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the lone wolf (silas)
Mer 3 Nov 2021 - 14:46
mardi 2 novembre 2021, 15h35
@Silas Mansuy
@Silas Mansuy
C'est avec quelques minutes de retard que Murphy fit son apparition dans la grande rue pavée du Myrddin Wyllt District. Son entrevue précédente avec @Jolan Wauters avait tiré en longueur et la médicomage n'avait pas vraiment regardé l'heure, trop concentrée sur son travail. Enthousiaste à l'idée de commencer bientôt les expérimentations, elle avait plongé dans son cahier de laboratoire pour archiver et mettre en ordre les informations que sa plume à papote avait récoltées durant l'entretien, mais ne s'était pas rendue compte qu'il ne lui restait que quelques minutes avant sa prochaine entrevue, qui ne se déroulait pas dans son bureau. Lorsqu'elle s'était rendue compte de son erreur, l'Ecossaise s'était dépêchée de fourrer son matériel et ses parchemins dans son sac avant de sauter dans sa veste et de rejoindre la sortie de l'Université pour transplaner sans problème.
L'adresse ne fut pas très difficile à trouver. Cependant, la jeune femme eut quelques soucis avec une poignée de porte récalcitrante qui refusa de la laisser pénétrer dans le bâtiment tant qu'elle ne prononçait pas le nom de son hôte le plus clairement possible. Difficile à faire avec son accent Ecossais. Une fois le valet de porte peu engageant amadoué, la sorcière put s'engouffrer dans l'immeuble et rejoindre la porte de son futur nouveau cobaye. Lorsque celle-ci s'ouvrit sur un homme d'apparence hirsute, Murphy cacha du mieux qu'elle put sa surprise et esquissa un sourire de convenance. "Bonjour, je suis le Dr Fraser. On avait rendez-vous ?" Jamais elle ne s'était dit qu'aller de son plein gré dans l'appartement d'un inconnu, seule, et sans en avoir informé quiconque serait une mauvaise idée, mais elle commença doucement à s'inquiéter pour sa sûreté.
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Re: the lone wolf (silas)
Dim 7 Nov 2021 - 19:18
THE LONE WOLF
02 octobre 2021
Tu viens tout juste de nettoyer ton appartement. Y’a plus un seul un seul grain. ‘Fin, si, mais ils sont à peine visibles et t’as bien aérer la pièce, allumé une bougie que t’as découvert dans une boutique moldue. Angoisse à part, t’adores la propriétaire. Une vraie chou. Et tu pensais pas que tu te ruinerais en bougie dès ta première visite. En temps normal, avec ton nez plus que sensible, c’est le genre de chose que t’évites. Mais les fragrances sont douces et agréables et, étrangement, pour le peu de temps que t’as passé à discuter avec elle, t’as envie de l’aider, de la soutenir. Alors t’ouvres les fenêtres quand t’en allumes afin que ce soit supportable pour ton pif. Bref. T’as tout nettoyer de fond en comble, bazarder tes caleçons et chaussettes sales dans ta chambre – ouais t’es pas vraiment pudique –, lavé la vaisselle. Bref bis, la panoplie habituelle quand tu t’apprêtes à recevoir quelqu’un chez toi. C’est la première fois que ça arrive. Enfin, oui, non. La dernière fois qu’un type est venu chez toi, c’était pas pour jouer au macramé et t’avais oublié de jeter toutes les compresses de sang et tes vêtements déchirés. Cette nuit de pleine lune, tu l’avais mal gérée à l’époque. Ça se reproduit plus. T’invites plus personne.
Sauf elle.
Cette docteur Murphy Fraser.
Tu sais pas trop ce qu’il t’a pris. T’as répondu à son annonce de cobaye et t’as accepté de la recevoir chez toi. Aujourd’hui. T’angoisse. Et si ça se passe mal ? Et si le fait que tu sois non-déclaré s’ébruite et que les « agents de la paix » débarquent ? T’as pas envie que ça arrive. T’as vie est propre, rangée. Tu crées pas d’embrouilles et t’arrives à gérer où la pleine lune approche. Comment une sorcière pourrait te comprendre et t’accepter ? Ils crachent sur vous à la moindre occasion. C’est pas pour rien que vous êtes même pas considéré comme des êtres humains. Juste des monstres qui portent un déguisement. Ça toque à la porte.
Ça toque à la porte.
Oh, bordel ! Ça toque à la porte. Ça veut dire qu’une seule chose, que la médecin est déjà arrivée et que t’as pas eu le temps de porter des vêtements propres du matin ni de te peigner pour lisser correctement tes cheveux. T’ouvres la porte peut-être un peu trop brusquement, mais le stress te fait pas réfléchir correctement et tu tombes nez à nez avec une femme qui se remet très vite de sa surprise. Tu dois paraître complètement à la ramasse et frappé du bocal.
— Bonjour, je suis le Dr Fraser. On avait rendez-vous ?
— Oui ! Oui, c’est vrai. Pardonnez-moi. Entrez.
Tu t’écartes de la porte pour lui laisser assez d’espace. Il faut que tu te calmes. Tu vas finir par lui faire peur. Tu inspires la fragrance de la bougie allumée. Elle te calme et passe une main dans tes cheveux pour reprendre contenance. La framboise, y’a que ça de vrai. Tu jettes un rapide regard vers le mur d’ardoise que t’as décoré d’un dessin à la craie de ton cru. T’aimes vraiment ce mur et t’y prends grand soin. Tu l’invites à s’installer dans un fauteuil et lui proposes un café ou un verre d’eau. Entre ton accent français et son accent, tu sens que ça va être un peu galère. Mais vous pouvez le faire.
Pas vrai ?
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Re: the lone wolf (silas)
Dim 14 Nov 2021 - 12:26
La surprise passée, la médicomage reprend un visage doux et souriant. "Bonjour, je suis le Dr Fraser. On avait rendez-vous ?" Le lycan ne semblait pas se souvenir de ce détail, et il lui répondit avec un accent français à couper au couteau. "Oui ! Oui, c’est vrai. Pardonnez-moi. Entrez." Etonnée par cet accent qu'elle n'entendait que rarement, mais aussi par les manières du sorcier, plus galantes que prévu, Murphy accepta l'invitation et s'engouffra dans l'appartement. La première chose qui lui sauta aux yeux fut la décoration : c'était simple, mais joli. Sur un des murs trônait un dessin particulièrement remarquable, et il y avait même une bougie. Peut-être que son hôte s'était souvenu de leur rendez-vous, finalement.
