(summer wine) (tenue) « Non tu fais pas gaffe it’s spelled o-b-n-o-x-i – » sa voix se coupe en pleine explication exagérément dédaigneuse au sujet du caractère d’un des cavaliers que l’aristocrate avait dû se farcir à un bal obscur dans sa famille au cours de l’été en voyant le danseur apparaître devant le trio qu’elle forme avec Awa Blackthorn et Freyja Dalgaard. « Hi girls, huh... Can I steal Thea for a moment ? » Le visage impassible, avec un nez légèrement relevé vers le plafond que même Althea aurait salué, Awa hoche brièvement la tête, libérant la Belge. « I got something to show you. Come, come. » Ayant à peine le temps de se relever, la voilà, entrainée par la main par l’Américain – des petits papillons au fond du ventre, peut-être, qu’il s’empare de ses doigts ainsi. Filant dans son sillage, tentant de garder la mesure des pas du danseur, Althea lâche un cri insulté en le sentant la soulever comme un vulgaire sac. « Hunter bordel I’m not a sac of potatoes! » Ses jambes s’agitent légèrement – le phoenix tatoué par Darcy au repos sur son mollet droit, aucune trace de douleur ne se manifestant pour l’heure.
(( mais ça lui rappelle une autre soirée, loin, de l’autre côté de l’Atlantique, dans une robe brodée de fleurs, lorsqu’ils ont échappé à la réception du ballet en courant, allant se réfugier dans un pub. S’asseoir sur lui, comme si c’était la solution la plus naturelle du monde à leur problème de manque de siège, et sa main, sur sa taille, pour la stabiliser, et sentir les muscles de ses cuisses sous ses fesses – ))
Et il la laisse redescendre, doigts enserrés autour de son visage – elle pourrait se perdre dans les ridules autour de ses yeux, parce qu’il sourit tellement qu’il a déjà des pattes d’oie à son âge (it’s so charming), fixer la masse de ses cheveux, mais elle se contente d’inspirer (le miel, le citron noir, le musc), de lui rendre son baiser, un peu stupidement, un sourire qui se fend sur son visage presque instinctivement (elle se le reprochera plus tard). Ses doigts se glissent dans les cheveux du danseur, les agrippant des deux mains, cherchant à se coller à lui. (fuck i missed you.) « Huh, hi ? » Le sourire étincelant est si prévisible et transparent qu’Althea rit avec franchise. Is this what we do, now? (i like it.) « Hi », répond-elle, sourire aux lèvres, avant de poser un doigt sur le nez du danseur, sans s’écarter de lui. « You didn’t keep your glasses? » La ballerine avait vu l’égoportrait de l’Américain alors que sa conscience était fortement imbibée des différents alcools de la soirée – elle s’était exclamée HE LOOKS SO GOOD WITH GLASSES HE’S SO STUPID un peu trop fort, provoquant des roulements d’yeux au ciel de ses deux meilleures amies, qui avaient été obligées d’acquiescer (excuse me ladies, it’s my birthday, thank you.) « Sorry about those texts, by the way. Frey and Awa tried very hard to pry the phone away from me, but turns out even drunk I’m pretty stubborn » et lui adresse son propre sourire charmant, celui qui dit déso, pas déso. « I’ll send you a better selfie, next time. How was your summer? » Did you miss me? Did you think of me?
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sorry to have kept you waitin' around (althea)
I said I'm so sorry
To have kept you waiting around
I wish I could've come up
I could've shouted out loud
(exits)
Lundi 7 septembre, 13h
@althea d'arenberg
"Hi girls, huh... Can I steal Thea for a moment ?" Grand sourire lancé en direction des amies de celle qu'il attendait de revoir depuis des mois. Paniqué à l'idée qu'elle l'ait oublié durant l'été, il était décidé de la voir le plus tôt possible. C'est ainsi qu'il s'était retrouvé en plein milieu de la grande salle le lundi de la rentrée, errant entre les tables, épiant le port de reine ainsi que la chevelure de noyer de la Belge. Lorsqu'il l'aperçut enfin, il s'était rué vers elle, finissant à genoux à côté d'elle. Il ne s'était cependant pas attendu à découvrir @Awa Blackthorn en face d'elle. Décidément, elle était partout, celle-là. Les deux meilleures amies de sa née-moldue préférée, des sang-pures ? Finalement, ça ne l'étonnait pas plus que ça. Se tournant vers Althea, il l'observa un instant, le regard brillant d'un mélange d'excitation de la nouvelle qu'il avait à lui dire, et d'anxiété de la revoir. "I got something to show you. Come, come." Prenant la jeune femme par la main, il la tira vers la sortie, non sans un signe d'adieu aux deux amies.
