Do you want to be godmother ? pv. Grace (terminé)

20 juillet 2021 - milieu d’après midi.

Une potion qui tourne au vert et chamboule toute sa vie. Elle y croyait sans y croire. Elle avait juste eut un doute. Ce genre de moment ou on se demande si on a bien fermé la porte de chez soit avant de partir… Elle ne se souvient plus exactement de ses dernières règles… Il se pouvait qu’elle ait quelques jours de retard. Mais elle n’avait jamais été réglée comme une horloge, loin de là. Pourtant la potion était devenue verte. Assomant Juliet.

Une prise de sang dont les résultats ne sont pas ceux attendu… Elle se l’était faite seule. Entre deux rideaux, sur un brancard. Elle n’avait pas osé demander à qui que ce soit. Elle n’avait pas osé le dire à qui que ce soit. Une seule personne était au courant et ça lui semblait déjà un monde… Si la couleur verte était une possibilité, les résultats de la prise de sang étaient irréel. Son taux de HCG était énorme. Il crevait les plafonds.

Elle n’était pas enceinte de deux semaines non. Elle était enceinte de plus de deux mois. La blonde avait paniqué. Seule. Elle était enceinte depuis plusieurs semaines et depuis elle ne comptait pas le nombre de verres d’alcool, le nombre de nuits blanches… Elle avait même fumé de la tentacula avec Miguel une fois… Elle avait mangé des aliments contrindiqués…

Ce n’était pas @Elio Cooper le père. Ce ne pouvait pas être Elio. Est-ce qu’elle aurait aimé que ce soit Elio ? Peut être. Oui. Sûrement. Et elle avait été effarée de se rendre compte qu’elle était incapable de déterminer qui était le père. Il lui avait fallut une feuille et un crayon pour retrouver sa date de fertilité probable. Elle tombait pile poil entre les deux personnes qu’il ne fallait absolument pas… @Jolan Wauters . @Octave Muller .

En y repensant, la blonde se met à angoisser Voila deux jours qu’elle a formulé tout ceci à voix haute. Elle a tout dit à @Lucrece De Gray . Tout. Dans les moindres détails. Et comme si ça ne suffisait pas de se rendre à l’évidence, son ventre s’était légèrement arrondit. Ou était-ce dans sa tête ? Elle ne savait pas… Ce qui était sûre, c’est que les nausées qui la secouent depuis des semaines ne sont pas dans sa tête.

La blondinette est bien contente que le château soit vide. En réalité, elle est mieux ici qu’ailleurs. Elle qui papillonnait d’une chambre à une autre… chez son frère, sa soeur, Ciri… Elle reste au château depuis. Il n’y a personne et c’est exactement ce dont elle a besoin. Voila a quoi ressemble sa première semaine de vacances d’été… cloitrée dans le château à vomir tripes et boyaux dans les toilettes du deuxième étage…

mardi 20 juillet 2021

Les choses allaient mieux depuis une dizaine de jours avec @Jolan Wauters. Etait-ce tout beau tout rose pour autant? Non. Je continuais à avoir peur que cela ne recommence. Mais les sentiments n'étaient pas si faciles à effacer et une partie de moi savait que si j'avais accepté de donner une deuxième chance au Pokeby, il faudrait que je fasse la même chose avec @Juliet Blackthorn, au bout du compte.

A cette simple pensée, pourtant, mon coeur s'emballait, s'affolait. Parce que nous nous connaissions, parce que nous avions été amies pratiquement depuis que nous savions marcher et que je ne comprenais pas qu'elle n'ait pas pu deviner, même si je n'étais pas parvenue à mettre les mots sur ma relation avec lui avant. Mais pour l'heure, il fallait que j'arrête de penser à Juliet, d'autant que j'avais des devoirs de vacances à faire en runes, la matière que j'avais tellement peiné à valider. D'autant plus maintenant que je ne pouvais plus compter sur la Summerbee pour m'aider à réviser les cours afin d'avoir une bonne note. C'était, d'ailleurs, la matière dans laquelle mes notes avaient grandement chuté entre le premier et le deuxième semestre et je ne devais la validation des runes qu'à ma note aux partiels du premier semestre. Heureusement, cela ne m'aurait pas empêché de valider l'année, même si j'aurais dû repasser la matière à l'issue de ma quatrième année à venir. Mais je ne voulais pas prendre du retard.

