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[chapitre 7 - Magenmagot] - Le temps d'un procès
Sam 22 Jan 2022 - 17:12
PROCES DU 7 MARS 2022
Chaque procès avait une atmosphère particulière. Chacun d'entre eux était unique en bien des points, et malgré la presse qui s'évertuait à faire des liens entre différentes affaires et leurs procès, les membres résidents du tribunal savaient ce qu'il en était réellement. Infimes détails des dossiers mis en exergue, preuves détournées ou perdues, renversements de situations, tout était possible durant les longues heures du processus judiciaire le plus médiatique. Quand certains de mes confrères avaient besoin de vérifier leurs notes, de relire une dernière fois leur dossier ou de discuter avec les autres juges, je demeurais une figure droite et silencieuse, le regard déterminé. Figure de marbre face au déferlement des passions qui semblaient avoir pris possession de mes concitoyens. Tout était clair et ordonné dans mon esprit. Je connaissais mon rôle, je connaissais les rouages de la machine judiciaire sorcière à la perfection, et surtout je connaissais le dossier. Figure d'autorité. Mon investiture à la présidence du Magenmagot avait légitimé le travail que je fournissais depuis des années en tant que juge reconnu et respecté. Et si mon élection au poste de directeur du département de la Justice Magique avait fait basculer mon statut de figure judiciaire neutre à figure politique, il m'était apparu essentiel que je préside ce procès. Car cette affaire était de loin la plus importante depuis des années. Parce que tout s'était joué durant mon mandat de président, et que c'était une question d'honneur que d'être celui qui y mettrait fin. Avant même d'entrer dans la salle, je pressentais la tension qui y régnait. Rien d'inhabituel pour une affaire de cette importance, qui avait tant diviser les opinions. Selon le protocole, les personnes concernées par le procès étaient déjà présentes dans l'assemblée, tout comme le public qui avait pu accéder à la salle. La voix de l'huissier résonna alors et une certaine excitation mélangée à de l'appréhension se logea au creux de mon estomac. "Sorciers, Sorcières, Créatures, les membres du Tribunal." Mes pas assurés menèrent la file des membres du tribunal jusqu'à nos places respectives. Pour ma part, je m'installais au centre, avec mes assesseurs de chaque côté. Un peu plus loin à droite, se tenait le procureur @Ekwensu Hangbé, et un peu plus loin à gauche, le greffier. Le silence était tombé sur l'assemblée lors de notre arrivée. Mon regard balaya la salle, repérant quelques silhouettes bien connues, mais rien n'était visible sur mon visage impassible. Il fallait rester neutre, demeurer cette figure de la justice incorruptible et mystérieuse. Ma réputation n'était plus à faire. M'adressant à toutes et à tous, j'annonçais d'une voix neutre et ferme: "Sorciers, Sorcières, Créatures, la séance est ouverte, vous pouvez vous asseoir." Toute l'assemblée s'assit alors à ma suite. L'huissier se chargea alors de la mise en place du jury, dont les membres avaient été choisis au hasard dans la population sorcière britannique. Ils étaient assis au premier rang. Le procès pouvait enfin commencer, sous les regards incisifs de la presse au fond de la salle. De longues heures de travail éreintantes nous attendaient.
- HRP:
Bienvenue dans ce nouvel évenement lié à l'intrigue !
Le déroulement du sujet vous sera dévoilé au fur et a mesure via un channel discord créé spécialement pour l'évenement ! Si vous n'avez pas @Alexander Gold en ami, vous pouvez l'ajouter afin qu'il puisse vous y convier (Toine#8709) !
A chaque fois que ça sera votre tour de poster, vous aurez une semaine pour le faire ! N'hesitez pas à nous solliciter si besoin.
Voici la répartition des rôles :
Juge : @Nathaniel Wakefield
Procureur : @Ekwensu Hangbé
Jurés : @Elio Cooper ; @Murphy Fraser ; @Silas Mansuy ; @Adam Park ; @Margaret Rosebury (places encore ouvertes, n'hésitez pas à vous inscrire ici)
Prévenu : Stephen Johnson (joué par @Alexander Gold)
Avocat de la défense : Anthony Spinoza (joué par @Juliet Blackthorn)
Appelés à la barre : @Caël Muller ; @Lubia Savčenko ; @Kashmiri Sanahuja ; @Ackley Wesson ; @Maximilien Leroy ; @Zahia Saouli ; @Ruslan Anarbayev
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Re: [chapitre 7 - Magenmagot] - Le temps d'un procès
Sam 26 Fév 2022 - 22:50
LE GRAND PROCÈS
ft. les jurés, la reine et l’accusé
Chaque procès avait une atmosphère particulière, quoique généralement teintée des mêmes appréhensions bigarrées. Ce fin fumet d’angoisses hétéroclites était bien sûr attribuable au grand nombre d’âmes profanes tenues d’y assister et pour cette raison, l’aîné Hangbé n’avait guère porté plus d’attention — qu’il n’en fallait — à l’assemblée agglutinée sur les bancs de la salle d’audience ; certains y étaient en support aux partis représentés, d’autres à des fins purement administratives, puis plusieurs encore par pure obligation, dont celle d’être potentiellement appelé à délibérer sur l’issue d’une affaire qui ne les concernait pourtant en rien — ou du moins pas directement, puisque telle était la condition.
Trials are too important to be left up to juries.¹
Le pas souple et le regard droit, le procureur avait entamé la poursuite à l’ordre du jour en observant déjà quelques rituels structurants, de ceux qui suffisent à installer subrepticement un état d’esprit se rapportant à la concentration et bien sûr, à la réussite ; une paire de boutons de manchettes soigneusement choisie, plusieurs classeurs dûment identifiés et une pleine tasse d’un espresso cultivé dans les montagnes bleues de Jamaïque, réputé pour son goût parfaitement équilibré entre acidité et amertume. Un savoureux rappel à cette atmosphère précédemment mentionnée ?
"Sorciers, Sorcières, Créatures, la séance est ouverte, vous pouvez vous asseoir."
Des courtoisies muettes avaient été offertes au huissier, au juge ainsi qu’à son homologue de la défense, puis sans plus de cérémonie, l’Américain avaient étendu devant lui, en deux piles distinctes, tout un lot de petites chemises à soufflets. Celles-ci contenaient les questionnaires de douze potentiels jurés, que le véritable maître de cérémonie de l’instant — puisque sa sainteté Wakefiled ne régnait point véritablement à ce chapitre — ferait bientôt à appeler un à un, jusqu’à ce que sept d’entre eux demeure.
La coupelle d’onyx juxtaposant deux plumes à papotte — déjà en action — cracha un premier bout de parchemin, attrapé au vol d’une simple arabesque de la baguette, par un huissier plus que prêt à en découdre avec ce processus. Ainsi, un premier nom fut proposé au Procureur et à son homonyme.
« Mr @Elio Cooper ».
Il était bon qu’un candidat comme l’étudiant soit tiré le premier, puisqu’au-delà du profil résolument empathique associé à sa future profession, son curriculum affichait une courte période d’emploi à la solde des cuisines d’Hungcalf, soit aux côtés d’elfes de maison ayant fait les frais de Stephen Johnson. Si le hasard avait bien voulu écarter d’abord d’autres prétendants plus critiques pour l’avancement de sa cause, le Sir Anthony Spinoza se serait certainement plu à récuser un tel candidat, quoique pour des motifs similaires, il n’était pas encore permis au premier-né Hangbé de se réjouir d’une telle fortune.
— Pas d'objections, nous acceptons ce juré.
La chance se rangea ensuite partiellement avec le représentant de la défense, qui usa de son pouvoir discrétionnaire pour retourner à son foyer une jeune veuve dont le mari reposait au cimetière d’Inverness, scène d’une course poursuite défavorable à l’accusé. La pauvre dame — aux côtés de sa progéniture pour l’occasion — avait donc été interdite de visite le jour même de l'anniversaire de décès de son épousé disparu. Fallait-il préciser qu’elle ne cultivait aucun sentiment doux pour le Sir Johnson ?
Les deux candidats suivants furent ensuite invités à rejoindre le banc des jurés, le duo incluant un spécialiste dans la champ de la dragonologie, le Sir @Adam Park, dont le désintérêt des traditions sorcières rivalisait minimalement à l’affectueuse curiosité réservée à une toute autre espèce. Coup sur coup, un ancien haut gradé du quartier général des Aurors fut ensuite écarté par Spinoza — sans grandes stupeurs — et Ekwensu réserva le même traitement à un jeune Oubliator dont le dossier disciplinaire indiquait déjà une suspension courte durée pour « erreur de jugement », le tout à l’encontre d’une ressource identifiée comme extérieure à la communauté sorcière ; fort probablement un.e moldu.e.
Le décompte final se trouvant déjà allégé par trois de ces potentiels jurés, autant de tirages furent ensuite directement conduits à l’estrade où siégeait le jury. De ce nombre, Ekwensu hésitait à considérer comme atout une médicomage dont le serment d'Hippocrate destinait à la bienveillance envers tous, mais qui portait hélas le poids de nombreuses zones d’ombres ; un mari disparu, une demeure dont l’adresse était gardée des registres publiques — pour des raisons évidentes — puis des attaches à quelques relations discutables. À ses côtés, un tatoueur aux origines plus modestes, un certain Mr @Silas Mansuy , se présentait comme d'un grand sentimentaliste; son manteau rapiécé sur le dos, l'artiste donnait davantage l’impression d’être prêt à rabrouer la première baguette mal dirigé que d'élever la sienne en direction d'un.e pauvre moldu.e.
Avec une seule place à prendre au sein du jury, chacun s'en remettait aux aléas de la prochaine pioche, aussi la mâchoire d’Ekwensu se reserra-t-elle légèrement dans l’attente que le huissier énonce haut et fort le patronyme du prochain candidat. Tristement, l’Américain dut concéder à son adversaire les faveurs de Dame Destinée, puisque pour la troisième et ultime fois, l’étalon étoile du Cabinet De Launay écarta une candidate prédestinée à manger à la main du représentant apocalyptique de la mort. Damnit.
La dernière sélection reviendrait donc à Ekwensu, qui tira à lui les deux pochettes contenant les questionnaires associés à son dilemme ; il lui faudrait décider qui, de la peste ou du choléra, fermerait la marche de son jury.
Dans le coin droit, un rentier de sang-mêlé aux opinions somme tout modérées, mais dont la douce moitié était connue pour participer activement aux campagnes du parti P.U.R.E., en plus d’être soupçonnée de maltraitance envers quelques serviteurs courts sur patte, vestige d’une famille autrefois respectée et dont elle espérait un jour redorer le blason. Jusqu’où s’étendait donc l’influence de la maîtresse de maison ? Dans le coin opposé, @Margaret Rosebury, une enseignante aux mœurs strictes portant l’entièreté du genre masculin en horreur. À nouveau, une candidate aux allégeances politiques tranchées, assorties cette fois d’une connaissance — plus que — affutée des tenants et aboutissants du droit sorcier ; une lame dont toutes les faces étaient tranchantes. Le choix prudent s’avérait sans doute le premier d’entre eux, qui venait d’ailleurs d’être appelé par le huissier, mais quitte à céder un vote au camp adverse, Ekwensu Hangbé préférait que ce soit aux mains d’une âme aux coudées franches ; le siège irait à la Rosebury.
— Nous récusons ce juré votre Honneur.
Qu’importe qu’il fût susceptible de laisser une trace au — grand — chapitre de l’histoire et de la loi, puis qu’importe que celle-ci fut modeste, grandiose ou simplement insignifiante, le Procureur avait servi à son homologue de la défense le même air stoïquement compétent offert à l’aîné Wakefield avant lui ; le procès était lancé.
____________________________
¹ Les procès sont trop importants pour être confiés aux jurés.
(c) electric bird.
- Le (plus que nécessaire) résumé:
- 12 sorciers sont appelés en tant que jurés potentiels, mais seulement sept d'entre eux sont retenus pour siéger sur le jury final par Ekwensu et l'avocat de la défense, Anthony Spinoza.
- La fiche de l'avocat de la défense, Anthony Spinoza [PNJ]:
Anthony SpinozaJe suis un avocatIdentity CardNom : Spinoza
Prénoms : Anthony
Genre : Masculin
Date de naissance : 24 Février1971 (51 ans)
Lieu de naissance : Liverpool, Angleterre
Statut du sang : Sang-Mêlé
Taille : 1M83
Domicile : Londres
Nationalité : Britannico-Italienne
Particularité : Un charme
IDENTITY N°: MOMIC-M-0AR-58Z0-WZ-001INFORMATIONSCursus scolaire/universitaire ━ Poudlard en tant que Serdaigle - Hungcalf en tant que Grymm, DEFIS de Justice Magique obtenu en 2001. Etudiant somme tout assez banal. Il a commencé son stage durant sa sixième année au sein d'un cabinet et ne l'a jamais quitté.Poste occupé ━ Avocat au Cabinet De Launay, devenu collaborateur dès son doctora obtenu. Jeune premier au sein du cabinet, il choisit le droit pénal d'abord pour faire plaisir à son supérieur mais il y prend vite goût. Il est d'ailleurs très vite connu comme étant un excellent avocat notamment grâce à une affaire de meurtre duquel il prouvera que son client n'est pas coupable en démontant le témoignagne de la fille de la victime, laquelle prétendait s'être lavée les cheveux le jour même d'une permanente. Les années passent et il se spécialise dans la défense des prévenus, faisant suer bien des procureurs. De plus en plus médiatisé, il sera promu au rang d'associé senior du cabinet De Launey en 2007 en récompense de son travail acharné.Personnalité privée ━ Assuré – Joueur – Charismatique – Rigoureux – Exigeant - Perspicace - Excellent orateur - Travailleur - Obstiné - Prétentieux - Intriguant - Egoiste -Personnalité politique ━ N'affiche nullement ses opinions politiques, persuadé que cela pourrait desservir son image de ténor de barreau.©️️ eli ◈ gabriel macht
- Elio CooperDr. Mc Dreamy
- » parchemins postés : 1183
» miroir du riséd : Chris Wood
» crédits : spacedyn/Bidi/Schizophrénic
» multinick : Alexander McCandless/Emmy Robinson
» âge : 31 ans
» situation : en couple avec Brunelle
» nature du sang : sang mêlé
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ médicomagie appliquée, potions, sortilègesㅡ
» profession : Médicomage urgentiste titulaire à Sainte Marie
» gallions sous la cape : 4314
Re: [chapitre 7 - Magenmagot] - Le temps d'un procès
Mar 1 Mar 2022 - 15:03
Impressionné, intimidé aussi. C'était bien la première fois que l'aîné des Cooper venait dans une salle de tribunal. C'était bien la première fois qu'il était sélectionné pour faire partie d'un jury. Le fait de voir des visages connus le rassurait. Il y avait même son père dans la salle, parmi le public. Il avait suivi cette affaire de près, étant donné qu'il travaillait lui aussi au Ministère.
Stressé. Elio ne savait pas trop à quoi s'attendre. Assis sur une chaise, tout en attendant le début du procès, la jambe du médicomage battait rapidement, signe évident qu'il n'était pas à l'aise. Ce n'était pas n'importe quel procès qui allait avoir lieu. Il s'agissait non seulement de meurtre mais aussi de mutilations. Elio eu une pensée pour Sebastian, Polby et les autres elfes avec lesquels il avait passé de bons moments en cuisine. Très clairement, il était prêt à rendre justice pour ces victimes.
Impatient. Qu'elle était longue cette attente. Jusqu'à ce que les protagonistes principaux fassent leur entrée. Très vite, la procédure se mit en route et Elio fut appelé par le procureur. Il se leva et alla rejoindre sa place définitive pour ce procès. Son coeur battait à tout rompre, n'ayant pas l'habitude d'être sur le devant de la scène. Cela dit, les regards n'allaient plus être longtemps braqués sur lui puisque un autre nom fit écho dans la salle. Les autres membres vinrent prendre place près de lui. Il osa sourire légèrement en croisant le regard de Murphy. Il ressentait de la compassion pour elle, car elle avait d'autres préoccupations en ce moment que ce jugement.
Une fois tout de monde en place, l'huissier leur demanda de prêter serment :
« Vous jurez et promettez d'examiner avec l'attention la plus scrupuleuse les charges qui seront portées contre Stephen Johnson, de ne trahir ni les intérêts de l'accusé, ni ceux de la société qui l'accuse, ni ceux de la victime ; de ne communiquer avec personne jusqu'après votre déclaration ; de n'écouter ni la haine ou la méchanceté, ni la crainte ou l'affection ; de vous rappeler que l'accusé est présumé innocent et que le doute doit lui profiter ; de vous décider d'après les charges et les moyens de défense, suivant votre conscience et votre intime conviction avec l'impartialité et la fermeté qui conviennent à un homme probe et libre, et de conserver le secret des délibérations, même après la cessation de vos fonctions. »
-Je le jure.
Voilà. Pas de demi tour possible.
Les membres du jury durent choisirent l'un des leurs pour les représenter et ainsi prendre la parole au moment voulu. Le medicomage s'abstint de prendre ce rôle, le cédant bien volontiers à une autre personne.
Résumé :
Elio est nerveux, peu à l'aise avec le rôle qui lui est donné.
Il patiente tout d'abord en reconnaissant des visages plus ou moins familiers. Lorsque le procureur l'appel, il prend place. Puis, une fois les autres membres sélectionnés, il prête serment avec eux. Il laisse ensuite la place de porte-parole à une autre personne.
Stressé. Elio ne savait pas trop à quoi s'attendre. Assis sur une chaise, tout en attendant le début du procès, la jambe du médicomage battait rapidement, signe évident qu'il n'était pas à l'aise. Ce n'était pas n'importe quel procès qui allait avoir lieu. Il s'agissait non seulement de meurtre mais aussi de mutilations. Elio eu une pensée pour Sebastian, Polby et les autres elfes avec lesquels il avait passé de bons moments en cuisine. Très clairement, il était prêt à rendre justice pour ces victimes.
Impatient. Qu'elle était longue cette attente. Jusqu'à ce que les protagonistes principaux fassent leur entrée. Très vite, la procédure se mit en route et Elio fut appelé par le procureur. Il se leva et alla rejoindre sa place définitive pour ce procès. Son coeur battait à tout rompre, n'ayant pas l'habitude d'être sur le devant de la scène. Cela dit, les regards n'allaient plus être longtemps braqués sur lui puisque un autre nom fit écho dans la salle. Les autres membres vinrent prendre place près de lui. Il osa sourire légèrement en croisant le regard de Murphy. Il ressentait de la compassion pour elle, car elle avait d'autres préoccupations en ce moment que ce jugement.
Une fois tout de monde en place, l'huissier leur demanda de prêter serment :
« Vous jurez et promettez d'examiner avec l'attention la plus scrupuleuse les charges qui seront portées contre Stephen Johnson, de ne trahir ni les intérêts de l'accusé, ni ceux de la société qui l'accuse, ni ceux de la victime ; de ne communiquer avec personne jusqu'après votre déclaration ; de n'écouter ni la haine ou la méchanceté, ni la crainte ou l'affection ; de vous rappeler que l'accusé est présumé innocent et que le doute doit lui profiter ; de vous décider d'après les charges et les moyens de défense, suivant votre conscience et votre intime conviction avec l'impartialité et la fermeté qui conviennent à un homme probe et libre, et de conserver le secret des délibérations, même après la cessation de vos fonctions. »
-Je le jure.
Voilà. Pas de demi tour possible.
Les membres du jury durent choisirent l'un des leurs pour les représenter et ainsi prendre la parole au moment voulu. Le medicomage s'abstint de prendre ce rôle, le cédant bien volontiers à une autre personne.
Résumé :
Elio est nerveux, peu à l'aise avec le rôle qui lui est donné.
Il patiente tout d'abord en reconnaissant des visages plus ou moins familiers. Lorsque le procureur l'appel, il prend place. Puis, une fois les autres membres sélectionnés, il prête serment avec eux. Il laisse ensuite la place de porte-parole à une autre personne.
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Re: [chapitre 7 - Magenmagot] - Le temps d'un procès
Mar 1 Mar 2022 - 17:52
- Adam est intimidé par le décor autour de lui. C’est la première fois qu’il mets les pieds dans un tribunal. Son histoire a toujours été épargnée par ce genre de drames. Il ne savait pas vraiment à quoi s’attendre quand il a reçu le hibou lui indiquant sa convocation en tant que juré dans une sombre affaire de meurtre. Evidemment, il a entendu parler de l’affaire. Mais Adam se sent peu concerné par cette histoire. Il éprouve de l’empathie pour la famille du défunt, bien sûr, il est quand même humain, mais il ne le connaissait pas, ce n’est pas un membre de sa famille. C’est triste, mais des choses tristes arrivent tous les jours à des tas de gens bien. Cette histoire ne l’empêche pas de dormir la nuit.Il se tient bien droit, les bras derrière le dos, les mains jointes. Il regarde en l’air, silencieux, inspectant l’architecture magnifique de la pièce. Tout est prévu pour créer une atmosphère solennelle et sévère. Autour de lui, de nombreuses personnes qu’il ne connaît pas vraiment. Il ne s’intéresse pas à la politique, il ne met jamais les pieds au Ministère et n’ouvre que rarement une gazette. En fait, sa vie en dehors d’Hungcalf est assez pauvre. Ses rêveries sont interrompues par la voix forte du procureur, un certain M. Hangbé. Il appelle les candidats pour constituer le jury. Les premiers choix sont rapidement faits et vient le tour d’Adam. Il sent une pression peser sur son estomac. Une pointe de stress. Il ne sait pas s’il veut être choisi comme juré ou récusé. Récusé, il serait tranquille, il retournerait vaquer à ses occupations. Cependant, il y aurait le petit goût amer de ne pas avoir été choisi. Adam balaie cette idée d’un revers de la tête. Il a choisi, il a très envie d’être choisi pour participer à ce procès, être au cœur de l’action.