A peine sortis de la grande salle, et connaissant les problèmes de santé de sa partenaire, il la prit vivement dans ses bras, ou plutôt sur son épaule. Hunter était tellement pressé de lui montrer sa trouvaille, de lui faire part de ses idées, qu'il ne pouvait attendre une seconde de plus que nécessaire. Finalement arrivés dans la salle de danse, qu'il savait vide sur ce temps de midi, le sorcier laissa sa princesse redescendre sur terre, s'assurant d'abord d'avoir bien fermé la porte, ensuite qu'elle se tenait fermement sur ses pieds. Puis, emporté par une vague d'enthousiasme exacerbé par les longues semaines passées sans la voir, ou même la savoir non loin de lui, ainsi que par la proximité de la sorcière, il encadra son visage de ses grandes mains et l'embrassa. Le geste était irréfléchi, spontané et lui fit un bien fou, mais il sentit une alarme s'allumer dans son crâne, lui indiquant qu'il avait peut-être fait une connerie. Eloignant son visage de quelque centimètres, Hunter observa la capricieuse, se préparant mentalement à la gifle de l'année. "Huh, hi ?" Pour tenter de réparer l'erreur qu'il venait certainement de commettre, le sorcier sortit son plus beau sourire, celui qu'il savait irrésistible.
- Aldous langue fourchueOldieㄨ experimented wizard
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» crédits : créateur du design
» âge : /
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Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: sorry to have kept you waitin' around (althea)
Aldous, de son vivant, a-do-rait danser. Il était même plutôt bon partenaire, le dos droit, la bouclette fière, la redingote toujours bien mise et sans accroc, il en faisait un point d’honneur.Il excellait en quadrille et en valse, bien sur, le cadre parfait, les coudes raides, juste comme il faut, mais le pied léger. Il goutait moins la polka, à peine plus la mazurka, mais ce n’était pas qu’il manquait de rythme, plutôt que les demoiselles qu’il faisait danser n’avaient pas toute la légèreté du cygne, mais plus tôt la grâce de l’hippopotame. Enfin, c’était ce qui se disait dans les salons, n’allez pas croire que ce genre de propos sortaient de sa bouche (déjà, à l’époque…)
Le premier étage donc, après un rapide passage à l’infirmerie, dans l’espoir d’attraper au vol la confession honteuse d’un traitement contre l’herpès ou, mieux, une invasion de crabes de feu, mais non, rien nada. La rentrée était bien sage, pour le moment, décevante, même, pour la commère la plus attentive de tout le château. Las, il quitta l’air aseptisé de l’immense pièce pour passer dans la salle du bon vouloir : vide. Nouveau coup d’épée dans l’eau, il en claqua la langue contre son palais translucide, et traversa le mur de pierres humides pour la salle de danse et … Well, well, well. Quelle crinière de qualité, quelle fougue, quelle étreinte et quel … Quel est donc ce couple inédit, ce pairing vu nul part ailleurs ? N’était ce pas cette wright à la moue boudeuse, la lippe inversée par principe, le port royal et l’anglais exotique ? Oui, pas de doute, il s’agissait de D’arenberg et … La gifle ne vint pas. Aldous se passa une langue gourmande sur les lèvres, un doigt sur la moustache qu’il avait fort belle, avant de partir à reculons, sans un mot, s’enfonçant contre la porte en espérant les avoir surpris sans les avoir interrompu. Ça pour une découverte, c’en était une… Il fallait qu’il aille s’assurer auprès de quelques oreilles attentives et quelques langues pointues qu’il avait bien vu ce qu’il avait vu ...
