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Excuse my french | Max (terminé)
Dim 3 Oct 2021 - 22:04
Première quinzaine d'octobre - dans la matinée
Je ne dérangeais la tranquillité du lieu dans lequel j'évoluais que par le bruit d'une page se tournant dans le livre que j'étais en train d'étudier, et le grattement régulier de ma plume sur la surface du parchemin. Mon univers à moi était beaucoup moins silencieux, alors que quelques reprises acoustiques de sons plutôt modernes jouaient dans mes oreilles, couvertes par mon casque, accessoire dont je ne pouvais me passer. Devant moi, un livre sur l'importance de la magie dans la société sub saharienne pré coloniale. Ni ma période de l'histoire favorite, ni la zone géographique qui me parle le plus, mais un historien se doit de connaître le contexte global du monde à un moment précis afin de comprendre les tenants et aboutissants des évènements majeurs de cette époque. Et puis accessoirement, j'avais un devoir d'une dizaine de rouleaux à rendre sur le sujet pour la fin du mois, et vu que ma thèse n'avançait toujours pas, j'avais décidé d'anticiper au moins sur ce que je pouvais déjà réaliser.
On n'avait pas menti, l'amplitude horaire de cours à partir de cette année été beaucoup plus light, laissant le temps aux étudiants de travailler bien plus en autonomie. À cette heure de la matinée, les rayons de la bibliothèque universitaire étaient très peu fréquentés, et ce quasi désert humain me convenait parfaitement. Un thermos de café avoisinant mon pot d'encre, et plusieurs parchemins vierges emplissaient la table que j'occupais depuis au moins déjà une bonne heure. Dans ma bulle, les mots que je lisais dansaient devant mes yeux sans que mon cerveau n'en saisisse vraiment le sens, et ma main retranscrivait presque tel quel sur le papier. Un bâillement plus tard, m'étirant la mâchoire, je repose mon attention sur les courbes manuscrites. C'est mauvais, très mauvais. Je ne fait que répéter les propos de l'auteur sans rien en tirer de compréhension personnelle. Bon sang, faut que je fasse mieux que ça, mais mon esprit flotte un peu ailleurs, et je ne parviens pas à me concentrer. Je me prend la tête entre les mains et soupir, avant de me pencher en arrière sur ma chaise en étirant mon dos. Je suis sorti fumer en ville hier soir, et je regrette déjà, vu l'état dans lequel je suis, mais j'étais trop en manque pour résister. T'es qu'un con Luka ...
- Maximilien LeroyMODO - french style ♔ sweet golden boy
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» particularité : animagus
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Re: Excuse my french | Max (terminé)
Lun 4 Oct 2021 - 15:39
Excuse my french ft. @Luka Agreste - 12.10.21La tranquillité était un concept plutôt instable pour Maximilien depuis quelque temps. Faire taire la petite voix dans sa tête relevait souvent du miracle et pour cela, il devait nécessairement se trouver dans un endroit réellement calme, où la quiétude était le mot d’ordre. On pourrait penser que la bibliothèque avait obligatoirement ce pré-requis, mais fallait-il encore trouver le moment pour y aller. De nombreuses fois, le Français s’était assis à une table déjà bien bondée de groupes d’étudiants en plein travail, ce qui n’avait pas aidé sa concentration. Les conversations, les rires, les chuchotements incessants… Le confort de sa chambre était bien préférable à tout ce tohu-bohu. Pourtant, il décida d’accorder une dernière chance au lieu en étudiant les horaires les moins fréquentés et s’y présenta en temps voulu.
Un soupir de soulagement s’échappa de ses lèvres lorsqu’il constata qu’il n’y avait quasiment personne. Seuls quelques élèves étaient dispersés sur les tables de travail et aucun ne parlait fort ou ne faisait réellement de bruit. Il n’y avait juste que les bruits des plumes et des pages, et l’odeur rassurante des vieux livres ayant vécu leur temps. Ses affaires sous le bras, il faisait un tour rapide de la bibliothèque lorsqu’une silhouette attira son attention par son caractère familier. Il ressentit comme un grand soulagement de nouveau à l’idée de voir une tête amie et, après une légère hésitation, s’en approcha. La culpabilité de le déranger en plein travail se faisait un chemin dans sa tête jusque dans sa poitrine, mais il tâcha de ne pas s'en soucier. Les derniers mois lui avaient appris que ses capacités de discernement se trouvaient particulièrement atténuées.
Avec douceur, il posa ses documents sur la table et s’installa en face de son camarade d’Histoire de la Magie, constatant bien vite que c’était le sujet qu’il traitait, à grand renfort de café. L’odeur embaumait l’espace qu’il occupait et étrangement, Maximilien la trouva rassurante.
« Salut. » Sa voix n’était qu’un chuchotis, pour à la fois ne pas perturber le silence des autres et ne pas faire sursauter Luka. Un camarade de Beauxbâtons qu’il avait mis de côté ces derniers temps, à contrecœur. Tout comme tout ce qui concernait la France, à vrai dire. Sa famille, son grand-père… Il ravala ses sentiments négatifs et lui fit un léger sourire engageant. Il était toujours plus confortable de parler avec Luka, car il avait ainsi l’opportunité d’utiliser sa langue maternelle. « Je ne te dérange pas ? L’Histoire de la Magie te donne du fil à retordre ? »
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Re: Excuse my french | Max (terminé)
Lun 4 Oct 2021 - 17:39
J'en ai marre de moi des fois. Bordel, comment j'en étais arrivé à cette situation où j'étais obligé de dealer pour pouvoir survivre et où j'étais devenu totalement dépendant à cette merde ? Pourtant, tout le monde l'avait vu venir quand j'avais commencé à faire rentrer des clopes en douce à Beauxbâtons pour les revendre. C'était évident, mais j'étais jeune et con y'a dix ans. Tellement con putain. Je pourrais mettre des tartes à ce gamin. Je soupir encore un coup et me redresse sur ma chaise. C'est là que mon regard s'arrête sur une silhouette familière qui fait son chemin vers moi. Tiens donc, il sait encore que j'existe lui ?
Ouais, je sais, je suis un peu dur, mais Max faisait parti de cette longue liste des "pas vraiment amis" que j'avais. C'est à dire un gars avec qui j'avais passé plusieurs heures à travailler conjointement au collège, puisqu'il avait été mon binôme de botanique la quasi totalité de notre scolarité. Sans être très proche, il n'avait jamais semblait être embêté par le fait que je sois né-moldu, et discutait et rigolait avec moi comme avec n'importe qui d'autre. Du coup, au lieu de me comporter comme un parfait connard avec lui, j'avais adopté plus la stratégie du clown. J'étais ce pote dont on connait pas grand chose et qui sort jamais, mais qui est marrant, du coup le côtoyer pendant les cours, ça passe. Nous étions arrivés ensemble à Hung, et les deux petits frenchies pommés s'étaient sérés les coudes la première année face à un pays, une langue et un système scolaire nouveaux. Puis j'avais redoublé et pas lui. Néanmoins, on partagé toujours les cours magistraux d'histoire de la magie, alors j'avais pris l'habitude de toujours venir m'installer à côté de lui. Non n'échangions pas forcément, mais c'était une présence rassurante pour moi, je savais que mon voisin n'avait rien contre moi. Pourtant, cette année, je ne l'avais pas vu. J'étais pas branché sur radio potin, alors j'ignorais tout de ce que ce premier mois de cours avait pu lui réserver. Je baissais mon casque, et enfilais mon masque de sociabilité, un peu altéré peut-être par mon état à cause de ma soirée. Je lui réponds tout aussi bas qu'il l'a fait. Salut. Vas y poses toi. Ouais ... J'arrive pas à me concentrer, ça m'énerves ... Et toi, tu fais quoi ici si tôt ? Que ça fait du bien de pouvoir parler un peu français ! Parfois, j'ai peur que ne pas pratiquer assez me fasse perdre ma seconde langue maternelle, comme je m'étais rendu compte que je perdais la première. Parce que si ce n'est mon accent qui s'accrochait, je n'avais pas dis un mot en italien depuis presque une dizaine d'année.
- Maximilien LeroyMODO - french style ♔ sweet golden boy
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Re: Excuse my french | Max (terminé)
Lun 4 Oct 2021 - 19:29
Excuse my french ft. @Luka Agreste - 12.10.21Les traits tirés, Maximilien avait repris les cours comme si de rien n’était. Comme s’il n’avait pas disparu de l’horizon pendant presque un mois, après deux semaines de cours tout à fait normales. Ou du moins, il avait tenté de garder les apparences. Revenir après tant de temps demandait beaucoup d’effort, essentiellement pour ne pas se préoccuper des ragots qui couraient à son sujet. Mais le Français ne se faisait pas de faux espoirs : il était bien conscient que tout le monde ici, ou presque, savait pour son petit séjour à l’hôpital et ce qui l’y avait amené. Quelle idée de faire ça dans le dortoir des Summerbee… Il avait cherché les emmerdes et il les récoltait.
Voir un visage ami, c’était se demander quel comportement adopter. Il ne savait pas s’il était disposé à répondre aux questions que pouvaient se poser ses congénères. Tout restait encore à décider. Il opta donc pour un côté plus nonchalant, celui du mec qui fait comme s’il n’avait pas passé quasi une semaine à l’hôpital, et plusieurs autres alité. En somme, il faisait l’autruche et cela marchait, jusqu’à présent. Avec toute la délicatesse dont il était capable, il apostropha son camarade de classe. Parler français lui faisait toujours le plus grand bien. C’était comme se plonger dans un bain de souvenirs. Pas tous positifs, cela va sans dire, mais ils formaient un cocon qui bien souvent, s’avérait réparateur. Dans ces moments-là, Maximilien se rendait compte à quel point sa famille lui manquait.
« Ah merde… » lâcha-t-il comme si c’était son premier mot, puis fit une petite moue. « Je cherchais un endroit où me poser pour rattraper certains cours. C’est un début d’année un peu bancal, si tu veux mon avis. » Il ne s’étala pas plus sur le sujet, rangeant devant lui livres, parchemins et plume dans un ordre adéquat. Autant dire qu’il avait du pain sur la planche et qu’il allait passer ces prochaines semaines à transformer son temps libre en rattrapage scolaire. En plus de ses services à la Moufette Enchantée, il n’aura pour ainsi dire du temps que pour dormir. Ce n’était pas plus mal, cela l’empêchait de trop réfléchir - que ce soit au passé, au présent ou au futur qui lui semblait bien incertain.
« Quoi de beau ? T’as pu rentrer à Paris cet été ? » On sentait dans le ton de sa voix que cela lui manquait également. Il avait le mal du pays.
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Re: Excuse my french | Max (terminé)
Jeu 7 Oct 2021 - 20:20
Ma langue avait l'air d'apprécier retrouver les courbes et les accents familiers de ma langue maternelle, beaucoup plus douce en bouche que l'anglais, et surtout cet anglais écossais presque barbare, là où j'avais était élevé dans le roulement chantant des langues latines. De l'entendre et de le parler, alors que les britanniques me rabattent les oreilles depuis maintenant plus d'un mois après cette rentrée, ça me fait soudain beaucoup de bien.
