Sunny at midnight pv. Dim (terminé)

Jeu 11 Mar 2021 - 18:35

Jeudi 15 avril 2021, minuit passé...

Juliet ne se reconnaissait pas vraiment dans le miroir de la piste de danse qui était juste à côté d’elle. Elle portait une robe noire en dentelle très près du corps, tellement près du corps que Juliet avait faillit ne jamais l’acheter. C’est @Ymkje de Booij qui l’avait quasiment menacée pour que la sage blondinette l’achète… Elle portait des bottines à talons qu’elle avait emprunté à Grâce et s’était maquillée bien plus qu’a son habitude… Bref… Elle ne se reconnaissait pas. Où était la douce Juliet aux robes longues aux tons pastels et au maquillage si léger qu’il n’était même pas perceptible ? Ou étaient les mocassins et les perles au poignet ?

Juliet ne s’était pas transformé du jour au lendemain. Et à vrai dire, elle n’était même pas encore tout à fait en phase avec cette transformation… Tout ce qu’elle savait c’est qu’elle avait besoin de changer. Elle avait besoin de se changer elle, de changer son environnement, de sortir de son cocon et d’essayer de s’amuser.

S’amuser… elle commençait à y arriver. Alors qu’avant elle refusait toutes les propositions de sorties avec Ayodeji (enfin… toutes celles en bar et en boite en tout cas…) cette fois elle avait accepté que le Hangbé l’emmène en boite de nuit. Elle avait bu plusieurs cocktails, pour se détendre et pour se lâcher un peu avouons-le. C’est que c’était pas facile de s’adapter parfaitement à ce genre d’ambiance quand on a été éduquée par les Blackthorn. ~~Ben oui un balai dans le cul ça se retire pas d’un coup d’un seul hein !~~ Elle avait même dansé un bon moment avec le Hangbé avant de le laisser seul sur la piste de danse. Non seulement parce que la tête commençait à lui tourner mais aussi parce qu’une fille n’arrêtait pas de regarder le Summerbee et qu’elle lui cédait la place volontiers.

Il n’y avait plus de places dans les fauteuils, en tout cas pas sans devoir s’installer au sein d’un groupe de gens et de leurs parler. Si elle reconnaissait @Lorcan Tamaharu , elle ne se voyait pas s’installer avec ses amis. Elle se contenta d’un sourire au Wright avant d’aller s’installer au bar. Elle rassembla ses cheveux sur son épaule histoire de laisser la fraicheur de l’endroit se glisser sur son cou et chercha des yeux un barman… elle mourait de soif.

Mar 30 Mar 2021 - 13:37

Démon de la nuit tout en noir tu évolues parmis les danseurs pour te glisser au bar commander l’habituel whisky et t’installer à ton endroit de choix pour scruter la foule trouver une occupation à cette soirée. Le vampire’s night n’est pas réellement ton endroit de prédilection, tu le laisses volontiers à d’autres en temps normal mais tu as cédé à la demande de Miguel et here you are. Apparement depuis qu’il a une copine, il faut un chaperon. Pas sûr que tu sois le plus adapté dans ce rôle, peut-être parce que tu t’en fous. Pas sûr que Saoirse pense que ça soit la meilleure des idées non plus de vous avoir tous les deux au même endroit, après tout, ni l’un ni l’autre n’êtes raisonnables sur certain point, il n’y a qu’à voir ce que vous avez fait de son ex.

Au bar, il y a du monde, mais la nuit est encore jeune. Rapidement se seront davantage de piliers au bar, les autres auront déjà leur compte et seront en train de perdre le peu de dignité qu’il leur reste sur la piste de danse. Toi même t’es pas un danseur. Du moins pas sur ce genre de piste de danse là. Tu as été formé à tout le cortège des classiques de bals en tout genre, et tu connais les pas sur toutes sortes de danses de salon variées. Après tout, les cours russes sont tout aussi conservatrices que les Européennes, si ce n’est d’autant plus archaïques encore. Il y a quelque chose que tu aimes dans le côté classique de la chose, homme d’un ancien temps que les habitudes modernes des robes qui en montrent trop n’ont jamais complètement charmé. Le lion en chasse lui sait y faire, il est dans sa cage pour le moment.

Une Blackthorn qui se présente. C’est aussi rare qu’un rayon de soleil dans cette sinistre Ecosse. Assez rare pour être souligné, et remarqué. La cadette, sage, médicomagie de ce que tu te souviens. C’est ton rôle d’être au courant. Famille importante sur laquelle on a toujours un oeil. Ceux là même qui intéressent autant qu’ils tiennent en respect les Majewski sans le savoir. Les russes passent inaperçus, jouent leur jeu jusqu’à ce qu’ils se dévoilent, et que vous n’ayez rien vu venir. Les déboires des Blackthorn tu les connais. On t’a presque demandé de les étudier. Tu sais que celle-ci était fiancée à Leroy. Tu sais pourquoi ils ne le sont plus. Est ce qu’il y a quelque chose de secret ici ?

Le barman ne fait pas attention à elle. Il n’y qu’à voir pour se rendre compte qu’elle n’a pas l'aplomb de celles qui ont l’habitude d'attirer le barman dans leur filet. Tu seras son preux chevalier pour cette fois. Accoudé au comptoir un geste de la main, une seconde plus tard tu as l’attention du gar en question.

“Un autre whisky et ce que veux the sweet lamb.”

@Juliet Blackthorn @Saoirse Gallagher

Mer 31 Mar 2021 - 19:52

Arrivée au niveau du bar, elle se rendit bien compte qu'elle n'avait pas les codes nécessaires pour communiquer... Comment ces personnes faisaient elles pour commander ? Non seulement on entendait pas grand chose et elle ne se voyait pas grimper sur le bar pour chuchoter sa commande à l'oreille du serveur, pas plus qu'elle ne se voyait jouer des coudes contre les autres qui attendaient leurs boissons.

Voyant un endroit moins bondé, sur le coin du bar, elle se percha sur une des chaises hautes, il y aurait bien un moment ou le serveur finirait par la remarquer non ? En attendant, elle avait dégagé son cou en espérant retrouver un peu de fraicheur. D’avoir tant dansé, elle avait les joues roses et elle s’assura que son mascara n’avait pas trop coulé.

D’un oeil curieux, la jeune femme regardait autour d’elle. Elle n’avait pas vraiment l’habitude de ce genre d’endroit et observer lui permettait de comprendre un peu mieux les comportements. Il y avait les déchainés du dancefloor, ceux qui préféraient squatter les banquettes et discuter en buvant un verre, ceux qui cherchaient de nouvelles têtes au bar, les fumeurs qui faisaient des aller retour… Elle ne se reconnaissait dans aucune de ces personnes…

Un homme vint s’installer au bar, debout à côté d’elle et toute à son observation, la jeune femme ne l’avait pas vu venir jusqu’à ce qu’il sache attirer l’attention du serveur et la sienne en même temps. Reconnaissante, elle lui adressa un sourire. Elle reconnu rapidement Dimitri Majeski, un jeune homme de sang pur qu’elle ne connaissait que de réputation. C’est que les Blackthorn n’avaient que rarement lien avec les soviétiques. Elle s’adressa donc au serveur.

- Un verre d’eau, s’il vous plait.

Sweet lamb, hm ? Elle avait une réputation à tenir. Mais elle avait quand même envie de s’amuser un peu alors elle ajouté :

- Et un mojito pour ensuite également, je vous prie.

Ni une, ni deux, le serveur glissa vers eux un verre d’un liquide ambré ainsi qu’un grand verre d’eau. La jeune femme l’attrapa et bu avec avidité plusieurs gorgées avant de s’adresser :

- Merci beaucoup. Dimitri, c’est bien cela ?