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Re: sorry to have kept you waitin' around (althea)
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Re: sorry to have kept you waitin' around (althea)
Et la claque ne vint pas. A sa place, un éclat de rire qui ricoche comme une étincelle sur tous les coins de son cerveau, des doigts qui parcourent son crâne et glissent entre ses cheveux, et puis le sourire qui illumine le visage de la belle. Il n'avait pas l'habitude de la voir sourire, Althea, accoutumé à son air boudeur et ses iris orageux. C'était un beau changement, une belle vision, et il se sentait rassuré - elle prendrait certainement bien la proposition qu'il allait lui faire. "You didn’t keep your glasses?" Le frôlement de l'index sur le bout de son nez décontenança Hunter, plus que la question en elle-même. Tentant d'avoir l'air chill et de calmer les papillons qui s'étaient envolés dans son ventre à la réalisation qu'elle se souvenait de son selfie, qu'il avait envoyé la boule au ventre, comme s'il avait quinze ans et tentait d'impressionner son premier crush, le sorcier répondit de son meilleur ton amusé. "I'm sure you know about the wonderful no-maj invention called contacts ?" Ces merveilles de technologie lui permettaient de danser sans problème de vue, lorsqu'il était devenu pro. Le soir où il avait pris la fameuse photo envoyée à Althea pour son anniversaire (suite à sa demande), il n'avait pas eu assez de temps pour finir de se préparer avant le show - un souci de décor - et avait donc revêtu ses lunettes, qu'il n'aimait pas particulièrement. A sa grande surprise, il avait eu plusieurs compliments sur son allure, certains allant même jusqu'à lui dire qu'il avait l'air plus sérieux, ainsi. La réaction d'Althea finit de le convaincre que ses lunettes n'étaient pas particulièrement un défaut, et il se mit une note mentale de les porter plus souvent.
"Sorry about those texts, by the way. Frey and Awa tried very hard to pry the phone away from me, but turns out even drunk I’m pretty stubborn" Amusé, Hunter ne retint pas son rire, une main se posant sur la taille de la Wright. "Who knew." Taquin, il l'attira à lui pour l'embrasser une nouvelle fois avant qu'elle ne reprenne. "I’ll send you a better selfie, next time. How was your summer?" Lueur d'excitation dans le regard à la question de sa belle, l'envie de lui raconter tous les détails de ses journées passées à tourner à travers l'Europe avec la compagnie de ballet, des répétitions aux spectacles, l'euphorie des coulisses, mais il n'osa pas les évoquer de suite, de peur de perdre la belle au creux de ses bras. Malgré l'angoisse, c'est la passion qui l'emporte, et il se détacha d'elle, mais lui pris les mains pour l'attirer vers le centre de la pièce. "It was great. So great ! I learned so much. Buuuut..." Sourire et pause dramatique pour créer de la tension, cet enfant des planches avait toujours su faire jouer le suspens, qui rendrait n'importe quelle information deux fois plus intéressante (au moins). "... What's even greater are the three news I got. So, which one you want : the great news, the greater or the greatest ?" Dans sa tête, il ne savait pas trop quel ordre d'importance avait chacune de ses nouvelles, mais il avait surtout un peu peur de brusquer sa belle en lui présentant l'une d'entre elles. C'est pourquoi il avait décidé d'en parler en dernier.
