- Jules de GrayOldieㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 912
» miroir du riséd : Will Higginson
» crédits : .
» multinick : Margaret, Caël et Verena
» âge : 28
» situation : Compliqué
» année d'études : 10ème année
» options obligatoires & facultatives : DCFM
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» gallions sous la cape : 1679
L'homme et le puma [Luigi & Jules]
Ven 7 Aoû 2020 - 16:50
J’avais toujours aimé l’eau, ce n’était pas pour rien d’ailleurs si j’avais été envoyé dans la maison de l’Eau alors que j’arrivais à Beauxbâtons. Et à l’inverse j’avais peur du vide et donc tout ce qui représentait à peu près l’élément air, d’où mes piètres aptitudes en vol sur balai. Je n’aimais pas ça du tout, j’étais bien plus à l’aise sur la terre ferme, ou mieux dans l’eau, où je pouvais sentir les vagues contre mon cœur et où j’étais vraiment à l’aise. C’était sans doute pour cette raison d’ailleurs que j’étais si à l’aise en potions et en alchimie, après tout les sorciers possédant une affinité avec l’eau sont souvent des maîtres en potions et en métamorphose, pour ma part je n’avais développé que la première partie et c’était déjà amplement suffisant. Alors forcément, quand les premiers rayons de soleil sont venus réchauffer les abords de l’étang je n’ai pas attendu mon reste et j’ai vite attrapé mon maillot de bain. Bien entendu, il n’y avait personne aux alentours, mais je m’étais tout de même cacher derrière un arbre, à l’abri des regards indiscrets, pour enfiler mon slip de bain bleu paon. Il ne faisait pas encore très chaud, même pour un mois de juin, on était en Ecosse après tout, alors rares étaient les étudiants qui comme moi s’étaient levés tôt pour aller nager quelques longueurs avant le début des cours. Il n’y avait littéralement personne aux alentours de l’étang. Je laissais donc mon sac en sécurité près de l’arbre avant de rentrer doucement dans l’eau. Il fallait avouer qu’elle était particulièrement froide, mais il en fallait plus pour m’impressionner. J’y rentrais doucement, d’abord les orteils, puis les mollets, les genoux, les cuisses, ce qui était le passage sûrement le plus compliqué, puis le bassin et enfin je plongeais jusqu’au cou pour me mettre définitivement dans l’eau. Là je me réchauffais d’abord par quelques mouvements avant de commencer quelques longueurs dans l’étang. L’eau était assez claire et limpide, j’étais bien le seul présent dans cette surface aquatique.
Pourtant, au bout d’une vingtaine de minutes, alors que je continuais mes longueurs sans plus me préoccuper des éléments extérieurs, je commençais à avoir un drôle de ressenti, comme s’il y avait une autre présence dans l’étang. Sûrement un animal, je n’avais vu aucun humain à proximité du lac, même si je pouvais l’avoir loupé, après tout je passais la moitié de mes longueurs la tête sous l’eau. Mais je ne voyais rien pour le moment, mais cette sensation était de plus en plus présente, je sentais que cette chose qui nageait désormais en ma compagnie était de grande taille, rien à voir avec un poisson ou une grenouille par exemple. J’avais les sourcils froncés, immobilisé au milieu de l’étang, et pourtant je repris mes longueurs, en restant un peu plus vigilant. Et c’est là que je fis la rencontre de ce compagnon mystère. Un félin. J’avais de l’eau dans les yeux donc je ne pouvais pas identifier clairement de quelle espèce il s’agissait mais vu la masse ce n’était pas un chat, c’était bien trop gros. La rencontre avec la patte velue de l’animal me prit tellement par surprise que j’en bus la tasse, ce qui me força à sortir la tête de l’eau pour reprendre mon souffle. Là je pus regarder plus précisément ce qu’était cette bête. Un puma ! Je n’étais pas un expert, mais on aurait bien dit un puma. Je n’étais pas particulièrement peureux, mais je savais pertinemment que je ne faisais pas le poids face à un puma, j’étais vêtu de mon seul slip de bain, ma baguette étant bien entendu resté avec le reste de mes affaires sur la rive. Ni une ni deux, je pris mon élan pour m’éloigner et regagner la terre ferme, je ne voulais pas finir entre les griffes de l’animal bien que j’ignore tout de son comportement. Mais je n’étais pas rassuré. Alors je sortis de l’eau tout en restant à l’affût, me penchant même au bord de l’eau pour essayer d’apercevoir si le puma était bien là ou si c’était le manque d’oxygène qui était à l’origine de cette apparition.
