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summer wine (finnick)
Dim 23 Aoû 2020 - 17:43
des fraises, des cerises, un baiser d'ange au printemps
mon vin d'été a toutes ces saveurs en même temps
samedi 22 août 2020, 23h30
@finnick fraser
L'été est bientôt terminé et j'ai l'impression de ne pas en avoir profité. En dehors de deux semaines passées en Grèce chez mes parents, je suis restée en Ecosse, jouissant de la maison presque à moi toute seule. Sauf que j'ai passé la plupart de mon temps à travailler. Et oui, le directeur de la Chouette Enchaînée m'a embauchée à temps plein jusqu'à la rentrée. Et un vrai job, en plus, pas un stage café et photocopies, s'il vous plaît. Forte de mon expérience à radio Phoenix, Mister Volkov a décidé de me faire confiance pour écrire quelques petits articles. Mais wow, c'est vachement plus compliqué que le Chineur, de travailler pour un vrai journal, un journal sérieux, légitime. Je travaille tous les jours, il faut trouver le sujet, faire des recherches, réfléchir au plan de l'article, le rédiger, le relire, le faire relire, faire les corrections demandées, trouver un titre, trouver une illustration. Bref c'est énormément de travail et je n'ai pas l'habitude. Pour Radio Phoenix, je fais une partie de ce travail, mais la radio étant étudiante, il n'y a pas autant d'étapes de vérification derrière, je fais un peu ce que je veux, en m'organisant avec mon collègue. Mais là, la réputation du journal est en jeu, donc je ne peux pas me louper.
Je suis donc sur l'île d'Eilean Bruadar ce weekend, car on m'a demandé de faire un article sur l'événement proposé par le Ministère de la Magie. J'ai interviewé des pêcheurs, des habitants de l'île, des vacanciers, des étudiants travaillant ici pour se faire de l'argent, et ceux qui venaient juste profiter de la plage et des soirées. J'ai étudié le folklore local et la légende du marchand de sable. La plupart des personnes que j'ai interrogées m'ont affirmé que la légende était vraie, et qu'ils avaient fait la rencontre des différentes créatures (humaines ou non) qui peuplent leurs rêves. Certains ont refusé de me répondre, j'en ai donc conclu que les cauchemars font aussi partie des rencontres sableuses. Les sourcils froncés, je marche le long de la plage, les pieds dans l'eau fraîche, cherchant à rentrer dans le bungalow que j'ai réservé pour la nuit avant de rencontrer une vélane en colère sortant tout droit de mes pires cauchemars (pas pour rien que c'est la forme que prend mon épouvantard). Je suis fatiguée, et j'ai refusé la proposition d'un groupe de fêtard de me joindre à eux pour une bière. Je vieillis, je m'assagis, je deviens chiante. Un instant, je m'arrête pour contempler la Lune se réfléchissant sur les vagues, me laissant bercer tranquillement par le bruit de l'eau. Lorsque je me retourne enfin pour rejoindre le sentier emmenant aux logements, je me fige. "What are you doing here ?" Devant moi se trouve Finn, sa peau pâle et ses cheveux blonds luisant dans la nuit. J'ai le coeur qui rate un battement et les neurones qui n'arrivent plus à réfléchir. J'ai pourtant réussi à l'oublier, depuis quelques mois. La fin de la saison de Quidditch avait fait en sorte que je ne le croise plus, et avait aidé les plaies de mon coeur à se refermer. Je croyais que j'étais guérie, comme s'il était un ex comme les autres. Malheureusement, le rythme de plus en plus rapide de mon coeur me prouve le contraire.
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Re: summer wine (finnick)
Sam 3 Oct 2020 - 13:46
You should go see the island, Finnick., lui avait dit @Sapphire Bragnam lors d’une séance d’origamis – that, at least, hadn’t changed. Isolés dans la cachette qui n’en était pas une (son nouveau bureau), les deux anciens serdaigle avaient laissé les feuilles de papier et de métal parler pour eux, comme souvent, liés par un silence qui n’avait rien de froid. Mis en garde par l’Irlandaise au sujet des êtres farceurs qui rôdaient sur l’île, l’Écossais avait enfourché son éclair de feu, décidé d’y dénicher le dessin d’une rune toute particulière.
Peine perdue : une sirène lui avait raconté l’histoire d’un marin de légende moldu, qui avait préféré se lier lui-même au mât de son navire plutôt que d’écouter les chants de ses congénères (Finn avait d’ailleurs trouvé l’idée plutôt pragmatique et bien pensée, et s’était promis de faire de même, dans une situation semblable), un être fantômatique avait tenté de lui faire visiter ce qui ressemblait à un labyrinthe sylvestre … mais pas de rune.
