon avenir, ou du moins, ce banquet pour commencer.
Lâchement, j’évitais les gens, leur souriait de loin, ayant une flemme monstre de parler à quiconque, en mode gueule de bois, trop mal à la tête et une affreuse envie de vomir mes tripes à cause de ce foutu alcool. Et comme toujours je me promettais vainement de ne plus me laisser charmer par cette douce liqueur en rejoignant la table des Lukfin, me vautrant sur le banc, posant les coudes sur la table et prenant ma tête entre mes mains transie de froid. J’eus ensuite soudain l’impression qu’un millier d’hiboux se mettaient à hululer dans ma tête mais non ce n’était que les élèves qui faisaient un bordel monstre avec leur bavardage, pire encore, qui faisaient écho dans l’immense réfectoire. La nourriture devant moi, me dégouta et fit remonter cette horrible envie de tout dégobiller puis judicieusement je repoussais mon assiette pleine. Après quoi je jetais un œil vers la table des professeurs et sourit faiblement à une Rebecca particulièrement rayonnante. Puis le directeur se leva ensuite et fit taire l’assemblée par sa seule levée, non sans compter également sur ses prunelles glacés qui dans leur froideur hivernale serait capable de vous -nous- emporter dans leur sillage. Bref. Il commença son discours, je vrillais mon regard noisette vers lui et n’écoutais que d’une oreille semi-attentive me perdant dans mes pensées. « Nous allons donc tester votre ouverture d'esprit, votre force mentale, vos capacités d'adaptation, et vos facultés à comprendre les autres... ou non. Êtes-vous partants ? » conclut-il alors avec un sourire carnassier et automatiquement je sursautais en écarquillant les yeux. « Putain » lâchais-je à moitié avachie sur la table en me tenant la tête toujours aussi douloureuse et anormalement lourde. « C’est bien ma veine » murmurais-je ensuite imperceptiblement.
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Re: BANQUET DE DEBUT D'ANNEE (sujet commun)
Sam 11 Sep 2010 - 21:09
Cet été avec été longs et pénible . Je ne voyais presque pas d'inconvénient à reprendre les cours malgrer le fait que j'ai pensée à abandonner mes études ici. Ce n'est pas mon rêve de faire carrière dans la magie je le fait seulement pour mes parents qui sont maintenant au ciel et ma tante. C'est avec des pas lents et légèrement déprimant que j'avais pénétrer la grande salle avec un long soupire. Je m'assoya comme d'habitude parmis les grymm la routine habituel quand venait le temps du banquet. J'afficha quelque sourire aux personnes de mon entourage avant de porter attention sur les énormes assiettes qui se présentaient à moi. Je grimaça et passa mes mains nerveusement sur ma chemise que j'avais vêtie pour l'occasion. J'avais fait les choses à moitier car je portais mon vieux jean habituel et ma paire de converse. Je riais en regardant les autres . Une voix forte prit place dans l'endroit et me fit sotir de me rêverie. Je regarda le directeur avant de fermer les paupillères en écoutant presque pas ce qui se passait auoutr. Pourquoi écouter ce fameux discour sans importance toujours aussi ennuiyant que d'habitude. Mon voisin de table sans gêne me tapota l'épaule pour me rammener à la réaliter.
Hey ho la Terre appelle madmoiselle Prescott !.
Je fronça les sourcils de mécontentement et je frappa le derrière de la tête de ce dernier en grimaçant. Simple geste qui voulait dire laisse moi tranquille. Je cligna plusieurs fois des paupières pour ne pas m'endormir j'avais passer la nuit éveiller comme d'habitude à écrire à pensée qu'elle facheuse habitude. Je porta plutôt mon attention sur les personnes devant moi qui contuniais de bavarder malgrer le discour de notre chère directeur. Les paroles virent vite la fin et j'entendis les gens s'exclamer partout dans la pièce et je releva la tête pour regarder l'objet qui avait attiré l'attention des regars des hungcalfiens.
C'est quoi encore cette connerie ?
Je resta les lèvres entrouverte très intriguée . Pourquoi une année peut-être plus simple comme tout les autres je me le demandait. L'objets avait piquée quelque chose en moi qui disait que nous nous serions pas tranquille[
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Re: BANQUET DE DEBUT D'ANNEE (sujet commun)
Dim 12 Sep 2010 - 13:18
- Tic tac tic tac. J'étais mal, très mal.