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Re: sorry to have kept you waitin' around (althea)
(summer wine) (tenue) Dans leur échange, il y a une simplicité qui n’a jamais su se glisser entre eux – le poids, peut-être, du secret de la maladie révélé, qui permet à la danseuse de garder sa fierté, sans compromettre les failles de son caractère. Aux autres, on les attribuerait à une personnalité forte (chiante), une enfance gâtée, et la princesse préfère ces approximations à la pitié qu’on lui décernerait certainement, si on savait. Poor little broken ballerina. Plutôt crever – alors on relève le menton de plus belle, pour ne pas voir la plèbe alors qu’on lui appartient malgré soi. Le baiser de Hunter l’ennivre, mais elle se garde de grogner de déception lorsqu’il s’écarte à nouveau. La Belge veut tout savoir de son été – et remettre les dialogues à plus tard. (mais elle patiente) « I’ll send you a better selfie, next time. How was your summer? », demande-t-elle, et la lueur excitée qui irradie de Hunter éveille une prudente curiosité en elle. (dancing. finding inspiration anywhere … in anyone.) « It was great. So great ! I learned so much. Buuuut... » Le ton en suspens, et la ballerine mord à l’appât, bon public. « Buuut? », enchérit-elle, épousant son ton. Ça fonctionne trop bien, presque – elle veut savoir ce qu’il a fait cet été (or who. forget about who, focus on what.) Althea approche le visage du sien, pour le provoquer, un peu, les yeux écarquillés. Alors? « .. What's even greater are the three news I got. So, which one you want : the great news, the greater or the greatest ? » L’exagération américaine semble avoir ses charmes – surtout lorsqu’elle s’habille d’un si bel apanage.
« Aren't you chipper », fait-elle, levant les yeux au ciel face à autant d'enthousiasme - mais le sourire qui lui étire les lèvres dément les pointes d'ironie qui parsèment ordinairement sa voix. L'impression d'apaisement se ressent jusqu'au bout de ses ongles manucurés de rouge - retrouver un but vers lequel tendre et travailler tranquillise ses nerfs et certains de ses symptômes. Moins erratique (un peu) dans ses pulsions agacées, mais la main toujours lourde vers les potions qui lui sont essentielles (you've never met a classier junkie). Posant un index sur sa bouche en guise de réflexion, elle lui présente son meilleur air d'enfant pas sage, le coin de la lippe qui se retrousse en un air mutin. La danseuse a envie de l'embrasser, de lui mordiller une lèvre, de glisser ses doigts dans ses cheveux - il lui a manqué. (him and his stupidly handsome face. and those damn glasses.) Ses phalanges jointes derrière la nuque de Hunter, elle se laisse aller à un mouvement de balant, laissant la stature du danseur supporter son poids. Lentement, se laisser aller contre le poids de la gravité. (would you catch me?) « The one you're most excited about, silly », fait-elle, avant d'ajouter « and I've got things to tell you, too ». Un air mystérieux peint ses traits, et la capricieuse princesse dodeline déjà de la tête, traçant ses non habituels en attendant qu'il se déleste de ses confessions avant d'y aller des siennes.
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Re: sorry to have kept you waitin' around (althea)
Qu'elle était belle, ainsi, le sourire naturel et les yeux rieurs. Hunter aurait pu rester en contemplation devant sa beauté pour l'éternité - mais la pause déjeuner n'est pas étirable, et il faut profiter d'elle avant qu'elle ne s'échappe. Il avait plusieurs choses à lui dire, le danseurs, des choses qu'il considérait comme hautement plus importantes que les récits de ses journées d'apprenti chorégraphe. "The one you're most excited about, silly." C'était trop vague, il était trop heureux, grisé et en même temps paniqué des trois idées qu'il avait en tête. "And I've got things to tell you, too." Curiosité happée, l'Américain oublia un instant sa propre personne pour s'intéresser à Althea, le regard curieux, mais déjà la belle refuse de parler. Soit, il parlerait en premier.
Posant les mains sur les hanches de l'étudiante, Hunter approcha doucement son visage du sien, s'arrêtant alors que leurs front allaient s'entrechoquer. "First, I'm moving out of Niamh's house." Caël, le petit-ami de sa meilleure amie, avait emménagé au début du mois, et Hunter ne se sentait plus à l'aise de squatter cette maison. Alors certes, il payait son loyer et les courses, mais se sentait comme un cafard depuis qu'il avait débarqué, son duffle bag sur le dos, à la porte de la crèche. "I'm looking for a flat right now." L'invitation tacite, en sous-entendu. Viendrait-elle visiter son appartement, sa chambre,son lit? S'approchant encore plus de la belle, il pencha la tête sur le côté de sorte à avoir la bouche au niveau de son oreille, chuchotant les informations comme si elles étaient secrètes. "Second, I'm not a TA anymore." Se rendant compte que la princesse pouvait comprendre qu'il était devenu professeur, et que leur relation naissante et tâtonnante était risquée, il se reprit. "I'm the new choreographer for the summer show, so technically, I'm no longer a teacher." Grand sourire, alors qu'il reculait son crâne pour pouvoir observer Althea à sa guise. "Aaaaaand, I got a promotion at the Lovingblow's, you're looking at the new vice artistic director !" Il était fier, Hunter. Il avait travaillé d'arrache-pied l'année dernière pour avoir les compétences, et il était vraiment heureux que ses employeurs l'aient remarqué. "Your turn."
