- Inès SaouliOldieㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 627
» miroir du riséd : Emily Bador
» crédits : Merci Brunelle!
» multinick : Billie Shakespeare, Ambrosius Redgrave
» âge : 22 ans (2001-04-30)
» situation : en couple très ouvert
» profession : Propriétaire du Loch d'Inès, serveuse à temps partiel au VP et présidente de l'AECES
» nature du sang : sang pur
» gallions sous la cape : 1374
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Face à face! ft Klara Dalgaard
Jeu 11 Juin 2020 - 0:34
Le temps filait à vive allure, presque aussi vite qu'Inès sur son vélo. Elle avait définitivement adopté ce mode de transport depuis son retour à Inverness, après des années à privilégier la course. Il y avait quelque chose avec le vélo qui lui rappelait un peu le vol sur balai, et puisqu'elle ne pouvait voler en pleine ville, par risque de faire mourir d'une crise cardiaque quelques Moldus, le vélo faisait un bon remplacement. Certains préféraient transplaner. C'était plus rapide, certes, mais totalement inutile quand venait le temps de dépenser un peu d'énergie. Et Inès avait grandement besoin de dépenser la sienne.
La motivation d'Inès à étudier en prévision de la rentrée n'avait pas duré longtemps du point de vue de Dounia, suffisamment longtemps du point de vue d'Inès. Avec le retour des journées chaudes, les plus longues de l'année, la jeune adulte n'avait aucune envie de rester encabanée. Quand elle n'était pas occupée à travailler pour gagner quelques gallions, Inès sortait fêter avec des amis... ou s'élançait dans les rues ou les routes en bordure du loch pour se revigorer le sang. Elle portait rarement attention à la destination, se contentant de suivre une rue après l'autre, parfois en se laissant influencer par les feux de circulation, parfois par la direction du vent.
Ce samedi-là, ou plutôt ce samedi après-midi là puisque la jeune sorcière avait fait grasse matinée, elle s'était levée avec l'envie pressante de bouger! La sortie de la veille s'était prolongée tard dans la nuit, mais après plusieurs de sommeil, Inès se sentait en pleine forme, quoique l'esprit encore brumeux. Choisissant au hasard les vêtements dans sa penderie, un pantacourt qui découpait bien sa silhouette et un débardeur d'un rose vif, qu'elle ne remarqua même pas avoir enfilé à l'envers, Inès descendit quatre à quatre les escaliers de la maison familial pour aller se servir un café. N'en trouvant aucun prêt, forcément, vue l'heure, elle se rabattit sur un déjeuner léger et un maquillage sommaire, avec tout juste une touche pour souligner l'amande de ses yeux.
En moins d'une heure, elle se retrouva dehors, à emprunter un chemin qu'elle suivait rarement et qui la mena rapidement au centre artistique Lovingblow. Peu intéressée par les arts en général, encore moins par les arts vivants, Inès n'y avait mis les pieds qu'une fois dans sa vie, à 8 ans, quand une voisine avait proposé d'amener quelques enfants voir un spectacle de Noël. Inès en gardait un souvenir pénible de fourmillements dans les jambes et de regards sévères pour l'inviter à plus de tenue et à rester immobile. Demander à Inès à rester immobile revenait à demander à une rivière d'arrêter de couler... La voisine n'avait jamais répété son invitation.
Sur son vélo transformé en véritable bolide, Inès passa à toute vitesse devant le centre sans même ralentir à l'intersection, où elle entama un virage auquel mit brusquement fin un obstacle imprévu: une piétonne à la chevelure si blonde qu'elle en était presque blanche. Inès tenta de freiner des deux roues, ce qui eut pour effet de la propulser vers l'avant, et de la faire basculer par-dessus son vélo pour atterrir... sur la piétonne dans un douloureux méli-mélo de bras et de jambes.
Douloureux était le mot. Le menton d'Inès alla directement à la rencontre du crâne de l'autre femme.
HRP - En gras, c'est mon défi pour l'intrigue du printemps.