Le soleil était déjà loin dans le ciel quand je daignais me lever. La couverture à mes pieds, l'air nonchalant je gagnais ma cuisine sans trop d'efforts. Prendre un bol, puis la bouteille de lait, tout me sembler difficile. Il faut dire que ma jambe n'allait pas mieux depuis que trois balourds se sont amusés à sauter dessus. J'étais devenu boiteux pour les beaux yeux de blondie. Faut vraiment être con parfois. Avalant ce qui me restait de lait je décidais mentalement que cette rentrée serait calme. De toute manière si elle ne l'était pas, je n'imaginais pas dans quel état je serais en cette fin d'année. Mon regard se porta un peu partout, mon papier-peint commençait à pourrir sur tous ses côtés, mon frigo n'allait pas tarder à rendre l'âme, sans parler de mes placards pleins de toutes choses depuis quelques années. Je n'imaginais même pas l'état de ces choses. Je me levais difficilement, ma jambe était en feu, je n'étais pas allé voir un médecin, je me soignais comme je me suis détruit avec mes jolis cachets. J'ai quand même réussi à me traîner vers la salle de bain, je dois avouer que c'était bien compliqué de hisser ma jambe dans cette baignoire. Puis l'eau a coulé, pendant dix bonnes minutes, la plaie était encore ouverte, cela faisait tout de même deux bonnes semaines. Un peu de sang coulait, il fallait vraiment que j'aille me faire coudre. Cette pensée m'arracha un sourire, avant de la chasser, car oui le médecin voudrait sans doute savoir comment je me suis fait cela. Et si je lui dis qui me tombera dessus ? Mc Arthur of course. et je n'avais pas envie de me trouver face à ce bonhomme.
J'étais sortis assez rapidement de mon appart' pour aller à cette stupide réunion. Je n'aimais pas le réunions de toute manière. Puis dans les couloirs on croise toujours quelqu'un qui vous a manqué. Ben pas moi, personne ne m'a manqué cet été, à part peut être Sawyer et Spencer, mais à part eux. Il y avait toujours le problème avec Bridget, Emy je l'avais vu, Elia je le croisais entre deux de ses nombreux voyages bref mes amis étaient là je n'avais pas besoin d'une réunion débile pour les retrouver. « Dépêche toi Evans, la réunion a commencé ! » et merde, voilà que ma chère voisine Patty venait de partir en courant direction la grande salle. Et moi je traînais ma patte vers cette même salle, pas à la même vitesse. Plusieurs personnes sont passées devant moi en courant et en hurlant de me dépêcher, merde ce Mc Arthur faisait vraiment aussi peur ? Au bout de vingt bonnes minutes j'étais à l'intérieur mon cul posé sur le fond du banc des wright, plus loin il y avait Adéric, Emy, Ekstasy et bien d'autres. J'étais à la dernière place du banc. Je ne voyais même pas la tête de Mc Arthur.
« Nous allons donc tester votre ouverture d'esprit, votre force mentale, vos capacités d'adaptation, et vos facultés à comprendre les autres... ou non. Êtes-vous partants ? » merde j'avais sans doute loupé un passage. Il ouvrit une sorte de rideau, moche d'ailleurs. Et tout le monde commença à s'agiter, ils parlaient d'une coupe rouillée, mais fuck ! Je ne voyais vraiment rien !
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Re: BANQUET DE DEBUT D'ANNEE (sujet commun)
Lun 13 Sep 2010 - 1:22
Les vacances étaient au centre de toutes les conversations, où que l'on aille c'était la même chose, les mêmes questions et les mêmes réponses... Personne ne semblait se lasser de cette conversation là, chaque année c'était la même chose et celle ci n’échappait, bien sûr, pas à la règle. Elle, ça la laissait, cette routine que rien ne dérangeait, à vrai dire, elle ne c'était jamais plein de la routine. La jeune femme aimait ça la routine, mais ses derniers temps elle avait envie de plus, de plus de vie, abandonner la drogue c'était révéler être la meilleure qu'elle est jamais eu. Le réveil fut difficile ce jour là, elle qui c'était habitué à des matinées de sommeil, ça la changeait bien ! La jeune femme n'avait revu personne pendant les vacances, pas un seul de ses amis, Bridget lui manquait et ne plus pouvoir se confier à elle pendant tout l'été lui semblait beaucoup trop long. Lentement, Nell se préparait pour ce stupide banquet de début d'année dont elle se serrait bien passer, d'ailleurs. Mais c'était obligatoire, alors à quoi protester ?