Lorsqu'il lui proposa de s'installer, elle obéit sans hésiter et s'assit dans le fauteuil indiqué. Le choix de boissons l'interpella un instant. "De l'eau, s'il vous plaît." Il était vrai que les français étaient réputés pour leur consommation de café. L'Ecossaise était rebutée par l'absence de thé dans la cuisine du sorcier mais ne dit rien. En attendant sa commande, elle se pencha pour récupérer de son sac un rouleau de parchemin et une plume à papottes. Le rouleau était déjà prérempli avec un formulaire qu'il n'y aurait plus qu'à compléter. Tout en haut, elle nota le numéro 012, qui correspondait au numéro d'anonymat du sorcier, qu'il garderait durant toute l'étude. Lorsqu'il revint avec son verre, la médicomage le remercia doucement et attendit qu'il s'installe face à elle.
"Bien. Je vous ai demandé un entretien afin que je puisse avoir plus d'informations concernant votre maladie, avant de commencer l'étude." C'était presque mot pour mot ce qu'elle avait dit une heure et demi plus tôt à Jolan. Les formulaires n'étaient pas sa partie préférée, elle était bien plus friande des expériences et de l'analyse des échecs et réussites, mais il fallait en passer par là pour avoir des résultats exploitables. Brièvement, elle suçota le bout de sa plume avant de la poser en équilibre sur le parchemin qui flottait devant elle. "Pouvez-vous me dire ce que vous avez compris de l'étude, et pourquoi vous souhaitez participer ?"
Lorsqu'il lui proposa de s'installer, elle obéit sans hésiter et s'assit dans le fauteuil indiqué. Le choix de boissons l'interpella un instant. "De l'eau, s'il vous plaît." Il était vrai que les français étaient réputés pour leur consommation de café. L'Ecossaise était rebutée par l'absence de thé dans la cuisine du sorcier mais ne dit rien. En attendant sa commande, elle se pencha pour récupérer de son sac un rouleau de parchemin et une plume à papottes. Le rouleau était déjà prérempli avec un formulaire qu'il n'y aurait plus qu'à compléter. Tout en haut, elle nota le numéro 012, qui correspondait au numéro d'anonymat du sorcier, qu'il garderait durant toute l'étude. Lorsqu'il revint avec son verre, la médicomage le remercia doucement et attendit qu'il s'installe face à elle.
"Bien. Je vous ai demandé un entretien afin que je puisse avoir plus d'informations concernant votre maladie, avant de commencer l'étude." C'était presque mot pour mot ce qu'elle avait dit une heure et demi plus tôt à Jolan. Les formulaires n'étaient pas sa partie préférée, elle était bien plus friande des expériences et de l'analyse des échecs et réussites, mais il fallait en passer par là pour avoir des résultats exploitables. Brièvement, elle suçota le bout de sa plume avant de la poser en équilibre sur le parchemin qui flottait devant elle. "Pouvez-vous me dire ce que vous avez compris de l'étude, et pourquoi vous souhaitez participer ?"
- InvitéInvité
Re: the lone wolf (silas)
Dim 14 Nov 2021 - 17:41
THE LONE WOLF
02 octobre 2021
— De l’eau, s’il vous plaît.
Tout à ton stress, tu ne comprends que le mot “eau” et tu ne perds pas de temps à sortir deux verres propres et à les remplir d’eau du robinet. T’espères qu’elle est pas trop regardante sur le provenance de la flotte. Non parce que t’as déjà vu des moldue pinailler pour le goût de l’eau et, à titre personnel, tu trouves ça absolument débile. Tu reviens en suite rapidement au salon où tu poses tes objets sur un dessous-de-verre avant de t’installer à ton tour dans un fauteuil. Vous êtes tous les deux à une distance respectable. Suffisante pour ne pas penser que tu cherches à la séduire – ce qui n’est certainement pas le cas, hein ! – ou que tu cherches à l’éviter. Tu tournes un regard inquiet vers la plume à papote. Tu n’en as pas souvent vu et tu sais pas trop si ce que tu vas dire va être correctement retranscrit. T’es peut-être un peu trop vieux jeu.
— Bien. Je vous ai demandé un entretien afin que je puisse avoir plus d'informations concernant votre maladie, avant de commencer l'étude. Pouvez-vous me dire ce que vous avez compris de l'étude, et pourquoi vous souhaitez participer ?
Tu tiques à la première phrase.
Ça commence mal.
— Permettez-moi de vous corriger sur un point, docteur Fraser. Utiliser le terme « maladie » pour les gens comme nous pourrait être interprété comme une insulte par certains d’entre nous. Certes, nous nous transformons à chaque pleine lune et nous sommes soupe-au-lait, mais parler de maladie pour la lycanthropie, c’est nous rabaisser au rang de virus.
T’effaces des plis imaginaires sur ton pantalon. Les fois où tu te retrouves confronté à une personne qui t’incite à parler de ta condition aussi librement se compte sur les doigts d’une seule main. Et ça t’angoisse. T’as peur de blesser et de la faire partir. C’est pas ce que tu veux.
— De ce que j’ai compris, vous souhaiteriez mener une expérience sur des loup-garous. Il s’agirait d’une potion qui réduirait la douleur lors de nos transformations. C’est la première fois que j'entends parler de cette potion. J’ai toujours vécu dans un camp reclus dans une profonde forêt en France. D’ailleurs je pense que mon créateur ne devait pas, non plus, la connaître. Quel est le nom de cette concoction, déjà ?
Bravo, Silas. T’as fais plusieurs phrases sans aucun passage vulgaire. Tu t’améliores !
— C’est pas dans mes habitudes de participer à quoi que ce soit. J’apprécie pas l’idée d’être une bête de foire ou un membre d’un bétail. Sauf que là… il s’agit d’une bonne cause, je présume. Alors, quand j’ai vu votre annonce, docteur Fraser, j’ai eu envie de vous aider. Et, peut-être, de m’aider également.