Elle le savait, c’est juste pour faire la discussion. Après tout, c’était pas le but de sortir ? Rencontrer de nouvelles personnes, ouvrir ses horizons et apprendre s’amuser ?

Il y a des endroits comme ça où il faut avoir les codes. Sans les codes, on ne s’intègre pas. Sans les codes, on reste la fille qui échappe au regard du barman car celles à côté sont enragés et se battre c’est leur pain quotidien. Attirer le barman, ou le mec qui leur fait de l’oeil mais comme il y en a 10 autres, il faut savoir se sortir du lot. Il y a des situations où avoir un nom connu ne suffit pas pour être. Voillà la leçon que Juliet Blackthorn aura pu apprendre ce soir. Tu as fait parti toi aussi de ce monde là. Puis tu as tout oublié en arrivant en Russie. Il n’y a pas de doute, ils savent s’amuser ces gens là aussi, mais le style est tout à fait différent.

Un verre d’eau. Le barman te regarde, tu te contentes d’hausser les épaules. Elle semble pourtant se rattraper en commandant un mojito pour après. Le serveur se met en action, à toi de sortir de ton portefeuille de quoi lui donner ce qu’il demande en échange de vos boissons.
Tu récupères ton verre tandis que ta voisine qui semble avoir une grosse soif, vide son verre d’eau. Sans commentaire de ta part, mais tu n’en penses pas moins. Sweet lamb ça lui va à merveille. L’agneau perdu au milieu de la forêt. Pour sûr elle est jolie. Ingénue, semblant ne pas savoir, ne pas faire exprès, ne voulant pas déranger. Une bulle de douceur trop maquillée, trop habillée, trop loin de ce qu’on sait d’elle. Sans doute est ce voulu. C’est voulu même. Une envie de se faire voir autrement des suites de l’échec d’un mariage arrangé tombé à l’eau. Oh il n’y a pas besoin d’être voyant pour deviner ce qui se trame sous la masse de cheveux blonds. C’est comme le besoin de refaire sa garde robe, changer sa coupe de cheveux.

“C’est bien ça.”

Des cours en commun qui ont sans doute trahi ton nom, mais tu es plus vieux, beaucoup plus vieux, le jeune agneau doit avoir 21 ans, 22 ans tout au plus.

“On est bien loin des bals et des robes habituelles Sweet Lamb. Tu viens te dévergonder avec la populace ?”

Il n’y a pas de méchanceté derrière tes paroles, juste l’habituel cynisme que tu cultives comme amusement à travers le peu de paroles que tu te fatigues à prononcer. Bientôt sans doute elle sera loin et aura oublié l’interlude, toi tu te contenteras de noter dans un coin de ton esprit que tu as vu Juliet Blackthorn ici, témoignage des peines de coeurs qui prennent leurs droits dans le coeur de l’abeille.

La blondinette s’amuse de son petit effet. Un verre d’eau … Le regard du barman lui donne raison. Elle se doute qu’il ne doit pas y avoir souvent de telle commande à son bar. Pourtant, charmant, il s’exécute, non sans lâcher un regard surprit à Dimitri. Il semble néanmoins ravi qu’elle commande un mojito. Peut être est il payé au verre ? Ou simplement soulagé que l’ordre des choses soient rétabli ?

Tandis qu’il prépare son mojito, la jeune femme s’intéresse au jeune homme qui s’est installé à côté d’elle. Elle boit son verre d’eau goulument non sans observer le Grymm. Elle l’a déjà croisé à de nombreuses reprises mais jamais elle ne l’a vu de si près. Il a un sourire avenant et très séduisant, elle ne l’aurait jamais cru venant d’un Majewski. Il confirme son identité mais Juliet n’en a pas besoin. Elle a une bonne mémoire des visages et des noms… Et surtout, elle a été éduquée par les Blackthorn. Et les Blackthorn apprenaient à reconnaitre leurs paires.

Elle repose son verre d’eau, vidé, et remercie d’un hochement de tête le serveur qui venait de glisser vers elle son cocktail avant de récupérer le verre vers elle et de tourner de nouveau son regard vers le russe. Sa remarque la fit rire, un rire surement exacerbé par les quelques verres qu’elle avait déjà bu. Elle aspira une gorgée avant de répondre.

- C’est vrai que c’est très différent. Mais il semblerait qu’on y rencontre parfois les mêmes personnes !

Comme quoi, elle n’était pas la seule sang pure à se retrouver là. Elle rebondit sur le surnom qu’il lui a été assigné :

- Sweet lamb… Est ce que je dois le prendre comme une moquerie ? Tu penses que je suis trop innocente pour m’intégrer dans ce genre de soirée ?

Peut être n’avait il pas tort ? Pourtant, elle avait besoin qu’il ait tort. Elle avait besoin de s’intégrer. Elle avait besoin d’avoir les codes, d’avoir les clefs de cet amusement. Elle les voyaient, toutes ces personnes de son âge, qui s’amusaient. Qui s’éclataient même. Qui n’avaient pas l’air de s’inquiéter du lendemain. Qui prenaient plaisir dans l’instant présent. Elle aussi, elle voulait connaitre ça. Elle aimerait connaitre ça.

Tu as comme un doute quand au fait qu’on croise les mêmes personnes ici que dans ces fameux bals où vous êtes contraints d’esquisser vos plus beaux pas de danse, loin des singes qui se frottent les uns aux autres d’ailleurs. Tu n’as jamais été un grand adepte des animaux, sans doute pour ça que tu n’as jamais tenté de te transformer en l’un d’eux. Non, les plumes, les poils, pas vraiment ton truc. Enfin, il se trouve que ce soir tu fais apparemment office de berger pour une brebis égarée.

“Oui d’ailleurs c’est bien ta grand mère là bas ?”

Le cynisme qui a créé la réputation qui n’est plus à faire aujourd’hui. M’enfin ce soir tu l’utilises par réel plaisir et non pour te moquer de ta charmante compagne improvisée. D’ailleurs, elle ne tarde pas à se rebiffer, bien décidé à prouver qu’elle n’est pas le doux agneau que tu la soupçonnes être. Tout à fait charmant en effet. Ô tu n’as jamais nier ton attirance notoire pour les blondes effarouchées, ça fait parti d’un jeu de chat et de souris très intéressant, hélas pour la petite Juliette, aujourd’hui il s’agit davantage d’un grand lion noir et d’une toute petite souris.

“T’aurais je vexée ?”

Tu réponds à ses questions par une autre question, t’évitant ainsi d’y répondre de manière magistrale.

“Disons que j’ai une préférence notoire pour les agneaux vis à vis des singes.”

Un fin sourire se dessine sur ton visage. Compliment pour l’une, quelques dénigrements pour les autres. Tu portes ton verre à tes lèvres, le whisky brûle sur son passage, tes lèvres ton oesophage, tu le laisses faire son effet sans broncher. Cependant si on devait t’accorder le rôle d’un animal dans cette pagaille, tu serais sans doute le chien gardien du troupeau, une sorte de cerbère infaillible, efficace, sans vergogne, sans scrupule. Prédateur lucide dans le troupeau dissimulé de la plus sournoise des façons.

“Pourquoi essaies tu de devenir un singe ?”

