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The beginning of.. something || Leks
Mer 2 Fév 2022 - 21:23
Les couloirs de l'Université devenaient de plus en plus simples à reconnaître pour le psychomage. Dans une volonté de se faire accepter par le fruit de ses entrailles, il avait accepté de venir faire des consultations à Hungcalf, une fois par mois, totalement gratuitement, pour que les étudiants ayant des problèmes psychologiques et souhaitant en parler à un professionnel puissent se décharger. La plupart du temps il s'agissait de problèmes simples et ne relevant pas spécialement d'un soucis psychologique, mais quand il était face aux étudiants, il ne pouvait clairement pas les envoyer bouler d'un revers de la main, alors il se contentait juste de les faire avancer bien plus vite que s'ils avaient essayé de le faire par eux même, ce qui donnait des résultats plus ou moins satisfaisant.
Mais aujourd'hui, il n'était pas là pour des consultations avec les étudiants. Ni pour voir son fils, qu'il n'avait d'ailleurs pas revu depuis le repas qu'il avait fait avec lui en janvier et les cadeaux de Noël qu'il lui avait offert et qui semblaient lui avoir fait plaisir, mais bien pour rencontrer le nouvel enseignant de médicomagie. Son prédécesseur était très conciliant et même s'il ne l'accompagnait pas spécialement sur les conférences qu'il faisait, ils partageaient souvent les travaux pour que les interventions annuelles de Clarence puissent servir aux étudiants. Il avait donc cet espoir que le nouvel enseignant serait dans la même optique que l'ancien, même s'il n'avait que peu de doute sur cette réponse, le connaissant déjà.
Ainsi, le psychomage descendit les escaliers menant au niveau inférieur, croisant quelques étudiants qui s'écartaient sur son passage, certains le reconnaissant et le saluant respectueusement, d'autres, les plus jeunes, se contentant d'incliner la tête avant de demander à voix basse de qui il s'agissait. Un léger sourire sur les lèvres, il les dépassa sans même attendre d'entendre la réponse des plus vieux des étudiants qu'il frappait bientôt à la porte de l'enseignant, attendant le signal pour pouvoir pénétrer dans son bureau. Une fois ce dernier obtenu, il ouvrit la porte délicatement, son regard croisant immédiatement celui de l'ancien médicomage urgentiste et referma la porte sur ses pas, les laissant ainsi tous les deux, loin du brouhaha des étudiants derrière ces murs.
- Professeur. Puis-je vous demander de m'accorder de votre temps ? Ne connaissant pas votre emploi du temps, je me suis permis de venir à l'improviste, mais au vu des nombreux étudiants quittant les lieux, j'estime ne pas me tromper en disant que vous venez tout juste de terminer.
@Leksander Ó Fearghail
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Re: The beginning of.. something || Leks
Jeu 3 Fév 2022 - 2:34
« The beginning of... something. » Un instant plus tard, il lançait la préparation d’un earl grey avant de se pencher au-dessus de son bureau pour parcourir son agenda des yeux. Il resta debout pour annoter un pense-bête à son cours magistral du lendemain avant de lever le regard vers la porte quand il entendit qu’on y frappait. Un coup d’œil à l’heure sur sa montre, un sourcil qui s’arquait sous la curiosité et finalement, il confirma à l’inconnu qu’il pouvait entrer. Inconnu. Pas vraiment. L’irlandais reconnut rapidement le visage qui se dressait dans l’entrebâillement de la porte avant même que celle-ci ne soit refermée. Il resta un instant penché sur son bureau avant de finalement lâcher son stylo pour se redresser en souriant. Surpris, plutôt oui, mais pas entièrement. Depuis son départ de Sainte Mangouste et son arrivée à Hungcalf, il avait eu l’occasion de croiser le nom d’Hastings sur plusieurs parchemins. Premièrement, parce qu’il avait été lui-même conférencier un temps, et l’ancien professeur de médicomagie avait mentionné le psychomage plusieurs fois sans pour autant que Leks ne le croise. Deuxièmement, parce que maintenant, c’était lui qui avait le poste d’enseignant et que parmi les intervenants de sa matière, il y avait celui du conférencier, alors le voir ce jour-là dans son bureau ne le surprenait qu’à moitié. « Je vous en prie, vous pouvez vous asseoir. Vos estimations sont bonnes, j’ai fini d’assommer d’informations mon quota d’élèves pour la journée. » Leks conserva son sourire sur ses dernières paroles avant de se tourner vers l’eau déjà frémissante. Il avança naturellement vers ses grandes tasses à disposition pour préparer sa boisson. « Ravi de vous revoir, soit dit en passant. » Il se tourna brièvement vers le psychomage en pointant le thé pour lui en proposer une tasse. Les deux confrères médicaux n’avaient pas échangé de mots depuis le départ de Leks de Sainte Mangouste. Les occasions avaient clairement manqué jusqu’à ce que ce dernier devienne professeur à Hungcalf, il n’allait pas le nier. « Que puis-je faire pour vous ? » | ( Pando ) |
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Re: The beginning of.. something || Leks
Jeu 3 Fév 2022 - 10:07
Alors que sa main droite actionnait la poignée pour ouvrir cette porte, il lança un dernier regard aux étudiants qui le dévisageaient un peu plus loin. Il ne souriait pas, il ne souriait presque jamais, seulement avec Andrew ou Nathaniel, et encore c'était dans des moments rares. Il se contentait seulement de son cynisme, son sarcasme et ses roll eyes qui devenaient si célèbres quand les gens disaient des aberrations plus importantes qu'eux mêmes.
Il referma donc cette porte et observa le professeur, ancien médicomage de Ste Mangouste, alors que ce dernier, l'ayant très bien reconnu l'accueillait avec plaisir et un sourire sur les lèvres. Si ses mots pouvaient prêter à sourire, Hastings n'en fit rien, il trouva tout de même cela amusant, bien que son visage ne le laisse pas paraître. Si l'ancien urgentiste était rayonnant, le psychomage était l'ombre de la face cachée d'un tout.
- Ils ne semblaient pas trop en détresse quand je les ai vu sortir, vous avez du y aller gentiment.
Un moment de silence, puis un léger hochement de tête vint lui répondre, à la fois pour le thé, mais également concernant leurs retrouvailles. Il est vrai qu'en tant que membre du conseil d'administration de Ste Mangouste, le psychomage libéral avait eu l'occasion de traiter de nombreuses fois des problèmes de l'hôpital et même s'il n'était pas souvent celui qui devait traiter avec les chefs de service, il était arrivé plus d'une fois qu'il se déplace de lui même dans les services pour voir les problèmes et écouter directement les manières de résoudre les soucis. Clarence n'avait jamais été dans une optique de sauvegarder de l'argent ou d'en avoir plus, peut être parce qu'il n'en avait jamais manqué, ou alors parce qu'il n'estimait pas la monnaie à sa juste valeur dans ce monde si obnubilé par le pouvoir. Mais il restait une tête importante du conseil d'administration, en reprenant la place de son père, sa voix restait tout aussi importante, surtout avec son statut de psychomage reconnu de tous. Ainsi, une fois assis dans une des chaises rembourrées du bureau du professeur de médicomagie, il attendit patiemment que ce dernier soit totalement disponible pour lui.
