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A picture is a poem without words
Mar 13 Avr 2021 - 16:33
Je suis plutôt content de la place que j’ai réussi à obtenir pour assister à cette rencontre entre les Harpies de Holyhead et les Gargouilles de Gorodok. Pendant mon tour du monde, j’ai eu l’occasion de voir les Gargouilles jouer dans leur Lituanie d’origine et je suis ravi de les voir affronter aujourd’hui une de mes équipes favorites. Et le match est largement à la hauteur de mes attentes. Les deux équipes disposent d’excellents joueurs et il est difficile de présager laquelle en sortira vainqueur. Il semble que cela repose sur les attrapeurs tant les scores sont serrés.
Mais au bout de trois heures de match, le vif d’or se fait toujours désirer et à la demande du capitaine des Gargouilles, l’arbitre décide d’accorder une pause aux joueurs et aux spectateurs par la même occasion. Je profite de ce temps mort pour quitter les gradins quelques instants, le temps d’aller fumer une cigarette un peu à l’écart.
Sur le chemin du retour, je m’arrête à l’une des buvettes qui borde le stade. Je ne sais pas combien de temps le match va encore durer, mais s’il doit y avoir trois heures de plus de jeu, il va me falloir de quoi faire patienter mon estomac. Quelques mornilles en moins et une portion de chips de citrouille plus tard, je regagne la tribune à laquelle mon billet me donne accès mais je ne vais pas m’asseoir immédiatement. Je le serai bien assez longtemps, autant me dégourdir encore un peu les jambes en attendant que le match reprenne.
Je remarque alors un visage familier parmi les spectateurs. Enfin plutôt un comportement avant de reconnaître le visage. Armée de son appareil polaroid, cette grande femme brune vient de tirer le portrait d’une inconnue avant de lui offrir le cliché. Je me souviens qu’elle avait fait la même chose avec moi il y a quelques années alors que nous nous étions croisés à l’université. Un sourire aux lèvres, je décide d’aller aborder la photographe dont j’ai malheureusement oublié le prénom – quoi que je ne sois pas certain de l’avoir su… Engageant immédiatement la conversation, je demande avec une curiosité non dissimulée.
- Je me demandais, est-ce l’appareil ou le papier qui est enchanté ?
Je sais que l’animation d’une photographie magique intervient au moment du développement et que n’importe quel cliché pris avec un appareil moldu peut être enchanté s’il est développé dans les bonnes conditions. Mais qu’en est-il de ces images instantanées ?
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Re: A picture is a poem without words
Mar 13 Avr 2021 - 22:36
Comme bien souvent lorsqu'il y avait un gros match de Quidditch, Ana était envoyée par la Gazette du Sorcier pour couvrir l'évènement avec ses photos.
Elle était arrivée en avance ce jour-là, afin de pouvoir installer tout son matériel et cela lui prenait toujours un certain temps. En plus, comme elle était perfectionniste, il fallait à tout prix que tout soit exactement à sa place et qu'elle ait tout revérifié au moins trois fois pour être sûre de ne pas risquer un loupé pendant l'évènement.
Afin de couvrir au mieux tous les faits du match, la Gazette lui trouvait toujours la meilleure place dans les gradins. Si elle avait été grande fan de Quidditch, elle se serait régalée mais elle aimait de moins en moins ce sport depuis qu'elle avait quitté Lee. Lui, en était un très bon joueur et il adorait ça, c'était l'amour de ce sport qui avait fait que Stasia s'était mise à faire du sport avec lui et donc c'était aussi ça qui l'avait aidée à perdre du poids donc elle ne pouvait pas renier ce sport de façon définitive mais elle ne le voyait plus du même œil depuis qu'elle n'était plus "contrainte" de s'y intéressée. Parce que oui, regarder des matches sans Lee, ça n'avait pas la même saveur. Ils se comprenaient, avaient les mêmes réflexions sur les actions des joueurs, les mêmes blagues au même moment mais tout ça, c'était fini maintenant et chaque match lui faisait revivre ces moments du passé.
Elle préférait donc se concentrer sur le moment présent et garder à l'esprit son travail pour être sûre de bien le faire sans se perdre en divagations de pensée.
Trépied installé, pellicule magique dans l'appareil principal, appareil secondaire autour du cou pour pouvoir prendre en photo les actions hors champ et Polaroïd près à l'action pour ses habituelles photos sur les temps de pause.