Je te le fais pas dire ... Est-ce que c'est le brouillard constant dans lequel je plane qui parle à ma place ? J'ai tellement pris l'habitude d'être dans cet état que je ne m'en rendais même plus compte avant qu'Alex ne face son truc avec les runes sur mon bras l'autre soir, et pour la première fois depuis longtemps, j'avais eu cette sensation d'être sous l'influence d'aucun produit. Mais son effet était éphémère, et maintenant, je me rendais douloureusement compte de la différence, sans pour autant savoir faire quelque chose pour y remédier. En tout cas, je ne peux qu'être d'accord avec Max, même si nos raisons diffères. Ce début d'année est plus que bancal.
J'ai le cours magistral d'histoire si tu veux, j'ai vu que t'étais pas là, je peux te passer mes notes. Donc j'étais pas fou, je ne l'avais pas croisé au mois de septembre et c'était pour une bonne raison. Dont je ne connaissais rien, parce que j'étais pas le genre de mec branché sur radio potin. Et si il voulait me le raconter, il le ferait par lui même. Notre première année de fac commune avait dû lui apprendre que j'étais pas du genre à juger la vie des autres, enfin, j'espère que c'est toujours l'image qu'il avait de moi, malgré ce qu'il aurai pu entendre à mon sujet depuis le temps, mais après tout, si il ne s'était pas ligué contre moi au collège, y'avait pas de raisons. Je fouille un peu mes affaires et lui tend un paquet de feuilles, lesquels sont pleines de notes rédigées dans un franglais pour lequel je fais confiance à mon confrère bilingue dans le déchiffrage.
Ouaip, j'ai bossé aux Louvres encore cette année. Et on a fêté mes 25 ans chez ma mère avec tous mes potes de primaires, ils sont tous revenus dans notre petite ville pour l'occasion. Et toi, t'as pu rentrer profiter un peu ?
Je n'étais pas Parisien, et il me semble que Max le savait, même si ce n'était pas le genre de personne à me vanner sur le fait que j'aurais pu emmener un drapeau breton dans la capitale, puisque cela impliquait tout de même une connaissance des festivals moldus. C'était peut-être un préjugé de ma part, mais je ne le voyais pas du tout dans ce genre d'endroits. Néanmoins, c'est vrai que ces dernières années, la plus grand partie du temps que je passais en France était dans la capitale, ne rentrant chez ma mère que un week-end afin de célébrer mon anniversaire. Bon, cette semaine, peut-être plus d'un week end, car pour le quart de siècle, tous mes potes d'enfance avaient fait le déplacement à Quimper, même ceux de Nice. Une surprise qui m'avait fait chaud au cœur, bien loin du harcèlement et de la solitude qui étaient mon quotidien à Hungcalf. Qui m'avait rendu nostalgique également, d'une vie de moldu que je ne connaitrai jamais, où j'aurai été avec ces gars là au collège, au lycée et à la fac. Au lieu de ça, on s'échangeait nos vies sur Snap et je participais à la discussion pour la préparation de l'EVG de l'un de nous sans être vraiment certain de pouvoir y venir. J'étais le pote qui a une vie trop cool à l'international, entre la France, l'Italie et L'Ecosse, et qui passait pas mal de temps à Londres pour ses vacances. Aux yeux de mes potes, j'avais une vie digne d'un influenceur glamour. Si l'un d'eux voyait le portrait dans la réalité ... Je lui répondais donc avec entrain et sourire, mais dans le fond, j'y étais pas.
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Re: Excuse my french | Max (terminé)
Jeu 7 Oct 2021 - 21:43
Excuse my french ft. @Luka Agreste - 12.10.21Il ne s’étala pas. Du moins, pas tout de suite. Il aurait pourtant envie de dire tant de choses sur ce qui s’était passé ces dernières semaines, mais il avait un blocage assez intense. Ne l’entendaient en parler que les personnes proches des événements. Pour les autres, il gardait le plus grand des secrets. A part peut-être pour les professeurs, qui avaient eu vent de “l’incident” et, il fallait l’admettre, les rumeurs allaient bon train à ce sujet. Maximilien avait mal choisi son endroit, voilà tout. Luka confirma qu’il avait également constaté son absence, mais ne lui posa aucune question sur le sujet. Le Français hésita entre être soulagé ou perplexe du manque de curiosité de son camarade, à moins que ce ne soit que du simple respect de sa vie privée.
« Tu me sauverais la vie, merci ! » Il lui accorda un bref sourire, continuant de s’installer petit à petit. Il avait oublié ce que cela faisait de passer un certain nombre d’heures à la bibliothèque à étudier, sans autre arrière pensée. Retrouver cet environnement stable lui faisait le plus grand bien. Il attrapa le paquet de feuilles que lui tendait son camarade et les empila sur le côté droit de la table avec la ferme intention d’y jeter un œil peu après. Entre-temps, il s’enquit des vacances de son camarade, n’ayant pas pris de nouvelles de lui depuis ce qui lui semblait être une éternité. La faute à qui, il ne saurait le dire exactement. Aucun n’avait réellement fait l’effort et personne n’était réellement à blâmer. Il n’était pas certain d’avoir tant manqué que ça à Luka.
La question lui revint comme un boomerang : en pleine face. Maximilien ajusta le paquet de feuilles et évita plusieurs secondes le regard de son camarade, avant de se racler la gorge. Il n’était pas obligé de donner le détail des informations, juste l’essentiel. « Oh c’est sympa ça… En Bretagne, n’est-ce pas ? » Apprendre la chose ne faisait que lui rappeler que pour ses vingt-cinq ans, il n’y avait rien eu de vraiment particulier. Il venait à peine de se mettre en couple avec Peter, de prendre un boulot à la Moufette Enchantée, son grand-père refusait de le voir et ses parents étaient aux abonnés absents. Bref, une solitude plutôt intense accompagnée d’un manque de moyen plutôt handicapant. Pourtant, il ne lui était pas venu à l’idée de s’en plaindre. Dans ses souvenirs, il avait passé un bon moment avec la seule personne qui, à l’époque, le faisait vraiment rire sans se préoccuper du reste. Cette pensée assombrit son regard et il avala sa salive.
« Je ne suis pas rentré cette année. J’ai bossé la plupart du temps pour payer l’appart, tout ça… Et j’ai fait un tour dans les Highlands, c’était sympa. Il y a des coins vraiment incroyables par ici mais j’avoue que la France me manque. » Maximilien se demandait à partir de quand il pourrait en parler sans ressentir une douloureuse nostalgie, liée à des souvenirs perturbants. Il lui semblait qu’à chaque fois qu’il mentionnait le pays ou sa capitale, une pensée triste le traversait. Pourtant, il adorait y aller. La contradiction était pire que tout.
« Pas trop dure la rentrée ? »
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Re: Excuse my french | Max (terminé)
Ven 8 Oct 2021 - 17:53
Je vois bien que Max semble un peu mal à l'aise quand je lui dis que j'avais remarqué son absence. Il y a une histoire là dessous. Mais lui et moi on n'est pas vraiment proches je crois, on s'entend juste bien. Si jamais je peux l'aider, je le ferai parce que j'estime ce mec, mais ce n'est pas ma place d'aller creuser plus en profondeur si il ne me raconte pas les choses lui même. Je sais à quel point je tiens à mon jardin secret et déteste quand quelqu'un veut s'immiscer dedans et s'intéresse à quelque chose qui ne le regarde pas. Jamais je n'infligerai cela à quelqu'un d'autre. Alors je lui tend simplement mes notes du cours qu'il a manqué, et fait mine de m'intéresser de nouveau à ce que j'ai devant moi. J'ai envie de froisser ce parchemin et de le jeter loin de moi, la médiocrité de mon travail m'énerve. Alors moi qui ne suis pas très discussions, j'accueil pourtant sa question comme une échappatoire fabuleuse pour laisser de côté ce devoirs qui va me rendre fou, et raconte en quelques mots les vacances que j'ai passé. Je ne rentre pas dans les détails du style : j'étais défoncé la totalité du temps. C'est pas exactement le genre d'informations que je donne en règle générale.
Je plaide coupable oui, je suis team beurre salé. Je pensais pas que tu t'en rappelais. Je suis réellement surpris qu'il se souvienne de ça. Je me sens un peu bête soudain, j'ai l'impression qu'il a plus porté attention à moi que en sens inverse, parce que je ne suis pas certain de savoir d'où il vient exactement. C'est tout moi ça, je ne ferai vraiment pas un bon ami. Mais je cache ça par un sourire et un visage en mode "you got me !", histoire de faire le show, à mon habitude. Mais la nostalgie qui perce dans sa voix et dans ses mots ne peux que faire échos à celle que je ressens au fond de moi. Je ne sais pas vraiment ce qu'il traverse, mais ça à l'air d'être un peu compliqué, et je crois qu'il a besoin de parler pour se changer les idées. Je redeviens un peu plus sérieux. Je comprends, ça fait une éternité que j'ai pas été en Italie et ça me manque aussi ... Tu sais, si tu veux rentrer sur Paris l'été prochain, je suis pote avec le manager du Starbuck du Louvres, je suis sûr qu'il pourrait te prendre pour la saison. Il s'agit d'une vraie proposition que je lui fait là, même si je doute qu'un job moldu puisse lui convenir. On sait jamais, et puis ça ne coûtait rien de lui donner l'idée d'une alternative.
Sa question sur la rentrée me prend en pleine gueule. Bah écoute, je me fait harceler comme d'hab mais mon coloc est cool donc ça compense, et pour le reste je fume beaucoup trop et j'ai manqué de me faire gauler avec de l'herbe à l'école. La routine quoi. J'essaie de maintenir le cap entre deux crises d'anxiétés ... C'est un bon résumé.
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Re: Excuse my french | Max (terminé)
Ven 8 Oct 2021 - 18:22
Excuse my french ft. @Luka Agreste - 12.10.21Luka et lui, ils ne connaissaient pas tout l’un de l’autre. Ce n’était pas ce genre d’amitié dont on parlait. Mais ils en savaient assez pour entretenir une conversation et se tenir au courant des nouveaux événements. Maximilien avait de la nostalgie pour la personne qu’il était en ce temps-là, bien plus insouciant et joyeux que dans le présent. Si tout cela n’avait toujours été qu’une façade pour cacher sa peine plus profonde, elle avait fait de lui un ami à l’écoute et qui retenait les informations. Notamment la Bretagne et il était ravi aujourd’hui de pouvoir s’en servir pour témoigner à Luka de l’intérêt.
« Hungcalf n’a pas encore réussi à me remplir totalement le cerveau, j’ai réussi à garder quelques informations. » Il sourit devant l’évidente surprise de son camarade d’Histoire de la magie, tout en se disant qu’il serait dans le même état si Luka lui ressortait des choses sur lui qu’il avait dites il y a de cela de nombreuses années, sans réelle volonté que son interlocuteur les retienne. Il était simplement heureux de pouvoir entretenir une conversation sans ressentir la moindre anxiété. Bon, il restait encore tendu et pas tout à fait à l’aise, mais Maximilien ne s’était jamais réellement soucié du potentiel jugement de Luka. Chacun vaquait à ses occupations et n’ouvrait sa bouche que lorsque ceci était nécessaire ou amical.
