- InvitéInvité
(tw) he's so rock steady (leo i) (fini)
Lun 1 Mar 2021 - 20:42
black betty,
24 février 2021, 2:45. (mood)
she said, "i'm worryin' outta mind" (bam-ba-lam)
the damn thing gone blind (bam-ba-lam).
(tenue) Le départ sans prévenir de Soledad les met davantage dans l’embarras qu’Althea ne veut l’admettre. On aurait pu croire que la plupart des danseurs du Styx savent se gérer, mais on ne danse pas sur scène comme on entre dans un moulin, au gré des caprices des humeurs : il y a des horaires à tenir, une régularité à respecter pour fidéliser la clientèle. Certains joueurs aux poches profondes ont leurs préféré.es, et doivent pouvoir s’attendre à les trouver sous la lumière tamisée de la scène aux allures de cabaret. La ballerine éclopée avait été plus qu’heureuse de laisser ces responsabilités artistiques à la drag queen plutôt que de s’en charger elle-même, mais constate désormais que les quarts de travail tenus par Soledad tenaient beaucoup plus de l’aléatoire qu’elle ne l’aurait cru. Agacée, la Belge trace de nouvelles ratures le long du document (si on peut appeler ainsi ce vulgaire parchemin où les noms des artistes sont notés) en fin de soirée, se massant une tempe d’un air irrité.
Le casino désormais vide l’attend derrière, les dernières heures de la nuit venues réclamer leur tribut sur le sommeil des âmes venues s’égarer dans l’antre de la bête tricéphale. Les sons d’un vague film d’action du début des années 2000 viennent faire concurrence à l’électro swing du Styx qui filtre à travers la porte entrouverte du bureau. Le cliché se répète, prévisible : un protagoniste menace ses ennemis d’un fusil – jusqu’à ce que son assaillant en ait également un, plus gros. How very freudian. Avisant la figure de Leo qui se profile dans le cadre de porte, la Belge désigne l’écran du menton. « I know that Américain and Portoricain aren’t the same, but you do know guns, Leo? » Le héros aux biceps gonflés par la déshydratation exigée des acteurs avant les tournages presse la gachette, emplissant le hangar souterrain de bruits violents de pétarade. « In real life, shouldn’t they all be deaf by now? Yet they show those scenes in. every. single. muggle. movie. » Elle lève les yeux vers le ciel, et pousse le parchemin des danseurs du plat de la main, pour mieux y accueillir son menton et regarder par en dessous le chasseur à la démarche feutrée pénétrer dans la pièce.
Il a cet air de puissance latente, Leo. La danseuse a toujours eu l’œil pour les postures, les façons de se mouvoir – ça a été le centre de son univers, jadis. Il y a quelque chose de plaisant à voir se mouvoir ces gens qui semblent connaitre chaque centimètre carré de leur corps, prêts à se replier sur eux-mêmes pour mieux exploser sous une poussée musculaire un instant plus tard. La tranquillité n’est qu’en surface, et n’attend qu’un instant pour trahir le maquillage du calme. Alors elle l’observe, remarque qu’il ne tourne pas tout à fait le dos à la porte, s’imagine l’imiter comme elle l’a fait tant de fois avec d’autres silhouettes, danseuse-comédienne qui n’attendait jadis que de se vêtir du corps des autres pour mieux les incarner sur scène. « If Soledad ever comes back I’ll shove her peacock feathers far up her – anyways » se reprend-elle, mi-grognement, parce que devant Leo, y’a cette volonté contraire, un hybride de relâchement parce qu’il n’est pas impressionné par grand-chose, tout en voulant faire bonne figure, juste un peu – comme si son ange gardien aux ailes cornues se formaliserait d’une expression à peine plus grossière que ce que la plupart des videurs appellent leur verbiage du dimanche. Tirant un pot du minuscule frigo sous le bureau, l’historienne en devenir pose le plat de lemon curd et une cuillère dessus, lui adressant un sourire en coin.
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Re: (tw) he's so rock steady (leo i) (fini)
Jeu 4 Mar 2021 - 12:34
He 's so rock steady
Styx ✧Samedi 24 février 2021. 2h45
Les nuits s’enchaînaient depuis des semaines, des mois, sans sommeil ou si peu, s’incrustant dans les cernes sombres que Leo ne cherchait pas vraiment à dissimuler. Il dormait une poignée d’heures, qui se comptaient parfois plutôt en minute, entre la fermeture de la griffe de l’hyppo et son arrivée dans les quartiers privés du Styx. Il faisait le tour des stocks, s’assurait que les sortilèges anti intrusions étaient toujours en place, s’inquiétait des dernières rumeurs qui circulaient, en ville ou ailleurs. Quand il remarquait une faille, il la signalait à l’une des têtes pensantes de l’endroit, pour qu’ils règlent leurs problèmes. Ensuite, il s’installait dans un coin, souvent au bar d’ailleurs, et laissait les clients aller et venir dans une indifférence de façade, un liquide quelconque tournoyant dans le verre entre ses doigts, rarement de l’alcool d’ailleurs. Il n’avait plus l’âge, pas l’envie non plus, de se murger tous les soirs de la semaine : l’alcool émoussait les sens et l’attention, une prise de risque délicate quand on faisait ce qu’il faisait. De temps à autre, on venait le voir, bavarder un peu, que cela soit une connaissance d’une autre vie ou l’un des employés qui avait envie de le distraire un peu. Il ne refusait jamais d’échanger quelques mots, courtois toujours, distant, la plupart du temps. Il avait un faible pour quelques unes des danseuses, a fortiori quand elles avaient un accent étranger, qui le faisait se sentir moins seul sur cette île maudite. Et puis, il y avait ces préférées, celles qui lui murmuraient des secrets à l’oreille, sur l’une, sur l’autre, qu’il invitait à se rapprocher d’une table de jeu ou d’une âme esseulée pour en savoir plus, toujours plus. Il n’était pas le maître de l’information au temple de vices, mais il n’était pas en reste, notamment parce qu’il n’avait qu’une confiance très modérée envers ceux qui n’étaient ni Tiki, ni Althea. Savoir, c’était Pouvoir, et il l’avait appris de la plus terrible des manières.
La soirée s’était passée sans anicroche notable, l’argent avait quitté les poches pour rentrer dans les caisses, comme il se devait. Il n’y avait pas eu de bagarre, tout juste une altercation, entre un joueur malheureux et un buveur un peu trop hilare de l’infortune du premier. Un videur gaulé comme un gorille les avait séparés, et chacun était parti bouder dans son coin. Les hommes ne grandissaient pas, ils vieillissaient, seulement. Une main sur son épaule, ses griffes glissant doucement contre la peau de sa nuque et le souffle sucré dans son dos, Trixie était venue lui susurrer une indiscrétion savoureuse sur un type blond qui s’énervait au téléphone près des toilettes, avant de raccrocher brusquement. Il l’aimait bien, l’Américaine, bien qu’elle soit de moins en moins présente sur la scène depuis quelque temps. Besoin de se faire discrète, il comprenait bien, mais entendre ses intonations typiquement du pays, observer sa démarche chaloupée faisaient partie des avantages du métier. Et puis contrairement à certaines des danseuses ici, elle n’avait pas l’âge d’être sa fille ou presque, c’était toujours ça de déculpabilisant quand son regard s’égarait sur sa chute de reins.
Les derniers employés renvoyés à leurs pénates, l’endroit était étrangement calme. La musique se diffusait magiquement encore dans la salle vide, mais le volume était mis au plus bas, comme si le lieu s’apprêtait à s’assoupir, les lumières tamisées prêtes à s’éteindre. Il étouffa un bâillement derrière sa main, trainant les pieds dans le couloir jusqu’à la seule pièce recelant encore âme qui vive ( pour l’Autre, il lui arrivait de la voir partout, tout le temps, alors ça ne comptait pas). La remarque déconnectée d’Althéa provoqua un petit ricanement, en fond de gorge, alors qu’il penchait un peu la tête pour mieux voir l’écran.
- Deaf, and with a broken shoulder, or at the very least debuffed. This kind of guns has a strong recoil, no one just can use it for like ten minutes without bating an eye. This is fairytale for big boys.
Puisqu’elle lui demandait son avis, autant le lui donner, malgré le caractère rhétorique de la question. Il secoua la tête de droite à gauche, croisant les bras, le regard posé sur la jeune femme devant lui et sur la paperasse qui maculait le bureau.
- We don’t need her. We’ll find someone else. And if this is your bait to convince me to be your new leading lady, it’s a no.
Un clin d’oeil, et déjà le bol de gelée citronné trouvait la place qui lui revenait dans sa main droite, la cuillère dans la gauche. Il ferait une meneuse de revue terrible, mais plus fiable que cette satanée Soledad qui disparaissait parfois des jours, des semaines sans rien dire. Il ne savait pas pourquoi ils s’acharnaient à la garder avec eux. Ce n’était pas vraiment son affaire, cela étant.
- Table six, the new dealer is a bit too good to be true. He shuffles cards pretty fast, but I suspect him to hide coins in his sleeves too. Do you know who hired him ?
Un bon croupier n’était pas un croupier plus doué que les autres, mais avant tout un croupier honnête, qualité contre intuitive s’il en était dans un endroit pareil. Il avait vu, dans des maisons de jeux moins libérale que le Styx, des changeurs aux index amputés d’une phalange, en guise d’assurance de leur fidélité, incapables ainsi de se glisser quoi que ce soit sous la manche. Extrêmement efficace, mais pas convaincu qu’Althéa consentirait à ce genre de méthode… Une première bouchée salvatrice et sucrée, avant de s’installer, s’asseyant à moitié sur un coin du bureau.
- Need help ?
Les nuits s’enchaînaient depuis des semaines, des mois, sans sommeil ou si peu, s’incrustant dans les cernes sombres que Leo ne cherchait pas vraiment à dissimuler. Il dormait une poignée d’heures, qui se comptaient parfois plutôt en minute, entre la fermeture de la griffe de l’hyppo et son arrivée dans les quartiers privés du Styx. Il faisait le tour des stocks, s’assurait que les sortilèges anti intrusions étaient toujours en place, s’inquiétait des dernières rumeurs qui circulaient, en ville ou ailleurs. Quand il remarquait une faille, il la signalait à l’une des têtes pensantes de l’endroit, pour qu’ils règlent leurs problèmes. Ensuite, il s’installait dans un coin, souvent au bar d’ailleurs, et laissait les clients aller et venir dans une indifférence de façade, un liquide quelconque tournoyant dans le verre entre ses doigts, rarement de l’alcool d’ailleurs. Il n’avait plus l’âge, pas l’envie non plus, de se murger tous les soirs de la semaine : l’alcool émoussait les sens et l’attention, une prise de risque délicate quand on faisait ce qu’il faisait. De temps à autre, on venait le voir, bavarder un peu, que cela soit une connaissance d’une autre vie ou l’un des employés qui avait envie de le distraire un peu. Il ne refusait jamais d’échanger quelques mots, courtois toujours, distant, la plupart du temps. Il avait un faible pour quelques unes des danseuses, a fortiori quand elles avaient un accent étranger, qui le faisait se sentir moins seul sur cette île maudite. Et puis, il y avait ces préférées, celles qui lui murmuraient des secrets à l’oreille, sur l’une, sur l’autre, qu’il invitait à se rapprocher d’une table de jeu ou d’une âme esseulée pour en savoir plus, toujours plus. Il n’était pas le maître de l’information au temple de vices, mais il n’était pas en reste, notamment parce qu’il n’avait qu’une confiance très modérée envers ceux qui n’étaient ni Tiki, ni Althea. Savoir, c’était Pouvoir, et il l’avait appris de la plus terrible des manières.
