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Contre-temps regrettable (Rosemarie)
Mar 28 Déc 2021 - 21:08
Auror. Je n'aimais pas leur présence renforcé dans Inversness. C'était mauvais. Mauvais pour les affaires, mauvais pour mon humeur, mauvais pour ma tranquilité d'esprit. Et les revoila à la charge. J'étais sur cette fois qu'ils me traquaient, qu'ils se doutaient que, bien que je n'ai rien d'un terroriste, ils se doutaient d'un truc pas net me concernant. Et bien sur, j'en avais un qui me suivait depuis tantot.
Illégalité. Bien sur, c'était un problème. Parce que autant cette fois-ci que l'autre, j'avais quelque chose à me reprocher. Enfin, à me reprocher... je ne me reprochais rien, mais la chose que je transportais étant issue du marché noir, elle restait répréhensible. Et si je gageais qu'eux ne voulaient pas remplir de paperasse, j'étais persuadé aussi qu'il valait mieux qu'ils ne découvrent jamais ce qu'il y avait présentement dans ma poche.
Controle. Devant moi, sur mon chemin, ce serait la fouille. Et derrière, à plusieurs mètres, on a Monsieur Je-te-suis-en-mode-pas-discret qui posait problème. Il ne me restait plus qu'une solution : le magasin de jeu. Il allait falloir que je trouve une vraie parade ce coup-ci, un truc qui pouvait marcher pour éluder le point de controle et ...
Hey, Rosie... Loki m'avait entendu. Merci, dieu de la Malice. Si j'y penses, je te ferais un sacrifice à l'occas'...
Illégalité. Bien sur, c'était un problème. Parce que autant cette fois-ci que l'autre, j'avais quelque chose à me reprocher. Enfin, à me reprocher... je ne me reprochais rien, mais la chose que je transportais étant issue du marché noir, elle restait répréhensible. Et si je gageais qu'eux ne voulaient pas remplir de paperasse, j'étais persuadé aussi qu'il valait mieux qu'ils ne découvrent jamais ce qu'il y avait présentement dans ma poche.
Controle. Devant moi, sur mon chemin, ce serait la fouille. Et derrière, à plusieurs mètres, on a Monsieur Je-te-suis-en-mode-pas-discret qui posait problème. Il ne me restait plus qu'une solution : le magasin de jeu. Il allait falloir que je trouve une vraie parade ce coup-ci, un truc qui pouvait marcher pour éluder le point de controle et ...
Hey, Rosie... Loki m'avait entendu. Merci, dieu de la Malice. Si j'y penses, je te ferais un sacrifice à l'occas'...
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Re: Contre-temps regrettable (Rosemarie)
Jeu 30 Déc 2021 - 11:51
Contre-temps regrettable
Æsbjörn Od'donnir
soirée de décembre 21
Vêtue simplement d’une veste de cuire sans même s’encombrer d’une lourde échapper, Romy flânait entre les stands du marché de Noël, un sac de marron chaud entre les doigts. Cela lui avait soudainement pris, de quitter son cottage excentré pour se balader un peu. La neige et le verglas qui entouraient les rives du Loch Ness l’avait gardée de prendre son Impala et ses pas l’avaient finalement conduit au marché d’Inverness, dont les lumières tranchaient avec l’obscurité de la nuit, tombée depuis déjà quelques heures sur les Highlands. Marcher faisait du bien, comme un souffle nouveau, de l’air qui venait oxygéner son esprit et son âme. Elle aurait préféré se promener en bonne compagnie, parler de tout et de rien avec un ou une amie, mais ces derniers se faisaient rares sur les terres du Nord et la jeune femme devait bien s’en sortir toute seule.
Ce n’était pas si mal, en réalité. Voguer au grès de ses envies, manger ses marrons sans que personne ne vienne piocher dedans. Il y avait une certaine liberté à ce marché, malgré les contrôles et la présence des forces de l’ordre. Elle profitait, avait tenté de gagner une grosse peluche de licorne mais sans parvenir à mettre le cerceau dans le bon sapin, ce dernier n’avait d’ailleurs pas manqué de se moquer d’elle à grand renfort de commentaire ironiques et presque insultant. La jeune femme ne s’en était pas formalisée et avait continué son chemin, ne lorgnant que très légèrement sur le petit camion qui vendait du vin chaud épicé dont les effluves parvenaient pourtant à ses narines depuis longtemps.