« C’est une idée ! Il va sans dire que cela me changerait de la Moufette Enchantée. Je commence à en connaître la clientèle par cœur, à force… Écoute, je garde ça dans un coin de ma tête et si jamais, je te ferai signe d’ici le printemps. » Il avait encore quelques mois devant lui avant de prendre une telle décision. Mais la discussion n’avait pas lieu d’être quand il s’agissait de Paris : y retourner pour un été lui ferait le plus grand bien et lui permettrait de renouer contact avec ses parents, dont il n’avait pas eu de nouvelles depuis qu’il avait créé ce fameux scandale. Il ne savait même pas ce qu’ils pensaient de sa situation avec Peter, s’ils l’approuvaient ou non et s’ils étaient contraints par le doyen Leroy de rester en dehors de cette guerre puérile. Il espérait secrètement qu’il en soit ainsi, cela leur donnerait une infime chance de recoller les morceaux. Maximilien se sentait bien seul depuis quelque temps…
Le Français releva la tête, accordant plus de sérieux à la conversation en entendant la réponse de Luka. Sans grand étonnement, sa description de la rentrée faisait écho à la sienne et rien que d’y penser, il sentit son cœur battre un peu plus fort et le souffle lui manquer. Une grande inspiration et une expiration similaire furent nécessaires pour qu’il retrouve ses esprits et ne cède pas à la panique. Il avait envie de dire à Luka qu’il comprenait ce qu’il ressentait, mais ce serait en dévoiler beaucoup trop et il voulait rester dans cette zone d’ombre. Celle où le Beauxbâtons ne lui posait aucune question sur son absence récente.
« Je comprends, n’hésite pas si tu as besoin de quoi que ce soit. » Il ne pouvait s’empêcher de ressentir de l’inquiétude pour lui, car Maximilien était ainsi fait. Il voulait sauver tout le monde, même le plus pur inconnu et quitte à s’oublier lui-même. Le sorcier se mordilla la lèvre puis continua. « Je ne dis pas ça que par politesse ou parce que c’est une formule de rigueur. Même si je ne sais pas exactement… je comprends. L’anxiété. C’est un calvaire de jongler avec. Et ça devient de plus en plus dur de la calmer. »
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Re: Excuse my french | Max (terminé)
Sam 9 Oct 2021 - 16:34
Oui, je me sens stupide. Moi qui passe mon temps à me plaindre que je suis souvent mis de côté par les gens, je viens de me prendre en pleine gueule ce qui peut être une très bonne raison à cela. Mon ancien binôme a pris la peine de se rappeler une information tenant du détail à mon sujet, alors que je suis incapable de lui rendre la pareille. Bien entendu que dans ce contexte, je ne sais pas me faire d'amis, en plus d'être un connard, je suis un putain d'idiot autocentré. Forcément, ça facilite pas les rapports avec les rares qui essaient de passer outre ma carapace de sale gosse. Comment les gens arrivent à supporter un gars comme moi ? Je dois être un vrai test de patience. Et voilà, je continues à parler que de moi, encore.
Je souri, ne sachant pas vraiment quoi répondre. Oui, je suis touché qu'il se souvienne de ça, et je reconsidère le fait que j'ai toujours considéré Max plus comme un voisin de classe sympa qu'un réel pote, alors que peut-être n'est-ce pas le cas pour lui. Je n'en savais rien en vérité, nous n'avions jamais beaucoup parlé à part pour échanger quelques banalités, il était peut-être comme ça avec tout le monde ? Mais quand je sens cette nostalgie dans sa voix en parlant de la France et de sa capitale, je me sens obligé de lui faire cette proposition. Ce qui me surprend, c'est qu'il la considère réellement. Dans mes souvenirs, Maximilien est un sang-pur, et même si il n'a jamais fait preuve de ce suprématisme qui caractérise tant les gens de son origine envers moi, je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'il acceptes l'idée de travailler dans un milieu purement moldu. Je l'ai visiblement jugé trop vite. Pas de problème, le gérant est l'un de mes meilleurs amis, même au dernier moment il saura te trouver quelque chose. J'hésite et j'ajoute : et si besoin, tu peux venir avec moi chez lui, je prends une chambre dans sa colocation tous les étés. J'ignore si sa situation lui permettrai de loger chez quelqu'un d'autre, chez sa famille peut-être. Je suppose que si ça fait un moment qu'il n'a pas mit les pieds dans ce pays, c'est que les choses sont compliquées, mais encore une fois, je ne suis pas celui qui ira creuser si on ne m'y invite pas.
Alors il me demande comment s'est passé la rentrée. Je reste évasif, sans pour autant mentir, et une nouvelle fois, le français me prouve que j'ai vraiment un jugement trop hâtif à son égard. Merci, c'est vraiment sympa de ta part. J'ignorais que lui aussi avait des problèmes d'anxiété. Il donne l'image d'un mec tellement solaire, tellement sûr de lui. J'hésites, mais j'ai l'impression que là, c'est moi qui peux peut-être faire quelque chose pour lui. Je ... euh ... J'ai peut-être une solution moldue pour des soucis d'anxiété. Ca fonctionne bien sur moi en tout cas ... Est-ce que tu veux vraiment faire ça Luka, avouer à quelqu'un de la fac que t'es un putain de tox doublé d'un dealer ?
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Re: Excuse my french | Max (terminé)
Dim 10 Oct 2021 - 15:42
Excuse my french ft. @Luka Agreste - 12.10.21Cela surprenait qu'un sang aussi pur que le sien accepte de se mêler si aisément aux moldus et leur accorde autant d'importance que de valeur. Maximilien avait appris à se faire aux jugements hâtifs à son sujet et ne s'en offusquait que rarement. Il fallait vraiment insister pour qu'il se sente excédé par les préjugés. Luka n'était pas celui qui lui témoignait le plus de surprise et à vrai dire, le Français avait longtemps cru, au temps de Beauxbâtons, que le jeune homme avait le sang aussi pur que le sien. Lorsqu'il avait appris "la vérité", son comportement n'avait en rien changé. Maximilien ne tirait aucune vanité à considérer les moldus comme ses égaux. Cela lui semblait juste naturel… et à vrai dire, il ne comprenait pas pourquoi cela ne l'était pas pour les autres. Mais ce débat n'avait pas lieu d'être à cette table.
La proposition de Luka semblait sans arrière pensée, comme s’il ne cherchait réellement qu’à lui faciliter la vie. Maximilien s’était déjà fait avoir par le passé, de nombreuses fois même. Ces expériences auraient dû exacerber sa méfiance, mais il restait toujours aussi naïf et manipulable en fin de compte. Il ne saurait dire si l’Ethelred se moquait de lui, mais préférait croire le contraire. L’humain était bon, peu importe ce qu’il avait vécu récemment ou par le passé. Une partie de lui y croyait encore, s’y attachait comme un naufragé à sa bouée de secours. Il en avait besoin pour ne pas voir son monde s’écrouler autour de lui.
« Ce serait une bonne idée, j’y réfléchirai sérieusement. » Techniquement, il pouvait dormir à Paris même, dans l’appartement de ses parents où sa chambre l’attendait toujours. Si elle n’avait pas été transformée en atelier de peinture ou salle de sport… Mais ne sachant pas où il se trouvait avec ses parents, affirmer qu’il n’aurait pas besoin de l’aide de Luka serait une grosse erreur de sa part. Mieux valait rester prudent et ne pas trop s’avancer. Il le gratifia d’un sourire, vraiment sincère car bien qu’ils n’aient jamais été très proches l’un avec l’autre, l’Ethelred faisait preuve d’une grande bonté à son égard.
Cette impression s’intensifia à l’aveu de Luka concernant la rentrée. Il tenta de lui témoigner son soutien, même si cela pouvait sembler exagéré ou faux. Ce ne l’était pas. Rien que le mot ravivait en Maximilien de profonds sentiments négatifs et bien que ne sachant pas où en était Luka de ses problèmes, il pouvait aisément s’identifier au mal-être que cela provoquait en lui. Le Français choisit de s’ouvrir légèrement à son camarade de classe, sans en dire trop sur lui-même. Cela le soulagea énormément alors qu’il n’avait même pas conscience d’en avoir besoin.
« Une solution moldue ? » La proposition semblait étrange et il chercha aussitôt dans ses connaissances quelque chose qui s’en approcherait. Mais il fallait être honnête : il n’y connaissait pas grand-chose en médecine moldue… Et le résultat de son “traitement” sorcier était assez déplorable. Il utiliserait bien l’aide de quelqu’un qui s’y connaissait vraiment et qui témoignait de résultats visibles sur sa propre personne. Luka ne lui avait pas donné une seule raison d’être méfiant, donc l’idée ne lui vint même pas à l’esprit de remettre sa parole en question. Au contraire : il se sentit soulagé que quelqu’un lui tende la main. Quelqu’un comme lui.
« Tu ferais ça pour moi ? C’est vraiment gentil. Je… Je n’aime pas vraiment en parler d’ordinaire mais c’est vrai qu’un coup de main… ce serait pas mal. Mais je ne peux pas me permettre de traitement trop onéreux. Je préfère encore les remèdes de grand-mère. » Il se pinça la lèvre inférieure. Avouer tout haut qu’un sang-pur “de son rang” n’avait que quelques économies pour survivre paraissait honteux mais Maximilien faisait son possible pour s’enlever cette idée préconçue de la tête et accepter qu’il n’était plus le riche héritier d’autrefois, contrôlé par un monstre de narcissisme et de mégalomanie.
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Re: Excuse my french | Max (terminé)
Lun 11 Oct 2021 - 18:15
Les quelques mots du français, bien qu'ils avaient été prononcés avec sympathie et bienveillance, avaient eu l'effet d'une claque sur moi. Une dur piqûre de vérité. J'étais un pote merdique. Ce gars là avait forcément ses propres problèmes, car personne ne vivait la vie douce et facile que nous vende les influenceurs. Lui aussi avait l'esprit occupé par plein d'autres chose très importantes. Plus tard, il m'avouait même qu'il souffrait d'anxiété, ce que je pouvais comprendre mieux que personne. Il avait probablement eu un gros soucis, expliquant son absence le mois dernier. Et ses dernières années, nous n'avions que très peu échangé. Et pourtant, il se rappelait d'où je venais. Ca peut sembler être un détail idiot pour vous, mais pour moi, c'était la preuve que ce gars portait bien plus d'intérêt à ma personne que je ne l'aurai pensé. Bien plus d'intérêt que ce que moi je lui avais porté depuis des années. Je me rendais compte que si je n'étais sans doute pas considéré comme son ami, je n'étais pas non plus cette simple connaissance, ce voisin de cours, à qui on prête peu d'attention. Et j'avais honte de cette différence d'importance que nous nous étions porté l'un à l'autre, car à l'évidence, j'avais fait preuve d'un égocentrisme rare.
