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Tout ce que vous direz ... || Octave
Dim 2 Mai 2021 - 19:53
Un Muller ... Est-ce que j'étais vraiment étonné d'être en quête de l'un d'entre eux ? Non, pas particulièrement. Il faut dire que cette famille a une certaine réputation, voir une réputation certaine. Difficile de ne pas avoir de préjugés concernant ceux qui sont peut-être les plus conservateurs des vieilles familles de sorciers du pays. À bien des égards, tous mes opinions m'opposait à eux. Difficile, donc, de ne pas les considérer avec dédain et dégoût pour le racisme et le classisme dont ils faisaient presque tous preuve, du moins, à ma connaissance. Je me demande parfois si ils ne sont pas les premiers à avoir collé l'étiquette de "traîtres à leur sang" aux Fastenburry.
Alors on pourrait croire que ça me fait plaisir d'arpenter les couloirs d'une université dont je n'ai jamais connu les bancs, tout ça pour coffrer l'un d'entre eux. C'est assez mal me connaître. Je trouvais, au contraire, cette situation d'un certain triste. La nouvelle génération, qui pourrait évoluer avec son temps, était trop gangrénée par des visions arriérées de notre monde pour les remettre en question. Venir arrêter un gamin pour une affaire des plus sordides, ça n'avait pas matière à me faire sourire, peu importe le nom de famille du suspect.
Il y a de ça quelques semaines, un enfant, un être innocent qui ne demandait rien, avait disparu. La particularité de cet enfant, c'était la nature de son sang. En sang-mêlé. Il avait environ 6 ans, et Merlin seul sait ce que le dégénéré qui l'avait enlevé pouvait lui faire subir, si il était encore en vie. J'avais envie de vomir, car à chaque fois, je pensais à ma fille. Emma, enfant de sang-mêlé. Ca aurait pu être elle, qui, du haut de ses bientôt quatre années de vie, aurait pu s'effacer de la surface du monde. Au fond de moi grondait une colère sourde, une rage que cette communauté compte des êtres si ignobles qu'ils étaient capables de s'en prendre à des êtres sans défenses pour une question aussi stupide qu'une soit disant pureté du sang. La preuve que tous ces vieux sang-purs étaient complétement dégénérés par des années de consanguinité. Car oui, il était évident que c'était un crime de sang.
Alors que les témoins disaient avoir vu le jeune Octave Muller trainer pas loin du domicile du très jeune garçon, et cela dans l'heure précédent le signalement de sa disparition, mon idée n'était que confirmée. Un esprit de puriste désaxé, ayant sa place dans un secteur fermé de Ste Mangouste, était derrière cet acte sordide.
Les étudiants de Hungcalf s'écartez sur mon passage. Certains me regardait comme une curiosité, doutant raisonnablement que je sois un étudiant, se demandant si un nouveau professeur venait d'arriver en ville, avant de poser les yeux sur le badge d'auror qui trônait fièrement sur mon manteau. J'entendais un groupe de fille glousser après mon passage. D'autres savaient qui j'étais. Des enfants de sang-pur pour la plupart, ou ceux qui avaient effectué un stage au ministère et que j'avais pu croiser. Ainsi, leurs regards se teintaient de différentes nuances : admiration, respect, peur, dégoût ... J'ai même vu quelques regards de culpabilité, mais ne craignez rien, un auror n'intervient pas pour un petit deal d'alihotsy dans les toilettes.
À intervalle régulier, je demandais si quelqu'un savait où se trouvait Octave Muller, me fichant bien de la rumeur que cette question faisait naître dans mon sillage. Finalement, quelqu'un sut me répondre, et après lui avoir demandé comment me rendre dans cette fameuse salle des potions, car n'ayant jamais étudié ici, je n'étais pas familier avec la géographie du lieu, je me dirigeais à l'endroit que l'on m'avait indiqué, d'un pas décidé, et lorsque je poussais la porte, je m'arrêtais un instant pour bien comprendre la scène se déroulant sous mes yeux.