La soirée s’était passée sans anicroche notable, l’argent avait quitté les poches pour rentrer dans les caisses, comme il se devait. Il n’y avait pas eu de bagarre, tout juste une altercation, entre un joueur malheureux et un buveur un peu trop hilare de l’infortune du premier. Un videur gaulé comme un gorille les avait séparés, et chacun était parti bouder dans son coin. Les hommes ne grandissaient pas, ils vieillissaient, seulement. Une main sur son épaule, ses griffes glissant doucement contre la peau de sa nuque et le souffle sucré dans son dos, Trixie était venue lui susurrer une indiscrétion savoureuse sur un type blond qui s’énervait au téléphone près des toilettes, avant de raccrocher brusquement. Il l’aimait bien, l’Américaine, bien qu’elle soit de moins en moins présente sur la scène depuis quelque temps. Besoin de se faire discrète, il comprenait bien, mais entendre ses intonations typiquement du pays, observer sa démarche chaloupée faisaient partie des avantages du métier. Et puis contrairement à certaines des danseuses ici, elle n’avait pas l’âge d’être sa fille ou presque, c’était toujours ça de déculpabilisant quand son regard s’égarait sur sa chute de reins.
Les derniers employés renvoyés à leurs pénates, l’endroit était étrangement calme. La musique se diffusait magiquement encore dans la salle vide, mais le volume était mis au plus bas, comme si le lieu s’apprêtait à s’assoupir, les lumières tamisées prêtes à s’éteindre. Il étouffa un bâillement derrière sa main, trainant les pieds dans le couloir jusqu’à la seule pièce recelant encore âme qui vive ( pour l’Autre, il lui arrivait de la voir partout, tout le temps, alors ça ne comptait pas). La remarque déconnectée d’Althéa provoqua un petit ricanement, en fond de gorge, alors qu’il penchait un peu la tête pour mieux voir l’écran.
- Deaf, and with a broken shoulder, or at the very least debuffed. This kind of guns has a strong recoil, no one just can use it for like ten minutes without bating an eye. This is fairytale for big boys.
Puisqu’elle lui demandait son avis, autant le lui donner, malgré le caractère rhétorique de la question. Il secoua la tête de droite à gauche, croisant les bras, le regard posé sur la jeune femme devant lui et sur la paperasse qui maculait le bureau.
- We don’t need her. We’ll find someone else. And if this is your bait to convince me to be your new leading lady, it’s a no.
Un clin d’oeil, et déjà le bol de gelée citronné trouvait la place qui lui revenait dans sa main droite, la cuillère dans la gauche. Il ferait une meneuse de revue terrible, mais plus fiable que cette satanée Soledad qui disparaissait parfois des jours, des semaines sans rien dire. Il ne savait pas pourquoi ils s’acharnaient à la garder avec eux. Ce n’était pas vraiment son affaire, cela étant.
- Table six, the new dealer is a bit too good to be true. He shuffles cards pretty fast, but I suspect him to hide coins in his sleeves too. Do you know who hired him ?
Un bon croupier n’était pas un croupier plus doué que les autres, mais avant tout un croupier honnête, qualité contre intuitive s’il en était dans un endroit pareil. Il avait vu, dans des maisons de jeux moins libérale que le Styx, des changeurs aux index amputés d’une phalange, en guise d’assurance de leur fidélité, incapables ainsi de se glisser quoi que ce soit sous la manche. Extrêmement efficace, mais pas convaincu qu’Althéa consentirait à ce genre de méthode… Une première bouchée salvatrice et sucrée, avant de s’installer, s’asseyant à moitié sur un coin du bureau.
- Need help ?
️ nightgaunt
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Re: (tw) he's so rock steady (leo i) (fini)
Dim 21 Mar 2021 - 13:48
black betty,
24 février 2021, 2:45. (mood)
she said, "i'm worryin' outta mind" (bam-ba-lam)
the damn thing gone blind (bam-ba-lam).
(tenue) There’s something so matter-of-fact about him. Y’a une part de la capricieuse qui aime les parures de salon – le Styx en étant la preuve, allures burlesques tirées de ses désirs décoratifs d’ambiance. Y’a aussi sa tendance de princesse persane à aimer les chats de gouttière, celle qui coursait avec les mauvaises fréquentations à l’adolescence. L’écoutant parler des effets d’armes à feu moldues sur l’ouïe et les articulations, les traits de la wright s’éclairent d’un air satisfait, à mi-chemin entre l’enfant agaçante fière d’un mauvais coup et la fausse mine d’élève du rang en avant après avoir donné une bonne réponse. La danseuse l’observe alors qu’il avance, perçoit l’air autour de lui réagir (qu’est-ce que tu dis comme conneries, c’est la drogue qui parle. Personne perçoit l’air.) – se demande pour la centième fois si c’est ainsi qu’on se sent, enfermés dans la même cage qu’un fauve, et ne cherche pas à savoir pourquoi ça lui a toujours plu. La place méritée chez les félins carmin et or, peut-être – or a tendency to play chicken. Le traqueur s’installe, et la tenancière feule contre la danseuse au plumage bigarré qui les a laissés tomber sans même un mot d’excuses – enfin, si on peut appeler ainsi ce qui a servi de quolibet sassy à la dragqueen en les quittant. « We don’t need her. We’ll find someone else. And if this is your bait to convince me to be your new leading lady, it’s a no. » Un fin sourire étire ses lèvres bordeaux, qui se plissent ensemble en retenant un rire. Le portoricain a beau se mouvoir comme un prédateur, les mouvements sont bien trop économes pour même l’imaginer sur une scène. Malgré tout, la capricieuse saisit la balle au bond, penchant doucement la tête sur le côté dans sa meilleure imitation d’une femme-enfant qui n’a jamais été innocente. « Oh come on, Leo. You’re much too good-looking to be wasted away sitting at the bar ». Un euphémisme, mais qu’Althea aime utiliser avec lui : sur le zinc d’un bar, on peut s’accouder, prendre un verre, noter des calculs comptables, fracasser un front récalcitrant après les heures.
En guise de réponse à l’œillade, le tribut payé se glisse sur le bureau, effluves citronnées et acides en prime. « Table six, the new dealer is a bit too good to be true. He shuffles cards pretty fast, but I suspect him to hide coins in his sleeves too. Do you know who hired him ? » Sourcils froncés, la belle plisse les yeux. Un nouvel employé, passé au veritaserum par Tiki et recommandé par Victor avant qu’il n’ait disparu, lui aussi – une perte qui n’était pas exactement du même acabit que celle de Soledad. Le Français avait au moins le mérite d’avoir perdu la mémoire. On l’excuserait (presque). « He came as a recommendation from your predecessor. You know, before the memory loss. He only started recently, and it’s not like we can ask Victor any help in that regard. Think he might need a little visit? » Une petite lueur intéressée danse dans son regard – l’appel de la rage qui dort toujours un peu sous sa peau, jamais bien loin. La rage de vivre et la rancœur contre l’univers, depuis la perte de ses ambitions de danseuse, dirigées vers n’importe quelle figure pouvant faire office de proie. Parfois, sans trop calculer – pas trop souvent, heureusement. Les nerfs en feu provoquaient des sautes d’humeur qui pouvaient faire naître des crises légendaires, anesthésiées à grands coups de calmants. Un cimetière de figures de porcelaine et autres verroteries terrassées à coups de bâtons de golf et autres armes de fortune trône dans une partie abandonnée du quartier industriel d’Inverness en guise de preuve de son besoin de défouler ses excès de colère en compagnie de Tiki.
La Belge pousse un papier du bout des doigts pour lui faire une place alors que l’Américain s’installe sur un coin du bureau. « Need help ? » Grognement. « A firepit, a drink, a bottle to dump on it and a couple objects to break? », demande la capricieuse, ne plaisantant qu’à demi. Ses doigts se posent sur ses tempes, les massant légèrement avant de désigner la paperasse. Peu de gens réalisent le travail et les efforts administratifs se cachant derrière ce genre d’endroit. Oh, il y a le glamour, mais également une rigueur nécessaire – les suivis d’inventaires, les réseaux, les informations, les stocks légaux (ou pas), les registres comptabilisant à la fois les runes et les esprits à effacer d’un sort d’oubliette. « What I need are reliable people, and the kind of dancers we have here can be remarkably volatile. No chance of giving any of them a promotion, they’re either young, hiding their brains in other parts of their anatomies, or using the stage as a distraction and not an actual job ». Des ballerines auraient été tout à fait déplacées ici, mais il faut leur donner ce qui leur revient : la rigidité du milieu en fait des danseuses fiables et rigoureuses (et vautrées dans mille problèmes alimentaires et mentaux, mais passons). « I may have to do an outside hire, but Inverness isn’t exactly a haven for dancers, and we can’t hire people we don’t know, for obvious reasons. So in the meantime, I’m stuck doing this myself. » L’aristocrate déshéritée réclame la cuiller du bout des doigts, les yeux qui ordonnent à demi – come on, share.
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Re: (tw) he's so rock steady (leo i) (fini)
Lun 5 Avr 2021 - 17:30
He 's so rock steady
Styx ✧Samedi 24 février 2021. 2h45
Althea le tance, le taquine, lui tire les moustaches comme un chaton sur un vieux matou complaisant. Il la laisse faire avec un sourcil haussé, sans mot dire, gobant les cuillérées de diabète citronné avec un contentement peu visible, mais non feint. Elle profitait de ses largesses et d’une patience que peu lui connaissait, mais revenait rapidement à ce qui les intéressait tout deux : le fonctionnement du styx, et le moindre grain de sable pouvant gripper la machine qui ronronnait à présent, moteur chaud, vitesse de croisière apprivoisée. Ils gagnaient progressivement en argent et en réputation, une croissance discrète pour ne pas trop attirer l’attention, mais sensible à mesure que leurs poches et leurs canapés de velours se remplissaient.
Faire le mal, mais le faire bien.
Le bizut venait donc du vivier d’âme de Victor de Launay, donc. Mouais, à ses yeux, ce n’était pas suffisant pour les fermer, justement. Le petit blond avait été un élément discret et efficace, mais il était également bien … Tendre. Rêveur. Doux. Naturellement trop riche et blanc et privilégié pour trouver grâce aux yeux du portoricain (Et Althéa, alors, elle, tu lui fais confiance pourtant ? - ça n’a rien à voir. Ben voyons). D’ailleurs, cette histoire d’amnésie, il n’y croyait qu’à moitié, et encore. Au tiers. Quand il finirait par refaire surface, il irait lui passer une petite visite de courtoisie, juste au cas où. Le sorcier hausse les épaules, fait rouler les muscles sous le tshirt sombre. Sa pomme d’Adam danse sous les tatouages peu engageants, et il s’humecte les lèvres pour capturer un peu de sucre glacé dessus.
- Dunno. Maybe. It worked with the young Sweetlove last year. Just to remember him that we are not some kind of grandma’s casino, ruled by amateurs. Little pricks are the worst, unworkable, unpredictable, and you know what I’m talking about, we have the king of them in our crew.