La motivation d'Inès à étudier en prévision de la rentrée n'avait pas duré longtemps du point de vue de Dounia, suffisamment longtemps du point de vue d'Inès. Avec le retour des journées chaudes, les plus longues de l'année, la jeune adulte n'avait aucune envie de rester encabanée. Quand elle n'était pas occupée à travailler pour gagner quelques gallions, Inès sortait fêter avec des amis... ou s'élançait dans les rues ou les routes en bordure du loch pour se revigorer le sang. Elle portait rarement attention à la destination, se contentant de suivre une rue après l'autre, parfois en se laissant influencer par les feux de circulation, parfois par la direction du vent.
Ce samedi-là, ou plutôt ce samedi après-midi là puisque la jeune sorcière avait fait grasse matinée, elle s'était levée avec l'envie pressante de bouger! La sortie de la veille s'était prolongée tard dans la nuit, mais après plusieurs de sommeil, Inès se sentait en pleine forme, quoique l'esprit encore brumeux. Choisissant au hasard les vêtements dans sa penderie, un pantacourt qui découpait bien sa silhouette et un débardeur d'un rose vif, qu'elle ne remarqua même pas avoir enfilé à l'envers, Inès descendit quatre à quatre les escaliers de la maison familial pour aller se servir un café. N'en trouvant aucun prêt, forcément, vue l'heure, elle se rabattit sur un déjeuner léger et un maquillage sommaire, avec tout juste une touche pour souligner l'amande de ses yeux.
En moins d'une heure, elle se retrouva dehors, à emprunter un chemin qu'elle suivait rarement et qui la mena rapidement au centre artistique Lovingblow. Peu intéressée par les arts en général, encore moins par les arts vivants, Inès n'y avait mis les pieds qu'une fois dans sa vie, à 8 ans, quand une voisine avait proposé d'amener quelques enfants voir un spectacle de Noël. Inès en gardait un souvenir pénible de fourmillements dans les jambes et de regards sévères pour l'inviter à plus de tenue et à rester immobile. Demander à Inès à rester immobile revenait à demander à une rivière d'arrêter de couler... La voisine n'avait jamais répété son invitation.
Sur son vélo transformé en véritable bolide, Inès passa à toute vitesse devant le centre sans même ralentir à l'intersection, où elle entama un virage auquel mit brusquement fin un obstacle imprévu: une piétonne à la chevelure si blonde qu'elle en était presque blanche. Inès tenta de freiner des deux roues, ce qui eut pour effet de la propulser vers l'avant, et de la faire basculer par-dessus son vélo pour atterrir... sur la piétonne dans un douloureux méli-mélo de bras et de jambes.
Douloureux était le mot. Le menton d'Inès alla directement à la rencontre du crâne de l'autre femme.
HRP - En gras, c'est mon défi pour l'intrigue du printemps.
- InvitéInvité
Re: Face à face! ft Klara Dalgaard
Dim 14 Juin 2020 - 0:44
Face à face!
13 juin 2020
On ne pouvait pas dire que ta vie allait bon train en ce moment. Depuis ce fameux jour de ce fameux mois de d'avril, ta vie c'était comme mise en pause, et plus rien ne te motivait vraiment ; exception faite de la lamentation et des après-midi passés à douloureusement revivre le passé. Ajoutez à ça ce fameux mariage de ce fameux mois de mai, et on frôlait la dépression nerveuse. Pourtant, petit à petit, la motivation repointe le bout de son nez.
Quoi de mieux en ce joli samedi ensoleillé pour reprendre du poil de la bête ? C'est donc d'un nouveau pied que tu te lèves tôt ce matin : Le bon pied, celui qui annonce une bonne journée. Habillée léger, t-shirt et jupe plissée, tu oses même un rouge à lèvres rouge, assorti à ta jupe. Et comme une bonne journée ne peut pas être une bonne journée sans musique, tu enfiles tes écouteurs et sors de ta chambre. Tes pas se calent sur le rythme des bases qui bourdonnent dans tes oreilles, démarche tantôt rapide, tantôt lente, laissant ton subconscient tenir la barre pendant que tes yeux se ferment ou se perdent dans de futiles observations.