- Votre prédécesseur avait l'habitude de mes interventions annuelles à l'Université et même si ce dernier ne souhaitait pas y prendre part, il partageait avec moi les cours étudiés de la première à la dixième année, pour que je puisse, autant que je le puisse, raccrocher le plus grand nombre d'étudiants à ma conférence, pour leur montrer que peu importe l'année d'étude dans laquelle on se trouvait, toutes les étapes de la médicomagie pouvait se retrouver.
Un silence, alors que l'Earl grey était infusé parfaitement, il récupéra sa tasse et en but deux gorgées, appréciant l'instant, prenant son temps, avant de reposer à nouveau le récipient et continuer son monologue.
- étant nouvel enseignant, je vous fais la même proposition. Nous pouvons travailler ensemble sur la conférence que je prépare pour cette année, vous permettant ainsi de pouvoir globaliser vos cours. Qu'en pensez vous ?
@Leksander Ó Fearghail
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Re: The beginning of.. something || Leks
Ven 4 Fév 2022 - 23:39
« The beginning of... something. » « Il faut bien que je les ménage un peu, avant qu’ils ne se rendent compte du choix qu’ils ont fait en prenant cette option. » Il conserva son sourire amusé qu’il ne cherchait pas à cacher bien qu’il se trouvait face au personnage taciturne qu’était Clarence Hastings. C’était une question d’habitude, Leks ne se formalisait pas, il connaissait peu, mais suffisamment le psychomage pour savoir que son manque d’expression joviale était naturel. Beaucoup de ses anciens collègues se plaignaient de ça d’ailleurs, d’autant plus qu’Hastings était membre du conseil d’administration de l’hôpital de Londres, une raison de plus de vociférer contre lui, disaient-ils. Leksander, lui, fuyait ce genre de conversations de manière générale, les critiques et rumeurs lui passaient au-dessus de la tête, aucun intérêt là-dedans. La tasse remplie se posa doucement devant son invité du jour, il garda la sienne dans sa main, ne proposant ni sucre, ni lait, ni citron, ou tout autres corps étrangers qui n’avait rien à faire dans son thé. D’ailleurs, il ne devait avoir que du sucre dans les environs, histoire de palier à l’éventuelle audace d’une des personnes qu’il recevait. Calmement, il prit place dans son propre fauteuil, face au Docteur qu’il écouta avec attention. L’irlandais trouva l’idée intéressante, il n’en avait pas eu écho, alors c’était une bonne chose que de venir lui en parler. Il laissait les mots du conférencier remplir la pièce alors qu’il buvait tranquillement son thé, laissant son nez au-dessus du fumet de bergamote qui s’en dégageait. Il accompagna même le silence qui s’installa, sachant pertinemment qu’il y aurait une suite. C’était probablement là la preuve typique d’une conversation entre britanniques en plein tea time. Les silences n’étaient pas dérangeants, ils étaient faits pour boire et déguster leur eau infusée. Cliché, mais typique, en tout cas chez Leksander qui passait 85% de sa journée à moins de trois mètres d’une tasse, thermos ou même bol, de thé. Enfin, il posa son vice devant lui pour regarder d’un coup d’œil une petite pile de dossiers où étaient classés ses programmes selon les années d’étude. Il releva le regard vers son interlocuteur en croisant ses mains devant lui, sur son bureau. « Eh bien, c’est une excellente idée. Je n’ai que rarement l’occasion d’englober tous les niveaux dans une seule et même pièce. C’est probablement ce que je regrette le plus dans la conférence. » Il eut un léger sourire avant de hausser les sourcils. « Ça, et l'absence de correction de compte-rendu. » Il grimaça légèrement, encore peu habitué à rester des heures assis à devoir corriger des copies. C’était presque une forme de punition pour lui, rien de véritablement cruel, mais il n’était pas du genre à rester sans bouger ainsi, hormis pour lire. C’était sans doute aussi pour ça qu’il préférait enseigner dans la pratique plutôt que la théorie, au grand bonheur de ses étudiants. « Le temps pour moi de vous préparer tout ça et je vous transmettrai mon programme par année avec un suivi assez régulier des avancées faites. En revanche, et à la différence de mon prédécesseur, je souhaiterais être présent lors de votre intervention. Si vous n’y voyez pas d’inconvénient, Docteur ? » En utilisant une appellation qu’on utilisait plus que très rarement pour sa propre personne, il reprit sa tasse en souriant, et conserva son expression jusqu’à prendre une gorgée d’earl grey. Il ne voulait pas rater l’occasion de réunir tous ses élèves sur le même sujet, au même moment. « Vous connaissez déjà la date à laquelle vous souhaitez intervenir ? Il ne me semble pas l’avoir vu dans le prévisionnel de l’université. » | ( Pando ) |
- InvitéInvité
Re: The beginning of.. something || Leks
Sam 5 Fév 2022 - 12:17
La première réponse du nouvel enseignant cette fois ci arracha tout de même un léger sourire en coin de la part du psychomage, suffisamment rare pour être remarqué. Actuellement seules deux personnes pouvaient le faire sourire, à savoir Nathaniel ou Andrew, les deux seules personnes avec qui il avait passé la majorité de sa vie, et ses seuls amis au passage.
- Ayez pitié de moi, j'ai accepté de venir faire des séances gratuites une fois par mois pour les étudiants, me ramenez pas tous vos élèves, je n'aurai plus de créneaux à proposer pour les autres.
Son expression faciale était restée neutre, peut être un peu plus tournée vers l'exaspération, mais on sentait bien une pointe d'ironie dans la manière qu'il avait eue de prononcer cette phrase. Leksander était d'ailleurs le seul médecin avec lequel il n'avait eu de problème au cours de toutes ses années au conseil d'administration. En même temps, quand il estimait les gens et qu'en plus ils n'étaient pas stupides, il n'avait aucune raison de les descendre gratuitement. Ce n'était pas son genre, et ça ne le serait sûrement jamais. Ainsi, il commença sa petite tirade, stoppée par un moment de thé que les gentlemans du Royaume-Uni savaient apprécier à sa juste valeur, avant d'être reprise pour arriver à son terme sans que l'enseignant ne vienne à le couper. Au moins il savait écouter, ce qui était un atout considérable pour un enseignant et qui n'était pas le cas de tous ceux qui foulaient le pavé à Hungcalf.