Et pourtant, Dieu seul savait qu’il appréciait Tiki.
- Sticks and stones to break some bones, I could find something or someone to fulfill your desires, milady.
Réponse du tac ou tac, bien malin celui qui démêlerait le vrai du faux dans son air détaché de monstre à la dent sucrée. Il l’écoute se plaindre du manque de personnel qualifié ET motivé pour gérer le coté cour et coté jardin, et à sa manière à elle uniquement, je vous prie. Il roule des yeux et coince la cuillère entre ses dents, tire sur les doigts de la demoiselle pour l’attirer vers lui, sur ses genoux, avant de lui taper sur le bout de son nez pointu avec le dos de l’ustensile de métal. Pas grand-chose de libidineux dans la démarche, mais il savait aussi qu’infantiliser la Duchesse la mettait hors d’elle, et il n’y avait pas de raison qu’elle soit la seule à faire la sotte, cette fois-ci.
- Poor thing, stuck on her throne with a heavy, heavy crown. I would gladly lend you a tissue, but I wasted it shoving it in the throat of our rivals last week.
La cuillère change de main, alors qu’il tend la sienne vers l’un des dossiers chargé de paperasse abrutissante : des factures, des charges pour le salon de tatouage, couverture essentielle de leurs activités les plus lucratives. Il fronce les sourcils en remarquant une ligne de dépense en eau bien trop importante pour une si modeste échoppe, et pour cause : il y avait là le comptable pour plusieurs salles d’eau supplémentaires, qui n’existaient bien sur pas sur les plans du salon, aux yeux de l’administration et des autorités. Pas bon, il allait falloir remédier à ça, d’une manière ou d’une autre. Il allait lui faire la remarque, quand l’écran de son téléphone moldu hors d’âge s’éclaira faiblement, avec un petit Ding semblable au bruit d’une pièce qui tombe sur le sol. Pas besoin de regarder le message, il n’en attendait qu’un seul de toute la nuit, alors…
- It’s your lucky night. Tentacula’s on its way. Very, very good one, from Cuba, I ordered cigarillos too. The boys are pretty rude, loved a good Slap contest, acted like puppies in front of women. Cheap yet good distraction. You’re in ?
Il n’amenait jamais personne quand il récupérait les cargaisons, il faisait venir les livreurs au Styx, au mieux, au pire, comme ce soir, se fondait dans la nuit, sur les docks, en promeneur anonyme, pour récupérer la came et disparaître comme il était venu. Néanmoins, il pouvait se permettre un écart ce soir, les gars d’en face étaient de vieilles, très vieilles connaissances, des types de confiance, de son ancienne vie. Messy guys, juste assez pour ébouriffer Althéa, pour son bon plaisir. Il pouvait bien lui accorder ça.
Althea le tance, le taquine, lui tire les moustaches comme un chaton sur un vieux matou complaisant. Il la laisse faire avec un sourcil haussé, sans mot dire, gobant les cuillérées de diabète citronné avec un contentement peu visible, mais non feint. Elle profitait de ses largesses et d’une patience que peu lui connaissait, mais revenait rapidement à ce qui les intéressait tout deux : le fonctionnement du styx, et le moindre grain de sable pouvant gripper la machine qui ronronnait à présent, moteur chaud, vitesse de croisière apprivoisée. Ils gagnaient progressivement en argent et en réputation, une croissance discrète pour ne pas trop attirer l’attention, mais sensible à mesure que leurs poches et leurs canapés de velours se remplissaient.
Faire le mal, mais le faire bien.
Le bizut venait donc du vivier d’âme de Victor de Launay, donc. Mouais, à ses yeux, ce n’était pas suffisant pour les fermer, justement. Le petit blond avait été un élément discret et efficace, mais il était également bien … Tendre. Rêveur. Doux. Naturellement trop riche et blanc et privilégié pour trouver grâce aux yeux du portoricain (Et Althéa, alors, elle, tu lui fais confiance pourtant ? - ça n’a rien à voir. Ben voyons). D’ailleurs, cette histoire d’amnésie, il n’y croyait qu’à moitié, et encore. Au tiers. Quand il finirait par refaire surface, il irait lui passer une petite visite de courtoisie, juste au cas où. Le sorcier hausse les épaules, fait rouler les muscles sous le tshirt sombre. Sa pomme d’Adam danse sous les tatouages peu engageants, et il s’humecte les lèvres pour capturer un peu de sucre glacé dessus.
- Dunno. Maybe. It worked with the young Sweetlove last year. Just to remember him that we are not some kind of grandma’s casino, ruled by amateurs. Little pricks are the worst, unworkable, unpredictable, and you know what I’m talking about, we have the king of them in our crew.
Et pourtant, Dieu seul savait qu’il appréciait Tiki.
- Sticks and stones to break some bones, I could find something or someone to fulfill your desires, milady.
Réponse du tac ou tac, bien malin celui qui démêlerait le vrai du faux dans son air détaché de monstre à la dent sucrée. Il l’écoute se plaindre du manque de personnel qualifié ET motivé pour gérer le coté cour et coté jardin, et à sa manière à elle uniquement, je vous prie. Il roule des yeux et coince la cuillère entre ses dents, tire sur les doigts de la demoiselle pour l’attirer vers lui, sur ses genoux, avant de lui taper sur le bout de son nez pointu avec le dos de l’ustensile de métal. Pas grand-chose de libidineux dans la démarche, mais il savait aussi qu’infantiliser la Duchesse la mettait hors d’elle, et il n’y avait pas de raison qu’elle soit la seule à faire la sotte, cette fois-ci.
- Poor thing, stuck on her throne with a heavy, heavy crown. I would gladly lend you a tissue, but I wasted it shoving it in the throat of our rivals last week.
La cuillère change de main, alors qu’il tend la sienne vers l’un des dossiers chargé de paperasse abrutissante : des factures, des charges pour le salon de tatouage, couverture essentielle de leurs activités les plus lucratives. Il fronce les sourcils en remarquant une ligne de dépense en eau bien trop importante pour une si modeste échoppe, et pour cause : il y avait là le comptable pour plusieurs salles d’eau supplémentaires, qui n’existaient bien sur pas sur les plans du salon, aux yeux de l’administration et des autorités. Pas bon, il allait falloir remédier à ça, d’une manière ou d’une autre. Il allait lui faire la remarque, quand l’écran de son téléphone moldu hors d’âge s’éclaira faiblement, avec un petit Ding semblable au bruit d’une pièce qui tombe sur le sol. Pas besoin de regarder le message, il n’en attendait qu’un seul de toute la nuit, alors…
- It’s your lucky night. Tentacula’s on its way. Very, very good one, from Cuba, I ordered cigarillos too. The boys are pretty rude, loved a good Slap contest, acted like puppies in front of women. Cheap yet good distraction. You’re in ?
Il n’amenait jamais personne quand il récupérait les cargaisons, il faisait venir les livreurs au Styx, au mieux, au pire, comme ce soir, se fondait dans la nuit, sur les docks, en promeneur anonyme, pour récupérer la came et disparaître comme il était venu. Néanmoins, il pouvait se permettre un écart ce soir, les gars d’en face étaient de vieilles, très vieilles connaissances, des types de confiance, de son ancienne vie. Messy guys, juste assez pour ébouriffer Althéa, pour son bon plaisir. Il pouvait bien lui accorder ça.
️ nightgaunt
- InvitéInvité
Re: (tw) he's so rock steady (leo i) (fini)
Ven 16 Avr 2021 - 17:49
black betty,
24 février 2021, 2:45. (mood)
she said, "i'm worryin' outta mind" (bam-ba-lam)
the damn thing gone blind (bam-ba-lam).
(tenue) Sticks and stones to break some bones. une lueur intéressée s’allume au fond de ses prunelles de pluie, celle qui ne refusait jamais une partie de chicken, plus jeune, celle de la princesse pleine d’ennui qui aimait courser avec les moldus des mauvais quartiers, et elle sait que c’est cliché, mais en préserve son orgueil en se disant que si peu de gens en sont exempts qu’on peut bien lui trouver un défaut de fabrication parmi tant d’autres, à elle aussi. Peut-être est-ce là le secret du péché d’Orgueil : lorsqu’il se sent en sécurité, il se détend. Curieuse idée, que d’être aussi à l’aise avec le genre d’homme qui ouvre des plaies comme d’autres, des missives, mais elle se sent bien, avec Leo. La tranquillité de son indifférence relative, peut-être, la complaisance de savoir qu’il ne la laissera jamais se plaindre de son sort trop longtemps. Haïr la pitié, aimer les âmes qui ne la ressentent pas.
La danseuse râle pourtant sur le manque de personnel compétent, et l’hispanophone l’attrape avant qu’elle ne puisse protester, l’installant sur ses genoux pour mieux lui taper le bout du nez. Pour seule réplique, une moue à mi-chemin entre l’agacement et la tendresse, et si ce n’était de sa façon de la remettre à sa place, peut-être se serait-elle lovée contre lui en attendant que le temps passe. Hélas, son bras droit (sa main, ses doigts, ses muscles, sa matière grise de comptabilité, que ferait-elle sans lui, vraiment?) ne semble jamais vouloir la laisser se plaindre – et même si la Belge sait qu’elle ne trouvera pas un bon public en lui, elle n’arrête jamais tout à fait, la capricieuse, parce que, quelque part, elle aime se faire remettre à sa place. (ça arrive si peu.) « Poor thing, stuck on her throne with a heavy, heavy crown. I would gladly lend you a tissue, but I wasted it shoving it in the throat of our rivals last week. » Pendant qu’il s’occupe à ouvrir un dossier, elle grogne, récompensant le Portoricain d’une discrete tape derrière la tête aux cheveux ras. « Nobody asked you to be a dick about it », grommelle l’Orgueil entre ses dents. « You know damn well a large chunk of our income is tied to the bored purebloods who want to check out the dancers and feel like they’re in a turn of the century cabaret, pendejo ». L’insulte apprise auprès du Portoricain – de bonne guerre, de la lui renvoyer avec un accent décent. « if we ever want to go legit for a portion of the operations, we need this to be impeccable to their tastes. They’re rich like Midas, they might as well spend their inheritances here. »
La ballerine éclopée fixe le regard de Leo lorsqu’il parcourt les lignes, le dossier appuyé sur ses genoux à elle, observe les prunelles sombres exécutant les lignes comptables, mettant de côté le grain de l’ivraie, et s’apprête à lui demander ce qu’il remarque lorsque son téléphone démodé interrompt leurs pensées respectives. « Cheap yet good distraction. You in? » La tenancière fait mine de regarder ses ongles parce qu’elle sait lui faire lever les yeux au ciel, décoche un petit regard par en dessous à Leo avant de hocher la tête. Se relevant, l’étudiante remet de l’ordre dans ses vêtements. « If they’re not too rowdy about school girls », et elle fait la moue innocente, mais il n’y a rien de naïf dans son regard – renoue le haut de sa chemise. « and I imagine they have a much better sense of humor than you? » Les grands yeux couleur de tempête se fixent sur le mercenaire. Parfaite petite demoiselle venue jouer dans les bas-fonds.