« M. Adam Park »
Il se lève et se présente face à la cour, derrière lui le public. On lui demande de décliner son identité. Adam se racle la gorge et dit d’une voix forte et assurée son nom et son poste à Hungcalf. La personne en face de lui le toise rapidement mais n’hésite pas vraiment.
« Nous acceptons ce juré. »
Le professeur sourit, satisfait d’avoir validé cette première étape. Il rejoint Elio Cooper sur le banc des jurés. Défilent ensuite une liste de sorciers et sorcières, certains sont choisis, Adam reconnaît l’une de ses collègues, Margaret, et beaucoup d’autres, anonymes. Certains sont remerciés. Une fois les sept jurés choisis et installés, l’huissier leur demande de prêter serment. Un à un, les sept sorciers prêtent serment. A son tour, Adam dit, d’un ton solennel, comme pour coller à l’ambiance.
« Je le jure. »
Il se rassoit. Les mots prononcés par l’huissier s’évanouissent rapidement dans la grande pièce du Magenmagot. Adam est impatient de commencer, de voir ce qu’il va se passer. L’intimidation qu’il a ressentie en arrivant est toujours tapie dans un coin et se mêle à un sentiment d’excitation. Les jurés doivent choisir un porte parole. Le professeur hésite à se porter volontaire. Il sait se mettre en avant, mais l’intimidation repointe le bout de son nez. Il n’ose pas prendre cette responsabilité. Il regarde un peu autour de lui, voir si quelqu’un se désigne au sein du groupe.
- Résumé:
- Adam est impressionné, c'est la première fois qu'il rentre dans une salle de tribunal.
Il est choisi comme juré, il prends place et prête serment avec les autres. Il hésite à se proposer comme porte parole mais espère que quelqu'un le fera à sa place. Il oscille entre intimidation et impatience, il a hâte de voir ce qui va se passer.
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Re: [chapitre 7 - Magenmagot] - Le temps d'un procès
Mer 2 Mar 2022 - 19:06
T’es mort de trouille. T’as toujours pas compris ce que tu foutais là, au milieu de ce bâtiment que t’aurai jamais cru mettre les pieds en tant que… juré. En tant que coupable ou un truc du genre, pourquoi pas. Mais là… ouais, t’as les pétoches. Y’a un point qui te rassure, c’est que t’es pas le seul à pas être à l’aise dans tes chaussettes. Vous avez tou.te.s été sélectionné·e au hasard pour décider, à la fin d’un procès, si un être vivant est innocent ou coupable. Parlons-en du procès, d’ailleurs. T’as absolument rien suivi à l’affaire que ce soit de près comme de loin. T’as bien noté que les « agents de la paix » étaient à la recherche de quelqu’un fort peu sympathique, mais le comment du pourquoi du parce que… Nope, tu sais pas. Pour cause, tu tiens absolument à ta petite vie tranquille entourée de framboise et de tatouage. Faire un quelconque zèle ne jouerait pas en ta faveur. Alors, tu fais profil bas et ça te convient parfaitement.
Sauf que là, y’a tout une foultitude de paires d’yeux qui vous scrute comme si vous étiez des V.I.P. quand toi et les autres jurés faites votre entrée et que vous vous installez. C’est effrayant. Arrêtez ça. En plus de ça, tu connais personne. Ton patron a dû te remplacer au shop pour que tu puisses rappliquer ici et faire ton devoir de citoyen. Vomir son café sur ses pompes, c’est un devoir de citoyen ou pas ? Enfin quand tu dis que tu connais personne, y’a au moins la médecin Fraser, mais t’évites de lui adresser la parole. Tu sais pas si t’as le droit. Puis, finalement, vous devez vous relever.
C’est le jeu des chaises musicales ou quoi ?
Ah non, c’est que tu dois prêter serment. Tu dois rester neutre de long, en large et en travers et ne rien divulguer avant, pendant et après le procès. Frère, t’as rien suivi à l’histoire et t’es un pro’ des secrets. Tu risques pas de causer de grand chose. On prononce ton nom et tu regardes l’individu, tes yeux similaire à ceux d’un hibou qui vit pas sa meilleure vie.
— Je-je le jure.
La dernière syllabe est à peine prononcée que tu te rassoies, pas à l’aise pour deux noises. C’est qu’il y a des legilimens dans la salle. Alors, oui, okay, ils sont pas là pour les jurés. Mais ce n’empêche pas de flipper et d’essayer de tout faire pour penser à autre chose qu’à la raison pour laquelle tu pourrais te retrouver sur le banc de l’accusé. Ensuite, ils causent de désigner un porte-parole et t’as sacrément envie de te cacher dans ton manteau. Nope, ça t’intéresse pas. Tes mains sont plaquées entre tes cuisses.
Quelqu’un aurait de la framboise ?
Il faut ta dose, là.
Sauf que là, y’a tout une foultitude de paires d’yeux qui vous scrute comme si vous étiez des V.I.P. quand toi et les autres jurés faites votre entrée et que vous vous installez. C’est effrayant. Arrêtez ça. En plus de ça, tu connais personne. Ton patron a dû te remplacer au shop pour que tu puisses rappliquer ici et faire ton devoir de citoyen. Vomir son café sur ses pompes, c’est un devoir de citoyen ou pas ? Enfin quand tu dis que tu connais personne, y’a au moins la médecin Fraser, mais t’évites de lui adresser la parole. Tu sais pas si t’as le droit. Puis, finalement, vous devez vous relever.
C’est le jeu des chaises musicales ou quoi ?
Ah non, c’est que tu dois prêter serment. Tu dois rester neutre de long, en large et en travers et ne rien divulguer avant, pendant et après le procès. Frère, t’as rien suivi à l’histoire et t’es un pro’ des secrets. Tu risques pas de causer de grand chose. On prononce ton nom et tu regardes l’individu, tes yeux similaire à ceux d’un hibou qui vit pas sa meilleure vie.
— Je-je le jure.
La dernière syllabe est à peine prononcée que tu te rassoies, pas à l’aise pour deux noises. C’est qu’il y a des legilimens dans la salle. Alors, oui, okay, ils sont pas là pour les jurés. Mais ce n’empêche pas de flipper et d’essayer de tout faire pour penser à autre chose qu’à la raison pour laquelle tu pourrais te retrouver sur le banc de l’accusé. Ensuite, ils causent de désigner un porte-parole et t’as sacrément envie de te cacher dans ton manteau. Nope, ça t’intéresse pas. Tes mains sont plaquées entre tes cuisses.
Quelqu’un aurait de la framboise ?
Il faut ta dose, là.
- Résumé:
- Silas est littéralement mort de trouille.
Il prend place avec ses confrères et consœurs du jour et prête serment.
C'est hors de question pour lui de se désigner comme porte-parole.
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Re: [chapitre 7 - Magenmagot] - Le temps d'un procès
Dim 6 Mar 2022 - 19:21
Murphy se trouvait dans cette salle de tribunal pour la première fois. Deux ans et demi plus tôt, pourtant, elle aurait pu s'y trouver. Alors conjointe d'Oswald, il venait de se faire arrêter pour lycanthropie non déclarée, et son cas s'était trouvé assombri par les nombreux autres actes illégaux qu'il avait commis, à l'insu de l'Ecossaise. Il avait refusé qu'elle assiste au procès, peut-être dans l'angoisse qu'elle soit dégoûtée de lui et de sa vie de malfrat. A y réfléchir, peut-être bien que Murphy aurait dû occuper la place qui lui avait été réservée dans le public, cela aurait pu lui permettre d'éviter tous ces mois d'angoisse et de malheur. Maintenant elle avait perdu son mari, son bébé maudit, et la dernière once de raison qui lui restait.
En entrant dans la pièce, elle jeta un regard morne à la décoration grandiose mais aussi pleine de sobriété. On était dans un des hauts lieux du pouvoir, et cela se remarquait. Murphy n'en fut pas si impressionnée, la dose de philtre de paix (plus forte que le philtre calmant) qu'elle avait ingéré avant de partir lui lissant les émotions. Elle n'avait pas forcément compris pourquoi on l'avait convoquée ici, ce jour, mais avait toutefois assimilé que c'était obligatoire. Aussi s'y rendait-elle à contrecœur. Car tout lui rappelait les mauvais souvenirs, ici. L'arrestation d'Oswald, puis sa disparition un mois et demi plus tôt, et les nombreux interrogatoires qu'elle avait subi. Heureusement pour elle, on lui demandait cette fois-ci de se taire et de simplement écouter. Son passe-temps favori.
Elle se leva à l'arrivée du juge, puis s'assit lorsque celui-ci l'ordonna. Elle se redressa à nouveau lorsqu'on appela son nom. On accepta son dossier, aussi suivit elle les autres jurés vers l'estrade. Etonnamment, elle y retrouva un élève et ancien collègue, @Elio Cooper, ainsi que deux collègues de l'université, @Adam Park et @Margaret Rosebury. Elle ne les connaissait pas vraiment cependant, et les salua sobrement d'un signe de tête, avant de retourner dans ses pensées. Elle ne prêta pas vraiment d'attention à @Silas Mansuy qui s'installait à ses côtés, et tant mieux pour lui, car le loup était non-déclaré. Il valait mieux pour lui d'éviter de se retrouver à expliquer les circonstances dans lesquelles elle le connaissait.
Elle quitta son monde intérieur lorsque l'huissier se planta devant le banc des jurés. Murphy, toute consciencieuse qu'elle était (ou tentait d'être), écouta silencieusement la tirade du sorcier, mais celle-ci tira en longueur. Malgré sa bonne volonté, l'Ecossaise oublia une bonne partie des conditions auxquelles elle allait devoir prêter serment, et Hippocrate s'en retournait certainement dans sa tombe. Elle répondit cependant un "je le jure" d'une voix rauque de ne pas avoir assez été utilisée depuis plusieurs jours, et attendit la suite.
résumé : Murphy est morne et pas vraiment alerte. Elle est silencieuse et fait ce qu'on lui dit. Elle a l'air visiblement fatiguée.
En entrant dans la pièce, elle jeta un regard morne à la décoration grandiose mais aussi pleine de sobriété. On était dans un des hauts lieux du pouvoir, et cela se remarquait. Murphy n'en fut pas si impressionnée, la dose de philtre de paix (plus forte que le philtre calmant) qu'elle avait ingéré avant de partir lui lissant les émotions. Elle n'avait pas forcément compris pourquoi on l'avait convoquée ici, ce jour, mais avait toutefois assimilé que c'était obligatoire. Aussi s'y rendait-elle à contrecœur. Car tout lui rappelait les mauvais souvenirs, ici. L'arrestation d'Oswald, puis sa disparition un mois et demi plus tôt, et les nombreux interrogatoires qu'elle avait subi. Heureusement pour elle, on lui demandait cette fois-ci de se taire et de simplement écouter. Son passe-temps favori.
Elle se leva à l'arrivée du juge, puis s'assit lorsque celui-ci l'ordonna. Elle se redressa à nouveau lorsqu'on appela son nom. On accepta son dossier, aussi suivit elle les autres jurés vers l'estrade. Etonnamment, elle y retrouva un élève et ancien collègue, @Elio Cooper, ainsi que deux collègues de l'université, @Adam Park et @Margaret Rosebury. Elle ne les connaissait pas vraiment cependant, et les salua sobrement d'un signe de tête, avant de retourner dans ses pensées. Elle ne prêta pas vraiment d'attention à @Silas Mansuy qui s'installait à ses côtés, et tant mieux pour lui, car le loup était non-déclaré. Il valait mieux pour lui d'éviter de se retrouver à expliquer les circonstances dans lesquelles elle le connaissait.
Elle quitta son monde intérieur lorsque l'huissier se planta devant le banc des jurés. Murphy, toute consciencieuse qu'elle était (ou tentait d'être), écouta silencieusement la tirade du sorcier, mais celle-ci tira en longueur. Malgré sa bonne volonté, l'Ecossaise oublia une bonne partie des conditions auxquelles elle allait devoir prêter serment, et Hippocrate s'en retournait certainement dans sa tombe. Elle répondit cependant un "je le jure" d'une voix rauque de ne pas avoir assez été utilisée depuis plusieurs jours, et attendit la suite.
résumé : Murphy est morne et pas vraiment alerte. Elle est silencieuse et fait ce qu'on lui dit. Elle a l'air visiblement fatiguée.
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Re: [chapitre 7 - Magenmagot] - Le temps d'un procès
Dim 6 Mar 2022 - 19:48
J’observe la scène. La tension est palpable. L’atmosphère, particulière. Comme on aurait pu s’en douter, l’audience serait publique, les sorciers avaient besoin de pouvoir être les spectateurs cruels animés par leurs plus bas instincts d’un des procès criminels les plus retentissants de ce début du 21ème siècle. Je n’étais pas surprise. Le brouhaha était impressionnant alors que tous prenaient place dans cette salle où le bois et le marbre se battaient, le froid et la solennité du marbre se confrontait à l’aspect presque mortel et humain du bois des sièges, le velours des dossiers. Les tableaux de la salle étaient tous animés alors que la séance n’avait pas encore commencé. Je n’étais pas assise parmi le public. Non, j’avais été désigné pour être potentiellement membre du jury. Je disais potentiellement car les parties auraient le choix de me récuser ou non. J’ignorais quel serait l’état d’esprit des deux hommes. Après tout, mon profil était atypique. Certes, j’avais une connaissance du droit assez aïgue. Mais mon allégeance allait vers PURE, ce qui, au vu de l’importance du procès, avait son importance. Nous ne jugions pas n’importe qui. Mon regard était acéré, alors que je restais silencieuse, ne discutant pas avec mes voisins. Cela nous était interdit ou tout du moins déconseillé, tant que nous n’avions pas été sélectionné comme jury officiel. Je me tenais bien droit, jambes croisées, des jambes mises en valeur par une paire d’escarpins et une jupe bleu roi, allant avec le tailleur que j’avais décidé de porter. Je voulais refléter le sérieux. Et le bleu est connu pour rassurer les âmes, c’est une couleur qui donnait confiance intrinsèquement à l’histoire occidentale, là où le rouge et les couleurs plus sanguines excitaient les sens. Je ne savais pas à quoi m’attendre. D’ordinaire, je ne me serais pas gênée pour sonder les esprits des hommes et des femmes à mes côtés. Ou même du Président du Magenmagot, un Wakefield, cette engeance bâtarde d’un homme dont l’intégrité et le scrupule étaient aussi existant que mon respect pour les membres de WAND. Ou encore du procureur. La legilimencie ne pouvait exister en ces lieux. Et tout cela était normal, il était question de droits de l’homme et de respect de la vie privée. La lecture des souvenirs n’était pas autorisée en droit sorcier, sauf sur d’exceptionnelles dérogations. Alors bien entendu, la salle d’audience était pourvu d’un ingénieux système de brouillage des ondes mentales. On ne pouvait faire œuvre de legilimencie, à mon grand désespoir. Je ne connaissais pas le dispositif dans son détail, un savant mélange de runes, de pierres et d’enchantements à ce qui se racontait dans certains couleurs, une invention d’un langue-de-plomb au début du 19ème siècle d’après mes souvenirs d’histoire du droit. Mais trêve de bavardage. Nous nous étions tous levés à l’entrée de Wakefield et consort. Jusqu’à ce qu’il nous autorise à nous asseoir. Les plumes à papotte purent commencer leur ouvrage. Et les jurés furent appelés les uns après les autres. J’observais ceux qui étaient acceptés, comptant mentalement si j’avais des chances de figurer dans ce jury. Elio Cooper, un jeune homme que je ne connaissais que de nom, un étudiant en médicomagie de ce que j’en savais. Inoffensif et manipulable. Adam Park, professeur de dragonologie, qui aimait plaire, centré sur lui-même, influençable. Il était bon de jauger un jury, savoir de quel bois il était fait. Silas Mansuy. Je ne le connaissais pas. Son apparence ne m’inspirait pas confiance. Manteau rapiécé. J’aurais presque eu une grimace de dégoût si j’avais dû m’adresser à lui pour sembler polie. Murphy Fraser. Des zones d’ombre que je ne parvenais pas à éclaircir en la regardant tant elle paraissait fatiguée et absente. Un fantôme. Il ne restait plus qu’une seule place sur les sept. Et plus que deux jurés possibles, dont moi. Et le hasard, ou le calcul, ou le destin, fit que ce fut moi la dernière jurée à être sélectionnée. Le procès allait pouvoir commencer.
Je me redresse tandis que l’huissier prononce quelques mots. Le rituel d’un début de procès, une promesse sur l’honneur, un serment, de respecter la présomption d’innocence et de respecter son rôle de juré.
Je le jure.
Trois mots très simples, mais à la signification primordiale. Jurer la probité et la dignité, c’est une chose, mais je sais qu’il faut toujours une personne avec de la poigne et une autorité naturelle pour diriger ou représenter en tout cas un jury. Désormais, ils doivent en effet désigner un porte-parole, et il ne me faut pas longtemps pour m’apercevoir que la plupart de mes collègues restent silencieux. La médicomage semble épuisée. Le tatoueur semble à la limite de la crise de panique. Adam semble hésitant. L’étudiant reste muet. C’est le moment parfait. Je toussote légèrement pour attirer à tous leur attention.
Je sais que cette expérience peut être nouvelle pour beaucoup d’entre vous, et si cela peut vous rassurer, je peux nous représenter. Je connais les usages d’un procès. Et j’ai l’habitude de prendre la parole. Vous pourrez compter sur moi pour délivrer notre verdict fidèlement. Si vous êtes d’accord, je peux être notre porte-parole.
Mots aimables, sourire encourageant, je les regarde tous tour à tour dans les yeux pour les convaincre de mes compétences. J’aime diriger les choses. Même s’il ne s’agit que d’un porte-parolat. Je sais me montrer enjôleuse quand je veux obtenir quelque chose, alors je mime l’air le plus aimable et chaleureux que je peux avoir.
- résumé:
Margaret reste dans l’observation jusqu’au début du procès. Heureuse d’être retenue comme jurée, elle tente de convaincre ses partenaires silencieux qu’elle ferait une bonne porte-parole, avenante et souriante.
“Si vous voulez des discours, demandez à un homme. Si vous voulez des actes, demandez à une femme.” ▵ endlesslove.
La Dame ne fait pas demi-tour. ▵
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Re: [chapitre 7 - Magenmagot] - Le temps d'un procès
Dim 13 Mar 2022 - 22:30
Petit à petit, chaque pièce qui composait l'échiquier géant qu'était le procès prenait place. Un jeu à grande échelle, qui imposait de lourdes stratégies. Avoir plusieurs coups d'avance, ne rien laisser au hasard pour permettre à la justice de triompher et d'envoyer un coupable derrière les barreaux magiques d'Azkaban. Maître en mon royaume, je ne demeurais pas moins tributaire des nombreux rebondissements inhérents au déroulement du procès. De mon regard translucide, j'observais la mise en place du jury, la composition éclectique de celui-ci ne m'étonnait pas. La plupart des jurés m'étaient inconnus, hormis la demoiselle @Murphy Fraser et l'intrigante @Margaret Rosebury, bien connue parmi les membres de la haute société sorcière. Une fois ces premières pièces du procès mises en place, il ne restait plus qu'à officiellement lancer le jeu. Les hostilités diraient d'autres. Mon regard balaya l'assemblée une fois de plus, intimant chaque personne au silence. Autorité naturelle sertie de deux joyaux d'un bleu glacial mystérieux. D'une voix haute et claire, j'annonçais: "Messieurs les aurors," Petit moment de pause. "Je vous prie de bien vouloir amener le prévenu devant le tribunal ainsi composé." Mes paroles provoquèrent un léger tressautement dans l'assemblée tandis que le prévenu entrait, entouré de plusieurs aurors afin d'assurer la sécurité de toutes les parties présentes. Mes prunelles claires observèrent son attitude, sa façon de se déplacer, de regarder autour de lui, mais mon visage n'exprimait rien. Neutralité parfaite. A peine arrivé au tribunal que le Johnson, Stephen de son prénom releva le regard. Ses geôliers voulaient déjà l'envoyer à la mort sans le moindre doute, mais il n'avait rien à se reprocher. Il était parfaitement conscient de ce qu'il encourait. Alors, pénétrant dans l'enceinte, il tourna son regard sévère vers tous les jurés, un par un, les jaugeant, arrivant jusqu'à Miss Rosebury, qu'il n'épargna pas non plus, bien que connaissant son rôle dans les élections Ministérielles. Une fois qu'il fut placé à la barre, il attendit que le Juge prenne la parole, regardant fixement devant lui, aucune émotion visible sur le visage. La lecture des charges était un moment important. Il posait les premières bases de la stratégie du jeu dangereux que nous allions engager dès aujourd'hui. Mes prunelles rencontrèrent les siennes, cherchant à y lire quoi que ce soit d'intéressant. Mais l'homme savait comment se comporter et ne comptait pas se décomposer face à l'austérité du magenmagot. M'adressant directement à lui, je lui demandais: "Veuillez décliner votre identité." Il répondit sur un ton aussi neutre que le mien: "Stephen Johnson" J'enchaînais alors rapidement sur la lecture des charges, sur un ton solennel: "Vous êtes accusé d’homicide volontaire sur la personne de Monsieur Thomas Kanakys dans la nuit du 21 au 22 février 2021. Que plaidez-vous pour ce chef d’accusation ?" Il était intéressant de savoir ce qu'il allait plaider, car cela nous permettrait de voir quelle ligne directrice avait choisi son avocat pour sa défense. Et je m'aperçus très vite que le procès risquait d'être très long et complexe. "Non coupable." Ainsi donc, le prévenu était sur la défensive et j'imaginais que son avocat devait avoir quelques éléments à même de mettre à mal notre jugement. J'enchainais sur le deuxième chef d'accusation. "Vous êtes également accusé de violences ayant entraîné la mutilation et/ou la mort de créatures magiques douées de raison ainsi que de harcèlement moral au préjudices d’un ensemble minoritaire que sont les étudiants né-moldus de Hungcalf. Que plaidez-vous ?" La réponse était logique. S'il s'annonçait non coupable pour le premier chef d'accusation, il en serait de même pour le deuxième. Surtout pour ce type de crimes très graves. "Vous comptez énumérer tous les maux de la terre à mettre sur le dos ? Non coupable également." Sa réponse me fit grincer des dents, mais je restais d'une indifférence glaciale, me tournant vers chaque membre de la cour pour obtenir de nouveau leur attention. Les premiers pions venaient d'être déplacés sur l'échiquier. Il fallait jouer finement. "Le premier chef d'accusation que je viens de citer sera le premier à être examiné par la cour." finis-je par dire avec détermination. Que le jeu commence.