Alors j'étais là, à la bibliothèque, en train d'essayer de lire pour la dixième fois au moins la même page. Par la grâce de Morgane comme j'étais heureuse qu'il s'agisse de runes et non d'arithmancie. Sans doute cette matière aurait-elle été encore plus obscure et incompréhensible, pour moi. Mais je devais bien avouer que je commençais à me dire qu'une pause me ferait le plus grand bien. D'autant que je devais bien admettre que me passer un peu d'eau fraiche sur le visage me ferait le plus grand bien, même s'il faisait relativement frais dans la bibliothèque. Nous avions beau être en été, les températures restaient plus que supportables et le petit gilet n'était pas superflus. Mais la concentration m'avait donné chaud.

Je me levai alors pour prendre la direction des toilettes les plus proches, sans savoir que j'y rencontrerai quelqu'un que je n'étais pas certaine d'être prête à croiser. Je venais de tourner le robinet pour faire couler un peu d'eau fraiche et me la passer sur le visage quand j'entendis des bruits que je reconnus sans équivoque "Tout va bien?" demandai-je avant de reprendre, riant de ma propre bêtise: "Non, pardon.... Bien évdemment, tout ne va pas bien. Je peux faire quelque chose pour aider?" proposai-je, sans savoir à qui je proposais mon aide.

La tête dans la cuvette, la Blackthorn peinait à retenir ses boucles blondes en arrière. Elle regrettait de ne pas s’être attachée les cheveux. Elle regrettait de ne pas être restée dans son lit. Elle regrettait d’avoir couché avec Jolan et Octave. Oh oui, plus, que jamais elle regrettait ces instants. Elle regrettait de toutes les fibres de son être. De toutes les fibres de son corps. Corps qui semblait déterminer à lui faire payer ses écarts de conduite.

Juliet avait perdu plusieurs kilos ces dernier semestres mais elle avait mit ça sur le compte du stress des examens. Elle mangeait peu et mal. C’était donc pas vraiment surprenant. Elle avait des nausées régulièrement, surtout quand elle transplanait. Mais à aucun moment elle ne s’était dit qu’elle pouvait être enceinte… Elle mettait ça sur le compte de la fatigue…

Maintenant qu’elle savait, elle comprenait mieux. Beaucoup mieux. En réalité, tout s’expliquait. Sa libido qui crevait les plafond, ses nausées, sa fatigue… Maintenant qu’elle savait, on pouvait voir que son ventre s’était très légèrement arrondi. Il fallait qu’elle soit nue et de profil pour pouvoir le constater dans le miroir.

Les hauts de coeur qui la traversent s’entendent autant que le bruit caractéristique des reste de son estomac qui atterrissent dans l’eau des toilettes. Si bien qu’elle n’a pas entendu la première phrase qui lui est adressée.

La seconde par contre, lui donne envie de pleurer. Par ce que cette voix, Juliet l’a reconnu. Elle n’a pas entendu Grâce rentrer dans les sanitaires, mais il ne fait aucun doute que c’est elle qui est derrière la porte. Et même si sa meilleure amie lui manque depuis des semaines, il se trouve que ce n’est pas vraiment le meilleur moment pour la croiser. La Blackthorn ne répond pas tout de suite. Parce qu’elle sait que la De Launey reconnaitra sa voix à l’instant où elle fera fonctionner ses cordes vocales. Elle finit par dire, entre deux soubresauts de son estomac.

- Ca va aller…

Comment est-ce que ça pourrait aller ? Comment ?

Ven 10 Sep 2021 - 10:32

mardi 20 juillet 2021

Cette voix, je la reconnaissais entre mille. Je l'entendais depuis que j'étais enfant. J'avais grandi avec elle. Je l'avais chérie comme celle d'une soeur. Pourtant, aujourd'hui, elle m'était presque insupportable. Parce qu'elle avait brisé quelque chose. Même si ce quelque chose, j'essayais en partie de le réparer, aujourd'hui. De lui donner une deuxième chance. Se mettrait-elle encore entre nous? Pourtant, malgré tout mon ressentiment à son égard, il n'en restait pas moins que là, elle semblait en peine et que ça me brisait le coeur d'entendre son estomac se retourner à ce point, faisant voler ma rancoeur en éclats. Je n'imaginais pas à quoi c'était dû, pourtant, songeant qu'elle avait peut-être pris une cuite la veille, ou mangé des fruits de mer pas frais. de fait, alors même qu'elle me répondait que ça allait aller, je pris ma baguette pour ouvrir la porte de sa cabine et venir lui tenir les cheveux loin du visage. Il n'aurait plus manqué que ça.

