Faste et Luxure... Deux maitres mots dans cette famille, alors qu'elle organisait une espèce de gala de charité. Charité, voila un bien vilain mot. Car ne dit-on pas que Charité bien ordonnée commence toujours par soi-même. Ce dicton, tu jurerais qu'il a été inventé par un lointain ancêtre Muller, tellement il correspond à cette famille. Tout est fait pour servir un intérêt personnel certain. Toujours. Et toi, alors même que tout se joue devant tes yeux encore, tu ne peux que t'amuser de deviner cela. A qui profite donc cette soirée ? Qui a décidé de se faire mousser ce soir auprès du gratin de la société sorcière ici représentée encore une fois ?

Exquises douceurs. Elles sont nombreuses, que ce soit au buffet qui est comme toujours impeccable ou dans les mains des différents serveurs qui passent ci et là en travers de la foule. Tu happes parfois, dans un désir soudain de profiter de la fausse générosité des tes cousins en la matière, non sans quelques fois un sourire en réponse à celle qui t'a élevé dans ce monde de requins, cette chère Tante Agneas. Mais alors que ton attention est captée, tu interceptes dans la course d'un des serveurs deux coupes pour finalement te diriger vers l'une des personnes présentes.

Déesse. "Calliope." Langage sybillin, ne souffrant d'aucune anicroche, tu souris à la petite cousine, tendant l'une des coupes en direction de sa personne, t'imposant par la même à ses cotés. Tu n'as jamais compris cette détermination qu'à ta belle-cousine et son mari d'appeler leurs enfants par un nom rappelant la mythologie grecque. Ce serait comme si ta mère à toi avait décidé de t'appeler Loki. Une idée qui te révulserait presque, tant elle révèlerait probablement un pan de ta personnalité trop facilement.

Intérêt. "Comment vas-tu ?" Première question, purement de courtoisie. La réponse ne t'intéresse pas et pour être honnête, tu ne l'écouteras meme pas tant tu t'en moques éperduement pour le moment. "Alors, tu as eu l'occasion de rencontrer ton futur fiancé dans ce bal ?" Qui sait, peut-être que tout ceci était pour elle au final.

Calliope passait une excellente soirée. Tout semblait réunit pour que ce soit le cas d’ailleurs. Secunda était revenue de son séjour à l’étranger quelques jours pour profiter de ce bal de charité organisé par le père de la Muller, elle même était venue en compagnie de son cher et tendre @William Fastenburry qui discutait non loin de là avec le juge @Nathaniel Wakefield, il n’y avait pas l’ombre de @Dimitri Majewski dont l’invitation avait du se perdre… Les petits fours étaient d’une incroyable finesse et elle avait déjà terminé deux coupes du délicieux champagne qui était servit.

La conversation était passionnante. Même si Juliet Blackthorn ne semblait piper mot à ce qu’il se disait, les trois juristes qu’étaient Calliope, Secunda et Aloysius Blackthorn partageaient une discussion fort interessante sur les évolutions jurisprudentielles récentes des tribunaux américains. Mais ils avaient été soudainement interrompus par Tiberius Balckthorn qui cherchait son fils @Kaiden Blackthorn . Et visiblement la réponse peu intéressée de la Muller avait été plus haute de conséquences qu’elle n’aurait pu le penser et tout ce beau monde s’était éparpiller sans vraiment qu’elle comprenne pourquoi.

Calliope était sur le point de franchir les quelques mètres qui la séparaient de William quand un visage peu agréable entra dans son champs de vision, une coupe entre les mains et un sourire pernicieux sur les lèvres. La voila coincée, obligée de prendre cette coupe et de répondre.

- Parfaitement bien, je vous remercie, et vous donc mon oncle ?

Elle déteste cette façon qu’il a de la tutoyer et elle espère que le fait qu’elle impose le vouvoiement remette à sa place cet homme en qui elle n’avait guère confiance, tout comme le reste de sa famille. Elle ne porte absolument pas la coupe a sa bouche, consciente que le Maître des Potions de l’université pourrait la faire passer pour parfaitement inoffensive même si elle était létale. La question qu’il pose, quant à elle, ne manque pas de la contrarié :

- J’aurais plaisir de vous présenter mon compagnon, mais il me semble qu’il se soit eclipsé avec le Juge Wakefield.

Elle botte en touche. C’est encore ce qu’il y a de mieux à faire…

Une question de respect. Voila ce qu'est pour toi ce vouvoiement qu'elle emploit : le signe du respect qu'elle te doit. C'est dans l'ordre naturelle des choses. Tout comme n'importe quel adulte tutoie un enfant et l'enfant doit le vouvoyer en retour, telle est ta vision de votre relation. Tu tutoies les autres et aime qu'il te vouvoie en retour. Et même si tu accepterais qu'elle te tutoie, tu ne réalises même pas qu'elle ne le fait pas, tant cela t'est familier. Après tout, n'est-ce-pas une règle dans ta classe ?