- résumé:
Nathaniel observe la composition du jury. Il annonce l'arrivée du prévenu, annonce les chefs d'accusation et lance le procès.
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Re: [chapitre 7 - Magenmagot] - Le temps d'un procès
Dim 20 Mar 2022 - 18:22
Je suis stressé. Je n’ai pas l’habitude de ce genre d’exercices, d’ordinaire, je me contente de rédiger mes rapports d’enquête et de les remettre à mon supérieur, et s’ils viennent à être utiles aux enquêtes, c’est généralement le directeur du bureau des aurors qui les défend devant la cour. Mais pas cette fois. Cette fois, je serai l’expert désigné pour énoncer les faits. Pour l’occasion, j’ai dû mettre une tenue un peu plus habillé que d’ordinaire, et je me sens étriqué dans ce costume, cette cravate m’étouffe à moitié, mais je sais que je dois donner un air sérieux, et ce n’est pas avec mon cuir habituel que je vais être gage de sérieux. Je suis resté sur le côté pendant le début du procès, attendant mon tour pour énoncer les faits. J’observe le ballet des membres du jury être sélectionné ou rejeté chacun leur tour, puis le suspect s’avance à la lumière du public. Son regard me fait froid dans le dos, je connais sa dangerosité, ayant eu à l’affronter dans ce cimetière. Je sais à quel point il est dangereux. Les chefs d’accusation sont énoncés, et comme on pouvait s’en douter, Stephen Johnson annonce plaider Non coupable, pour les deux chefs d’accusation. Ma mâchoire me resserre. Je n’ai rien à dire dans ce procès, mon opinion n’a aucune force, mais au fond de moi je suis persuadé qu’il est coupable. Un innocent ne s’enfuit pas dans un cimetière face à plusieurs équipes d’aurors et de tireurs d’élite. Un innocent ne se comporte pas comme lui s’est comporté. Le procès commence, et rapidement mon nom est annoncé. Je sais que c’est à mon tour d’entrer dans la partie. Je me lève donc, remets en place ma cravate, conscient de dizaines de paires d’yeux braqués sur moi, dont ceux du suspect, du juge et du jury. Je fais face à la cour.
Caël Muller. Auror au service du Ministère de la Magie, j’agirai dans cette affaire comme expert, ayant personnellement participé à cette enquête. Je jure que mes propos seront objectifs et dénués de tout biais d’opinion. Je jure de ne dire que la vérité et rien que la vérité. (est-ce que j’en fais trop ? peut-être) Le 22 février 2021, vers 6h30, Mme Duncan, femme de ménage au service du Ministère de la Magie, a découvert avec son elfe de maison le corps sans vie de M. Kanakys, à quelques mètres de la fontaine centrale. M. Thomas Kanakys était un moldu, agissant comme consultant pour le ministère. Bien que moldu, son frère est sorcier et il est lui-même marié à une sorcière, fonctionnaire pour le ministère de la magie également. L’analyse post-mortem opérée par les médicomages légaux ont montré que sa mort est survenue dans la nuit du 21 au 22 février, des suites d’un sortilège.
L’étude des entrées et sorties du ministères, notamment du réseau de cheminées, a démontré que seuls les agents du Ministère auraient pu être présents sur les lieux du crime au moment où celui-ci a été perpétré. L’hypothèse du crime de sang a rapidement été évoqué. Plus de la moitié des agents présents au ministère ont été interrogés. Trois de ces agents ont fait l’objet d’un entretien plus approfondi, et ils se sont révélés source d’informations supplémentaires. Nous avons ainsi appris que la greffière Underwood entretenait une relation avec le défunt, une relation extra-conjugale. Pourtant, des éléments supplémentaires ont permis d’éliminer la piste du crime passionnel.
En revanche, les entretiens avec le langue de plomb Suarez, que j’ai personnellement diligenté, et ceux avec le juriste Pennington, nous ont permis d’obtenir des informations troublantes. Le soir du meurtre, des individus inconnus des services du ministère ont été aperçus. Tous avaient le visage couvert de cicatrices très remarquables. Ce sont ces cicatrices qui nous ont permis d’enquêter avec davantage d’efficacité. D’après les propos de Raul Suarez, l’individu en question était de « Taille moyenne, âge moyen, à peine identifiable, sauf à un truc : il avait une cicatrice large comme un doigt au niveau de la gorge. » C’est à partir de ce témoignage que le Bureau des Aurors a enquêté et établi une liste de suspects. Enfin, le fait que plusieurs témoins oculaires aient aperçu des individus différents nous a fait pensé que le coupable était métamorphomage. C'était la seule explication logique. Et c'est ce qui nous a conduit à l’accusé.
Je reprends ma respiration. L’assemblée m’a écouté avec attention, et alors que je parlais de la cicatrice qui avait permis au Bureau des Aurors d’identifier le suspect, je sens le regard de Stephen Johnson sur moi. Un regard dur et froid. Je suis bien content qu’il soit entouré d’une escouade d’aurors au cas où. Dans le cas contraire, je ne pourrais que craindre pour ma famille. J’espère avoir énoncé les faits avec une exactitude suffisante, et m’apprête à rejoindre ma place, sauf si des questions supplémentaires doivent m’être posées. Une question d'ailleurs est posée, et elle vient du procureur.
« M. Muller, pour le bénéfice des membres de notre communauté et celui de nos jurés, sans doute moins familiers avec les mesures de sécurité réservées au siège de notre gouvernment, pourriez-vous préciser quels mécanismes de vérification vous aura permis d'éliminer complètement la piste d'individus distincts, mais surtout inconnus de nos services ? »
Je dois rester technique, alors je me contente d'apporter une réponse brève et suffisamment précise.
Il faut en effet préciser que les entrées et sorties du Ministère sont toutes étroitement surveillées, surtout la nuit. A cette fin, une barrière magique complexe existe, et après vérification de nos services, la nuit du meurtre, elle était bel et bien effective. Aucune entrée n'aurait été possible pour une personne non autorisée. Toutes les entrées et les sorties étaient associées à une ressource autorisée au Ministère.
- résumé:
Caël se lève pour aller livrer les faits de la part du Bureau des Aurors. Il sait les regards braqués sur lui et récite les faits de l’affaire de la manière la plus précise possible.
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Re: [chapitre 7 - Magenmagot] - Le temps d'un procès
Lun 28 Mar 2022 - 1:46
Tu te sens outil de l’inquisition sorcière britannique. Il ne t’arrive jamais de te retrouver ainsi mêlée aux procédés relevant de ballets savamment orchestrés du long bras de la justice – si confortable soit le torse auquel il est rattaché. Tout dans ce procès te parait pourtant cousu de fil blanc, à commencer par ta propre présence. @Nathaniel Wakefield t’a précisé ne pas souhaiter échanger à ce sujet avec toi, afin de préserver sa neutralité de juge, mais le peut-il seulement, avec les apparences existant déjà en guise de drapeau hurlant à la connivence? Pourtant, c’est toi qui travaillais avec Kanakys. On te l’a affirmé, que ton témoignage serait pertinent – car parmi les diplomates aux langues de sucre, la tienne valse entre l’acidulé et la douceur, la verve et la caresse. Ce sera donc toi.
Tu t’es installée avec les autres témoins, attendant ton tour. Ta propre charge est claire : la personnalité de la victime, dont il te faudra décrire les liens professionnels au sein du Ministère pour la Cour. Pour l’heure, Johnson répond aux chefs d’accusation. « non coupable », tombe sa réponse, et tu vois la surprise sur certains visages, qui se durcissent. Tu contrôles ton expression, car arborer des traits de condescendance alors que tu dois toi-même t’exprimer devant le jury serait mal avisé. Pourtant, tu pourras au moins en rire avec Nathaniel plus tard – c’est-à-dire que s’il avait plaidé coupable, il n’y aurait pas de procès, innocentes âmes que vous êtes. Il serait déjà à Azkaban et le procureur pourrait se féliciter du coup de sa carrière, et les aurors, d’une ronde bien menée. Même toi, qui exècres les juristes, tu le sais – serait-ce la présence d’un certain juge entre tes draps qui serait venue t’influencer pour le mieux?
Lorsque @Caël Muller témoigne, ton regard s’adoucit, comme si un masque de neutralité venait fondre sur tes traits. Tu n’es pas témoin de la Poursuite, ni de la Défense, mais bien celle de la Cour qui te semble davantage prendre des allures d’Inquisition que véritable tribunal de justice. Et pourtant, tu t’es donné pour mission d’humaniser Kanakys le plus possible aux yeux de l’assemblée ici présente. Appelée à la barre, tu te présentes, et jure de dire la vérité. « Lubia Savcenko, diplomate représentant l’État sorcier britannique à la Confédération Internationale des Sorciers. J’ai eu l’occasion de collaborer avec Thomas Kanakys à quelques reprises au cours de mes années de service à Londres. » Et tu t’installes, deux mains fines posées en évidence – la posture de l’honnêteté.
Tu t’adresses au juge, mais surtout au jury, à qui tu adresses un visage tranquille qui, sans être souriant, est nimbé de patience pour le stress évident que tu perçois chez ses membres. Surtout une certaine rouquine que tu tiens en affection (salut @Murphy Fraser). « Thomas était un homme discret et pertinent. Vous n’êtes pas sans savoir que peu de Départements éprouvent le besoin de collaborer avec des Moldus sur des dossiers sorciers, généralement avec raison – leur présence nous est d’ordinaire superflue. Il nous était pourtant d’une aide précieuse au niveau de la sécurisation de nos données, car les technologies moldues pénètrent de plus en plus les habitudes des fonctionnaires du Ministère, peu importe leur échelon. » Thomas, de son prénom, pas « Kanakys », pas « le chargé de projets », pas « l’envoyé du gouvernement moldu ». Thomas, qui avait pris deux sucres et demi dans son café qu’il aimait réchauffer de cannelle. Thomas, capable de blaguer un instant sur Superman et l’autre, d’expliquer à Lubia par quels moyens les métadonnées étaient devenues une arme politique dangereuse chez les moldus. Thomas, qui avait été assassiné là où on aurait dû assurer sa protection.
Tu marques une pause légère, laissant le temps aux jurés d’absorber les pans d’information. « Thomas travaillait notamment sur l’impact de la désinformation et des réseaux sociaux sur les États, afin que nous puissions profiter de quelques coups d’avance potentiels nécessaires à l’impact de ces nouveaux flux d’information sur nos relations intergouvernementales. Surtout, il agissait à titre d’expert afin de former les services de sécurité de notre Département, au sein duquel des informations particulièrement confidentielles circulent. » Et tu hoches la tête, l’air de dire vous savez tous ceci, bien sûr, nous partageons des évidences entre nous. Ça a des saveurs d’habile connivence, du genre qui se partage par chaleur et non pas par manipulation – mais c’est que t’es plutôt douée dans les interactions humaines, Lubia. « Il avait conscience de son importance pour nous, se savait quasi-irremplaçable du fait de la difficulté d’obtenir des exceptions à l’application du secret magique, et pourtant, n’a fait montre d’aucun caprice alors qu’il collaborait avec le Département. Il se montrait très peu intéressé par les commérages d’ascenseur ou de cafetière, et aimait tout particulièrement observer le vol de nos notes flottantes entre les services du Ministère. » Un sourire léger flotte sur tes lèvres au souvenir. « Thomas Kanakys était une personne aimable, qui traitait tous les gens qu’il croisait avec un mélange de curiosité et de gentillesse. Il était très apprécié par tous ses collaborateurs. » Et tu te tais, jetant un regard vers ceux qui pourront te questionner, s’ils le souhaitent. Patiente. Avenante.
Résumé : Lubia collaborait avec la victime, Thomas Kanakys. Elle explique quelles étaient ses fonctions au sein du Ministère, et fait un topo de sa personnalité. Il s'agit d'une oratrice talentueuse, qui a l'habitude de bien réagir sous pression. Elle est avenante dans sa façon d'être, et parle très clairement.
- InvitéInvité
Re: [chapitre 7 - Magenmagot] - Le temps d'un procès
Ven 1 Avr 2022 - 19:01
(tenue)
“Sorciers, Sorcières, Créatures, les membres du Tribunal.” Ton regard noisette se pose sur l’huissier de justice. Ce n’est pas le premier procès où tu interviens en tant qu’expert-judiciaire, cependant, toute cette exaltation et cette tension ont quelque chose de très spécial. Tout cela n’est pas commun. Tu dois bien admettre ressentir une certaine excitation toi aussi, probablement celle liée à toutes ces heures travaillées sur les données recueillies auprès de l’accusé.
Le Président Wakefield se fait plein de mystère, sa stature est forte et impassible, il pourrait personnifier la justice à lui seul. Pourtant, tu te surprends à te demander ce qu’un tel homme pourrait penser de la culpabilité de ce Johnson qui est jugé aujourd’hui : qu’en pense-t-il, intimement. Tu n’auras probablement jamais la réponse. Et qu’en est-il des erreurs de justice ? ”"Sorciers, Sorcières, Créatures, la séance est ouverte, vous pouvez vous asseoir.". Tu ne rechignes pas, croisant les jambes tranquillement, attentif à toute prise de parole.
Tes paupières se plissent à l’invitation faite aux Aurors d’escorter l’accusé. Cet homme, tu as croisé son regard, tu as pu dialoguer avec lui pendant plusieurs heures, pendant plusieurs entretiens. Car une expertise requiert du temps, alors tu connais chaque prévenu rencontré, ton travail étant de comprendre leur psychologie jusque dans ses confins les plus lointains. Véritables abîmes que le psychomage explorateur se doit de décortiquer, d’analyser afin d’en reproduire une peinture fidèle et scientifiquement valable.
Le Johnson reste stoïque bien qu’il ne se soit pas retenu de jauger l’ensemble des jurés. Asseoir son autorité par la domination, une forme d’assise bien repérable pour tout spécialiste de la psyché. Tu restes neutre malgré cela. Tes convictions n’ont pas lieu d’être dans un procès. "Vous êtes accusé d’homicide volontaire sur la personne de Monsieur Thomas Kanakys dans la nuit du 21 au 22 février 2021. Que plaidez-vous pour ce chef d’accusation ?". Non coupable, telle fut la réponse adressée.
"Vous êtes également accusé de violences ayant entraîné la mutilation et/ou la mort de créatures magiques douées de raison ainsi que de harcèlement moral au préjudices d’un ensemble minoritaire que sont les étudiants né-moldus de Hungcalf. Que plaidez-vous ?" . Non coupable, encore. Avec toutefois une réponse plus intéressante, au sens clinique du terme : son impulsivité parle déjà, exactement comme elle a parlé lors de vos entretiens réguliers.
Ton tour vient enfin. Horreur. Le rythme cardiaque monte d’un cran. Tu te rends à la barre, tu connais ton expertise sur le bout des doigts. Tes travaux ont été remis aux membres du Tribunal qui ont requis ton évaluation. L’intonation masculine, claire, tu commences. ”Docteur Kashmiri Sanahuja, psychomage à l’hôpital Sainte-Mangouste et criminologue au service du Département de la Justice Magique. J’interviens dans cette affaire en tant qu’expert-judiciaire. Mes propos seront dénués de tout jugement personnel, j’ai prêté serment de m’engager dans cette profession médicale et de consacrer ma vie au service de l’humanité sans jamais me laisser influencer par quelque considération personnelle que ce soit”.
Il y a une pause, volontaire mais aussi parce que tu désires conserver un timbre audible et calculé. Tu sais être un orateur de grande qualité dans ces occasions. Tu restes debout, les mains bien en évidence, en guise d’une honnêteté socialement partagée. ”J’ai rencontré Stephen Johnson à plusieurs occasions dans le cadre de mon expertise. Lors de nos échanges, Monsieur s’est montré parfaitement neutre, il ne laissait percevoir aucune émotion, comme si rien ne l’atteignait. D’ailleurs, il ne parlait que lorsqu’il estimait bon de le faire mais s’est montré très coopérant lors de la phase des évaluations cliniques, autrement à chaque instant où nous n’abordions pas l’affaire”. Nouvelle pause.
”Mais pour bien comprendre qui est Mister Johnson, il est important de revenir à son histoire de vie. Il a connu une enfance calme et sans événement particulier hormis la tentative de meurtre commise par un moldu à son encontre. Depuis ce jour, il affirme haïr les membres de la communauté Non-Majs. Rien n’est à déplorer du côté de ses relations familiales bien qu’il n’ait eu que peu de contacts avec son frère, Matthew Johnson puisqu’ils n’ont pas côtoyé les mêmes sphères sociales. De 1979 à 1986, Stephen sera réparti dans la maison des guerriers, les Womatou, à l’école Ilvermorny en Amérique. A la fin de son cursus, sa seule ambition sera de se tourner vers la sécurité magique. Il travaillera comme agent de sécurité magique pour l’entreprise américaine privée, Cerberus Security de 1986 à 2016. Il rejoindra Londres et y exercera en tant qu’agent de sécurité magique et chef d’équipe pour une entreprise privée. Enfin, et c’est l’objet de notre actualité, Mister Johnson sera affecté au Ministère de la Magie en tant que veilleur de nuit, ce depuis 2016. Sur le plan politique, Mister Johnson est connu pour être un membre du parti PURE”. Pause, tu captes les regards des juges, du Président.
”Sur le plan affectif, Johnson ne fréquente personne actuellement, il explique n’avoir eu ni épouse, ni enfants. Il a pu, occasionnellement, rencontrer des prostituées par le passé. Sa vie affective est pauvre, il n’éprouve aucune réelle aspiration à ce niveau. Les résultats des tests de personnalités que j’ai proposé à cet homme démontrent un tempérament colérique et impulsif. C’est un individu méticuleux, un grand stratège, doté d’un impressionnant sens de l’organisation. Aussi, je relève une propension supérieure à la moyenne lorsqu’il s’agit du recours à la violence comme moyen privilégié de résolution de problème. Dès lors, Mister Johnson est un homme qui, une fois provoqué, aura du mal à ne pas laisser parler cette colère qui sommeille en lui. J’ai noté que des éléments sombres et morbides habitent régulièrement sa pensée et ses fantasmes : c’est un individu sadique. Très tôt d’ailleurs, il lui arrivait de tuer des animaux, il m’expliquera avoir tué environ trois hiboux tous les ans. Ce sont des comportements qui traduisent un désir et un plaisir d’observer la souffrance d’un autre être vivant. En tant qu’expert-psychomage, je peux affirmer qu’il s’agit de signes très convaincants allant dans le sens d’un diagnostic de trouble de la personnalité antisociale. Mieux, j’affirme devant cette cour que Stephen Johnson souffre de sociopathie”. Avant dernière pause de ta longue tirade. Des murmures, des bruissements se font entendre à l’évocation du diagnostic.
”Président Wakefield, je terminerai mon rapport sur les éléments les plus probants de ce dossier. Il s’agit des résultats des évaluations des fonctions neurocognitives de cet homme ici présent et qui viennent confirmer mon diagnostic. Au niveau cérébral, Stephen Johnson connaît un déficit de traitement au niveau du lobe frontal, il ne peut dès lors contrôler et inhiber ses comportements violents et colériques, ce qui explique sur le plan médico-psychologique son comportement impulsif. De même, il n’éprouve pas ou très peu de culpabilité pour ses actes. Il est presque totalement incapable de ressentir les émotions chez ceux qui l’entourent, hormis la peur. Néanmoins, c’est un homme doté d’une intelligence normale, mais très organisé et capable de préméditer ses actions avec rigueur et discipline. Il reste relativement bien adapté en société malgré sa difficulté à prendre la mesure des sanctions et des règles qui régissent notre communauté. Le mensonge est souvent la façon la plus adéquate de communiquer chez l’individu sociopathe. La faible tolérance à la frustration de Stephen Johnson, son impulsivité et son faible sens moral vont très nettement dans le sens d’une réelle dangerosité avec un haut risque de récidive en cas de passage à l’acte violent”. Tu ne dis plus rien. Fin de l’exposé.