@Luigi Caravatti
- InvitéInvité
Re: L'homme et le puma [Luigi & Jules]
Jeu 3 Sep 2020 - 9:25
Lever aux aurores tu es parti vadrouiller en forêt en solitaire, poil dans le vent, pattes griffues qui s’enfoncent dans la terre meuble et humide du sol du sous bois. Tu apprécies le calme du matin, il n’y a pas d’humain, mais des milliers d’âmes habitent la forêt. Toutes sortes de créatures que tu croises tous les jours pour certains. Plus aucun de fait attention au puma qui se balade, ça fait longtemps qu’ils ont compris que tu n’étais pas là pour les chasser sinon pour les aider. Les élèves qui s’enfoncent réellement dans la nature sont rares mais il y a toujours des têtes brûlées en quête d’aventure, tu faisais parti de ceux là fut un temps.
Ce matin là le temps est clair, ensoleillé, bien que le fond de l’air soit frais. Ton poil épais ne craint pas les températures écossaises à la différence de ta peau fragile d’être humain qui regrette parfois les températures des îles. Tu étais bien sous les palmiers, une noix de coco dans les mains, et rien d’autre que du sable et la mer à perte de vue.
Quand tu reviens vers le parc de Hungcalf, comme d’habitude, tu envisages la baignade dans l’étang pour enlever la boue, embêter les poissons, et peut être même en ramener un pour le manger. Ca ne serait pas la première fois que tu prends ton petit dej directement dans le lac. C’est très sain comme mode de vie.
Il y a quelqu’un dans l’étang. Assis sur le bord, grand félin, tu regardes la surface de l’eau et la personne dedans qui fait des aller retour. En voilà un autre qui a prit ton étang pour sa piscine. Tu t’ébroues, baille, et sans bruit tu glisses dans l’eau froide à pas de puma. La truffe au vent tu finis par prendre ta respiration pour nager sous la surface, prédateur qui rôde. Tu ne sais pas encore ce que tu vas faire, mais tu aimes bien faire la peur de leur vie aux étudiants. Il y en a peu qui se rappelle qu’il est très peu probable de trouver un puma en écosse.Il ne te remarque pas tout de suite alors tu t’amuses à le suivre autant que tes poumons te le permettent, mais tu dois bien finir par remonter à la surface. C’est là qu’il te touche, et qu’il te voit. Et qu’il fuit. Toi tu grognes signe qu’en réalité tu ris, mais un puma ça ne peut pas rire bien sûr.
Repassant en mode sous marin, tu te diriges toi aussi vers le rivage. Le jeune homme est pas loin de courir pour fuir maintenant. Ca t’aura au moins amusé un moment. Tu t’en retourne à ton barbotage ne faisant plus attention à l’étudiant et puis décidant que s’en est assez tu te transformes en humain, debout sur tes pieds l’eau ne t’arrive plus qu’en dessous de la taille. Oui, la boue par plus facilement sur la peau que dans le pelage.