- Chacun sa croix.
Qu'il rétorqua alors dans une réponse rapide concernant les corrections des comptes rendus des élèves. Le métier d'enseignant était complexe et toujours mystérieux pour ceux n'y évoluant pas. Lui même se devait d'enseigner à ses patients des choses qui pouvaient leur permettre de devenir une meilleure version d'eux même, ainsi il pouvait comprendre un aspect de l'enseignement, mais les corrections continuelles étaient certainement pas pour lui. Ainsi, quand Leksander accepta sa proposition il hocha simplement la tête, tout en écoutant le reste et ne fut pas surpris de l'entendre manifester sa volonté de se trouver présent pour la conférence.
- Sans soucis, la conférence est libre et ouverte à chacun, votre présence est donc normale. Cependant, si vous voulez vous trouver du même côté du pupitre que moi, nous devrons préparer cette conférence ensemble, ce qui, une fois encore, ne me dérange nullement.
Un nouvel instant de silence. Clarence n'avait pas pour habitude de travailler avec qui que ce soit, et le fait que l'ancien professeur de médicomagie veuille se tenir éloigné l'avait toujours parfaitement arrangé, mais travailler en duo était sûrement une nouvelle expérience qui se devait d'être faite, surtout vu le sujet qu'il avait prévu de faire pour cette conférence, qui serait d'actualité.
- Je m'arrange avec le Doyen, je fais en fonction de mon emploi du temps et cette année, en fonction des actualités. Je souhaite que les étudiants puissent se sentir reliés à la vie active des sorciers et de ce qui fait l'actualité de chaque jour et comment la médicomagie et ses spécificités peuvent les aider à appréhender le monde. Je pense sans me tromper que ça sera pas avant Avril voir le mois de Mai.
@Leksander Ó Fearghail
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Re: The beginning of.. something || Leks
Mar 8 Fév 2022 - 2:15
« The beginning of... something. » « Je vais tâcher de faire de mon mieux, mais… prévoyez peut-être un ou deux fauteuils en plus, juste au cas où. » Il haussa vaguement une épaule alors qu’il servait l’eau chaude. Très honnêtement, Leksander serait le dernier à tyranniser un de ses élèves, mais ce n’était là que plaisanterie et tous les deux savaient pertinemment que l’autre prenait son travail au sérieux, ce qui leur permettait d’ailleurs de pouvoir en tirer une satire comme ils le faisaient. À son bon souvenir, l’irlandais ne se rappelait pas avoir eu une conversation à huis clos avec l’administrateur ce qui lui sembla d’abord curieux, puis, il réalisa que Sainte Mangouste et son personnel, n’offraient que peu d’opportunité à un échange privé. L’expression « les murs ont des oreilles » prenait tout son sens dans l’enceinte de l’hôpital magique. C’était pour cela que le professeur trouvait l’échange intéressant, d’autant qu’il n’y avait plus aucun contrat qui ne le liait à l’institution médicomagique alors c’était une interaction d’égal à égal. Un léger rire avait franchi les lèvres de Leks quand il entendit la remarque du Docteur, ce qui ne l’empêcha pas de continuer à parler pour confirmer qu’il était partant et qu’il voyait cette collaboration d’un bon œil. Toutefois, il ne s’empêcha pas de demander à être présent. Loin d’être du genre plante verte, il voulait apporter son aide certes, mais contribuer également. Le psychomage accepta, sans opposition, et précisa même qu’ils pourraient travailler ensemble pour préparer cette conférence si Leks voulait y participer. Le travail d’équipe était familier pour le médicomage qui avait l’habitude de faire partie ou de gérer une équipe au sein de l’hôpital, il avait une bonne dynamique de groupe alors cela ne l’inquiétait guère de former ce duo. « Ce serait avec plaisir. Et même si je souhaite participer, je vous rassure je ne serais qu’intervenant, cela reste votre conférence, et votre sujet sera d’autant plus mis à l’honneur ainsi, je ne serais là que pour compléter le côté pratique et physique au besoin. De toute manière, ils en ont bien assez de ma part durant les cours. » Leksander préférait tout de même préciser que son but n’était ni de tout contrôler ni de se saisir de l’intervention de son confrère. Le sujet qui serait d’ailleurs évoqué redoublait son attention. Ce côté actuel, c’était tout ce qu’il appréciait. Lui-même mettait un point d’honneur à inclure l’air du temps dans ses enseignements, alors il ne pouvait qu’être captivé. Il hocha la tête à l’écoute des dates qui n’étaient, pour l’instant, pas précises. « C’est un excellent choix de thématique. J’avance également avec les actualités et les adapte au programme de chaque année donc ce sera un parfait terrain d’entente sur ce point. Quoi qu'il en soit, si vous avez besoin, vous savez maintenant où me trouver. » Un sourire et une énième sippée de thé vinrent installer un nouveau silence reposant entre eux. Leksander ne put s’empêcher de revenir sur les dires du psychomage face à lui, il savait qu'il était en exercice libéral, et pencha doucement la tête sur le côté quand il demanda : « Vous dites que vous exercez une fois par mois ici, vous alternez toujours avec le conseil d’administration de l’hôpital ? » Nul besoin de préciser quel hôpital, ils s’y étaient croisés assez souvent pour se permettre de ne pas en mentionner le nom. Sa curiosité prenait un peu le dessus, ou plutôt, son éternelle bienveillance qui voulait savoir si tout allait bien, pour son ancienne équipe notamment. Bien qu’il demandait quelques nouvelles, ne plus être dans le service rendait les choses bien plus complexes. La dernière chose qu’il voulait, c’était d’avoir créé un manque de mains et baguette. Dans un faible rire, il continua : « Le service d’urgences se porte toujours aussi bien, j’espère. J’ai bien demandé aux médicomages restants, mais je ne peux pas m’empêcher de me dire qu’un avis extérieur serait plus rassurant. » | ( Pando ) |
- InvitéInvité
Re: The beginning of.. something || Leks
Mer 9 Fév 2022 - 0:19
- je vais finir par réquisitionner un amphithéâtre, ça sera bien plus simple.
Qu'il rétorqua alors en levant les yeux au ciel quelques instants pour se rapporter par la suite à son thé. Faire plaisir à son enfant, qui ne le considérait pas encore comme un père, mais plutôt un géniteur, et qui se servait de lui pour obtenir ce qu'il désirait. En soit, il s'agissait là d'un caprice de la part de Luka et Clarence l'avait remarqué immédiatement, cependant, son envie de montrer qu'il pouvait être un père était supérieure à sa réticence à se faire manipuler par un jeune homme d'à peine 26 ans. Ainsi, il était maintenant psychomage bénévole une fois par mois. Combien de temps, c'était la vraie question, mais pour le moment, il acceptait de se plier à cette exigence pour se rapprocher de son fils.