Est-ce que les propositions que je lui faisais alors n'étaient pas quelques tentatives pour essayer de me rattraper, me racheter une conduite auprès de lui ? Certainement. Mais elle n'en restait pas moins sincères pour autant. Je souriais alors, heureux d'apprendre qu'il les considérerait, et surpris qu'un mec comme lui accepte l'idée de travailler chez les moldus. Un mec comme lui. Parfois, je ne vaux pas mieux que ceux qui me harcèlent, la tête remplie de préjugés. J'ai l'impression d'être dans le roman de Hugo, Les Misérables, et d'être un révolutionnaire surpris qu'un bourgeois puisse prendre son parti. Puis-je avoir une vie plus douce et moins tragique qu'un Jean Valjean.
Mais mes préoccupations sont toutes autres qu'un personnage à ce point issu du mouvement romantique, et mon fer de bataille se constitue plus d'herbes que de baïonnettes. Alors quand Maximilien me parle de recettes de grands mères, je souris. Bah, ça tombe bien, ce ne sont que des plantes, rien de plus naturel. Et c'est moi le vendeur, alors je peux te faire un prix ... Se souvient il de mon petit empire du deal de cigarettes à Beauxbâtons ? Et bien, l'histoire s'est considérablement complexifiée, au point que ça en devienne ma source de revenue principale.
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Re: Excuse my french | Max (terminé)
Lun 11 Oct 2021 - 18:44
Excuse my french ft. @Luka Agreste - 12.10.21Il tentait de voir le positif de cette situation, même s’il s’amenuisait chaque jour un peu plus. Le traumatisme qu’il avait vécu avait bouleversé ses habitudes mais Maximilien ressentait toujours un certain manque, qu’il savait aussi physique que psychique. Quelque chose n’allait pas, le nier était ridicule. Il ne tournait pas rond et son séjour à l’hôpital mettait le doigt sur tout ce qu’il faisait de travers. Se soigner ? Il le voudrait bien mais ne savait pas vraiment comment. Elio lui avait parlé des professionnels susceptibles de l’épauler et lui avait même conseillé de l’appeler directement. Mais l’éducation du Français imposait la discrétion et il n’envisageait pas un seul instant d’aller voir un psychomage. Pas parce qu’il sous-estimait leur travail, mais simplement parce que… cela ne se faisait pas, chez les Leroy. Cette phrase, ancrée dans un coin de sa tête, ne cessait de revenir en boucle. Subir la lobotomie imposée par Charles depuis toutes ces années ne lui faisait pas voir les choses telles qu’elles étaient : il avait cruellement besoin d’un vrai coup de main, pas d’une solution provisoire encore plus dangereuse.
Pourtant, il se dirigeait droit vers elle en écoutant Luka.
« Des plantes ? C’est tout ? Genre… à infuser ? » Oui, il ne voyait pas tout de suite le mal, n’envisageait jamais le pire qu’on puisse lui proposer. Il trouvait étrange que Luka vende des plantes, cela ne collait pas vraiment à l’image qu’il avait de lui. Mais encore une fois, ils ne se connaissaient pas autant que le Français le voudrait. Ces mois avec Peter, à essuyer drame sur drame, l’avait fait s’éloigner des autres et Maximilien s’en rendait seulement compte. Il regarda son camarade francophone dans le blanc des yeux, cherchant sur son visage un indice de moquerie. Mais non, il n’y régnait qu’une vérité alors il décida de lui faire confiance. Pourquoi en serait-il autrement ? Luka ne lui donnait pas de bonnes raisons de se méfier de lui. En se remémorant cette scène dans le futur, il comprendra où son erreur était.
« Ecoute, si tu m’assures que ça fonctionne vraiment et si en plus tu me fais un prix, je ne vois pas pourquoi je dirais non. J’ai bien fait de venir m’installer ici ! Je ne veux pas avoir l’air désespéré ou dans le besoin, mais j’ai vraiment besoin de quelque chose qui m’empêche de… penser. J’ai tenté de me rebooster avec la caféine, mais toute cette énergie ne fait que se diriger vers mes problèmes. Cela n’arrange rien, tu imagines bien. Je suis prêt à tester ce que tu as à me proposer. » Il se lançait, la tête la première, dans le plus gros piège qui soit. Et il n’avait pas peur, à vrai dire. Il cherchait seulement une solution, même temporaire, à sa problématique. Il voulait retrouver le Maximilien qu’il était il y a quelques mois de cela, celui dont la joie de vivre était communicative et pour laquelle il était si particulièrement apprécié. Cette pensée lui rappela qu’il y avait maintenant un an qu’il avait rencontré Juliet et Peter, à sa journée des fiançailles dans la villa française des Leroy, dans le Sud de la France. Le temps passait si vite…
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Re: Excuse my french | Max (terminé)
Mar 12 Oct 2021 - 14:17
Si seulement je savais. Si j'avais la moindre idée de ce que Maximilien venait de traverser, je pense que quelque chose en moi m'aurai hurlé de ne pas lui proposer ça. Que c'était la pire chose à faire, et que si je voulais sincèrement l'aider, je n'allais en réalité l'enfoncer que plus. Remplacer une addiction par une autre n'a rien de sain. Ok, peut-être que la weed toute seule ne peut pas causer d'overdose, mais couplée à d'autre substance, elle restait dangereuse. Soigner un mal par un autre mal, qu'elle idée stupide. Mais je ne savais rien de tout ça, et Max non plus, car il ne connaissait pas la nature de mon remède de grand mère moldu. D'ailleurs, sa question absolument innocente me fit sourire, amusé.
Oui, des plantes, c'est tout. Plus exactement, une plante, qu'on fait sécher. Tu peux l'infuser, oui, ou même la mettre dans des recettes, mais ce qui marche le mieux, c'est de la fumer. Je sais, j'ai pas la tête d'un botaniste. Et je n'en suis clairement pas un. J'ai déjà essayé de faire pousser, et force de constater que je n'ai pas la main verte. Alors je me fournis chez d'autres pour revendre, qui parfois eux même se fournissent ailleurs. C'est une espèce de grande chaine de défonce dont je suis devenu un maillon, que je le veuille ou non. Et à mon tour, je ramène de potentiels maillons, avec pourtant toute la bonne volonté du monde. Je leur propose quelque chose qui va leur faire du bien. Après, je ne suis pas là pour contrôler leur consommation si elle devient excessive. Je ne suis pas leur père. Mon addiction et l'état dans lequel je suis, c'est mon problème et ils ne m'aideront pas, alors je leur laisse les leurs.
Je jettes un œil autour de moi. Même si nous parlons bas et en français, minimisant les chances d'être compris, je préfère discuter de ce sujet dans un endroit que je sais sûr. Et puis comme il est curieux, autant lui montrer en action. Tu sais quoi ? Je vais te faire tester, gratuitement. Tu pourras te faire une idée comme ça. Par contre, je ne fais rien rentrer à l'université, il va falloir que tu viennes en ville avec moi.
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Re: Excuse my french | Max (terminé)
Mar 12 Oct 2021 - 21:03
Excuse my french ft. @Luka Agreste - 12.10.21Il était peut-être naïf - on pouvait presque l’assurer à cent pour cent - mais il n’était pas non plus complètement bête non plus. Une plante qu’on peut fumer qui réduit l’anxiété ? Maximilien avait beau être un jeune homme bien sous tous rapports, qui n’avait touché à aucune drogue de toute sa scolarité, il n’en connaissait pas moins les pratiques qui se faisaient parmi les étudiants. L’une de ses drogues l’avait brouillé avec une bonne amie à Beauxbâtons, avec laquelle il venait seulement de se rabibocher. Mais son état d’esprit n’était pas très cohérent à l’instant et il demanda confirmation, tout en connaissant la réponse d’avance. Qui sait, peut-être une surprise l’attendait-il au tournant ? Peut-être que Luka ne lui proposait pas de mettre les deux pieds dans l’enfer d’une nouvelle addiction ?
« Tu veux dire… comme du cannabis ? » Il avait volontairement baissé le ton de sa voix pour ne pas être entendu. Il se sentit bien bête de poser cette question et sentait presque le jugement dans l’expression du visage de son camarade. Le Français se pinça la lèvre et racla sa gorge en faisant semblant de trier les documents devant lui.
Il lui propose un test gratuit. Maximilien cligna des yeux plusieurs fois avant de réellement comprendre ce qu’il suggérait qu’il fasse. Qu’ils fassent, même. Le jeune homme fronça les sourcils, pesant rapidement le pour et le contre comme s’il envisageait sérieusement de dire non. Il le devrait et il le savait parfaitement. Remplacer une addiction par une autre n’avait absolument rien de sain mais il se sentait appelé par ce territoire inconnu que Luka lui mettait sous le nez. Pour une fois, il ne voulait pas penser à ce qu’on pouvait penser de lui, mais à ce qui lui plairait de vivre. Et en ce moment, il ne recherchait qu’un peu de bien-être.
« Okay. Maintenant ? Ou après avoir fini ça si tu veux. » Il pointa du menton les parchemins devant Luka, qui faisaient barrière entre eux. Une drôle d’énergie se mettait à circuler dans chaque membre de son corps et il devina qu’il s’agissait d’excitation, mêlée à un peu d’appréhension. Mais Maximilien avait toujours été curieux et s’il décidait de tester cette “plante”, alors son avis ne changerait pas de sitôt. S’il avait proposé à Luka de s’y mettre maintenant, c’était uniquement parce qu’il avait peur de changer d’avis. De rebrousser chemin, par peur. Ce ne serait pas la première fois, toute l’expérience avec Peter le prouvait.
« Désolé, je ne veux pas paraître si… empressé. C’est juste tout nouveau pour moi et je suis un peu désespéré, je crois. Pas terrible, hein. » Une grimace vint étirer son visage.
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Re: Excuse my french | Max (terminé)
Mer 13 Oct 2021 - 10:47
Je l'admet sans problème, j'ignore tout des substances stupéfiantes magiques. À vrai dire, je suis aussi très loin d'être un expert en substances moldues. Je connais de nom, bien entendu, les plus populaires d'entre elles. J'en ai aussi testé quelques une. La coque ne m'avait pas réussi, pas plus que l'exta. Les excitants, c'est pas mon truc, j'avais fait des sales bad à cause de ça. Non, moi j'étais plutôt team planeur. Le LSD j'avais essayé, et j'y revenais de temps en temps, mais rien n'était aussi efficace sur moi que cette bonne vieille weed. On ne détrône pas comme ça une reine. Alors oui, vu l'étendu de mes connaissances, je serai mal placé pour juger Maximilien, qui a déjà la connaissance suffisante pour comprendre de quoi je lui parle. En fait, je ne sais même pas si elle se consomme aussi chez les sorciers. Peut-être qu'il y en a parmi mes clients sans même que je le sache ?
Néanmoins, même si mon regard se voulait sans jugement, il y avait sans doute une pointe de compassion. Oh, honey, tu sais pas dans quoi tu t'embarques, hein ? Je veux dire … c'est du cannabis. Moi aussi j'ai baissé le ton, parce que ce mot là, même un anglophone peut le comprendre sans problème.