Alors que mes doigts effleuraient ses épaules, j'eus la sensation qu'elle avait maigri. "Ne me dis pas que tu te fais vomir!!!!" réagis-je. C'était plus fort que moi. Malgré tout ça, je m'inquiétais qu'elle ait pu développer des troubles de l'alimentation. Et comme nos relations étaient ce qu'elles étaient: tendues, distantes, froides, presque haineuse - de ma part en tout cas - je précisais: "Ne te ferme pas à moi. Parle-moi." Parce qu'en dépit de tout, nous nous connaissions par coeur et que le ton que je venais d'employer était, clairement, concerné, inquiet, même doux, malgré toutes les craintes que je pouvais ressentir. A cet instant précis, ce n'était pas la Juliet du mois de mai que je voyais devant moi, mais celle d'avant. La Juliet, brisée, de sa rupture avec Maximilien. " Qu'est-ce qu'il y a, Juliet? Tu sais que tu peux tout me dire." J'étais vraiment trop gentille et incapable d'éprouver trop longtemps de la rancune envers quelqu'un. L'affection, l'inquiétude, finissaient toujours par reprendre le dessus.

@Juliet Blackthorn

Sam 18 Sep 2021 - 13:15

Juliet entend mais ne voit pas la porte qui la protège de l’extérieur s’ouvrir. Elle est affalée au sol, elle s’appuie sur la porcelaine du cabinet pour se soutenir au dessus de la cuvette là où elle voudrait se recroqueviller au sol auprès du carrelage frais. Mais elle ne peut pas se laisser aller à ce point parce qu’elle sait que son estomac est loin d’être vidée…

Son coeur se soulève, son estomac se tord et se vide de nouveau alors que Grâce vient lui attraper les cheveux. Une vague de malaise mêlée à de la gratitude vient s’emparer de l’âme de la cadette. Drôle de sensation que ces deux sentiments l’un emmêlées avec l’autre alors que la bile se déverse dans l’eau des toilettes. Elle vomi alors qu’elle n’a rien dans l’estomac et il lui semble que c’est tout son système digestif qui la brûle…

- Quoi… ?

La voix de Juliet est faible. Elle croasse presque alors qu’elle n’est pas sûre de savoir si elle a bien comprit ce que sa meilleure amie de toujours. Vu comme elle souffre à l’instant « t », elle ferait tout pour cesser de vomir alors la question de la française lui semble complètement surréaliste.

- Non…

Elle proteste faiblement contre cette idée. Elle est faible et fatiguée, cela contraste avec la vivacité de la De Launey à lui demander de lui parler, de s’expliquer, de raconter. Si seulement la blonde pouvait. Si elle pouvait raconter ses déboires, ses secrets à celle a qui elle avait tout raconté pendant toutes ces années… Mais elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait pas lui dire ce qui lui arrivait. Parce que si elle lui disait qu’elle était enceinte, la question « de qui » serait la prochaine. Elle savait de source sure que Grâce et Jolan recommençaient à se fréquenté et cela avait apaisé le coeur de la blonde de a culpabilité mal placée qu’elle ressentait. Elle ne pouvait pas lui faire ça. Elle ne pouvait pas leur faire ça.

- Ca va, c’est rien. Ca va.

La blonde se redresse. Elle souffre dans toutes les fibres de son corps mais si elle veut que Grâce laisse tomber, elle doit au moins donner le change et lui faire croire que ce n’est rien. Elle s’essuie la bouche du dos de sa main et ajoute.

- C’est bon, c’est passé. Ne t'en fait pas.

Ven 1 Oct 2021 - 13:59

mardi 20 juillet 2021

D'un côté, je pouvais parfaitement comprendre qu'elle ne veuille rien me dire. Surtout après la façon dont je l'avais accueillie lorsqu'elle était venue tout m'avouer pour Jolan et elle. De l'autre, ça me blessait plus que de raison alors même que j'aurais dû m'en moquer comme d'une guigne. Ce que je pouvais être naïve, quand même... Je poussai un soupir, continuant à tenir ses cheveux en arrière d'une main et caressant son dos de l'autre pour la soulager, pour la rassurer. "Juliet Sixtine Blackthorn... Tu oublies que je te connais depuis que nous savons marcher" à peu près "que nous avons grandi ensemble et que nous avons tout partagé" même un garçon, même si elle l'avait connu plus intimement que moi "alors oui, tu peux tout me dire. Tu sais très bien que j'ai gardé tous tes secrets. Toujours. Et que je me soucie de ton bonheur plus que du mien..." commençai-je avant de me reprendre: "Même si je ne te parle plus depuis deux mois."