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Re: Tout ce que vous direz ... || Octave
Ven 7 Mai 2021 - 16:11
Tout ce que vous direz... ft. @William FastenburryLe mois de mai vient seulement de débuter et Octave a déjà été très productif. Une petite séance de torture en compagnie de la fabuleuse Freyja le 1er mai, une autre petite séance du même acabit la veille au soir avec nul autre que son cousin adopté, Adam. Le Grymm ne se sent pleinement accompli que lorsqu’il peut passer ses nerfs de temps en temps sur quelques victimes et il est vrai que le mois d’avril fut bien pauvre en la matière - si ce n’est sa petite manie de mettre à mal un certain Lufkin, dont les réactions face à une situation de stress sont toujours aussi drôles et intéressantes à constater. Peut-on réellement lui en vouloir si le malheur des autres fait son bonheur ? Les hippies et autres amoureux de la vie de ce genre vous diront que lui, mais Octave ne leur accorde que peu d’attention - sauf lorsqu’il s’agit de s’amuser avec. Techniquement, on ne s’amuse pas AVEC Octave, il s’amuse de vous.
Fier de son week-end donc, c’est avec un regain d’énergie qu’il a entamé cette semaine, sachant que son cours préféré viendrait un peu plus égayer sa journée et susciter son intérêt. Non, pas parce qu’il s’y trouve Jules De Gray qui est si facile à embêter, mais parce qu’il a une passion innée pour cette matière qui, selon lui, est un élément essentiel de la vie sorcière. Rien ne présumait au cours de cette journée d’une quelconque perturbation dans ses habitudes - et l’on sait bien que ce maniaque d’Octave n’est pas du genre à accepter qu’on vient le secouer dans un planning parfaitement élaboré. Il a déjà programmé de terminer sa journée en salle de Potions où il pourra tester une variante d’une potion d’engourdissement dont les effets devraient être fortement intéressants sur son prochain cobaye - ou prochaine, ne faisons pas dans le sexisme ! Calme et concentré, au niveau inférieur d’Hungcalf, Octave se trouve donc loin de l’agitation du domaine universitaire et cela lui convient bien ainsi. Il sait, bien sûr, qu’il sera le dernier averti en cas de feu ou d’attaque, mais cela ne l’a jamais vraiment inquiété. Le point positif de l’ambiance lugubre et froide de la salle de Potions, c’est que personne n’y vient pour roucouler ou faire circuler des commérages. Le Muller sait parfaitement ce qui se dit à son sujet et s’en amuse, car aucune preuve n’a été établie jusqu’à présent à son encontre - sinon MacArthur se serait déjà empressé de le virer une bonne fois pour toutes. Octave sait être discret et a toujours opéré de la sorte. Dans l’ombre, à l’abri des regards, loin des oreilles indiscrètes.
Quelle est donc sa surprise lorsqu’il voit débarquer dans la pièce vide de toute vie - hormis la sienne - une silhouette n’appartenant ni aux élèves, ni aux professeurs. Il ne faut que quelques secondes pour que, du coin de l’œil, il reconnaisse son visiteur car, en effet, le sorcier s’estime comme le propriétaire des lieux - sachant qu’il est celui de tout Hungcalf qui y passe le plus de temps, professeurs y compris. Cette perturbation ne l’empêche pas de continuer sa mixture qui demande à la fois de la précision et un timing exemplaire. Une goutte, deux gouttes, trois gouttes… Il repose la pipette alors que le contenu de son chaudron vire au jaune, puis au violet, avant de prendre une teinte délicieusement noire aux reflets bleutés. Un rapide sourire de satisfaction éclaire son visage et il vient remplir plusieurs fioles, qu’il aligne ensuite sur sa table de travail au millimètre près.