Si il sait ce qu'est le cannabis, c'est qu'il en connaît aussi les risques, non ? Une part de moi se dédouane totalement de ce que je vais faire, de ce à quoi je vais l'introduire, avec cette pensée. C'est un adulte qui fait le choix de consommer tout en sachant de quoi il s'agit, qui suis-je pour le lui interdire ? J'ai vraiment un fond de connard égoïste, hein? Et je me dédouane d'autant plus que je lui fait le coup du pied dans la porte. Un essai gratuit ? Je te force à rien, je te fais même pas acheter un truc dont t'es pas sûr du résultat. Tu test et tu vois, t'as le temps de prendre ta décision. Comme si il allait ne pas accrocher alors qu'il me demande quelque chose pour faire planer. Ptain, je suis pire qu'un vendeur Herbalife …
Son empressement me fait sourire. Ca ne devrait pas être le cas. Rien qu'avec cette hâte, il a déjà le profil pour ne pas être un petit consommateur occasionnel. En combien de temps il va devenir accro ? Tout dépend d'à quel point il va mal. Pour ma part, ça a pris à peine quelques semaines pour que je devienne incapable de me passer du petit joint du week end, puis de celui de tous les jours au moment de me coucher, me rendant incapable de dormir sans avoir consommé. Les soirs où je ne sortais pas pour fumer, je compensais avec mes comprimés, l'Atarax est mon ami. Mais ça ne marchait jamais aussi bien.
Non, t'inquiètes, on peut y aller. Et tu sais, je crois qu'au fond, on est tous un peu désespéré. C'est une vision très pessimiste des choses que je lui présente alors que je ramasse rapidement mes affaires, et que nous quittons l'enceinte de la bibliothèque, et par la suite, de l'université. Je l’entraîne avec moi en silence dans un dédale de petite rue, jusqu'à arriver derrière un entrepôt, sur le versant abandonné du port, non sans avoir traversé un défaut du grillage de sécurité qui le bordait. Oui, ça ressemblait un peu à un piège glauque. Dans le fond, c'était tout comme.
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Re: Excuse my french | Max (terminé)
Mer 13 Oct 2021 - 13:22
Excuse my french ft. @Luka Agreste - 12.10.21Non, il n'en savait rien. Pas de détails, en tout cas. Il n'était même pas sûr que ce soit la même substance que son amie de Beauxbâtons ait pris par le passé. Maximilien tentait de cacher le fait qu'il était plus qu'ignorant sur le sujet et que les seules informations qu'il possédait venaient des livres et des films qui le mentionnaient. Il n'était pas fier de manquer d'autant de discernement mais il ne pensait pas devoir craindre quoi que ce soit de la part de Luka. C'était son ami, non ? Il ne chercherait pas à lui faire du mal, du moins pas volontairement. Le danger, s'il était présent, il ne le ressentait pas. Maximilien fit même preuve d'empressement, comme s'il était sur le point d'ouvrir un cadeau d'anniversaire qu'il attendait depuis des mois. Il aurait dû comprendre plus vite que rien de tout cela n'était un cadeau et qu'il s'enfonçait plutôt dans un comportement autodestructeur. Comme si son séjour à l'hôpital n'avait pas suffit comme leçon.
Tout en rangeant ses affaires à peine déballées, Maximilien se fit la réflexion que Luka lui paraissait bien pessimiste mais qu'étrangement, il arrivait à s'identifier à cette forme de pensée. On l'avait toujours pris pour l'ami positif, sur qui on pouvait compter à n'importe quel moment de sa vie, qui rayonnait par sa bonne humeur et sa vision de la vie pleine d'espoir. Il n'avait plus l'impression d'être cette personne désormais. Beaucoup de choses avaient fini par corrompre sa lumière et le cannabis n'allait certainement pas aider à la raviver. Temporairement peut-être, de manière fausse et éphémère. Il ne pensait pas y arriver autrement.
Voilà pourquoi il suivit Luka sans broncher. Plus ils s'éloignaient de l'université pour s'enfoncer dans les petites rues d'Inverness, plus son stress augmentait. Résidait toujours cette peur de prendre la mauvaise décision, comme à chaque fois qu'il s'apprêtait à faire un choix. Mais la marche déterminée de Luka termina d'anéantir ses doutes… pour l'instant.
L'endroit où ils se trouvaient n'avait absolument rien de rassurant. Abandonné, étrangement accessible. Comme si personne n'était supposé se trouver ici et que ceux qui s'y risquaient le regretteraient sûrement. Maximilien avala difficilement sa salive en inspectant les environs, continuant de se repérer mentalement que Luka savait ce qu'il faisait et qu'il pouvait lui faire pleinement confiance. Il tentait de ne pas laisser cette pensée s'émietter, de peur de fuir à toutes jambes dans la direction opposée comme un lâche. Un peureux. Ou les deux.
« Est-ce que tu fais toujours ça ici ? » Tout dans cet environnement lui criait de se méfier, mais Maximilien avait encore du mal avec ce concept. La seule personne qu'il imaginait pouvoir vouloir le blesser c'était lui-même, pas les autres.
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Re: Excuse my french | Max (terminé)
Ven 15 Oct 2021 - 18:17
Je peux comprendre que mon compatriote soit un peu suspicieux sur l'endroit où je l'ai emmené. C'est clair que ça n'inspire pas forcément confiance, on a l'impression de tomber dans une sorte de guette apens. Pourtant je ne compte rien faire d'autre que ce qu'il m'a demandé. Quelque part en moi, une petite voix me dit que je devrais l'avertir, lui dire à quel point cette merde est addictive, que je cherche à m'en sortir mais que j'en suis incapable. Mais cette voix est trop faible, elle ne surpasse pas celle qui dit qu'il est bien assez grand pour savoir ce qu'il fait, que je ne force pas sa décision et que le reste, moi, j'y suis pour rien. J'ai tellement pris l'habitude de me forcer à réfléchir comme un connard que ça commence à venir naturellement, de quoi me filer des frissons.
Ouais. C'est légal dans certains pays, mais pas en Ecosse, alors je suis obligé de prendre mes précautions. Je fais venir que les gens en qui j'ai confiance ici. Sous entendu donc que Maximilien fait parti de ces personnes là.
Je me dirige vers ce qui devait être un ancien vestiaire de marin ou d'ouvrier, ce genre de casier en métal qui a l'air d'avoir connu au moins deux guerres, et c'est peut-être effectivement le cas. Il est fermé par cadenas à code que je déverrouille rapidement. Quand je l'ouvre alors, il révèle son contenu. Vide. Mais si le français m'observe, il verra que ce constat ne m'affole pas. Je passe en effet ma main dans l'angle et attrape un tout petit relief qui ressemble à un défaut dans le métal. Une sécurité supplémentaire, au cas où. Le faux fond vient alors à glisser dans un désagréable crissement métallique, et une petite boite de conservation en plastique se dévoile. Elle est remplie de plusieurs boulettes. Voilà où j'entrepose mon stock destiné à ma consommation personnelle.
Vu que c'est ta première fois, je vais pas trop charger. Je récupère dans mes poches ce dont j'ai besoin : sac de tabac, feuille, et un morceau de carton en guise de filtre. Je viens chercher quelques miettes au fond de la boîte, et fait mon mélange. Clairement, à un consommateur comme moi, ça ne fera pas grand chose. Mais ne connaissant pas la tolérance de mon ancien binôme, je préfère y aller doucement, le but n'était pas qu'il me fasse un bad trip direct. Je roule, puis range le tout, replaçant mes différents niveaux de sécurité. Enfin, je retourne vers Max. Avec un briquet sorti de ma poche, j'allume le bout du joint qui rougit sous la flamme. Tu inspires doucement par la bouche, cherche pas à aspirer. Et évite d'avaler la fumée. C'est pas grave, mais ça te fera tousser. De mémoire, je ne l'ai jamais vu fumer une clope, alors je préfère lui préciser la marche à suivre, histoire qu'il évite de s'étouffer toute suite, alors que l'odeur caractéristique de l'herbe s'élève dans l'air. Je tire une fois dessus à titre d'exemple, et lui donne ensuite.
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Re: Excuse my french | Max (terminé)
Sam 16 Oct 2021 - 22:14
Excuse my french ft. @Luka Agreste - 12.10.21Il aurait dû plutôt s'attarder sur le côté "non légal" de cette expérience, mais Maximilien retenait essentiellement la partie "confiance" dans les propos de Luka, car ils étaient les plus positifs à son oreille. Il aurait voulu lui répondre que lui aussi lui faisait confiance, mais seul un sourire béat s'affichait sur son visage. C'était la seule réponse qu'il avait à lui apporter.
Alerte, il examina chacun des gestes de son compagnon de fortune, allant du casier qu'il choisissait à la manipulation de ce dernier. Un système très avantageux permettait de cacher son produit aux yeux des plus ignorants. Il fallait chercher pour le trouver. Sans cela, on n'avait pas idée du contenu de ce casier. Le tout sentait le métal vieilli et l'abandon. S'il ne se sentait pas particulièrement à l'aise, le Français n'en manifesta rien. Il voulait paraître aussi détendu que Luka, qui semblait nager comme un poisson dans l'eau dans cet endroit désert et effrayant. Il se répéta une dernière fois qu'il lui faisait confiance.
« Okay… » Que pouvait-il répondre d'autre ? Luka semblait réellement savoir ce qu'il faisait et lui, ignare, se contentait d'observer les mouvements de ses doigts, sa dextérité avec le produit. Plus le moment s'approchait et plus il était anxieux. Et s'il réagissait mal à sa médecine ? Accepterait-il de s'humilier une nouvelle fois ?
Luka le tira de ses angoisses en lui expliquant la marche à suivre. Elle ne semblait pas trop compliquée, mais la pratique s'avérait toujours plus tordue que la théorie. Inspirer, ne pas aspirer, ne pas avaler. Qu'est-ce qui pourrait mal tourner ? Maximilien était doué en suivi d'instruction, même s'il n'avait jamais fumé de sa vie. L'italien lui montra la marche à suivre et docile, il prit l'objet du délit entre ses doigts et tenta de reproduire son geste.
Bien sûr, rien ne se passa comme prévu. Il ne pensait pas que ne pas laisser la fumée passer dans sa gorge serait si compliqué. À peine l'eut-il tiré qu'il sentit les picotements étranges et se mit à tousser pour l'expulser.
« Désolé, je ne m'attendais pas à ça ! Tu m'as pourtant prévenu. » Il toussa une dernière fois dans un léger rire et renouvela l'expérience. Il était hors de question qu'il laisse une si petite chose prendre le dessus sur lui. La deuxième tentative fut plus concluante et il échappa l'air de façon plus naturelle. Sa gorge picotait encore un peu, mais c'était supportable. L'odeur, elle, était tenace.
« À partir de quand est-ce censé faire de l'effet ? En moyenne. » Maximilien s'était attendu à quelque chose de percutant, qui l'aurait tout de suite pris à l'estomac. Il avait l'impression de ne rien ressentir…
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Re: Excuse my french | Max (terminé)
Dim 17 Oct 2021 - 0:32
Je vois que Max m'observe presque religieusement, comme si il voulait s'imprégner de chacun de mes gestes. Dans le fond, je devine son anxiété. J'ai été à sa place, il y a de ça huit ans, quasiment jours pour jours. Ce mec qui observe l'autre rouler, se demandant bien quel effet ça va lui faire. Si j'avais su, j'aurais jamais accepté de simplement tester. À partir de là, le piège était déjà refermé.