Deux longs mois, qui m'avaient semblé durer une éternité. Deux longs mois où je n'avais pas pu lui parler ni du retour de mon frère chez Holly, ni de la reprise d'études de ma soeur à venir, ni de ma réconciliation toute récente avec Jolan. D'ailleurs... Je fronçai les sourcils, me souvenant de ce qui avait précipité toute cette histoire: "Je... J'ai accepté de laisser une deuxième chance à Jolan. Et... Je... Je voudrais que nous puissions nous en laisser une aussi. Toi et moi." Ma voix s'était faite un peu plus hésitante. Peut-être parce que je n'étais certaine ni de l'accueil qu'elle ferait à ma proposition, ni du fait d'être véritablement prête à lui refaire la même confiance aveugle qu'avant. Ce qui était sûr, c'était que la voir ainsi en détresse, ça rallumait en moi quelque chose. Elle me manquait véritablement. On n'efface pas comme ça vingt ans d'amitié

@Juliet Blackthorn

Sam 2 Oct 2021 - 18:31

Vraiment, ça allait mieux. Enfin… elle n’avait plus de nausée. Et compte tenu du fait que ca lui retournait littéralement les tripes, c’était effectivement un peu mieux. Elle restait face à une situation impossible mais au moins n’avait elle plus besoin de rester le visage dans la cuvette des toilettes.

Et Grâce était adorable. Oh, tellement adorable. Et tout ce qu’elle disait était vrai. Absolument vrai. Elles s’étaient toujours tout dit. Elle avait toujours gardé ses secrets. Elle avait toujours était cette parfaite meilleure amie là où Juliet, sans le vouloir, avait merdé bien comme il fallait. Et elle s’en voulait la blonde. Terriblement. Et elle comprenait que Grâce lui en veuille. Elle avait accepté sa colère et son silence. Mais pourquoi fallait il que son coeur s’apaise aujourd’hui.

- Ca va.

Le ton est un peu abrupt et il surprend celle même qui vient de les prononcer. Elle ne s’attendait pas à répondre si sèchement. Mettez ça sur le compte des hormones ou de la contrariété. Mais la jeune femme s’adoucit en entendant la De Launey lui dire ce qu’elle savait déjà, à savoir qu’elle et Jolan avaient décidé malgré tout de continuer à se fréquenter. C’était une bonne chose. Une excellente. Tout de ce Juliet avait voulu. Avant de savoir qu’elle était potentiellement enceinte du Wauters.

- C’est une très belle nouvelle, Grâce. Je suis vraiment contente de savoir ça.

Ce n’était pas vraiment une nouvelle. Elle l’avait entendu dire de Victor ou de Ymkje… Peut être même de Murdoch… Peu importe finalement qui lui avait annoncé. L’essentiel étant bien la nouvelle en elle même. Elle espérait que, repartie sur de bonnes bases, les deux Pokeby puissent se rendre heureux.

Sa main cherche la chasse d’eau, son cerveau cherche un échappatoire. Faire parler Grâce, c’est bien la meilleure option qu’elle ait. Elle trouve la manette et l’eau s’écoule emportant les immondices avec elle. Peau neuve, place nette. Pourtant la Blackthorn est encore fébrile et elle ne se sent pas capable de se lever tout de suite. Parle Juliet… Fait parler…

- Vous avez prévu de partir pour cet été ?

Elle ne pouvait pas changer de sujet du tout au tout sans risquer d’alarmer son amie. Et c’est la seule question pas trop intrusive qui lui soit venue en tête.