Question de l'avocat de la défense. “Sir Sanahuja, merci pour votre intervention. Une question, si vous permettez. L’étude réalisée par vos soins permet-elle de mettre en exergue le fait que le prévenu puisse ne plus être à même de contrôler ses actes ? Plus précisément, est-il possible que son discernement puisse être temporairement aboli ?”
“Maître Spinoza, je vous remercie pour votre interrogation qui vient préciser mon argument. Stephen Johnson, au regard du diagnostic posé et des éléments apportés, m’apparaît en pleine possession de sa conscience et de ses moyens intellectuels. Il est capable de distinguer le bien du mal malgré ses pulsions. C’est ainsi que je vous réponds, ses actes sont calculés et organisés minutieusement. Aussi, son raisonnement ne peut être altéré seulement s’il y a prise de substance psychotrope. L’alcool pourrait par exemple favoriser le passage à l’acte agressif mais ne ferait que renforcer son impulsivité innée. Ainsi, s’il ne prend aucune substance, son discernement n’est en rien altéré, ni aboli. Il n’y a aucune composante délirante ou psychotique qui viendrait justifier une irresponsabilité pénale”.
résumé : Kashmiri évoque d’abord le contexte de ses rencontres avec Johnson et son comportement neutre et sans émotion. Il s’est montré coopératif seulement pour les tests psychologiques. Il dépose les éléments de l’histoire de vie signifiants et notamment un traumatisme issu d’une tentative de meurtre par un Non-Maj qui est responsable d’une haine profonde. Kash insiste sur la dimension affective à partir des données scientifiques issues de ses évaluations : personnalité sombre, organisée, des fantasmes morbides, sadiques, le fait de tuer des animaux très tôt dans sa jeunesse. Il pose, devant la cour, le diagnostic du trouble de la personnalité antisociale avec pour caractéristique la sociopathie. Il appuie son diagnostic d’évaluations des fonctions neurocognitives.
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Re: [chapitre 7 - Magenmagot] - Le temps d'un procès
Mer 6 Avr 2022 - 8:02
Le temps d'un procès
Une nouvelle étape essentielle se déroulait aujourd'hui, le temps était venu de juger le présumé coupable du meurtre de Thomas Kanakys, à savoir, Stephen Johnson. Rarement une affaire n'avait autant défrayé la chronique, si bien que c'est quasiment la totalité du monde des sorciers qui attendait le verdict qui sera donné à cette enquête. Rien de surprenant donc, à voir la séance présidée par Nathaniel Wakefield, son expérience et surtout sa légitimité aux yeux du plus grand nombre, font de lui l'un des seuls qui pouvait endosser ce rôle.
Le déroulé est semblable à n'importe quel autre procès, depuis le temps qu'il est auror, il a pu se prêter bon nombre de fois à l'exercice. Contrairement à la majorité des citoyens ayant été appelé à être l'un des sept membres du jury, lui n'est pas stressé par la situation. Oui, l'heure est grave et la suite des choses sera décisive pour inculper ou non l'accusé. Mais les faits sont les faits et il est parfaitement formé et compétent pour les rapporter dans ce tribunal sans une once d'hésitation.
L'introduction se termine, il a pu voir dans le regard que porte Johnson à l'assemblé que le point final à son histoire ne sera pas nécessairement écrit aujourd'hui. Pour avoir vu cet homme en action et connaitre parfaitement le dossier, il sait qu'il ne se laissera pas enfermer sans se défendre, preuve en est faite avec son choix de plaider non coupable. Cael est le premier à venir parler à la barre, suivi par Lubia Savčenko qui humanise celui qui semble jusqu'ici n'être devenu qu'un nom à la une des différents journaux. Il ressent la tendresse qu'elle avait pour celui qui était sans doute un ami.
La prise de parole de Kashmiri Sanahuja le captive, il est toujours intéressant à ses yeux d'entendre la parole des experts. L'esprit est un élément complexe, encore plus quand il entre en ligne de compte dans un tel procès. Et alors qu'il entend la fin de son intervention, il comprend que l'avocat de Stephen Johnson va sans nul doute s'engouffrer dans la brèche de ce déficit des fonctions cognitives évoqué bien que le psychomage ait bien précisé les circonstances dans lesquelles l'absence de maitrise apparait. Il doit à son tour être le plus précis possible pour que toute la lumière soit faite et que la sentence soit juste.
Quittant alors son siège pour venir prendre place à son jour à la barre.
Ackley Wesson, auror sénior, département de la justice magique avec les habilitations requises pour m'exprimer devant cette cours afin d'exposer les faits qui se sont déroulés le 19 octobre 2021 au cimetière d'Inverness.
Une équipe d'intervention composée d'aurors et de membres de la Brigade anti-LG ont été positionné en ce lieu. Je faisais équipe avec ma supérieure du moment, Ludmila Malkov, ainsi que l'un des membres de la brigade, @Ivan Malkov. J'avais au début de cette intervention, @Miguel Pajares dans mon champs de vision et je savais que @Caël Muller , William Fastenburry étaient cachés dans une crypte à quelques mètres de nous. Quant à @Asher Moore et un autre membre, ils se trouvaient plus en arrière à proximité des arbres, hors de notre vue compte tenu de l'obscurité ambiante.
Le suspect se situait plus au Nord, devant l’un des mausolées, à cette distance nous pouvions le situer mais pas l'identifier, sa tête était recouverte d'un capuchon aussi sombre que le reste de sa tenue. Cependant, son comportement, sa gestuelle, laissaient à penser qu'il attendait quelqu'un.
Nous avons ainsi attendu pendant une vingtaine de minutes, jusqu'au moment où un bruit émanant de la crypte où se trouvait l'une des équipes, à alerter le suspect. Celui-ci a immédiatement envoyé un sortilège, un Homenum Revelio ce qui a terminé de révéler la présence de William, Cael. S'en est suivie une explosion au même endroit, s'avérant être un sortilège de Bombarda informulé témoignant le haut niveau de maitrise magique de notre homme. ces évènements ont permis au suspect de fuir vers l'Est. Il n'avait pas d'autre choix car @Evan Wakefield avait ensorcelé le cimetière pour empêcher tout essai de transplanage.
C'est à ce moment là que j'ai aperçu un civil qui, certainement alerté par le bruit, allait à la rencontre de notre homme. Craignant pour sa vie j'ai lancé un charme de bouclier. A ce moment les choses se sont accélérées, l'équipe de la crypte s'est retrouvée coincée à l'intérieure alors que les autres tentés d'intercepter la cible. Les sorts envoyés à ce moment n'ont pas atteint leur objectif. La situation s'est ensuite complexifiée, après avoir disparu derrière un autre mausolée ce n'était plus un mais trois hommes prenant chacun une direction différente que nous avions face à nous.
Voyant Ivan Malkov courir à quelques mètres devant moi j'ai choisi de suivre cette direction pour venir en soutien. Notre cible contre attaquait, j'ai pu voir un sortilège Diffendo frapper l'agent devant moi et j'ai moi même essuyé un sortilège de Sectumsempra.
C'est alors que j'ai eu à nouveau le suspect en visuel qui franchissait la porte de l'église. je ne saurai dire si c'est l'adrénaline ou simplement le besoin d'avancer sur ce dossier, mais accompagné d'Ivan nous nous sommes remis en route vers la porte qui venait d'être franchie. Un sortilège d'attraction a alors été lancé, j'ai compris le pourquoi à la vu d'un balai qui se dirigeait vers nous. Le suspect comptait sans nul doute le prendre pour filer. J'ai quand à moi lancé un sortilège d'immobilisation pour le stopper ou à défaut le ralentir.
Le suspect, qui avait eu dans l'entre-fait le temps d'atteindre la sortie Ouest, a alors compris que sa dernière chance était d'en finir avec nous. Il a retiré la cape qui le recouvrait et nous avons pu voir son visage. Son apparence était celle d'un homme noir avec le visage balafré. C'est l'équipe de Cael, William et Oswald, qui les avait rejoint, qui a mené le plus gros du combat et nous a permis à Ivan et moi même de stupéfixer notre homme.
C'est ainsi que son récit prenait fin, après avoir énuméré de la façon la plus précise possible la succession de faits qui s'étaient déroulés ce soir là.
La première question vient alors du juré @Elio Cooper : ""Bonjour Mr Wesson, pouvez vous nous expliquer la présence de Mr Burgess, lui qui n'est ni auror, ni membre de la brigade de régulation des loups garous ? Et après avoir interpellé Mr Johnson, connaissez vous la raison de sa venue dans le cimetière ? Merci."
L'auror acquiesce de la tête signe qu'il a bien compris la question et qui prouve également qu ce membre du jury a bien compris les différents intervenants dans le récit qu'il vient de faire. En effet, Monsieur Burgess n'était pas un membre prévu de l'équipe d'intervention. Il s'avère, et je reprends les faits décrits dans les rapports du directeur du bureau des aurors à ce moment là et de Cael Muller, que Monsieur Burgess se trouvait à proximité du cimetière cette nuit là. Il a été alerté par une silhouette qui courrait et surtout par le bruit causé dans la crypte suite à l'explosion. Étant l'ami de Cael Muller mais également le genre d'homme à ne pas tourner le dos quand il peut agir, il s'est joint aux combats ce soir là. Quant à Monsieur Johnson, il attendait quelqu'un, son frère, Mathew Johnson, c'est à lui que nous devons les informations de sa présence au cimetière.
- InvitéInvité
Re: [chapitre 7 - Magenmagot] - Le temps d'un procès
Sam 23 Avr 2022 - 16:27
LE GRAND PROCÈS
ft. les jurés, la reine et l’accusé
Derrière ce vaste pupitre d’acajou qui lui revenait de — et par — droit, Ekwensu Hangbé était confortablement installé, tout à l’image du rachis d’une plume à papotte fraîchement encrée ; le dos bien droit, dans une attitude en apparence infatigable. À ce stade, les témoignages successifs de divers aurors, ex-collègues du défunt et experts dans le domaine médical n’avait pas suffit à déloger une disposition raisonnablement résolue des traits du Procureur, immuablement figé dans cette attitude à mi-chemin entre la confiance et la réserve. Pourtant encouragé par l’ensemble des déclarations faites au jury ainsi qu’à l’assemblée des membres de la communauté magique encore présent, l’homme de loi estimait néanmoins que toute démonstration d’enthousiasme, si fine et discrète soit-elle, empruntait au sérieux du réquisitoire à venir ; le sien.
Ajustant prestement le premier bouton de manchettes d’une paire soigneusement élue pour l'occasion, l’Américain avait attendu que la Reine de la séance — l’aîné Wakefield — l’invite à prendre la parole avant de repositionner la seconde moitié de ce duo de breloques fines.
— Mesdames et messieurs les membres du jury. C’est à eux directement que le trentenaire avait fait le choix de s’adresser, aussi avait-il consacré quelques enjambés pondérés à un déplacement stratégique vers la petite estrade leur étant réservée. Permettez-moi de récapituler brièvement les éléments qu’il convient de considérer pour cette tâche importante qui est la vôtre.
Par choix, le représentant apocalyptique de la Mort s'était exprimé comme il l’avait toujours fait en cour ; en évitant les pièges poussiéreux de ces monologues accablants et enflammés qui donnaient des airs de tragédie à ce théâtre judiciaire qui n’avait pourtant rien d’un divertissement.
— Tout d’abord, il a été établi que le meurtre de l’agent Kanakys était imputable à une ressource autorisée sur les lieux du crime, le coeur même du gouvernement du monde magique britannique. Il est également confirmé que cette ressource avait l’usage du don de métamorphomage, don particulier et rare qui ne suffit toutefois pas à altérer un attribut proéminent, en ce cas-ci, la large cicatrice au visage de l’accusé, identifiée par nombre de témoins, tel qu’exprimé par l’auror @Caël Muller.
Un court pivot de la part d’Ekwensu visa ensuite à diriger temporairement le regard de son auditoire captif en direction de leur proie juridique du moment.
— Profitant d’accès à titre de veilleur de nuit, M. Johnson s’est assuré de déguiser son identité en adoptant l’apparence de trois figures fictives et anonymes, le tout dans le but évident d’échapper à une identification claire de la barrière magique gardant notre plus précieuse institution. N’eut été de la sagacité de nos équipes du Bureau des Aurors, cette manoeuvre frauduleuse devait permettre à M. Johnson d’échapper à tout soupçon en regard à un délit bien plus grand ; l’homicide d’un diplomate moldu.
Plutôt que de verser dans les commentaires dépréciatifs à l’égard du sorcier montré du doigt, le représentant ministériel souhaitait surtout appeler à l’importance de ce qui était un peu plus grand que chacun d’entre eux ; le respect et de la confiance accordés à la machine — de guerre — gouvernementale. Sans elle, la suite n’aurait que peu d’importance.
— À ce stade, puis pour ceux d’entre vous qui seraient moins familier avec les codes et lois de notre justice magique, il convient de clarifier que, sans distinction à l’égard de l’usage de la magie ou non, tout membre de la communauté magique qui commet un meurtre se rend ainsi coupable d’un acte criminel et doit, par conséquent, être condamné à l’emprisonnement à perpétuité à Azkaban.
Bien sûr, Ekwensu Hangbé aurait pu se laisser aller à citer des passages et articles bien précis du Code criminel magique, mais la matière était touffue et à l’exception certainement de la professeure @Margaret Rosebury, bien peu de membres du jury y auraient trouvé l’éclaircissement — et l’encouragement — attendu.
— L’évocation de ce cadre peut indisposer certaines âmes, c’est pourquoi il sera également primordial de considérer le caractère de l’accusé, diagnostiqué par notre expert clinique @Kashmiri Sanahuja comme d’un être méticuleux, organisé et en plein contrôle de ses facultés, prompt aux comportements violents et colériques, mais surtout, affecté par des troubles de la personnalités qui manifestent un comportement antisocial et dénué de culpabilité. Ses actions à l’égard de l’agent Kanakys ne sont pas le résultat d’un instant d’égarement, mais plutôt l’aboutissement cérémonieux d’une cascade de frustrations où se marie le désir de provoquer la souffrance d’autrui et celui d'asseoir sa supériorité face à une communauté qu’il méprise depuis longtemps ; les moldus.
L’oreille avisé aurait tôt fait de relever les modulations discrètes d’un emportement agacé ; non pas dans dans le ton, dont il pondérait les décibels avec vigilance, mais plutôt dans la forme, avec un registre appelant à l'incrimination. Il était impératif que les sept paires de prunelles composant le jury soient tournées à la fois vers lui, mais également, sur l’horizon vers lequel il souhaitait les conduire.
— En ce sens, puis au vu des allégeances connues de l’accusé, je vous invite également à prendre acte de la dimension politique de cet assasinat, qu’on pourrait qualifier d’acte terroriste, dans la mesure où son idéologie principale repose sur l’installation d’un climat de terreur au sein de l'opinion publique, avec l’objectif évident d'ébranler la force du gouvernement en place et la considération portée à un groupe de personne bien spécifique.
{ A court ought not be affected by the weather of the day, but will be by the climate of the era.¹ }
Le premier-né de la fratrie Hangbé avait marqué une pause, puis souvent une courte oeillade au nouveau directeur du département de la justice magique, avait simplement regagné son siège et ses dossiers, marquant ainsi silencieusement la fin de son réquisitoire.
____________________________
¹ Un tribunal ne devrait pas être affecté par le climat du jour, mais le sera par celui de l'époque.
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Re: [chapitre 7 - Magenmagot] - Le temps d'un procès
Ven 29 Avr 2022 - 17:45
- Merci Monsieur le Président.
Le juge @Nathaniel Wakefield venait de lui donner la parole et d’ouvrir le temps de la plaidoirie suite au réquisitoire brillant, il ne pouvait que le reconnaître, de l’avocat général. Mais il se savait capable de faire mieux. Un air affable sur le visage, Anthony se lève, replace sa cape de sorcier d’un bleu profond sur ses épaules et quitte son espace pour s’emparer de ce qu’il compare à la scène d’une salle de théâtre. Se rapprochant des magistrats, mais surtout du jury, il prend possession de ce parquet de bois vernis d’un pas tranquille. Pas de note dans ses mains, celles-ci sont trop utiles pour convaincre son auditoire.
- Mesdames, Messieurs les membres du jury. Lourde est la tâche qui vous incombe aujourd’hui et comme des milliers de jurés avant vous, vous devez sentir la pression qu’incombe le poids d’une vie sur vos épaules. Je n’ai jamais fait partie de vos rangs, aussi je ne peux que deviner le malaise qui vous tient. Vous découvrez ce monde et plus particulièrement ce dossier. Nul doute que les témoignages appelés par le Procureur ainsi que le réquisitoire de celui-ci aient pu emporter une opinion. Mais laissez moi vous rappeler une règle simple en matière pénale, souvent oubliée du parquet mais pourtant ô combien importante pour chaque justiciable : le doute profite toujours à l’accusé.
Une pause bien méritée pour ancrer ce principe dans les esprit de ceux qui ont la vie d’un présumé innocent entre leurs mains.
- Dans cette affaire, vous pourrez constater qu’il n’y a aucune preuve formelle de la présence de mon client la nuit des faits. Le parquet lui-même ne pourrait le contester. Et pour cause, tout repose sur un croisement de faits lesquels auraient permis d’exclure le monde entier à l’exception de Monsieur Johnson. Quels sont-ils ? La présence d’une barrière magique à l’entrée du Ministère… Messieurs du Tribunal, vous qui êtes fonctionnaire du Ministère de la Magie, pouvez vous me dire combien de membres compte cette honorable organisation ? Neuf-cent ? Mille ? Je crois même que je sous-estime les capacités de ce spacieux bâtiment de sept étages… Et parmi eux, combien de métamorphomages ? J’entends bien que ce don soit particulièrement rare. Mais à aucun moment il n’est prétendu que Monsieur Johnson soit le seul métamorphomage travaillant au Ministère. Cela serait d’ailleurs fort étonnant comme tenu des capacités exceptionnelles de ces individus et des services qu’ils pourraient rendre à cette belle institution dans bien des domaines. Enfin les témoignages… une cicatrice décrite qui correspond parfaitement à celle de mon client à la lecture des P.V. j’en convient. Monsieur Johnson n’a jamais dissimulé cette cicatrice. Serait il donc compliqué pour un métamorphomage, pour une personne mal intentionnée, d’arborer cette cicatrice si particulière pour désigner un suspect et s’assurer de ne jamais être inquiété ?
Le ton est posé. La démonstration préparée soigneusement se déroule sans heurt. Son regard s’attache parfois à ceux des membres du jury et tout particulièrement à @Murphy Fraser . Il suffirait d’un seul « non coupable ».
- A cela, notre estimé Procureur ainsi que nos aurors chevronnés essaient de renverser la charge de la preuve. Exigeant un alibi. Mon client n’a jamais pu se résoudre à répondre à ces exigences… jusqu’à aujourd’hui. Et si vous le permettez, je vais le faire à sa place, à sa requête. Le sujet est délicat pour un homme dont le nom est, vous le conviendrez, particulièrement important sur la place magique.
S’approchant de son client. Il le regarde et celui-ci hoche la tête, lui donnant une nouvelle fois son assentiment sans lequel l’avocat ne se serait pas permis.
- Cette nuit là, Monsieur Johnson était épris d’une jeune femme moldue dont les services demeurent payants. Je ne vous fais pas de dessin, je sais qu’ici tout le monde aura compris pourquoi cette information demeurait dérangeante. D’autant plus alors que la jeune femme en question demeure injoignable à ce jour pour des raisons que nous ignorons. Je demande au greffier de bien vouloir prendre bonne note de ces informations.
Il marque une pause puisque la révélation fait son effet. Les regards surpris se croisent, les plumes des médias se déchaînent sur les parchemins. Nul doute qu'un Johnson entretenant des relations avec des prostitués non magiques sera à l’ordre du jour des prochains édito du monde sorcier…
- Vous l’aurez compris… Il n’a pas fallu grand-chose pour que Monsieur Johnson soit étiqueté de suspect et à partir de là les services des forces de l’ordre ont voulu le convoquer. L’absence de réponse de mon client à ces convocations ont fait passer mon client de « suspect » à « coupable ». Pourtant la raison de son absence est fort simple à comprendre : il ne les a jamais reçues. Aucune d’entre elles. Et c’est bien pour cela que la poursuite ne présente pas les traces magiques des patronus de convocation. N’ayant jamais été reçu par mon client, ils n’ont jamais retrouvé leur couleur blanche de ceux qui avaient été délivrés.
Un regard vers le Procureur Hangbé qui dit « sans rancune, mon pote ».
- Et pour cause, il est difficile, même pour un sorcier ayant de grandes capacités, de réaliser un patronus messager au-delà de nos frontières terrestres. Car inconscient des soupçons qui pesaient sur lui, il entreprend un voyage aux Etats-Unis d’où il est originaire. Son passeport magique versé au dossier l’atteste.
Un doigt se pose sur son propre dossier, fermé sur son pupitre qu’il a quitté bien des minutes plus tôt mais qui abrite toujours Sir Johnson, présumé innocent.