Elle mit en place des pellicules supplémentaires et s'assied en attendant que le match commence.
Elle revérifia, encore une fois, en regardant par le viseur que tout était bien positionné puis se rappela soudain qu'elle avait oublié une chose essentiel : l'ensorcellement de son Polaroïd pour animer les photos. En effet, cet appareil était un objet totalement moldu mais tellement pratique étant donné qu'il sortait les photos en direct. Et il n'était pas rare que Stasia s'en serve dans les rues de Londres, devant des non-magiques pour leur donner les photos d'eux. Ainsi donc, il était souvent désenvouté mais ici, elle ne risquait rien, il fallait donc lui donner de la magie pour que les images fournies soient animées et que les sorciers ne soient pas trop déboussolés si toutefois elle leur donnait des images fixes !
Elle prit donc le Pola dans ses mains et, sans utiliser de baguette magique, elle fit un moulinet du poignet tout en prononçant ces mots : « Animus Polaroïdus ! », de petites étincelles apparurent autour de l'appareil photo et elle sut que son sort avait fonctionné. A présent, elle était donc réellement fin prête ; le match pouvait commencer. Enfin... Il restait tout de même une heure avant le début du match ! Elle avait vraiment prévu large ! La prochaine fois, il faudrait qu'elle ait plus confiance en elle et qu'elle prévoit un peu moins de temps d'installation ! Elle alla donc se chercher à manger et à boire pour ne pas avoir à se déplacer pendant le match ; elle fit également l'indispensable pause pipi.
Lorsque le match débuta, elle attaqua ses photos par la présentation des équipes qui était toujours du plus bel effet par leur petits spectacles.
Au bout de trois heures de match et de photo, le vif d'or se promenait toujours et une pause fut demandée. Il était temps car une nouvelle pause pipi s'imposait ! Elle posa son appareil secondaire et pris le Polaroïd, elle pouvait croiser une femme ayant besoin d'un petit gain de confiance en elle sur le chemin ! Et cela ne tarda pas puisqu'une femme au regard triste était restée assise sur les gradins, visiblement dépitée d'être là. Ana choisi le bon angle, sans prévenir la femme et appuya sur le bouton. La photo sorti instantanément, animée et sur l'image, on pouvait voir un beau reflet lumineux sur le visage de la femme, quelque chose qui ravivait une flamme en elle et dont elle n'avait sûrement pas conscience. Elle secoua la photo deux fois et la tendit à la femme qui ne compris pas sur le moment mais qui retrouva le sourire en voyant ce cliché d'elle.
C'était ça le but de Stasia : redonner le sourire aux gens et se voir beaux tels qu'ils sont.
Elle fit demi-tour pour enfin se rendre aux toilettes mais elle fut interrompue par un jeune homme souriant. Il s'intéressait visiblement aux photos de la sorcière. Elle lui sourit en retour avant de répondre :
« Sur celui-ci, c'est l'appareil, par un sort que j'ai créé. C'est un appareil moldu à la base. »
Elle n'était pas peu fière de l'invention de ce sort qui lui avait demandé plusieurs mois de perfectionnement mais elle avait atteint son but et trouvait important de le souligner sans aucune forme de vantardise.
Le visage de l'homme avait quelque chose de familier mais elle ne saurait dire quoi. En tout cas, il inspirait la gentillesse et elle ne put s'empêcher de lui sourire.
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Re: A picture is a poem without words
Jeu 15 Avr 2021 - 21:18
Comprendre la façon dont fonctionnent les objets enchantés est une véritable passion pour moi. Ce n’est pas pour rien que j’apprécie de travailler au royaume de Risèd malgré les exigences parfois un peu excessives de mon patron. Alors lorsque mon interlocutrice mentionne un enchantement de sa création, je ne peux que mon montrer plus intéressé encore. J’expérimente moi-même beaucoup pour imaginer de nouveaux enchantements ou en améliorer des existants. Redoublant de curiosité, je hausse les sourcils.
- Il va falloir m’en dire plus !
Après tout il reste encore quelques minutes avant que le match reprenne, il serait dommage de ne pas en profiter pour approfondir cette conversation. Mais c’est sans compter sur la photographe qui semble vouloir garder le mystère.
- Vous croyez vraiment que je vais dévoiler tous mes p’tits secrets ? demande-t-elle avec un sourire amusé.