“William Fastenburry, Auror Senior” dit-il dans un premier temps d’une voix grave, sorti d’outre tombe et emprunte d’un calme olympien malgré le caractère inattendu de cette visite impromptue. “Que puis-je faire pour vous ?”
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Re: Tout ce que vous direz ... || Octave
Sam 8 Mai 2021 - 23:09
Quand on m'avait indiqué que Octave Muller se trouvait en salle de potion, je m'attendais, en poussant la porte, à interrompre un cours, et à devoir procéder à une arrestation devant une classe entière. Ce qui, je dois l'avouer, aurait sans doute fait son petit effet, et ne m'aurais pas déplu. J'aime bien être le centre de l'attention, le genre de personne dont l'apparition sera assez marquante pour être quelque chose qu'on racontera pendant plusieurs jours. Bon, je devrais me consoler en me disant que mon passage dans les couloirs aura eu ce genre d'effet. Car lorsque je pousse la porte qu'on m'avait indiqué comme étant la salle des potions, j'y trouve effectivement des potions et Octave Muller, mais pas la moindre trace d'un quelconque cours. Quel genre d'école laisse l'accès de ce genre de pièce à des étudiants sans la moindre surveillance ? L'endroit n'est-il pas plein d'ingrédients rares et potentiellement dangereux si on sait correctement s'en servir ? Me voilà surpris de ne pas intervenir plus souvent sur le campus, si leur politique intérieur est aussi laxiste. Ou bien, ce gamin bénéficie de privilèges grâce à son nom de famille. Dans ce cas, c'est à gerber.
Je le regarde donc faire, patiemment. Je ne suis pas idiot, je sais très bien que l'art des potions demande maitrise et précision, et n'ayant aucune idée de la nature de la mixture qu'il est en train de préparer, il serait stupide de ma part de l'interrompre et de provoquer une potentielle catastrophe à cause d'un mélange instable. J'observe simplement, en silence, notant chaque geste, chaque expression que l'étudiant peut effectuer, consciemment ou non. Et enfin, se dernier semble reporter son attention sur moi.
Je vois bien que le Muller n'est pas très impressionné par ma présence. Peut-être même s'y attendait-il, va savoir. Octave Muller, vous êtes en état d'arrestation. Je vous conseille de coopérer tranquillement, vous ne voudriez pas d'une esclandre publique, n'est-ce pas ? J'ai toujours rêvé de prononcer cette phrase. Bon, ok, ce n'est pas la première fois, mais c'est bien de revivre ses rêves, non ? Il ne s'agit pas de la procédure classique sorcière, ça, je l'emprunte directement aux moldues, mais je suppose qu'un puriste comme lui ignore ce genre de subtilités. Je le fixe dans les yeux lorsque je lui demande, d'un ton tout aussi calme que le sien, de rester tranquille, mais tout dans ma posture dynamique et ma baguette ostensiblement visible dans ma main sont là pour lui faire comprendre que je ne suis pas ici pour m'amuser, et que ce dont il est suspect est autrement plus grave qu'une petite bêtise estudiantine. Et je n'ai même pas idée que pour une fois, il n'est pas coupable de ce dont je l'accuse, mais qu'il pourrait l'être d'autrement pires et sordides affaires pour lesquels nous n'avons pas la moindre piste.