Découragé par sa propre stupidité (qui tentait de découvrir quoi que ce soit sans plan réel, sans connaissances et sans accompagnement?), qu’il avait attribuée à ses nouvelles résolutions de bravoure, Finn avait erré jusqu’à la berge, décidant de contempler les reflets de la lune et de la mer, valsant ensemble. « What are you doing here? » La voix dans la nuit, c’était vous.
Il a presque oublié l’effet des rayons rutilants sur sa chevelure – mais ici, le soleil n’a rien de conquérant, il ne s’épanche pas sur l’or de sa crinière comme des milliers de fils aux teintes d’été, occupé à céder sa place à son épouse sélène. Entre les nuages peignant le ciel, les doigts de l’astre lunaire se glissent, caressent la scène plutôt que de la toucher – diffus, comme un souvenir qui s’écoulerait entre la coupe de ses mains. You’re not real, are you? Sur l’univers, un voile se dépose, se retire, par vagues – il observe l’immensité, aux alentours, a presque le vertige de se retrouver devant elle. Éole pourchasse les éclats d’or, mais a évité si habilement les reflets de l’abeille qu’il lui semble, soudain, être à nouveau frappé du mutisme de son enfance.
Bouche-bée, il la fixe. Interdit, inquiet, incapable de formuler une pensée cohérente – you’re imaginary, aren’t you? Aphrodite was never this calm, and she certainly wouldn’t be greeting me like this. L’attrapeur se souvient trop bien de leur altercation, après la finale du tournoi de quidditch, en avril – et des douloureuses remarques glissées dans le chineur, le jour suivant. Dans l’esprit du Calédonien, les certitudes ont un tel besoin d’être construites qu’elles s’incarnent souvent dans l’approximation – remplacée, l’image de son premier (seul) amour, la douceur de ses traits au matin, son sourire entre les ombres de la nuit, chassées par la lumière qui irradiait de sa peau. La vélane avait pris sa place, dans son esprit – vengeresse, furieuse, passionnelle.
Comment peut-elle se tenir si tranquillement, ainsi, face à lui, sans l’invectiver? Le fiel, absent, et une question tellement ordinaire qu’on en rirait presque, s’il ne ressentait pas un cruel pincement en pleine poitrine. ((she’s still the most beautifulbeingperson he’s ever seen.)) Apparition certainement conjurée par les entrailles de l’île, mais à quelles fins? Son cœur a-t-il souhaité être tourmenté, ici, alors qu’il se croyait péniblement guéri de la fracture brutale faite à ses convictions, sa compréhension toute approximative de l’amour? Si peu. Dans l’incohérence – trouver une fraction de stabilité. Alors, il se laisse tomber au sol, assis dans le sable, et répond. « I was looking for runes, but there was nothing there ». Les changements, presque imperceptibles pour qui le côtoie au quotidien – si l’apparition était réelle, les aurait-elle remarqués? Le maintien plus droit, subtil, l’avarice de mot transformée en une simple économie. Le besoin, devenu désir, transmuté en habitude – be brave, fraser. « I thought I’d look at the moon for now. You? » Irréel, stupide, de converser avec une vision, une hallucination conjurée par les environs éthérés – but he’s missed her more than he realizes, et s’il doit se contenter d’une apparition teintée de mensonges pour la regarder à nouveau, so be it. my treacherous briar rose.
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Re: summer wine (finnick)
Jeu 22 Oct 2020 - 22:08
L'apparition semble si réelle, que j'en viens à me demander si c'en est vraiment une. Mais non, ce n'est pas possible, il n'y avait personne sur mon chemin il y a deux minutes. Et puis, Finnick n'irait jamais dans cet endroit. La plage est trop occupée, en ce début de soirée. La nuit vient de tomber et les fêtards se regroupent autour de feux de camps et de canettes de bière. Finn déteste ce genre d'ambiance, il les fuit. Non, c'est bien une vision sortie de mon esprit. Figée dans mon mouvement suite au choc provoqué par son apparition, je l'observe sans le quitter des yeux. Il n'a pas l'air de savoir ce qu'il fait ici, lui non plus. Il a encore cet air idiot que je trouvais adorable il y a un an, mais qui ne m'inspire plus que de l'agacement aujourd'hui. La colère que j'ai nourrie durant plusieurs mois avant de l'étouffer se rallume progressivement au creux de ma poitrine, tendant mes muscles, affutant mes nerfs.