Je me revois, mais à la différence que je savais déjà fumer, parce que la nicotine m'avait rendu addict bien avant l'alcool et le cannabis. Je souris amusé, mais pas moqueur, en le voyant tousser. Oui, même avec des conseils, c'était obligé que ça arrive. Mais il ne se laisse pas démonter, et à la deuxième bouffée, montre qu'il comprend vite.
T'excuse pas. Tout le monde crapote la première fois qu'il fume. Et puis là c'est pas pur, y'a un peu de tabac, du coup la fumée est plus âcre.
Doucement, c'est pas de la Ketamine. Bon, je partais du principe que le français connaissais la ketamine, qui était de base un médicament utilisé pour les anesthésie générale, mais qui pouvait aussi se prendre de façon récréative, toujours pas de façon légale. Là, l'effet était quasi instantané, mais trop fort à mon goût, car qui dit anesthésiant dit sédation. Je voulais pas dormir moi, juste être bien. Et puis j'aime pas me piquer, c'est clairement pas mon délire. Tu devrais pas tarder à sentir l'effet. Re tire un coup, maintenant que t'as le truc. Je tire moi même avant de lui passer de nouveau le joint. Sérieux, je l'ai vraiment pas beaucoup chargé. J'hésite à m'en refaire un, un peu plus dosé.
Le but de la weed, c'était pas un effet WAO dans la seconde. Souvent, il fallait attendre presque une minute pour commencer à ressentir les impacts : euphorie, détente, possibles hallucinations aussi ... Mais déjà, je peux voir ses pupilles s'agrandirent, et la mydriase, c'est bien le premier des symptômes. Ouais, j'ai vraiment pensé symptômes, comme si mon inconscient associait déjà cette consommation à une maladie. Bien entendu, quelque part, je le sais, comme je sais que je suis incapable d'arrêter, et que c'est effectivement une maladie mentale que je couve là. Mais je suppose que tant qu'une catastrophe ne surviendra pas, je n'accepterai pas d'en prendre vraiment conscience. Un joint tous les deux trois jours pour me sentir bien, c'est pas si grave que ça .... ... ?
- Maximilien LeroyMODO - french style ♔ sweet golden boy
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» multinick : arty / joe / keir
» âge : vingt-huit ans
» situation : en couple
» année d'études : 10ème année
» options obligatoires & facultatives : ♔ options obligatoires : histoire de la magie, sciences politiques magiques, médias moldus et sorciers. ♔ options facultatives : métamorphose, sortilèges et enchantements.
» profession : chroniqueur à la Chouette Enchaînée
» particularité : animagus
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» gallions sous la cape : 8279
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Re: Excuse my french | Max (terminé)
Dim 17 Oct 2021 - 13:37
Excuse my french ft. @Luka Agreste - 12.10.21Il se sentait novice. Il l’était assurément. Alors que la fumée s’échappait de ses lippes d’une façon peu élégante, Maximilien avait cette impression de ne pas être à sa place. Une partie de lui se demandait si tout cela avait un sens et s’il n’était pas tout simplement en train d’aggraver une situation déjà bien compliquée. Mais face au challenge que représentait l’objet interdit entre ses doigts, il ne put que continuer cette démarche et tira une nouvelle fois sur le joint. Cette fois, il s’appliqua un peu plus et démontra ainsi sa capacité d’adaptation, même s’il aurait mieux valu qu’il garde ça pour lui. Luka essayait sûrement de le rassurer face à son évidente médiocrité, mais Maximilien préférait se dire qu’il énonçait une vérité absolue. Tout le monde avait du mal la première fois, il n’était pas un cas exceptionnel de nullité. De toute façon, ce n’était pas un concours et il n’y avait aucun prix à gagner.
Désormais, il attendait que les effets décrits par Luka se manifestent, histoire qu’il n’ait pas fait tout ça pour rien non plus. Il prenait déjà un gros risque en essayant une nouvelle substance qu’il ne connaissait que de réputation - et pas forcément une bonne. Au fond de lui, il espérait que cela ne fonctionne pas et qu’il se décide à ne pas continuer l’expérience. Cela pourrait certainement lui sauver la vie. Mais conformément à ce que l’on attendait de lui la plupart du temps, il suivit la nouvelle instruction de l’Italien et tira de nouveau sur le joint, prenant le temps de ressentir chaque étape. L’inspiration, la relâche, et cette sensation étrange de la fumée qui quittait son corps et imprégnait sa bouche.
Ce fut en se rendant compte qu’il ne pensait plus à rien qu’il réalisa que le produit faisait enfin effet sur lui. Son esprit semblait s’être libéré et les muscles de son corps se détendaient les uns après les autres. Il se sentait… mieux. Comme promis par Luka. Forcément, cette sensation de liberté face aux tensions de son propre corps l’obligea à sourire. Pas de manière béate, mais suffisamment pour témoigner du sentiment qui le traversait à cet instant. Il pouvait encore se forcer à se confronter aux pensées sombres dans sa tête, mais plus les minutes passaient et plus elles semblaient s’évanouir dans la nature pour ne laisser qu’un vide agréable et doux. C’était la première fois depuis des semaines que Maximilien ne pensait plus à sa vie, aux complications de son quotidien et aux questions qui le tourmentaient chaque jour. Il se demanda par contre pourquoi l'on critiquait cette substance qui, pour lui, s’avérait bénéfique face au mal qui le rongeait. Sentant s’évaporer les premiers effets de la weed, il tira une nouvelle fois sur le joint et cette fois, garda la fumée un peu plus longtemps avant de la relâcher avec patience. Une longue et profonde expiration qui vida tout son être du négatif.
« Je comprends mieux maintenant. C’est… enfin un peu de paix. Merci. » Il ne savait pas encore pourquoi il le remerciait. Sûrement ne devrait-il pas, vu ce qui l’attendait au tournant… Mais bien trop naïf pour se rendre compte du danger que représentait cette consommation à long terme - et surtout mal informé - Maximilien offrit un sourire à Luka tout en lui rendant son bien le plus précieux. A peine ce dernier eut-il changé de main qu’il lui manquait déjà…
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Re: Excuse my french | Max (terminé)
Mar 19 Oct 2021 - 18:30
Ses pupilles ont commencées par se dilater, et petit à petit, je vois sa posture se détendre, et un sourire apparaître sur son visage. Voilà, ça commence. Et oui, c'est le pied hein ? Sans déconner, on est d'accord que c'est idiot de rendre ça illégal, vu le bien que ça fait. Bon, si on oublie le risque accru de problèmes cardiaques, d'hallucination, de paranoïa, les troubles de la concentrations, ou encore le fameux effet de manque et son ami le syndrome de sevrage. Est-ce que c'est suffisant pour criminaliser la consommation en potentialisant les conduites à risque ? Il y a bien d'autres drogues légales et tout aussi dangereuses, voir pire. Mais contrairement au tabac ou à l'alcool, les états ne perçoivent pas de taxes sur la vente du cannabis. Si je voulais vraiment être clean, sortir de l'illégalité ne suffirait pas, vu les merdes toxiques que je peux ingérer en citoyen honnête. La politique de l'autruche, le deux poids deux mesures et le poids du capitalisme. Si j'étais un bon anarchiste, je ferai pousser mon tabac et ma weed moi même. Mais je ne suis qu'un petit gars qui est devenu addict à une plante qui arrive à lui faire se changer les idées et essaie de gagner de l'argent comme il peut, je ne suis personne pour débattre de sujet qui me dépasses de trop loin. Je subit simplement, et ça fait longtemps que j'ai accepté cette situation.
En règle général, les effets durent entre 12 et 24h. Ca te laisse le temps d'anticiper un examen pour pas stresser mais pas planer pendant non plus.
Planer. Il n'y ait pas encore, mais comme le joint a l'air de lui faire un effet plutôt positif, je pense que ce n'est qu'une histoire de minutes avant qu'il soit high. Je tire un coup et lui rend. Je résiste à l'idée de me faire quelque chose de plus chargé. C'est sa première fois, si il part en couille, il faut que je sois en capacité de le driver. On dirait pas comme ça, mais j'arrive quand même à me montrer un peu responsable. Après tout, c'est moi qui lui ai proposé de tester.
Il me remercie, et je crois que si je lui suris comme simple réponse, c'est parce que ce merci m'emmerde. Non, il ne devrait pas me dire merci pour ce que je suis en train de lui faire. Cette pensée, elle n'est pas encore consciente, mais au fond de moi, une voix que j'ignore me dit que je fait de la merde. Parce que sous prétexte de la paix de l'âme qu'il découvre, je m'apprête à le faire glisser une nouvelle fois dans la galère d'une addiction, sans même avoir conscience de la bêtise absolue de mon acte. Tu parles d'un pote .... Il aurait peut-être mieux valu pour Max qu'il ne prenne jamais le parti de m'accepter, à l'époque. Pour ce que je lui offre en retour ... Je suis là, et je le regarde sagement tirer sur ce joint, maintenant qu'il a compris comment faire pour ne pas s'étouffer à chaque bouffé. Je lui donne des conseils en mode Yoda de la weed ... Sans déconner, si je pouvais me voir de l'extérieur, je me ferai pitié. Je me mettrai des baffes, et je me hurlerai que je suis le pire pote du monde. Et je ferai pareil avec Maximilien en lui disant qu'il est trop gentil et naïf.
En règle général, les effets durent entre 12 et 24h. Ca te laisse le temps d'anticiper un examen pour pas stresser mais pas planer pendant non plus.
Planer. Il n'y ait pas encore, mais comme le joint a l'air de lui faire un effet plutôt positif, je pense que ce n'est qu'une histoire de minutes avant qu'il soit high. Je tire un coup et lui rend. Je résiste à l'idée de me faire quelque chose de plus chargé. C'est sa première fois, si il part en couille, il faut que je sois en capacité de le driver. On dirait pas comme ça, mais j'arrive quand même à me montrer un peu responsable. Après tout, c'est moi qui lui ai proposé de tester.
Il me remercie, et je crois que si je lui suris comme simple réponse, c'est parce que ce merci m'emmerde. Non, il ne devrait pas me dire merci pour ce que je suis en train de lui faire. Cette pensée, elle n'est pas encore consciente, mais au fond de moi, une voix que j'ignore me dit que je fait de la merde. Parce que sous prétexte de la paix de l'âme qu'il découvre, je m'apprête à le faire glisser une nouvelle fois dans la galère d'une addiction, sans même avoir conscience de la bêtise absolue de mon acte. Tu parles d'un pote .... Il aurait peut-être mieux valu pour Max qu'il ne prenne jamais le parti de m'accepter, à l'époque. Pour ce que je lui offre en retour ... Je suis là, et je le regarde sagement tirer sur ce joint, maintenant qu'il a compris comment faire pour ne pas s'étouffer à chaque bouffé. Je lui donne des conseils en mode Yoda de la weed ... Sans déconner, si je pouvais me voir de l'extérieur, je me ferai pitié. Je me mettrai des baffes, et je me hurlerai que je suis le pire pote du monde. Et je ferai pareil avec Maximilien en lui disant qu'il est trop gentil et naïf.