Tu es sûr qu’il y a beaucoup de sa dans l’attitude de Juliet, le besoin de ressembler aux autres, de faire comme les autres de son âge, sinon elle ne serait pas ici. Ô la raison tu la connais sans doute, le chagrin d’amour qui donne des ailes contrairement à ce que dit la pub, pas besoin de boisson énergisante, il suffit d’avoir la rage de vivre.

pour ceux qui ont des doutes:

Juliet pouffe de rire dans son cocktail. Vraiment, il ne le fait peut être pas exprès derrière son voile de cynisme mais le russe est très amusant. Plus qu’elle n’aurait pu le penser en réalité. Ou était-ce l’alcool qui la rendait bon public ? Ce n’était pas impossible. Quoi qu’il en soit, elle était particulièrement amusée à l’idée que grand-mère Blackthorn puisse se tenir sur cette piste de danse. Elle ne l’avait pas vraiment connue mais elle avait souvent entendu sa grande soeur la décrire comme une femme détestable, acariâtre, jamais satisfaite de rien. Le seul avantage de l’avoir au manoir était qu’elle sache tenir ses deux fils à la baguette…

Elle ne sait pas si elle doit mal prendre le surnom qu’il lui a donné mais elle décide rapidement qu’elle n’a pas envie de se prendre la tête avec ça. S’il veut se moquer d’elle, grand bien lui fasse. Après tout rien ne l’oblige à passer la soirée en sa compagnie n’est ce pas ? Il ne répond pas. Ou plutôt répond par une autre question. Juliet hausse les épaules. Peut on vraiment être vexée par quoi que ce soit quand on a qu’une envie : s’amuser ? Elle s’amuse des comparaisons peu flatteuses qu’utilise le Grymm. Agneaux, singes… on se croirait presque dans la boutique de Kaiden.

- Le grand méchant loup préfère les agneaux, ça n’a rien de surprenant.

Elle sourit, taquine. C’est vrai qu’il a tout l’air du grand méchant loup à côté d’elle. Grymm, grand famille nébuleuse et soviétique, plus vieux qu’elle, un regard de braise et un sourire à tomber par terre. Typiquement le genre de mec qui ne lui aurait pas accordé un regard à Huncalf tandis qu’elle portait une chemise blanche, un pantalon noir et un foulard aux couleurs de sa maison. Mais en club, habillée comme elle l’est, maquillée ainsi…

Pourquoi essayait elle de devenir un singe ? Juliet n’avait pas la prétention d’être mieux ou moins bien que toutes les personnes qui étaient dans ce club. Elle reconnaissait qu’elle était encore un peu différente. Pas totalement imprégnée des lieux. L’éducation Blackthorn laissait place à un peu plus de liberté mais elle n’était pas de celles qui était parfaitement à l’aise sur le dancefloor. Un jour peut être. Tout ce dont elle avant envie, c’était de s’amuser. Elle boit une gorgée de son cocktail et se penche vers le Grymm pour lui répondre.

- J’aimerais bien jouir de leur liberté. Vivre sans penser aux conséquences. Juste profiter. La fête, la musique, l’alcool, les beaux garçons…

Elle tourne la tête vers le Russe, curieuse de voir sa réaction alors qu’elle avait appuyé sa phrase sur un mot en particulier. C’était sorti tout seul, ou presque. L’alcool semblait délier sa langue de façon plutôt… souple.

- Mais tu dois connaitre tout ça, non ? Même si tu ne te considères pas comme un singe.

“le grand méchant loup préfère les agneaux…”

Tu souris à sa remarque. Toi tu es le grand méchant loup ? Elle n’a pas tort sans doute, tu ne pourrais pas dire le contraire. Tu ne passes pas pour agneau innocent comme elle, tu es loin d’avoir le profil. Tu as une aura qui s’adapte largement mieux aux endroits de la nuit qu’à des salons de thé, tu n’as jamais cherché à nier cette évidence. Tu préfères être celui qu’on ignore, qu’on évite parce qu’il n’incite pas la confiance de prime abord, car c’est plus facile de jouer le rôle du gentil quand tu en as besoin que de jouer celui du loup. Le loup peut passer inaperçu au sein du troupeau mais l’agneau restera un agneau quoi qu’il arrive. La Blackthorn semble bien trop pure et douce pour avoir l’envie seulement de devenir un loup un jour, elle n’en a pas besoin bien qu’elle semble penser le contraire.

“Je suis démasqué.”

Tu prends un ton de mauvais acteur, posant ta main sur ton cœur comme si cela t’avait réellement touché. En l’occurence, tu cherches simplement à amuser la jeune femme ce qui pour l’heure semble largement faire son effet. Tu continues sur cette lancée, demandant les motivations à vouloir devenir un membre à part entière de ce monde là alors qu’elle vient légitimement d’en haut.
La réponse ne tarde pas à fuser, et ton sourcil se lève par la même occasion. Tu manques de t'esclaffer devant tant devant tant de candeur. Elle est mignonne la jeune blonde, il n’y a pas à dire. Le sous entendu est à peine dissimulé tant elle a appuyé sur le mot jouir qui n’a pas dû être prononcé nombre de fois dans cette bouche. Un sourire amusé trône sur ton visage alors qu’elle reprend en te regardant.

Il est clair que tu ne te prends pas pour un singe. Nous avons tous nos motivations pour se lever le matin, et faire son bout de chemin pour le reste de la journée. Toi tu veux te fondre dans la masse sans en faire partie tel un caméléon qui évolue dissimulé. Tu sais nombre de choses juste parce que tu as cette capacité à passer entre les gouttes, à devenir invisible aux yeux des gens

“Je connais.”

Avare de mots comme bien souvent tu n’as pas besoin d’en dire davantage. Pas besoin de te justifier sur le fait de se sentir supérieur à la masse. Tes intentions de te fondre dans cette dernière sont purement intéressées, tu n’as pas besoin de leur appartenir, ni d’être approuvé, mais tu sens que c’est la la différence avec Juliet qui veut désespérément leur ressembler, profiter de leur joyeuse innocence, ne pas réfléchir, s’abandonner alors que le monde continue de tourner dehors, ne pas être une pièce du puzzle d’autres.

“Qu’est ce que tu veux alors Miss Blackthorn ? Qu’est ce que tu attends?”

Tu portes ton verre à tes lèvres comme un écho à ce qu’elle attend.

Il a un beau sourire, on ne peut pas lui retirer ça. Enfaite, physiquement, on ne peut pas lui retirer grand chose. Le Majewski était vraiment un très, très bel homme. En tout cas, tout à fait le type de Juliet… Grand, mince, élancé, avec une belle mâchoire. La jeune femme n’avait pas de préférence pour les blonds ou les bruns mais elle appréciait un beau sourire et des yeux expressifs.

Elle s’amuse de la réaction faussement sur-jouée du soviétique. Il est clair qu’il ne fera pas carrière dans le cinéma… En réalité, elle ne le voyait pas vraiment comme un grand méchant loup. Elle le voyait comme un étudiant beaucoup plus vieux qu’elle, un grymm, sang-pur, un peu hautain sur les bords mais surement doué dans ce qu’il faisait donc ça l’excuserait presque, qui accordait son attention aux personnes de son milieu. Bref, le gendre idéal pour papa et maman Blackthorn mais il était évident que Juliet n’avait pas songé à ça une seconde. Elle ne voulait plus entendre parler de fiançailles ou de mariage.

Elle rit simplement, ça ne la dérange pas qu’il la considère comme un agneau pour ce soir, car c’est ce qui a l’air de l’interesser. Après tout, s’il voulait jouer au loup, elle pouvait prendre son rôle également. Ce n’était que pour une nuit n’est ce pas ? L’alcool aidant, elle avait répondu à sa question avec un peu trop de franchise et elle avait fort peu dissimulé ses envies. Pourquoi les cacher ? Si elle voulait les assouvir il fallait bien qu’elle les assume dans un premier temps n’est ce pas ? La jeune femme eut un léger rire tandis qu’il avouait qu’il connaissait tout ceci.

- Il faut croire que les garçons de bonnes familles ont le droit de s’amuser sans être catégorisés « singe ».