Elle résistait, la jeune femme et surement que le froid qui lui mordait les joues et le cou l’aidait. Elle adorait les températures hivernales, l’hiver tout simplement. Le froid, l’obscurité et le feu de cheminée qui l’en gardait. Elle n’en avait jamais trop eu à Durmstrang, aussi s’était-elle habituée à cette rusticité des grands Nords et ne craignait ni la neige, ni les bourrasques glacées qu’elle avait subies durant des années. Cela dit, elle ne manquerait pas d’allumer la cheminée de son petit endroit à elle, pour simplement entendre le crépitement des flemmes, sentir l’odeur du chêne se consumer avec douceur et constance.
C’était à ce délicieux moment qui l’attendait au bord du feu que Romy pensait lorsqu’une voix grave aux inflexions connues l’intercepta. Rosie. Il n’y avait toujours eu que lui pour l’appeler de cette manière, ignorant avec un regard brillant les nombreuses tentatives de l’allemande de lui faire comprendre que son surnom n’était pas celui-là. Elle avait fini par se résigner, acceptant avec une humeur pas si mauvaise les extravagances du sorcier au sang-pur. « Romy, c’est Romy » trouva-t-elle juste de rappeler, juste pour le plaisir de voir le regard d’Æsbjörn briller comme par le passé. Ils s’étaient déjà croisés au sein de l’université, mais la jeune femme n’avait pas eu le temps de davantage échanger avec lui. C’était donc presque le destin qui mettait le maître des potions sur son chemin. « Si j’avais su que le marché de Noël t’intéressait, je serais venue te demander de m’accompagner, » avoua-t-elle, un sourire léger plaqué sur ses lèvres rougies par le froid. « T’es allé voir le stand de marron chaud ? Parce que je peux t’assurer que c’est un vrai délice pour les papilles. Et voir le regard des enfants dont les parents refusent d’en acheter, ça vaut son pesant d’or… » La plaisanterie reflétait l’état d’esprit de la sorcière, léger et tranquille. Elle savait que ça n’allait pas durer, ça ne durait jamais, mais comptait bien en profiter tant qu’elle le pouvait.
Vêtue simplement d’une veste de cuire sans même s’encombrer d’une lourde échapper, Romy flânait entre les stands du marché de Noël, un sac de marron chaud entre les doigts. Cela lui avait soudainement pris, de quitter son cottage excentré pour se balader un peu. La neige et le verglas qui entouraient les rives du Loch Ness l’avait gardée de prendre son Impala et ses pas l’avaient finalement conduit au marché d’Inverness, dont les lumières tranchaient avec l’obscurité de la nuit, tombée depuis déjà quelques heures sur les Highlands. Marcher faisait du bien, comme un souffle nouveau, de l’air qui venait oxygéner son esprit et son âme. Elle aurait préféré se promener en bonne compagnie, parler de tout et de rien avec un ou une amie, mais ces derniers se faisaient rares sur les terres du Nord et la jeune femme devait bien s’en sortir toute seule.
Ce n’était pas si mal, en réalité. Voguer au grès de ses envies, manger ses marrons sans que personne ne vienne piocher dedans. Il y avait une certaine liberté à ce marché, malgré les contrôles et la présence des forces de l’ordre. Elle profitait, avait tenté de gagner une grosse peluche de licorne mais sans parvenir à mettre le cerceau dans le bon sapin, ce dernier n’avait d’ailleurs pas manqué de se moquer d’elle à grand renfort de commentaire ironiques et presque insultant. La jeune femme ne s’en était pas formalisée et avait continué son chemin, ne lorgnant que très légèrement sur le petit camion qui vendait du vin chaud épicé dont les effluves parvenaient pourtant à ses narines depuis longtemps.
Elle résistait, la jeune femme et surement que le froid qui lui mordait les joues et le cou l’aidait. Elle adorait les températures hivernales, l’hiver tout simplement. Le froid, l’obscurité et le feu de cheminée qui l’en gardait. Elle n’en avait jamais trop eu à Durmstrang, aussi s’était-elle habituée à cette rusticité des grands Nords et ne craignait ni la neige, ni les bourrasques glacées qu’elle avait subies durant des années. Cela dit, elle ne manquerait pas d’allumer la cheminée de son petit endroit à elle, pour simplement entendre le crépitement des flemmes, sentir l’odeur du chêne se consumer avec douceur et constance.