- Joeïa YoonMODO - Modératrice
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Re: Tout ce que vous direz ... || Octave
Dim 16 Mai 2021 - 15:56
Tout ce que vous direz... ft. @William FastenburryOctave ne se laisse pas démonter. C’est même d’ailleurs rarement le cas. On peut l’insulter, le provoquer… le garçon a le sang extraordinairement froid. Sa colère, elle ne le domine jamais, il la contrôle. À vrai dire, il se décrit lui-même comme dénué de toute émotion. Ce n’est sûrement pas vrai mais il aime à le croire. En voyant entrer un auror d’une telle envergure, un autre élève aurait peut-être paniqué, cherché à s’enfuir - prouvant ainsi sa culpabilité - ou se serait mis… à pleurer ? Il n’en est rien pour le Muller, qui continue sa potion tranquillement, car c’est tout ce qui lui importe vraiment. D’ailleurs, il ne pose cette question à William que lorsqu’il a consciencieusement rempli chacune de ses fioles, dont l’une d’elle se trouve déjà sur lui, bien dissimulée. Son regard fixe l’auror sans ciller, car il ne lui fait certainement pas peur malgré sa réputation. De traître, bien entendu, car c’est tout ce qu’il retient de cet homme. Lorsque ce dernier lui annonce qu’il est en état d’arrestation, Octave n’a pas vraiment de réaction. À peine de la surprise et ne bouge pas de sa place. Il prend le temps qu’il lui faut pour analyser la situation et la meilleure façon de s’en sortir. Après tout, il ne connaît ni les charges ni les motifs de l’auror et bien qu’il soit techniquement coupable de plusieurs faits - ou plutôt méfaits - il ne voit pas lequel d’entre eux pourrait nécessiter une arrestation à Hungcalf même. Quelque chose ne tourne pas rond.
“Pour quel motif, cette arrestation ? Il doit bien y avoir une raison, sinon vous ne seriez pas là, à jouer à celui qui dégaine le plus rapidement sa baguette. Je me trompe ?” Le Muller ne bouge toujours pas d’un pouce. Il sait fort bien que le moindre mouvement serait pris comme une tentative d’attaque ou de prise de possession de sa baguette en vue d’une attaque frontale et ce n’est pas ce qu’il souhaite. Il ne veut donner à William aucune raison de s’en prendre à lui pour que, s’il le fasse, il puisse renverser la situation en sa faveur en mettant en avant une faute professionnelle. Un vice de procédure.
“Si c’est au sujet de mon cousin, cet idiot n’est qu’un parjure qui prend de la Tentacula. À votre place, je n'accorderais que peu de crédit à ses propos, au risque de passer pour la risée des aurors. Mais, à vous de voir.” Il hausse les épaules. “Avant d’y aller, j’aimerais tout de même ranger mon poste, ainsi que mes affaires. Le professeur de Potions n’aime pas que l’on fasse traîner les chaudrons et ingrédients sur les tables, par mesure de sécurité.” Il regarde de nouveau l’homme, posant une question silencieuse par ce biais. Après tout, il a demandé cela très gentiment, n’a émis aucune volonté de se débattre. Un Octave coopératif, c’est rare… et perfide. Mais le jeune sorcier l’est en règle générale, perfide. William vient sûrement de démarrer une guerre qu’il n’est pas certain de pouvoir gagner, et on ne parle pas ici que du fait qu’il soit un enfant d’une grande et puissante famille de sang-pur. Mais tout simplement parce qu’Octave sait qu’il n’y a jamais et qu’il n’y aura jamais aucune preuve contre lui. Il est toujours si prudent… si bien qu’il se demande ce qu’on peut bien lui reprocher. De traîner trop souvent dans la salle de Potions, à concocter on ne sait quoi ? Cela, il veut bien l’accepter.
- InvitéInvité
Re: Tout ce que vous direz ... || Octave
Dim 16 Mai 2021 - 22:28
Je me retiens de lever les yeux au ciel devant la lenteur mesurée des actes du jeune Muller. Le pire, c'est que je suis persuadé que ce dernier se pense malin, avec ses petits airs de grand homme. C'est ça, la jeunesse. On se pense au sommet du monde, alors que l'on est personne, si ce n'est un être qui n'existe que par son nom de famille. Un petit con, voilà, pour moi, ce qu'est Octave Muller. Pourtant, je n'imagine même pas la moitié des choses dont on pourrait accuser un si jeune homme.
