Elle est récalcitrante cette plante. Tu es en nage, quelque peu blessé aussi. Tu aurais dû mettre quelque chose de plus épais que le pauvre tee shirt qui ne couvre pas suffisamment tes bras. Toi ton truc c’est plus les animaux en tout genre, créatures insolites, tu t’en sors en général sans égratignures. Mais la botanique c’était pas ta matière préférée à l’école, apprendre des trucs par coeur t’aimait pas ça, alors… A la base tu pensais qu’il s’agissait seulement de couper quelques branches. Mais ce n’est jamais si facile tu devrais le savoir depuis le temps. Ton assistant en la matière, aujourd’hui Murdoch que tu devrais peut être entraîner au quidditch pour améliorer ses réflexes, fait de son mieux, toi aussi d’ailleurs, mais ça ne suffit pas. Il faut quelque chose de plus… Radical. Tu essaies de faire marcher ton cerveau pour comprendre ce qui serait efficace.

“Non il fait juste une pause, il a pas dit son dernier mot. ” Vous êtes trop loin pour être à sa portée pour l’instant. Sécateurs géants en main, ça ne suffit pas. Comme une hydre il semble redoubler de force à chaque fois que vous le titiller un peu en voulant le tailler. “Si tu veux mon avis… ” Comme pour illustrer tes propos il y a une nouvelle liane qui s’abat sur le sol, cherchant à attraper un pied peut être, mais à tâtons la plante n’arrive pas à vous atteindre pour l’instant. “Il faut lui cramer les fesses.” Voilà qui est dit. Ca ne sera pas une phrase à garder pour la postérité. “Le problème c’est tout cramer sans tout cramer. ” Oui tu n’as pas envie de mettre le feu au château. Et en même temps tu remarques que un bras du chardon passe sur une fenêtre. Une idée germe dans ta tête. Ainsi tu baisses le ton, te rapproches en crabe de ton camarade. “Si on passe par l'intérieur, et qu’on fait les flammes par la fenêtre là…” Tu montres du doigt à Murdoch la fenêtre en question “Et en même temps celle là” Ton doigt se déplace. “Peut être qu’elle va se dégager du mur, et après on l’achève au sol.” Détournant ton regard de la plante, tu te tournes vers le jeune homme, notamment pour voir ce qu’il pense de ton plan. “Est ce que tu penses que tu pourras faire un lance flamme ?” Même pas besoin de faire un sort propre, juste qui n’embrasse pas les rideaux. Sans doute que Nathanael ne serait pas très content si vous mettiez le feu au chateau. Bien sûr ça peut toujours se réparer, la magie est capable de faire beaucoup, mais bon… Vaut mieux prévenir que guérir. “Au pire… Même si on met le feu, on pourra toujours dire que c’est mieux que de finir étouffé.” Tu finis avec un sourire. “Le tout c’est d’arriver à accéder aux escaliers en évitant les branches… Et assez vite pour pas qu’elle penser à briser les vitres. Un jeu d’enfant !” Oui tu essaies toujours de teinter même les tâches les plus ingrates d’une touche d’ironie, avec les années tu es devenu un pitre pour les autres, plus que quand tu aurais dû le faire plus jeune.

« C'est risqué.» Tu grognes. Tu n’es pas du genre à envisager que ça soit dangereux avant de te lancer dans une tâche. Tu te lances c’est tout. Cependant Murdoch ne semble pas être fait du même bois sur cette question. Peut être pourrais tu le comprendre si tu réfléchissais avant d’agir. Mais encore faut il réfléchir, on ne peut pas dire que tu sois très calé à ce genre d’exercice. Toi tu vois, tu trouves un moyen, en général tout ce qui a le plus direct, et tu appliques ton plan à la lettre. Parfois ça marche, parfois ça ne marche pas et tu finis blessé. Plus ou moins gravement, mais ce n’est qu’un détail. La plupart du temps ça fonctionne, et tu n’as que quelques égratignures. Personne n’est jamais mort de quelques griffures, ou bleus…