Et merde ! Elle était encore en retard, comme d'habitude me direz vous ! Sauf que bon, cette fois si c'était le début d'année et elle ne voulait pas vraiment faire mauvaise impression dès le départ. Se pressant dans les couloirs, la jolie blonde bouscula quelques élèves au passage. Je me pressais à l'intérieur de la grande salle, tout le monde était là, les wright, les summerbee, les grymm, les lufkin, les professeurs... Et le directeur. Il avait un visage que Nell avait toujours trouvé flippant, une sorte de sévérité que l'on remarque au premier regard. Et puis quoi, faut avouer qu'il a une coupe de cheveux bizzare McArthur ! Finalement, Nell parvint à s'assoir de son côté avec les summerbee en plein milieu du discours du direct. « pour ne pas lésiner sur les retenues. Tout manquement au règlement sera sévèrement puni, toute copie blanche rendue sera mentionné dans votre dossier et pourra peser très lourd dans votre futur emploi, toute fête donnée dans les locaux de l'université sans autorisation, vous vaudra un mois de retenue, et un mois de corvées humiliantes. » Nell fronça les sourcils. Quel rabat joie celui là ! Cette année n'allait pas être de tout repos, mais ça promettait d'être intéressant. Après tout, ce n'était pas si facile que cela d'empêcher les élèves de Hungcalf de sécher les cours ou de manquer au règlement.
Une coupe ? Sérieusement ? Mon Dieu, ça faisait vieux jeux ! Mais enfin, c'était pas étonnant, le directeur lui même faisait vieux jeux ! En tout cas elle était partante, rien que pour voir ce que ce petit discours donnera en vérité.
Et merde ! Elle était encore en retard, comme d'habitude me direz vous ! Sauf que bon, cette fois si c'était le début d'année et elle ne voulait pas vraiment faire mauvaise impression dès le départ. Se pressant dans les couloirs, la jolie blonde bouscula quelques élèves au passage. Je me pressais à l'intérieur de la grande salle, tout le monde était là, les wright, les summerbee, les grymm, les lufkin, les professeurs... Et le directeur. Il avait un visage que Nell avait toujours trouvé flippant, une sorte de sévérité que l'on remarque au premier regard. Et puis quoi, faut avouer qu'il a une coupe de cheveux bizzare McArthur ! Finalement, Nell parvint à s'assoir de son côté avec les summerbee en plein milieu du discours du direct. « pour ne pas lésiner sur les retenues. Tout manquement au règlement sera sévèrement puni, toute copie blanche rendue sera mentionné dans votre dossier et pourra peser très lourd dans votre futur emploi, toute fête donnée dans les locaux de l'université sans autorisation, vous vaudra un mois de retenue, et un mois de corvées humiliantes. » Nell fronça les sourcils. Quel rabat joie celui là ! Cette année n'allait pas être de tout repos, mais ça promettait d'être intéressant. Après tout, ce n'était pas si facile que cela d'empêcher les élèves de Hungcalf de sécher les cours ou de manquer au règlement.
Une coupe ? Sérieusement ? Mon Dieu, ça faisait vieux jeux ! Mais enfin, c'était pas étonnant, le directeur lui même faisait vieux jeux ! En tout cas elle était partante, rien que pour voir ce que ce petit discours donnera en vérité.