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Re: Excuse my french | Max (terminé)
Mer 20 Oct 2021 - 12:18
Excuse my french ft. @Luka Agreste - 12.10.21Entre 12 et 24 heures. Cela lui laissait un peu de temps entre chaque joint, du moins ce fut sa réflexion principale sur le moment. De toute façon, il ne comptait pas en consommer de maniere régulière, mais plutôt épisodiquement, quand le besoin s'en ferait ressentir. Ce qui voulait dire : quand ses pensées seraient si fortes qu'elles en deviendraient insupportables. Mais mine de rien, Maximilien se sentait soulagé. Si la solution était temporaire, elle existait belle et bien et ses effets étaient concrets. Il se sentait d'ailleurs déjà mieux, il n'y avait pas besoin de plus pour le convaincre. Dans cet état d'esprit de relâchement total, il remercia Luka qui lui, ne répondit qu'avec un sourire. Le Français ne comprit pas pourquoi mais, en fin de compte, cela lui importait peu. Quand ce fut à son tour de tirer un coup, il augmenta un peu son inspiration et retint davantage la fumée. Pas besoin d'être Einstein pour se rendre compte que ce simple changement de façon de faire rendait l'expérience plus intéressante.
Il se passa plusieurs minutes dans le silence, mais Maximilien ne s'en rendit même pas compte. Il avait oublié de réfléchir, voire même de se rendre compte qu'il était vivant. Un blanc total qu'il n’expliquait pas, mais qui ne l'inquiétait pas plus que ça.
« C'est cool… Je ne pensais pas que ça me ferait autant de bien. C'est dire, je peux enfin penser à autre chose que les études ou ma famille ou les trucs… chiants. Je me sens libéré, tu vois ce que je veux dire ? Nan, c'est sur que tu vois, je suis bête. Est-ce que ça fait longtemps que tu en utilises pour l'anxiété ? » Connaître les habitudes de Luka allait lui permettre de comprendre ce qui l'attendait. Il n'imaginait pas aller face à d'autres problèmes, à vrai dire. Pour lui, c'était assez simple et il ne l'aurait pas amené là-dedans s'il y avait quoi que ce soit de vraiment dangereux à craindre.
« Tu me dis si je parle trop, je m'en rends pas forcément compte. Ce serait combien du coup ? » Le sorcier pointa le joint du menton, espérant silencieusement que ce ne soit pas trop cher. Y renoncer lui coûterait beaucoup, tout comme il ne se voyait pas y mettre toutes ses économies. Il gardait une part de responsabilité dans un coin de sa tête, un bout de sa personnalité qui persistait. Il ne pensa pas à lui demander si cela altererait ses performances scolaires, car elles n'étaient pas terribles depuis qu'il avait tous ces problèmes. Maximilien n'imaginait pas que cela pouvait être pire que sa situation actuelle. Il avait bien tort. Le fond, il l'avait touché et rien ne l'empêchait d'y retourner.
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Re: Excuse my french | Max (terminé)
Mer 20 Oct 2021 - 19:12
Le silence n'a jamais été quelque chose qui me dérange, alors je respecte sans problème celui de Maximilien, qui semble en avoir besoin pour laisser la plante lui procurer l'effet de bien être et d'évasion qu'il recherche. Je profite de ce moment où il semble dans son propre monde, comme moi même j'aime l'être, pour m'asseoir au sol, le dos contre l'une des parois de métal de l'entrepôt, et me rouler une simple cigarette, que j'allume tout en l'observant zoner. Sa question me prend au dépourvu.
Tu te souviens quand Estelle m'a largué en première année ? J'ai commencé à ce moment là. Mais j'ai vraiment augmenté quand j'ai redoublé et que j'ai perdu ma bourse. C'est aussi pour ça que j'ai commencé à vendre ...
Ma voix semble hésitante. C'est toujours un peu compliqué pour moi d'avouer que je suis tombé dans cet engrenage à cause d'un chagrin d'amour. Mais la magnifique brune avec qui j'avais été en couple les deux dernières années de collège, sorcière à demi vélane, avait été mon premier et seul amour, et sa façon de me quitter m'avait réellement brisé le cœur, et fait fuir toute potentielle relation depuis. Et puis, c'est aussi admettre que ça fait huit ans maintenant que je suis un camé. Et presque autant que je deal en mentant à ma mère sur ma situation. Heureusement que j'ai pas cédé à l'idée de me fumer un truc plus charger, parce que répondre à cette question m'aurait fait bader. Au contraire, l'intérêt enjoué du Leroy me fait esquisser un sourire, alors que je tire sur ma cigarette.
Alors, je me fait payer au gramme, et tu dois savoir que 1g, c'est entre 6 et 10 joints, selon comment tu doses. Normalement, mon tarif c'est 10 livres le gramme, soit 1 gallion. Mais pour toi, je le fait à 13 mornilles, ce qui donne 8 livres. Tu payes avec la devise que tu veux.
Ce que je ne lui dit pas, c'est que 8 livres, c'est le prix où je l'achète. En gros, ce que je lui propose, c'est de simplement faire le passeur. Parce que quelque part, je ne suis pas en paix avec l'idée de faire du bénéfice sur son dos. Il n'est pas un inconnu de plus que je vois comme un simple client. Parce qu'il n'est pas un inconnu, et que j'ai beau jouer le rôle du connard depuis des années, ça n'a jamais été qui je suis au fond de moi. Est-ce que ça me libère la conscience de me dire que dans son cas, je n'agis pas selon les règles du "business is business" ? Probablement que mon subconscient sait déjà que je regretterai bientôt amèrement d'entrainer le français avec moi là dedans. Mais le conscient, lui, se cache de toutes ces pensées derrière des idées très pragmatiques.
Généralement, j'ai pas de stocks, tu me passes commande et je m'engage à te fournir dans les 6h.
Est-ce que c'est parce que je le connais que je me soucis de l'image que je peux donner à cet instant ? D'habitude, je ne m'arrête pas la dessus, mais là, j'ai une conscience aigue de la teneur de mes mots. J'ai l'impression d'être un entrepreneur de la défonce. Et soyons honnêtes, j'aime pas ça du tout. Mais c'est pas comme si j'avais vraiment le choix.
Tu te souviens quand Estelle m'a largué en première année ? J'ai commencé à ce moment là. Mais j'ai vraiment augmenté quand j'ai redoublé et que j'ai perdu ma bourse. C'est aussi pour ça que j'ai commencé à vendre ...
Ma voix semble hésitante. C'est toujours un peu compliqué pour moi d'avouer que je suis tombé dans cet engrenage à cause d'un chagrin d'amour. Mais la magnifique brune avec qui j'avais été en couple les deux dernières années de collège, sorcière à demi vélane, avait été mon premier et seul amour, et sa façon de me quitter m'avait réellement brisé le cœur, et fait fuir toute potentielle relation depuis. Et puis, c'est aussi admettre que ça fait huit ans maintenant que je suis un camé. Et presque autant que je deal en mentant à ma mère sur ma situation. Heureusement que j'ai pas cédé à l'idée de me fumer un truc plus charger, parce que répondre à cette question m'aurait fait bader. Au contraire, l'intérêt enjoué du Leroy me fait esquisser un sourire, alors que je tire sur ma cigarette.
Alors, je me fait payer au gramme, et tu dois savoir que 1g, c'est entre 6 et 10 joints, selon comment tu doses. Normalement, mon tarif c'est 10 livres le gramme, soit 1 gallion. Mais pour toi, je le fait à 13 mornilles, ce qui donne 8 livres. Tu payes avec la devise que tu veux.
Ce que je ne lui dit pas, c'est que 8 livres, c'est le prix où je l'achète. En gros, ce que je lui propose, c'est de simplement faire le passeur. Parce que quelque part, je ne suis pas en paix avec l'idée de faire du bénéfice sur son dos. Il n'est pas un inconnu de plus que je vois comme un simple client. Parce qu'il n'est pas un inconnu, et que j'ai beau jouer le rôle du connard depuis des années, ça n'a jamais été qui je suis au fond de moi. Est-ce que ça me libère la conscience de me dire que dans son cas, je n'agis pas selon les règles du "business is business" ? Probablement que mon subconscient sait déjà que je regretterai bientôt amèrement d'entrainer le français avec moi là dedans. Mais le conscient, lui, se cache de toutes ces pensées derrière des idées très pragmatiques.
Généralement, j'ai pas de stocks, tu me passes commande et je m'engage à te fournir dans les 6h.
Est-ce que c'est parce que je le connais que je me soucis de l'image que je peux donner à cet instant ? D'habitude, je ne m'arrête pas la dessus, mais là, j'ai une conscience aigue de la teneur de mes mots. J'ai l'impression d'être un entrepreneur de la défonce. Et soyons honnêtes, j'aime pas ça du tout. Mais c'est pas comme si j'avais vraiment le choix.
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Re: Excuse my french | Max (terminé)
Mer 20 Oct 2021 - 22:17
Excuse my french ft. @Luka Agreste - 12.10.21Oh oui, il se souvenait d’Estelle. Tous ceux de leur âge qui avaient fréquenté Beauxbâtons se souvenaient d’Estelle, cette demi-vélane qui, étrangement, lui faisait beaucoup penser à Peter. Brune, magnifique, avec une aura spéciale. Maximilien, comme beaucoup d’autres d’ailleurs, s’imaginait que les deux tourtereaux dureraient longtemps. Que leur relation était solide, à l’épreuve des sorts. La surprise fut totale lorsqu’il apprit qu’ils n’étaient plus ensemble et avec le temps, il l’oublia complètement. En entendant l’histoire de Luka, il se rendit compte de son manque de discernement à son égard. Pas une seule fois il ne s’était inquiété des conséquences d’une telle rupture, ni même de son redoublement. Bien sûr, il avait supposé que Luka le vivait mal et que cela avait de quoi faire baisser son moral. Mais au point de se jeter dans le cannabis ? De le vendre, même ? Non, il ne s’était jamais imaginé une telle chose et bien vite, la culpabilité vint pointer le bout de son nez. Comme il l’avait fait remarquer lui-même, leur relation ne se basait pas sur la complicité. Ils ne se racontaient pas leurs vies respectives, donc comment pourraient-ils en connaître les aléas ?
« Je suis désolé de l’apprendre. Je n’en avais aucune idée. Il faut dire que je n’ai jamais posé la question auparavant non plus… » Il fit la moue tout en fixant le sol et décida qu’il était préférable de parler de choses plus concrètes. Comme le prix de son produit. Maximilien ne pouvait plus le cacher, il angoissait de nouveau à l’idée de se trouver face à une solution à son problème bien trop chère pour ses moyens. Si encore son grand-père subvenait toujours à ses besoins, il aurait pu fermer les yeux sur les conséquences financières d’une telle activité. Mais ce n’était plus le cas, il devait faire attention. Chaque mornille était comptée, chaque centime étudié. D’autant plus ce mois-ci, après avoir passé une bonne semaine alité, sans possibilité de revenus.