Et pour simple réponse, il s'assied par terre. Non, définitivement, il n'est pas réel. Où est son balai ? Il aurait dû fuir, pas m'affronter, et surtout pas en ayant l'air si apaisé ! Qu'on ne vienne pas me dire qu'il va bien, après tout ce qu'il m'a fait ! Que je suis encore celle qui dramatise la situation ! Fronçant les sourcils, je le regarde avec insistance. "Well ??" Vas-tu me répondre, ou préfères-tu rester assis là comme un idiot, en travers de mon chemin ? "I was looking for runes, but there was nothing there." Des runes ? Pour quoi faire ? Oh et puis après tout, est-ce que ça m'intéresse ? Non. "I thought I’d look at the moon for now. You?" Toujours cette candeur et cet air niais caractéristique. "I'm writing an article." Malgré mon agacement, ma voix est plate, et je me sens tout aussi idiote que lui. A quoi ça sert, de parler à quelque chose qui n'existe que dans ma tête ? Et pourtant, je continue, dans un désir inconscient d'obtenir son approbation. "A real one, as per your standards." La voix sarcastique reprend le dessus, levant les yeux au ciel. "Now, can you leave me alone and let me walk ? I think I was clear enough when I said I didn't want to see you anymore." L'altercation en ville après la victoire des Ethelred au tournoi de Quidditch avait laissé un goût amer dans ma bouche, mais m'avait fait comprendre une chose : je devais arrêter d'être en colère contre les mauvaises personnes. En l'occurrence, cesser de m'énerver contre le monde entier, et extérioriser ma fureur par d'autres moyens. Je m'étais remise au travail pour obtenir mes exams de fin de cinquième année, et cela avait semblé faire le job. Je croyais ne plus être en colère. Alors pourquoi est-ce que je bous de rage, actuellement ?
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Re: summer wine (finnick)
Sam 31 Oct 2020 - 20:51
L’évolution dans son maintien se perçoivent à peine – la vraie Aphrodite les remarquerait-elle? Plus droit, légèrement plus assuré. Répondant à sa question, il désigne le ciel. « I thought I’d look at the moon for now. You? » L’agacement de la jeune femme est palpable. « I'm writing an article. » Irréelle, mais l’air de l’Écossais se renfrogne instantanément – un article légitime, ou un énième billet pour ce torchon que certains osent qualifier de « journal », même en lui apposant les ragots dans le titre? Curieux, Éole scrute le regard de l’apparition, surpris d’y voir des subtilités qu’il n’aurait su faire naître lui-même. Le sable serait-il capable de trouver dans l’inconscient des sorciers les pièges à leur tendre? Les esprits mystérieux peuplant l’île ont-ils décidé de le tourmenter en adoptant les traits de son premier (seul) amour, faisant dévier le sujet de conversation vers les eaux traitresses qui avaient eu raison de leur relation? Le souvenir pince toujours – elle avait écrit sur lui, en sachant toute la peine qu’éprouvait son petit ami d’alors à être exposé au regard des autres. Aphrodite savait, et malgré tout, elle avait tapissé sa feuille de chou de rumeurs à son sujet – qu’elles aient été positives ou pas, peu lui importait : ce sentiment d’avoir été utilisé jusque dans la sphère la plus intime lui tenaille toujours l’âme. « A real one, as per your standards. » Terriblement maligne, cette chimère, comme si elle avait suivi le fil de ses pensées – face à l’apparition, il se sent plus brave. Elle a sa beauté, mais s’il ne s’agit que d’une lubie de son imagination, à quoi bon interagir avec elle? (dunno. Maybe it’ll be cathartic?) Glad to see you’ve embraced your own profession’s standards, ironiserait un autre, mais même ainsi, protégé en se sachant à l’abri de la vraie Aphrodite, Finn n’a rien de méchant, incapable d’être mesquin face à celle qui lui a brisé le cœur.