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Re: BANQUET DE DEBUT D'ANNEE (sujet commun)
Sam 18 Sep 2010 - 17:22
Je déteste la rentrée, le mois de septembre avait cette capacité de plonger n’importe qui dans une sorte de mini dépression. Déjà les fêtes et la liberté de l’été qui venait de s’écouler sonnait comme un doux souvenir mêlée d’un rêve et une chose était sur toute les lèvres le fait que l’on en avait pas assez profité, ce qui n’était pas faux, les jours de pleines chaleurs passent bien vite et laisse la place à une rentrée monotone dans le château anglais. Les cours allaient reprendre, l’enfer des examens et des devoirs à rendre avec, même si ça n’a jamais été un problème pour moi mais il n’empêchait que l’été me manquait d’ores et déjà. Cependant ce n’est pas la rentrée qui me préoccupait le plus en ce mois de septembre, non ce mois-ci avait une toute autre connotation pour moi, je ne supportais pas les deux premières semaines et ça depuis quelques années.
Pourquoi allez-vous me demander, simplement parce que septembre est le mois de naissance de ma sœur ainée et son absence se faisait horriblement ressentir à cette période, beaucoup plus que le reste de l’année où je m’efforce de compasser avec quelques fêtes et coucheries par-ci par-là. Assise sur mon lit, seule le bruit de la plume se faisait entendre dans l’espace de la chambre ma respiration s’efforçant d’être calme et apaisée. Comme chaque année j’écrivais à mon père, seule lettre de l’année, seule lettre où je faisais exploser ma haine envers lui accumulé pendant l’année. Il le savais et ne m’avait jamais répondu jusqu’à l’année dernière où il m’avait dit qu’il regretter son geste, j’avais trouvé ça bizarre d’ailleurs, mais j’avais aussi très vite compris que s’il avait fait ça c’était surtout pour se donner bonne conscience, ça faisait partie de son processus de « guérison ». Je griffonnais alors le début de ma lettre, bien malgré moi, elle me permettait de me sentir mieux d’extériorisé que je ne disais pas.
Il y a 7 ans cher père il y a 7 ans ma chère sœur est morte sous tes coups sept années qu'une partie de moi est morte, sept ans que cette fameuse nuit me hante plus que tout par ta faute parce que tu me l'a enlevé tu m'as enlevé un astre essentiel à ma vie tout ça parce que Monsieur avait perdu son travail tout ça parce que tu t'es plongée dans l'alcool et la drogue mais peu importe sache que ma haine augmente chaque jour un peu plus et j'espère sérieusement que tu vas crever en prison sinon je m'en chargerais crois-moi. Tu as détruit ma vie et je te le ferais payer quoiqu’il m’en coute, pourri en prison c’est plus prudent pour toi.
« Eurydice qu’est-ce que tu fais encore là le discours de McArthur va commencer. » Je levais la tête et une fille dont je ne me souvenais plus du non était dans l’encadrement de la porte. Elle semblait légèrement anxieuse pourquoi ? Loupé le discours de début d’année n’avait jamais tué personne surtout pour entendre un vieux sadique jouer au tyran. Je me levais tout de même, il fallait faire acte de présence pour ce magnifique banquet qui m’emmerder plus qu’autre chose. Le jour où le banquet sera une immense fête, il deviendra peut-être digne d’intérêt. Enfin je pénétrais dans la grande salle d’un pas lent et indécis avant de m’asseoir tranquillement. Pas mal de gens s’agitaient autour de moi, pour quelle raison, il ne s’agissait après tout que d’un simple discours barbant et sans grand intérêt. McArthur s’éclaircit la voix et les voix se tuèrent rapidement attirant leurs regards vers l’homme aux cheveux légèrement dégarnie. Voilà le discours était partie vantant les magnifiques défauts de notre cher Hungcalf, ce qui me m’arracha un sourire, je devais bien lui reconnaitre une chose à ce doyen, il était réaliste, oui nous étions en échec tous autant que nous sommes mais il avait oublié une chose c’est que pour la plupart cette déchéance était voulu donc ces menaces se tenaient pas la route, il voulait nous faire peur parfait, mais ses sanctions n’étaient véritablement pas réalistes. Oui c’était un moyen de dissuasion comme un autre et il y avait des chances pour que ça marche … sur une petite partie d’entre nous, je ne comptais pour ma part me plier à ses lubies pseudo-tyrannique pour ses beaux yeux ou pour sauver l’honneur d’Hungcalf. Jetant un coup d’yeux furtif aux autres je pus voir avec soulagement que je ne semblais pas être la seule à ne pas le prendre au sérieux. J’affichais un sourir en coin amusé, qu’allait nous réserver la suite ? Celle-ci ne se fit pas attendre et la coupe attira un temps soit plus mon attention. « Êtes-vous partants ? » Un sourire massif s’afficha sur mon visage, l’année promettais d’être riche en evenement, ça m’amusait un peu d’action ne nous ferait pas de mal, « Quand tu veux mon chou » s’echappa discretement de mes lèvres. La dictature à Hungcalf ? Je ne lui donnais pas deux semaines.