Luka avait décidé de lui faire un prix et d’ordinaire, Maximilien s’en serait offusqué. Il aurait répondu qu’il ne méritait pas un tel discount et qu’il tenait à payer comme les autres, de façon égale. Sauf qu’il ne pouvait plus se permettre de tels discours désormais et même s’il le pensait toujours, il garda sa bouche close dans un premier temps. Son cerveau un peu endormi s’efforçait de faire les calculs nécessaires, tandis que l’Italien lui expliquait sa façon de fonctionner. Maximilien n’estimait pas avoir besoin de beaucoup, mais une sensation dans son corps lui indiquait tout le contraire. Elle se manifestait actuellement, alors que le joint touchait à sa fin et qu’il savait qu’il n’y en aurait pas d’autre tout de suite.
« Okay, hum… » Le sorcier se mit à fouiller dans ses poches à la recherche de monnaie et la compta quelques secondes, avant de hocher de la tête d’un air entendu. « Si c’est okay pour toi là tout de suite, je vais t’en prendre pour un gallion. Je ne pense pas en avoir besoin d’autant, à vrai dire, mais au pire ça me durera plus longtemps ou je te le rendrai ! » Le cannabis le rendait optimiste. Trop optimiste. Cela renforçait sa naïveté, car Maximilien croyait sincèrement ne pas avoir besoin d’autant de produit. Qu’il ne se ferait un joint que de temps en temps, une ou deux fois par semaine uniquement, en cas de grand stress. Qu’il ne serait pas comme les autres, dépendants, qui n’étaient plus en mesure de mener la vie sans cette aide. Il oubliait bien vite qu’il avait eu ce même comportement avec la potion de Redgrave. Il était plus aisé de fermer les yeux que de se rendre compte de l’évidence. Il remplaçait une drogue par une autre, incapable de vivre en paix avec lui-même.
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Re: Excuse my french | Max (terminé)
Jeu 21 Oct 2021 - 22:47
La remarque de l'ancien Beauxbâtons, qui sonne comme une excuse, et qui en est peut-être bien une, me semble étrange. C'est bien la première fois que quelqu'un admet ne pas avoir pris spécialement de nouvelle de moi à haute voix. Je suis loin de lui en vouloir, car l'inverse est aussi vrai. Nous n'étions, malgré le nombre d'année que nous nous connaissons, pas spécialement proches. Sans doute parce qu'il y avait beaucoup de non dits, de blocages et de pudeur entre nous. Et il n'est pas à blâmer plus que moi. Mais si il continue ainsi à me poser des questions qui, mine de rien, sont très pertinentes, cette distance risque de finir par s'amenuir.
Et tu restes néanmoins le premier à la poser. Et donc le premier à savoir ça.
Premier à savoir quoi exactement ? Que je mentais à ma mère depuis maintenant sept ans en lui faisant croire que je n'avais jamais redoublé et que je commençais ma huitième année, et non juste ma septième, payant moi même l'internat de la fac et ma bouffe grâce à ma bourse ? Ou premier à la fac à savoir que j'étais un dealer ? Un camé, ça, beaucoup de monde s'en doutais, même si c'était pas officiel. Ou premier à savoir que j'avais extrêmement mal vécu ma séparation ? Parce que cette fille m'avais fait rêver à une vie normale, m'avait fait penser que finalement j'avais ma place dans le monde magique. Parce qu'on avait déjà parlé de mariage du haut de nos 18 ans, et que oui, je voulais qu'elle soit la mère de mes futurs enfants. C'est vrai, peut-être que je nous avais déjà imaginé avec nos bambins sorciers et notre golden retriever dans un cottage sur une falaise abandonnée. Et que si officiellement nous nous étions séparés après deux ans de relations, d'un commun accord, elle était bien plus d'accord que moi. Parce que sois disant, elle ne pouvait pas s'impliquer émotionnellement dans une relation à distance maintenant que je passais mon année en Ecosse. Tout ça pour apprendre qu'elle s'était mariée cet été à un anglais, botaniste, qui n'était jamais chez eux. De quoi bien remuer un couteau dans une plaie qui avait du mal à cicatriser. Car elle m'avait dit avec certitude : tu es tellement mignon, tu ne mettras pas longtemps à trouver quelqu'un. Oubliant que même en étant dans la même maison, il avait fallu pas moins de cinq ans pour qu'on commence à se parler. Sous estimant l'impact que cette rupture aurait sur le peu d'estime que j'avais pu acquérir de moi même, et le niveau d'auto destruction auquel cela allait m'emmener. Trop d'émotions remontent.
Faut que je fume.
Pourtant je ne suis pas redescendu vraiment d'hier soir. Mais c'est impérieux. Je dois fumer. Alors je prend le prétexte de la demande de Max pour rouvrir le casier, et ce coup ci, je prend mon stock, m'assoie au sol et lui indique de venir s'assoir à côté de moi.
Bon, vu que tu vas consommer, on va s'en refaire un. Tu vas regarder comment je fais, parce que j'inclus pas le fait de te les rouler dans mes services. Par contre je te préviens, ce coup ci, le dosage, c'est plus pour rigoler. Ca, c'est ce que je me prend trois ou quatre fois par semaine.
Je devrais pas dire ça avec un ton aussi détaché. Comme si c'était rien. Comme si c'était normal. Je suis en train de lui dire que j'ai besoin de me défoncer plus de la moitié des jours de la semaine. J'ai pas une consommation "récréative", occasionnelle ou fun. J'ai besoin de ça pour pouvoir me sentir bien. Comme si cette drogue faisait parti de moi, de mon identité. C'est pas normal putain, c'est profondément triste, et symptomatique de problèmes que fuis en les repoussants grâce un sentiment fictif d'apaisement crée par une plante psychotrope. Non c'est pas rien. Mais comme tout le reste, je fuis cette réalité. C'est tellement plus simple comme ça, de ne pas faire face. De planer.
Je lui ai donné la quantité qu'il m'a demandé, après un rapide calcul. J'aime pourtant pas les maths, mais dans ce cas là, ça me dérange pas. Et puis y'a pas de lettres ou de symbole compliqué, juste un calcul pratique. Et je viens à prendre sur ce qu'il me reste afin de rouler un joint sur lequel je tirerai bien plus que le précédent. Pendant que je le prépare, mes gestes sont précis, mais d'une lenteur calculée, afin que Maximilien puisse voir et assimiler chacune des étapes. Ce n'est pas au niveau de complexité d'un assemblage de fusée, mais ça demande quand même une certaine technique pour ne pas gâcher bêtement du produit.
Je l'allume et tire dessus, et cette fois, je sens tous l'effet que ça me fait, et soupir de satisfaction en reposant ma tête en arrière, contre la tôle fraiche. Puis je le tend à mon compatriote. Je ne lui dis rien. Il va comprendre de lui même la différence.
Et tu restes néanmoins le premier à la poser. Et donc le premier à savoir ça.
Premier à savoir quoi exactement ? Que je mentais à ma mère depuis maintenant sept ans en lui faisant croire que je n'avais jamais redoublé et que je commençais ma huitième année, et non juste ma septième, payant moi même l'internat de la fac et ma bouffe grâce à ma bourse ? Ou premier à la fac à savoir que j'étais un dealer ? Un camé, ça, beaucoup de monde s'en doutais, même si c'était pas officiel. Ou premier à savoir que j'avais extrêmement mal vécu ma séparation ? Parce que cette fille m'avais fait rêver à une vie normale, m'avait fait penser que finalement j'avais ma place dans le monde magique. Parce qu'on avait déjà parlé de mariage du haut de nos 18 ans, et que oui, je voulais qu'elle soit la mère de mes futurs enfants. C'est vrai, peut-être que je nous avais déjà imaginé avec nos bambins sorciers et notre golden retriever dans un cottage sur une falaise abandonnée. Et que si officiellement nous nous étions séparés après deux ans de relations, d'un commun accord, elle était bien plus d'accord que moi. Parce que sois disant, elle ne pouvait pas s'impliquer émotionnellement dans une relation à distance maintenant que je passais mon année en Ecosse. Tout ça pour apprendre qu'elle s'était mariée cet été à un anglais, botaniste, qui n'était jamais chez eux. De quoi bien remuer un couteau dans une plaie qui avait du mal à cicatriser. Car elle m'avait dit avec certitude : tu es tellement mignon, tu ne mettras pas longtemps à trouver quelqu'un. Oubliant que même en étant dans la même maison, il avait fallu pas moins de cinq ans pour qu'on commence à se parler. Sous estimant l'impact que cette rupture aurait sur le peu d'estime que j'avais pu acquérir de moi même, et le niveau d'auto destruction auquel cela allait m'emmener. Trop d'émotions remontent.
Faut que je fume.
Pourtant je ne suis pas redescendu vraiment d'hier soir. Mais c'est impérieux. Je dois fumer. Alors je prend le prétexte de la demande de Max pour rouvrir le casier, et ce coup ci, je prend mon stock, m'assoie au sol et lui indique de venir s'assoir à côté de moi.
Bon, vu que tu vas consommer, on va s'en refaire un. Tu vas regarder comment je fais, parce que j'inclus pas le fait de te les rouler dans mes services. Par contre je te préviens, ce coup ci, le dosage, c'est plus pour rigoler. Ca, c'est ce que je me prend trois ou quatre fois par semaine.
Je devrais pas dire ça avec un ton aussi détaché. Comme si c'était rien. Comme si c'était normal. Je suis en train de lui dire que j'ai besoin de me défoncer plus de la moitié des jours de la semaine. J'ai pas une consommation "récréative", occasionnelle ou fun. J'ai besoin de ça pour pouvoir me sentir bien. Comme si cette drogue faisait parti de moi, de mon identité. C'est pas normal putain, c'est profondément triste, et symptomatique de problèmes que fuis en les repoussants grâce un sentiment fictif d'apaisement crée par une plante psychotrope. Non c'est pas rien. Mais comme tout le reste, je fuis cette réalité. C'est tellement plus simple comme ça, de ne pas faire face. De planer.
Je lui ai donné la quantité qu'il m'a demandé, après un rapide calcul. J'aime pourtant pas les maths, mais dans ce cas là, ça me dérange pas. Et puis y'a pas de lettres ou de symbole compliqué, juste un calcul pratique. Et je viens à prendre sur ce qu'il me reste afin de rouler un joint sur lequel je tirerai bien plus que le précédent. Pendant que je le prépare, mes gestes sont précis, mais d'une lenteur calculée, afin que Maximilien puisse voir et assimiler chacune des étapes. Ce n'est pas au niveau de complexité d'un assemblage de fusée, mais ça demande quand même une certaine technique pour ne pas gâcher bêtement du produit.
Je l'allume et tire dessus, et cette fois, je sens tous l'effet que ça me fait, et soupir de satisfaction en reposant ma tête en arrière, contre la tôle fraiche. Puis je le tend à mon compatriote. Je ne lui dis rien. Il va comprendre de lui même la différence.
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