Néanmoins tu écoutes ce que ton acolyte du jour te propose. « Hmmm » Tu ne vois pas en quoi son plan est réellement différent du tiens: il faut s’approcher du monstre grimpant et il faut utiliser le feu. C’est pareil non ? Clairement tu ne serais pas contre rester à bonne distance, tu n’as pas spécialement envie d’aller couper les lianes de cette chose avec des ciseaux aussi gros soient ils. « T’es plus à l’aise avec le feu ? Ou est ce que t’as une idée de sort qui puisse la couper en deux ? » Clairement toi, si il faut choisir, tu préfères le feu. Tu y es habitué avec un animal de compagnie qui en crache par le dérrière. Ce n’est pas quelques petites flamèches qui auront raison de toi. « Moi je prends le feu sans hésiter. » Tu souris au compère à côté de toi. « Ok donc je vais me mettre dans le coin, et je vais mettre le feu à ... » Tu vois une liane sectionnée et inerte par terre. « Ca ! » Tu la ramasses, tu attends quand même de voir si elle ne se remet pas à bouger une fois qu’elle est dans ta main, mais elle ne semble pas vouloir reprendre vie -voilà qui te soulage.

Tu pars plus loin, non sans jeter un coup d’oeil à Murdoch, est ce qu’il va s’en sortir? Bon, revenons à nos moutons… Tu sors ta baguette. « Incendio. » Jusque là tout va bien. Une petite flamme sort de ta baguette et vient lècher la branche.

dé de magie:

Tout ne peut pas toujours fonctionner du premier coup. Et bien disons que même si tu en sais long en matière de feu -merci Serge- et bien tu ne sais pas en faire partir un avec du mauvais matériel. Disons que c’est la faute au bois et pas au sorcier. Et Serge, parlons en, il aurait été nécessaire d’avoir une tortue qui crache du feu par les fesses dans de telles conditions. Tu aurais pu agiter l’animal à bout de bras pour tout crâmer sur ton passage, tel un lanc flamme géant. Mais il devait être en train de profiter de lambiner quelque part et il n’était pas là pour t’assister dans ta quête.
Murdoch a pourtant la solution et te donne un morceau de branche qui semble plus adapté à la situation. « Merci. » Tu lances à nouveau un incendio et cette fois ci ça ne rate pas, tu as une torche au bout de la main. Maintenant il faut que tu agisses avant de finir incinéré.

Les yeux rivés sur le chardon géant, tu entends le signal de Murdoch. Bien. A toi de jouer. « Hé toi là la mauvaise herbe ! Par là ! » Tu agites dans les airs la torche improvisée -c’est une mauvaise idée en fait parce que ça sent le cramé quand tu l’approches trop prêt de tes cheveux. Cependant ça semble commencer à fonctionner.
Alors que tu te rapproches dangereusement de lui, dans la direction opposée à celle de ton acolyte pour lui laisser le champ libre, tu attrapes un autre morceau de bois mort, et lui met aussi le feu afin d’être plus convaincant en matière de menace pour la plante bien trop grande pour être honnête. « T’aime pas le feu hein ! » En même temps que tu parles tu continues à t’approcher doucement, et alors qu’une branche prend pour elle de t’attaquer tu lui colle une branche en feu dessus et elle se retire instantanément. « Tu fais moins la maligne hein ?! » Franchement tu as fait pire que de parler à une plante ou à un animal. Le but c’est que tu sois assez bruyant -est ce que ça entend une plante ?- et assez crédible. Pour le reste, tu dois compter sur Murdoch.

Tu manques de tomber à cause d’une branche qui tu pourrais le jurer te fait un croche patte alors que tu jettes un coup d’oeil derrière ton épaule pour voir si Murdoch s’en sort avec sa hache et l’idée initiale de couper la branche principale. Tu es de nature confiante, et puisqu’il n’avait pas l’air de dire non, tu l’as laissé avec ce qui te semblait être la tâche la plus ingrate.

Le dé:

Ca commence bien. Hélas cet espoir ne dure pas assez longtemps. Juste le temps que tu crois que vous êtes finalement arrivé au bout de l’envahisseur. Parce que tu as réussi à enflammer la branche, ensuite, tu as fait diversion… Oui, le plan fonctionnait. Hélas tu ne vois pas tout.
Tu n’entends pas les cris d’appel de Murdoch en proie à la panique non loin. Toi tu es trop occupé à insulter la plante qui se dresse devant vous. Elle semble pourtant se lasser de toi. Ce n’est que quand il se met finalement à hurler, que tu détournes ton attention du chardon pour jeter un coup d’oeil derrière ton épaule.