C’était à ce délicieux moment qui l’attendait au bord du feu que Romy pensait lorsqu’une voix grave aux inflexions connues l’intercepta. Rosie. Il n’y avait toujours eu que lui pour l’appeler de cette manière, ignorant avec un regard brillant les nombreuses tentatives de l’allemande de lui faire comprendre que son surnom n’était pas celui-là. Elle avait fini par se résigner, acceptant avec une humeur pas si mauvaise les extravagances du sorcier au sang-pur. « Romy, c’est Romy » trouva-t-elle juste de rappeler, juste pour le plaisir de voir le regard d’Æsbjörn briller comme par le passé. Ils s’étaient déjà croisés au sein de l’université, mais la jeune femme n’avait pas eu le temps de davantage échanger avec lui. C’était donc presque le destin qui mettait le maître des potions sur son chemin. « Si j’avais su que le marché de Noël t’intéressait, je serais venue te demander de m’accompagner, » avoua-t-elle, un sourire léger plaqué sur ses lèvres rougies par le froid. « T’es allé voir le stand de marron chaud ? Parce que je peux t’assurer que c’est un vrai délice pour les papilles. Et voir le regard des enfants dont les parents refusent d’en acheter, ça vaut son pesant d’or… » La plaisanterie reflétait l’état d’esprit de la sorcière, léger et tranquille. Elle savait que ça n’allait pas durer, ça ne durait jamais, mais comptait bien en profiter tant qu’elle le pouvait.
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Re: Contre-temps regrettable (Rosemarie)
Lun 3 Jan 2022 - 20:58
Romy. A une lettre près, étais-je coupable ? Rosie, Romy, n'était-ce pas du pareil au même au final ? Qui savait si je n'avais pas décidé de lui donner un surnom personnel, de manière à être unique, être le seul à l'appeler par ce sobriquet ? Hein... Qui ? Bon d'accord, c'était pas le cas. Pourtant, mon regard pétille de plaisir quand elle me reprend. Parce que dans ce genre de cas, j'aime me tromper.
Marché de Noël. Est-ce qu'il m'intéressait ? Pas le moins du monde. La vérité était que ce genre de lieu était presque affreux, tellement il se trouvait sur mon chemin. Il présentait certes quelques avantages, mais aussi plusieurs inconvénients. Et je n'étais pas le genre à me laisser emmener dans le sentimentalisme d'offrir des cadeaux folkloriques à la plupart des membres de ma famille. Encore que dans ce genre de lieu, je pourrais trouver deux trois babioles à offrir à la tante Agneas. Et peut-être un hochet pour le rejeton de @Caël Muller. A méditer.
Tyrannie parentale. Pas encore. Tu me montres ? Le regard qui dévie vers l'une des silhouettes, je remarque qu'elles se sont arrêtées. Alors je continues dans ma lancée, invitant la Pokeby à me guider jusqu'au fameux stand, souriant à l'entendre souligner qu'il ait plaisant d'entendre les parents dire non à leur progéniture capricieuse. Et toi tu ne te caches pas pour les manger devant eux je suis sur ? Brave Romy. Ces parents n'ont aucune classe. A leur place, j'en achèterais pour moi et je partagerais pas... Parce que ça t'ennuie pas d'être cruel, et un peu égocentrique sur les bords.
Quelles nouvelles de ton coté ?
Marché de Noël. Est-ce qu'il m'intéressait ? Pas le moins du monde. La vérité était que ce genre de lieu était presque affreux, tellement il se trouvait sur mon chemin. Il présentait certes quelques avantages, mais aussi plusieurs inconvénients. Et je n'étais pas le genre à me laisser emmener dans le sentimentalisme d'offrir des cadeaux folkloriques à la plupart des membres de ma famille. Encore que dans ce genre de lieu, je pourrais trouver deux trois babioles à offrir à la tante Agneas. Et peut-être un hochet pour le rejeton de @Caël Muller. A méditer.
Tyrannie parentale. Pas encore. Tu me montres ? Le regard qui dévie vers l'une des silhouettes, je remarque qu'elles se sont arrêtées. Alors je continues dans ma lancée, invitant la Pokeby à me guider jusqu'au fameux stand, souriant à l'entendre souligner qu'il ait plaisant d'entendre les parents dire non à leur progéniture capricieuse. Et toi tu ne te caches pas pour les manger devant eux je suis sur ? Brave Romy. Ces parents n'ont aucune classe. A leur place, j'en achèterais pour moi et je partagerais pas... Parce que ça t'ennuie pas d'être cruel, et un peu égocentrique sur les bords.
Quelles nouvelles de ton coté ?