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Re: (tw) he's so rock steady (leo i) (fini)
Lun 10 Mai 2021 - 8:30
He 's so rock steady
Styx ✧Samedi 24 février 2021. 2h45
Elle pouvait le tancer autant qu’elle voulait, Leo ne mordait que très rarement à l’hameçon de ses provocations, préférant un silence absent, que beaucoup tenaient pour du sang froid, voir même un certain respect des bonnes manières. En réalité, la quiétude du sorcier relevait plutôt d’une indifférence globale, d’une distance qu’il mettait à présent naturellement entre lui et le reste du monde. On s’habitue à la pluie, le brouillard et la nuit, quand on sait que le soleil ne réapparaîtra jamais plus. Il y avait bien que les orages de la vie pour le réveiller un peu, les éclairs de rage et de fureur illuminant son paysage pendant quelques fugaces secondes. Lumière destructrice, mais lumière quand même. Les arguments d’Althéa se tenaient, mais ils ne le touchaient pas, pour la bonne et simple raison que la pérennité du Styx était l’obsession de la jeune femme, pas la sienne : il était là pour elle, peut être aussi pour passer le temps, éviter de devenir fou, mais certainement pas plus, par vraiment. Si il s’était investi dans le filet du diable, il mettait une distance respectable entre lui et le Styx. A mean to an end, rien de plus. De l’argent, de la distraction, une opportunité raisonnable et constructive de déchainer sa violence et de profiter des petits secrets récoltés ça et là, toujours utiles par les temps qui courent. En cela, il était l’associé parfait pour les propriétaires : il n’avait aucune ambition personnelle. Il servait la cause, ni plus, ni moins.
- If you say so …
Il ne rajouterait rien de plus à ce sujet, les rêves de conquêtes d’Althea ne regardaient qu’elle, au final. Ce qui l’intéressait, en revanche, c’était de savoir si elle voulait l’accompagner, oui, ou non. Il n’aurait pas le temps de tergiverser, de lui faire le plaisir d’essayer de la convaincre si elle faisait la fine bouche. Les types qu’il attendait être des modèles de ponctualité, et pour cause : pour ce genre de transfert de fonds, il était indispensable de faire vite, très vite. Chaque minute sur place augmentait exponentiellement le risque de voir la marchandise interceptée, légalement ou par des clients rivaux. Il s’était relevé, non sans une dernière cuillerée de dessert enfournée à la hâte, et avait attiré sa veste vers lui, concédant un demi sourire à sa Perséphone personnelle alors qu’elle se redresse à son tour, l’air à la fois ennuyée d’avance et curieuse à la fois. Une moue qu’il n’y avait qu’elle pour composer aussi magistralement.
- I don’t know, We’ll see. They are not used to see me with compagny.
Il venait seul, bourse pleine, mains vides, et repartait bourse vide et mains pleines, sans variation aucune dans le thème, rencontre après rencontre. Les malfrats aussi aiment la routine, elle est un signe de fiabilité (et ça, c’est comme tout, ma bonne dame, ça se perd…). Il s’étira un peu son tshirt se relevant sur la ligne sombre qui courait de son nombril à la lisière de son jean, et quelques cicatrices dont on devinait sans peine qu’elles n’étaient pas le fruit de maladresses.
- You’ll have to leave your wand in your locker, you don’t need it there. Discretion is the key here, and good ol’ muggle weapons are way more discreet than our fancy magic. We transplane, we pay, we get the stuffs, we transplane back. Pretty simple.
Sur le papier en tout cas, il n’y avait rien de bien ardu, bien qu’il jaugea la réaction de la dame du coin de l’oeil : certains sorciers se sentaient bien démunis sans leur grigri de bois précieux, à croire qu’ils se défaisaient d’un de leurs membres, alors qu’ils avaient globalement tous survécu sans les dix premières années de leur vie. Lui même ne baladait pas sa baguette de partout, intimement persuadé que le gouvernement, d’une manière ou d’une autre, avait la possibilité de traquer le moindre d’entre eux grâce à cet objet incessible au tiers, et empreint d’une magie différente pour chacun d’entre eux, véritable carte d’identité magique. Merci, mais non merci, une bonne arme blanche était bien plus efficace sur un lascar peu entrainé qu’un experliarmus à deux mornilles. D’un signe de deux doigts, il attira l’attention d’Althea sur une malle dont lui seul avait la clé, et lui en dévoila le contenu sans cérémonie : un sac de sport mou gris, banal comme tout, et dans le double fond, un arsenal tranchant de métal argenté. Des armes de poings, surtout, crans d’arrêt, poings américains aux phalanges pointues, et, bien sur, deux armes à feu trafiquées, un des rares reliquats de son passé américain : ce genre d’objet était en théorie interdit à la population, ici, d’autant que ces armes moldues ne réagissaient que très aléatoirement aux modifications faites pour leur usage par des sorciers. Celles ci n’avaient jamais failli pour lui, il y tenait comme la prunelle de l’oeil qui lui restait, l’autre lui ayant été arraché, métaphoriquement, quelques mois plus tôt.
- Yo ready ? Take my arm, hold your breath, we are going down.
Elle pouvait le tancer autant qu’elle voulait, Leo ne mordait que très rarement à l’hameçon de ses provocations, préférant un silence absent, que beaucoup tenaient pour du sang froid, voir même un certain respect des bonnes manières. En réalité, la quiétude du sorcier relevait plutôt d’une indifférence globale, d’une distance qu’il mettait à présent naturellement entre lui et le reste du monde. On s’habitue à la pluie, le brouillard et la nuit, quand on sait que le soleil ne réapparaîtra jamais plus. Il y avait bien que les orages de la vie pour le réveiller un peu, les éclairs de rage et de fureur illuminant son paysage pendant quelques fugaces secondes. Lumière destructrice, mais lumière quand même. Les arguments d’Althéa se tenaient, mais ils ne le touchaient pas, pour la bonne et simple raison que la pérennité du Styx était l’obsession de la jeune femme, pas la sienne : il était là pour elle, peut être aussi pour passer le temps, éviter de devenir fou, mais certainement pas plus, par vraiment. Si il s’était investi dans le filet du diable, il mettait une distance respectable entre lui et le Styx. A mean to an end, rien de plus. De l’argent, de la distraction, une opportunité raisonnable et constructive de déchainer sa violence et de profiter des petits secrets récoltés ça et là, toujours utiles par les temps qui courent. En cela, il était l’associé parfait pour les propriétaires : il n’avait aucune ambition personnelle. Il servait la cause, ni plus, ni moins.
- If you say so …
Il ne rajouterait rien de plus à ce sujet, les rêves de conquêtes d’Althea ne regardaient qu’elle, au final. Ce qui l’intéressait, en revanche, c’était de savoir si elle voulait l’accompagner, oui, ou non. Il n’aurait pas le temps de tergiverser, de lui faire le plaisir d’essayer de la convaincre si elle faisait la fine bouche. Les types qu’il attendait être des modèles de ponctualité, et pour cause : pour ce genre de transfert de fonds, il était indispensable de faire vite, très vite. Chaque minute sur place augmentait exponentiellement le risque de voir la marchandise interceptée, légalement ou par des clients rivaux. Il s’était relevé, non sans une dernière cuillerée de dessert enfournée à la hâte, et avait attiré sa veste vers lui, concédant un demi sourire à sa Perséphone personnelle alors qu’elle se redresse à son tour, l’air à la fois ennuyée d’avance et curieuse à la fois. Une moue qu’il n’y avait qu’elle pour composer aussi magistralement.
- I don’t know, We’ll see. They are not used to see me with compagny.
Il venait seul, bourse pleine, mains vides, et repartait bourse vide et mains pleines, sans variation aucune dans le thème, rencontre après rencontre. Les malfrats aussi aiment la routine, elle est un signe de fiabilité (et ça, c’est comme tout, ma bonne dame, ça se perd…). Il s’étira un peu son tshirt se relevant sur la ligne sombre qui courait de son nombril à la lisière de son jean, et quelques cicatrices dont on devinait sans peine qu’elles n’étaient pas le fruit de maladresses.
- You’ll have to leave your wand in your locker, you don’t need it there. Discretion is the key here, and good ol’ muggle weapons are way more discreet than our fancy magic. We transplane, we pay, we get the stuffs, we transplane back. Pretty simple.
Sur le papier en tout cas, il n’y avait rien de bien ardu, bien qu’il jaugea la réaction de la dame du coin de l’oeil : certains sorciers se sentaient bien démunis sans leur grigri de bois précieux, à croire qu’ils se défaisaient d’un de leurs membres, alors qu’ils avaient globalement tous survécu sans les dix premières années de leur vie. Lui même ne baladait pas sa baguette de partout, intimement persuadé que le gouvernement, d’une manière ou d’une autre, avait la possibilité de traquer le moindre d’entre eux grâce à cet objet incessible au tiers, et empreint d’une magie différente pour chacun d’entre eux, véritable carte d’identité magique. Merci, mais non merci, une bonne arme blanche était bien plus efficace sur un lascar peu entrainé qu’un experliarmus à deux mornilles. D’un signe de deux doigts, il attira l’attention d’Althea sur une malle dont lui seul avait la clé, et lui en dévoila le contenu sans cérémonie : un sac de sport mou gris, banal comme tout, et dans le double fond, un arsenal tranchant de métal argenté. Des armes de poings, surtout, crans d’arrêt, poings américains aux phalanges pointues, et, bien sur, deux armes à feu trafiquées, un des rares reliquats de son passé américain : ce genre d’objet était en théorie interdit à la population, ici, d’autant que ces armes moldues ne réagissaient que très aléatoirement aux modifications faites pour leur usage par des sorciers. Celles ci n’avaient jamais failli pour lui, il y tenait comme la prunelle de l’oeil qui lui restait, l’autre lui ayant été arraché, métaphoriquement, quelques mois plus tôt.
- Yo ready ? Take my arm, hold your breath, we are going down.
️ nightgaunt
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Re: (tw) he's so rock steady (leo i) (fini)
Dim 27 Juin 2021 - 18:34
black betty,
24 février 2021, 2:45. (mood)
she said, "i'm worryin' outta mind" (bam-ba-lam)
the damn thing gone blind (bam-ba-lam).
(tenue) Debout, elle met de l’ordre dans ses vêtements, illusion de pureté plus qu’entretenue par sa tenue d’écolière, et jette un regard vers Leo lorsqu’il lui précise ne pas avoir l’habitude d’y aller accompagné. Surprise, la Belge cherche des réponses dans sa mine impassible qu’elle ne trouve pas, curieuse de savoir s’il la voit en appât ou en distraction. À la mention de sa baguette, Althea lui adresse un sourire léger, mais entendu, et hausse les épaules. Avec, sans, peu importe : née-moldue, et la danseuse est relativement incapable de se défendre par magie. Un fait dont il faudra bien qu’elle s’occupe un jour, la capricieuse, mais lorsque les muscles et sortilèges sont à vendre ou à tout le moins à louer, elle peut en profiter pour affuter d’autres lames que celles de l’agression physique. Surprise par la petitesse d’un des poings américains disponibles, la danseuse y glisse ses doigts fins, et fixe ceux de Leo, incertaine qu’ils seraient capables de s’y frayer un chemin. Satisfaite, elle fourre l’arme dans une poche de son veston ajusté avant de rejoindre le mercenaire sans mot. Ses phalanges s’enroulent avec douceur autour du poignet du Portoricain, et un bruit mat de transplanage fend l’air lorsqu’ils disparaissent, avec pour seule trace de leur présence dans le bureau une cuiller pas tout à fait vide, collant déjà à la surface du bureau.