Tu quittes Myrddin Wyllt pour arrivée à Lovingblow, emmagasinant le plus possible de vitamine D avant d'entrée dans un bâtiment du centre artistique. Tu as toujours été une habituée ici, d'aussi loin que remonte ta première année à Hungcalf. Errant entre les salles de musique et la salle de danse, te perdant parfois dans l'observation d'une répétition de théâtre. Tu as toujours aimé le théâtre, autant que tu le détestes, à vrai dire. Faire semblant tous les jours de ta vie ne te donne pas spécialement envie d'en faire, en plus, une activité parascolaire. Le monde s'organise sur une immense scène, entrecoupé d'actes plus ou moins passionnants, avec un nombre incalculable de figurants. Et toi, dans tout ça, tu essayes d'y trouver une place, un masque de circonstance sur ton visage pour te fondre dans la masse. Bien qu'on puisse croire que seul le masque de l'indifférence a été donné aux Dalgaard, il t'arrive à toi aussi d'afficher quelques émotions sur tes traits. Rarement, certes, mais quand même.
Aujourd'hui, ton humeur te pousse plutôt à laisser ton corps s'exprimer. Entre pas chassés, bras lancés et pensées en pause. La danse a toujours été pour toi un véritable exutoire, une bouffée d'oxygène, une bulle qui t'isole temporairement du monde. Essoufflée, détendue, tu te sens bien, presque revivre. Et sachant que plus serait trop, tu arrêtes après quelques heures de pratique. Ton corps ne suivra pas si tu dépasses tes limites après autant de temps sans t'être exercée. C'est donc un peu à l'ouest, encore sous les effets de l'endorphine, que tu décides de rentrer. De nouveau, tu ajustes tes écouteurs et te laisses guider.
Sauf que tu n'entends rien d'autre qu'un solo de trompette. Aucun sous ne te parvient, ni le bruit des passants, ni ceux des autres, ceux qui roulent vite. Et l'instant d'après, tu te retrouves par terre, emmêlée avec un corps étranger. D'abord incapable de comprendre ce qui s'est passé, un balayage des alentours te montre un vélo. Et un bras, qui ne semble pas t'appartenir. Et finalement, la douleur lancinante de ton crâne.
« Aïe … Bordel, qu'est-ce qu'il s'est passé ? »
Tout en grommelant quelques grossièretés qui ne sortent d'ordinaire pas de ta bouche, tu remarques que le troisième bras est accompagné d'une chevelure brune.
« Est-ce que ça va ? »
Elle semble inerte. Et si jamais elle ne se réveille pas ? Tu n'es plus sûre d'avoir regardé avant de traverser. Est-ce qu'on peut aller à Azkaban pour ça ?
Quoi de mieux en ce joli samedi ensoleillé pour reprendre du poil de la bête ? C'est donc d'un nouveau pied que tu te lèves tôt ce matin : Le bon pied, celui qui annonce une bonne journée. Habillée léger, t-shirt et jupe plissée, tu oses même un rouge à lèvres rouge, assorti à ta jupe. Et comme une bonne journée ne peut pas être une bonne journée sans musique, tu enfiles tes écouteurs et sors de ta chambre. Tes pas se calent sur le rythme des bases qui bourdonnent dans tes oreilles, démarche tantôt rapide, tantôt lente, laissant ton subconscient tenir la barre pendant que tes yeux se ferment ou se perdent dans de futiles observations.
Tu quittes Myrddin Wyllt pour arrivée à Lovingblow, emmagasinant le plus possible de vitamine D avant d'entrée dans un bâtiment du centre artistique. Tu as toujours été une habituée ici, d'aussi loin que remonte ta première année à Hungcalf. Errant entre les salles de musique et la salle de danse, te perdant parfois dans l'observation d'une répétition de théâtre. Tu as toujours aimé le théâtre, autant que tu le détestes, à vrai dire. Faire semblant tous les jours de ta vie ne te donne pas spécialement envie d'en faire, en plus, une activité parascolaire. Le monde s'organise sur une immense scène, entrecoupé d'actes plus ou moins passionnants, avec un nombre incalculable de figurants. Et toi, dans tout ça, tu essayes d'y trouver une place, un masque de circonstance sur ton visage pour te fondre dans la masse. Bien qu'on puisse croire que seul le masque de l'indifférence a été donné aux Dalgaard, il t'arrive à toi aussi d'afficher quelques émotions sur tes traits. Rarement, certes, mais quand même.