Détournant ton attention, tu ne vois que la tige qui s’abat sur toi au dernier moment. Un réflexe te pousse à faire un pas de coté pour l’éviter. Cependant avant qu’elle ne se retire tu lui brûles le bois, la liane ne s’en retire que plus vite. Rapidement, toujours en gardant la plante en visu, tu t’approches de Murdoch. Tu évalues rapidement la situation, le bras de Murdoch entrelacé à la liane, ton premier réflexe est d’abaisser ta torche de fortune pour faire se retourner la liane. “C’était pas une si mauvaise idée de faire ça à la fourbe par l’intérieur du bâtiment … ?” L’attaque frontale ne semble pas vraiment porter ses fruits jusque là.  Toi tu as tendance à y aller toujours de la manière la plus brutale possible.

Le chardon n’a d’autre choix que de lâcher Murdoch qui se retrouve avec une belle marque. « Ca va aller ? » Tu es clairement plus sérieux qu’au départ. Cette plante comme à te courir sur le haricot. T’es clairement plus doué avec les animaux. Encore une fois, t’as jamais été bon en botanique. Tu regardes quand même la marque laissé par la plante, il ne faudrait pas que Murdoch se soit fait empoisonné par le cactus. « Est ce que tu veux que je joue de la hache ? » Cette proposition ne te dit franchement rien. Mais tu dois pouvoir à la force arriver à trancher quelques lianes, sans doute que d’autres sortilèges pourraient t’aider dans ta tâche… Ton cerveau mouline alors que tu essaies d’envisager toutes les possibilités. Cependant le chardon, ayant bien compris que vous avez envie de vous débarrasser de lui, ne semble pas vouloir se laisser faire aussi facilement.

Dès:

Dé:

Tout se passe très vite, à vrai dire tu as à peine le temps de comprendre que tu es dans les airs. La seule chose que tu penses à faire c’est de serrer fort la hache dans tes mains, celle là même que Murdoch t’as donné quelques minutes auparavant. T’as pas le temps de penser, tu sens que l’air commence à manquer, t’as mal au menton, au cou, l’être humain n’est pas fait pour pendre comme cela dans le vide. Ton instinct te pousse à lutter, et à utiliser l’outil pour tenter d'endommager la branche sans te décapiter par la même occasion. La liane est de plus en plus serrée autour de ton cou. De temps en temps, tu lâches des grognements alors que tu commences à suffoquer pour de vrai. Tu risques d’y passer, ça serait vraiment triste comme mort non ?

Tu ne vois pas le feu qui lèche les branches, mais d’un coup d’un seul, tu es happé vers le bâtiment, si bien que tu arrives à planter la hache sans vraiment savoir comment pour donner un premier coup à la plante. Sous la surprise sans doute, la liane se desserre un peu, clairement il a plusieurs chats à fouetter, et il ne semble pas savoir s' il a plus peur de l’homme à la hache ou du feu. Tu arrives à prendre une bouffée d’air, et ton visage redevient plus rouge que violet, ce qui est une bonne chose. Cependant tu n’es pas sorti de l’auberge pour autant. Tu évites à la volée un premier angle de bâtiment de justesse, qu’est ce qu’il essaie de faire ? Et puis tu finis par lâcher en hurlant « Help !!! » Comme si tu doutais qu’il n’avait pas vu que tu étais dans une mauvaise position.

dès:

C’est pas passé loin cette fois. Tu ne t’en es réellement sorti que grâce à cet instinct de survie parfaitement développé. Ca aurait fait mauvais genre de finir écrasé sous un tas de pierre, ou pire, brûlé vif. Bon on ne peut pas dire que tu t’en sorte sans la moindre contusion pour autant. Une marque autour du cou, là où serait la plante encore quelques secondes auparavant, des égratignures sur les bras. La chemise déchirée. Toute façon quand tu te transformes, tes vêtements finissent en lambeaux. Tes vêtements sont le cadet de tes soucis. Tout ce que tu veux pour l’instant c’est t’éloigner le plus vite possible de toute l’agitation, il semble que cette fois vous soyez parvenu à lui régler son compte.

Tu traînes un peu la patte jusqu’à arriver à t’asseoir dans l’herbe, réflexe félin, tu commences à lêcher une plaie qui rougit ton pelage beige. Tu t’étires quand Murdoch arrive. Tu l’aurais presque oublié dans toute cette agitation, il semble surpris, ce n’est pas étonnant, peu de gens connaissent ta particularité.
Tu le regardes, et penches la tête de côté, il n’y a pas forcément de moyen de communication aisé sous cette forme, mais tu veux qu’il comprenne que tu n’es pas à l’agonie, tu vas survivre. T’aimes pas te transformer quand tu es blessé, ça tire sur les coutures, et puis tu n’as plus le moindre vêtements à disposition. Enfin ce dernier fait n’est qu’un détail pour toi, ça t’as jamais dérangé.