Vous n’êtes pas une maladie au même titre qu’une personne stérile est une vraie personne. Peut-être que la médecine sorcière est juste encore trop maladroite vous concernant. Durant bien des années, la population vous a juste considéré comme des monstres à fuir ou à abattre. Alors… est-ce que penser que la lycanthropie est une maladie est un petit pas en avant ? T’en sais trop rien. Okay, vous pouvez refiler votre gêne juste par morsure, mais… Non. T’arrives pas à intégrer le fait que… quoi, au juste ? T’es porteur d’une maladie transmissible ? Dans ce cas-là, pourquoi être relégué au rang de créature magique et non plus d’humain ? Ce raisonnement n’a pas de sens pour toi. Tu ne comprends pas. Ça te rend mal à l’aise. Et super inquiet. Caché derrière ton verre, tu pries tu sais pas quel dieuesse pour ne pas avoir vexé ton invitée et que cette dernière ne décide pas de partir. En soit, ce serait légitime. Tu penses.
T’en sais rien.
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Re: the lone wolf (silas)
Sam 4 Déc 2021 - 20:02
Murphy n'avait pas fini sa question depuis une seconde que son hôte prit la parole. "Permettez-moi de vous corriger sur un point, docteur Fraser." Un sourcil d'arqua sur le visage de l'Ecossaise. La corriger sur quoi ? "Utiliser le terme « maladie » pour les gens comme nous pourrait être interprété comme une insulte par certains d’entre nous. Certes, nous nous transformons à chaque pleine lune et nous sommes soupe-au-lait, mais parler de maladie pour la lycanthropie, c’est nous rabaisser au rang de virus." La médicomage reçut la réflexion comme une claque. Durant des mois, elle avait refusé d'évoquer directement la condition de son mari, de peur de recevoir ce genre de remarque. Elle ne voulait pas être maladroite, mais elle faisait avec ce qu'elle avait appris et avec ce que son bon sens de médicomage lui disait. Piquée à vif, mais professionnelle, elle hocha lentement la tête, tandis que sa plume à papotes finissait de retranscrire la diatribe du Mansuy. "Toutes mes excuses. C'est vrai que la communauté médicomagique ne s'est pas encore mise d'accord, et que des débats sur le terme approprié ont encore lieu." Ces débats n'incluaient peut-être pas de lycans, d'ailleurs, mais elle n'était pas assez engagée dedans pour s'en offusquer.
Comme s'il acceptait ses excuses, le Français reprit le cours de l'entretien. "De ce que j’ai compris, vous souhaiteriez mener une expérience sur des loup-garous. Il s’agirait d’une potion qui réduirait la douleur lors de nos transformations. C’est la première fois que j'entends parler de cette potion. J’ai toujours vécu dans un camp reclus dans une profonde forêt en France. D’ailleurs je pense que mon créateur ne devait pas, non plus, la connaître. Quel est le nom de cette concoction, déjà ?" Tandis que la plume à papote se meuvait sur le parchemin, la médicomage remarqua plusieurs choses. L'emploi du terme loup-garou, d'abord, sans honte et dégoût. Celui de créateur, ensuite. Ce dernier la fit tiquer. Elle ne connaissait quedeux trois lycans, et aucun de ces derniers ne connaissait l'identité du sorcier derrière la créature les ayant mordus. Malgré tout, elle ne fit aucune remarque, et se contenta de répondre à la question. "La potion tue-loup." Son nom était sans équivoque. Le fait que l'homme ne la connaisse pas, néanmoins, était surprenant.
"C’est pas dans mes habitudes de participer à quoi que ce soit. J’apprécie pas l’idée d’être une bête de foire ou un membre d’un bétail. Sauf que là… il s’agit d’une bonne cause, je présume. Alors, quand j’ai vu votre annonce, docteur Fraser, j’ai eu envie de vous aider. Et, peut-être, de m’aider également." Sans connaitre le sorcier, elle sentit une grande empathie lui serrer le coeur. Elle lui offrit donc un sourire bienveillant. Au plus profond d'elle, elle sentit qu'elle avait fait le bon choix, de renoncer à son cabinet pour se lancer corps et âme dans cette étude universitaire. Elle sentait brûler la volonté au creux de son ventre. Elle n'exerçait peut-être plus la médicomagie officiellement, mais elle savait que ce nouveau travail pouvait aider des centaines de personnes.
Alors elle fit tomber le masque.
Posant ses mains sur ses genoux, Murphy l'observa un instant. Elle n'était pas sûre que la déontologie soit d'accord avec ce qu'elle allait avouer au sorcier, mais elle s'en fichait un peu. "Monsieur Mansuy, si j'ai créé cet essai clinique, c'est parce que je suis très proche de quelques lycanthropes. Mon mari en est un." Elle se garda bien de donner des informations sur l'autre. "Je ne fais pas partie de ces gens qui considèrent les lycans comme des créatures dangereuses dont il faudrait se méfier. Je suis assez proche de cette condition pour comprendre que vous êtes et resterez des humains. Alors, certes, je ne suis pas lycane moi-même, je ne saurai peut-être jamais ce que c'est, vraiment, de l'être, donc il m'arrive de commettre des maladresses. Comme tout à l'heure. Ce que je veux, avec cette étude, c'est vous aider à supporter la douleur, une fois par mois. Comme vous le dites, ce n'est pas une maladie, on ne peut en guérir. Mais cela ne veut pas dire que vous êtes condamné à passer une nuit par mois dans la souffrance, effrayé à l'idée de vous en prendre à quelqu'un." Elle reprit son souffle, peu habituée à parler aussi longtemps, puis reprit. "Ce que j'espère, c'est aussi mettre cette condition dans la lumière, agrandir les connaissances de la société. Et peut-être même que cela aidera à une meilleure prise en charge de vos congénères. J'aimerais, vraiment, que plus personne n'ait peur de se faire enregistrer, sous peine de se retrouver sans travail et exclu de la société. Ce qui, malheureusement, est encore trop commun." Se taisant une nouvelle fois, elle sondait le visage de son presque bientôt patient. "Je ne vous traiterai pas en bête de foire. Les données sont anonymes. Je vous traiterai comme n'importe quel être humain que je soigne dans mon métier. Vous pouvez en être certain."
Les mains tremblantes après ce monologue, elle attrapa le verre d'eau pour en boire une gorgée.