- Je pense que la conférence de cette année, vous ne pourrez qu'intervenir que très rarement. Je compte me baser sur le procès qui va arriver dans les prochaines semaines. Je vais y assister entièrement pour ensuite utiliser une pensine modifiée par le Département des Mystères pour me permettre de renvoyer l'image de mes souvenirs sur un écran et ainsi décrypter les attitudes non verbales et les loupés dans chaque être présent. Pour leur montrer qu'une psychothérapie peut se faire à n'importe quel endroit et n'importe quand.
C'était d'ailleurs ce qu'il faisait aussi en ce moment même. Le départ brusque du médicomage n'était pas passé inaperçu au sein du Conseil d'administration, et si ce dernier n'avait pas eu de mal à partir aussi vite, c'était bien parce que Clarence avait jugé bon de le laisser partir et s'était octroyé un monologue piquant et ciblé pour chacun des membres du conseil d'administration. Un souvenir qu'il n'évoquera sûrement jamais en présence de Leksander ou qu'il niera si quelqu'un venait à lui raconter. Rares étaient ceux qui se rapprochaient de Clarence, ce n'était pas un mauvais bougre, mais il était.. spécial. Et ceux qui avaient la chance de voir la part de bonté en lui en dehors de son lieu de travail étaient à compter sur les doigts d'une main.
- Concernant le conseil d'administration j'y suis toujours, et j'occupe toujours une place de plus en plus importante, étant donné que tous les anciens disparaissent petit à petit, ce qui est assez satisfaisant, je n'ai plus à me battre constamment pour faire évoluer un hôpital et cesser les décisions archaïques, même si ce n'est pas encore ça.
Clarence ne parlait que très rarement de son rôle au sein de Ste Mangouste. Il faut dire qu'il avait bien compris qu'en reprenant le siège de son père, il allait entrer dans une entreprise privée, quoiqu'il en dise, si cet hôpital avait un conseil d'administration ce n'était pas pour rien. Alors il s'était servi de ses propres talents pour survivre dans un monde de requins, et si ce n'était pas facile tout les jours, il restait un Hastings et rien ne l'arrêtait.
- Ils ont obtenu des moyens supplémentaires, mais ils se plaignent toujours de diverses choses. Les gens ne comprennent pas que l'argent ne tombe pas des arbres et que nous sommes dans une société capitaliste. Je ne refuse pas de leur donner des moyens, mais il n'y a pas que les urgences dans un hôpital, et si j'ai fais supprimer la moitié des subventions de la psychomagie pour les urgences c'est bien parce que je sais ce qu'ils endurent, mais par moment il est compliqué de faire la différence entre une réelle nécessité ou juste un caprice pour avoir quelque chose de plus. C'est éreintant. Mais assez parlé de votre ancien lieu de travail.
Qu'il coupa court au sujet, avant de prendre une nouvelle gorgée de thé, cette fois ci son regard bien plus ancré dans celui de l'enseignant. Il n'était pas juste venu pour une demande, qu'il aurait bien pu faire par lettre envoyé par son hibou. Non, il était là aussi pour le médicomage, il ne l'avait pas quitté des yeux. Même sans travailler à l'hôpital, il avait vécu la même tragédie que Nathaniel, alors il ne pouvait être sans coeur.
- Comment allez vous ?
Une question toute simple, mais qui avait une profondeur bien différente de celle d'une conversation banale, et ça, Leksander l'avait très certainement compris.
@Leksander Ó Fearghail
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Re: The beginning of.. something || Leks
Ven 11 Fév 2022 - 2:40
« The beginning of... something. » Leksander était attentif aux paroles de Clarence, face à lui. Il haussa les sourcils à la mention du procès. Le fameux procès qui faisait déplumer pas mal de hiboux tellement il faisait parler de lui. Pour être honnête, il avait réussi à se tenir à l’écart de cette agitation et ce n’était pas plus mal. Il suivait bien évidemment l’affaire de loin, mais son for intérieur jugeait bon de ne pas s’approcher de trop près d’une affaire pareille notamment parce qu’après les deux dernières années qui s’étaient écoulées, il aspirait à plus de légèreté. Le professeur avait appuyé sa tête dans sa main un instant, son index sur ses lèvres. L’idée était particulière mais bien trouvée, le sujet lourd mais pertinent. Effectivement, il n’aurait pas besoin d’intervenir, du moins que très peu, et cela ne le dérangeait pas au vu de la technique employée par le psychomage. « Je salue votre idée, et je dois bien avouer que j’ai hâte de voir votre travail. La mise en abyme va être d’autant plus intéressante. » En restant dans sa position, Leks ne put empêcher un trait de curiosité concernant l’hôpital, plus dans le but de savoir si tout allait bien que de connaître les travers du médicomage interne et de la potionniste du département de recherche. En plus, lorsqu’il était parti, le médicomage savait que le conseil d’administration était en plein changement, en bien selon lui, grâce à Hastings en partie, qui apportait un peu plus de paroles censées dans ces bureaux d’idéalistes poussiéreux. Visiblement, il avait vu juste. En écoutant les dernières nouvelles de la part de Clarence, il souriait en hochant la tête. Il pourrait jurer entendre les membres du conseil pester contre le psychomage avec ses idées actuelles, ça devait être amusant, d’un point de vue extérieur, bien sûr. Le sujet pécuniaire en revanche, était moins plaisant. Quand il était encore en poste, l’irlandais mettait un point d’honneur à l’égalité entre les services, bien que les urgences soient celui en premier sur le front. Il partait du principe qu’une structure solide devait être bâti sur l’équité. Lorsque le docteur face à lui évoquait les conflits et caprices, pour réutiliser son terme, de ses anciens collègues, Leks pu parfaitement imaginer ceux qui en étaient à l’origine. Il n’appréciait pas qu’une spécialité en pâtisse pour le bon gré d’une autre, et le fait que le psychomage réduise les subventions de son propre secteur en disait long sur les convictions vénales du service urgentiste depuis son départ. Il leva légèrement les yeux au ciel en secouant la tête et soupirant doucement. « Ils ne changeront donc jamais. » Il partageait l’éreintement de son confrère par procuration, et hocha volontiers la tête en souriant sur la clôture de ce sujet. Mais, au final, peut-être qu’il aurait mieux valu qu’ils ne changent pas de conversation. Alors que Leksander se redressait pour reprendre sa tasse de thé, ses lèvres s’arrêtèrent à quelques millimètres du rebord de