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Re: Contre-temps regrettable (Rosemarie)
Mer 12 Jan 2022 - 21:17
Contre-temps regrettable
Æsbjörn Od'donnir
soirée de décembre 21
Romy ne s’était pas trompée. A peine eut-elle repris son ami du nord sur l’utilisation d’un surnom qui n’était pas le sien qu’une brillante lueur avait éclairé le regard du sorcier. Après toutes ces années, il n’avait pas vraiment changé. La musicienne avait toujours apprécié la compagnie du sang-pur, une présence constante, rassurante. Et un fêtard comme on en trouve beaucoup à Hungcalf, mais avec ce petit quelque chose en plus, cette étincelle dans le regard, cette loyauté et cette confiance qu’il pouvait avoir dans les être qu’il appréciait. L’Allemande pouvait se targuer d’en faire partie et l’inverse était également vrai. Après tout, Æsbjörn était, avec Evan, bien évidemment, le seul membre de son entourage estudiantin avec qui elle avait gardé contact après le décès de sa sœur. Le norvégien avait été comme une lueur clignotante à l’horizon, toujours là pour répondre à des questions ou simplement pour écouter. Ce genre de personne, la blonde en était bien consciente, se comptait sur les doigts d’une seule main. Alors, si l’idée de faire de nouvelles connaissances parmi la foule estudiantine la rebutait un peu, la jeune femme était bien décidée à garder près d’elle les amis qui comptaient réellement.
Avec un naturel agréable, Romy glissa alors son bras sous son celui de l’enseignant, se moquant – peut-être un peu trop – des «on dit » pouvant en résulter. Après ce qui s’était passé avec son directeur de maison, tout cela paraissait bien raisonnable. « C’est pas très loin, » assura-t-elle, un regard tout aussi espiègle que son sourire alors qu’elle guidait la haute silhouette de l’ancien RedCapes en direction du vendeur de marrons chauds. Elle ne s’interrogea même pas sur la raison qui avait poussé le Norvégien sur les terres enneigées du marché de noël, trouvant tout à fait normal de s’y promener à cette saison. Ce qui était plus étonnant, en tout cas, était qu’il y était tout seul.
La jeune femme n’avait jamais été très friande de ragot et se contenta d’un petit rire, imaginant sans peine la tête d’un enfant dont les parents se montreraient aussi cruels. « Aaaah, ce serait tellement drôleee.. » lâcha-t-elle, un faux ton de regret traînant dans le fond de sa voix. « Enfin, pour ça il faudrait des enfants. » S’il n’était nullement question de regret dans le ton employé, il y avait tout de même une réalité lourde à assumer. La sorcière ne s’était jamais posé la question de savoir si oui ou non elle voulait un jour fonder une famille. Sachant que sa famille ne le serait pas réellement, à quoi bon ? Et puis, au vu de sa capacité à gérer sa vie telle qu’elle était, l’idée, fusse-t-elle simplement esquissée, ne pouvait qu’être balayée du revers de la main.
La question finale de son ami lui tira finalement un petit soupire, mais son visage était tout aussi lumineux qu’à l’instant où elle avait reconnu la voix d’Æsbjörn. « Des nouvelles ? Pas grand-chose.. » avoua-t-elle, elle savait qu’elle pouvait presque tout dire à son ami, mais n’en avait pas envie. « La fac tu sais, c’est somme toute toujours la même chose ! » surtout maintenant aurait-elle envie d’ajouter, mais se rappeler les bons souvenirs de son premier séjour estudiantin était bien éloigné de la légèreté qu’elle ressentait ce soir. « Oh, puis j’étais en suisse y’a pas si longtemps, c’était… intéressant. » Elle babillait presque, la sorcière, alors que les souvenirs de cette soirée où ses pas avaient croisés ceux de @Calliope Muller lui revenaient en tête. Elle ne pouvait pas qualifier l’épisode de particulièrement agréable, mais l’échange avec la sorcière lui avait quelque peu fait changer d’avis, avis qu’elle avait eu bien tranché à l’issu de la conférence tenue par @Aveleen O’Donnell , sous la coupe étendue du ministère. Romy espérait sincèrement que rien de problématique n’allait arriver à l’enseignante, un talent aussi précis pour affirmer ses idées et ridiculiser le ministère anglais se devait d’être conservé au sein de l’éducation britannique. « Et toi ? Toujours aussi passionné par l’idée de torturer tes étudiants ? » s’enquit-elle, alors que leurs pas synchronisés les menaient certainement vers le marchand de marrons chauds, dont le doux fumet s’épaississait à chaque avancée.