Comme s'il acceptait ses excuses, le Français reprit le cours de l'entretien. "De ce que j’ai compris, vous souhaiteriez mener une expérience sur des loup-garous. Il s’agirait d’une potion qui réduirait la douleur lors de nos transformations. C’est la première fois que j'entends parler de cette potion. J’ai toujours vécu dans un camp reclus dans une profonde forêt en France. D’ailleurs je pense que mon créateur ne devait pas, non plus, la connaître. Quel est le nom de cette concoction, déjà ?" Tandis que la plume à papote se meuvait sur le parchemin, la médicomage remarqua plusieurs choses. L'emploi du terme loup-garou, d'abord, sans honte et dégoût. Celui de créateur, ensuite. Ce dernier la fit tiquer. Elle ne connaissait que
"C’est pas dans mes habitudes de participer à quoi que ce soit. J’apprécie pas l’idée d’être une bête de foire ou un membre d’un bétail. Sauf que là… il s’agit d’une bonne cause, je présume. Alors, quand j’ai vu votre annonce, docteur Fraser, j’ai eu envie de vous aider. Et, peut-être, de m’aider également." Sans connaitre le sorcier, elle sentit une grande empathie lui serrer le coeur. Elle lui offrit donc un sourire bienveillant. Au plus profond d'elle, elle sentit qu'elle avait fait le bon choix, de renoncer à son cabinet pour se lancer corps et âme dans cette étude universitaire. Elle sentait brûler la volonté au creux de son ventre. Elle n'exerçait peut-être plus la médicomagie officiellement, mais elle savait que ce nouveau travail pouvait aider des centaines de personnes.
Alors elle fit tomber le masque.
Posant ses mains sur ses genoux, Murphy l'observa un instant. Elle n'était pas sûre que la déontologie soit d'accord avec ce qu'elle allait avouer au sorcier, mais elle s'en fichait un peu. "Monsieur Mansuy, si j'ai créé cet essai clinique, c'est parce que je suis très proche de quelques lycanthropes. Mon mari en est un." Elle se garda bien de donner des informations sur l'autre. "Je ne fais pas partie de ces gens qui considèrent les lycans comme des créatures dangereuses dont il faudrait se méfier. Je suis assez proche de cette condition pour comprendre que vous êtes et resterez des humains. Alors, certes, je ne suis pas lycane moi-même, je ne saurai peut-être jamais ce que c'est, vraiment, de l'être, donc il m'arrive de commettre des maladresses. Comme tout à l'heure. Ce que je veux, avec cette étude, c'est vous aider à supporter la douleur, une fois par mois. Comme vous le dites, ce n'est pas une maladie, on ne peut en guérir. Mais cela ne veut pas dire que vous êtes condamné à passer une nuit par mois dans la souffrance, effrayé à l'idée de vous en prendre à quelqu'un." Elle reprit son souffle, peu habituée à parler aussi longtemps, puis reprit. "Ce que j'espère, c'est aussi mettre cette condition dans la lumière, agrandir les connaissances de la société. Et peut-être même que cela aidera à une meilleure prise en charge de vos congénères. J'aimerais, vraiment, que plus personne n'ait peur de se faire enregistrer, sous peine de se retrouver sans travail et exclu de la société. Ce qui, malheureusement, est encore trop commun." Se taisant une nouvelle fois, elle sondait le visage de son presque bientôt patient. "Je ne vous traiterai pas en bête de foire. Les données sont anonymes. Je vous traiterai comme n'importe quel être humain que je soigne dans mon métier. Vous pouvez en être certain."
Les mains tremblantes après ce monologue, elle attrapa le verre d'eau pour en boire une gorgée.
- InvitéInvité
Re: the lone wolf (silas)
Dim 5 Déc 2021 - 14:07
THE LONE WOLF
02 octobre 2021
Le simple fait que la doctoresse ne s’en aille et va même jusqu’à présenter des excuses sur sa maladresse te fait frissonner de soulagement. Tu l’as pas fait fuir ! Bordel, c’est la première que tu causes ouvertement de ton statut et de ton ressenti alors t’as un stress de fou dans le crâne et qui se répand dans le corps. Alors, juste le fait de la voir assise et de t’écouter te fait penser que t’as peut-être bien fait de répondre à son annonce et de lui avoir ouvert ta porte. Sa plume qui bouge toute seule sur le parchemin te fait un peu flipper et te fais doucement regretter chaque mot que tu prononces. Bordel, et si ça se passe finalement mal ou qu’une personne malintentionnée lit tout ça, il va se passer quoi ? Tu tiques un poil de fesse quand t’entends le nom de la potion “Tue-Loup”. Tu constates encore à quel point le potionniste devait vous mépriser jusqu’à parler de tuer le loup en nous. Et c’est les loup-garous les créatures dangereuses. Tu sais pas si tu dois rire ou pleurer.
— Monsieur Mansuy, si j'ai créé cet essai clinique, c'est parce que je suis très proche de quelques lycanthropes. Mon mari en est un.
Oh !
Oh…
Ceci explique cela, alors.
— Je ne fais pas partie de ces gens qui considèrent les lycans comme des créatures dangereuses dont il faudrait se méfier. Je suis assez proche de cette condition pour comprendre que vous êtes et resterez des humains. Alors, certes, je ne suis pas lycane moi-même, je ne saurai peut-être jamais ce que c'est, vraiment, de l'être, donc il m'arrive de commettre des maladresses. Comme tout à l'heure. Ce que je veux, avec cette étude, c'est vous aider à supporter la douleur, une fois par mois. Comme vous le dites, ce n'est pas une maladie, on ne peut en guérir. Mais cela ne veut pas dire que vous êtes condamné à passer une nuit par mois dans la souffrance, effrayé à l'idée de vous en prendre à quelqu'un.
Bordel, mais cette sorcière… !
— Ce que j'espère, c'est aussi mettre cette condition dans la lumière, agrandir les connaissances de la société. Et peut-être même que cela aidera à une meilleure prise en charge de vos congénères. J'aimerais, vraiment, que plus personne n'ait peur de se faire enregistrer, sous peine de se retrouver sans travail et exclu de la société. Ce qui, malheureusement, est encore trop commun.
Tu te gardes bien de tiquer à la mention de se faire « enregistrer ». T’arrives pas à comprendre ce principe et encore moins à l’accepter. Est-ce que les nés-moldus, les cracmols ou les sorciers de tous genre doivent se rendre dans un bureau pour se faire « enregistrer » ? Non. Alors parce qu’un·e individu·e sort de la norme, il faudrait immédiatement le cataloguer ? T’arrives pas à accepter ça. Par contre, pour ce qui est de la difficulté de trouver un job, voire même de le garder, t’es d’accord avec la doctoresse. Personne ne devrait souffrir d’une telle discrimination. C’est complètement se rabaisser au rang des moldus qui ont fait la chasse aux sorcières. Nodocéphales.