Laissez donc votre cousin en dehors de ça, vous savez bien que les aurors ne se déplacent pas pour des conneries d'étudiants. J'aimerais avoir une liste plus conséquente vous concernant, mais on se contentera pour le moment de suspect potentiel de l'enlèvement, possiblement le meurtre, d'un enfant. Vous allez être soumis à une garde à vue de 24h, minimum. Reconductible, bien entendu, si à l'issu de cette journée, le sorcier nous a donné une raison de le garder en cellule un peu plus longtemps. Ce que j'espère un peu, je dois l'avouer, car si ce garçon est coupable du crime dont il est suspecté, j'espère bien le voir finir ses jours à Azkaban. Mais son comportement, pour le moment, est tout à fait correct. Peut-être même un peu trop. Toute cette réaction est trop calme, trop calculée, comme fabriquée. Je pourrais presque croire qu'il s'était déjà entraîné dans l'idée de se faire arrêter un jour. Alors je réponds à sa question tacite.
Faite vite, je n'ai pas toute la journée. Et sachez que la moindre tentative d'entourloupe jouera en votre défaveur, alors si vous avez une quelconque idée en tête, n'essayez même pas. Faite nous gagner du temps à tous les deux, vous voulez bien ? Je n'ai pas envie de jouer à l'imbécile. Un étudiant n'est pas le monstre le plus dangereux qu'il m'ait été amené d'affronter, bien que parmi les pires, tous, sans exceptions, n'étaient pas des créatures, mais bien des sorciers. Et il sait comme moi que si je suis ici, c'est non seulement que le cas est grave, mais que j'ai toutes les autorisations nécessaires. Je suis auror depuis 25 ans, et pas une seule faute à mon actif. Ce n'est pas un jeune homme qui me la fera à l'envers, bien qu'il se pense tellement plus malin que moi. Toute tentative d'attaque ou de fuite le rendra plus coupable, et même si il était innocent du crime dont on l'accuse, serait passible d'une condamnation par le Magenmagot. Mais ça, est-ce que l'apprenti mage noir en a réellement conscience ? Je ne le pense pas stupide, mais l'audace de la jeunesse dépasse parfois la raison.
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Re: Tout ce que vous direz ... || Octave
Mar 18 Mai 2021 - 18:09
Tout ce que vous direz... ft. @William FastenburryLe ton de l’Auror est dénué d’empathie mais Octave ne s’est jamais attendu à ce qu’on en ait pour lui, étant donné qu’il en est lui-même dépourvu. Les propos de l’homme ne le gênent pas outre-mesure car, quoi qu’il pense avoir contre lui, il est persuadé que cela s’arrangera ‘comme par magie’. Le Muller n’est pas idiot, car plutôt conscient qu’en cas de grave incrimination et de preuve, son nom ne suffira pas totalement à le discréditer et lui accorder une sortie en bonne et dûe forme. Pour ce problème, il doit faire bien, mais il doit surtout faire vite. Fastenburry lui fait ostensiblement comprendre qu’il l’a dans le colimateur depuis un certain temps et cherche depuis un moment l’excuse parfaite pour venir l’arrêter. Cette histoire d’enlèvement d’enfant semble être l’occasion parfaite pour l’Auror, mais Octave ne se démonte pas. Au contraire, le sorcier est presque soulagé d’apprendre les raisons de son arrestation, car il n’a jamais enlevé ni violé ni torturé aucun enfant - enfin, sauf quand il en était un lui-même. Mais c’est une autre histoire… Sur toutes les choses qu’il a pu faire dans sa vie de monstrueux, William l’arrête sur la seule qu’il n’ait jamais faite. N’est-ce pas ironique ? Cela lui donnerait presque envie de sourire, mais l’effort n’y est pas.
“Minimum ? Fantastique. Je m’épargnerais ainsi un cours aux propriétés assoupissantes.” Bien sûr, il joue avec lui. Sans brusquerie, mais son ton est taquin. Presque moqueur. Sarcastique. Loin de lui l’idée de lui donner une bonne raison de le garder plus longtemps que ces vingt-quatre petites heures, mais l’Auror a une tête qui donne envie de s’en amuser. Mais à la place, l’élève range ses affaires minutieusement et lorsqu’il a terminé, laisse ses mains bien en évidence en s’approchant de Fastenburry.