cette dernière. Ses yeux bleus se relevèrent lentement vers ceux de Clarence et il croisa un regard dont il n’appréciait pas la connotation. Il finit par prendre sa gorgée d’earl grey avant de récupérer son sourire quotidien et de répondre : « Tout va pour le mieux ici. » Il désigna rapidement son bureau du regard en conservant sa légèreté. Prenant un tournant volontairement différent, signifiant bien qu’il n’irait pas dans son sens. « J’ai eu un accueil on ne peut plus charmant, et j’ai pu recroiser quelques anciens camarades devenus professeur également, ce qui est assez étrange d’un point de vue rétrospectif, on a l’impression que c’était hier qu’on avait ce blason sur notre cape, mais véritablement, on a tous quarante ans révolus ou en approche. » Une légère grimace et un léger rire accompagnaient sa fin de phrase. Il se fichait pleinement de son âge, c’était le cadet de ses soucis dans son existence, mais ça l’amusait tout de même. Évidemment, il n’était pas stupide, ce n’était pas la réponse que le psychomage cherchait, mais il était pour lui hors de question d’aborder le sujet, ni à ce moment-là, ni à aucun autre. Déjà qu’il était particulièrement rare de l’entendre parler de sa vie privée, il était complètement impossible de lui faire parler d’elle. D’ailleurs, est-ce qu’il l’avait déjà fait ? Non. Enfin, si. Il l’avait évoquée avec son père, pour la simple et bonne raison qu’ils avaient tous les deux perdu leur femme de la même façon, à deux périodes différentes de leur vie respective, cependant. Aujourd’hui, peu de monde savait qu’il avait été marié, et qu’il était dorénavant veuf. L’irlandais ne portait plus son alliance et se gardait bien d’étaler la chose. Nul besoin de s’attarder sur ce qui se tapissait dans un secret bien gardé. « Et vous-même ? » Leksander se leva calmement, restant à l'écoute, ne changeant rien à son attitude, il se dirigea vers la théière encore remplie à moitié et la rapatria jusqu’au bureau. Il glissa une de ses mains dans ses poches, prêt à resservir Clarence s’il le souhaitait, avant de remplir sa propre tasse à nouveau. « Est-ce que je vous ressers ? » | ( Pando ) |
- InvitéInvité
Re: The beginning of.. something || Leks
Sam 12 Fév 2022 - 21:38
Un sourire léger sur les lèvres alors que la discussion initiale est assez légère et sans aucun doute amusante. le psychomage se doute bien qu'il n'aura jamais à faire une séance entière de psychomagie sur les étudiants de l'ancien urgentiste en face de lui, mais tout en discutant il lui venait à l'esprit de nombreuses possibilités qui elles n'étaient pas si bêtes.
- Néanmoins, quand vous aborderez la psychomagie avec vos étudiants, je pourrai consacrer une demie journée ou deux pour des exercices pratiques si vous le désirez. Je vous estime suffisamment pour savoir que vous préparerez un travail suffisamment complet pour que je puisse y mettre mon grain de sel et pousser un peu plus la pratique pour vos étudiants les plus âgées décidant de s'orienter vers la psychomagie.
Une main tendue en direction de Leksander, qui allait, sans nul doute la prendre, étant donné que la psychomagie restait un domaine particulier et qu'en praticien qu'il était, il en avait les bases, comme tous les étudiants de médicomagie étant passé par Hungcalf, mais la spécialisation dans ce domaine était encore une autre paire de manches, et avoir un psychomage à ses côtés pour un côté approfondi de la chose était toujours utile. Enfin, pour le moment, il se contenta de parler brièvement des problèmes de l'hôpital, qu'il vint à balayer d'un revers de la main libre qu'il avait encore, tandis que dans l'autre, son earl grey refroidissait lentement.
- Ils ne changeront pas, mais refusent d'intégrer des syndicats sorciers. Le problème pour eux est que les syndicats voient les décisions qui sont prises et presque tout le temps après leur avoir demandé leur avis et qui va le plus souvent dans leur sens, donc nous montrons que nous ne sommes pas de mauvaise foi. Ils finiront par avoir un retour de bâton, cela sera inévitable.
Un soupir, puis de nouveau ses lèvres sur le rebord de la tasse alors qu'il pose une question simple. Et là, ses yeux se mettent en action. Il voit le stop du professeur, l'arrêt de quelques secondes, alors que son regard vient rencontrer le sien. Il a compris, il n'est pas bête, mais il esquive. Ce n'était pas étonnant. Puis son regard devient fuyant, et le voilà qu'il change complètement de sujet, pour parler de son arrivée en tant qu'enseignant et des retrouvailles avec d'anciens camarades. Bien, sujet très touchy. Il n'avait plus son alliance, donc période de deuil pas encore terminée, surtout après autant de temps. Clarence le nota dans un coin de sa tête.
- Changer de point de vue, passer de l'étudiant à l'enseignant est toujours assez éprouvant au départ, le plus difficile reste selon moi de passer d'un extrême à l'autre en peu de temps, mais vous avez tout de même quelques années derrière vous d'urgentiste. Les bancs estudiantins ne sont plus si proches. Vous vivez ici ou vous avez une habitation dans Inverness ?
Des questions somme toute assez basiques et simpliste, mais le psychomage était en train de faire un portrait psychologique de l'urgentiste, pour voir s'il y avait une nécessité de toucher quelques mots au Doyen. Même si ce dernier connaissait le deuil de Leksander, il prenait souvent l'avis du hastings quand ce dernier estimait qu'il y avait des soucis à se faire ou une plus grande attention à donner sur certains points. D'ailleurs le Doyen lui avait parlé à son arrivée du jeune Gold, le petit ami de son fils. Il allait devoir finir par le rencontrer lui aussi si ce dernier n'arrivait pas à se comporter correctement socialement parlant.
- Volontiers. De mon côté, tout vas pour le mieux je vous remercie. Le froid hivernal ne nous laisse aucun répit, mais nul doute que je puisse réussir à y survivre comme les 43 précédents que j'ai connu.
Qu'il répondit simplement, sans s'étendre plus que ça sur sa propre vie. Personne ne savait qu'il avait un fils qu'il venait de rencontrer et qui était déjà en septième année ici. Personne ne savait qu'il était gay et que c'était la raison pour laquelle il vivait seul depuis des années et des années, tout le monde pensait qu'il était bien trop irascible, insupportable ou que sais-je, et ça lui allait très bien comme ça.
- Votre départ à été regretté à Ste Mangouste, et je parle au nom du conseil d'administration qui ne voulait au départ pas vous accorder votre démission.