Les docks d’Inverness ressemblent à toutes les autres zones industrialo-portuaires du monde moldu, et se divisent entre quatre quais principaux, dont deux sont déjà occupés par d’énormes navires de cargo. Contre le ciel d’encre taché d’étoiles, leurs silhouettes métalliques se découpent en guise d’architecture brutaliste façon maritime. Les ombres se font plus opaques encore contre les quais, les corps gigantesques des bateaux bloquant les reflets pâles de la gibbeuse. Althea suit les pas sûrs de Leo, épouse sa démarche comme l’actrice que toutes les danseuses talentueuses doivent devenir. Ses propres souliers frappent le sol bétonné des quais presque sans bruit, le tout est dans le calcul de la retenue des muscles, et s’il y a bien une chose qu’une ballerine sait faire, c’est atterrir au sol sans qu’on l’entende.
Trois hommes les attendant, avec des mines de loubards qui lui paraissent immédiatement empruntées à de mauvais films de trafic moldus. Narcos – elle l’a vu sur Netflix avec sa sœur Mila, un été auparavant. Ils semblent même épouser la dégaine prévue, air nonchalant mais amusé épinglé en plein visage comme s’ils ont décidé d’incarner une caricature de dealer – ou comme si les producteurs avaient bien fait leurs recherches. Les pushers, la capricieuse n’a pas affaire à eux directement. Le Styx est un domaine de revendeurs, pas de grands producteurs, et ce sont aux joueurs de plus petite envergure qu’elle a l’habitude, et s’ils ont le même sourire en coin que Charles arbore parfois, ils lui inspirent bien moins confiance que l’ethelred. Here’s looking at you, kid.
L’un d’entre eux désigne la Belge d’un mouvement de menton. « Is that your secretary, acere? », une courtoisie à son égard, ou le désir de se moquer ouvertement, bien que les regards ne mentent que bien rarement dans une langue étrangère, lorsqu’on cherche à piquer sans grande méchanceté. Pourquoi le feraient-ils? Par trois fois, la sorcière a été auscultée de bas en haut sans que les dealers cherchent à s’en cacher. Sur la plus grande île des Antilles, ne pas regarder les femmes est considéré malpoli, surtout lorsqu’elles sont belles – alors ils ont pris le temps de la regarder, mais se sont rapidement centrés sur leurs objectifs à nouveau. « His bodyguard », réplique-t-elle avec un sourcil arqué et un clin d’œil, récompensée de quelques rires peu sonores. « Didn’t think we’d be getting in trouble tonight. Cargo’s here. » Il pointe un espace entre des cordages soigneusement enroulés près d’une zone d’ancrage.
- InvitéInvité
Re: (tw) he's so rock steady (leo i) (fini)
Lun 19 Juil 2021 - 19:50
He 's so rock steady
Styx ✧Samedi 24 février 2021. 2h45
Les pas de Léo ne résonnent pas plus que ceux si léger d’Althéa sur les planchers humides du bord de mer, où le gris des eaux sales se confond avec le bitume qu’elles lèchent sans envie. Pas un bruit, à peine un souffle, caché sous sa capuche, le sorcier n’est qu’une ombre parmi les ombres, de celles que l’on remarque du coin de l’œil sans s’y arrêter vraiment. Poings dans les poches, le regard bien en avant, il sait où il va, qui il rejoint. Routine bien rôdée, mécanisme huilée pour transaction sure. Des silhouettes jumelles se détachent rapidement à la faveur d’un néon jaunâtre, clope au bec, l’air mauvais de ceux qui tirent sans sommation. Bien sur, il continue à avancer, lève même un peu le menton, laisse un quart de face à découvert, juste assez pour que les hommes le reconnaissent : pas bien dur, quand on est tatoué comme il l’ai, jusqu’à la gorge, et les poignées de main se font franches. Quand on accepte une accolade assez proche pour prendre le risque de se faire poignarder, c’est que la confiance règne, ou presque.
A la question de l’un des types, Leonardo se contente d’hausser les épaules avec un petit sourire, lui laisse la primeur de la répartie épicée. L’échange s’étouffa rapidement, les participants peu enclins à la joute verbale sur un terrain de jeu inhospitalier. Si ils leur arrivaient de taper le carton, ce n’était pas sur les docks, mais plutôt bien au frais dans un bar de marins non loin. Alcool bon marché et filles tout pareil, et une table de poker où dilapider sa solde après des jours et des semaines en mer. Ils se mêlaient sans mal à la faune maritime, avec leurs gueules de mérou ou de crabe. Pas sur que la sirène, en revanche, n’attire pas sur elle toutes les attentions. Alors la partie de cartes ne serait pas pour ce soir.
- Fine. We’re coming with you tonight. three minutes, top.
D’ordinaire, il attendait que les malabars lui déposent la came dans une valise de transport moldu que, une fois en dehors de leur vue, il rétrécissait jusqu’à ce qu’elle puisse tenir dans la poche de sa veste. Il avait testé la méthode plus d’une fois, l’altération de masse et de taille n’en entrainait aucun sur la qualité des psychotropes, et c’est bien là tout ce qui comptait vraiment. C’était tant mieux, parce qu’il avait arrêté de compter le nombre de fois où il s’était fait contrôler par les autorités moldus sur le chemin du retour, qu’il faisait presque toujours à pied. Mais n’allez pas leur parler de délit de sale gueule, il parait qu’il n’y a pas de ça chez nous. Quelques mètres derrière les trois compères, il se pencha un peu vers Althéa pour lui souffler à l’oreille.
- Those guys used to work with Oswald, mostly for weed, sometimes cocaine, but carabbean islands have so much more to offer… I couldn't help but asked for more, every time.
Au détour d’une avancée de hangar, leur livraison attendaient, de l’herbe de grande qualité, des tiges séchées et des bourgeons boursoufflés et odorants, et des pains de résine compacte et sombres. Ce n’était pas tout, il y avait, aussi de longues racines sombres qui rappelaient de longs doigts embaumés, et un sachet transparent de superbes fleurs roses et blanches aux pistils filamenteux d’un violet enchanteurs. Leo inspecta la marchandise sans décrocher un mot, avant de lancer à celui qui semblait tenir les deux autres en respect une petite clé, rappelant celles des anti vols de vélo. Le type observa l’objet avec un petit sourire et le fourra dans sa poche : Il avait l’habitude des manies paranoïaques de l’américain, ne s’en plaignait pas vraiment. Il trouverait son dû à la gare de la ville, dans un des boxs fermés destinés au personnel en transit. Jamais le même, et un cadenas différent à chaque fois. De toute évidence, il n’avait vraiment que ça à foutre.
- Bless you, Jesus. M’lady, take care of this very strange man. Oh, the reds are in town, but I guess you already know that, right ?
Une courbette exagérée devant les chausses de la demoiselle, et déjà les hommes avaient tourné les talons, aussi prudent qu’efficaces. C’était parce qu’ils évitaient de s’éterniser sur le lieu du forfait qu’ils officiaient avec succès depuis des années. Les flambeurs ne durent guère longtemps dans ce métier, alors que les rats d’égouts… Léo les observa s’éloigner puis, avec précaution, fit entrer tout le matériel de contrebande dans une minuscule bourse de cuir tannée, rétrécissant son contenu au fur et à mesure. Tout, sauf le sachet de fleurs, qu’il tendit à Althéa.
- Passiflora quadrangularis, or Barbadine. It’s a powerful pain killer, exquisite in infusion, you can sip it at school pretending it’s hibiscus or shit. Ah, the Reds. Right on time.
Les Rouges, un surnom banal pour un gang de sales mioches du coin. Des chiens fous, des imbéciles patentés. Tout ce qu’il fallait pour passer une bonne soirée, barre de fer en main….
Les pas de Léo ne résonnent pas plus que ceux si léger d’Althéa sur les planchers humides du bord de mer, où le gris des eaux sales se confond avec le bitume qu’elles lèchent sans envie. Pas un bruit, à peine un souffle, caché sous sa capuche, le sorcier n’est qu’une ombre parmi les ombres, de celles que l’on remarque du coin de l’œil sans s’y arrêter vraiment. Poings dans les poches, le regard bien en avant, il sait où il va, qui il rejoint. Routine bien rôdée, mécanisme huilée pour transaction sure. Des silhouettes jumelles se détachent rapidement à la faveur d’un néon jaunâtre, clope au bec, l’air mauvais de ceux qui tirent sans sommation. Bien sur, il continue à avancer, lève même un peu le menton, laisse un quart de face à découvert, juste assez pour que les hommes le reconnaissent : pas bien dur, quand on est tatoué comme il l’ai, jusqu’à la gorge, et les poignées de main se font franches. Quand on accepte une accolade assez proche pour prendre le risque de se faire poignarder, c’est que la confiance règne, ou presque.
A la question de l’un des types, Leonardo se contente d’hausser les épaules avec un petit sourire, lui laisse la primeur de la répartie épicée. L’échange s’étouffa rapidement, les participants peu enclins à la joute verbale sur un terrain de jeu inhospitalier. Si ils leur arrivaient de taper le carton, ce n’était pas sur les docks, mais plutôt bien au frais dans un bar de marins non loin. Alcool bon marché et filles tout pareil, et une table de poker où dilapider sa solde après des jours et des semaines en mer. Ils se mêlaient sans mal à la faune maritime, avec leurs gueules de mérou ou de crabe. Pas sur que la sirène, en revanche, n’attire pas sur elle toutes les attentions. Alors la partie de cartes ne serait pas pour ce soir.
- Fine. We’re coming with you tonight. three minutes, top.
D’ordinaire, il attendait que les malabars lui déposent la came dans une valise de transport moldu que, une fois en dehors de leur vue, il rétrécissait jusqu’à ce qu’elle puisse tenir dans la poche de sa veste. Il avait testé la méthode plus d’une fois, l’altération de masse et de taille n’en entrainait aucun sur la qualité des psychotropes, et c’est bien là tout ce qui comptait vraiment. C’était tant mieux, parce qu’il avait arrêté de compter le nombre de fois où il s’était fait contrôler par les autorités moldus sur le chemin du retour, qu’il faisait presque toujours à pied. Mais n’allez pas leur parler de délit de sale gueule, il parait qu’il n’y a pas de ça chez nous. Quelques mètres derrière les trois compères, il se pencha un peu vers Althéa pour lui souffler à l’oreille.
- Those guys used to work with Oswald, mostly for weed, sometimes cocaine, but carabbean islands have so much more to offer… I couldn't help but asked for more, every time.
Au détour d’une avancée de hangar, leur livraison attendaient, de l’herbe de grande qualité, des tiges séchées et des bourgeons boursoufflés et odorants, et des pains de résine compacte et sombres. Ce n’était pas tout, il y avait, aussi de longues racines sombres qui rappelaient de longs doigts embaumés, et un sachet transparent de superbes fleurs roses et blanches aux pistils filamenteux d’un violet enchanteurs. Leo inspecta la marchandise sans décrocher un mot, avant de lancer à celui qui semblait tenir les deux autres en respect une petite clé, rappelant celles des anti vols de vélo. Le type observa l’objet avec un petit sourire et le fourra dans sa poche : Il avait l’habitude des manies paranoïaques de l’américain, ne s’en plaignait pas vraiment. Il trouverait son dû à la gare de la ville, dans un des boxs fermés destinés au personnel en transit. Jamais le même, et un cadenas différent à chaque fois. De toute évidence, il n’avait vraiment que ça à foutre.