Feministe elle ? Peut être un petit peu. Mais de nouveau, c’était l’alcool qui lui faisait assumer ses pensées et les dire à voix haute. C’était libérateur quand même non ? Et tandis qu’il l’interroge, elle repose son verre et pose son menton sur le dos de sa main donc le bras est accoudé élégamment au comptoir. Elle fait mine de réfléchir. Qu’est ce qu’elle veut ? Elle vient de le dire non ? Elle sait ce qu’elle veut. La question est plutôt :

- Tu as quelque-chose à me proposer ? Je suis certaine que tu as bien compris ce que je veux.

Le visage angélique et les boucles blondes de la candeur personnifiée détonne étonnamment avec les avances à peines dissimulées qui sortent de sa bouche. Mais que voulez vous… il fallait bien qu’un jour petite chenille comprenne ce dont elle a besoin pour devenir papillon.

« Il faut croire que les garçons de bonnes familles ont le droit de s’amuser sans être catégorisés “singe””

Non Juliet tu te méprends sur les intentions de Dimitri. Dimitri, toi tu ne te prends pas pour un singe, mais cela n’a rien à voir avec ta famille ou la pureté de ton sang. Clairement on ne peut pas qualifier ta famille “bonne”. Juliet Blackthorn ne se frottera sans doute jamais au soviétique de ta famille, et il vaut mieux qu’il en reste comme ça… Quant au sang. Sa qualité ne défini clairement par celles d’une personne, tu as pu en attester nombre de fois. D’ailleurs, tu es pour une certaine mixité du sang, partisan de la théorie de l’évolution, des métissages. Sang pur ne riment pas avec puissance mais plutôt avec dégénérescence à n’en pas douter. Il faut être aveugle, ou idiot pour ne pas remarquer les tares génétiques de certains. Il n’y a pas que chez les moldus que cela arrive qu’on se le dise. Cependant les sang purs du monde magique ont une certaine tendance à cacher ces dernières de façon définitive et tu sais de quoi tu parles.
Cependant tu ne dément pas ses propos, la laissant croire à sa guise que tu prônes la nature du sang, ça t’arrange que l’ont croit ça de toi. Rajoute sur la légende qui s’écrit d’elle même, alors qu’il n’en est rien. A force de donner des indices à tort et à travers, le schéma est faussé, l’image finale aussi, mais le tableau est un chef d'œuvre.

Aussi tu reprends, demandant à la jeune femme ce qu’elle désire. La jeune ingénue à cependant décidé en guise de réponse de te demander ce que toi tu peux lui apporter pour la combler. Aussi, sans réellement jouer carte sur table, la Blackthorn tente de s’assurer que vous êtes sur la même longueur d’onde. Alors que tu as encore le verre de whisky proche de tes lèvres, tu lèves un sourcil, coule un regard dans sa direction.
Tu prends ton temps, vide d’un trait le verre, et le pose sur le bar auquel tu es toujours appuyé. Tes yeux se portent sur la foule de danseurs comme si Juliet n’était plus avec toi, avec sa proposition alléchante.

To be or not to be ? Take it, or leave it.

L’agneau qui se perd seul en forêt et qui demande à être dévoré. Pour faciliter les choses, il s’est déjà assaisonné lui-même, il n’y a plus qu’à se servir. Où est le piège ? Il y a forcément un piège.Ca ne peut pas être si facile. D’ailleurs tu apprécies difficilement ce qui ne demande pas d’effort. Peut être que le piège est simplement ton esprit qui logique et cartésien, refuse un prix sans avoir joué. C’est ironique sans doute que de tous les gars présents ici ce soir, elle ait jeté son dévolu sur toi alors que tu es sans doute le seul à ne rien demander. Est ce que tu lui inspirerais confiance à ne pas tenter de lui voler sa petite fleur éhontément ?

« Let’s play a game my sweet lamb. »

Sourire énigmatique sur ton visage.

« Voici ma proposition. Tu jouiras ce soir à condition que tu arrives à commander une bouteille de champagne seule, que tu trouves le moyen de m’emmener avec toi sur la piste de danse, et que tu sortes les griffes Blackhthorn. »

Take it or leave it.

C’est toi qui lance le challenge. Elle peut toujours refuser le deal.

Si Juliet avait ne serait-ce qu’un éclat de lucidité, là, elle se demanderait ce qu’elle fiche exactement. Pourtant elle n’est pas complètement ivre, loin de là. Un peu pompette tout au plus. Mais l’alcool s’est transformé en courage liquide dans ses veines et elle envisage des choses qu’elle n’a jamais envisagé plus tôt… : coucher avec un homme. Ce serait mentir que de dire qu’elle n’y a jamais pensé. Mais c’était peut être la première fois qu’elle en avait vraiment envie. C’était peut être (et sûrement) l’alcool qui exacerbait tout ça mais ça n’empêche que… c’était le cas.

L’envie donc, et le courage de le manifester. Un courage qu’elle s’ignorait. Un courage qui la rend plus entreprenante, plus directe… Plus désirable peut être. Ce qu’elle sait c’est que le Grymm lui plait et qu’elle pense lui plaire… Elle voit une chance d’obtenir ce qu’elle désire et ce qu’elle désire ce soir c’est Dimitri Majewski. C’est ironique non ? Un parfait sang-pur. Le type idéal à présenter à papa maman. Sauf qu’elle n’a absolument pas envie de ça avec lui, non, vraiment pas. Tout ce qu’elle veut c’est une nuit.

Alors quand il propose de jouer à un jeu, il est évident que la curiosité de la jeune femme est décuplé. Apparement, l’alcool intensifie également le côté challengeuse de la Blackthorn puisqu’elle s’en excitée comme une adolescente à l’écoute des règles qu’il impose une par une. Et chacune d’entre elle est accompagnée d’un sourire en coin de la part de la Summerbee.

- Bien…

Elle fait mine de réfléchir mais dans son regard il est évident que la décision est prise.

- Donne moi la main.

Le ton est presque autoritaire. Et tandis qu’il lui tend la main, elle la prend, non pas pour le tirer sur la piste de danse, parce que ce n’est pas du tout la première consigne et que Juliet a l’intention de parfaitement respecter les règles de ce petit jeu. Non, elle préfère se servir de cette main comme appui pour monter sur le tabouret, d’abord sur la barre du milieu, puis sur l’assise et enfin monter sur le bar du haut de ses escarpins. Ainsi perchée, elle ne peut pas passer inaperçue et le barman s’intéresse aussitôt à elle, amusé de la voir dans cette position.

- Je vais prendre une bouteille de champagne… et deux verres.

Un sourire charmeur et le barman est déjà entrain de sortir une bouteille au frais. Elle ne paye pas. Elle payera plus tard, c’est une Blackthorn, il sait qu’elle a les moyens. Et c’est une bonne cliente désormais, il sait qu’elle reviendra. Elle récupère la bouteille et la porte comme un trophée. Elle la tend au Grymm et s’assoit sur le bar, croise ses pieds et attrape le col de chemise du Grymm qu’elle attire doucement vers elle pour lui demander en approchant ses lèvres de son oreille :

- On boit un verre de cette bouteille ou on passe tout de suite à la piste de danse ?

Se pourrait il que tu aies réveillé le démon caché à l’intérieur de Juliet Blackthorn ? Question légitime que tu te poses alors qu’elle prend appui sur ta main pour monter sur le bar. Au moins, il est certain qu’elle attire l’attention du barman, et de tous les autres. A t-elle conscience que sous un certain angle on peut voir ses dessous ? Un sourire amusé barre ton visage, on peut dire qu’elle se donne du mal la petite Juliet. Mais deviendra-t-elle singe ou lionne ?
La tactique fonctionne, et elle ne tarde pas à être servie, et donc à redescendre, elle s’assoit sur le bar, tout sourire, il n’y a pas de doute, elle est très fière de son petit exploit. Ta main à couper que c’est même la première fois qu’elle pense à faire quelque chose du genre toute seule. Même pas sûr que ses copines le fasse.