Lun 18 Oct 2021 - 17:10

mardi 20 juillet 2021

"Ca va." La sècheresse du ton de Juliet me fit l'effet d'un coup de poing dans le ventre. Mais ne l'avais-je pas mérité? Après tout, j'avais tourné le dos à la blonde après qu'elle ait couché avec Jolan. Elle m'avait tendu la main, après, et je l'avais rejetée. N'était-ce pas normal qu'elle me rejette aujourd'hui? N'était-il pas trop tard pour cette main tendue? Aurais-je dû aller la voir elle avant d'accepter de pardonner à Jolan? Je n'étais pas une personne rancunière, en temps normal. Au contraire. J'étais trop naïve. Je pardonnais tout. Là, je m'étais enfoncée dans ma colère au point de ne plus savoir comment en sortir jusqu'à ce que Jolan décide de laisser tomber. Ce n'était qu'à ce moment là que j'avais compris, admis même, que je ne voulais pas laisser tomber. Que je ne voulais pas le perdre lui, ni la perdre elle. Si ça n'avait pas été avec Juliet qu'il m'avait trompée, il l'aurait sans doute fait quand même. Mais alors j'aurais pu aller la voir, la laisser me réconforter comme je l'avais réconfortée quand ses fiançailles s'étaient brisées à cause de son cousin. Malheureusement, ç'avait été impossible. Sans doute était-ce à cause de ça que je lui en avais plus voulu à elle, et plus longtemps, surtout. Mais maintenant, je voulais tourner cette page. Je voulais retrouver mon amie, et je ne m'en rendais compte que parce que je la voyais malade là, devant moi. Mais qu'est-ce qui n'allait pas chez moi? "Je... Je comprends. C'est trop tard. Je ne suis plus la personne à qui tu veux te confier." fis-je en reculant. J'étais prête à partir, le coeur brisé d'avoir définitivement perdu ma meilleure amie. D'ailleurs, je me retournais vers la porte, prête à l'ouvrir, alors même qu'elle me disait que ma réconciliation avec le Wauters était une bonne nouvelle et qu'elle était contente de l'apprendre. Ma main se figea sur la poignée, prête à l'actionner alors que Juliet tirait la chasse d'eau et qu'elle me demandait ce que nous avions prévu pour les vacances. Sérieusement?

Je me retournai vers elle, sentant cette même fureur salvatrice pour ma relation avec le lycanthrope s'emparer de moi. "Sérieusement, Juliet? Tu veux aborder quelque chose d'aussi futile que les vacances? Alors que tu viens de me parler aussi froidement pour repousser mon amitié? Je sais que je t'en ai voulu pendant deux mois. Je sais que je n'ai pas été là pour toi pendant deux mois. Mais tu n'as...." Je chassais l'air de ma main pour ne pas évoquer, une fois encore, ce dont je ne voulais plus parler. Jamais. "Si tu ne veux plus que nous soyons amies, toi et moi, dis-le franchement. Sinon, parle-moi. Tu sais que je ne te jugerai pas. Enfin... Pas plus que je ne l'ai fait la dernière fois. Mais tu sais que je serai là pour toi. Sinon, je serais partie, déjà." Voilà. Au moins, c'était dit. Et je me retrouvais, tremblante, d'avoir vidé mon sac. tout ça à cause d'un "ça va" brusque et froid, et d'une question qui avait à peu près le même niveau d'intérêt que de parler de la pluie et du beau temps.

@Juliet Blackthorn

Mar 19 Oct 2021 - 21:43

Elle ne s’attendait pas à répondre de façon si sèche… Ce n’était vraiment pas son genre. Même contrariée, elle était plutôt de celle qui restait douce, qui cherchait la conciliation sous toutes ses formes. C’était peut être l’épuisement qui la rendait abrupte où tout simplement cette situation qui était devenue inextricable…

Bien sûr qu’elle aurait voulu se confier à sa meilleure amie. En tant normal c’est ce qu’elle aurait fait. Et si elle avait été enceinte d’Elio et malgré leur passé récent troublé concernant Jolan, c’est sûrement ce qu’elle aurait fait aussi. Mais là c’était tout simplement impensable. Comment dire à sa meilleure amie qu’elle avait une chance sur deux d’être enceinte de son petit copain ? Comment ?

Tout ce qu’elle pouvait faire, c’était tenter d’éloigner la De Launay. Au moins jusqu’à ce qu’elle parle au Wauters et au Muller. Jusqu’à ce qu’elle fasse le test. Jusqu’à ce qu’elle en ait le coeur net. C’était déjà assez difficile d’avouer qu’elle était tombée enceinte sans le vouloir, comme une idiote incapable de prendre soin d’elle même et de sa contraception… Elle ne pouvait pas imposer ça à Grâce alors même que celle-ci était sur le point de filer de nouveau le parfait amour avec l’Amérindien. Alors elle se tait, elle ne répond rien.

Elle est sincère dans ses mots. Vraiment intéressée par la question qu’elle pose à Grâce. Et pour être honnête elle espérait un peu naïvement que cette perche tendue serait prise sans discuter. Elle n’a pas eut le temps d’atteindre le lavabo que Grâce réagit. Vivement. Juliet croise son regard surprit et même en colère dans le miroir et elle baisse vivement les yeux vers le robinet qu’elle ouvre. Ce n’est pas suffisant pour couvrir les paroles de la française…

- Arrête.

Elle ne sait pas si son amie a finit de parler mais chaque mot meurtrit d’avantage la jeune femme.

- Arrête de parler.