Une réponse succincte. "Très bien, merci." Tu lèves ton verre pour accompagner cette réponse, avant d'en boire une gorgée, souriant très légèrement quand tu remarques qu'elle ne fait pas pareil. Petite prudente. Mais n'est-ce-pas pour ça que ce genre de petite fait partie de tes préférées de la famille ? N'est-ce-pas cette méfiance presque extrême qui te fascine chez elle, ce détail de sa personnalité que tu apprécies chez elle ? Faute à ce cher feu-Cameron, le Diable dévore son âme, qui t'a forcé à analyser ce qui t'entoure, les êtres et leurs réactions.

Au bon moment. Ta main vient reprendre un instant la flute des mains de ta cousine, la portant à tes propres lèvres pour en boire une gorgée. Un geste absolument pas rapide, et clairement de défi, avant de lui rendre avec le reste à l'intérieur. Et, quelques secondes ensuite, ton regard vient défier le sien une nouvelle fois, affichant ce petit sourire satisfait. Le message était clair. Elle se méfiait de toi, peut-être avec raison. Et tu le savais, ce qui d'ordinaire pouvait sembler habituels, lorsque l'attitude venait de tes propres cousins. Mais elle...

Pourquoi . Pourquoi agissait-elle de la sorte ? Pourquoi se méfiait-elle ? Tu avais ton idée sur la question, et que ce doute soit véridique ou non, maintenant il était amplifié par son attitude. "De quoi as-tu donc peur ? Si je devais empoissonner quelqu'un ici, pourquoi te choisirais-je ?" Empoissonner dans tout les sens du terme d'ailleurs, d'un point de vue mortel ou non. Mais par Odin, ce que le Véritasérum serait du gâchis en l'occurence.

Le vouvoiement n’est pas toujours une question de respect. Parfois il marque seulement une distance que l’on veut imposer dans ses relations qu’elles soient personnelles ou professionnelle. D’une manière générale, Calliope s’égare rarement au tutoiement qu’elle trouve impoli s’il n’est pas parfaitement adapté à la relation qu’elle entretien et en l’espère c’est le cas avec le Od’donnir.

Il va bien et pour être honnête elle n’en a cure. Son regard, lorsqu’il ne s’attarde pas dans les prunelles azurées de son interlocuteur, se perdent dans la foule à la recherche d’une bonne âme qui voudrait bien la sauver de cet instant gênant. Mais personne ne semble mesurer le degré de gravité de l’instant et la voila coincée avec le Nordien qu’elle n’apprécie guère.

Il boit une gorgée de sa coupe et il est évident qu’elle n’a pas l’intention d’en faire autant. Elle se méfie oui. De presque tout le monde ici présent. La seule loyauté de Secunda saurait peut être la rassurer, faute à un soviétique qui lui a rappelé la fragilité de sa condition. Et visiblement cette méfiance contrarie fortement son grand-oncle qui se saisit de sa coupe et en boit une gorgée sous le regard de la jeune femme dont un sourcil s’arque. Personne pour remarquer leur étrange manège…

Elle est déstabilisée par la question franche, celle qui manoeuvre toujours en dessous de la table. Elle reprend la coupe mais n’entendant pas poser ses lèvres dessus, elle la pose sur le buffet qui jouxte leur position.

- Je ne vois absolument pas de quoi vous voulez parler. J’ai assez bu et il semblerait que vous aussi.

Insulte subtile de celle qui ne serait pas étonnée que l’homme ait un penchant dangereux pour la bouteille. Après tout.. une gorgée pour un demi verre de champagne n’était-ce pas le genre d’exploit que seules les personnes inscrites dans ce genre d’addiction pouvaient soutenir.

- Un petit four ?

Propose-t-elle avec un sourire charmeur comme pour faire oublier l’affront.

Conclusions hâtives. Il faut un instant pour que se dessine la réaction que cette supposition qu'elle fait sur ton visage. As-tu trop bu ? Par les chausettes sales de son père, non ! Et pour cause, il est très rare que tu boives trop. Tu es capable de t'en donner le genre, parce que cela peut te permettre de servir tes desseins. Mais inhiber volontairement ton esprit d'une trop forte quantité d'alcool, voila quelque chose qui n'est pas arrivé depuis longtemps. Est-ce parce que tu as l'habitude ? Peut-être aussi, car tu ne te prives pas non plus si un nectar savoureux se présente à ton palais.