Aussi voilà qu’elle en a fini avec la première parti du challenge que tu lui as lancé. Il faut maintenant passé à la seconde partie.
Tu la laisses poser ses blanches mains sur la tout aussi blanche chemise et ne résistes pas davantage quand elle tire pour rapprocher ses lèvres de son oreilles.

“Plus tard le champagne.”

La nuit est encore jeune, et tu vas la sevrer avant toute chose, pas question d’avoir une jeune vierge éméchée entre tes bras. Il y a une valeur de consentement qui est importante pour toi. Ton propre désir se basant avant tout sur celui de ton partenaire, tu ne tolères pas l’état second dû à l’alcool ou la drogue, tu veux qu’elle soit là, présente de corps et d’esprit. Oui c’est avant tout égoïste comme décision. Mais Juliet t’en sera tout aussi redevable sans doute, c’est la variable de l’équation qui est un plus qui s’accorde avec vos futures activités.

La bouteille sur le comptoir attendra donc son tour. Il semble que ça soit le tien. Tu fais signe au barman qui semble cette fois ci prêter attention au couple qui vient de se former, sans doute parce que la petite blonde à toujours les fesses posées sur son comptoir. Tu l’en déloges facilement, posant tes mains sur sa taille gracile et la soulevant pour la faire glisser jusqu’à ce que ses pieds touchent le sol. Quel est le plan infaillible qu’elle a décidé de suivre ?

“Première tâche accomplie Miss Blackthorn. ”

Tu as toujours les mains sur sa taille, tu te tiens bien plus près qu’auparavant. Tu avances donc ton pion. Est ce qu’elle va se laisser intimider ? Ou craquer d’une façon ou d’une autre ? Tu veux savoir jusqu’où elle peut aller, et surtout ce qu’elle est prête à faire. Parler étant une chose, annoncer ce qu’on l’on veut aussi, mais assumer ?

Debout sur ce bar, elle s’était sentie reine du monde. Les regards des autres sur celle, tantôt interloqués, tantôt appréciateurs… Sa robe était assez courte pour que certains tentent d’y apercevoir quelque-chose mais elle s’en fichait pas mal. Tout ce qui l’intéressait c’était de relever ce petit défi et d’obtenir son prix. Et comme la Juliet alcoolisée était pleine d’audace et de malice, elle ne pouvait d’y arriver. La preuve, en quelques minutes, elle avait obtenu la bouteille de champagne et les coupes qu’elle avait réclamé. Elle finit par se retrouver assise sur le bar, la bouteille à côté d’elle et le Grymm à portée de ses mains.

Elle grimace tandis que le Majewski reprend la bouteille en précisant que c’est pour plus tard. Si c’était pour plus tard, pourquoi avait il enoncé cette règle en premier. Il pose le champagne sur le bar et Juliet lui lance un regard navré. Un regard si triste qu’il aurait pu faire fondre n’importe quel méchant loup. Elle laisse ses mains se balader sur la chemise immaculée du sang-pur et elle se laisse porter jusqu’au sol ou il lui précise avoir validé la première tache.

Elle sourit, avançant d’un pas pour être encore plus proche du jeune homme qui tenait sa taille. Il est bien plus grand qu’elle et elle doit lever les yeux pour croiser son regard. Ses mains toujours sur son torse, elle réfléchit comment réussir la tache numero deux, à savoir l’emmener danser… Il n’a pas l’air d’être le mec qui, comme Lorcan, écume la piste de danse non… Il est plutôt le genre de type à boire un verre au bar comme tout à l’heure…

- Maintenant, il faut que tu viennes danser avec moi.

Regard d’agneau en velour, elle esquisse un sourire après avoir énoncé ce fait. Et pour cause, la raison était d’une évidence même.

- Si j’y vais seule, je vais encore être importunée par d’autres beaux garçons et ça m’empêcherait ensuite de sortir les griffes avec toi…

Elle évita le « ca serait vraiment dommage ». Fallait rester dans le personnage. Après tout… n’était ce pas réellement son personnage ? Celle de la jeune vierge, la jeune femme effarouchée, celle qu’il fallait protéger contre vent et marée ? Elle avait toujours vécu de cette façon la Blackthorn alors ça ne devrait pas être trop difficile. Il suffisait d’ajouter à ceci quelques regards expliciter et des mains baladeuses.. peut être pourrait elle (enfin) obtenir ce qu’elle voulait.

Danser en boite de nuit, vous l’aurez compris, ce n’est pas ton truc. Pour te convaincre d’aller sur la piste de danse, c’est plus que des arguments qui sont nécessaires, mais bien parfois jusqu’à des sortilèges. Là encore il n’est pas chose aisé de pénétrer ton cerveau pour te contraindre, mais la traîtrise arrive sans doute toujours à ses fins qu’on le veuille ou non. Tu n’es pas infaillible… autant dire que la majorité du temps tu évites ce genre d’endroit, préférant largement des endroits comme le Styx où tu te sens à la maison, et où la danse n’est pas primordiale, sauf si on veut regarder les danseuses. C’est un autre type de spectacle, une autre ambiance, voire même une autre planète.

Que va donc faire Juliet pour arriver à te convaincre ?

Elle ne semble pas contente que tu lui dises que l’alcool est à réserver pour plus tard. Une voix dans ton esprit te souffle "poivrote", mais là n’est pas la question. Tu ne vas pas lui faire un dessin, et si elle n’a pas compris, ce n’est pas bien grave, vous finirez bien par la boire cette bouteille, peut-être même une autre, mais ailleurs.

Si tu penses de prime abord qu’elle va se laisser impressionner par la proximité physique, tu t’es trompé. Une chose est sûre, la jeune femme s’amuse et ne le cache pas. Allons bon, les présages sont de ton côté ce soir. Quelle est donc cette aubaine qui tombe du ciel sans que tu n’es absolument rien demandé ? Tu continues à penser qu’il y a un piège, que le prix ne peut pas être si gros sans la moindre contrepartie comme semble le suggérer le comportement de Juliet ce soir.

Elle tente. Elle tente une carte, de te convaincre. Elle est intelligente, perspicace, et tu peux voir dans son regard qu’elle sait aussi ce qu’elle veut. Est ce vrai seulement ? Sait elle, croit elle que cela va changer quelque chose dans le cours de sa vie ? Tu n’as rien du chevalier en armure qui accourt pour sauver la princesse, ou du moins, que en apparence, et comme on le dit souvent l’habit ne fait pas le moine.

Ça aurait pu être quasiment parfait. La première partie étant judicieuse, la seconde moins. Lui en voudras-tu pour autant ? Non. Tu souris toujours amusé par son comportement de lionceau qui veut prouver qu’il a des dents lui aussi.

“Si je m’amuse à poser un sort répulsif sur toi Sweet lamb je n’aurais aucun soucis à me faire, et personne y compris moi ne pourront t’approcher, et du seras contrainte à jouir seule.”

Une menace comme une autre pour la poser à faire mieux. Elle peut faire mieux, d’un seul coup te prend l’envie d’avoir confiance en elle. Les mains de la jeune femme s’amsusent elles aussi, à des jeux différents cependant, glissant sur ta chemise la couleur laiteuse de sa peau s’accordant au blanc parfait. Te prend l’idée de zappé l’étape imposée, de la prendre sur ton épaules et de l’emmener dans un endroit de ton choix.

“Que proposes tu de mieux ?”