- Bless you, Jesus. M’lady, take care of this very strange man. Oh, the reds are in town, but I guess you already know that, right ?
Une courbette exagérée devant les chausses de la demoiselle, et déjà les hommes avaient tourné les talons, aussi prudent qu’efficaces. C’était parce qu’ils évitaient de s’éterniser sur le lieu du forfait qu’ils officiaient avec succès depuis des années. Les flambeurs ne durent guère longtemps dans ce métier, alors que les rats d’égouts… Léo les observa s’éloigner puis, avec précaution, fit entrer tout le matériel de contrebande dans une minuscule bourse de cuir tannée, rétrécissant son contenu au fur et à mesure. Tout, sauf le sachet de fleurs, qu’il tendit à Althéa.
- Passiflora quadrangularis, or Barbadine. It’s a powerful pain killer, exquisite in infusion, you can sip it at school pretending it’s hibiscus or shit. Ah, the Reds. Right on time.
Les Rouges, un surnom banal pour un gang de sales mioches du coin. Des chiens fous, des imbéciles patentés. Tout ce qu’il fallait pour passer une bonne soirée, barre de fer en main….
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Re: (tw) he's so rock steady (leo i) (fini)
Sam 14 Aoû 2021 - 15:50
black betty,
24 février 2021, 2:45. (mood)
she said, "i'm worryin' outta mind" (bam-ba-lam)
the damn thing gone blind (bam-ba-lam).
(tenue) L’échange s’étouffe, et la Belge se tait pendant que les connaisseurs parlent – elle n’a pas l’habitude de Vesper avec les dealers, le Français en guise de curieux hybride entre un patron aux origines princières et un producteur connaissant les moindres coutures de ses propres potions, assez pour gagner une clientèle fidèle parmi consommateurs et autres dealers. En matière de stupéfiants, un non-initié se surprendrait peut-être de voir les besoins d’importation du Styx, mais les drogues sont comme les vins – déclinés en de multiples cépages qui ne sont pas tous produits en terre locale. Pour certains, il faut du soleil, un brin de violence assumée, et certainement des milliers de kilomètres à transporter. Les deux péchés capitaux emboitent le pas aux loubards, et la danseuse se rapproche instinctivement de Leo lorsqu’ils ne sont plus sous la lunette des dealers. « Those guys used to work with Oswald, mostly for weed, sometimes cocaine, but Caribbean islands have so much more to offer… I couldn't help but ask for more, every time. » Et une lueur s’allume dans ses prunelles, à elle – nouvellement si disciplinée, avec ses traitements. Ça ne lui ferait pas mal de tester la marchandise, un peu, si? Althea n’est pas de ces âmes qui s’empêtrent dans le déni sur leurs états ou leur condition. La ballerine éclopée pourrait faire comme si de rien n’était, comme si ses addictions n’en sont pas, et c’est qu’elle l’a fait, jadis, lorsque les médicomages et les médecins moldus ne pouvaient rien pour elle. Les premiers niaient la réalité de sa maladie, et les seconds n’étaient pas capables de la traiter correctement – alors elle s’est ankylosée aux antidouleurs avec le temps, la belle, junkie tout sauf assumée à l’époque du Filet du diable. Self-medicated, qu’elle disait.
Son regard se penche sur les produits – si on peut appeler les éléments odorants ainsi. La ballerine éclopée n’y voit que des ingrédients, pour sa part, plus férue des potions que des drogues herbacées que certains consomment en quantités appréciables à l’université et dans les fumoirs du Styx. Althea répond au pusher d’un sourire lorsqu’il exécute une courbette caricaturale, adressant un regard surpris à Leo à la mention des Rouges. Le Portoricain ne semblant pas s’en inquiéter outre mesure, poursuivant sa besogne comme si de rien n’était, la sorcière choisit d’en faire de même – osant croire que l’hispanophone aux airs de malabars ait prévu au moins une porte de sortie si leurs affaires tournaient au vinaigre pour la soirée. Du bout des doigts, elle range les fleurs dans une des poches de sa jupe courte, avant que son regard ne soit attiré vers l’entrée qu’ils ont eux-mêmes empruntée quelques minutes plus tôt.
Des adulescents. Le plus vieux doit avoir vingt ans, maximum – ils chahutent comme des adolescents ivres de la stupidité partagée par les mauvais plans que de sales gosses se fabriquent lorsqu’ils se convainquent que le monde pourrait leur appartenir. Ça commence tranquillement, ces choses-là : d’abord on se tient en groupe en criant après les filles (et pas que les jolies, les moches aussi, on est de grands égalitaires monsieur le gendarme) pour leur montrer que la rue nous appartient, parce que c’est une cible facile, une fille, déjà que ça se balade les écouteurs bien enfoncés dans les oreilles et le regard fuyant les interactions pour ne pas les provoquer, mais oh non mad’moiselle, on vous a vue et on va vous le faire sentir. Puis on pousse un vieux dans la rue en lui piquant ses sacs, et on sert de menue distraction à de plus gros poissons – ça jappe plus que ça ne mord, mais quand ça se retrouve en groupe contre des individus seuls, ça se trouve bien brave et soudain ça a envie de faire bleuir la peau et rougir les lèvres.
L’Américain a pourtant de quoi faire frémir, avec sa mine peu impressionnée tirée d’un de ses rictus caractéristiques, accompagné d’une demoiselle en tenue d’écolière tout sauf sage un peu trop hautaine à qui il faudrait apprendre à baisser le regard arrogant. Les six gamins font davantage de bruit pour la forme, se galvaniser entre eux des sales coups qu’ils s’apprêtent à faire subir aux proies sur lesquels ils sont tombés par surprise. Eux, ils voulaient simplement venir boire un coup dans les hangars avant de retourner faire du bruit dans les bas quartiers, mais leurs invités surprise feront une bien meilleure distraction, croient-ils. Ils ont les silhouettes caractéristiques des adolescents, les membres trop longs que les muscles et le gras n’ont pas encore eu le temps de combler, leur laissant pour la plupart une carrure relativement efflanquée et maigre. Ils se parlent entre eux – parait que ça a le don de rendre les proies nerveuses, et ils font régulièrement le coup aux individus esseulés qu’ils attaquent. Bah, la demoiselle a l’air relativement inoffensive, ils ne comptent pas pour deux – un et une demie, à la rigueur.
« Oi Tony lookie here »
« Think she’d like to party with us? »
« Chimpanzee looks like he’s willing to share, she’s too classy for the likes of him »
« Yeah dollface, give us a kiss »
Les lèvres obstinément closes, Althea se contente de jeter un regard de biais vers Leo - répondre aux provocations amicales de ses partenaires d'affaire, c'était une chose, mais face à la menace d'agression bien réelle des mioches qui leur font face, elle ne sait pas comment réagir. Pas tout à fait assez inconsciente pour provoquer en guise de réponse alors qu'elle ne sait pas ce que le Portoricain est prêt à assumer comme baston, la Belge serre les doigts entre les bagues du poing américain qu'elle a enfilé dans la poche droite de son blouson. Son cœur bat assez fort sentir les pulsations du sang dans ses poings serrés et dissimulés dans les plis de son blouson. Espérant secrètement que le Portoricain décidera d'en découdre. Car il connait son attirance entre curiosité et ennui envers la violence, Leo - elle n'attend réellement qu'un prétexte pour s'en repaître de façon protégée, peu encline à la réelle prise de risques physiques mais tout à fait disposée à éclater la mâchoire d'un connard ou deux si on lui en donne l'occasion.
- InvitéInvité
Re: (tw) he's so rock steady (leo i) (fini)
Ven 3 Sep 2021 - 13:31
He 's so rock steady
Styx ✧Samedi 24 février 2021. 2h45
La réponse de Leonardo à l’arrivée des Reds se fit en deux temps : d’abord, et avant que la meute ne soit trop proche pour s’en rendre compte, il attrapa une barre à mine qui gisait là, dans un coin, outils des plus communs sur les docks où les travaux s’enchainaient sans regard sérieux sur la protection et la conservation du matériel. Il la soupesa, décida que c’était du bon matos, lourde comme il fallait, dense, avec une extrémité en biseau qui ne dirait rien qui vaille à qui compte viendrait s’approcher de trop près. Mais ça, la petite bande ne le comprendrait que bien, bien trop tard. En entendant leurs invectives, il n’était pas difficile de deviner leurs haleines alcoolisées à la bière dégueulasse, se rapprochant plus de l’urine de porc que du houblon de qualité de la patrie de naissance de sa petite camarade. Certains avaient un pas presque hésitant déjà, mais dans l’élan du groupe, ils avaient l’air presque synchrones, marée humaine aux relents malodorants. Malgré tout, Leonardo souriait. Il souriait et ce n’était pas une bonne nouvelle pour eux, là, en face. Il souriait parce qu’il savait, à l’avance, ce qui allait se produire. Il présumait déjà des chocs, des glapissements de surprise qui seraient suivis rapidement de gémissements de douleur. Il savourait la propre douleur, fugace, qu’il aurait à subir si quelques coups chanceux lui parvenaient. Côtes, genoux. Rares étaient ceux qui parvenaient à atteindre son visage, il était sacrément rapide, le bougre quand il le voulait. Alors il les toisa, l’oeil rendu creux par le contre-jour des réverbères à la lumière faiblarde et vacillantes, avant de s’adresser tranquillement à Althea.
- See, Pride, The most important thing about street fight, is to never, ever, ever, consider self-defense as an option. Always attack first, just in case. If you must, apologize later.
Il était trop loin pour que les sales gamins puissent l’entendre et, surtout, comprendre la teneur de ses propos, alors que celui qui semblait être leur chef, ou quelque chose se rapprochant, avançait vers eux. Plus précisement, il avançait vers la jeune femme comme si son compagnon n’était qu’une ombre, ou un molosse anthropomorphe. Première erreur, sanctionnée par l’enfoncement de la pointe rouillée de l’arme par destination dans la basket de toile fatiguée du prince (peu) charmant.
- Do you want to kiss him, Thea ? Should I apologize ?
La voix était douce, le ton urbain, le regard assassin. Le pauvre garçon avait laissé échapper un cri déchirant, qui sonna le rappel des troupes comme un seul homme, et leur hallali par la même occasion. Il ne chercha pas à écarter Althea de la mêlée, ne lui fit pas l’affront de supposer qu’elle n’était pas à même de déterminer seule la manière donc elle voulait gérer sa participation ou non à la castagne. Les poings pleuvaient en averse de violence, mais les phalanges-gouttes ne pouvaient pas grand-chose contre les rafales d’un Leo entrainé et avide de l’odeur metalique de l’hémoglobine. La plupart du temps, il mâtinait son besoin de violence par des justifications pragmatiques, le Styx étant, entre autres, un justificatif excellent. Et puis il y avait les autres soirs. L’ennui. La solitude. L’oisiveté qui fait jouer les rouages du cerveau jusqu’à ce que l’odeur du soufre et de la javel emporte tout. Cogner pour ne plus penser. Cogner pour ne pas se souvenir. Cogner parce que concentré sur sa tâche, il ne la voyait plus que du coin de l’oeil, sa cadette qui se marrait, au loin, se moquant des pauvres ères dont la seule véritable erreur aurait été de croiser son chemin. Enfin, non, pas tout à faire, ce soir là : Thea avait besoin de distraction, elle aussi. Ils avaient déjà consommé le pain, ou plutôt le Lemon Curd, et à présent, il lui fallait les jeux, avec Leo en tigre d’arène éphémère. Les gladiateurs improvisés n’auraient aucune chance. Pourtant, ils y mettaient du coeur à l’ouvrage, malgré tout.