Réponse condescendante. Prenant le petit four si gentillement offert, tu réponds néanmoins avec la facilité qui est la tienne "J'aurais trop bu quand tu auras le prestige de celle dont tu portes le nom." Calliope, Déesse de la mythologie grecque. Fille de Zeus, mais peut-on prétendre que le père de la Juriste rivalise avec le Seigneur de L'Olympe ? Heureusement non, qu'importe ce qu'il ose croire. Il n'est qu'un des laquais de cette bande qui s'amuse devant eux, l'un des bouffons de cette scène sans nom. Ce gaspillage d'opulence dans lequel tu te retrouves si bien.

Amusé. Tu t'amuses cependant, mordant sans réserve dans l'apéritif ainsi servi. Mais t'arrêteras-tu là, ou iras-tu plus loin ? Chercheras-tu donc à percer le mystère que tu renifles autour de cette cousine que la vie t'a donné ? Clairement oui. Car tu es curieux, autant qu'amusé de torturer ainsi cette enfant dans la cour des miracle qu'est cette maison. "Allons allons, où sont mes manières ? Je ne voudrais pas que ton cher et tendre me voit d'un mauvais oeil. Ce serait dommage n'est-ce-pas ?" Qu'on te voit d'un mauvais oeil ? La jeune femme doit bien savoir que cela t'indiffère. Et sincèrement tu comptes probablement beaucoup là-dessus pour susciter le doute dans son esprit ? Car si ce n'est pas cela qui est dommage, qu'est-ce que ça pourrait bien être ?

Affirmation sans importance. "Regardes-les. Et regardes les bien. Tous, ils sont là parce qu'on les a invités. Tous, ils sont là parce qu'ils savent qu'une invitation qui porte le nom de ta famille, ça ne se refuse pas. C'est comme un honneur. Et pourtant, combien d'entre eux le mérite ?" Ta tête pivote vers elle alors que ton sourire fend un peu plus ton visage. "C'est vrai non ? Aux yeux de tes parents et de la famille, qu'est-ce qui compte plus que la pureté de sang ? Et combien d'entre eux le sont ?" Il devait bien y en avoir. Quelques petits sang-mêlé dans la foule.

Sourcil arqué de celle qui n’est guère touchée par l’insulte qui est proférée. Sur le coup, elle ne l’a même pas comprise parce que le terme utilisé n’est pas le bon. Son nom ? Elle ne le tient pas de sa mère dont le patronyme grecque ne somme absolument pas comme le prestigieux et britannique Muller bien qu’elle soit de parenté noble. Il lui faut une seconde pour comprendre qu’il s’agit de son prénom dont il est réalité question. Muse grecque, ainée des filles de la Titanide et du Roi du Panthéon, femmes des arts qui aura su gagner le coeur d’Apollon, il n’est pas à douter qu’elle ait pu hériter de quelques traits de l’originelle Calliope.

Elle réagit à peine, le laisse manger son petit four sans toucher d’avantage à l’assiette qui est présentée face à eux. Elle espère que la confrontation en restera là mais Calliope n’est guère naïve pour croire qu’il est si simple d’échapper aux parasites. De nouveau il mentionne @William Fastenburry et Calliope ne peut s’empêcher de sentir le roussi…

- Vous avez l’air fort intéressé par Sir Fastenburry, peut-être pourrais-je vous présenter ?

Calliope était prête à refiler la hyène à son compagnon. Elle ne doutait pas une seconde que William saurait gérer l’Od’donnir bien mieux qu’elle. Cet homme la mettait incroyablement mal à l’aise même si elle n’en montrait absolument rien. Elle ne croit absolument pas à cette soudaine volonté de faire bonne figure. Cet homme n’a ni foi, ni loi. Tout ce que la Muller exècre.

Elle a envie de souffler pour signifier son agacement mais ses bonnes manières la retiennent. Elle a beau ne pas apprécier et ne pas estimer cet homme, il reste son aîné, il reste de sa famille même si son rang est moindre comparé au sien. Elle ne comprends pas où il souhaite en venir avec ces paroles. Qu’est ce qu’il cherche ? Qu’est ce qu’il veut ?

- La pureté a son importance, il est vrai. Mais il est bien naïf de votre part de penser qu’il puisse s’agir du seul point qui puisse marquer l’intérêt que l’on porte à ces gens.

Effectivement, il y a quelques sang-mêlés dans l’assemblée. Et pas des moindres. Les Bragnam par exemple. Une famille dont la politique générationnelle était très différente de celle des Muller, il fallait le reconnaitre, ce qui avait eut pour conséquence de mélanger leur sang. Si Calliope ne cautionnait pas ces choix, elle ne pouvait pour autant renier les qualités de cette maison.

- De même que la pureté du sang n’a pas pour conséquence immédiate qu’on puisse affirmer d’une certaine qualité sociale, voyez-vous.