Du bout des doigts tu retires de sa joue un cil posé sur la joue légèrement rose de la jeune femme. Vous êtes obligés de vous tenir proche l’un de l’autre pour communiquer, mais la proximité induite par la descente du bar n’a pas été rompue encore. Il serait simple de cueillir ses lèvres, d’autant plus qu’elle ne te repousserait sans doute pas. Tes doigts viennent finir leur course sous le menton de la jeune femme emprisonnant son regard, cherchant à avoir le dessus par habitude, par goût, par jeu. Tu la provoques, elle te fait envie la petite blonde, comme une pomme juteuse qu’on a envie de croquer à pleines dents.

Il y a encore quelques semaine, Juliet n’aurait pas été très à l’aise à l’idée d’aller danser avec Dimitri en boîte de nuit. Une valse, sans problème. Elle avait sûrement accompagné tous les sangs purs de sa génération lors de bals mondains : Ayodeji Hangbé, Victor De Launay, Lorcan Tamaharu, Octave Muller mais également ses frères et cousins. Danser en boite de nuit demandait un certain lâcher prise que Juliet avait apprit encore récemment…

Alors si c’était le Majewski qui avait proposé cette partie du défi, il semblerait que c’en soit plus un pour le jeune homme que pour elle. Si elle s’écoutait, elle serait déjà sur la piste. Mais il fallait convaincre le Grymm et elle avait bien l’intention d’y arriver. Parce qu’elle avait attisé en elle quelque-chose qu’elle ressentait rarement : le frisson du challenge.

Alors elle profite de la proximité avec l’étudiant pour attiser son envie. Elle la sent et pourtant il est sur la réserve. Come on, Majewski, lâche toi un peu aussi ou la pauvre Blackthorn risque de se lasser de te courir après et trouvera un autre pauvre bougre pour aller au bout de son plan. Parce qu’elle a envie de lui, oui, mais l’alcool limite ses capacités de patience. Même si l’étudiant à mit de côté la bouteille. Elle joue l’ingénue, glissant ses mains sur le col du jeune homme, usant et abusant de son regard de chaton apeuré.

Elle réprime un petit sourire tandis qu’il évoque le sort répulsif. Voila une drôle d’idée. Elle n’est pas certaine que cela fonctionne mais elle n’avait jamais essayé. Juliet aimait la magie mais pas trop quand il s’agissait d’ensorceler des personnes. Elle avait vu assez souvent les conséquences de sortilèges mal lancés à l’hopital… Elle l’ignore tandis qu’il lui demande ce qu’elle propose de mieux…

- Ah oui ?

Elle a un visage angélique, la jolie Blackthorn alors qu’elle fait mine d’interroger le soviétique. De ses mains, elle attrape la manche droite de sa robe pour la tirer un peu plus bas sur son bras, dévoilant son épaule et accentuant vertigineusement son decolleté.

- Et comme ça ?

Elle fait de même avec sa deuxième manche. Sa tenue qui n’était pas des plus chaste devient carrément osée. Sa peau laiteuse se découvre d’autant plus sous la dentelle noire et son decolleté est aussi plongeant que le permettent ses dessous.

- Tu penses que le sortilège fonctionnerait quand même ? Ou tu penses qu’il serait plus averti de m’accompagner ?

Elle en a assez d’attendre. Elle attrape la chemise du Grymm entre ses doigts fins pour l’attirer à elle. Elle commence à bouger sur le rythme de la musique, s’arrangeant pour reculer tout en gardant la proximité du corps de russe avec le sien. Désormais la blondinette n’avait plus peur de danser coller-serrer avec un homme. C’était presque devenu régulier. Et pour être honnête, elle aimait ça. Elle aimait sentir son corps bouger contre celui d’un homme. Elle aimait que la musique rythme ces mouvements. Elle aimait la douce chaleur, la petite excitation qu’elle ressentait et qui grandissait. Elle avait souvent eu l’idée d’aller plus loin. Mais jamais elle n’avait eu aussi envie.

Tu as déjoué le plan machiavélique de Miss Juliet Blackthorn. Tu te refuses rarement à user de sort sur les gens pour obtenir ce qui t’intéresses, tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins pas vrai ? Ca vaut pour tout les domaines. Juliet semble surprise, et tu te demandes si elle va jeter l’éponge, et pourtant la jeune femme semble pleine de ressource.
Tu la regardes tirer sur ses manches, vierge qui dévoile son potentiel a qui veut bien le voir. Tu as eu une bonne vue sur le dessous de la robe et maintenant de ce qu’elle dissimule en haut.

Faut il vraiment que tu lui dises que le sort marcherait peu importe sa tenue, et peu importe le nombre de chien en rute qui aurait des vues sur elle ? Non tu ne lui diras pas, tu ne diras rien car déjà la jeune femme a décidé de ramener la danse jusqu’à toi vu que tu ne semblait pas vouloir aller jusqu’à elle.

Tu ne luttes pas contre elle. Tu la laisses t’attirer parmis les danseurs alors que son corps ondule contre le tiens plus tendu. Tes mains glissent sur sa taille, maintenant qu’elle est entre ton étaux, tu ne la lâchera plus. Y mettant tu tiens, suivant le rythme effréné d’une musique sans âme, tu donnes à Juliet ce qu’elle réclame, dernière étape avant de pouvoir réclamer son dû.
Tu sens l’envie qui monte, la tension qui tire sur tes muscles, tu raffermis le contrôle sur ton esprit, sur ton corps, tu restes en contrôle.

“Très bien Blackthorn, tu as rempli le contrat… C’est quand tu veux.”

Mais tu ne lui laisseras pas le choix de où cependant. Pour ça tu as déjà une idée d’où vous pourriez aller, un endroit non loin d’ici. Grandes chambres luxueuses, avec une vue sur Inverness, tu apprécies les belles choses. Tu doutes que Juliet ne soit contre cette idée, vous pourriez aller chez toi, chez elle, mais l’un ou l’autre pourrait créer une situation gênante à laquelle personne ne veut assister quand on décide de s’échapper. Juliet est clairement venu te chercher… Elle pourrait tout aussi bien décider de partir, prendre ses jambes à son cou. Elle a encore une occasion de faire demi tour.

Elle a le sourire espiègle tandis qu’elle se dévoile un peu plus, qu’elle dévoile un peu plus de sa peau laiteuse. Ses épaule, son décolleté, ses clavicules… Peau parfaite et lisse qui n’a rien connu. Elle s’amuse à voir le regard du Grymm épouser la naissance de sa poitrine. Il suffisait de ce regard pour comprendre que défis ou pas défis, elle aurait ce qu’elle désirait.

Et pourtant, joueuse, la blondinette décida d’ammener le Majewski sur la piste de danse. Elle avait envie de gagner ce soir. Elle avait une âme de challengeuse ce soir. Elle avait cet air espiègle dans le regard tandis qu’elle commençait à danser contrôle lui et à l’attirer vers la foule de danseurs comme il l’avait exigé.

Pas après pas, corps contre corps, elle se retrouva sur la piste de danse à danser contre le soviétique. Il l’entoure de ses bras, impose sa présence et sa prestance contre la douce Blackthorn qui a, enfin, sorti les griffes. Le désir de la jeune femme n’est plus dissimulé. Chaque ondulation de sa taille est intéressée. Chaque mouvement de bassin est calculé. Chaque oeillade et provocatrice. Et elle sent que l’étudiant est sur le point de céder.

« C’est quand tu veux ». Une petit décharge remonte des reins de la jeune femme jusque dans sa nuque. Elle ne s’arrête pas de danser mais son regard ne quitte plus celui de l’apprenti auror. Elle réalise ce qu’il est sur le point de se passer. Et bien sûr, bien sûr elle a un doute. Un instant. Peut être que si elle avait été d’avantage éméchée elle ne se serait posée aucune question. Elle sait qu’elle peut encore reculer, faire un pas en arrière alors elle s’interroge. Doit elle le faire pour autant ? En a-t-elle envie ?