C’est la que tu entends un cri, un boum et que inerte au sol l’homme qui se baignait avant toi. Le même que tu pensais être déjà parti. « Merde ! » Tu te rapproches de lui. « Hé ça va... ? »
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Re: L'homme et le puma [Luigi & Jules]
Lun 7 Sep 2020 - 15:36
J’ai fui. Oui je ne suis pas très courageux, mais en même temps tomber sur un puma dans un étang écossais à une heure aussi matinale, ce n’est pas ce que j’appelle quelque chose de commun, alors j’estime normal d’avoir fui. C’est bien loin de la bravoure que l’on prête parfois aux français, je sais, mais tout de même, il y a une différence entre la bravoure et l’inconscience, et je préfère être vivant et traité de poule mouillé que brave et mort ou cruellement blessé. Je ne suis pas un expert de la faune, mais il me semble bien que les griffes des pumas font un peu plus de dégâts que les griffes d’un chat comme ceux de Madame. Donc j’ai fui, et j’ai regagné la berge, même si ma curiosité me pousse à observer si ce puma n’était que l’œuvre de mon esprit fatigué ou s’il était bien réel. Je n’aurais quand même pas pu confondre un tronc d’arbre mort avec un puma si ? Je suis attentif, mais je me tiens tout de même à une distance respectueuse de l’étang, on ne sait jamais. Je commence d’ailleurs à penser que j’ai été victime d’une hallucination car je ne vois rien bouger à la surface, et il ne me semble pas que les pumas soient capables de respirer sous l’eau. C’est alors que je finis par le revoir, et sous mes yeux ébahis que je le vois se transformer en humain ! Par Merlin ! Quelle diablerie, ce serait donc un animagus ? Je suis curieux alors j’observe, tandis que lui apparemment ne faisait déjà plus attention à moi. Il sort lentement de l’eau, et là je m’aperçois que c’est un humain, enfin un sorcier, un homme quoi, qu’il s’agit ni plus ni moins que du garde-chasse, mais surtout qu’il ne semble pas des plus habillés. Je ne suis pas un expert en métamorphose mais il semble me souvenir que les animagus préfèrent se transformer sans vêtement, c’est plus agréable et une chose est sûre il ne semble pas que celui-là ait décidé d’être habillé avant de devenir puma.
J’ai été assez surpris par la transformation, et maintenant j’ai peur d’être vu, je ne voudrais pas donner l’impression d’être un voyeur. C’est dans ce double mouvement de fuite et de surprise que mes pieds nus (oui car je suis encore en maillot de bain, je n’ai pas pris le temps de me rhabiller après avoir été en contact avec ce puma qui se révèle être un humain) rencontrent une racine que je n’avais pas vu. Sauf que nous sommes le matin, l’herbe est humide, tout comme mes pieds, ce qui rend les appuis très peu stables, et c’est sans surprise que dans ma maladresse je glisse sur cette racine, pousse un cri et tombe, tête la première. Le choc est tel qu’il me rend complètement inconscient. Je suis bien incapable de réagir quand le garde-chasse me rejoint pour s’enquérir de mon état. J’ai perdu connaissance et je vais sûrement avoir une belle bosse à l’arrière du crâne dans quelques heures…
[…]
J’ai fait un rêve étrange, très étrange même. J’ai rêvé que je nageais dans l’étang de l’université et que j’étais tout à coup tombé sur un puma. Ca ne pouvait être qu’un rêve n’est-ce pas ? Après tout, il n’y avait pas de puma ici en Ecosse, il n’y en avait pas en France alors pourquoi y en aurait-il plus au Nord ? Et puis comme si le garde-chasse était un animagus. Mon imagination me jouait bien des tours, j’avais dû inhaler un peu trop de vapeurs de mercure lors de mes expériences de la veille. Note à moi-même, toujours mettre un masque. Pour l’heure, je me réveillais. J’ouvrais les yeux difficilement. J’avais mal à l’arrière de la tête. Comme si je m’étais cogné. Comme à la fin de mon rêve. Etrange. J’ouvre enfin les yeux mais je ne reconnais pas ma chambre. Où suis-je ? Quel est ce lit ? Je me tourne et là je tombe sur le garde-chasse ! Encore lui ! Mais comment est-ce possible ? En plus je suis à moitié nu… ET LUI AUSSI ! De surprise, je crie à moitié (encore) et tombe lourdement du lit, de quoi réveiller l’homme qui était à mes côtés.
⊹ Al-kīmiyā.“Le seul alchimiste capable de tout changer en or est l'amour. L'unique sortilège contre la mort, la vieillesse, la vie routinière, c'est l'amour.”✻ .thanatos
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