Romy ne s’était pas trompée. A peine eut-elle repris son ami du nord sur l’utilisation d’un surnom qui n’était pas le sien qu’une brillante lueur avait éclairé le regard du sorcier. Après toutes ces années, il n’avait pas vraiment changé. La musicienne avait toujours apprécié la compagnie du sang-pur, une présence constante, rassurante. Et un fêtard comme on en trouve beaucoup à Hungcalf, mais avec ce petit quelque chose en plus, cette étincelle dans le regard, cette loyauté et cette confiance qu’il pouvait avoir dans les être qu’il appréciait. L’Allemande pouvait se targuer d’en faire partie et l’inverse était également vrai. Après tout, Æsbjörn était, avec Evan, bien évidemment, le seul membre de son entourage estudiantin avec qui elle avait gardé contact après le décès de sa sœur. Le norvégien avait été comme une lueur clignotante à l’horizon, toujours là pour répondre à des questions ou simplement pour écouter. Ce genre de personne, la blonde en était bien consciente, se comptait sur les doigts d’une seule main. Alors, si l’idée de faire de nouvelles connaissances parmi la foule estudiantine la rebutait un peu, la jeune femme était bien décidée à garder près d’elle les amis qui comptaient réellement.
Avec un naturel agréable, Romy glissa alors son bras sous son celui de l’enseignant, se moquant – peut-être un peu trop – des «on dit » pouvant en résulter. Après ce qui s’était passé avec son directeur de maison, tout cela paraissait bien raisonnable. « C’est pas très loin, » assura-t-elle, un regard tout aussi espiègle que son sourire alors qu’elle guidait la haute silhouette de l’ancien RedCapes en direction du vendeur de marrons chauds. Elle ne s’interrogea même pas sur la raison qui avait poussé le Norvégien sur les terres enneigées du marché de noël, trouvant tout à fait normal de s’y promener à cette saison. Ce qui était plus étonnant, en tout cas, était qu’il y était tout seul.
La jeune femme n’avait jamais été très friande de ragot et se contenta d’un petit rire, imaginant sans peine la tête d’un enfant dont les parents se montreraient aussi cruels. « Aaaah, ce serait tellement drôleee.. » lâcha-t-elle, un faux ton de regret traînant dans le fond de sa voix. « Enfin, pour ça il faudrait des enfants. » S’il n’était nullement question de regret dans le ton employé, il y avait tout de même une réalité lourde à assumer. La sorcière ne s’était jamais posé la question de savoir si oui ou non elle voulait un jour fonder une famille. Sachant que sa famille ne le serait pas réellement, à quoi bon ? Et puis, au vu de sa capacité à gérer sa vie telle qu’elle était, l’idée, fusse-t-elle simplement esquissée, ne pouvait qu’être balayée du revers de la main.
La question finale de son ami lui tira finalement un petit soupire, mais son visage était tout aussi lumineux qu’à l’instant où elle avait reconnu la voix d’Æsbjörn. « Des nouvelles ? Pas grand-chose.. » avoua-t-elle, elle savait qu’elle pouvait presque tout dire à son ami, mais n’en avait pas envie. « La fac tu sais, c’est somme toute toujours la même chose ! » surtout maintenant aurait-elle envie d’ajouter, mais se rappeler les bons souvenirs de son premier séjour estudiantin était bien éloigné de la légèreté qu’elle ressentait ce soir. « Oh, puis j’étais en suisse y’a pas si longtemps, c’était… intéressant. » Elle babillait presque, la sorcière, alors que les souvenirs de cette soirée où ses pas avaient croisés ceux de @Calliope Muller lui revenaient en tête. Elle ne pouvait pas qualifier l’épisode de particulièrement agréable, mais l’échange avec la sorcière lui avait quelque peu fait changer d’avis, avis qu’elle avait eu bien tranché à l’issu de la conférence tenue par @Aveleen O’Donnell , sous la coupe étendue du ministère. Romy espérait sincèrement que rien de problématique n’allait arriver à l’enseignante, un talent aussi précis pour affirmer ses idées et ridiculiser le ministère anglais se devait d’être conservé au sein de l’éducation britannique. « Et toi ? Toujours aussi passionné par l’idée de torturer tes étudiants ? » s’enquit-elle, alors que leurs pas synchronisés les menaient certainement vers le marchand de marrons chauds, dont le doux fumet s’épaississait à chaque avancée.
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