« Now, can you leave me alone and let me walk ? I think I was clear enough when I said I didn't want to see you anymore. » En temps normal, il s’excuserait, plierait, irait ailleurs – and yet … don’t be a peanut, fraser. Pourquoi se laisserait-il commander par une imitation fantasmée d’Aphrodite? Pourquoi se laisserait-il intimider par Aphrodite tout court? Fallait-il tout laisser de côté – accepter d’avoir été manipulé, pour ensuite la voir ainsi, le traiter comme s’il n’était qu’un désagrément sur son chemin? (don’t be a peanut) « I’m as allowed to be here as you are », réplique-t-il – et même s’il se sent un peu stupide de tenir tête à un hologramme, il redresse l’échine. « If you don’t want to see me, don’t look at me. » Elle semblait avoir eu un talent certain en la matière, évitant le plus possible de parler de lui dans ses commentaires de matchs, en direct. Qu’elle tente de l’ignorer à présent aussi. « Merlin knows i’ve been trying not to look at you. » Tes cheveux et ta peau, et ton sourire, maintenant que j’ai vu que tout était aussi faux que l’amour que professent les sirènes aux marins pour mieux les noyer.
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Re: summer wine (finnick)
Sam 5 Déc 2020 - 21:55
Pourquoi le sable a-t-il décidé de me mettre face à lui ? Pourquoi pas simplement une vélane ? Une vélane en colère ? C'aurait été bien plus simple de les éviter, elles. Stupide apparition au regard angélique et à la mèche décoiffée. Qui décide de regarder la Lune. Pathétique. "I’m as allowed to be here as you are." Mes yeux roulent vers le ciel s'assombrissant. J'ai envie de lui rétorquer que non, il n'a pas le droit d'être là, car je suis ici, et que je ne veux pas qu'il soit près de moi, que je veux qu'il s'en aille et qu'il me laisse tranquille, et qu'il arrête de me rendre triste. Mais ma raison me rattrape et me rappelle que cette île n'est pas la mienne, et que je ne peux donc pas lui interdire de s'y trouver. Fait chier. "If you don’t want to see me, don’t look at me. Merlin knows i’ve been trying not to look at you." Si le début de sa phrase me fait froncer les sourcils d'incompréhension - il est juste devant moi, comment veut-il que je ne le voie pas ? - la suite agit comme une goutte d'essence sur la flamme de ma colère, qui explose. "Then fucking leave ! The moon looks the same at your house, ανόητος !" Mes bras se sont levés brusquement au même moment que ma voix, et je le fusille du regard.
"Leave me. The fuck. Alone !" Les traits déformés par la colère, je lui indique le chemin vers la sortie de la plage. "Why is it so hard to understand ?" Toujours cet air idiot sur le visage, qui m'insupporte. "Do you take pleasure in reminding me that I'm miserable ? That I'm a fucking bitch ? That you are soooooooo much better than me ? Because I can do that on my own, thank you very much !" Mes tirades dramatiques sont ponctuées de mouvement amples de mes bras, qui terminent leur course contre mon coeur. La douleur finit par taire mes envolées cependant, s'entourant autour de ma gorge telle un étau. "You're not the only one who's suffering." Des mois que je tente de l'oublier, de faire ma vie sans lui, de canaliser ma souffrance et ma colère. Et il veut me faire croire qu'il est le seul à plaindre ?
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Re: summer wine (finnick)
Sam 5 Déc 2020 - 23:16
Sans réfléchir, il laisse filer les mots, déclenche l'explosion. « Then fucking leave ! The moon looks the same at your house, ανόητος ! Leave me. The fuck. Alone ! » Il se percute à la violence d’Aphrodite comme la mer se fracasse sur les rochers – plein d’aspérités, cruels, sans pitié. « I’m not doing anything. » Redresse l’échine, la regarde s’énerver, immobile. Calme. L’émotion est étrangère, mais loin d’être déplaisante – l’impression de pouvoir faire face à ses craintes plutôt que de les fuir. Silencieux, il regarde le déchaînement de la Grecque. « Why is it so hard to understand ? Do you take pleasure in reminding me that I'm miserable ? That I'm a fucking bitch ? That you are soooooooo much better than me ? Because I can do that on my own, thank you very much ! » Ses prunelles ne ratent rien des gestes exagérément dramatiques de la semi-vélane. ((was she always like this, when they were dating? Or was he too busy putting her up on a pedestal?)) « You're not the only one who's suffering. » Était-ce pour cette raison que la sorcière menaçait de se transformer en une créature ailée et aux traits rougis par la colère? Parce qu’elle souffrait? But I’m not doing anything!