Cependant tu ne veux pas que Murdoch aille chercher l’infirmière, alors tu fais un truc que les pumas ne font en général pas, tu secoues la tête de gauche à droite. Ensuite tu te mets sur tes quatre pattes, tu te secoues un instant, et tu prends la direction de la carrière. Voyant que Murdoch ne suit pas, tu te retournes et feules pour lui faire signe de te suivre. Tu reprends ta marche, à la cabane tu pourras retrouver forme humaine, et regarder l’étendu des dégâts, soigner l’homme à tout faire si besoin. Tu t’assois de temps en temps pour attendre l’homme qui a une allure plus faible que la tienne.

Ce n’est qu’une fois la cabane en vue que tu t’y glisses pour retrouver forme humaine, et enfiler un pantalon. Tu ressors les bras chargés de divers onguent, fioles et bandages pour tout poser sur la table de travail en bois à l’extérieur. “Rien de cassé ? ” Tu demandes à l’intention de Murdoch qui fini par se poster à côté de toi. “T’inquiète pas, une fois rafistolé on ira nettoyer tout ça.” Tu ne sais pas si ça l’inquiétait réellement ou pas. “Faudra rebâtir le mur aussi.” Tu rajoutes pour faire la discussion plus qu’autre chose. Tu regardes d’abord les dégâts sur tes bras, t’as mal au cou, tu sens que sa brûle. Pour t’aider tu vas devoir compter sur ton acolyte. “Quelle est ton expérience en matière de brûlure de chardon ?” Tu serais étonné qu’il te dise qu’il en connait tout un rayon, mais sait on jamais ?

Vous avez fini par en venir à bout, ce qui n’était définitivement pas une mince affaire. Il y a encore du boulot pour réparer les dégâts causés par la plante mais rien que la magie ne pourra pas aider à nettoyer. Tu serais bien embêté s' il fallait tout découper à la main et en faire des bûchettes, en plus tu n’es clairement pas sûr que les chardons ne continuent pas à brûler après coup, c’est une plante qui semble dotée de beaucoup de … Caractère dirons nous.

Dans la cabane tu reprends forme humaine, il ne faut que quelques secondes de plus pour tout préparer, et quand Murdoch arrive il ne reste plus qu’à se soigner. Le jeune homme semble préoccupé mais tu lèves un sourcil et le corrige.

“Appelle moi luigi. Et tutoie moi ! On a le même âge j’te rappelle !”

Peut être que tu en fais plus que lui, c’est qu’il a l’air jeune le petit Murdoch, jeune, tout dégingandé, pas très sûr de lui, mais au moins il est toujours là, et il ne s’est pas enfui, tu peux lui reconnaître ça !

“Je viendrais avec toi. Faudra peut être voir avant de tout jeter si quelqu’un veut récupérer des bouts. Je ne sais pas si le chardon est un élément à part entière de potions, mais sait on jamais. Il faut faire un mot aux profs et leur demander.”

Tu as pris l’habitude de le faire quand tu retrouves des animaux ou des plantes de ce genre, tu sais que les profs de potions, infirmières, et autres fan de ce type de choses sont friands de matières premières magiques. Ce n’est pas tous les jours qu’on a affaire à un chardon grimpant, heureusement pour vous.

Tu abandonnes les affaires pour te soigner à Muroch et lui tend ton bras. C’est pas très joli mais tu sais que ça va finir par guérir, et au pire ça ne sera qu’une cicatrice de plus pas vrai ? Il n’y a clairement pas mort d’homme. Tes yeux se posent sur Murdoch alors qu’il fait office d’infirmier de dépannage, et tu vois qu’effectivement sur ses bras il y a aussi diverses cicatrices.

“Amateurs d’explosions en tout genre ?”

Il y a toujours un élève comme ça dans chaque promo non ? C’est soit le feu soit l’eau, mais plus souvent le feu étrangement, la concentration fait exploser les choses, peut être pour ça qu’on parle de surchauffe.

Une fois réparés, vous prenez le chemin de la sortie pour retourner sur les lieu du crime. Tu as quand même pris le temps d’envoyer quelques notes volantes à divers de vos collègues du corps enseignant “au cas où”. Maintenant il va falloir aracher et reconstruire!