Juliet se lave les mains, se rince la bouche. Pourtant la nausée la reprit mais cette fois ce n’est pas son état physique qui en est responsable. Elle éteint le robinet. Comment pouvait-elle accepter que Grâce renouvelle ses voeux d’amitié alors qu’elle avait une chance sur deux pour que cette amitié soit tout simplement soufflée par ce qu’elle allait dire ? Parce qu’elle allait le dire. Elle avait l’impression de mentir. Et elle détestait ça.

- Grâce. Je suis enceinte et le bébé est potentiellement de Jolan.

Elle ne s’est pas tournée vers Grâce pour parler mais une fois la terrible vérité énoncée, elle risque un regard vers la Pokeby dans le miroir.

Mar 19 Oct 2021 - 23:31

mardi 20 juillet 2021

Il y en avait des abcès à crever, entre Juliet et moi. Des nondits, des rancoeurs, des silences à percer. Mais pour ça, il fallait être deux. J'avais beau être naïve, romantique, vouloir voir le monde à travers des lunettes kaléidoscopiques roses, vouloir que les licornes crachent des arcs-en-ciel, je n'étais pas totalement idiote non plus. Je savais qu'il fallait être deux, pour ça et Juliet n'en avait visiblement pas envie. Alors je lâchais ce qui était en trop dans ma tête et dans mon coeur. Ce trop plein. Jusqu'à ce qu'elle me dise d'arrêter, et d'arrêter de parler. Je la regardai alors dans la glace, attendant ce qui allait sortir de sa bouche. Parce qu'il devait y avoir quelque chose qui expliquait qu'elle soit à la fois la Juliet d'avant, et cette Juliet froide qui avait tout de la parfaite Blackthorn. Elle n'avait jamais autant ressemblé à Secunda qu'aujourd'hui.

"Grâce. Je suis enceinte et le bébé est potentiellement de Jolan." "Oh...." La première partie de la phrase de Juliet était rapidement parvenue jusqu'à mon cerveau. La deuxième, par contre, me scia littéralement les jambes et je me retrouvai assise derrière la porte. N'importe qui aurait voulu venir aux toilettes à cet instant aurait buté contre mon corps figé. Non. Tétanisé. Mon cerveau venait de court-circuiter alors même que mon coeur venait de rater deux battements. Jolan? Mon Jolan? Il allait... "Est-ce que... Est-ce qu'il le sait?" demandai-je d'une voix atone. Etait-ce si important que cela pour moi? Oui, ça l'était. "Est-ce que... Il y a eu d'autres fois? Vous deux, je veux dire..." C'était me faire du mal, que de poser cette question. Surtout que jusqu'à il y avait dix jours, nous n'étions plus ensemble. Je l'avais quitté le lendemain de la fête, dix jours avant la pleine lune lors de laquelle il m'avait marquée à vie de ses griffes. Mais j'avais besoin de savoir. C'était plus fort que moi. Viscéral. La première question, surtout, avait son importance: savait-il? M'avait-il menti, caché cette vérité?

@Juliet Blackthorn

Sam 23 Oct 2021 - 17:22

« Arrête ». Elle aurait voulu que tout s’arrête. Tant le monologue de celle qui était sa meilleure amie que les pensées qui parasitaient son esprit depuis plusieurs jours sans que la douce Blackthorn ne sache comment les faire taire. Ces voix qui lui disaient quoi faire. Ces voix qui se chamaillaient sans arrête dans son inconscient, chacun essayant de se défendre, d’argumenter… Elle les supportait jour et nuit et elle ne pouvait entendre les mots de Grâce par dessus. Trop. C’était trop.

Et les voix s’étaient tus. D’un coup. Sans crier gare. Le silence infernal alors qu’elle venait de dire ce qu’elle retenait depuis plusieurs minutes. Elle l’avait dit d’une voix forte et franche parce qu’il fallait faire taire la Pokeby. Et en disant ces quelques mots elle avait fait taire tout le monde quelques secondes. Juste quelques secondes.

Juliet observe en silence Grâce se laisser tomber au sol, dos contre la porte, ne pouvant s’empêcher d’avoir envie d’exprimer un rictus qu’elle tait en elle. Grâce dans toute sa splendeur, dans toute sa modération. Juliet reste pourtant impassible jusqu’a répondre à ses question.

- Non.

Non, Jolan ne savait rien. Elle ne lui avait rien dit parce qu’elle s’était promis de ne rien dire tant qu’elle ne serait pas claire avec elle même. Tant qu’elle n’aurait pas prit de décision. Et si la blonde comprenait la première question de la De Launey, la deuxième lui resta au travers de la gorge.