- InvitéInvité
Re: The beginning of.. something || Leks
Mar 15 Fév 2022 - 1:16
« The beginning of... something. » « Je vous retourne le sentiment. En tant que médicomage, je connais votre travail, et en tant que professeur, j’apprécie et vous remercie, sincèrement. C’est une excellente opportunité que vous leur offrez. » Évidemment qu’avoir un psychomage libéral allait être une véritable aubaine aux yeux des élèves qui tendaient à prendre cette voie. Leksander faisait suffisamment confiance à Clarence pour lui confier quelques-uns d’entre eux pendant quelques heures. Bien qu’il fasse son possible, il ne pouvait pas apporter réponse à toutes les questions que ses étudiants lui posaient sur le sujet, alors c’était parfait. Il hocha ensuite la tête sur l’avis qu’avait le conseiller d’administration sur les syndicats sorciers. S’il y avait un aspect de l’hôpital qu’il n’appréciait guère, cela devait être celui-ci. Il était plutôt content de ne pas assister à ce ‘retour de bâton’ en étant du mauvais côté de l’histoire. Il espérait que cela ne soit pas trop violent, le moment venu, Sainte Mangouste n’avait pas besoin de cela. « Je vous souhaite bien du courage. » dit-il avec un léger sourire, mais restant sincère. La tournure de la conversation changea l’espace de quelques secondes durant lesquelles Leksander prit soin de stopper ses pensées avant qu’elles n’arrivent jusqu’à elle. Il reprit alors contenance, qu’il n’avait pas totalement perdu, et resta alors sur la période la plus récente de sa vie, à savoir son début de carrière à Hungcalf. Ses années de pratique en amateur et son instinct théâtral étaient drôlement utiles dans ce genre de situation. Il pourrait cacher n’importe quelle émotion en utilisant ses capacités-là, même lorsqu’il entendit les tournures de phrases qu’utilisait Clarence. Il employait comme un double sens, abordant le passage et les transitions d’extrême à un autre, mais Leks remerciait sa nature solide qui lui servait dans ce genre de moments. « C’est vrai qu’après avoir survécu aux urgences, je devrais m’en sortir sans problème. La transition n’a pas été compliquée, au contraire. » Ce qui était vrai, cela forgeait un caractère et un sang-froid ce genre de profession. « Je me suis installé ici. Je n’ai appris que tard ma prise de poste, alors j’ai fait au plus simple, pour l’instant. » Simple, et pratique. D’autant plus que les appartements que l’université lui mettait à disposition étaient relativement spacieux, alors il n’avait pas à se plaindre. Quoiqu’en pensant à sa résidence à Killarney, en Irlande, il devenait vite aspirant de nouveaux espaces. Mais il n’allait pas commencer à comparer son Irlande natale et l’Écosse. « Quant à Inverness, je ne connais pas encore la ville pour m’y installer. Peut-être à l’avenir. Vous connaissez, peut-être ? » La théière en mains, Leksander versa l’eau toujours brûlante par-dessus le liquide tiède qu’il restait dans le fond de la tasse du psychomage. Il s’appliqua à faire de-même pour lui et sourit en déposant ensuite le récipient, ne versant pas les dernières gouttes de thé qu’il restait, par vieille tradition irlandaise. Il adressa un sourire à la suite des mots de Clarence et leva doucement sa tasse, restant debout. « "Nous ?" » Un élan de curiosité qui fit pencher doucement la tête de Leksander sur le côté. En y réfléchissant, il ne connaissait pas grand-chose de Clarence Hastings en dehors de son curriculum vitae, peut-être était-il passé à côté d’une famille. Mais il n’attendait pas forcément de réponse si son interlocuteur jugeait que cela était trop personnel. Il ajouta donc naturellement : « Alors, dans ce cas, aux 43 prochains ! » Un sourire en coin apparut sur ses lèvres avant qu’il ne boive une gorgée chaude de thé qu’il reposa par la suite devant lui avant de se rasseoir en silence. Son sourire ne le quittait pas bien que flottait à nouveau ce sujet qu’il évitait en arrière-plan. Un léger froncement de sourcils apparut et disparu sur son visage avant qu’il ne reprenne la parole : « Je m’attendais à ce qu’elle soit refusée pour être honnête. Je ne connais pas la finalité de cette prise de décision, mais je suis conscient de ne pas avoir simplifié les choses pour le conseil ou, justement, de les avoir trop simplifiées. » corrigea-t-il en souriant « Je ne regrette pas mon choix, mais je vous remercie. » Sincèrement, cela le touchait même presque deux ans plus tard. Ses doigts étaient posés sur l’anse de sa tasse et tapotaient un rythme silencieux. La vérité était qu’il ne regrettait pas, car les deux mois qui avaient suivi le décès de sa femme avaient été un enfer, et même mettre un pied dans cet hôpital, revêtit de cette blouse verte, cela le hérissait. Il avait eu cette sensation d’être l’allégorie de l’hypocrisie à chaque fois qu’il passait les portes de Sainte Mangouste, ne se considérant plus légitime à exercer ce métier. « Espérons qu’Hungcalf ne regrette pas le sien. » ajouta-t-il en écarquillant doucement les yeux. | ( Pando ) |
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Re: The beginning of.. something || Leks
Mer 16 Fév 2022 - 18:46
La main tendue est serrée, en plus de quelques compliments qui faisaient toujours plaisir à entendre, en plus de conforter dans l'ego. Clarence n'accordait pas beaucoup d'intérêt à ce que l'on pensait de son travail en dehors de ses patients, car finalement, les personnes qui étaient les premières à pouvoir juger ce qu'il faisait et la manière dont il le faisait étaient ses patients qui tendaient toujours vers une meilleure version d'eux même à la fin de leur thérapie avec le psychomage. Alors même s'il y accordait moins d'importance, il prit le compliment avec un sourire, revenant à sa place en lâchant la main du professeur.
- Vous m'enverrez un Hibou le moment venu, pour voir comment je peux organiser mon emploi du temps, déjà bien chargé.
C'était aussi l'inconvénient de tout faire et d'avoir quelques responsabilités. Il ne pouvait se défaire du conseil d'administration ni de ses patients. même si maintenant il se faisait plus sélectif sur les adultes notamment via le prix, car il atteignait doucement mais sûrement un nombre de patients assez conséquent par jour. Si l'argent était sa motivation principale il serait riche à n'en pas douter. Mais pour le moment, il n'y avait clairement pas besoin de se tuer à la tâche, sa famille était suffisamment riche comme ça, fortune créée au fil des décennies, pour obtenir une colossale somme d'argent.
- Je vous remercie. Je pense que je ne vais pas me battre longtemps, je vais me contenter de détruire verbalement les habitués aux problèmes inutiles. Que cela soit au conseil ou parmi les médico. Je n'ai pas le temps de faire le surveillant de Poudlard avec des adultes.