D’un regard, elle toise le Nordien. Comme si ces mots pouvaient le concerner. Comme si…

Assurance. C'est probablement ce que tu aimes le plus chez la Muller qui te sert d'auditrice pour l'instant. Elle ne se décompose pas à la première pique, ne se démonte pas face aux premiers mots ou arguments. C'est probablement ce qui la rend si efficace dans son travail. Et si précieuse surement aux yeux de ses parents. Il ne serait pas faux de dire qu'elle a réponse à tout, en toutes circonstances, et ça t'amuse. Parce qu'il est peut-être là au fond son point faible. A trop répondre, on en dit forcément trop. Et si on en dit trop,...

Déplaisant. "Je me moque de Fastenburry." La phrase est dite en soi sans aucune émotion. L'auror peut bien aller se faire foutre à tes yeux, peu importe qui il est et ce qu'il représente réellement. Parce que toi, au fond, tu ne tireras d'apparence rien de cet homme, rien de cette union. Alors quel intérêt pourrais-tu bien lui porter ? Et si d'aventure il était réellement l'objet de ta convoitise, tu ne serais pas passer par elle pour l'approcher. T'y serais aller, directement à lui.

L'intérêt. "C'est ainsi que tu te rassures, jeune fille ?" Le silence qui s'installe, tu le laisses expres, alors que t'es dents s'emparent d'une olive dans un sourire en coin. L'info que tu as ouïe dire, tu la laisse en suspend un instant, filtrer dans ton regard, scintiller à l'attention de ta jeune cousine. "Tu crois à Cendrillon ?" Ce n'est pas au mariage ou à la fin heureuse que tu te réfères, mais bien au surnom de souillon. Parce que si elle y croyait, sa famille proche n'était pas la bonne. Les Muller avaient leurs secrets, mais rien ne justifiait jamais la présence d'un sang-mêlé chez eux. C'était réellement un motif de disgrâce.

"Quand ton grand-père était encore en vie, je m'amusais de lui dire que je souillerai bien mon sang avec du sang de dragon." L'idée te fait encore rire. Imaginez la tête de ce vieil oncle pour toi restait une source d'amusement. "Tu te doutes qu'il ne voyait pas ça d'un bon oeil."

Cette fois, la Muller ne peut s’empêcher d’arquer un sourcil surprit face à la réponse que lui oppose son grand-oncle. C’était culotté de sa part, de parler ainsi du chef du bureau des aurors. Fastenburry était un homme important parmi la tripoté de notables qui déambulaient dans ces pièces. Bien plus que le Nordien qui n’était « que » Maître des Potions d’une Université qu’elle ne pouvait que reconnaître comme étant l’une des meilleures, certes. Elle ne comprends décidément pas où cet homme veut en venir… Que veut-il ? Veut-il seulement quelque-chose ou est il là dans le seul plaisir de la tourmenter sans raison particulière ?

Le suite de la discussion prend un tournant qui oscille entre la politique et la philosophie. La Muller est connue pour sa position particulièrement conservatrice, fruit d’une éducation traditionnelle et des avantages dont elle a pu bénéficier par ce statut qui lui a été octroyé à défaut d’être véritable. Elle essaye d’expliquer sa position à l’Od’donnir mais elle se demande même s’il écoute les réponses qui sont données à ces questions. Dieu de cet homme est ennuyant…

Elle cherchait des yeux quelqu’un pour la sortir de ce traquenard. « C’est ainsi que tu te rassures, jeune fille ? ». Elle se fige un quart de seconde. Pas assez pour que cela ne se voit. Son regard qui balayait l’assemblée ne cille plus. Elle venait d’assurer que la purete du sang n’était pas le seul marqueur d’importance. Est ce qu’il venait de sous entendre quelque chose ? Ou est ce que c’était l’imaginaire d’un esprit paranoïaque qui s’exprimait ? La température ne vient elle pas de chuter tout à coup ? Son sang ne fait qu’un tour et pourtant elle prend grand soin à ne rien montrer.

- Cendrillon ? Mal.

Elle s’accroche à ce quel peu, un air de dédain face à la référence moldue citée par son interlocuteur. Elle connaît de nom mais elle n’en connaît pas le contenu. Il faut dire que les contes pour enfants n’ont jamais accroché son âme alors ceux destinés aux moldue…

La température chute encore au phrasé du Nordien. Si elle doutait quelques instants plus tôt, elle ne croit plus aux coïncidences. Il est trop dangereux de croire aux coïncidences dans un monde ou l’on est Calliope Muller.

- Voilà une idée bien stupide. Y avait une raison autre que le besoin viscéral et inexpliqué de tourmenter un autre membre de votre famille ?
 
 Elle se raccroche à ce quel peut, feintant l’ennui et pourtant en alerte. Elle se raccroche aux détails, elles qui ne voulait pas discuter là voilà contrainte et forcer d’orienter la discussion. De quoi est ce qu’il doute ? Pourquoi doutait il ? Voulait elle vraiment les réponses à ces questions ?