I never saw you here... your name ? ft. @Alexander Gold

Ne pas parler est tout un challenge pour Wyatt. Être attentif, écouter les autres… oui, il sait le faire. Mais il aime parler, c’est plus fort que lui. Peut-être par peur de ce que peut révéler le silence ? Pour certains, c’est une tare. Pour d’autres, c’est un bon moyen de créer des liens facilement. Pour Alexander, c’est l’impossibilité de participer à une conversation égalitaire et il lui demande donc de, tout simplement, la fermer. Alors qu’il lui demande confirmation, Wyatt se retient de prononcer le moindre mot et à la place, hoche vigoureusement de la tête. Oui car, moins il parle, plus il a envie de bouger. C’est comme une pile électrique d’un mètre quatre-vingt ! Impossible de le tenir en place mais pourtant, il fait un effort. Il dégage d’Alexander un certain mystère qui lui donne envie de se plier à ses exigences pour en découvrir plus. Ce dernier pose son regard sur ses mains, intriguant un peu plus l’Ethelred qui pince ses lèvres pour ne pas, encore une fois, poser une question. Quand le rouquin reprend la parole, c’est comme un soulagement !

La surprise s’affiche sur le visage de Wyatt plutôt que dans ses paroles alors qu’il apprend la particularité d’Alexander, ce à quoi il ne s’attendait pas du tout. Il le pensait germaphobe… c’est bien loin de la réalité ! Mais cette dernière est bien plus excitante et le voilà qu’il gesticule, à défaut de pouvoir parler. Il en aurait des choses à demander à ce sujet mais a promis de se taire. Que c’est difficile ! Il le supplie du regard de le libérer, allant même jusqu’à se mordre l’intérieur de la joue pour ne pas céder. Mais étrangement, le sorcier tient bon dans sa promesse, espérant ainsi qu’Alex lui fasse un peu plus de confidences et que, finalement, il accepte de le laisser parler. Qu’il fasse attention lorsque ce sera le cas, car Wyatt est une vraie bombe verbale à retardement…

N’ayant pas d’autre choix, il pointe ses gants du doigt, avant de se montrer lui. Le message est plutôt clair et s’il le pouvait, il crierait “touche moi, touche moi !” C’est qu’il est curieux de savoir ce que l’avenir lui réserve, même si cela peut faire réellement peur. Et non, la voyance n’est clairement pas un jeu, mais a-t-on déjà précisé que Wyatt ne prend que les dragons au sérieux ? Et à moins qu’Alexander le cache très bien, il n’est pas un dragon.

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Le supplice lui paraît interminable et peut-être l’est-il réellement. En tout cas, hormis les périodes pendant lesquelles il dort, c’est sûrement le plus long moment sans que Wyatt n’use de la parole envers son interlocuteur et ce procédé le rend encore plus insupportable que si on la lui avait laissé. Interdire quelque chose à l’Ethelred c’est comme interdire quelque chose à un enfant : il va à tout prix vouloir le faire, rien que par esprit de contradiction. Pour tester les limites de la personne qui les aura fixées. Wyatt fait pourtant un effort considérable en cet instant et c’est un grand soulagement qui s’affiche sur son visage alors qu’Alexander lui donne l’autorisation de parler à nouveau. Ses indications sont pourtant strictes, mais il saura s’y plier. Presque. Il essaiera au moins !

“D’accord d’accord, je vais tâcher de m’appliquer et de ne pas te saouler !” Il sait bien qu’il est comme ça et à vrai dire, il n’a jamais rien fait pour se corriger. Sa mère a bien tenté par le passé, lorsqu’elle le pensait encore qu’un simple moldu comme n’importe quel autre, mais ses tentatives furent vaines. Enfermer Wyatt dans un modèle de caractère qui ne lui correspond pas ne fait de bien à personne, et surtout pas à lui.
Bien sûr, il a demandé à tester ce don sur lui, mais ceci sans vouloir porter en dérision la voyance d’Alexander, ce qui ne semble pas être pris de cette manière. Il aurait peut-être dû expliquer au sorcier avant toute chose qu’il ne prend que très peu de sujets au sérieux et qu’aucune de ses paroles n’a vocation à volontairement blesser ou mettre mal à l’aise. Même si c’est souvent le cas, il faut bien le reconnaître. Il fait donc une légère moue alors que le voyant lui met un stop assez catégorique.

“Je préfère être franc, j’ai pas du tout pensé à ça comme ça ! C’est pas trop mon genre. Après, je ne suis pas du genre à prendre les choses très sérieusement, mais je veux bien croire que ça le soit pour toi. Je suis désolé, je ne voulais pas que tu penses que c’est un jeu pour moi. Je trouve ça juste super… bon, si je dis cool, tu vas me détester hein ?” Parce qu’il y a sûrement des aspects - de nombreux même - de ce don très désagréables. Mais Wyatt aime voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. Il veut croire qu’on puisse rire du pire sort qui puisse nous arriver. Cela ne le met pas toujours dans les meilleures dispositions avec ses camarades…

“Qu’est-ce que tu as peur de voir sur moi, si tu me touches ?” Car il entend bien que quelque chose l’a retenu, dans sa phrase.

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Wyatt le fixe. C’est souvent sa meilleure tactique pour qu’on lui dise la vérité, car son regard bleu et perçant peut mettre mal à l’aise ou pousser à la confidence. Ceci, associé à sa dérangeante franchise, s’avère être une arme plutôt redoutable. Ne pas prendre les choses au sérieux est sa manière à lui de se défaire de poids un peu trop lourds pour ses épaules. Les gens ont tendance à demander un partage du poids qui les oppresse et en en riant, Wyatt minimise ledit poids pour qu’il soit un peu plus facile à porter, que ce soit seul ou à plusieurs. On peut prendre cela pour un manque de respect et c’est bien souvent le cas. Il ne compte plus le nombre de fois où on lui a fait savoir que son comportement était blessant, parce qu’il refusait d’aborder certains sujets avec la gravité qui leur était affiliée.

“J’imagine que ça l’est” affirme-t-il, n’imaginant pas un seul instant ce qu’il pourrait ressentir si son quotidien était jonché de visions de la mort des autres. Cela ne l’attire pas et il sera de ceux qui préfèrent en voir les bons côtés, de cette malédiction. Il n’y en a sûrement que peu, mais ce n’est pas faute d’essayer non ? Wyatt devient vite curieux quant aux visions qu’Alexander pourrait avoir à son sujet, comme n’importe qui sûrement. Il n’est pas sûr de vouloir savoir, mais le fait que ce soit possible remet tout en cause. La peur de découvrir la vérité contre celle de rester dans l’ignorance la plus totale.

“Oh, j’espère que je mourrais à cause d’un dragon. Ce serait pour moi la meilleure fin possible. Mais je comprends que cela t’angoisse, de savoir des choses sur des étrangers, qu’eux-mêmes ne savent pas. Que veux-tu dire par “ton cerveau te joue des tours” ?” Il a attisé un peu plus sa curiosité et Wyatt ne se gêne jamais pour poser des questions. Sinon, ils n’en seraient clairement pas là !

“Est-ce qu’il t’arrive de voir des choses qui s’avèrent être fausses, par exemple ?”