Un léger rire alors que le psychomage commence un début de thérapie non prévu. Et Leks le remarque bien vite, si bien que Clarence se contente pour le moment d'analyser les gestes, les regards et les signes non verbaux qu'il peut avoir, en plus de la discussion bien adroitement évitée et qui mène surtout à un point de vue assez placide sur sa vision de l'enseignement.
- C'est une bonne chose. Il est vrai que les appartements que proposent l'Université sont relativement bien entretenus et aménagés pour les enseignants. De mon côté, j'ai un domaine dans les Highlands, un manoir de 400m² autour d'un terrain de cinq hectares avec vue sur la mer sur un des côtés. J'y vis seul, avec mon elfe de maison, c'est la raison de ce "nous".
Qu'il vint alors à répondre à l'ancien urgentiste, alors que son thé, de nouveau chaud entre ses doigts venait approcher ses lèvres et goûter tranquillement à nouveau au goût délicieux qu'il y avait dans sa tasse. Il avait évité le sujet de la famille, pour la simple et bonne raison que c'était pour lui un terrain bien trop privé pour le moment. Ainsi, il détourna simplement la conversation à son tour, l'écoutant parler de l'éventualité d'habiter à Inverness.
- Si jamais, j'ai suffisamment de place pour une personne, et vous aurez un espace assez grand pour vous y plaire. Je me doute que vous avez un pécule suffisant pour acheter, mais le centre ville reste assez.. fermé, vous n'avez pas les grands espaces que l'on peut avoir dans les Highlands, en s'éloignant un peu de la civilisation.
Qu'est ce qui lui prenait d'inviter une personne chez lui, comme ça ? Il n'en avait pas la moindre idée, étant donné qu'il ne connaissait pas vraiment Leksander, mais son attitude solaire, qui contrastait énormément avec la sienne lui donnait presque envie de le revoir plus régulièrement, comme s'il était attiré par un aimant. Enfin, ce n'était pas le moment de penser à ça. Il écouta simplement le professeur en médicomagie avant de boire son thé.
- Je les ai forcé à accepter votre démission. Les uns après les autres. Après l'épreuve que vous avez vécu, votre choix était le bon, quoique vous puissiez choisir. Et mon meilleur ami à vécu la même chose que vous. Et comme si ce n'était pas suffisant, j'ai toujours prêté le serment d'aider les gens, alors si cette décision vous a aidé, c'est que j'ai fais mon travail correctement.
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Re: The beginning of.. something || Leks
Jeu 3 Mar 2022 - 1:52
« The beginning of... something. » D’ailleurs, Sainte Mangouste et son éternel personnel reposant sur ses propres acquis, donnaient du fil à retordre au membre du conseil. L’univers médical, magique ou non, était très sectaire et relativement ancré dans des us qui tendaient à être réactualisés. Leksander faisait partie de ces médecins pour le progrès et l’avancée médicomagique. Il se tenait au courant des nouvelles techniques aussi bien moldue que magiques, pour pouvoir entretenir une vision actuelle de sa pratique. Ce n’était pas au goût de tout le monde et des partisans du ‘si cela a fonctionné jusqu’à maintenant, nul besoin de changer quoi que ce soit’. Il ne se considérait pas vraiment comme un rebelle ou quelconque surnom apprécié des puristes, mais simplement comme un homme dans l’air du temps, c’était sans doute pour cela qu’il rejoignait la vision rajeunissante de Clarence. Du courage, c’était tout ce qu’il lui souhaitait, ça, c’était certain. Un léger rire ponctua la comparaison que faisait le psychomage entre l’hôpital et Poudlard. « Cela représente déjà un travail des plus importants. Il vous faudra bien plus fort que du thé pour cela. Et même si je ne peux pas réellement vous aider sur la gestion du conseil, et Ste Mangouste, je peux toujours me tenir prêt avec un peu plus qu’un earl grey pour une prochaine fois, si vous en avez besoin. » Il n’était pas vraiment utile de préciser que Leksander avait fait suivre quelques bouteilles d’irish whiskeys, presque que des Redbreast. Il avait beau être pour l’ouverture d’esprit et la diversité, rien ne lui ferait abandonner son whiskey natal pour un scotch écossais, ça, non. Un tantinet patriote sur ce point peut-être bien, mais on ne comptait plus les proverbes irlandais sur le sujet. Cependant, inutile de chercher la trace d’une de ces liquides ambrés dans son bureau, ils avaient trouvé leur place dans les appartements privés du professeur. D’ailleurs, la conversation en vint à ce propos. Leks était installé depuis cinq mois maintenant, il avait rapidement pris possession des espaces que l’université lui mettait à disposition. Suffisant pour vivre paisiblement comme il le précisa à son interlocuteur. Rien de comparable à la description que faisait Hastings de sa propriété qui éveillait une certaine nostalgie chez l’ancien médicomage. Il ne lui enviait aucunement le nombre de mètres carrés ou de chambres qu’il possédait, non. Son esprit s’arrêta volontairement pour imaginer les extérieurs, le plongeant encore un peu plus dans les souvenirs des grands espaces de Killarney et les côtes du lac Lough Lane. Certes Hungcalf possédait quelques beaux hectares, mais ce n’était pas la même chose pour quelqu’un qui était habitué à vivre la plupart de son temps sur ses propres terres. S’extirpant de cette mélancolie qui avait pour sujet ses après-midi passés au grand soleil, chez lui, il finit par sourire et opiner de la tête. « Je ne peux qu’imaginer, cela semble sans nul doute sublime. » Aucune jalousie dans ses mots, au contraire, Leks était partisan du mérite, et chacun méritait un lieu à la hauteur de son bonheur propre. Bien qu’il soit pleinement conscient du patrimoine reconnu de la famille Hastings, il n’en était pas plus dédaigneux. Quant au ‘nous’ employé, il fut corrigé par le principal concerné qui évoqua son elfe de maison. Un acquiescement plus tard, ne s’attardant pas sur un sujet trop délicat, Leksander fut pris de court d’une manière, bien qu’étrange, positive. Une invitation surprenante qu’il n’avait pas vu venir, et pourtant qui retint son attention de manière significative. Une telle proposition n’était pas de première légèreté et de la part d’un confrère pour qui il avait le plus grand respect, cela valait une étude approfondie. Sa première réaction aurait été de refuser poliment, s’abstenant d’imposer sa présence quelque part, mais son for intérieur réfréna ce premier instinct. Le regard de l’irlandais dévisageait celui du psychomage un long moment. L’appel de retrouver de grands espaces ou bien cette aura plus sombre, complètement opposée à la sienne qu’il ne pouvait s’empêcher d’avoir envie de rehausser, il ne savait pas vraiment, mais l’envie d’accepter était là. « Il va falloir me dire