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Re: sorry to have kept you waitin' around (althea)
(summer wine) (tenue) Immobile, elle le regarde s’approcher davantage, surprise de la facilité avec laquelle il se comporte – ça lui réchauffe le cœur, de le voir agir avec autant d’aisance, lui donne la mesure sur laquelle danser de ses propres pas plus hésitants. « First, I'm moving out of Niamh's house. I'm looking for a flat right now. » Un sourire sincère étire ses lèvres, princesse capricieuse (et jalouse) qui n’avait pas vu d’un bon œil la cohabitation avec une danseuse un peu (très) ((trop.)) séduisante, si amis soient-ils. « No roommates, let’s hope? », demande-t-elle avec un air à ne pas y toucher, le sourcil délicatement arqué et la voix interrogatrice comme on demanderait le prix d’un pain au marché, sans trop d’intérêt (pieux mensonge). « Second, I'm not a TA anymore. I'm the new choreographer for the summer show, so technically, I'm no longer a teacher. » Son souffle à l’oreille, comme un secret – elle ferme les yeux. Frissonne. « Aaaaaand, I got a promotion at the Lovingblow's, you're looking at the new vice artistic director ! » Hunter recule, à son grand désarroi, mais déjà, le danseur la relance. « Your turn. »
Son doigt inquisiteur se lève pourtant, pourfendant les questions – avare de partage, secrète, elle veut observer ses réactions, avoir des détails, tout savoir. (fuck, i missed you.) « Minute papillon, I’ve got questions first », s’interpose la capricieuse, ses traits se peignant d’un air malicieux, et elle lève les yeux vers lui, vers la courbe de son sourire, les plis aux coins de ses yeux, là où se cache la tendresse – was he always so hot? Ou est-ce simplement de le revoir pour la première fois en deux mois, sans (gros) secrets à cacher? La légèreté l’empreint, l’ensère, l’enlace. Emballée. « First, what does this new job at school mean for – well, for us? » (us.) (ça tambourine dans sa poitrine) (nous.) Une once d’inquiétude se glisse entre ses sourcils, formant un pli qui se contrarie d’avance, mais elle avance, assurée par son envie et la sensation de sa voix qui lui a caressé la nuque.
Sa tête se penche, diapason de la posture du danseur – elle épouse ses lignes, ses courbes, la mine mutine, le regard qui pétille. « Second, I really hope you’re not decorating your flat yourself, your New York one was hopeless. All those poor plants! », gémit-elle, se désespérant d’avance pour les possibles compagnes feuillues que Hunter pourrait avoir le malheur de choisir. « Third … congratulations, for the Lovingblow. Is it your summer in Switzerland that convinces you you wanted this? » La voix qui hésite, un peu. Elle veut savoir, veut qu’il lui raconte tout, se griser de la passion du danseur – et pourtant, la petite crainte qui se glisse dans sa voix. Le sujet, pas tout à fait réglé, pas réellement guéri, prudemment clos sous les gestes de tendresse de l’Américain un soir, au printemps. « How … how was it? » Le regard que lui adresse la danseuse se glisse sur ses traits, prudent, n’osant pas trop se mouiller – Althea ne sait pas ce qu’elle espère le plus, entre les exclamations enthousiastes et ensoleillées de Hunter, dont sa propre énergie se nourrit, ou la peur de le voir s’éloigner, plus il aura accès à ses rêves.