“Cela tombe bien, je déteste perdre du temps moi-même. Allons-y, voulez-vous ? J’ai un dîner plus qu’important demain soir et cela m’ennuierait de le manquer.” Il n’y a rien de plus faux que cela mais il sait que cette fausse tentative d’apitoiement donnera envie à l’Auror de tout faire pour le garder plus longtemps. Quitte à faire une bévue - oui, de celle dont Octave se servira non seulement pour sortir plus tôt de garde-à-vue, mais aussi pour démanteler la carrière du sorcier qui lui fait face. Rira bien qui rira le dernier, n’est-ce pas là le dicton moldu ?
En bon citoyen, ou ce qu’il paraît être, le jeune homme laisse à disposition de son congénère sa baguette, prouvant ainsi qu’il n’a nulle intention de s’en servir contre lui. Bien sûr, n’importe qui sait que cela n’est pas gage d’une parfaite tenue, du fait de la capacité de lancer des sorts informulés. Pendant un instant, alors qu’il se trouve à un mètre de l’Auror et son regard dans le sien, Octave hésite à pénétrer son esprit mais s’en abstient. Momentanément. Il aura tout le loisir de le faire pendant l’interrogatoire, quand le sorcier cherchera par tous les moyens à “le faire craquer” pour qu’il s’avoue coupable d’une chose qu’il n’a pas faite. Il sera alors en position vulnérable, bien plus qu’il ne l’est en cet instant. Le Muller, pourtant soucieux du nom de la famille à laquelle il appartient, ne s’attache guère au fait qu’on le verra sortir des murs de l’université en compagnie d’un Auror. Il espère simplement que les choses se dérouleront telles qu’il le prévoit et que, non seulement il mettra le sorcier en déroute, mais qu’en plus il l’humiliera pour s’être tant trompé sur le kidnappeur qu’il recherche.
- InvitéInvité
Re: Tout ce que vous direz ... || Octave
Mar 25 Mai 2021 - 16:29
Chacun des mots que prononce ce gamin me donne d'autant plus envie de soupirer. Je ne suis pas stupide, je vois bien qu'il joue avec moi, et pense se jouer de moi. Je crois bien qu'il y a une chose qu'il n'a pas compris. Toute cette histoire n'est pas un jeu. Peu importe ce que révèlera l'interrogatoire, le fait d'avoir était suspect dans une affaire pareil et d'avoir était soumis à une garde à vue restera dans son dossier judiciaire le reste de sa vie. Même si il n'est pas coupable des faits pour lesquels je viens l'arrêter. Car après tout, nous le suspectons sur la base d'un témoin visuel, nous n'avons encore pas le moindre chef d'accusation. Je ne fais donc que suivre la procédure judiciaire. Croire qu'il s'agit d'une quelconque manigance contre sa propre personne serait tout à fait symptomatique de l'égo que je prête aux membres de cette famille.
Et j'en ai strictement rien à faire.
Répondis-je simplement en me saisissant de sa baguette et en la plaçant dans un sachet que j'étiquette avant de le glisser dans la poche de ma longue veste. Ses mains tendus me font lever les yeux au ciel. Il veut vraiment être aussi dramatique ? Soit, si ça l'amuse. Dans la même poche, je viens donc me saisir d'une paire de menottes, que je lui passe aux poignets, les verrouillant dans un cliquetis significatif. L'acier de ces objets a été soumis à un sortilège afin que le porteur ne puisse pas faire usage de magie. Il en sera débarrassé une fois dans l'enceinte du ministère. Encore une fois, rien de hors procédure. J'ouvre la porte de la salle des potions et invite le suspect à passer le premier.