— Je ne vous traiterai pas en bête de foire. Les données sont anonymes. Je vous traiterai comme n'importe quel être humain que je soigne dans mon métier. Vous pouvez en être certain.
C’est con à dire, mais tu regardes cette doctoresse d’une autre façon. En potentielle source de problèmes, elle vient de passer à alliée. Tu constates ses mains tremblantes. Elle aussi, elle était pas très à l’aise de parler. Tu sens un peu comme un salezart pour l’avoir repris assez durement. Cette madame Fraser a réussi à gagner tout ton respect en l’espace d’un seul monologue.
— J’ vous demande pardon pour mes propos. J’avais pas encore compris à quel point vous vouliez nous aider et ça me touche beaucoup. J’ vous aiderai au mieux.
Est-ce que t’as la sensation que l’atmosphère s’est un poil de fesse tendu suite à vos explications ? Un peu. Malheureusement, c’est pas en restant planqué derrière vos verres d’eau que vous allez arranger la situation ni avancer dans le projet. Du coup, tu te racles la gorge pour te donner un semblant de courage. Allez. Tout se passe bien. LA doctoresse a prouvé sa gentillesse et sa bonne foi. Tu peux lui faire confiance.
— Donc. Est-ce que voulez que je remplisse un document ? À moins que vous ayez d’autres questions ?
- InvitéInvité
Re: the lone wolf (silas)
Dim 19 Déc 2021 - 20:22
Murphy n'avait pas l'habitude de parler autant. Elle s'était reprise sur certains mots, avait cafouillé sur d'autres, s'était tue parfois pour trouver comment formuler ses phrase, mais elle avait finalement réussi à arriver là où elle voulait en venir. Le sorcier la regardait autrement, et elle sut qu'elle avait réussi à gagner sa confiance. "J’vous demande pardon pour mes propos. J’avais pas encore compris à quel point vous vouliez nous aider et ça me touche beaucoup. J’vous aiderai au mieux." Une énorme fierté s'empara d'elle, brillant dans sa poitrine, et elle eut aussitôt envie d'en parler à @Oswald Burgess, avant de se reprendre en se disant qu'il en aurait certainement rien à faire.
Le français devait avoir perçu son malaise, car il s'éclaircit la gorge et continua la discussion. "Donc. Est-ce que voulez que je remplisse un document ? À moins que vous ayez d’autres questions ?" Frissonnant un instant pour reprendre le contrôle de ses émotions, la médicomage se redressa et reprit les rennes de l'entretien. "Je vais vous parler un peu plus en détail de la potion tue-loup, puis du fonctionnement de l'étude, et ensuite vous me direz si vous êtes d'accord pour y participer." Une dernière gorgée d'eau et elle reprit. "La potion tue-loup a été créée afin de rendre les lycanthropes inoffensifs lors des pleines Lunes. Elle n'empêche pas la transformation en loup garou, mais permet à l'esprit du sorcier de rester éveillé. Ainsi, il reste conscient de ses actes. Comme vous le savez certainement, la transformation est douloureuse, et la potion ne fait rien là dessus. J'ai commencé à travailler sur des améliorations, permettant de réduire les douleurs, mais aussi d'aider les lycanthropes à trouver le sommeil." Voilà pour les explications de potionnistes.
"Le planning prévu pour l'étude est le suivant : vous recevrez chaque mois la quantité nécessaire de potion tue-loup classique, durant six mois. A la fin de cette période, une division aléatoire sera effectuée et vous recevrez soit la version classique, soit la version améliorée de la potion, sans savoir laquelle. Et vous continuerez à recevoir ceci durant encore un an." Murphy observa son interlocuteur pour vérifier qu'il la suivait. "Il faudra qu'on détermine un endroit de dépôt des potions, et vous aurez un questionnaire à me renvoyer après chaque transformation, pour que je puisse voir ce qui fonctionne ou non. Est-ce que cela vous intéresse toujours ?"
Le français devait avoir perçu son malaise, car il s'éclaircit la gorge et continua la discussion. "Donc. Est-ce que voulez que je remplisse un document ? À moins que vous ayez d’autres questions ?" Frissonnant un instant pour reprendre le contrôle de ses émotions, la médicomage se redressa et reprit les rennes de l'entretien. "Je vais vous parler un peu plus en détail de la potion tue-loup, puis du fonctionnement de l'étude, et ensuite vous me direz si vous êtes d'accord pour y participer." Une dernière gorgée d'eau et elle reprit. "La potion tue-loup a été créée afin de rendre les lycanthropes inoffensifs lors des pleines Lunes. Elle n'empêche pas la transformation en loup garou, mais permet à l'esprit du sorcier de rester éveillé. Ainsi, il reste conscient de ses actes. Comme vous le savez certainement, la transformation est douloureuse, et la potion ne fait rien là dessus. J'ai commencé à travailler sur des améliorations, permettant de réduire les douleurs, mais aussi d'aider les lycanthropes à trouver le sommeil." Voilà pour les explications de potionnistes.
"Le planning prévu pour l'étude est le suivant : vous recevrez chaque mois la quantité nécessaire de potion tue-loup classique, durant six mois. A la fin de cette période, une division aléatoire sera effectuée et vous recevrez soit la version classique, soit la version améliorée de la potion, sans savoir laquelle. Et vous continuerez à recevoir ceci durant encore un an." Murphy observa son interlocuteur pour vérifier qu'il la suivait. "Il faudra qu'on détermine un endroit de dépôt des potions, et vous aurez un questionnaire à me renvoyer après chaque transformation, pour que je puisse voir ce qui fonctionne ou non. Est-ce que cela vous intéresse toujours ?"
- InvitéInvité
Re: the lone wolf (silas)
Dim 9 Jan 2022 - 13:19
THE LONE WOLF
02 octobre 2021
— Je vais vous parler un peu plus en détail de la potion tue-loup, puis du fonctionnement de l'étude, et ensuite vous me direz si vous êtes d'accord pour y participer.
T’opines du chef. Toute ton attention est maintenant focalisée sur la doctoresse.