Je souris en retour. Après tout, s’il s’agit d’un enchantement de sa création, je comprends qu’elle soit réticente à en parler plus en détail. Je pourrais très bien être un fabricant d’objets magiques qui chercherait à s’approprier son travail pour commercialiser un appareil similaire au sien.
- Désolé, je suis trop curieux. C’est juste que ça me passionne ce genre d’enchantements.
Sans chercher à plus l’interroger sur les détails de l’enchantement en question, je continue malgré tout de la questionner sur son appareil polaroid. Au moins, elle pourra constater que mon intérêt n’est pas feint, ni une quelconque manière de lui voler son idée.
- Ça fait longtemps que vous utilisez cette méthode ?
Je marque une légère pause et ajoute aussitôt.
- Il y a quelques années vous m’aviez pris en photo comme cette femme tout à l’heure. Vous étiez encore à l’université. Mais je n’avais pas eu l’occasion de vous poser la question à l’époque.
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Re: A picture is a poem without words
Dim 25 Avr 2021 - 11:34
L'homme semblait réellement intéressé par l'appareil d'Ana. Elle ne savait trop si c'était la photo qui l'intéressait ou si c'était le détournement d'objets moldus. Elle savait d'expérience que certains sorciers sont contre cette pratique, estimant parfois cela comme dégradant. Mais notre sorcière n'était pas de ceux-là. Après tout, elle était sang-mêlé, elle n'allait pas renier une partie d'elle-même pour plaire à certains sorciers dont, au final, elle n'avait rien à faire.
A sa question, elle sourit, amusée et lui répond :
« Vous croyez vraiment que je vais dévoiler tous mes p’tits secrets ? »
Et bien qu'amusée, cela était bien vrai. La concurrence pouvait être dure dans le milieu de la photographie et dévoiler tous ses secrets pouvait avoir des conséquences. Alors certes, son Polaroïd ne lui servait pas pour la Gazette mais c'était tout de même un peu sa marque de fabrique.
Cependant, l'homme paraissait réellement intéressé et visiblement pas dans un but commercial. Il était jeune et se demandait peut-être comment créer ses propres sorts. Ana n'en savait rien et n'avait aucunement l'intention de se montrer désagréable avec lui.
« Ho, ne vous excusez pas ! Je ne voulais pas me montrer désagréable. Mais certaines personnes n'apprécient pas le détournement d'objets moldus vous savez ! » répondit-elle très sérieusement avant d'écouter sa question sans pour autant avoir le temps d'y répondre de suite puisqu'il enchaîna rapidement.
Autant dire que ce que l'homme lui annonça alors la surpris grandement. Certes, cela pouvait arriver qu'elle prenne certains hommes en photo Pola mais il fallait alors qu'il y ait réellement une raison : qu'il lui paraisse souffrant, qu'il soit extrêmement timide ou qu'il ait des particularités remarquables sur le corps mais cela ne semblait pas vraiment être le cas de cet homme-là alors... pourquoi l'aurait-elle photographié ? C'est avec un réel air de surprise qu'elle lui répondit :
« Vraiment ? Cela remonte à quelques années et ma mémoire me fait peut-être défaut, je suis désolée mais, je ne me rappelle pas ! » Elle le détailla un peu plus et ajouta : « Peut-être avez-vous toujours la photo ? »
Cela pourrait raviver sa mémoire à elle.
En tout cas, elle était flattée que quelqu'un l'ait repérée voilà plusieurs années et s'en rappelle toujours. Bien qu'elle ait oublié, cela prouvait malgré tout que ses photos pouvaient avoir un impact et c'était bien là ce qu'elle cherchait.
Un coup de sifflet annonça qu'il ne restait plus que quinze minutes de pause. Elle espérait avoir le temps de finir sa conversation avec ce jeune homme avant la reprise du match, elle voulait savoir dans quelles circonstances elle l'avait pris en photo à l'époque. Si elle était encore à l'université, cela remontait au minimum à quatre ans, elle avait fait pas mal de photos depuis ! Et se rappeler de TOUTES était mission impossible !
Elle se demanda alors si ce ne serait pas une bonne idée de faire ses Pola en double pour pouvoir toujours en garder un exemplaire pour elle et ainsi n'oublier personne. Peut-être qu'elle pourrait créer un nouveau sortilège pour que son appareil sorte deux fois la même photo ; car réaliser deux fois le même cliché avec la même émotion et la même intensité était clairement mission impossible.