- Ce n’est donc qu’en revenant sur le sol britannique, en août, que Monsieur Johnson a prit connaissance des soupçons qui pesaient sur lui. Et comme le psychomage expert a pu le démontrer, mon client a des difficultés sociales qui rendent son comportement instable. Le fait de recevoir d’un coup plusieurs convocations l’a particulièrement inquiété sans qu’il comprenne même de quoi il relevait. Et bien que, je vous le concède, ce ne soit une preuve d’innocence, ni même de maturité, l’anxiété provoquée par ces missives a déclenché un processus de fuite qu’il reconnaît ne pas avoir su contrôler. La crainte d’ennui a prit le dessus sur la raison à cet instant. Tout comme à l’instant où s’est retrouvé encerclé par des dizaines de membres des forces de l’ordre, plus menaçant les uns que les autres. Je pense que n’importe qui s’étant déjà senti en danger peut comprendre comment notre esprit peut réagir de façon complètement irrationnelle.
L’avocat de la défense cherche l’assentiment dans les regards des jurés, accrochant celui d' @Elio Cooper un instant.
- Par la suite, et une fois conseillé par mes soins, mon client a su retrouver la rationalité qu’il convenait lorsqu’on est concerné par une enquête de cette ampleur et a parfaitement collaboré avec la justice comme à pu le souligner Sir Kashmiri en ce qui concerne l’entretien psychologique.
Il s’arrête de marché, se plaçant droit devant les 7 jurés qui avaient la main sur le destin de son client et sur sa propre renommée :
- Ainsi, Mesdames et Messieurs du jury. Vous pourrez constater qu’à aucun moment l’enquête ne démontre formellement la culpabilité de mon client. Que de nombreuses questions restent en suspens dans cette affaire. Sir Johnson n’a aucun antécédent judiciaire, et bien que ce ne soit pas une personne qui puisse attirer la sympathie, je vous l’accorde, ce n’est pour autant pas un criminel. Il n’a cessé de clamer son innocence, il la clame aujourd’hui encore, devant vous. Alors en votre âme et conscience, je vous demande de bien vouloir constater l’absence formelle de preuve de sa culpabilité dans cette sordide affaire et de bien vouloir prononcer la relaxe au nom des sorciers britanniques que vous représentez.
Résumé : Anthony est resté muet et n’affiche aucune émotion durant tout le début du procès mais quand vient son tour, on dirait un acteur qui rentre en scène. Il démontre qu’il n’y a pas de preuve de la culpabilité de son client et explique son comportement pour le moins étrange dans les mois qui ont suivi le décès de la victime. Il s’exprime essentiellement au jury et sollicite la relaxe.
- Fiche du prévenu:
Stephen JohnsonJe suis un sorcierIdentity CardNom : JOHNSON
Prénoms : Stephen
Genre : Masculin
Date de naissance : 16 Mai 1968 (53 ans)
Lieu de naissance : Montgomery, Alabama, Etats-Unis
Statut du sang : Sang-Pur
Taille : 1M87
Domicile : Londres
Nationalité : Américaine
Particularité : Cicatrice sur l’oeil descendant sur la gorge.
IDENTITY N°: MOMIC-M-0AR-58Z0-WZ-001INFORMATIONSCursus scolaire/universitaire ━ Ilvermorny dans la maison Womatou (La maison des guerriers) (1979 - 1986)Postes occupés ━ Agent de sécurité magique pour une entreprise sorcière Américaine privée (CERBERUS Security) (1986-2016) – Agent de sécurité magique et chef d’équipe pour une entreprise sorcière privée Londonienne, affecté au poste de Veilleur de nuit au Ministère de la Magie (2016-2022)Personnalité privée ━ Colérique – Violent – Méticuleux – Stratège – Sadique – Impulsif – Organisé – Bon Menteur – Loyal - MeurtrierPersonnalité politique ━ Membre du parti PURE©️ eli ◈ nathan fillion
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Re: [chapitre 7 - Magenmagot] - Le temps d'un procès
Mar 3 Mai 2022 - 21:27
Les uns après les autres, il les voyait déambuler sur la scène politique qu’était devenu ce tribunal. Ses poings se serraient par moments, accompagné d’une crispation de sa mâchoire.
Finalement, le Procureur @Ekwensu Hangbé et l’avocat de la défense se lancèrent dans une dernière danse. Une joute verbale, une défense, une attaque. Stephen, en son for intérieur, reste impressionné de la qualité de l’intervention de Spinoza. A la fin de cette dernière, son regard croise d’ailleurs le sien et son regard traduit toute la gratitude qu’il puisse lui donner à cet instant.
La parole était donnée au jury. @Elio Cooper fut le premier à prendre la parole.
ELIO COOPER : Sur quoi est basé l'alibi de Monsieur Johnson concernant le meurtre de Monsieur Kanakys ? Repose-t-il sur simple déposition du prévenu ? Sur un témoignage ? Quelles sont les preuves de l'existence même de cette jeune femme et de leur nuit passée ensemble ?
Un échange de regard entre le client est l’avocat et c’est ce dernier qui prend la parole.
ANTHONY SPINOZA : Sir Cooper. Si Monsieur Johnson avait pu produire une telle preuve, croyez bien que nous aurions espéré ne pas être en ces lieux. Tout au plus mon client pourrait vous proposer une pensine mais je pense que la Cour n’est guère désireuse de connaître les mémoire de Monsieur Johnson ce soir là… sans tenir compte de l’absence de pertinence juridique d’un tel produit dont Sir Hangbé se ferait un honneur de solliciter le rejet.
Un sourire d’excuse s’affiche, ce n’est pas le premier procès pour lequel l’alibi est injustifiable.
ELIO COOPER : De même, vous expliquez, Maître Spinoza, que n'importe quelle personne peut prendre l'apparence de Monsieur Johnson. Mais si ce n'était pas lui au moment de l'altercation du 19 octobre au cimetière, où était-il ?
ANTHONY SPINOZA : Il semble que je me sois mal fait comprendre Sir Cooper. A aucun moment mon client n’a prétendu ne pas être celui qui s’est trouvé au cimetière le soir du 19 octobre dernier.
@Margaret Rosebury se lève à son tour pour prendre la parole.
MARGARET ROSEBURY : Maître Spinoza, votre plaidoirie était édifiante mais le jury se doit de juger au-delà de tout doute, et l’avalanche d’excuses que vous fournissez aujourd’hui pose questions. Les miennes seront les suivantes : Vous dites que le suspect n’a jamais reçu les convocations : avez-vous la moindre preuve de non réception de ces courriers ? Une autre question cette fois sur le début de votre plaidoirie : connaissez-vous le nombre de métamorphomages ayant une autorisation d’entrée dans les locaux du Ministère ? Et si un métamorphomage avait pris ses traits : pourquoi ? Avez-vous une preuve concrète montrant que l’on ait souhaité le piéger ? Autrement que son propre témoignage ? Enfin, et cette fois ma question est à destination de M. Johnson : pourquoi avez-vous fui les forces de l’ordre au cimetière ? Et surtout, pourquoi vous en êtes-vous pris à eux, en engageant le combat et en leur lançant de multiples sortilèges offensifs ? Pourquoi vouloir fuir et blesser si vous êtes innocent ? Je vous remercie de la clarté de vos réponses.
ANTHONY SPINOZA : Que voila une avalanche de questions, vous auriez certainement fait une excellente auror Miss Roseburry !
Le ton était admiratif mais qui le connaissait bien savait demasquer la moquerie sous-jacente. Il fait mine de regarder le dossier concernant le jury, dossier qu’il connaît par cœur.
ANTHONY SPINOZA : Concernant les convocations, pardonnez-moi, mais une juriste telle que vous devrait savoir que la charge de la preuve de la réception d’une convocation incombe à l'administration et non à l’administré. Si le bureau des aurors ne l’a pas produit, c’est tout simplement parce qu’ils ne le pouvaient pas puisque mon client n’a pas reçu ces missives magiques.
Il marque une pause et semble réfléchir :
ANTHONY SPINOZA : Quant à la question de savoir combien de métamorphomages sont salariés du Ministère, je dois bien volontiers avouer que ma condition d’avocat libéral ne me permets pas de répondre. Cette fois encore, je pense que vous vous trompez d’interlocuteur pour poser cette question fort pertinente.
Son regard se perd un instant vers le Procureur Hangbé dont le calme olympien est inspirant :
ANTHONY SPINOZA : Enfin, s’agissant de la personne qui aurait reprit non pas les traits de mon client mais une caractéristique, à savoir sa cicatrice, je ne prétend pas avoir de preuve. Il ne s’agit que d’une théorie. Si toutefois mon client était, comme je l’espère, relaxé de ce chef d’accusation, nos brillants aurors pourront alors se pencher sur cette thèse ou sur une autre. Je pense que nous sommes tous d’accord sur le fait que ce meurtre doit être élucidé.
La dernière question était directement adressée à Stephen. La question du Sir Cooper était passée mais il souhaitait répondre même si cela risquait de déplaire à son avocat.
STEPHEN JOHNSON : Vous connaissez mon nom de famille ? Je suppose que oui étant donné la scène politique actuelle. Pensez vous qu’il me soit agréable de raconter cette partie de ma vie privée ? Je risque d'entacher la réputation de de ma famille et d’être déchu de mes privilèges en révélant ces faits dans une affaire publique. Je n’ai aucun intérêt à mentir.
Un sourire glacial en direction de Monsieur Cooper, avant que ses yeux ne dérivent de quelques degrés pour arriver sur Miss Rosebury. Elle semblait plus acérée.
STEPHEN JOHNSON : Miss, vous êtes vous déjà retrouvée encerclée par une horde d’aurors qui vous prennent pour une cible vivante ? Moi oui. L’angoisse de mourir, de recevoir des sorts extrêmement douloureux… Ces craintes ont pris le dessus. Et, je me suis défendu. Pour sauver ma peau. Je n’ai lancé aucun sort destiné à tuer, mais bien à me permettre d’échapper.
Cette fois-ci il ne souriait plus, il s’était simplement reposé pleinement dans son siège, les mains jointes sur le bureau de bois, observant les jurés, sans baisser le regard au moindre moment. Il était innocent, ce n’était pas à lui de détourner le regard. Il n’y avait plus de questions et déjà le juge @Nathaniel Wakefield reprenait la parole pour inviter le jury à se retirer pour délibérer sur ce chef d’accusation.
Résumé : Elio et Margaret se lèvent tour à tour pour intérroger la défense. C'est Maître Spinoza qui répond avec flegme et malgré les consignes, le prévenu prend la parole avec un ton presque agressif. Arrive le temps des délibérés, le jury se retire dans une arrière salle.
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Re: [chapitre 7 - Magenmagot] - Le temps d'un procès
Mar 10 Mai 2022 - 14:39
Son ton ne me plait pas. Pas seulement celui de l’avocat, grandiloquent malgré son charisme, il ne parvient pas à me convaincre. C’est insupportable que de l’écouter accuser le ministère public de son incompétence. Certes, le dossier aurait pu être plus solide. Il aurait dû l’être, pour ne laisser aucune chance à cet individu la moindre chance de s’en sortir. Car oui, bien entendu, j’ai déjà une opinion bien arrêtée sur le sujet avant même que l’on m’ait présenté le moindre argument. Je me fie très souvent à mon instinct, un instinct de femme ça ne se trompe pas, quand elle est capable en tout cas de ne pas faiblir devant son émotivité, ce qui est tout sauf mon cas. Et le ton de l’avocat de la défense, arrogant et sarcastique, n’arrangeait en rien l’opinion que je m’étais faite du prévenu. Certes, le dossier n’était pas irréprochable, mais la défense n’avait pas été probante non plus. Des théories, rien de concret. « Un juriste tel que lui » aurait dû le savoir : une preuve n’en est une que si elle peut être produite matériellement. Ici, nous n’avons que le témoignage de l’accusé. Ce dernier d’ailleurs se montre à son tour sous un jour peu attrayant. Son regard s’est posé sur moi, mais je n’ai pas détourné les yeux. Il ne me fait pas peur. Plus aucun homme ne me fait peur, plus depuis que j’ai surmonté certaines épreuves du passé. L’angoisse de mourir, on aura tout entendu. Il s’est donc défendu… Sauf qu’il n’existe pas de légitime défense contre les forces de l’ordre dans l’autorité de leurs fonctions. Mais pas d’autres réactions, car déjà la voix grave de @Nathaniel Wakefield résonnait. Nous nous retirions dans une salle où nous pourrions délibérer.
Je n’ai pas attendu pour donner mon opinion. Je vais représenter les jurés pour donner notre avis. Alors je préside naturellement ces délibérations. Et je l’annonce d’emblée : Stephen Johnson est coupable. Tous les indices convergent vers cette hypothèse. Il ne dispose d’aucune preuve de son alibi. Et son alibi en lui-même est condamnable, coucher avec une fille de joie au sang moldu, rien que ce crime suffirait à mes yeux à ce qu’on l’envoie à Azkaban ou à Ste-Mangouste pour se faire soigner. Je ne sais d’ailleurs si c’est la prostitution assumée ou la nature du sang qui me fait le plus réagir. Mais je tais certaines de mes pensées. Et je fais bien.
« Johnson est donc potentiellement dangereux. Mais le doute est tout de même présent. La plaidoirie de Maître Spinoza repose sur pas grand chose, je suis d'accord. Cependant, j'ai l'impression que les preuves du côté du procureur sont maigres aussi. » Le juré qui vient de s’exprimer, @Elio Cooper , hésite avant de reprendre : "Notre jugement doit-il reposer sur la confiance que nous accordons aux Aurors ?"
Je réagis rapidement. Peut-être trop rapidement, c’est ma façon d’être, pugnace, surtout quand je suis sûre d’avoir raison, et dans ce cas d’espèce, j’en suis convaincue. Et je vais même un peu trop loin, ce qui m’obligera à un rétropédalage par la suite pour éviter de braquer les autres membres du jury. En effet, mes mots se mêlent, et je peux alors donner l’impression que la simple dangerosité de Johnson justifierait sa condamnation. Bon, dans le fond, j’ai toujours été femme à défendre la détention préventive et la rétention de sûreté. Il vaut mieux garder certains individus enfermés plutôt que libres dans la société.
« …Et l'action dans le cimetière avait simplement pour but d'interpeler un suspect. En se défendant de la sorte, le suspect a montré sa culpabilité. Il est coupable de violence envers personnes dépositaires de l'autorité publique. Ce que je voulais dire, c'est que ce comportement est un nouvel indice de culpabilité du meurtre de Kanakys. Ce faisceau d'indices tend à démontrer la culpabilité de Johnson…. »
Les autres jurés semblent plutôt rejoindre mon idée, mais l’une ne s’est pas encore faite entendre, @Murphy Fraser . D’ailleurs, un autre juré l’interpelle, pour avoir son avis. Il en a conscience tout autant que moi : une seule voix dissonante et Johnson sera libre. Elle se justifie donc à son tour :
"Je pense, comme Elio, qu'Azkaban est une institution horrible, et qu'il ne faut pas y envoyer un innocent. J'ai vu de mes propres yeux ce que les prisonniers subissent. Même pour un coupable, c'est une punition qui peut parfois être injustifiée en fonction de la nature du délit.
Cependant, l'accusé a utilisé des sortilèges difficiles lors de son arrestation au cimetière (sectusempra et le dédoublement de silhouette) alors qu'il n'a pas suivi d'études universitaires. C'est étrange, et ça indique qu'il maîtrise des sortilèges complexes dont peut-être celui de mort. En plus, il a subi une tentative de meurtre par un moldu lors de son enfance et il leur voue une haine, depuis. Sa cicatrice correspond à celle indiquée par les témoins, et il est régulièrement violent. Pour moi, ces éléments concordent."
Les délibérations prennent fin. Chacun a donné son opinion, et il semble que celle-ci soit unanime. Mais nous ne pouvons encore en être sûr. Il nous faut voter, et pour s’assurer de la sécurité de ce vote, on nous apporte la Coupe de la Vérité. Chacun son tour nous jetons un petit morceau de parchemin où nous avons donné notre verdict. J’écris en lettres attachés le mot Coupable, avant de jeter le morceau de papier dans la flamme bleue de la coupe. Les autres jurés en font de même. Une fois tous les votes exprimés, nous observons la flamme. Si elle devient blanche, c’est qu’au moins l’un d’entre nous aura écrit Non coupable. Si elle devient rouge, alors je saurais que tous ont émis le même avis que le mien. Des crépitements et soudain la flamme grandit, avant de se colorer d’un magnifique carmin. Je cache ma satisfaction. Je signale que nous avons fini nos délibérations. On nous réinstalle à notre place, et quand le juge me demande de me lever, je sens que chacun dans la salle retient son souffle. Je capte les regards concentrés de Maître Spinoza et du procureur @Ekwensu Hangbé.
Le jury déclare l’accusé Stephen Johnson COUPABLE à l’unanimité.
Son sort est scellé.
- résumé:
Les délibérations ont donné lieu à de véritables débats moraux et philosophiques. Mais Margaret finit par annoncer le verdict : COUPABLE.
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La Dame ne fait pas demi-tour. ▵
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Re: [chapitre 7 - Magenmagot] - Le temps d'un procès
Mar 17 Mai 2022 - 23:20
Le grand procès était lancé. Toutes les étapes de ce grand évènement s'enchainaient avec fluidité, comme les notes de musique d'une mélodie bien connue. Tout d'abord, l'auror @Caël Muller fit le résumé des faits concernant le meurtre de Kanakys, rappelant chaque point qui s'avérait nécessaire au jury pour prendre une décision. Mon regard croisa alors furtivement celui de @Lubia Savčenko quis avançait à la barre, en tant qu'ancienne collègue de Kanakys. La louve le connaissait bien, et dans ses paroles, on sentait son désir de lui rendre hommage, de lui reconnaitre une grande qualité de travail. Probablement que nous reparlerons de ce procès plus tard. Il était rare que je lui fasse état de mes procès en général, mais celui-ci était particulier. Mon attention fut ensuite happée par le psychomage @Kashmiri Sanahuja qui nous fit un portrait très précis du prévenu. Antisocial, sociopathe, calculateur, et malgré cette particularité médicale qui le rendait sujet aux excès de violence, il semblait tout à fait capable de faire la part des choses entre le bien et le mal. Tout comme il était parfaitement conscient de ce qu'il faisait, et donc responsable de ses actes pénalement. Vint le tour de l'auror @Ackley Wesson qui exposa devant la cour les faits concernant la poursuite du prévenu dans le cimetière d'Inverness qui a entraîné son arrestation? L'auror expliqua également la présence d'Oswald Burgess sur les lieux. Une fois tous ces faits exposés, il était temps pour le procureur rattaché à ces affaires, @Ekwensu Hangbé, de faire son réquisitoire. Brillant, comme d'habitude. Avec aplomb, il fit un résumé de tout ce qui venait de s'être dit avant d'annoncer à la cour qu'il recommandait une condamnation d'emprisonnement à perpétuité à Azkaban. Mon esprit affuté était déjà en train de rassembler toutes les pièces du puzzle disponibles pour m'amener à une future décision. Puis, je donnais la parole à Spinoza. L'avocat était très connu dans son milieu. Un homme talentueux, audacieux et que beaucoup redoutait pour ses plaidoiries implacables. Je reconnaissais les qualités professionnelles de l'homme, même s'il était arrivé qu'il fasse perdre des procès à la cour. Sa plaidoirie était très bien tournée, comme d'habitude. Les questions des jurés soulevèrent quelques points intéressants. Le prévenu ne semblait pas très à l'aise dans ses réponses, sur la défensive. Mais comment ne pas l'être lors d'un procès d'une telle envergure? Une fois les questions répondues, je conviais les membres du jury à se retirer pour aller délibérer. Leur décision étant prise, ce fut leur porte-parole, @Margaret Rosebury, qui annonça leur décision. Ils le déclaraient coupable. C'était à présent à mon tour d'annoncer le verdict final concernant cette première affaire. Après m'être concerté avec les deux autres juges présents dans ce procès, j'étais prêt à faire la grande annonce. Je me redressais à nouveau, avant d'exposer d'une voix claire et ferme: "Monsieur Stephen Johnson, la cour a pris sa décision. Elle vous condamne à la réclusion criminelle à perpétuité à Azkaban." Mes mots retentirent dans la grande salle, aussi durement que la sanction était cruelle. Mais l'opinion public attendait un coupable, et il devait être un exemple. Laissant quelques secondes pour que toutes les personnes présentes digèrent la décision, je finis par ajouter: "La cour va se retirer pour quelques minutes, le temps d'une pause. Nous reprendrons dans 30 minutes." Je me levais et sortais de la salle avec prestance, laissant le soin aux autres magistrats de me suivre.
********
De retour dans la grande salle du procès, il était temps de passer à la deuxième affaire. Le prévenu demeurant le même pour les deux affaires, il n'y eut pas de présentation à nouveau. Mes prunelles acérées se posèrent sur l'assemblée, avant de se fixer sur le mise en cause. D'une arrogance qui m'irritait particulièrement. Mais rien ne transparaissait sur mon visage lisse. "La cour rappelle aux membres du jury l'objet de cette seconde affaire: des faits de violence ayant entraîné la mutilation, voire la mort de créatures magiques douées de raison ainsi que de harcèlement moral au préjudice d’un ensemble minoritaire que sont les étudiants né-moldus de Hungcalf. Ces faits se sont majoritairement déroulés dans la nuit du 24 au 25 avril. Je rappelle également que Monsieur Stephen Johnson plaide non coupable pour ce chef d’accusation." Des actes d'une grande cruauté, qui rappelait que la communauté sorcière possédait encore dans ses rangs un certain nombre de sorciers qui se considéraient supérieurs aux minorités et créatures magiques. Une société encore conservatrice qui peinait parfois à faire évoluer les mentalités. Ce genre de procès aiderait peut-être à faire un pas dans la bonne direction. Une fois certain que mes mots avaient été entendus et compris, je pris une dernière inspiration. "La cour donne la parole à Monsieur @Ian McCavish, rapporteur pour cette affaire, afin qu'il expose à tous le déroulé de cette enquête." Je fis un signe de tête à l'homme en question afin qu'il puisse commencer à exposer les faits.