— La potion tue-loup a été créée afin de rendre les lycanthropes inoffensifs lors des pleines Lunes. Elle n'empêche pas la transformation en loup-garou, mais permet à l'esprit du sorcier de rester éveillé. Ainsi, il reste conscient de ses actes. Comme vous le savez certainement, la transformation est douloureuse, et la potion ne fait rien là dessus. J'ai commencé à travailler sur des améliorations, permettant de réduire les douleurs, mais aussi d'aider les lycanthropes à trouver le sommeil.
C’est pas vraiment comme si tu buvais littéralement ses paroles. Que tu regrettes de pas avoir connu plus tôt cette potion. Bon, plus jeune, t’aurais pas du tout eu les moyens de t’en procurer, maintenant que tu as un boulot et un salaire stable, ça pourra peut-être changer. Le seul problème, c’est que tu sais pas ça n’éveillera pas les soupçons sur ta personne si jamais tu cherches à t’en procurer. T’as réussi, jusque-là, à passer entre les mailles du filet du Ministère de la Magie, t’as pas envie que ça change. Ça t’intéresse pas d’avoir des ennuis jusqu’au cou. D’autant plus que ça fait plusieurs mois que tu passes tes pleines lunes dans la forêt non loin et que t’as jamais eu de problèmes. Ça n’enlève rien au risque que tu prends à chaque fois et à la peur de découvrir que le sang est humain. Du coup, apprendre que, grâce au Tue-Loup – par contre, le nom est à coucher au sol – tu pourras garder ta conscience, c’est un sacré poids en moins.
— Le planning prévu pour l'étude est le suivant : vous recevrez chaque mois la quantité nécessaire de potion tue-loup classique, durant six mois. A la fin de cette période, une division aléatoire sera effectuée et vous recevrez soit la version classique, soit la version améliorée de la potion, sans savoir laquelle. Et vous continuerez à recevoir ceci durant encore un an.
T’opines une nouvelle fois du chef. Un an est un bon délai pour toi. Ça va te laisser assez de temps pour trouver un prochain fournisseureuse de potion Tue-Loup sans qu’on te demande si t’es déclaré ou non.
— Il faudra qu'on détermine un endroit de dépôt des potions, et vous aurez un questionnaire à me renvoyer après chaque transformation, pour que je puisse voir ce qui fonctionne ou non. Est-ce que cela vous intéresse toujours ?
— Le dépôt pourrait s’effectuer sur mon lieu de travail. Mon patron connaît ma condition, l’accepte totalement. Et il sait que je ne suis pas déclaré et il s’en fiche.
Oh que oui, ça t’intéresse toujours.
Tu dois signer où ?
- Absence:
- Je te demande pardon pour ce temps de réponse et surtout de ne pas avoir prévenu. Je ne m'attendais pas à être autant fatiguée par la charge de travail au boulot et j'ai ensuite été prise par surprise par la covid.
- InvitéInvité
Re: the lone wolf (silas)
Dim 30 Jan 2022 - 19:12
Le lycan avait l'air tout à fait subjugué par Murphy, ne lui coupant jamais la parole, la laissant maîtresse de la conversation. Ca lui faisait drôle, à la médicomage timide, mais finalement cela n'était pas vraiment différent des moments où elle devait expliquer une opération délicate à des parents inquiets. Il avait l'air d'accepter les conditions de l'étude, et discrètement, la rousse s'enorgueillit. Elle ne pensait vraiment pas avoir autant de candidats souhaitant participer à son étude. Cela la confortait dans son idée et lui donnait encore plus envie de réussir sa tâche.
Menant l'entretien, elle évoqua l'idée de déposer la potion en lieu sûr. "Le dépôt pourrait s’effectuer sur mon lieu de travail. Mon patron connaît ma condition, l’accepte totalement. Et il sait que je ne suis pas déclaré et il s’en fiche." Pinçant les lèvres, la médicomage hocha la tête. Elle vit sa plume à papotes cocher une case, et se poser sur une ligne pré-tracée, attendant la suite des instructions. Murphy n'aimait pas vraiment l'idée de savoir lesquels de ses patients était enregistré ou non, encore trop méfiante vis-à-vis du ministère. Le souvenir de l'arrestation musclée de son mari, deux ans plus tôt, était gravé dans son épiderme, brûlant encore amèrement à chaque fois que l'unité de capture des loups-garous se rappelait à sa mémoire. Toussotant un peu, elle reprit le cours de son entretien. "Parfait. Et où se trouve votre lieu de travail ?" La plume à papotes se remit en mouvement, écrivant soigneusement l'adresse. La jeune femme songea qu'il faudrait qu'elle instaure un sortilège de protection pour ne pas que ces informations tombent dans des mains aux mauvaises intentions.
Lisant distraitement son parchemin pré-rempli, l'Ecossaise hésita un moment. "Depuis quand êtes vous lycanthrope ?" Elle n'osait pas vexer à nouveau le sorcier, et savait que leur histoire était construite dans le sang et la douleur. Beaucoup ne souhaitaient pas en parler, d'autres n'avaient aucun problème à évoquer leur passé, ou leur présent. Cette question n'était jamais aisée, et faisait remonter des souvenirs difficiles pour les patients, aussi eut-elle la pudeur de baisser le regard.
Menant l'entretien, elle évoqua l'idée de déposer la potion en lieu sûr. "Le dépôt pourrait s’effectuer sur mon lieu de travail. Mon patron connaît ma condition, l’accepte totalement. Et il sait que je ne suis pas déclaré et il s’en fiche." Pinçant les lèvres, la médicomage hocha la tête. Elle vit sa plume à papotes cocher une case, et se poser sur une ligne pré-tracée, attendant la suite des instructions. Murphy n'aimait pas vraiment l'idée de savoir lesquels de ses patients était enregistré ou non, encore trop méfiante vis-à-vis du ministère. Le souvenir de l'arrestation musclée de son mari, deux ans plus tôt, était gravé dans son épiderme, brûlant encore amèrement à chaque fois que l'unité de capture des loups-garous se rappelait à sa mémoire. Toussotant un peu, elle reprit le cours de son entretien. "Parfait. Et où se trouve votre lieu de travail ?" La plume à papotes se remit en mouvement, écrivant soigneusement l'adresse. La jeune femme songea qu'il faudrait qu'elle instaure un sortilège de protection pour ne pas que ces informations tombent dans des mains aux mauvaises intentions.