- Non.

Cette fois, sa voix était sèche et c’était plus que volontaire. Elle ne pouvait pas croire que la jeune femme lui pose cette question. Elle ne pouvait pas croire que la jeune femme se pose cette question. Comme si Juliet avait pu de nouveau trahir son amie, cette fois volontairement. Juliet n’est pas de ces femmes qui cherchent les problèmes ou qui se mettent à hurler à chaque anicroche. Elle était de celle qui préférait esquiver les conflits. Et elle aurait bien voulu faire ça mais Grâce lui barrait la route. Et les hormones rendaient la rancoeur insupportable.

- Rassurée ?

Juliet, elle, ne l’était pas.

Mar 26 Oct 2021 - 15:39

mardi 20 juillet 2021

"Non" Il ne savait pas. Premier soupir de soulagement. Première respiration ~~tremblante~~ qui se bloqua aussitôt dans l'attente de la réponse à ma deuxième question. "Non" Et si la voix de Juliet était sèche, c'était mérité, cette fois. Mais j'avais besoin de le savoir. J'avais besoin de l'entendre. D'ailleurs, je m'écartai de la porte à laquelle j'étais appuyée pour revenir, à genoux, vers Juliet. "Pardon. Ma question était égoïste. Et même si vous aviez recouché ensemble, cela ne m'aurait pas regardé. Je n'étais plus avec lui." Pourtant, cette question, je l'avais quand même posée, parce que j'avais eu besoin de savoir si j'avais réellement l'importance pour lui qu'il disait que j'avais. J'étais complètement tordue, il fallait croire. "Rassurée?" L'étais-je? Etonnamment, oui. L'étau qui m'avait enserré le coeur lorsque je lui avais posé ces deux questions venait de se relâcher subitement. "Oui. Pardon, Juliet." dis-je en la prenant dans mes bras.

De quoi m'excusai-je, au juste? De n'avoir pas été là quand elle avait découvert sa grossesse? De lui en avoir voulu pendant deux mois au point de ne plus lui parler? De lui avoir posé ces questions ~~justifiées~~ compte tenu de leur passif? Bonne question. En tout cas, je m'excusais bel et bien auprès de mon amie. "Tu... Comptes faire quoi?" demandai-je. Allait-elle le garder? Le dire à Jolan? Avorter? Cette simple idée me mettait au supplice et je ne pouvais qu'imaginer qu'il devait certainement en être de même pour elle. Même si elle ne voulait pas de cet enfant. Ceci dit, c'était là une question que je ne me sentais pas prête à poser: celle de savoir s'il était désiré. Allait-elle le dire à ses parents? Par Merlin les Blackthorn allaient la tuer s'ils découvraient pour sa grossesse! "Juliet! Tu ne peux rien dire à ta famille!" m'écriai-je soudain, la serrant un peu plus contre moi. "Ils vont te tuer! Ou te vendre en pâture à un vieux sorcier sang pur pour protéger leur nom!"

@Juliet Blackthorn

Lun 1 Nov 2021 - 19:06

La nausée la reprenait mais cette fois ce n’était pas à cause du petit être qui sommeillait en son sein. Elle n’arrivait pas à croire que Grâce avait pu lui poser cette question. Elle avait déjà eut du mal à encaisser le fait que Grâce ne veuille pas entendre qu’elle ignorait complètement sa relation avec Jolan mais là… elle pensait vraiment que la douce Blackthorn aurait pu continuer à coucher avec le Wauters malgré tout ce qui s’était passé… Malgré toute la souffrance qu’elle avait imposé à Grâce bien malgré elle.

Elle est sonnée, Juliet. Sonnée et dégoutée. Dégoutée de cette image que la De Launey peut avoir d’elle. Sonnée d’entendre ces paroles de la bouche de celle qui était censée la connaitre pour le mieux. Et la réponse est encore plus incroyable. Donc non seulement elle pensait d’abord à ce que ça impliquait pour elle avant même de demander ce que ça impliquait pour Juliet, mais en plus elle pensait vraiment que Juliet était capable de coucher avec Jolan. Ce n’était absolument pas une question en l’air.

Juliet ne répond pas, parce qu’elle n’est pas de celles qui aiment rétorquer pour blesser. Et par Merlin comme elle aurait pu être acerbe. Comme elle aurait pu être méchante à cet instant. Elle se crispe alors que Grâce la prend dans ses bras après s’être relevée. Incapable de bouger, incapable de lui rendre son étreinte, la blonde répond d’une voix qu’elle veut la plus neutre possible.