Résumé: Nathaniel écoute patiemment chaque intervenant, écoute le réquisitoire du procureur et la plaidoirie de la défense avec attention. Une fois la décision du jury exposée, il annonce le verdict final (perpétuité). Il ordonne une pause. Réouverture du procès, cette fois pour la seconde affaire. Il rappelle les faits et donne la parole à Ian.
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Re: [chapitre 7 - Magenmagot] - Le temps d'un procès
Mar 24 Mai 2022 - 23:57
C'était un procès qui allait marquer le monde Magique anglais. Tout ce qui allait être dit ici pourrait changer la société dans laquelle ils évoluaient. L'Australo-écossais avait vécu dans une famille de pur-sang mais qui avait une ouverture d'esprit. Ses parents ne lui avaient pas appris la haine ou la peur mais plutôt l'amour et la tolérance. Cela ne lui avait pas valu que du bien, beaucoup le regardaient comme un OVNI, ne serait que pour son homosexualité qu'il ne cherchait pas spécialement à cacher. Il y en avait des autres comme lui mais peu osaient s'affirmer, de peur d'attirer l'attention, les regards ou encore les jugements.
L'Auror participait à l'événement car il allait devoir y prendre la parole. Il était habitué à ce genre de procédure mais l'ampleur de l'histoire le rendait plus nerveux que d'accoutumée. L'enquête avait attiré toute l'attention des tabloïdes qui avaient scruté la moindre nouvelle. Toute cette histoire par rapport au meurtre ne rappelle pas de bons souvenirs dans la tête d'Ian qui tente de chasser les événements des derniers mois de son esprit car ce n'était pas le moment ! Il suivit néanmoins la séance sans relâcher son attention; il fallait s'intéresser à tout, non ? Puis le verdict tomba : coupable. Le sort de l'homme était scellé. Une fois le rappel de la décision fait, le juge imposa une pause de trente minutes afin que tous puissent se dégourdir les jambes ainsi que l'esprit.
Au retour dans la salle, tous reprirent leur position et la voix de Wakefield retentit pour résumer rapidement la raison du rassemblement pour ce chapitre de l'affaire. Il désigna rapidement McCavish qui attendit la fin de la phrase de l'homme avant de prendre sa position. Il se râcla légèrement la gorge avant de prendre la parole.- Merci Monsieur le Président. Commença-t-il avant de reprendre tout en regardant les jurys.Mesdames, Messieurs membres du jurys, afin que vous puissiez prendre une décision, permettez moi de vous rapporter les éléments importants de cette sombre affaire qui s'est déroulée à Hungcalf le 25 avril dernier. Enchaîna-t-il d'une traite sans quitter le regard des sept personnes à qui il s'adressait.Une attaque a été lancée contre des étudiants de l'université, des étudiants nés-moldus. Ils se sont retrouvés avec une oreille d'elfe sanguinolente sur leur oreiller. Plusieurs théories ont été mises en avant sans jamais être vérifiées à ce moment-là de l'histoire. Plusieurs autres collègues auror et moi-même avons été dépêché pour enquêter à Hungcalf même sur cette sordide histoire. Continua--ilu toujours clairement avec un timbre de voix posé. Le stress commençait à s'échapper depuis que le grand blond costaud avait pris la parole.Ce fut néanmoins un groupe d'étudiants curieux qui retrouvèrent les elfes mutilés dans les catacombes du château. Au vu leur état, certains sont malheureusement décédés pendant cet enfermement. Les autres ont été récupéré par nos soins puis le département des mystères, plus spécialement les briseurs de sorts, ont pris le relai afin de tenter de briser le sort d'oubliette qui a été lancé sur chacun des elfes. De ces tentatives, nous avons pu récupérer de minces informations, mais précieuses : six visages qui étaient ceux d'élèves de l'université, de sangs-purs. Mais le coût à payer a été lourd vu que chaque elfe interrogé n'a pas survécu aux traitements. Ce fut lorsque nous interrogeâmes ces jeunes gens que nous avions remarqué que l'on nous menait en bâteau car tous semblait avoir subi le sortilège de l'Imperium. L'Auror savait très bien que cette partie "grise" de l'enquête était un point sensible au vu du nom de la jeune fille qu'il allait devoir citer. Il ne se sentait cependant pas de l'omettre devant des jurys car il devait leur fournir toutes les informations nécessaires. Il prit un instant avant de continuer, avalant sa salive.Je me permets également de rappeler que dans un premier temps, des doutes ont été porté sur Mademoiselle Blackthorn. Mais du manque d’élément a résulté un non lieu. Souligna-t-il avant de faire quelques pas en arrière. Il se tenait droit, le buste fier mais pas trop. Assez pour montrer son assurance mais pas de façon exagérée pour ne pas ressembler à un coq dans une bassecours.Je me tiens à disposition pour vos questions.
Son regard se dirigea vers les jurys, attendant que la première, une femme, Margaret, prenne la parole pour qu'il développasse certains points "flous" de son récit. L'Auror prit un instant, respira et réfléchit à comment bien tourner sa réponse.- Bien sûr Madame. Répondit-il avant que cette dernière ne commençasse à poser ses questions.Ces deux questions sont très légitimes. Pour ce qui est des briseurs de sorts qui ont travaillé avec les elfes de maison, nous possédons des experts en la matière. Si ces derniers ont récolté ces souvenirs et nous les ont transmis, c'est qu'il les jugeait réels et exploitables. Je m'en remets totalement aux compétences de mes collègues. Il y avait toujours une fine place pour qu'un infiltré ou qu'une personne mal-attentionnée ait de la marge pour venir rajouter son grain de sel mais l'Australo-écossais croyait réellement ce qu'on lui avait dit, peut-être un peu trop aveuglément d'ailleurs pour quelqu'un qui s'était fait trahir par l'être le plus intime il n'y avait pas si longtemps que cela...Pour votre deuxième question, je me permets de reformuler mes mots : "Les étudiants ont subi le sortilège de l'Imperium". Ces élèves avaient tous les symptômes et il n'y a aucun doute possible sur la question. Répondit-il sans l'ombre d'un doute.
Une fois les questions répondues, Ian retourna s'asseoir, laissant la place à sa collègue.
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Re: [chapitre 7 - Magenmagot] - Le temps d'un procès
Ven 27 Mai 2022 - 10:27
Le temps d’un procès
Le moment était venu, les yeux étaient braqués sur elle, quoi de plus normal puisqu’elle venait d’être appelée à la barre. Le bruit de ses talons qui claquaient à chaque pas résonnait dans le silence qui s’était fait après l’annonce de son tour. Elle avait beau être de taille moyenne, pour ne pas dire petite, malgré son mètre soixante-deux elle en imposait. Un charisme inné et une assurance perceptible dans chaque fibre de son être.
Quand on connait toute l’histoire, d’ailleurs celle-ci est sur le point d’être affichée au grand jour, on pourrait penser qu’elle est folle de venir témoigner et surtout de TOUT dire. Kira a toujours eu cette pugnacité, elle va au bout des choses et ne se laisse marcher sur les pieds par personne, même pas lui…..
Prenant place là où un certain nombre de personnes se sont pressées aujourd’hui, elle s’adresse à la cour. Kira Derevko, je travaille comme briseuse de sorts au ministère de la magie et plus spécifiquement au département des mystères. J’ai personnellement coordonnée et réalisée le contre-sort sur les elfes impliqués dans l’affaire des mutilations d’Hungcalf. Je suis présente aujourd’hui pour vous exposer l’ensemble des conclusions qui ont été les nôtres.Un regard en direction du très séduisant président du Magenmagot elle reprit. L’auror présent avant elle avait déjà exposé les faits connus de tous, ce genre de crime aussi rarissime soit-il au sein de l’université avait vite fait de faire le tour de la ville.
Le constat qu’un sortilège d’amnésie avait été réalisé sur les elfes d’Hungcalf a rapidement pu être établit. En effet, ils présentaient les caractéristiques suivantes : un regard plus lointain et une expression d'indifférence rêveuse qui sont, comme vous le savez surement, des symptômes d'une modification de la mémoire. Nous avons pu extraire malgré tout des fragments de souvenirs permettant aux aurors d’identifier les étudiants impliqués dans l’affaire, eux aussi, ayant subit un sortilège, celui de l’Impérium. Ce point n’étant pas le sujet majeur de sa présence à la barre elle n’en dit pas plus à ce sujet. L’utilisation d’un contre sort en réponse à un sortilège aussi puissant et complexe que celui qui a été infligé à ces elfes peut être lourds de conséquence, et il l’a était, puisque notre département à annoncé le décès des créatures par la suite.
Ce conclusion aurait pu être parfaite, d’ailleurs, pour la plupart, s’en était une, la boucle était bouclé, les éléments connus, la fin potentiellement prévisible. Mais il n’en fut rien, non, la posture de Kira ne faiblit pas un seul instant quand elle poursuivit.
Mais cette annonce ne fut qu’un mensonge…. Des murmures, des sourcils levés, des regards surpris, la phrase introductive à la suite du récit sembla faire mouche. J’ai découvert il y a peu que l’ensemble du personnel du niveau 9 ayant travaillé sur cette affaire a subi une altération de la mémoire. Et si j’ai pu comprendre ce point c’est parce que j’ai moi-même été victime de ce délit. Un silence cette fois, la cour est suspendue à ses lèvres. La réalisation d’un sortilège d’amnésie est puissant et complexe, quand il réalisé à la va vite il comporte la plupart du temps des failles. Un son, une odeur, un mot, peut créer une brèche, dans un esprit qui a appris à se préserver des intrusions c’est alors comme se souvenir d’un rêve. Pour ma part, c’est un visage qui levé le voile, le visage de Stephen Johnson car c’est bien cet homme qui fut l’exécutant des différents sortilèges que je viens d’évoquer. On s’était joué d’elle et bien il était grand temps que les personnes impliquées comprennent l’erreur qu’elles avaient commis.J’ai remis aux aurors une pensine en guise de preuve pour l’ensemble des faits que je viens d’évoquer.
La dite pensine est justement apportée par l’huissier de justice afin que l’ensemble de la cour et membres du jury puissent rendre leur verdict avec l’ensemble des éléments appuyés par des preuves. Tous peuvent aller découvrir la vision des choses du point de vue de Kira. Son univers au sein du département des mystères alors même qu’elle réalise le contre-sort sur les derniers elfes. Il s’agit de confirmer ce que les premiers éléments ont déjà prouvés. Un air concentré sur le visage quand elle récolte enfin les fragments. Ces derniers sont sans appel, les souvenirs des créatures magiques montrent nettement un homme, Stephen Johnson, mutiler les elfes puis réaliser le sortilège d’amnésie sur celui dont elle vient de récupérer la partie de mémoire altérée.
Et alors qu’elle s’apprête à tourner les talons, certainement pour aller vérifier les éléments trouvés par ses collègues auprès des autres elfes, un flash vert éblouie la pièce, il n’était nullement utile de préciser quel sortilège avait été utilisé. La créature déjà affaiblie n’est plus. Alors qu’elle amorce un geste, tout n’est que brouillard devant ses yeux, signe du sortilège qui vient de la frapper à son tour.
Forcément ces propos font réagir et les questions ne tardèrent pas. Ce fut @Margaret Rosebury qui ouvrit le bal.
« Mlle Derevko, ma première question sera technique : la manipulation excessive des souvenirs n’altère-t-elle pas la qualité de la mémoire, de la vôtre notamment ? Peut-on faire confiance en des souvenirs remaniés avec une confiance absolue ? Ma seconde question sera plus … contextuelle. Votre soutien indéfectible à un parti concurrent de celui dirigé par le frère de l’accusé n’altère-t-il pas votre témoignage ? »
L’entièreté de son travail est en général strictement confidentiel et pour celles et ceux qui savent ou u moins connaissent de manière général sa nature il n’est pas si aisé de le comprendre parfaitement ni de l’appréhender. Elle s’attendait à devoir apporter davantage de précisions notamment sur la certitude des propos qu’elle venait d’avancer.
Comprenez bien le cheminement qui a été fait, sur ma propre mémoire notamment comme vous venez de le souligner. Il y a en premier lieu, les faits, ceux qui se passent à un moment précis, dans un contexte, nous l’appellerons le « réel ». Puis, il y a le délit, l’utilisation d’un sortilège d’amnésie visant à effacer ce « réel » ou tout au moins à l’enfouir selon le niveau de magie à disposition. Précisons également que dans mon cas il n’y a pas eu de recours à une version modifiée qui serait venue se juxtaposer sur ce réel. Au vu des résultats de la phase première j’aurai tendance à dire que c’était une sage décision. Oui elle est sarcastique et ne s’en cache pas. Quand on a la prétention d’effacer sa mémoire on s’assure d’avoir le niveau requis. Un sortilège réalisé convenablement supprime, purement et simplement le pan de souvenir concerné. Ce ne fut pas le cas. Cette erreur n’a pas pour autant eu vocation à créer autre chose comme je viens de le préciser, elle m’a seulement permis de faire remonter à la surface le « réel » là ou il n’y avait plus qu’un blanc.
La seconde question la fit sourire plus qu’autre chose, elle y était habituée car c’est ce qui arrive quand on affiche clairement sa façon de penser. Est-ce que je m’intéresse à la politique de mon pays ? Oui, depuis très longtemps, certainement parce que mon arrière grand-mère faisait parti du ministère Russe et que la politique a toujours été source de discussion à la maison. Entendez bien madame, discussion, pas discorde. Je suis de celles qui pensent qu’on peut assumer ses opinions politiques pourquoi pas même, jouer un rôle pour son parti et concilier dans le même temps la parfaite tenue de son poste. Je n’ai pas travaillé aussi durement toutes ces années pour venir me parjurer devant vous. Mon intégrité n’a jamais été remise en question au sein du ministère et si tel avait été le cas je n’occuperai pas la fonction qui est la mienne aujourd’hui, fonction, qui m’a été accordé par Monsieur Matthew Johnson en personne. Enfin, les faits restent des faits, peu importe l’emblème que je soutiens, vous ne conviendrez.
- La fiche du témoin Kira Derevko [PNJ]:
Kira DerevkoJe suis une briseuse de sortsIdentity CardNom : Derevko
Prénoms : Kira
Genre : Féminin
Date de naissance : 1er janvier 1982 (40 ans)
Lieu de naissance : Londres, Angleterre
Statut du sang : Sang-Mêlé
Taille : 1M63
Domicile : Londres
Nationalité : Britannique
Particularité :
IDENTITY N°: MOMIC-M-0AR-33Z7-WZ-001INFORMATIONSCursus scolaire/universitaire ━ Poudlard en tant que Serpentard - Hungcalf en tant que Grymm, DEFIS de Sciences Occultes obtenu en 2010. Il n’y a qu’une seule façon d’atteindre ses objectifs, en ne laissant personne prendre ce qui est à vous. DCFM, étude des runes, sortilèges et potions voici les quatre piliers qui sont la base de sa magie.Poste occupé ━ Après avoir pris une année sabbatique suite à son diplôme afin de voyager et d’assouvir une soif de connaissance sur les anciens sortilèges et les runes, elle est entrée au ministère. D’abord comme employée au département des accidents et catastrophes magiques, son premier job fut d’être un simple gratte papier pour consigner des rapports, cela à durée 3 mois car elle a vite fait comprendre que ses compétences étaient bien plus vaste que de noircir des parchemins. Chance pour elle, une place au sein de la Brigade de réparation des accidents de sorcellerie se libéra et elle réussit à être la candidate sélectionnée. Un poste qui lui permit de faire ses preuves et faire valoir ses capacités durant 4 ans. Elle intègre ensuite le quartier général des oubliators mais son but final est tout autre.
Celui-ci sera enfin satisfait en 2018 quand elle intègre enfin le département des mystères.Personnalité privée ━ Rigoureuse – Intelligente – Persévérante – Pragmatique – Froide – Confiante - RancunièrePersonnalité politique ━ Affiche clairement son affiliation au partie CURSE
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Re: [chapitre 7 - Magenmagot] - Le temps d'un procès
Dim 29 Mai 2022 - 17:49
Si je dois être tout à fait honnête, il y a encore quelques temps de cela, j'étais convaincu que si je devais un jour mettre les pieds dans un tribunal, c'est parce que les substances que je consommais alors m'auraient emmené à commettre l'irréparable. J'avais passé bien des années à fuir la justice, bien que celle-ci soit plus moldue que sorcière. Et pourtant, aujourd'hui j'étais là, mon séant vissé sur l'un des bancs inconfortables de la salle, non pas pour y être jugé, mais pour témoigner de ce que moi, j'avais pu vivre.
Je suis totalement étranger au déroulement d'une telle engeance, et quelque part, je ne peux m'empêcher de trouver cela digne d'une mise en scène typiquement théâtrale. Au point que cela me paraissait même trop, me donnant une impression de fausseté dans ce ballet incessant de témoins et d'experts. En premier lieu, je me retrouve comme happé par une fascination morbide de ce qui se déroule sous mes yeux. C'est une chose de connaitre de loin les principes de la justice humaine, c'en est une autre de la voir officier de mes propres yeux. J'ai l'impression d'être ici en simple spectateur, et de découvrir tout de cette affaire. Oh, bien entendu, comme n'importe qui, j'ai entendu parler de ce meurtre mystérieux et de cette course poursuite dangereuse, justifiant le couvre feu que nous devions subir. Mais alors, j'avais bien souvent l'esprit trop embrumé par les différentes substances que je pouvais consommer pour réellement comprendre l'importance de ces événements, et en quoi leurs retentissements étaient capitales sur les mondes sorciers et moldus. Aussi, je me retrouvais impliqué dans chacun des récits, imaginant sans peine les situations que tous s'efforçaient de rapporter du mieux possible. En haleine jusqu'au moment de la remise du jugement, je pousse un soupir de soulagement lorsque cette femme - que je ne connais que pour l'avoir vu quelque fois de loin dans les couloirs de l'université - annonce le mot coupable. Un soulagement néanmoins de courte durée, car alors le juge - cet homme que je ne connais pas encore bien, mais dont mon père m'a dit qu'il avait accepté d'être mon parrain, le jour où j'accepterai de devenir officiellement son fils - annonce une courte pause avant la seconde partie de ce procès. Et là, mon cœur s'emballe, car c'est précisément pour ça que je suis là.
Comme le reste de l'audience, je me lève pour quitter temporairement la salle et me retrouver dans un de ces couloirs austères qui caractérisent désormais dans mon esprit l'enceinte du ministère. En arrivant, j'avais repéré l'une de ses antiques machines à café qui fonctionnent Merlin sait par quelle magie, et c'est avec la foulée la plus rapide que me permettent mes jambes devenues cotonneuses que je me dirige là. Bien entendu, je ne suis, et de loin, pas le seul à avoir eu cette idée, et je patiente donc tranquillement jusqu'à ce qu'il soit à mon tour récupérer le divin breuvage. C'est alors que j'aperçois un visage familier dans cette foule anonyme, et comme s'il avait s'agit d'un aimant, je me retrouve en compagnie de mon meilleur ami et cousin. Lui comme moi, nous sommes loin d'en mener large actuellement, sachant que nous allons devoir affronter une épreuve éprouvante d'ici quelques minutes. Un échange trop vite avorté à mon goût, car déjà, la séance doit reprendre, mais qui me fait le plus grand bien. Mon café est fini depuis longtemps, mais je sens son amertume me remonter le long de la gorge, alors que je rentre de nouveau dans la salle.
Le banc me semble encore plus inconfortable qu'avant, tandis que le rapporteur évoque d'un ton trop neutre des faits que je ne connais que trop bien, et dont le souvenir se ravive instantanément. J'ai alors du mal à faire vraiment attention à ce qu'il se dit alors, jusqu'à ce que dans le brouhaha, j'entende mon nom être appelé. Tel un robot, je me lève et me dirige vers la barre, en mode automatique. Voir toute cette assemblée devant moi, qui soudain est suspendue à mes lèvres, me fait manquer un haut le cœur. Ils sont là pour m'entendre raconter mon histoire, et je déteste ça. Je ne veux pas de pitié. Il a fallu toute une séance de discussion avec mon psy pour que j'accepte la requête du bureau du procureur de venir témoigner aujourd'hui. Car un des meilleurs moyens de guérir mon traumatisme est de savoir que j'ai fait parti intégrante du système qui me rendra justice. On me demande de décliner mon identité, alors après une grande inspiration, je prends la parole. Je m'appel Luka Angelo Agreste. Je suis étudiant à l'université Hungcalf depuis maintenant huit ans, dans la maison Ethelred. Je suis le fils de Cécile LeGall et Lorenzo Agreste, tous deux moldus, ce qui fait de moi un sorcier né moldu. Ces derniers mots me coûtent. C'est faux, tellement faux. Je ne suis pas le fils de cet enfoiré, et ma mère a subies une injustice elle aussi condamnable. Mais comme rien de cela n'est officiel, qu'aucun test sanguin, aucun document ne vient l'attester, je dois m'en tenir aux faits, même si je les répugnes par chacun de mes pores.