Lisant distraitement son parchemin pré-rempli, l'Ecossaise hésita un moment. "Depuis quand êtes vous lycanthrope ?" Elle n'osait pas vexer à nouveau le sorcier, et savait que leur histoire était construite dans le sang et la douleur. Beaucoup ne souhaitaient pas en parler, d'autres n'avaient aucun problème à évoquer leur passé, ou leur présent. Cette question n'était jamais aisée, et faisait remonter des souvenirs difficiles pour les patients, aussi eut-elle la pudeur de baisser le regard.
- Spoiler:
- Il n'y a vraiment aucun problème pour le délai de réponse j'espère que tu vas mieux !
- InvitéInvité
Re: the lone wolf (silas)
Sam 12 Fév 2022 - 19:12
THE LONE WOLF
02 octobre 2021
À l’heure actuelle, tu t’sens vraiment chanceux d’avoir pu tomber sur cette annonce et d’avoir osé lui répondre. Quelques années auparavant, tu aurais cru à une bonne grosse vanne et tu l’aurais tout simplement ignorée. Mais voilà, ces dites années ont disparu et t’as vieilli. T’es devenu un loup-garou moins fou-fou. Et puis, c’est qu’avec ton boulot, t’en as côtoyé des gens. Aussi adorable que chiant·e. Tu fais toujours pas trop confiance aux sorciers et aux moldus, mais t’es devenu un peu plus enclin à leur offrir le bénéfice du doute quand iels ne se montrent pas aggressif·ve envers toi et tes origines. C’est pour ça que t’étais pété de trouille à l’aide d’accueillir une sorcière chez toi. Une décision que tu regrettes pas. C’est même, sans aucun doute, l’une des meilleures que tu ais pris.
— Parfait. Et où se trouve votre lieu de travail ?
— C’est au Myrddin Wyllt District. Je bosse comme tatoueur au shop du Styx.
Malgré tous ces mois que t’y bosses, tu peux pas t’empêcher d’être encore fier d’y bosser. Qui aurait cru qu’un frenchy pas du tout diplômé et ayant que très peu de connaissances sur le monde magique et quasiment quedal sur le monde moldu puisse obtenir un travail qu’il aime. Le job de tes rêves ! C’est ton p’tit frangin qui aurait été fier de toi. Il aurait sûrement voulu avoir un tattoo de toi par toi. Ce p’tit bout d’homme… Tu lui dois tout.
— Depuis quand êtes-vous lycanthrope ?
— Oh ! Euh…
Ton regard se fixe sur le manteau rapiécé que t’as hérité de ton créateur accroché sur le porte-manteau.
— J’ai été mordu à l’âge de cinq ans. Autant vous dire que j’ai donc aucun souvenir de ma vraie famille. Je sais juste qu’ils étaient anglais… que je le suis aussi, mais j’ai grandi en France, dans la meute de mon créateur. Je connais donc que cette vie de loup-garou, de créature qu’on fuit comme la peste. Mais j’ m’en plains pas ! Tant que le Ministère me fout la paix, c’est pas si mal.
Surtout que t’as un toit, un travail régulier, une boutique où tu peux trouver des gâteaux à la framboise – l’employée fait même exprès de t’en mettre de côté pour que tu sois sûr d’en avoir au moment de tes courses. Et, en prime, tu vas pouvoir garder ta conscience humaine lors de tes nuits de transformation ! ‘Manquerait plus que le Ministère lève la chasse aux lycans et vous traite enfin comme tous les autres sorciers et c’est le paradis !
- InvitéInvité
Re: the lone wolf (silas)
Mer 16 Fév 2022 - 21:50
Lorsque le lycan indiqua son lieu de travail, la plume à papote de Murphy glissa sur le parchemin pour y noter l'adresse. La question suivant se révélait être la plus délicate. "Depuis quand êtes vous lycanthrope ?" La réaction de son nouveau patient ne se fit pas attendre. Il prit quelques instants à rassembler ses esprits pour répondre. "J’ai été mordu à l’âge de cinq ans." La sorcière haussa les sourcils. C'est très jeune, cinq ans, pour recevoir une malédiction pareille. Elle sentit une pointe de tristesse étreindre sa poitrine. "Autant vous dire que j’ai donc aucun souvenir de ma vraie famille." Ca, c'était encore plus étonnant. Quelle famille abandonnerait son enfant, qu'il soit lycan ou pas ? Une nouvelle sensation de tristesse déferla sur elle, et elle se prit à ressentir un élan maternel pour le français.
Le sorcier continuait son histoire, et Murphy l'écouta sans l'interrompre. "Je connais donc que cette vie de loup-garou, de créature qu’on fuit comme la peste. Mais j’ m’en plains pas ! Tant que le Ministère me fout la paix, c’est pas si mal." Elle hocha la tête. De son côté, la plume à papote avait juste indiqué la date depuis laquelle il avait été mordu. D'un mouvement de la main, l'infirmière attrapa cette plume, indiquant le début de la fin de l'entretien. Elle avait obtenu toutes les informations dont elle avait besoin pour l'inscrire à son étude. Cependant, les dernières confessions du sorcier lui donnèrent envie de continuer à discuter. "Et pourquoi avez vous quitté la France pour l'Ecosse ?" Elle espérait très fort qu'il ne souhaite pas créer une nouvelle meute. Cette histoire était très atypique, même pour un lycan.
Le sorcier continuait son histoire, et Murphy l'écouta sans l'interrompre. "Je connais donc que cette vie de loup-garou, de créature qu’on fuit comme la peste. Mais j’ m’en plains pas ! Tant que le Ministère me fout la paix, c’est pas si mal." Elle hocha la tête. De son côté, la plume à papote avait juste indiqué la date depuis laquelle il avait été mordu. D'un mouvement de la main, l'infirmière attrapa cette plume, indiquant le début de la fin de l'entretien. Elle avait obtenu toutes les informations dont elle avait besoin pour l'inscrire à son étude. Cependant, les dernières confessions du sorcier lui donnèrent envie de continuer à discuter. "Et pourquoi avez vous quitté la France pour l'Ecosse ?" Elle espérait très fort qu'il ne souhaite pas créer une nouvelle meute. Cette histoire était très atypique, même pour un lycan.
- InvitéInvité
Re: the lone wolf (silas)
Dim 20 Fév 2022 - 16:04
THE LONE WOLF
02 octobre 2021
— Et pourquoi avez-vous quitté la France pour l'Ecosse ?