- Quand tu veux..

L’hesitation n’a plus de place dans son esprit. Pas plus que dans son regard. Elle meurt d’envie de franchir le cap. Le désir, elle le ressent au plus profond de son être. Au plus profond de son âme. Et peu importe l’endroit, peu important comment tant qu’elle ne doit pas attendre plus longtemps. Finalement elle colle son corps à celui de Dimitri, se hausse sur la pointe des pieds pour glisser à son oreille :

- Maintenant.

Tu as remis dans les mains de la blonde la décision importante de partir ou de rester. C’est elle qui choisit, elle qui prend la décision d’aller au bout de sa requête ou de se défiler, ce qui serait largement regrettable. Jusqu’ici tu as été relativement passif, ne donnant qu’un coup de pouce à Juliet pour voir jusqu’où elle était prête à aller pour jouir. En l'occurrence le fait qu’elle soit prête à se dévêtir au milieu de la foule pour t’impressionner, t’as donné à juste titre l’impression qu’elle est à point. Alors maintenant c’est à toi de prendre les choses en main, la dernière chose nécessaire sur la liste étant le feu vert. Encore une fois, peu importe ce qu’on en dit, ou ce qu’on peut penser de toi, la notion de consentement est importante. C’est pour cela même que tu ne voulais pas ouvrir cette bouteille de champagne trop tôt.

Serait ce l’hésitation dans ton regard alors qu’elle comprend où tu veux en venir ? Si c’est le cas, ça ne dure pas longtemps. L’éclat dans ses yeux change pour prendre une allure déterminée.

“Maintenant.”

Ce que femme veut, homme excécute.

“Va récupérer la bouteille, on pourrait en avoir besoin.”

Son corps jusque là collé au tiens se détâche, laissant un vide tandis qu’elle t’abandonne pour rejoindre le bal. Tu la suis des yeux, imaginant le plan de ce soir par avance. Dant on esprit danse la peau laiteuse de la timide Juliet Blackthorn aux joues prenant une teinte rosée…
Elle attrape ton bras, coupant la rêverie. Tu prends ainsi la direction de la sortie où vous récupérer vos affaires avant d’attérir dans la rue froide, et sourde. Tu n’es pas mécontent de respirer l’air frais de la nuit. Aucune idée de l’heure, cela importe peu. Une seconde plus tard un crac sonore retenti dans la rue et vous disparaissez.

xxx

“Une suite au dernier étage s’il vous plait.”

Le hall de l’hôtel est vide mis à part le petit personnel de l'accueil à peine étonné de voir un couple non prévu s'annoncer à cette heure tardive.
Une clef t’es remise avant de prendre la direction d’un ascenseur magique sans bouton.
Le majordome se tient devant vous de dos. Dans ta main celle de Juliet glissée, un regard en coin détaille le visage juvénile de la jeune femme sous une lumière tamisée.

Il vous suffit de suivre le domestique avant de vous retrouvez à nouveau seul. Il vous a indiqué avant de partir les différents services de l’hôtel, pressing, restaurant, cocktail, il y a une autre bouteille de champagne dans la chambre dans un seau. Tu laisses Juliet entrer la première, et referme la porte derrière vous, abandonnant la clef sur le meuble de l’entrée. Le calme avant la tempête.

Elle est sûre d’elle la Blackthorn mais ça ne l’empêche pas de sentir pleine d’appréhension. Elle sait ce qu’elle veut. Ca fait un moment qu’elle y pensait d’ailleurs, un moment qu’elle était tentée. Elle attendait juste que l’instant ne survienne et elle ne s’attendait pas à ce que ce soit ce soir. Elle ne s’attendait pas à ce que ce soit avec le Majewski. Si on lui avait dit ça quelques semaines plus tôt qu’elle n’y aurait pas cru. Mais bizarrement, elle a confiance en le Grymm. Une intuition. Peut être erronée, mais une intuition quand même. Et tandis qu’il lui laisse une énième porte de sortie, elle décide de le suivre.

Son coeur bat si fort qu’elle a du mal à faire la différence avec le rythme de la musique. De toute manière, ils se sont arrêtés de dansé. Leur passage sur le dancefloor aura été de courte durée parce que le jeune homme envoie la blonde récupérer la bouteille de champagne précédemment commandée et c’est exactement ce qu’elle fait juste ensuite. Elle maintient fermement la bouteille hors de prix entre ses mains. Elle se sent fébrile, impatiente…

***

Pour être tout à fait sincère, elle ne s’attendait pas du tout au coup de l’hôtel. C’était bizarre non ? Peut être qu’il habitait au château aussi… Quoi qu’il en soit, elle se laissa guider jusqu’à la chambre, sa main dans celle rassurante de l’apprentie auror. Elle essaye de paraitre calme alors qu’à l’intérieur ça bouillonne. Tant physiquement que psychologiquement. Elle appréhende et en même temps attend impatiemment le moment où ils seront seuls.

La chambre est très belle. Une vue en hauteur sur Inverness et ses canaux. Un mobilier magnifique et un lit si grand qu’il pourrait en loger quatre comme elle. La Blackthorn est entrée la première. Elle observe un instant l’endroit et même si elle ne s’attendait pas à finir dans un hôtel, mais l’endroit lui plait. Elle ne le cache pas. Elle sourit en glissant la bouteille de champagne dans le seau qui en abrite déjà une et elle se tourne vers le Grymm. Démarche douce, elle s’approche de lui en accrochant son regard de ses yeux bleus azurés, ses mains viennent attraper une chemise qu’elle connait déjà bien et elle demande :

- Tu sais que tu vas devoir me guider un petit peu plus que la moyenne ?

Euphémisme… Elle est vierge et ce n’est pas qu’un petit peu qu’elle aura besoin de l’attention du Grymm mais plutôt beaucoup. Elle connait les grandes lignes pour en avoir parlé avec ses soeurs et ses amies mais son expérience s’arrête la. Elle veut s’assurer que Dimitri a comprit ce qu’elle est et en attendant sa réponses elle triture l’un des boutons de sa chemise. Son regard est toujours pleins de désir mais une pointe d’interrogation y demeure, attendant d’être rassurée.

La chambre d’hôtel semble être au goût de la demoiselle. Tu sais que c’est une adresse sûre, tu y as toi même séjourné au début de ta scolarité avant de trouver un appartement digne de ce nom. Pour les rares visites de tes grands parents avec ta mère enchaînée à leur basque c’était ici aussi. Tout cela en revanche, Juliet n’a pas besoin de le savoir.

La porte se referme sur vous, il n’y a plus rien en travers du chemin du grand plan de Miss Juliet Blackthorn, à part toi. C’était ce qu’elle voulait, le choix de la dame, toi tu n’es que l’exécuteur volontaire de ses demandes. Ô combien volontaire d’ailleurs. Tu l’observes sans dire le moindre mot, suis des yeux son manège sans t’avancer davantage. La bouteille que vous avez ramené atterrit avec sa jumelle dans le seau, si tu le voulais tu pourrais la saouler jusqu’à ce qu’elle perde pied, mais ça ne fait pas parti de ton dessin ce soir.

Elle finit par revenir vers toi enfin, posant ses mains sur le col de ta chemise, elle t’interroge à la fois verbalement et par son regard. Tu sais ce qu’elle attend que tu dises, à savoir si tu as compris ou non qu’elle est vierge. Sans doute l’as tu compris en la voyant ce soir dans la boîte de nuit, et ensuite tu as eu la confirmation quand elle s’est comparée aux petits singes, de dire qu’elle aussi voulait faire comme eux. Les filles de bonnes familles ne font pas ce genre de choses, elle ne s’adonne pas aux plaisirs de la chaire avec n’importe qui juste parce qu’elles en ont envie. Elles sont fiancées, souvent de force, et elles n’ont droit qu’aux restes d’une vie qui aurait pu être plus colorée. Alors oui, il t’a semblé évident que Juliet Blackthorn était vierge, et maintenant tout doute est levé.