On me demande ensuite de faire mon récit. Je sens une crise d'angoisse monter, ma respiration s'accélère. Je me sens bien incapable de raconter ce que j'ai vécu à tous ces inconnus. Et puis mon regard croise celui de Max. À lui, je peux le dire. Oui, à lui, je peux raconter tout ça. Alors je me focalise sur lui, et les mots sortent finalement. Le soir du 24 avril 2021, je suis rentré dans ma chambre universitaire vers 19h. Mon colocataire de l'époque était rentré chez ses parents pour le week-end, j'étais donc seul toute la soirée et toute la nuit. Durant la soirée, j'ai principalement écouté de la musique et lu un livre, en étant installé sur mon lit, qui n'avait alors rien d'anormal. J'ai éteins la lumière sur les coups de 23h30, et me suis endormi peu après. Durant la nuit, rien de particulier ne m'a tiré de mon sommeil. Mais en me réveillant le lendemain matin ... Une image très précise me revient en pleine figure, et je suis obligé de m'arrêter pour reprendre le contrôle de ma respiration, qui de nouveau s'accélère. Mon corps tout entier est en train de réagir à l'idée de raviver ce souvenir, alors que je me met à trembler comme une feuille. J'ai pas le choix, faut que j'y aille, je dois terminer mon récit. Je ... J'ai d'abord pas vraiment compris. J'avais encore les yeux fermés et j'ai voulu bouger mon oreiller, mais ... ma main, elle s'est posée sur quelque chose qui avait une texture étrange. C'était chaud, collant, un peu gluant, et il y avait une forte odeur de fer. Alors j'ai ouvert les yeux, et je ..... J'ai vu que c'était ... du sang. J'avais du sang à peine coagulé sur la main. Je ... J'ai d'abord cru que c'était le mien, et puis je ... je les ai vu. Elles étaient là, à côté de ma tête ... Y'en avait trois, et elles dégoulinaient encore. Mon corps semble vouloir rejeter le souvenir en bloc, et j'échappe un sanglot. J'avais des putain d'oreilles d'elfes fraichement découpées juste à côté de ma tête ! je m'exclame d'un coup, comme si j'avais besoin d'exorciser une bonne fois pour toute cette information, comme si la jeter ainsi en pâture à l'audience m'en débarrassait enfin. Puis je me rappel de là où je suis, et j'essai de reprendre contenance, essuyant les larmes que j'ai sentis commencer à couler. Bah tiens, je m'étais pas assez donné en spectacle comme ça cette année ... Puis je viens serrer mes mains sur la balustrade en face de moi, afin de calmer mes tremblements. Pardon, mon psy m'avait prévenu que de le raconter serait difficile, mais je ... je devais le faire. Quand j'ai compris ce qu'il y avait sur mon lit, j'ai hurlé, et plusieurs camarades de maison sont arrivés en courant dans ma chambre, alertés par le bruit. Ils ont constaté la présence des oreilles, et l'un d'entre eux est resté avec moi parce que je faisais une crise d'angoisse. On m'a ensuite emmené jusqu'à l'infirmerie où je suis resté toute la journée, et des aurors sont venus prendre ma déposition. Je suis incapable de quitter le regard de mon cousin. J'ai besoin de m'accrocher à lui, à sa présence bienveillante. Je .... J'ai été incapable de dormir quand mon colocataire n'était pas là jusqu'à la fin de l'année scolaire. Chaque soir, j'avais peur que la prochaine fois, on vienne pour me faire du mal à moi. Et chaque matin, j'avais toujours cette peur de retrouver quelque chose d'abominable dans mon lit. Je ... Je souffre d'un harcèlement scolaire dû à ma nature de sang depuis que j'ai commencé ma scolarité magique, un harcèlement si intense que j'ai essayé de mettre fin à mes jours en octobre dernier ... Ma voix se brise à la fin de cette phrase, et devient aussi fébrile que le reste de mon corps. Mais jamais de ma vie, vraiment jamais ... je n'avais vécu quelque chose d'aussi traumatisant. Bien entendu, les larmes font leur retour. J'ai alors la pire idée du monde. Mon regard lâche celui de Max et se pose sur l'accusé. Ce visage. Ce regard. Il me glace le sang, me pique l'échine, tandis que tous mes poils se dressent d'un coup. Voilà donc le visage qui va hanter mes cauchemars ces prochains mois. Je n'ai qu'une envie, c'est de fuir, et encore une fois, je dois puiser dans mes ressources pour rester là, essayant de garder un semblant de contenance malgré l'état dans lequel je me trouve, dans le cas où des questions me seraient adressées.
Et elles arrivent en effet. C'est @Margaret Rosebury, celle que j'ai précédemment identifié comme une professeur d'Hungcalf dont j'ignorais en revanche tout de la discipline enseignée, qui ouvre le bal.
" M. Agreste, à votre connaissance, la réaction des autres victimes a-t-elle la même que la vôtre ? " Je ne suis pas sûr de la pertinence de cette question, car je reconnais sans l'ombre d'un doute @Murphy Fraser parmi le jury, et elle est bien plus à même d'avoir une réponse exhaustive que moi. Néanmoins, je me plonge dans mes souvenirs une fois de plus. Je ne suis pas quelqu'un de très sociable, et je ne connaissais pas la plupart des autres victimes, donc je n'ai pas vraiment eu le réflex d'aller vers eux pour discuter du traumatisme que nous avions subi. Néanmoins, je sais que ce jour là, je n'ai pas été le seul à avoir été admis à l'infirmerie de l'université suite à l'état de choc dans lequel cette découverte m'avait mis. Je n'ai pas vu les autres car des rideaux nous séparaient, mais j'ai pu constater l'effervescence de l'équipe, et entendre en parti ce qu'il se disait. C'est comme ça que j'ai compris que je n'étais pas un cas isolé.
La seconde question commence par me faire peur. Un court instant, je m'attendais à ce qu'elle me parle de la rumeur selon laquelle je suis en fait un sang pur. Ce qui est au delà de la rumeur en vérité, mais qui n'étais de la connaissance d'absolument personne, y compris ma mère et moi, à cette époque là. " La pureté du sang ayant été évoquée dans cette affaire, comment pensez-vous que l'accusé pouvait avoir le certitude que vous soyez un né-moldu et non un sang-mêlé ? " Je me retiens de pousser un soupir de soulagement. C'est une question beaucoup plus simple à répondre que la première. Et bien, parce que je ne m'en suis jamais caché. À quoi bon ? Quand un enfant né moldu débute sa scolarité magique, il pourra faire tous les efforts du monde pour donner le change, mais il y a trop de code de ce monde que nous n'avons pas, et cela se remarque très vite. Le reste est une histoire de réputation qui vous suit de niveau en niveau et d'écoles en écoles. Je ne ferais pas l'affront de prononcer ici le sobriqué dont nous sommes presque systématiquement affublés, vous le connaissez tous. En quelques échanges avec des étudiants qui me connaissent, même de loin, vous pourriez obtenir cette information, et je suppose qu'il suffit simplement de regarder le nom de mes parents dans mon dossier scolaire pour en avoir le cœur net. Ou vous pourriez simplement venir me le demander directement, je vous aurai répondu. J'aurais presque poussé ma réflexion jusqu'à dire qu'un métamorphomage comme lui aurait pu se faire passer pour nous étudiant pour repérer les élèves nés moldus dans un premier temps. Mais je pense qu'il serait mal venu qu'un témoin fasse ce genre de supposition à la place d'un enquêteur.
- Résumé:
Luka a assisté à la première affaire en la découvrant car il n'avait pas vraiment suivi avant. Il commence à stresser quand la pause est annoncée, et cherche le soutien de @Maximilien Leroy. Lorsque son tour vient de témoigner, il raconte avec difficulté ce qu'il a vécu, revivant le traumatisme en direct, avec force de manifestations émotionnelles. Pour ce qui est du discours, il explique avoir été dans sa chambre seul toute la soirée sans rien remarquer de bizarre, avoir bien dormi, et s'être réveillé le matin en découvrant les oreilles à côté de sa tête, ce qui l'a grandement traumatisé. Il explique avoir été habitué à dû harcèlement à cause de son statut de né moldu, mais jamais rien de cette ampleur.
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Inventaire Sorcier
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Re: [chapitre 7 - Magenmagot] - Le temps d'un procès
Lun 30 Mai 2022 - 15:09
Cette boule dans sa gorge ne l’a pas quitté depuis qu’il a pris la décision de témoigner au procès de Stephen Johnson en qualité de témoin. Ce n’est pas quelque chose qu’il pensait faire car cette expérience ne fut que trauma et angoisse pour Maximilien. Et à raison. N’allant déjà pas très bien à l’époque, le fait d’avoir été choisi en tant que bourreau d’êtres vivants à qui il donne de la valeur - tout ça à cause de la pureté de son sang - n’a fait que l’enfoncer six pieds sous terre. Le sorcier est un pacifiste, il ne ferait pas de mal à une mouche. Pas même une araignée, quand bien même celle-ci pendrait au-dessus de sa tête. Alors torturer des elfes ? Cette simple idée lui donne la nausée. Malgré le fait qu’il ait été innocenté dans cette affaire, Maximilien gardera à tout jamais cette culpabilité au fond de lui. Jamais elle ne le quittera et à chaque fois qu’il pensera être quelqu’un de bien, il se rappellera cette accusation terrible qui lui est tombée sur le coin de la tête un beau matin.
Car il n’y a rien de pire à ses yeux que d’être vu comme un meurtrier. Certains de ces elfes - si ce n’est tous - sont morts des sévices qu’ils ont subi. Qu’il leur a fait subir. On a beau lui répéter que ce n’est pas de sa faute, cela n’y change rien. Des vies ont été prises, c’est tout ce qui importe. Maximilien a pensé ne pas venir témoigner suite à cela. Il comptait sur les autres pour le faire, ceux des autres Maisons. Et puis, Luka lui a dit qu’il irait le faire, lui. Raconter son histoire sordide, la même qu’il avait imposée à certains de ses camarades Summerbee. Bien qu’ils le sachent innocent, les regards entre eux n’étaient plus les mêmes. Il était la cause de leur traumatisme, l’histoire s'arrêtant bien souvent à ce fait. Le courage dont faisait preuve son cousin a poussé Maximilien à en témoigner à son tour. Soutenu et en bien meilleure forme qu’il y a quelques mois, il s’était dit que quiconque avait choisi la voie de la violence devait en payer le prix. S’il n’aidait pas la Justice, à quoi bon la garder en vie ?
Il assiste dans le silence le plus total à la première affaire et, s'il grapille quelques informations ici et là, l’angoisse de devoir à son tour se tenir à cette place le rend sourd aux plaidoiries en cours. Il n’entend que le verdict final qui a un goût amer dans sa bouche. Son stress s’intensifie lorsque l’affaire dont il est un élément est abordée et la pause qui leur est offerte est à la fois une salutation et une porte de sortie. Il pourrait s’enfuir, faire le lâche et céder à sa peur. Ou rester, affronter ce qui s’est passé ce jour-là et, peut-être, plonger ses yeux dans ceux de la personne responsable de son propre traumatisme. Mais pour faire tout cela, il faut du courage. En croisant Luka à la machine à café, il ne fait nulle mention dans leur discussion de tous ses doutes et de son envie de s’évaporer. C’est toujours plus angoissé qu’il retourne à l’intérieur et le témoignage de Luka, son regard dans le sien, ne fait qu’ajouter plus de poids à la culpabilité qu’il ressent déjà. Maximilien fait tout son possible pour le soutenir en silence et n’émet pas une seule grimace, même lorsque son cousin annihile leur lien de parenté devant toute une assemblée. Il est déjà au bord des larmes lorsque son nom est prononcé à son tour et pendant une infime petite seconde, il envisage de se glisser sous son siège. De faire le mort, peut-être. Celui qu’on n’a jamais vu, celui qu’on ne connaît pas. Mais ses jambes se raidissent et son corps se lève pour quitter sa place et s’installer là où son cousin a fait son témoignage peu de temps avant. À son tour, il se présente.
« Mon nom est Maximilien Leroy, fils d’Alexandre et Annabelle Leroy, héritier de la famille française de sang-pur Leroy. Je suis étudiant à l’université d’Hungcalf dans la maison Summerbee. » Ses doigts se tordent les uns dans les autres, il ne sait pas où regarder. Qui, surtout. Il a tant de fois dit son nom de famille en si peu de temps qu’il lui semble ridicule désormais. Sa voix n’est pas assurée mais il tente de faire bonne figure. Lorsque vient le moment de raconter sa vérité, la boule dans sa gorge grossit jusqu’à bloquer la moindre vibration dans sa gorge. Les mots ne sortent pas, le silence s’installe et il croit déceler un sourire sur le visage de l’accusé. Ou est-ce son imagination ?
« Je ne vivais plus au dortoir des Summerbee au moment des faits, mais dans le quartier sorcier d’Inverness. Je suis resté tard ce soir-là à l’université car j’avais encore beaucoup de travail à faire. J’ai quitté la salle commune des Summerbee sur les coups de vingt-et-une heures. Je me souviens être sorti de l’enceinte de l’université, avoir marché jusqu’à mon appartement… puis plus rien. » Un black-out total qu’il avait mis sur le coup de la fatigue, tout bêtement. « Je me suis réveillé normalement le lendemain matin. Rien ne paraissait différent. Ce n’est que bien plus tard que la police est venue m’arrêter pour m’interroger. » La peur. La honte. L’horreur. Des sentiments qu’il ne parvient pas à oublier, encore aujourd’hui. Mais c’est surtout l’incompréhension qui a dominé ses sentiments ce jour-là. Il ne comprenait pas ce qu’on lui voulait, ce dont on l’accusait et pourquoi. « Des Aurors m’ont questionné sur les elfes et ce que je faisais cette nuit-là, mais je ne me souvenais de rien. Je n’étais pas capable de leur dire ce que j’avais fait une fois être parti de l’université. Quand j’ai compris quelles étaient les charges contre moi, j’ai volontairement accepté de me soumettre au veritaserum afin de connaître la vérité. J’avais peur qu’ils aient raison à mon sujet. » Il déglutit difficilement et cette fois, regarda le jury. « Je ne suis pas quelqu’un de malfaisant. Je n’ai jamais volontairement blessé qui que ce soit. Je n’ai jamais forgé des amitiés sur la nature de mon sang ou celui des autres. Je n’ai jamais touché un seul elfe de ma vie à des fins de maltraitance. Tout le monde vous le dira, je suis un camarade qu’on apprécie, qui a rarement un mot plus haut que l’autre. Je n’ai jamais fait preuve de violence. Alors imaginez ma surprise lorsqu’on m’a accusé d’avoir torturé et traumatisé ces elfes et mes camarades… » Ah les revoilà, ces larmes traîtresses. Il n’est pas difficile de voir son mal être présent. La nausée s’empare de lui et il clôt les paupières quelques secondes pour se reprendre.
« Je n’ai malheureusement recouvert aucun souvenir de cette soirée. Suite au veritaserum, les enquêteurs ont déterminé mon innocence. Et même en l’étant, le sentiment de culpabilité ne part pas. J’ai du sang sur les mains, un sang qui ne s’effacera jamais, celui d’êtres vivants innocents. Je vais devoir vivre avec cette vérité qui est que la nuit du 24 avril 2021, sous l’effet de l’Imperium, on m’a obligé à torturer des elfes - torture ayant conduit à l’agonie et la mort de certains d’entre eux - pour ensuite déposer leurs oreilles sur les oreillers de quelques-uns de mes camarades Summerbee, avant de m’oublietter. » Son regard se porte alors sur Stephen. « Si je n’ai pas souvenir de l’accusé ici présent, son visage ne m’est définitivement pas étranger. » Il sait que cela va soulever certaines questions. Mais Maximilien ne ment pas. Jamais. Pas dans ces circonstances. Cet homme, il ne le connaît pas et pourtant…
La situation est déjà bien assez difficile à vivre comme ça mais il a fallu que sa dragonne de professeur de SPM office en tant que juré. Et lorsqu'elle s'adresse à lui, Maximilien tremble des pieds à la tête. Elle lui fait presque plus peur que le juge... et pourtant, il est déjà très impressionnant en soi. « M. Leroy, vos propos m’ont troublée. Pourquoi pensez-vous avoir torturé les elfes ou que les aurors aient eu raison à votre sujet, si vous n’en avez en effet aucun souvenir ? Vous dites que le visage de l’accusé ne vous est pas inconnu, pouvez-vous nous en dire plus ? Comme il s'y attendait, tout se chamboule dans sa tête. Il est difficile pour lui d'expliquer clairement ce qui s'est produit étant donné qu'il a un morceau de souvenir disparu. Mais il n'en attendait pas moins de Miss Rosebury. « Lorsque les interrogatoires ont commencés, j'étais persuadé d'être innocent, n'ayant aucun souvenir d'avoir commis de tels crimes. Mais étant donné que je ne me souvenais de rien, justement, et que les enquêteurs semblaient posséder des preuves m'inculpant, je me suis mis à douter. Je n'aurais jamais dû. Quoi qu'il se soit passé cette nuit-là et quelle qu'ait été mon implication, je me sens responsable. Bien que sous emprise, j'étais présent et n'importe qui ressentirait de la culpabilité rien que pour cela. Je n'ai peut-être pas porté les coups mais j'étais là et ces elfes l'ont vu, sur le moment. Pour eux, je faisais partie des bourreaux. Ils ont souffert et je n'ai rien fait, c'est de la torture. Autant pour eux que pour moi. Quant à Mr. Johnson... » Il expire profondément, essayant de remettre ses idées en ordre. « Je ne sais pas comment expliquer cela. Mon corps tout entier semble le reconnaître, mais pas mon esprit. Il n'y a nulle trace de lui dans ma mémoire immédiate. C'est comme une sensation de déjà-vu... C'est en le voyant aujourd'hui pour la première fois que je me suis rendu compte qu'une partie de moi connaissait déjà son visage. Je ne sais pas si cela fait sens. »
Résumé : Maximilien est très angoissé de devoir passer à la barre pour témoigner de ce dont on l'a accusé et ce qu'il a vécu. Il envisage plusieurs fois de se désister. Finalement, il témoigne après Luka et raconte sa version des faits. Il n'a pas de souvenirs de cette soirée, il a été arrêté par la police puis interrogé car apparu dans les souvenirs des elfes comme l'un de leurs tortionnaires. Il a accepté de prendre du veritaserum qui a révélé qu'il ne mentait pas et conduit les enquêteurs sur la piste d'un Imperium, couplé à un sort Oubliette. Il se dit traumatisé par cette expérience et précise qu'il n'est pas une personnalité violente ou intolérante envers ses prochains. Pour finir, il indique ne pas se souvenir de Stephen mais que son visage ne lui est pas inconnu.
il est libre max
y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
- merci :
- InvitéInvité
Re: [chapitre 7 - Magenmagot] - Le temps d'un procès
Jeu 16 Juin 2022 - 7:25
LE GRAND PROCÈS
ft. les jurés, la reine et l’accusé
L’intermède fraîchement annoncé par le grand manitou de l’assemblé marquait la fin d’un exercice longuement préparé, méticuleusement structuré et scrupuleusement révisé. Pour cette raison, il n’y avait eu aucun tressaillement heureux, si subtil soit-il, dans le seul mouvement notable du procureur à l’annonce du verdict ; Ekwensu Hangbé referma simplement le petit couvercle métallique de son encrier du bout de l’index, et dans l’attente du prochain chapitre, élimina quelques dossiers de la surface de son pupitre d’une simple arabesque silencieuse du poignet.
Les minutes suivantes furent consacrés à l’acquisition d’un nouvelle tasse d’or noir et pas n’importe laquelle ; @Oscar Hangbé en avait personellement assuré le contrôle et la livraison jusqu’aux premier rang, le tout en évitant à son aîné d’engager conversations et oeillades improductives, en particulier avec son plus proche voisin, le prodigieux poulain des écuries De Launay, le Sir Spinoza. Bien qu’il fut obligé de respecter la compétence — et certainement la maîtrise du droit pénal — de l’avocat de la défense, le représentant ministériel préférait ne pas céder à la tentation d’admirer ses méthodes et son discours, tous deux à la hauteur d’une réputation en apparence légitime ; chacun chez soi et les hippopotames seront bien gardés.
La reprise fut engagée à une cadence dissemblable de la portion précédente ; l’assasinat de plusieurs créatures au service d’Hungcalf, aux mains de divers acteurs, soulevaient bien des passions et au moins autant de questions. La plume à papote du premier-né Hangbé s’activa dans un grincement soutenu tout au long du témoignage d’un jeune étudiant français prénommé @Maximilien Leroy , puis à nouveau, ce fut à son tour de prendre la parole, de convaincre une fois de plus sept âmes combinées que Stephen Johnson était bien l’homme qu’il fallait dépossédé au plus vite de sa baguette, mais aussi d’hypothétiques souvenirs heureux.
— Chers membres du jury. Il n’était pas question d’adapter la stratégie qui avait fait ses preuves au premier tour ; Ekwensu entendait bien être économe de sa salive et de toutes exégèses dispensables. À nouveau, cette cour en appelle à votre sagacité.
Il n’y avait pas — il n’y avait plus — à rappeler à chacun le caractère crucial de leur rôle et par l’un de ces hasard trop manifeste pour être anodin, c’est vers le premier médicomage favorisé à la pige que le procureur dirigea son pas cadencé.