Ah. T’avais pas spécialement prévu de causer de ta vie et, surtout, de ton passé avec quelqu’un. Bon, quand tu y réfléchis, t’avais pas non plus prévu de recevoir une doctoresse chez toi ni de participer à une expérience. Tu bois une gorgée et réfléchis à ce que tu peux dévoiler ou non. Du moins, à c’ que tu veux bien révéler. Que la dame ne se méprenne pas sur ton hésitation. C’est juste que c’est la première fois qu’on te pose des questions, même toute innocente.
…
Ouais, okay, t’as peur. T’avoue. Pour ta poire, bien sûr. Mais aussi pour ta meute que t’a quittée. Qu’est-ce qu’il va se passer si tu laisses échapper une info qui va leur faire du mal ? Après tout, aucun·e de ta meute n’est déclaré·e et tu peux pas dire que tu as fait partie des gosses qui n’ont pas demandé leur avis de quitter leur famille pour rejoindre celle de leur créateur. Bon, après tout, la doctoresse t’a seulement demandé pourquoi t’avais rejoint l’Écosse. Elle t’a pas demandé de lui raconter ta vie trois ou quatre fois dans l’détail ! Imbécile !
— Oh, euh… c’est celui qui m’a tout appris dans mon métier qui m’a conseillé de rejoindre cette ville. Le shop cherchait un tatoueur et moi je cherchais un emploi. Du coup, j’ai tenté le coup et me voilà aujourd’hui.
Est-ce que tu caches sous l’tapis que t’es un gosse kidnappé par un loup-garou, lycanthrope que t’a pris pour ton daron jusqu’au jour où il t’avoue la vérité sur tes origines ? Ouais, tu vas mettre dans l’placard ce passage. C’est pas que ça t’a pas marqué, c’est juste que t’es pas tout seul dans l’équation. Même si, juste après avoir su la vérité, tu t’es empressé de quitter la France pour rejoindre celui de naissance… bah t’aimes quand même ta meute et tu veux la protéger.
— Et vous ? Qu’est-ce qui vous a donné l’idée de faire cette expérience ? C’est pas un reproche – c’est même tout le contraire, c’est juste que les personnes qui se soucient de notre santé ne se croisent pas à tous les coins d’rue.
Et ça, c’est bien vrai. Au cours de ta courte vie avec les moldus et les sorciers, t’as plus entendu des accusations, des injures, des superstitions… bref, que d’la merde ! Du coup, rencontrer une personne qui, à sa manière, vous apporte du soutien, non seulement c’est plutôt rare, mais c’est aussi étonnant que rafraîchissant. Tellement que vous pouvez pas vous empêcher d’être méfiant· quand ça arrive.
- InvitéInvité
Re: the lone wolf (silas)
Mar 26 Avr 2022 - 14:02
"Et pourquoi avez vous quitté la France pour l'Ecosse ?" C'était la curiosité qui poussait Murphy à poser cette question. Celle-ci n'était pas utile pour le bon déroulement de l'étude, mais la médicomage découvrait au fur et à mesure de ces entretiens des histoires toutes plus différentes les unes des autres. Chaque lycanthrope avait une manière bien à lui ou elle de gérer sa condition, une vision bien particulière de celle-ci aussi. Si l'Ecossaise était timide d'ordinaire, elle était poussée par un intérêt purement académique. "Oh, euh… c’est celui qui m’a tout appris dans mon métier qui m’a conseillé de rejoindre cette ville. Le shop cherchait un tatoueur et moi je cherchais un emploi. Du coup, j’ai tenté le coup et me voilà aujourd’hui." Aussi, la réponse du Français la déçut beaucoup. Elle fit de son mieux pour camoufler son désappointement en hochant la tête. "Je vois." Elle ne pouvait décemment pas en vouloir à un inconnu de refuser de lui présenter une vie chaotique de lycanthrope non déclaré sur un plateau d'argent.
Elle allait se lever et prendre congé de son hôte quand ce dernier l'interrogea. "Et vous ? Qu’est-ce qui vous a donné l’idée de faire cette expérience ? C’est pas un reproche – c’est même tout le contraire, c’est juste que les personnes qui se soucient de notre santé ne se croisent pas à tous les coins d’rue." Souriante, Murphy passa une main pensive sur son ventre dans lequel poussait un bébé. "Etant médicomage et potionniste confirmée, j'ai reçu l'aval de l'unité de capture pour préparer chaque mois la potion tue-loup pour mon mari. Au bout d'un certain temps j'ai commencé à modifier légèrement la recette pour aider au sommeil et limiter la douleur, et cela fonctionnait bien. Il y a un mois environ, l'université d'Hungcalf m'a proposé le poste d'assistante en médicomagie, et cela venait avec une bourse de recherche, donc j'en ai profité pour étudier plus en détails ces modifications, afin qu'elles soient utiles à tout le monde, et pas seulement à mon mari." C'était assez compliqué de synthétiser les suites de décisions qui l'ont amenée ici même, à entamer une nouvelle thèse, mais elle était assez contente de son résumé.
Rangeant son matériel, elle adressa un sourire poli au sorcier. "Bien, j'ai tout ce qu'il me faut pour vous intégrer à mon étude. Avez-vous d'autres questions ?"
Elle allait se lever et prendre congé de son hôte quand ce dernier l'interrogea. "Et vous ? Qu’est-ce qui vous a donné l’idée de faire cette expérience ? C’est pas un reproche – c’est même tout le contraire, c’est juste que les personnes qui se soucient de notre santé ne se croisent pas à tous les coins d’rue." Souriante, Murphy passa une main pensive sur son ventre dans lequel poussait un bébé. "Etant médicomage et potionniste confirmée, j'ai reçu l'aval de l'unité de capture pour préparer chaque mois la potion tue-loup pour mon mari. Au bout d'un certain temps j'ai commencé à modifier légèrement la recette pour aider au sommeil et limiter la douleur, et cela fonctionnait bien. Il y a un mois environ, l'université d'Hungcalf m'a proposé le poste d'assistante en médicomagie, et cela venait avec une bourse de recherche, donc j'en ai profité pour étudier plus en détails ces modifications, afin qu'elles soient utiles à tout le monde, et pas seulement à mon mari." C'était assez compliqué de synthétiser les suites de décisions qui l'ont amenée ici même, à entamer une nouvelle thèse, mais elle était assez contente de son résumé.
Rangeant son matériel, elle adressa un sourire poli au sorcier. "Bien, j'ai tout ce qu'il me faut pour vous intégrer à mon étude. Avez-vous d'autres questions ?"
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