- Ne t’en fait pas, je vais avorter. Ce n’est plus qu’une question de jours.

Et si le visage de la douce Juliet est impassible, n’importe qui pourrait lire dans ses yeux l’incroyable souffrance qui la submergeait alors qu’elle prononçait ses mots. Pourtant, elle était bien consciente qu’elle n’avait pas vraiment d’autre choix. Elle était consciente que sa situation ne lui permettait pas d’accueillir cet enfant. Elle était consciente que ses parents étaient capable de tuer cet enfant… ou de faire comme Grâce venait d’énoncer à voix haute…

C’en est trop pour la blonde qui est incapable de prendre d’avantage sur elle. Mettez cela sur le compte des hormones si ça vous chante. Mais de légèrement crispant, cette accolade amicale devient insupportable. Elle prend les épaules de la jeune femme entre ses mains et la repousse fermement en reculant elle même d’un pas.

- Merci Grâce, comme si je risquais de l’oublier.

Elle relâche la De Launey avant de trouver un prétexte pour échapper à cet instant :

- Tu m’excuses, je dois y aller.

Elle contourne la Pokeby et avant de refermer la porte sur elle et de s’en aller pour rejoindre les couloirs d’Hungcalf, elle ajoute.

- Ne dis rien à personne, s’il te plait. Cette histoire sera de toute façon bientôt terminée.

mardi 20 juillet 2021

Maladroite. J'étais terriblement maladroite dans ma façon de m'exprimer avec Juliet. Pourtant, je ne souhaitais que son bien. Et quand je lui avais demandé ce qu'elle comptait faire, je m'étais préparée à tout, sauf à ça. J'étais prête à l'aider si elle souhaitait garder le bébé. Même si cela signifiait voir grandir un enfant de mon petit ami. Après tout, j'étais trop jeune, encore, pour m'imaginer passer le restant de mes jours avec lui. Est-ce que j'en avais envie? C'était trop tôt pour le dire, honnêtement. Est-ce que j'y étais prête? Pareil. Bien trop tôt. Mais cette vie qui poussait dans le ventre de la Summerbee, ça allait engager sa vie entière et... "Ne t’en fait pas, je vais avorter. Ce n’est plus qu’une question de jours." "Oh...." Stupeur maladroite. Inquiétude mal formulée. Ce "oh" résumait un peu mon incapacité à parler, à absorber la chose. Et pourtant, ce n'était pas comme ça que j'aurais dû réagir. Dans les jours qui suivraient, j'envisagerais mille autres réactions, allant jusqu'à lui proposer de l'accompagner pour qu'elle ne soit pas seule, si elle le voulait. Mais sur le moment, rien ne vint, mon esprit courtcircuité par l'impassibilité de son ton. Je la connaissais, pourtant. J'aurais dû savoir qu'elle était bien loin de ne rien ressentir du tout.

La seule chose que je fus capable de faire en cet instant, encore plus maladroitement, fut d'énoncer ce que risquaient de faire ses parents s'ils l'apprenaient. Dans ma tête, l'idée était de l'aider, de la soutenir, de trouver ensemble une solution. Mais il fallait croire que je m'étais une fois encore mal exprimée et Juliet avait pris la mouche. C'était normal, avec tout ce qu'elle traversait en ce moment, mais je la regardai s'éloigner, tendant lamentablement le bras vers elle pour la retenir, pour la ramener vers moi. Inutilement. Et tout ce que je pus dire, après qu'elle soit sortie fut un: "Tu sais que je n'en dirai rien. Pas même à Jolan."

Dans les jours qui suivraient, je regarderai régulièrement mon téléphone portable, guettant un message, essayant d'en envoyer un, mais rien ne viendra. Pas même un "n'y vas pas seule" ou "ne le fais pas, on trouvera une solution" ou "Vic accepterait peut-être de t'aider". Et puis il y aura ce jour, où j'irai visiter un monument, j'oublierai rapidement lequel. Et où j'aurai malencontreusement posé mon téléphone au mauvais endroit après avoir, une fois de plus essayé d'envoyer un message. Et parce que je ne suis pas assez accro à la technologie moldue, je repartirai sans et ne m'en rendrai compte qu'une semaine après. Trop tard pour recevoir le seul message qu'elle m'enverra, mettant encore un peu plus à mal cette amitié déjà sur le fil du rasoir.

@Juliet Blackthorn

Do you want to be godmother ? pv. Grace (terminé)

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