Aujourd'hui, ton humeur te pousse plutôt à laisser ton corps s'exprimer. Entre pas chassés, bras lancés et pensées en pause. La danse a toujours été pour toi un véritable exutoire, une bouffée d'oxygène, une bulle qui t'isole temporairement du monde. Essoufflée, détendue, tu te sens bien, presque revivre. Et sachant que plus serait trop, tu arrêtes après quelques heures de pratique. Ton corps ne suivra pas si tu dépasses tes limites après autant de temps sans t'être exercée. C'est donc un peu à l'ouest, encore sous les effets de l'endorphine, que tu décides de rentrer. De nouveau, tu ajustes tes écouteurs et te laisses guider.
Sauf que tu n'entends rien d'autre qu'un solo de trompette. Aucun sous ne te parvient, ni le bruit des passants, ni ceux des autres, ceux qui roulent vite. Et l'instant d'après, tu te retrouves par terre, emmêlée avec un corps étranger. D'abord incapable de comprendre ce qui s'est passé, un balayage des alentours te montre un vélo. Et un bras, qui ne semble pas t'appartenir. Et finalement, la douleur lancinante de ton crâne.
« Aïe … Bordel, qu'est-ce qu'il s'est passé ? »
Tout en grommelant quelques grossièretés qui ne sortent d'ordinaire pas de ta bouche, tu remarques que le troisième bras est accompagné d'une chevelure brune.
« Est-ce que ça va ? »
Elle semble inerte. Et si jamais elle ne se réveille pas ? Tu n'es plus sûre d'avoir regardé avant de traverser. Est-ce qu'on peut aller à Azkaban pour ça ?
- Inès SaouliOldieㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 627
» miroir du riséd : Emily Bador
» crédits : Merci Brunelle!
» multinick : Billie Shakespeare, Ambrosius Redgrave
» âge : 22 ans (2001-04-30)
» situation : en couple très ouvert
» profession : Propriétaire du Loch d'Inès, serveuse à temps partiel au VP et présidente de l'AECES
» nature du sang : sang pur
» gallions sous la cape : 1374
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Face à face! ft Klara Dalgaard
Dim 14 Juin 2020 - 5:20
Le corps d'Inès ne lui exprimait qu'un dizaine de micro signaux de douleurs, d'un mollet écorché sur l'asphalte à un menton douloureux qui promettait déjà de doubler de volume dans les heures suivantes, en passant par un coude ensanglanté et une cheville à demi tordue. Les yeux à demi fermés, l'esprit embourbé, Inès mit quelques secondes à retracer le fil des événements qui l'avaient précipitée au sol. La vitesse, la silhouette, les freins, l'asphalte. Elle rouvrit les yeux et se redressa péniblement en position assise.
Autour des deux jeunes filles s'attroupaient déjà des badauds à la fois curieux et empressés d'aider, aussi Inès s'évertua-t-elle à se remettre rapidement sur ses pieds et à brosser son égo froissé en même temps que ses vêtements, dont son débardeur rose à présent taché de quelques gouttes de sang.
« Shit. Shit. Shit », échappa à l'Écossaise en une courte litanie de grossièretés tandis qu'elle constatait les dégâts. Elle fit jouer ses mâchoires, renonça à ouvrir grand la bouche quand le mouvement déclencha une mini séquence de décharges électriques. Puis, elle sembla enfin réaliser qu'une autre personne qu'elle avait été impliquée dans l'accident et qu'il serait décent de s'en préoccuper. Surtout quand l'autre s'inquiétait de son état.