« Are you entertained ? »
La réponse de Leonardo à l’arrivée des Reds se fit en deux temps : d’abord, et avant que la meute ne soit trop proche pour s’en rendre compte, il attrapa une barre à mine qui gisait là, dans un coin, outils des plus communs sur les docks où les travaux s’enchainaient sans regard sérieux sur la protection et la conservation du matériel. Il la soupesa, décida que c’était du bon matos, lourde comme il fallait, dense, avec une extrémité en biseau qui ne dirait rien qui vaille à qui compte viendrait s’approcher de trop près. Mais ça, la petite bande ne le comprendrait que bien, bien trop tard. En entendant leurs invectives, il n’était pas difficile de deviner leurs haleines alcoolisées à la bière dégueulasse, se rapprochant plus de l’urine de porc que du houblon de qualité de la patrie de naissance de sa petite camarade. Certains avaient un pas presque hésitant déjà, mais dans l’élan du groupe, ils avaient l’air presque synchrones, marée humaine aux relents malodorants. Malgré tout, Leonardo souriait. Il souriait et ce n’était pas une bonne nouvelle pour eux, là, en face. Il souriait parce qu’il savait, à l’avance, ce qui allait se produire. Il présumait déjà des chocs, des glapissements de surprise qui seraient suivis rapidement de gémissements de douleur. Il savourait la propre douleur, fugace, qu’il aurait à subir si quelques coups chanceux lui parvenaient. Côtes, genoux. Rares étaient ceux qui parvenaient à atteindre son visage, il était sacrément rapide, le bougre quand il le voulait. Alors il les toisa, l’oeil rendu creux par le contre-jour des réverbères à la lumière faiblarde et vacillantes, avant de s’adresser tranquillement à Althea.
- See, Pride, The most important thing about street fight, is to never, ever, ever, consider self-defense as an option. Always attack first, just in case. If you must, apologize later.
Il était trop loin pour que les sales gamins puissent l’entendre et, surtout, comprendre la teneur de ses propos, alors que celui qui semblait être leur chef, ou quelque chose se rapprochant, avançait vers eux. Plus précisement, il avançait vers la jeune femme comme si son compagnon n’était qu’une ombre, ou un molosse anthropomorphe. Première erreur, sanctionnée par l’enfoncement de la pointe rouillée de l’arme par destination dans la basket de toile fatiguée du prince (peu) charmant.
- Do you want to kiss him, Thea ? Should I apologize ?
La voix était douce, le ton urbain, le regard assassin. Le pauvre garçon avait laissé échapper un cri déchirant, qui sonna le rappel des troupes comme un seul homme, et leur hallali par la même occasion. Il ne chercha pas à écarter Althea de la mêlée, ne lui fit pas l’affront de supposer qu’elle n’était pas à même de déterminer seule la manière donc elle voulait gérer sa participation ou non à la castagne. Les poings pleuvaient en averse de violence, mais les phalanges-gouttes ne pouvaient pas grand-chose contre les rafales d’un Leo entrainé et avide de l’odeur metalique de l’hémoglobine. La plupart du temps, il mâtinait son besoin de violence par des justifications pragmatiques, le Styx étant, entre autres, un justificatif excellent. Et puis il y avait les autres soirs. L’ennui. La solitude. L’oisiveté qui fait jouer les rouages du cerveau jusqu’à ce que l’odeur du soufre et de la javel emporte tout. Cogner pour ne plus penser. Cogner pour ne pas se souvenir. Cogner parce que concentré sur sa tâche, il ne la voyait plus que du coin de l’oeil, sa cadette qui se marrait, au loin, se moquant des pauvres ères dont la seule véritable erreur aurait été de croiser son chemin. Enfin, non, pas tout à faire, ce soir là : Thea avait besoin de distraction, elle aussi. Ils avaient déjà consommé le pain, ou plutôt le Lemon Curd, et à présent, il lui fallait les jeux, avec Leo en tigre d’arène éphémère. Les gladiateurs improvisés n’auraient aucune chance. Pourtant, ils y mettaient du coeur à l’ouvrage, malgré tout.
« Are you entertained ? »
️ nightgaunt
- InvitéInvité
Re: (tw) he's so rock steady (leo i) (fini)
Lun 11 Oct 2021 - 21:50
TW - violence.
black betty,
24 février 2021, 2:45. (mood)
she said, "i'm worryin' outta mind" (bam-ba-lam)
the damn thing gone blind (bam-ba-lam).
(tenue) Never, ever, consider self-defense as an option. et elle hoche discrètement la tête, l’Orgueil pas assez inconsciente pour faire comme si elle en sait plus que son expérience ne le trahit, initiée à des actes de violence gratuite par les muscles du Styx. En contexte contrôlé, toujours, la découverte d’une fraction de sa personnalité qui plait rarement à son médicomage de tendre moitié – l’envie de faire mal non pas dans un combat correct où on s’affronte avec des règles et avec justice. La violence gratuite, celle qui donne envie de mordre jusqu’au sang et d’utiliser tout ce qui passe sous la main pour que l’autre supplie. La rage qui parle, peut-être, un idéalisme pas tout à fait omniprésent qui laisse intacte sa croyance en un curieux meilleur monde et à la satisfaction qu’un bâton de golf peut procurer lorsqu’il se fracasse. Lorsque le Portoricain lui demande si elle veut répondre à l’invitation du baiser d’un des gamins, elle sourit comme une vierge impressionnée. « He’s the handsomest of them. You should let him pass » et les doigts qui ne sont pas glissés entre les anneaux du poing américain replacent une mèche de cheveux en un geste qui n’a de timide que l’allure, les prunelles de pluie discrètement glissés par en dessous comme une gamine pas tout à fait sage mais curieuse. Il n’a pas le temps de faire deux pas, le naïf adulescent, happé par la barre que le Moreno lui envoie en plein flanc, là où sa peau se tachera d’auréoles aux couleurs de galaxies tuméfiées.
Si elle n’a pas l’habitude des combats, le corps fin et habile de la danseuse a au moins l’avantage de présenter une cible menue et rapide. Surtout, la figure du Moreno semble se décupler cent fois, incandescence du molosse aux dents d’ordinaire bien rangées derrière des lippes plus avenantes libérée contre les mioches aux yeux plus grands que le ventre. Et elle n’est qu’une prise secondaire, pour le coup – plus glorieux, semble-t-il, de s’attaquer à l’homme véritablement en furie qu’à l’agnelle qu’ils auront bien le temps de croquer plus tard. Le prix à se décerner après le combat des braves, imaginent-ils, mais il y en a bien deux qui s’attardent à elle et ses douces jambes encadrées par une jupe d’écolière. Ses genoux fléchissent par instinct de préservation, la recherche d’une prise plus ferme contre le sol, et elle plisse les yeux, la ballerine, incertaine de réellement être capable d’attaquer en premier comme Leo le lui a prescrit. Rien de long sous les bras, au plus, l’élément de la surprise à exploiter : une nature bien moins avenante que ne le laissent entendre ses longs cils et ses grands yeux clairs. Alors elle attend, les mains serrées très fort dans son poing américain – se demande si elle aurait dû venir. La peur au ventre, elle doute soudain. De ses choix, de la sagesse de jouer les téméraires alors qu’elle n’est qu’une aristocrate déshéritée, qu’elle ne connait rien et que – ses jointures renforcées d’acier s’éclatent contre la mâchoire du premier, arrivé assez près pour se faire surprendre d’un coup de filou qu’elle ne pourrait pas recommencer. Et il crie, le connard, il a mal, et ça lui envoie une décharge dans la colonne vertébrale – there’s no place like the present, et elle se retrouve dans son corps à nouveau, la peur noyée par une sensation de pouvoir fiévreux. C’est elle qui lui a fait éclater les dents dans la bouche. Sa main. Son coup pas tout à fait bien enligné, pas assez fort pour réellement l’envoyer aux anges, mais rien ne lui importe. C’est elle qui l’a fait. Sujet plutôt qu’objet de souffrance – généreuse.
La combattante du dimanche a à peine le temps de savourer sa petite victoire qu’on lui enlace la gorge d’un bras et elle crache en français, furieuse « fils de p – » et elle mord, la d’Arenberg, fights like a girl, comme on s’y attendrait, mais ses dents ne lâchent pas lorsque la prise du jeune lascar se dessert. La mâchoire barrée, elle mord, jusqu’au sang, jusqu’à ce qu’elle l’entende glapir de souffrance, se prend un grand coup sur l’œil de la main libre de l’autre qui l’oblige à ouvrir la bouche et à le libérer. Ne lui laisse pas le temps de répliquer, se jette sur lui, phalanges encadrées de métal bien plus maladroites que celles de son adversaire, mais elle profite de la surprise qui l’habite encore, le bras sanguinolent serré contre sa poitrine à laquelle elle assène un nouveau coup ganté de fer. Au sol, elle le crible de coups de pied, prise dans l’urgence, de savoir que s’il se relève, elle ne réussira pas à le remettre à sa place, parce qu’elle n’a pas sa force, n’est-ce pas, elle n’est qu’une pauvre fille sans défense qui n’attend que d’être violentée si on ne la laisse pas mordre jusqu’au sang, enfoncer l’acier de ses doigts dans les cavités les plus fragiles, et il a beau être seul, il lui parait être une armée, et rien ne lui assurera sécurité, à elle, elle doit frapper avant qu’il ne se relève, le mettre K.O. pour de bon et lui faire comprendre qu’elle n’est pas une petite créature sans défense et sa mère qu’est-ce qu’il attend pour lui tomber dessus, le second, et la douleur la prend aux flancs lorsqu’elle se prend un coup de poing en pleines côtes, mais elle a l’habitude de la souffrance, la Belge, la douleur en héritage génétique légué par sa maladie, la connaissance des pics fulgurants qui en rendraient d’autres aveugles le temps de laisser la vague passer, et si son souffle quitte ses poumons alors qu’elle encaisse le choc, elle renvoie un nouveau coup contre le bras déjà blessé de l’autre et elle ne voit que rouge et est-ce que c’est vraiment à ça que ça ressemble, l’enfer?