— Le 25 avril dernier, dans l’espoir d’aggraver quelques divisions au sein de la communauté magique, Stephen Johnson a eu recours au sortilège de l’Imperium, un sortilège impardonnable donc, dont l’usage à lui seul est passible d’une condamnation à vie pour Azkaban. Cette fois, plutôt que de tenter de déguiser une identité derrière les subterfuges d’une métamorphose physique, M. Johnson a fait en sorte d’usurper les volontés et le libre-arbitre de plusieurs étudiants, les forçant à s’en prendre aux créatures les plus dévouées de l’institution de renom qu’est Hungcalf, voir, aux créatures les plus obligeantes de notre civilisation toute entière. Il ne plaisait pas tout à fait à l’homme de loi de verser dans la flatterie grossière, d’autant que comme sa chère benjamine @Alice Wakefield, le corps malingre, les oreilles en forme d’endive et les yeux globuleux des elfes le répugnait modérément ; leur oppression servait toutefois ses ambitions immédiates, tout comme les témoignages de ces messieurs Agreste et Leroy. Rappel d’un caractère plus méticuleux que moralement soigneux, l’accusé aura ensuite tenté d’effacer les dernières traces de ses sombres dessins en manipulant les souvenirs de nos équipes d’élites, soufflant du même coup les quelques vies elfiques ayant initialement échappé aux conséquences de ses résolutions racistes.
Le regard de Death s’était temporairement déporté vers les premiers rangs, frôlant ainsi une paire de prunelles en particulier, soit celles de Mrs. Derevko. La jeune femme se tenait bien droite sur son siège et son port de tête trahissait quelque chose comme chose comme de l’outrecuidance, certainement dans l’attente qu’on ose remettre en question son expertise tout comme sa droiture.
— Mesdames et messieurs les membres du jury, il m’apparaît clair que M. Stephen Johnson instrumentalise les êtres qu’il juge inférieurs dans le but d’intensifier un clivage social, intimidant ainsi les nations sorcières, magiques et moldues tout à la fois. Par ses actions composées d’actes de violence grave et de mises en danger d’autrui, il menace la sécurité et la tranquillité de nos institutions et de nos populations.
Bien qu’il n’existe à ce jour aucune infraction sorcière de terrorisme comme cela peut être le cas chez nos homologues non-magiques, je vous invite donc à considérer le cas présent comme tel.
Cette dernière recommandation se présentait sans doute en surenchère dans un procès que l’Américain estimait avoir déjà à moitié emporté ; à chacun son agenda.
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Re: [chapitre 7 - Magenmagot] - Le temps d'un procès
Dim 19 Juin 2022 - 18:38
Le juge @Nathaniel Wakefield, toujours droit et sévère, en avait profité pour proférer la sanction la plus impitoyable du Code Pénal Magique. Nul doute que les directives ministérielles n’en étaient pas la raison même s’il jurerait du contraire. Mais il faut se concentrer sur la suite. Inhumain pour presque, Spinoza ne quitte pas son bureau alors que la salle d’audience se vide et que les acteurs comme les spectateurs vont se désaltérer ou se substance.
La deuxième affaire n’était guère moins sordide que la première. Des elfes de maison mutilés afin de persécuter des nés-mordus… De quoi attirer les défaveurs de bien des membres du jury. Malheureusement, si le dossier du parquet était branlant pour le premier dossier, celui-ci semblait plus solide et puisqu’il avait été ajouté à la prévention récemment, l’avocat n’avait pas eu autant de temps pour le travailler. Le Juge Wakefield, fier chef d’orchestre, maître en sa demeure, fait dérouler les témoignages et les expertises. Spinoza ne pipe mot mais sa plume ne cesse de retranscrire ses pensées. Jusqu’à son tour.
- Merci Monsieur le Président.
Son regard quitte le magistrat qui vient de lui donner la parole pour s’adresser aux jurés.
- Mesdames, Messieurs du jury. Cette fois encore, la responsabilité de trancher sur la responsabilité de Monsieur Johnson vous incombe et je vois dans le regard de certains toute la circonspection que mérite cette affaire. Et pour cause.
Maître Spinoza marque une pause et d’un pas mesuré quitte son bureau pour se rapprocher de son auditoire. Son regard croise celui d' @Elio Cooper.
- Les faits, la prévention semble claire et pourtant concernant la réalité, mainte fois trafiquée, il est bien compréhensible de se poser encore des questions. Je vous propose donc de les poser à votre place et de vous rappeler que le doute profite, toujours, à l’accusé n’en déplaise au parquetier.
Il se tourne finalement vers son contradicteur pour une série de questions rhétorique.
- Sir Hangbé. Qui est Secunda Blackthorn ? Son nom a été évoqué comme étant l’une des étudiante présente lors des faits, rattachée à la maison des Lufkin si ma mémoire est bonne. Son visage a été retrouvé parmi les souvenirs des elfes, elle n’aurait pas subi d’impérium selon le témoignage de l’auror en charge de l’affaire. Pourquoi n’est elle pas citée à la prévention ? Pourquoi n’est elle pas présente à ce jour ? Pourquoi veut on faire porter le chapeau à mon client plutôt qu’à cette jeune femme ?
Il se tourne vers son bureau et se saisit de la baguette de son client. Une baguette somme toute assez banale si on omet la runes puissante cachée sur l’extrémitée.
- Pourquoi aucun mandat d’extraction magique n’a été sollicitée afin de vérifier la baguette de mon client si il avait pu être l’auteur des sortilèges impardonnables à l’encontre ces étudiants ? Pourquoi ce doute subsiste-t-il ? Peut-être parce que les enquêteurs savaient pertinent qu’il n’en était rien ? Vous remarquerez par ailleurs que la prévention ne reconnait pas ce grief alors même qu’il est présenté comme un fait avéré…
Il repose la baguette et cherche dans son auditoire celle qui aura rendu bien difficile cette plaidoirie.
- Finalement, dans cette histoire, mon client ne semble transparaitre que dans les souvenirs de Lady Derevko qui affirme avoir détenu la vérité depuis le début mais avoir été oubliété. Qu’en est-il de ses collègues ? Une briseuse de sort n’aurait elle pas pu en faire de même sur ses collaborateurs ? Pourquoi est-elle la seule appelée à la barre ? Pourquoi son seul témoignage suffirait il à désigner mon client comme coupable. Madame Roseburry a sûrement posé la question la plus pertinente de ce procès alors qu’aucun enquêteur, aucun parquetier ne s’est inquiété du conflit d’intéret qu’elle incarnait.
Chaque mot prononcé l’est à destination du jury. Il voit déjà l’un d’entre eux se pencher pour chuchoter à l’oreille de son voisin.
- Quant aux étudiants appelés à la barre et bien que leurs témoignages aient pu être particulièrement poignants, pour ne pas dire mélodramatiques, ils n’apportent aucun élément qui pourrait permettre de mener à la culpabilité de Monsieur Johnson. Monsieur @"Maxilimien Leroy" prétend reconnaitre mon client mais est-ce vraiment surprenant de la part d’un des hérités de Charles ? Les familles telles que les Leroy, les Johnson… à défaut de se cotoyer, se connaissent ? Je n’en fait pas personnellement partie, mais c’est ainsi que cela se passe à ma connaissance.
Son regard s’égare sur la Roseburry qui saura certainement reconnaitre cet argument pour faire, elle-même, partie de cette élite.
- Vous l’aurez compris, à titre principal, je requiers l’acquittement pur et simple faute de preuve tangible de la culpabilité de mon client. Mais a titre infiniment subsidiaire, si toutefois et par surprise le réquisitoire vous avait pu vous convaincre…
Il marque une pause et jete un coup d’oeil à l’Hangbé. Sans rancune, vieux frère. Il se tourne alors vers le magistrat tenant la séance.
- Vous reconnaitrait que le Code Pénal Magique ne traite guère des sorciers et des créatures magiques de la même manière. Que cela soit à tort ou à raison ne regarde que le législateur et ne concerne pas la Cour. Le tribunal ne saura imposer la perpétuité pour un prétendu crime commis contre des créatures. Tout comme il ne pourra prendre acte du prétendu clivage social qui lui serait imputable, ceci ne faisant guère parti des circonstances aggravantes listées par la législation applicable.
Appliqué à maitriser son palpitant depuis le début de sa plaidoirie, il est tout de même bien content d'en avoir terminé. Enfin, c'est ce qu'il pensait. Evidemment, autorisé par le magistrat, la Roseburry se lève :
MARGARET ROSEBURRY : Maître Spinoza, en quoi la mention de Secunda Blackthorn retirerait la culpabilité de votre client ? Vous ne faites que détourner l'attention principale de l'affaire, Sir Johnson a-t-il un seul alibi pour ces événements ? Nie-t-il avoir user de violence contre des elfes de maison ?
Le temps d'échanger un regard avec son client et Spinoza reprend.
- On sollicite de mon client qu'il démontre son innocence mais on épargne à Secunda Blackthorn cette exigence somme toute contradictoire avec notre propre système pénal. Ici, c'est plutôt la défense qui s'interroge Miss Roseburry et à raison. Il n'est point question de détournement puisque ces faits ont été objectivement cité par l'expert. Je n'ai d'ailleurs pas entendu d'objection de la part de mon contradicteur. Quant au reste, je propose que mon client puisse répondre par lui même si vous n'y voyez pas d'inconvénient.
Il n'attend guère l'accord de la juré pour invité d'un geste de la main Stephen à se lever. Celui-ci semble prit au dépourvu mais il se râcle la gorge. Supporté par le regard de son conseil, il répond d'une voix qu'il voudrait assurée.
STEPHEN JOHNSON : Je n'ai pas d'alibi, Madame. Je n'ai jamais prétendu en avoir dans cette affaire. Ce soir là, j'étais chez moi et j'étais seul. Mais je ne suis pas coupable de ce dont on m'accuse. Je n'ai jamais levé la main sur ces créatures. Je l'affirme depuis le début des accusations qui ont été portées à mon encontre.
- L'absence d'alibi ne fait pas d'un prévenu un coupable. Pas plus qu'une demonstration aussi incomplète que celle à laquelle nous avons pu assister. Notre système veut que le doute profite à l'accusé et à ce stade, je le répète et l'affirme, aucune preuve ne permet d'affirmer que mon client soit l'auteur des faits dont on l'accuse.
Résumé : Anthony est déçu du verdict, il esperait l'acquittement mais envisageant un appel il enjoint son client à rester aussi calme que lui. Il est silencieux mais attentif à la suite du procès et prend la parole lorsque Nathaniel la lui donne. Il s'adresse aux jurés, souligne les points faibles du réquisitoire et rappelle que le doute profite à l'accusé. De nouveau, il sollicite l'acquittement. Il répond ensuite aux questions de Margaret, faisant participer son client.
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Inventaire Sorcier
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Re: [chapitre 7 - Magenmagot] - Le temps d'un procès
Jeu 7 Juil 2022 - 17:10
Le moment de la pause ne fut pas très long, mais il était bien nécessaire après l’atmosphère pesante qui régnait dans la salle depuis le début du procès. Le premier verdict n’avait pas été évident à obtenir, mais nous y étions parvenus : coupable. A mes yeux, même s’il n’y avait pas de preuve directe de sa culpabilité, c’était surtout son comportement et sa réaction face aux forces de l’ordre qui avaient scellé son destin. Et la conclusion du juge fut immédiate : réclusion criminelle à perpétuité à Azkaban. Une bonne chose de faite, en espérant que le système judiciaire ne laisse pas cet individu s’échapper au prix d’un appel ou d’une remise de peine pour « bonne conduite ». Les criminels ne méritaient pas de tels traitements de faveur, ils méritaient un châtiment pire que la mort, j’en venais presque à espérer que son mauvais comportement en prison amène au Baiser de la Mort. J’avais profité du temps de la pause pour prendre un café, surmonté d’un nuage de crème, leur choix de thé étant désespérément pauvre, et pour respirer un peu, avant de replonger dans l’arène. Le rôle de juré n’est pas si évident qu’on le croit. A chaque nouvel énoncé des faits, à chaque témoignage, que ce soit de la part d’un expert ou d’un témoin, j’aurais tendance à vouloir poser des questions sans aucun rapport avec les charges retenues contre l’accusé. Je considérais de toute manière la deuxième partie du procès comme une parodie de justice : violenter des elfes de maison, était-ce si grave ? Je donnais bien des coups de bâton au mien de temps à autre et il n’y avait jamais eu mort d’homme. Ni mort d’elfe d’ailleurs, trouver un elfe de maison aussi docile et bon cuisinier n’était pas chose aisée.
Mutilation ? S’ils le disent. Mort ? Et alors. Harcèlement moral de nés-moldus ? Est-ce vraiment si grave. Bien entendu, cette ordure plaide non coupable. En même temps, peut-on être coupable d’un fait qui constitue à peine un crime ? En tout cas de mon point de vue. J’émettais de très nombreuses réserves face à tous ces chefs d’accusation. A la limite, si vraiment Johnson était à l’origine de la mort de ces elfes de maison, Hungcalf aurait pu porter plainte pour dégradation de sa propriété mobilière. Mais aller au pénal, franchement … Et puis, le harcèlement moral … sérieusement, avec ce type de justice à deux vitesses, demain je pouvais être exposé aux mêmes accusations pour avoir une politique éducative un peu trop conservatrice pour ces juges trop zélés. Mais soit, je devais accomplir mon rôle de juré, alors je posais des questions, quand j’estimais avoir besoin d’un éclaircissement. Déjà, pour éclaircir le flou du témoignage de @Ian McCavish : "M. McCavish, votre témoignage appelle à deux questions si vous me permettez. Premièrement, les briseurs de sort sont-ils sûrs que les souvenirs récoltés ne soient pas de faux souvenirs implantés à ces elfes de maison ? Deuxièmement, vous précisez que ces étudiants "semblaient" avoir subi le sortilège de l'Imperium, n'avez-vous pas la moindre preuve de cette allégation ?" . Sa réponse me satisfaisait, et en soi la seule chose que je trouvais ici répréhensible était l’utilisation du sortilège de l’Imperium sur des sang-pur. Par contre, je grince des dents au témoin suivant, un oubliator aux positions politiques bien affirmées. Bien entendu, dans ma question, je remets en cause son intégrité de manière détournée… « Mlle Derevko, ma première question sera technique : la manipulation excessive des souvenirs n’altère-t-elle pas la qualité de la mémoire, de la vôtre notamment ? Peut-on faire confiance en des souvenirs remaniés avec une confiance absolue ? Ma seconde question sera plus … contextuelle. Votre soutien indéfectible à un parti concurrent de celui dirigé par le frère de l’accusé n’altère-t-il pas votre témoignage ? » Enfin, deux derniers témoignages, une victime du sortilège de l’Imperium et une victime de « harcèlement moral ». Mes questions s’enchainent : « M. @Luka Agreste , à votre connaissance, la réaction des autres victimes a-t-elle la même que la vôtre ? La pureté du sang ayant été évoquée, comment pensez-vous que l’accusé pouvait connaître votre propre statut ? » « M. @Maximilien Leroy , vos propos m’ont troublée. Pourquoi pensez-vous avoir torturé les elfes ou que les aurors aient eu raison à votre sujet, si vous n’en avez en effet aucun souvenir ? Vous dites que le visage de l’accusé ne vous est pas inconnu, pouvez-vous nous en dire plus ? » Les réponses sont données, mais je suis moyennement convaincue.
Enfin, le procureur, @Ekwensu Hangbé et l’avocat de l’accusé. Je les écoute attentivement. Les « créatures les plus obligeantes de notre civilisation toute entière », quelle esbrouffe, bientôt à l’écouter on devrait remercier les elfes de maison de nous servir, voire pire, leur donner un salaire. Je ne peux m’empêcher de lever les yeux au ciel à cette mention. « Instrumentaliser les êtres qu’il juge inférieur »… Oui et ensuite ? Est-ce un crime ? La nature a donné naissance à une hiérarchie, pourquoi devrions-nous nous y opposer ? Du terrorisme maintenant ? C’est donc l’heure de la surenchère. C’est dommage, car j’ai l’impression d’être devant un oiseau qui pérore sans jamais faire de mélodie harmonieuse. Aucun fait précis, des témoins mal choisis, rien qui ne nous permettent à nous jurés de nous positionner selon des éléments tangibles. Le discours de Maître Spinoza est différent. Quelques répétitions, et pourtant l’oration est bonne. Il se montre mielleux. Et met le doigt là où ça fait mal. Son argumentaire trouve écho dans mon impression face à ce procès : peu de faits, beaucoup d’hypothèse, mais rien de solide. Et pourtant, ce Johnson me fait froid dans le dos, et je ne veux qu’une chose, le tenir loin de notre communauté. Une petite erreur pourtant, mentionner la délicate Secunda Blackthorn alors que ce n’est pas son procès ici même. Et l’accusé n’a pas d’alibi. C’est sans armes que nous nous retirons pour délibérer. Les discussions d’ailleurs montrent très tôt le manque d’éléments dans cette affaire. Et ce n’est même pas moi qui commence les hostilités, mais le jeune @Elio Cooper . Nous sommes globalement tous d’accord, et même si j’aurais aimé pouvoir faire condamner à nouveau cet homme pour être sûre qu’il reste à l’ombre à vie, c’est raté. Le verdict est sans appel.
***
Les délibérations sont terminées, la journée fut longue et épuisante pour tout le monde, je peux le voir dans le regard de certains spectateurs du procès. Le jury a donné son verdict, que je me dois d’énoncer. Je me lève donc une dernière fois, défaisant un faux pli, avant de faire quelques pas et d’énoncer clairement le verdict.
Le jury déclare l’accusé Stephen Johnson NON COUPABLE.
Je ne tiens même pas à regarder la lueur de victoire dans les yeux de Johnson ou de son avocat. Je retourne m’asseoir directement, conscient que ce procès touche à sa fin, mais avec l’assurance que Johnson aura bientôt de nouveaux voisins.
- résumé:
La seconde partie du procès ennuie davantage Margaret qui ne voit pas où est le mal. Les témoins défilent, le procureur et l'avocat sortent leurs griffes, mais aucun rugissement décisif. Les délibérations sont rapides. Le verdict est le suivant : Non coupable - faute de preuves tangibles.
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Re: [chapitre 7 - Magenmagot] - Le temps d'un procès
Lun 11 Juil 2022 - 9:21
Spinoza ainsi que son client n'avaient pas bougé. L'un prétendait préparer ses quotes de plaidoirie pour une audience financière qui devait se dérouler la semaine prochaine, l'autre serrait les dents comme s'il n'avait pas déjà prit perpet'. Finalement, est ce que le verdict à venir changerait quelque-chose ? Certainement oui... Il n'était guère difficile d'envisager un appel dans la première affaire. La seconde avait ce quelque-chose de plus... délicat. Et même si le parquet disposait également de la possibilité de faire appel, @Ekwensu Hangbé n'était pas connu pour apprécier les second round, peut être parce que trop respectueux de la vertueuse parole du jury...
L'HUISSIER : Mesdames et Messieurs, le Tribunal.
Interrompant les pensées de l'avocat, l'huissier fait entrer le jury et ferme la porte derrière @Nathaniel Wakefield. Chacun reprend sa place tandis que le ténor du barreau s'est levé, respectueusement, reboutonnant le costume qu'il porte sous sa cape de sorcier de bonne facture. C'est de nouveau @Margaret Rosebury qui prend la parole, à ses côtés @Elio Cooper et les autres membres du jury.
MARGARET ROSEBURRY : Le jury déclare l’accusé Stephen Johnson NON COUPABLE.
Des chuchotements d'abord puis un veritable brouhaha qui s'élève au sein de la salle l'audience. Il semble même entendre des sanglots parmi l'auditoire. Spinoza dissimule sans mal sa surprise mais ne cache pas un sourire satisfait. Voila qui était inespéré et bien appréciable. Le Juge Wakefield ne laisse rien transparaitre mais le ténor du barreau devine sans mal sa contrariété dans le regard qu'il échange avec son confrère du parquet.
NATHANIEL WAKEFIELD : Mesdames, messieurs du Jury, je vous remercie pour le concours que vous avez apporté à notre Tribunal. Messieurs les aurors, veuillez vous saisir de Monsieur Johnson afin qu'il soit déféré a Azkaban dans les plus bref délais afin d'y purger sa peine. La séance est levée.
Les forces de l'ordre ne se font pas prier pour s'approcher de son client mais Spinoza les arrêter d'un geste ferme afin d'échanger quelques mots avec le Johnson avant que celui-ci ne soit arrêté. Des menottes magiques enserrant ses poignet, le coupable est emmené apr une porte dérobée derrière l'estrade du parquet. Spinoza soupire. Il venait de gagner un droit de visite à Azkaban. Il détestait cet endroit...
Une poignée de main échangée avec le Hangbé, avec le Wakefield ainsi que d'autres professionnels du droit. C'est important de garder des relations cordiales. Il est presque le dernier à sortir alors que l'huissier utilise un déluminateur pour que éteindre les chandeliers suspendu à plusieurs pieds au dessus d'eau. Clap de fin sur un procès qui s'inscrira sans nul doutes dans les mémoires de la communauté magique.
Résumé : Le jury ayant prononcé son verdict, Stephen Johnson n'écope d'aucune peine pour ce second grief ce qui satisfait son avocat. Il est néanmoins rapidement arrêté et envoyé à Azkaban pour sa culpabilité prononcé dans sa première affaire. Le verdict surprend et/ou scandalise l'auditoire. Nathaniel Wakefield déclare le procès terminé et la salle se vide au coeur de la nuit.
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