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Re: A picture is a poem without words
Dim 25 Avr 2021 - 16:58
Je ne suis pas du tout surpris que la photographe ne se souvienne pas du cliché qu’elle avait pris de moi il y a quelques années. Elle ne doit surement pas se rappeler de tous ses sujets et puis je ne lui facilite pas la tâche, j’ai pas mal changé physiquement depuis. C’est donc sans me vexer le moins du monde que je lui réponds.
- Malheureusement, je ne l’ai pas avec moi, mais je dois pouvoir la retrouver.
Je ne sais pas exactement où j’ai rangé le cliché, mais je l’ai gardé, de ça j’en suis certain. Ça ne devrait donc pas être très compliqué de remettre la main dessus. Et puis ça ferait un excellent prétexte pour avoir l’occasion de revoir cette charmante photographe et discuter plus longuement des enchantements de son appareil photo. C’est pourquoi, pris d’une soudaine inspiration, j’ajoute aussitôt.
- Si vous acceptez d’aller prendre un café à l’occasion, je vous l’apporterai.
Elle semble un peu désorientée par ma proposition l’espace d’un instant mais l’accepte malgré tout.
- Euh... Eh bien oui, si vous voulez ! répond-elle en me tendant sa carte professionnelle.
J’y jette un coup d’œil avant de reprendre avec un sourire.
- Parfait, je vous enverrai un hibou pour convenir d’une date dans ce cas.
Déjà impatient à l’idée de peut-être en savoir plus sur les enchantements qu’elle peut utiliser, j’ajoute avec un enthousiasme non dissimulé.
- Ravi de vous avoir croisée Anastasia.
Il ne reste déjà plus que quelques minutes avant que le match reprenne et je ne voudrais pas empêcher la sorcière de reprendre son travail. Je m’apprête donc à regagner ma propre place lorsque je me rappelle soudain que je ne me suis pas présenté. Oubli que je m’empresse de corriger avant de prendre congé.
- Au fait, je m’appelle Jimmy.
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Re: A picture is a poem without words
Lun 26 Avr 2021 - 10:31
Lorsque le jeune homme face à elle lui proposa d'aller boire un café plus tard, Ana fut un peu désorientée ; elle ne le connaîssait que depuis cinq minutes finalement et elle n'était pas du tout là dans l'optique de se faire inviter pour quelque raison que ce soit. Malgré tout, polie et intéressée, elle répondit :
« Euh... Eh bien oui, si vous voulez ! »
Allant chercher dans sa sacoche, elle se retourna vers le blondinet et lui tendit sa carte professionnelle spécialement éditée pour les sorciers où on pouvait retrouver ses coordonnées mais également la façon de la joindre de façon magique. Car bien sûr, elle avait aussi une carte spéciale pour les Moldus, avec uniquement son adresse e-mail et son numéro de téléphone. L'organisation dans sa sacoche était millimétrée afin de ne jamais se tromper sur ce qu'elle donnait et à qui, elle avait des codes couleurs et surtout, une poche différente pour chaque catégorie de personne. Elle ne devait surtout pas risquer de donner une carte magique à un moldu sous peine de révéler l'existence de ce monde aux non-magiques ! Jongler entre les deux univers n'était pas toujours simple mais jusqu'ici, elle avait réussi à s'en sortir plutôt bien sans faire d'impair !
Autant... Donner un objet moldu à un sorcier ne craignait rien mais l'inverse... C'était une autre histoire.
L'homme lui indiqua qu'il lui enverrait un hibou pour convenir de leur prochaine rencontre. Cela la fit sourire. Elle aimait ce mode de communication à l'ancienne alors qu'il était pourtant si simple d'utiliser les technologies moldues pour communiquer. Il conclut en se présentant et, une fois de plus, ce prénom ne lui dit rien. En même temps, elle ne demandait jamais ou très rarement le prénom des personnes qu'elle photographiait.
Peut-être que si elle gardait un double de photo à l'avenir, elle le ferait, afin de pouvoir mettre un nom sur ces visages qu'elle garderait dans son portfolio.
« Très bien Jimmy, j'attends votre message alors ! Bon match ! » conclut-elle à son tour.
Elle attendit que ledit Jimmy se soit éloigné avant de vite courir aux toilettes avant la reprise du match. Son envie devenait vraiment pressante et elle ne tiendrait pas trois heures de plus comme ça ! L'avantage d'y aller si près du moment de la reprise était qu'il y aurait sans doute nettement moins de queue aux portes des sanitaires !
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