- InvitéInvité
Re: (tw) he's so rock steady (leo i) (fini)
Sam 23 Oct 2021 - 17:53
He 's so rock steady
Styx ✧Samedi 24 février 2021. 2h45
Dans la diagonale parallèle à la furie brouillonne de la Belge, Leonardo fossoyait, avec la rigueur tranquille des hommes du métier. En meute bien établie, et par conséquent relativement prévisible, les reds s’étaient jetés sur lui comme un seul homme, mais un homme avec de sérieux problèmes de coordination. Cela ferait ses affaires, alors que le chef de la bande, un brave parmi les braves, avait décidé de s’en prendre à Althea dans un face à face tout sauf chevaleresque. Probablement comptait il sur l’instinct protecteur du portoricain qui, tout à son envie de porter secours à son amie, aurait du tourner le dos à ses assaillants et se faire avoir, comme le bleu qu’il n’était pas. Seulement voilà, c’était parce qu’althéa voulait en découdre qu’ils étaient là, et il n’allait certainement pas lui faire l’affront de bleuir les chairs à sa place. Tout le plaisir de la lutte était de s’écorcher les poings pour se faire. Il n’y avait rien de cathartique à observer la violence, sauf pour les lâches, et la brune n’était pas de celles là.
Avant que le premier coup ne parte, il avait eu le temps de faire tourner la barre de faire autour de son poignet avec une certaine décontraction, et de remonter sensiblement les manches de sa veste pour libérer coudes et avant bras. Il coula un regard vers le caisson sur lequel sa sœur s’était installée, cheerleader moqueuse, Le menton sur un genou, qui s'était mise à compter.
Cinq. Le premier fut envoyé au tapis sans la moindre somation. Peu adepte de la lutte et du combat rapproché, il avait tenté de lui asséné un coup de poing malhabile, facilement évité, et Leo n’avait pas hésité à le cueillir au niveau de la tempe. Ces imbéciles visaient le milieu de visage, les pommettes, le nez, ce qui fait mal, ce qui salit, mais rien de bien méchant, en réalité. Alors que les tempes, frappées à la bonne vitesse, à la bonne hauteur, c’était la commotion cérébrale assurée, le fameux Knock Out des boxeurs. Le gosse s’effondra sur lui-même, sous le glapissement outré du copain qui prit la suite.
Quatre. Plus agile, plus hargneux, mais cela ne suffirait pas. La passe d’arme dura une dizaine de secondes, et il eut le mérite d’éviter les premiers coups de poings, de guetter les failles dans la garde du Moreno. Malheureusement pour lui, elles n’existaient pas, et la barre de fer vint le frapper dans un bruit mat une première fois. Cheville gauche hors service. Une seconde fois. Genou droit en vrac. Le pauvre boug hurla de douleur, avant que Leo ne le réduise au silence d’un coup de pied dans le ventre.
Trois. Le compère s’allia avec le quatrième, dans l’espoir que l’union ferait la force. Le canif en main, il zébra l’air autour de lui, lacérant le vide pour garder le berseker et son arme froide à distance. Voulait il vraiment l’atteindre, ou juste le tenir en respect, le temps que son compère se faufile dans le dos de Leo, en lui saute dessus ? Le principal concerné l’ignorait, se fichait même des stratégies minables que leurs petits cortex étriqués pouvaient bien échafauder. Bientôt, il crierait pitié, lui aussi.
Deux. Avait sauté dans son dos, comme promis, lui agrippant la gorge dans une clé de bras, coude bandé, un rire dément cognant les tympans du sorcier. Tentative d’asphyxie, qui se sauta par un coup sec qui brisa le nez de l’adulescent, alors que le Moreno se projetait en arrière avec force, coinçant son assaillant entre son corps musculeux et l’un des conteners en métal. Il le cogna contre le métal froid avec la régularité du marteau d’un forgeron, jusqu’à ce que le Crac d’un os qui se brise retentisse dans la nuit, et que la poigne devienne tout à fait molle. Devant Léo, le canif s’agitait toujours, dard de frelon sans panache. Dans un Ippon-Seoi-Nage pas spécialement réglementaire, Envy projetait le corps inanimé sur son pote cranté, collision surprise qui colla les deux voyous au sol, rapidement rejoints par la barre de fer qui s’abattit sur eux comme un couperet. Cheville. Genou. Poignet. Une clavicule, pourquoi pas. Il aimait bien ce mot, clavicule, il roulait sous la langue, mais ça, c’était son coté poète.
(« et mesdames et messieurs, le meilleur pour la fin ! »)
Un. Il ne reste plus que le « chef », le sixième avait surement un demi neurone de plus que les autres, avait pris la tangente dès le début de l’affrontement. Le dernier debout n’en menait pas large, barbouillé d’un sang dont le moreno ne savait si cela était celui d’Althéa, ou le sien. Qu’importait vraiment, il pouvait voir le sourire de la belge, les dents souillés d’hémoglobine, les poings aussi, sa poitrine serrée qui se gonflait et se creusait dans un souffle hystérique, sauvage. Elle avait explosé, la bombe humaine, L’autre avait déjà perdu. Il l’observa dans sa frénésie, la demoiselle avait la mania gracieuse, c’était presque comme de la danse, mais le corps du pauvre bougre faisait un parquet de piètre qualité pour la danseuse quasi-meurtrière. Quasi seulement, parce qu’il s’était saisi du poignet si fin d’Althéa avait que le coup de trop. L’avait laissé reprendre sa respiration, et admirer le spectacle des corps meurtris, des respirations sifflantes. Il n’y aurait pas de macchabés ce soir, mais aucun n’en sortirait indemne, et surement n’oseraient ils plus jamais s’en prendre aux étudiantes, tard le soir, à présent.
- Let’s go Home, Exercise makes me hungry.
(« Genre. T’as tout le temps faim. » certes, ça t’a plu ? « ouais, ça faisait longtemps. Mais j’avais pas le droit, moi, de faire ça » C’est vrai, j’aurai du t’apprendre, mais j’espérai ne pas avoir besoin de le faire. « Bah, au moins, elle, elle saura, c’est déjà ça. )
Dans la diagonale parallèle à la furie brouillonne de la Belge, Leonardo fossoyait, avec la rigueur tranquille des hommes du métier. En meute bien établie, et par conséquent relativement prévisible, les reds s’étaient jetés sur lui comme un seul homme, mais un homme avec de sérieux problèmes de coordination. Cela ferait ses affaires, alors que le chef de la bande, un brave parmi les braves, avait décidé de s’en prendre à Althea dans un face à face tout sauf chevaleresque. Probablement comptait il sur l’instinct protecteur du portoricain qui, tout à son envie de porter secours à son amie, aurait du tourner le dos à ses assaillants et se faire avoir, comme le bleu qu’il n’était pas. Seulement voilà, c’était parce qu’althéa voulait en découdre qu’ils étaient là, et il n’allait certainement pas lui faire l’affront de bleuir les chairs à sa place. Tout le plaisir de la lutte était de s’écorcher les poings pour se faire. Il n’y avait rien de cathartique à observer la violence, sauf pour les lâches, et la brune n’était pas de celles là.
Avant que le premier coup ne parte, il avait eu le temps de faire tourner la barre de faire autour de son poignet avec une certaine décontraction, et de remonter sensiblement les manches de sa veste pour libérer coudes et avant bras. Il coula un regard vers le caisson sur lequel sa sœur s’était installée, cheerleader moqueuse, Le menton sur un genou, qui s'était mise à compter.
Cinq. Le premier fut envoyé au tapis sans la moindre somation. Peu adepte de la lutte et du combat rapproché, il avait tenté de lui asséné un coup de poing malhabile, facilement évité, et Leo n’avait pas hésité à le cueillir au niveau de la tempe. Ces imbéciles visaient le milieu de visage, les pommettes, le nez, ce qui fait mal, ce qui salit, mais rien de bien méchant, en réalité. Alors que les tempes, frappées à la bonne vitesse, à la bonne hauteur, c’était la commotion cérébrale assurée, le fameux Knock Out des boxeurs. Le gosse s’effondra sur lui-même, sous le glapissement outré du copain qui prit la suite.
Quatre. Plus agile, plus hargneux, mais cela ne suffirait pas. La passe d’arme dura une dizaine de secondes, et il eut le mérite d’éviter les premiers coups de poings, de guetter les failles dans la garde du Moreno. Malheureusement pour lui, elles n’existaient pas, et la barre de fer vint le frapper dans un bruit mat une première fois. Cheville gauche hors service. Une seconde fois. Genou droit en vrac. Le pauvre boug hurla de douleur, avant que Leo ne le réduise au silence d’un coup de pied dans le ventre.
Trois. Le compère s’allia avec le quatrième, dans l’espoir que l’union ferait la force. Le canif en main, il zébra l’air autour de lui, lacérant le vide pour garder le berseker et son arme froide à distance. Voulait il vraiment l’atteindre, ou juste le tenir en respect, le temps que son compère se faufile dans le dos de Leo, en lui saute dessus ? Le principal concerné l’ignorait, se fichait même des stratégies minables que leurs petits cortex étriqués pouvaient bien échafauder. Bientôt, il crierait pitié, lui aussi.
Deux. Avait sauté dans son dos, comme promis, lui agrippant la gorge dans une clé de bras, coude bandé, un rire dément cognant les tympans du sorcier. Tentative d’asphyxie, qui se sauta par un coup sec qui brisa le nez de l’adulescent, alors que le Moreno se projetait en arrière avec force, coinçant son assaillant entre son corps musculeux et l’un des conteners en métal. Il le cogna contre le métal froid avec la régularité du marteau d’un forgeron, jusqu’à ce que le Crac d’un os qui se brise retentisse dans la nuit, et que la poigne devienne tout à fait molle. Devant Léo, le canif s’agitait toujours, dard de frelon sans panache. Dans un Ippon-Seoi-Nage pas spécialement réglementaire, Envy projetait le corps inanimé sur son pote cranté, collision surprise qui colla les deux voyous au sol, rapidement rejoints par la barre de fer qui s’abattit sur eux comme un couperet. Cheville. Genou. Poignet. Une clavicule, pourquoi pas. Il aimait bien ce mot, clavicule, il roulait sous la langue, mais ça, c’était son coté poète.
(« et mesdames et messieurs, le meilleur pour la fin ! »)
Un. Il ne reste plus que le « chef », le sixième avait surement un demi neurone de plus que les autres, avait pris la tangente dès le début de l’affrontement. Le dernier debout n’en menait pas large, barbouillé d’un sang dont le moreno ne savait si cela était celui d’Althéa, ou le sien. Qu’importait vraiment, il pouvait voir le sourire de la belge, les dents souillés d’hémoglobine, les poings aussi, sa poitrine serrée qui se gonflait et se creusait dans un souffle hystérique, sauvage. Elle avait explosé, la bombe humaine, L’autre avait déjà perdu. Il l’observa dans sa frénésie, la demoiselle avait la mania gracieuse, c’était presque comme de la danse, mais le corps du pauvre bougre faisait un parquet de piètre qualité pour la danseuse quasi-meurtrière. Quasi seulement, parce qu’il s’était saisi du poignet si fin d’Althéa avait que le coup de trop. L’avait laissé reprendre sa respiration, et admirer le spectacle des corps meurtris, des respirations sifflantes. Il n’y aurait pas de macchabés ce soir, mais aucun n’en sortirait indemne, et surement n’oseraient ils plus jamais s’en prendre aux étudiantes, tard le soir, à présent.
- Let’s go Home, Exercise makes me hungry.
(« Genre. T’as tout le temps faim. » certes, ça t’a plu ? « ouais, ça faisait longtemps. Mais j’avais pas le droit, moi, de faire ça » C’est vrai, j’aurai du t’apprendre, mais j’espérai ne pas avoir besoin de le faire. « Bah, au moins, elle, elle saura, c’est déjà ça. )
️ nightgaunt
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