« Ouais, ouais, ça va. Juste sonnée. Et toi, ça va? » fit-elle à l'autre, une silhouette blonde à la peau pâle sous le soleil. Probablement une étudiante d'Hungcalf, car elle ne partageait aucune ressemblance avec les gens de la région. Inès ramassa son vélo au sol, à quelques pas, et le ramena vers le trottoir. Au moins, le vélo paraissait indemne. Il n'aurait plus manquer que son moyen de transport moldu la lâche alors qu'elle l'utilisait tous les jours ou presque pour se rendre au boulot.
Elle leva le bras droit pour balayer une mèche de cheveux qui lui retombait dans l'oeil, mais regretta aussitôt le geste quand son coude se rappela à son existence. En s'étirant le cou, elle constata le sale état dans lequel il était. Elle ajouta un « Shit » pour faire bonne mesure et chercha vainement du regard quelque chose sur elle qui pourrait lui servir à essuyer le sang avant qu'il ne salope complètement ses vêtements. C'est à cet instant qu'elle réalisa qu'elle avait enfilé son débardeur à l'envers. Super.
Jetant un oeil sur la jeune fille qu'elle avait malencontreusement renversée, Inès se demanda si elle était du genre à avoir une trousse d'urgence sur sa personne. Autour d'elles, les passants, constatant qu'il n'y avait aucune nécessité d'appeler les secours et donc aucun spectacle à regarder, repartaient vaquer à leurs occupations, au grand soulagement d'Inès.
« Hum. Tu vas avoir une bosse sur le front. On peut sûrement... » Inès chercha quelque chose du regard autour d'elle et repéra un café. « Je t'offre un café? Ils ont sûrement de la glace, pour ton front. »
Autour des deux jeunes filles s'attroupaient déjà des badauds à la fois curieux et empressés d'aider, aussi Inès s'évertua-t-elle à se remettre rapidement sur ses pieds et à brosser son égo froissé en même temps que ses vêtements, dont son débardeur rose à présent taché de quelques gouttes de sang.
« Shit. Shit. Shit », échappa à l'Écossaise en une courte litanie de grossièretés tandis qu'elle constatait les dégâts. Elle fit jouer ses mâchoires, renonça à ouvrir grand la bouche quand le mouvement déclencha une mini séquence de décharges électriques. Puis, elle sembla enfin réaliser qu'une autre personne qu'elle avait été impliquée dans l'accident et qu'il serait décent de s'en préoccuper. Surtout quand l'autre s'inquiétait de son état.
« Ouais, ouais, ça va. Juste sonnée. Et toi, ça va? » fit-elle à l'autre, une silhouette blonde à la peau pâle sous le soleil. Probablement une étudiante d'Hungcalf, car elle ne partageait aucune ressemblance avec les gens de la région. Inès ramassa son vélo au sol, à quelques pas, et le ramena vers le trottoir. Au moins, le vélo paraissait indemne. Il n'aurait plus manquer que son moyen de transport moldu la lâche alors qu'elle l'utilisait tous les jours ou presque pour se rendre au boulot.
Elle leva le bras droit pour balayer une mèche de cheveux qui lui retombait dans l'oeil, mais regretta aussitôt le geste quand son coude se rappela à son existence. En s'étirant le cou, elle constata le sale état dans lequel il était. Elle ajouta un « Shit » pour faire bonne mesure et chercha vainement du regard quelque chose sur elle qui pourrait lui servir à essuyer le sang avant qu'il ne salope complètement ses vêtements. C'est à cet instant qu'elle réalisa qu'elle avait enfilé son débardeur à l'envers. Super.
Jetant un oeil sur la jeune fille qu'elle avait malencontreusement renversée, Inès se demanda si elle était du genre à avoir une trousse d'urgence sur sa personne. Autour d'elles, les passants, constatant qu'il n'y avait aucune nécessité d'appeler les secours et donc aucun spectacle à regarder, repartaient vaquer à leurs occupations, au grand soulagement d'Inès.
« Hum. Tu vas avoir une bosse sur le front. On peut sûrement... » Inès chercha quelque chose du regard autour d'elle et repéra un café. « Je t'offre un café? Ils ont sûrement de la glace, pour ton front. »
|
|