Bon sang, il faut vraiment qu'on soit dans une époque des plus sordides pour qu'un auror se retrouve à interpeller un étudiant en plein milieu de l'université la plus côté du monde car ce dernier est suspect d'un crime innommable ... Au moins, à l'époque, les mage noirs avaient la décence d'attendre d'avoir fini leurs études avant de commencer leur carrière dans le milieu du crime. Aujourd'hui, la corruption n'attend plus le nombre des années, et c'est un bien malheureux constat que je fais tout en avançant vers la sortie de l'institution. J'en serai presque blasé rien qu'à l'idée de me dire que mes interventions impliquées des sorciers de plus en plus jeunes.
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Re: Tout ce que vous direz ... || Octave
Dim 30 Mai 2021 - 18:26
Tout ce que vous direz... ft. @William FastenburryUn vrai ours. Mal léché, bien entendu. C’est ce que représente Fastenburry à cet instant pour lui. Il grogne, il fait le gros nounours maître de la forêt tout cela pour tenter de cacher un complexe d’infériorité. Quel dommage, un sang pur tant gâché… Mais la pureté du sang ne garantit pas une bonne personnalité et cet Auror en est la preuve, pour Octave. Il ne peut, pour cela, lui accorder aucun respect d’aucune sorte et s’amuse même de lui dans sa façon un peu théâtrale de se rendre. Il voit bien que cela l’agace mais ce n’est que pour son propre plaisir. Le sorcier laisse l’acier des menottes venir lécher sa peau blanche et marche en dehors de la salle de Potion, la tête bien haute et l’air presque… amusé. Que ce soit par cette situation ou toute autre chose, qui sait… Il ne veut simplement pas donner à l’Auror le plaisir de voir la honte sur son visage. Sûrement parce qu’il n’en a pas. De nombreuses personnes se font arrêter par erreur, cela ne fait que rendre le système policier plus ridicule encore. Que rendre Fastenburry plus ridicule, surtout. Les chuchotis vont bon train sur son passage, alors qu’ils quittent l’enceinte de l’université pour le ministère. Octave sait qu’il devrait être mort de peur des conséquences que cet acte pourrait avoir sur sa vie, mais il n’y parvient pas. Tout cela ne ressemble juste qu’à un grand jeu étrange mais intéressant auquel il veut bien jouer… jusqu’à ce qu’il décide qu’il en a assez. Sa coopération n’est dûe qu’à son intérêt temporaire et pourrait s’arrêter tout aussi vite !
Ils arrivent au ministère et le Muller se laisse guider le long des couloirs et des étages, jusqu’à ce qu’on le fasse s'asseoir dans l’une des pièces peu accueillantes du bâtiment. Les menottes lui sont retirées et le sorcier pose ses deux mains sur la table, attendant qu’on vienne s’occuper de son cas. Le dos droit, les épaules détendues, le regard fixe et un léger, infime sourire sur le visage, il est patient. Ses doigts viennent même pianoter contre la table de temps à autre, témoins de la musique qu’il se passe en tête. Souvent un morceau de piano ou de classique. Puis il redevient aussi calme et froid qu’un mur de prison. Il ne sait où est parti Fastenburry mais ne se doute pas que ce dernier reviendra chargé à bloc, prêt à lui faire confesser un crime qu’il n’a pas commis. Octave est surtout curieux de voir quelles sont les preuves à son encontre et se convainc qu’il ne rira pas quand il les apprendra. Quand l’Auror entre dans la salle, il tourne la tête vers lui et fait un léger signe du menton en guise de salut. Geste inutile mais dans l’enceinte du Ministère, il veut passer pour le plus gentil d’eux deux.
“Vous pouvez me poser toutes les questions que vous voulez. Il serait peut-être temps de démêler cette histoire pour que vous puissiez retrouver cet enfant et la personne qui l’a réellement enlevé. Il me semble que plus le temps passe, plus les chances qu’il soit récupéré en vie s’amincissent. Je pense que ni vous ni moi ne souhaitons avoir cela sur la conscience.”
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