“Juliet la seule chose dont j’ai besoin de ta part ce soir c’est que tu me dises d’arrêter si tu as peur, mal, que tu ne veux pas, ou si tu veux que j’arrête.”

Le mot d’ordre avec une vierge étant consentement. Tu poses tes mains sur sa taille à nouveau attirant son corps contre le tiens. Il faut qu’elle dise oui.

“Pour le reste j’en fais mon affaire. ”

Tes lèvres viennent se poser à la naissance de sa mâchoire, juste en dessous de son oreille.

“Les encouragements de toutes sortes sont aussi acceptés."

Et par là tu entends qu’elle se manifeste dans le cas où elle apprécie le traitement que tu pourrais lui faire subir.

“Alors je repose ma question, qu’est ce que tu désires ?"

Cette fois ci la question à une toute autre portée, mais tu veux qu’elle répète. Juste pour l’entendre, pour savoir qu’elle te veut toi. Tu as soufflé ses mots à son oreille, posant un autre baiser dans son cou, a t’il déjà été effleuré par d’autres lèvres ?

@Juliet Blackthorn

Elle avait senti une petite boule se former dans son ventre tandis qu’elle s’était approché du Majewski pour lui apprendre, ou lui rappeler ce qu’elle était. Une honte ? A vingt et un ans, peu de filles étaient encore vierges et elle le savait bien. Elle n’en avait pas honte non plus… mais elle craignait que son manque d’expérience ne puisse entrainer un rejet de la part du Grymm. Ou une deception. Elle n’était donc pas stressée par l’idée de coucher, mais plus par l’idée que sa première fois soit ratée… ou quelque-chose dans le genre. Mais voila plusieurs semaines qu’elle voulait vivre sa vie pleinement et la sexualité en faisait partie.

Pourtant, les mots du jeune homme ont l’effet d’un baume apaisant sur la conscience de Juliet. Elle sent la petite boule diminuer, pas encore totalement disparue. Ses mains cessent de triturer le boutons de la chemise et glisse le long du torse du Grymm pour se rejoindre derrière sa nuque tandis que lui même l’entour de ses bras. Elle colle son corps contre le sien et lui adresse un sourire de connivence. Elle se sent bien. L’alcool est loin semble-t-il. Elle est en pleine conscience et elle se sent en confiance dans les bras de l’étudiant.

- D’accord.

Réponse en un souffle, trop concentrée par les prunelles du Majewski qui brulent sur sa peau. Il baisser son visage pour l’embrasser à l’entrée du cou et ce contact lui arrache un délicieux frisson. Elle sourit de plus belle et se coule son corps contre celui de Dimitri en hochant doucement la tête. Les baisers du jeune homme sont délicatement déposés sur la peau de la douce Juliet qui les apprécie un par un tandis qu’elle sent sa température interne grimper en flèche. Elle n’hésite pas quand il s’agit de répondre à sa question.

- Toi.

Elle marque une pause, ses doigts dansent, caressant la nuque du Grymm, ses lèvres contre son oreille, sa joue contre la sienne.

- Je te veux toi.

Elle recule son visage et plonge son regard azuré dans celui du beau brun avant d’ajouter parce qu’elle ne peut plus attendre :

- Embrasse moi, maintenant.

Le ton est suppliant, trahissant l’envie qui la gouverne.

Tu as une requête pour Juliet, elle est simple, claire à comprendre. Tu veux qu’elle te dise tout. Bien ou mal, et par-dessus tout ce qu’elle veut, ce que ça lui fait, et s' il faut que tu arrêtes. Simple comme bonjour. Tu comprends que même si elle ne pensait pas que tu lui ferais cette demande, elle en est tout de même soulagée.

Alors maintenant quoi ?

Tu lui demandes ce qu’elle veut, ce qu’elle désire, qu’elle mette des mots, qu'elle te donne le feu vert pour commencer le jeu dangereux mais au combien tentant qu’elle a réclamé toute seule comme une grande. C’est elle qui est venue te trouver, la situation aura ainsi rapidement glissée, en roue libre. La Blackthorn n’a pas mis longtemps à te convaincre de la perspicacité de son idée. C’est qu’elle est désirable cette enfant. Hormis physiquement, elle a ce je ne sais quoi d’innocent, de pur, qui t’attire comme une flamme avec un papillon. Qu’elle s’abandonne dans tes bras est un plus non négligeable.

C’est ce qu’elle fait à l’instant d’ailleurs. Son corps vient retrouver sa place contre le tiens, alors que tes lèvres jouent sur sa peau et ses mots sur ton esprit malade de désir.
Elle a donné son autorisation, confirmé que c’est toi qu’elle veut, l’accord est donc signé, tu peux disposer. Elle exige même que tu disposes là maintenant tout de suite de ses lèvres. A son regard, tu vois qu’elle se languit, les baisers dans son cou comme déclencheur du feu.

Tu ne cèdes pas tout de suite. Tu la dévisages, un air indescriptible sur ton visage, la tête légèrement inclinée. Elle te supplie de l’embrasser, ce genre d’attitude satisfait ton appétit de loup. En a-t-elle seulement conscience, ou est ce naturel ? Toi qui calcule tout à l’avance tu te poses la question. Pourtant…

Comme bien souvent quand tu es en position forte, tu prends ton temps. Vos lèvres se touchent, c’est électrique. Ca gronde en toi, souffle rauque d’envie qui monte de tes entrailles à ta gorge, s’emparent de tes mains qui glissent dans le dos nu de la jeune femme. Tu restes en contrôle de toi, anticipant la prochaine étape.
Légère comme une plume tu la soulèves, la laisses enrouler ses fines jambes pour se soutenir, glissant tes mains sous ses cuisses sans interrompre une seconde ce baiser qui n’a rien de chaste. Vos langues se cherchent, se trouvent, se mêlent dans un jeu compliqué de découverte.

Tu finis par avancer, Juliet toujours dans tes bras. Tu sais où tu vas sans pour autant connaître la direction exacte. Tu n’as hélas pas investigué la géographie de la chambre avant de venir, et tu ne sais pas où est la salle de bain qui est votre prochaine destination exotique. Aussi tu dois faire confiance à ton instinct, et finalement à tes yeux laissant un instant de répit à Juliet, et vous finissez par atterrir dans la salle de bain.

« Descend. »

Pas un ordre, une invitation. Elle peut rester dans tes bras mais cela poserait certaines limites à la suite de ton programme. La salle de bain est spacieuse, composée d’une douche immense, et d’une baignoire tout aussi grande. Toi tu vises la première. Tu laisses tomber ta veste, restant en chemise. Tu prends une ses mains la porte à ses mêmes boutons qu’elle avait presque envie d’arracher à les triturer quelques instants auparavant.
Au creux de ses reins, tu trouves de ton côté la fermeture éclair à baisser pour l’extirper de cette robe et découvrir ce qu’il y a dessous comme un enfant le matin de Noël. Tu la regardes dans les yeux, essayant de capter les expressions de son visage, l’éclat, la lueur dans son regard qui t’encourage à continuer. Sur son épaule tu fais glisser la première manche de la robe, aussitôt tes lèvres viennent cueillir la blancheur de la peau dévoilée laissant faire ton instinct ne pouvant s’égarer trop longtemps loin de cette chaire qui t’appelle.

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