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Re: BANQUET DE DEBUT D'ANNEE (sujet commun)
Mer 22 Sep 2010 - 19:48
Étrangement, alors que certains se maudissaient intérieurement de reprendre les cours, moi, je m'en réjouissais. J'étais sûrement l'élève la plus excitée de tout Hungcalf. Comment ça, j'étais une lèche-botte ? Mais pas du tout ! Je le pensais réellement. L'idée de passer une nouvelle année en compagnie de mes amis me faisais incroyablement plaisir. De plus, j'aurais la possibilité de croiser Lust de temps en temps, entre deux cours. N'importe qui aurait été surement terrorisée à l'idée de savoir que son demi-frère n'était autre que le plus sombre des Grymm ; Lust Whitaker. Pourtant, je n'avais pas peur de lui. Je n'en étais pas non plus étonnée. Lorsque j'avais appris la nouvelle, je n'avais pas pu m'empêcher de sauter de joie et de remercier le Dieu d'un tel cadeau. Réaction probablement étrange... et sur-jouée pour certains. Réaction tout à fait normale pour moi. Quoiqu'il en soit, il n'était apparemment pas prêt de me laisser entrer dans son univers froid et sombre. Cet univers d'alcoolique et drogué. En temps normal, il est vrai que je ne les fréquentais pas et je ne souhaitais pas m'y initier. Bien que mes soirées n'étaient pas toutes des plus amusantes, je ne souhaitais pas gâcher mon existence ainsi. Il y avait d'autres moyens d'y parvenir.
« Londoooon ?! Tu m'écoutes ? » Me demanda-t-elle alors que je levais doucement les yeux vers elle. « Merci de me porter autant d'intérêt. Moi qui pensais que tu serais contente de connaitre mes vacances. » M'expliqua-t-elle en levant les yeux au ciel, exaspérée de voir ce manque de réaction de ma part. Je ne m'en étais même pas rendu compte. Mes pensées s'étaient envolées loin derrière nous, pensant à cette nouvelle année qui promettait d'être riche en rebondissements. Oh que oui, elle risquait d'être dès plus intéressante. En effet, alors que tout le monde pensait que monsieur le directeur allait nous réciter son discours ennuyeux, il décida de changer certains points. « Comme vous le savez, notre faculté fait partie... des moins bonnes universités du monde magique. » A qui la faute ? Tout le monde connaissait les derrières de cette fabuleuse université. Derrière cet établissement qui semblait des plus prometteurs, derrière ces sourires angéliques, derrière ces murs, nous savions tous que les élèves se laissaient aller aux joies de la liberté... et les résultats se faisaient ressentir. Pourtant, tout le monde s'en foutait, il fallait bien l'avouer. Dans tous les cas, qu'est ce que cela pouvait leur faire ? C'était trop tard. Le mal était fait. Rattraper les choses seraient probablement trop difficiles. Pourtant, j'étais certaine que le défi allait être relever.
« Et puisque je veux être certains que nous avons parmi nous des élites, nous allons tester vos compétences. » Continua le vieil homme alors que les regards se faisaient curieux. Où voulait-il en venir ? Mon regard croisa celui de mon amie. Lui faisant un signe de la tête, elle haussa des épaules, ne comprenant pas non plus la raison de cette soudaine initiative de la part du corps enseignant. McArthur continua sur sa lancée en nous lançant, énigmatiquement, quelques phrases qui qualifiaient nos maisons en général. Soudainement, alors que mon regard balayait la salle du regard, à la recherche de quelques têtes connues, l'ouverture d'un rideau attira mon attention. Des murmures se firent entendre alors que je fronçais légèrement les sourcils à la vue de la coupe. Oh oui ! L'année risquait d'être intéressante.