Il ne comprend pas entièrement, Finn – en quoi il peut être la source de tant de colère et de rage, lui qui a surtout éprouvé une mélancolique tristesse à la voir au détour d’un corridor. Son visage se ferme. « I’m not. Not like that, not anymore. » Éole s’est rafistolé l’âme à coups de fils multiples, tissé des rires mêlés de Pina et de Kiran, qui l’ont accueilli comme s’il était une part inévitable d’un tout. Avec eux, il a trouvé un semblant de paix, Finn. « It’s a public beach. » D’un geste léger, le Calédonien désigne l’ensemble du paysage. Il pourrait partir, être tranquille, avoir la paix – mais il n’a pas envie de fuir, même pas pour un mirage. « I’m not doing anything. » This is where I draw my line in the sand. « You’re yelling me to leave. Just look elsewhere. » Et il hausse les épaules, comme s’il s’agit de la chose la plus logique du monde à faire. C’est ce qu’il tente, lui – ne la regarde plus (craint ses charmes de vélane, d’être manipulé à nouveau, ou pire, de ne voir en elle qu’une humaine et alors d’admettre qu’il aurait pu être mené en bateau par n’importe qui, la fragilité d’un cœur vivant son premier amour, de ceux qu’on n’oublie jamais tout à fait).
« What you think doesn’t matter. » I’m over you (pas tout à fait) I’m alright now. (presque) Your opinions don’t reach me. (they do.) « What I think doesn’t matter. Why do I bother you? » Il ne comprend pas sa haine, sa rage – se demande si tous les ex sont ainsi, ou seulement ceux qui partagent leur sang avec des êtres prompts à la furie. « We broke up months ago. What’s the matter with you?» Surely you’ve gotten over it, and under others. Aphrodite et ses tenues à paillettes, qui fait du bruit, qui crie, qui chahute, qui attire l’attention, qui se presse sur autrui. Pourquoi, alors, la dérange-t-il, lui? Il l’a vue se coller à d’autres, what’s the matter with you?
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Re: summer wine (finnick)
Dim 6 Déc 2020 - 10:45
La colère qui laisse place à la tristesse, car c'est toujours ça qu'elle camoufle. La colère pour protéger mon âme, pour protéger mon secret, pour ne pas laisser s'approcher les autres de la vérité. Seulement, face à lui, qui sait tout, je n'ai plus vraiment besoin de me cacher. Le sang Vélane bout, mais il ne représente qu'un quart de ma personne. Le reste, lui, est bien humain. J'ai des émotions humaines, qui sont compliquées et s'entortillent les unes dans les autres, la tristesse nourrissant la colère, et la culpabilité créant de la douleur. "You're not the only one who's suffering." Il y a un minuscule tremblement dans ma voix, et j'ai peur qu'il le remarque. Mais il ne le remarquera pas, n'est-ce pas ? Trop préoccupé par sa propre personne qu'il en délaisse le monde entier autour de lui. "I’m not. Not like that, not anymore. It’s a public beach. I’m not doing anything. You’re yelling me to leave. Just look elsewhere." Le calme qu'il me présente me déstabilise légèrement, et pendant un instant, je me sens idiote. Bête. Pourquoi je m'emmerde à m'énerver sur lui et à me focaliser sur toute la tristesse que je ressens, si lui a déjà tout oublié ?
"What you think doesn’t matter. What I think doesn’t matter. Why do I bother you? We broke up months ago. What’s the matter with you?" Mais en fait, qui est ce mec pour me dire ce que je dois ressentir ? C'est pas parce qu'il a tourné la page que je dois l'avoir tournée moi aussi ! J'y crois pas ! Comment j'ai pu me faire enguirlander encore une fois ? Fucking gaz-lighter. La rage bout à nouveau dans mes veines, et je lâche un rire amer, sonore, en direction de la mer. "You're right. Why should my emotions be taken into account, right ?" Plus de grands gestes, plus de traits déformés, à la place, une colère sourde qui gronde dans ma poitrine et me fait trembler. "It was always about you, anyway. How I feel never mattered." Jamais ne m'a-t-il donné un moyen de m'expliquer. D'extérioriser mes émotions. Jamais n'a-t-il demandé ce que je ressentais, pourquoi je l'avais ensorcelé. Jamais ne s'est-il remis en question. A quoi bon, alors, m'époumoner contre lui ? Il ne voudra jamais comprendre.
"Go fuck yourself." Finalement, je décide de suivresonmon conseil, de partir d'ici. Mon coeur a bien trop souffert en sa présence. Retrouvant le chemin du camping, je laisse les larmes couler doucement sur mes joues, hoquetant de sanglots. Rejoignant le petit village, je décide de quitter l'île sur le champ, plutôt que d'y passer la nuit. J'ai eu ma dose d'informations pour ce soir. L'article sera assez fourni. Un portoloin en direction d'Inverness est prévu dans 30 minutes, et je serai une de ses passagères.