où se trouve le piège, car cela commence à être un peu trop tentant cette histoire de grandes étendues. Vous devriez savoir qu’on ne parle pas de pleine Nature ainsi à un irlandais qui en est privé, sans conséquences. » Son rire se fit entendre dans le léger raisonnement qu’offrait la pièce avant qu’il ne reprenne une gorgée de thé. C’était un sentiment étrange qui planait. Ils ne s’étaient jamais vraiment côtoyés et pourtant, il y avait comme un lien semblable à de vieilles connaissances qui s’était formé. Dans les scenarii les plus fantastiques, on aurait pu penser à deux vieilles âmes comparses qui se retrouvaient après bien des siècles. Le sujet plus pesant du départ du médicomage de Ste Mangouste rappela alors un peu plus de sérieux. Bien qu’il n’avait pas de regret et qu’il en faisait part, il découvrait le rôle de Clarence dans l’acceptation de sa démission et cela eut pour effet de le redresser sur son siège, les sourcils légèrement froncés. Bien évidemment, il était reconnaissant plus que le psychomage ne devait l’imaginer. C’était un geste qui le touchait profondément, et le fait que ce soit relié directement à la perte de sa femme ne faisait qu’accentuer la chose. Ses yeux se baissèrent un instant, quelques secondes qui le faisaient prendre conscience de ce qu’il s’était passé, et ce que son confrère avait fait, sans obligation. Ses pupilles se relevèrent en revanche quand il entendit que son histoire avait fait écho à celle du meilleur ami mentionné. ‘La même chose.’ Résumé succins de tout ce qu’avait pu traverser également cet homme, bien loin d'imaginer qu'il le connaissait. Il hocha alors la tête, tandis qu’un sourire plus étiolé faisait son apparition. « Je suis navré pour votre ami. » Furent les premiers mots auxquels il pensa. Il maintenait le fait de ne pas vouloir aller sur ce terrain-là pour sa part. Il poussa légèrement sa tasse sur le côté, l’éloignant de lui alors qu’elle n’était pourtant pas vide, et cette fois, ce fut lui qui tendit sa main au-dessus du bureau dans le but de serrer à nouveau celle du psychomage, de manière plus sérieuse et chargée que précédemment. « Merci pour ce que vous avait fait, Clarence. Je ne l’oublierai pas. » Le regard planté vers l’homme face à lui, il inondait cet échange d’une sincérité qui, il le savait, parviendrait à ce dernier. Que le monde trouve cela d’une normalité sans nom, l’appui qu’avait apportait le psychomage était, pour lui, un acte noble. | ( Pando ) |
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Re: The beginning of.. something || Leks
Dim 6 Mar 2022 - 11:37
- En général on vient me proposer du Whiskey pour me soudoyer, vous n'avez pas choisi le bon moment pour m'offrir à boire.. quelques années auparavant, vous auriez fait un malheur parmi vos collègues.
Rétorqua alors le psychomage dans un léger sourire, alors qu'il buvait son thé tranquillement. cela le changeait de ne pas avoir de conversion tournant autour d'une pathologie d'une personne qui lepayait pour ça. Il avait cette douloureuse impression de ne faire que travailler ces derniers mois, alors un petit moment de répit était toujours le bienvenue, surtout en compagnie aussi agréable. Ne vous méprenez pas, Clarence n'était pas attiré par Leksander, bien qu'il puisse lui reconnaître un physique avantageux, ses pensées étaient bien orientées vers quelqu'un d'autre, une personne qu'il ne pourra malheureusement jamais avoir, ou alors dans ses rêves les plus fous. Ainsi continua la conversation, où son logement fut le centre de l'attention, avant que Clarence ne fasse étalage du sien, et une description partielle, avant de lui déconseiller d'acheter dans Inverness, le manque de place et d'espace ne conviendrait pas à l'Irlandais, le psychomage l'avait suffisamment bien cerné comme ça. Alors à sa répartie, il ne manqua pas de sourire bien plus franchement, amusé par cet homme qui était aux antipodes de lui. Comme quoi, les opposés s'attiraient.
- Le piège c'est moi. L'elfe de maison est très gentil et le manoir avec le terrain sont vraiment un lieu de paix, surtout pour les irlandais privés de grands espaces.
Un petit sourire avant de retrouver un visage neutre, presque grave en l'espace de quelques secondes, alors que le sujet de la mort de la femme de Leksander, en plus de sa démission et du rôle qu'avait joué le psychomage dedans semblait avoir troublé plus qu'il ne l'aurait voulu le professeur. Il vint alors serrer cette main, tandis que son regard se perdait dans le sien et que son esprit vint effleurer les rebords de celui de l'Irlandais, faisant toujours très attention à ne pas être trop intrusif pour éviter que l'on ne ressente sa présence. Il était vraiment bouleversé, mais il n'allait pas réussir à le faire parler ainsi, si Clarence voulait avoir une chance de faire sortir Leksander de l'état dans lequel il s'était plongé, il allait devoir lui même se mettre à nu. C'était la première fois qu'il décidait de faire une thérapie à une personne qui n'en avait pas conscience, alors le jeu était plutôt dangereux, pour lui essentiellement. Il se recula alors avant de sourire un peu plus tristement, repensant à la manière dont il avait récupéré @Nathaniel Wakefield le lendemain de la mise en terre de sa femme, complètement détruit. Il était resté à ses côtés aussi longtemps qu'il avait du pour qu'il se remette un minimum, vivant presque chez le Wakefield au lieu de son propre manoir pour prendre soin de lui. Et aujourd'hui qu'il allait suffisamment mieux pour qu'une arriviste vienne tenter de prendre la place de dame wakefield dans son coeur, il pouvait se concentrer sur quelqu'un d'autre.
- Et bien.. vous pourriez faire quelque chose pour moi, et emménager dans mon manoir. Je dois vous avouer que la solitude me pèse de plus en plus et que même en me plongeant dans le travail, n'être qu'avec mon elfe de maison n'est plus suffisant. Je vous offre donc les grands espaces et un étage complet du manoir en échange de votre compagnie, si vous l'acceptez.
Il avait été plus sincère dans ces dernières phrases que sur les années passées à discuter avec des gens, mais il y avait un fond de vérité dans ce que le psychomage disait. Et il était persuadé qu'il n'était pas le seul à souffrir de solitude, l'homme en face de lui l'était tout autant.
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Re: The beginning of.. something || Leks
Jeu 10 Mar 2022 - 21:18
« The beginning of... something. » « J’ai donc manqué le coche… Fort dommage. J’essaierai de ne pas passer à côté de la prochaine occasion de corruption alors. » Un haussement de sourcils, pur humour évidemment, son rictus en était bien la preuve. C’était toujours la même atmosphère qui planait autour de lui, légère, bienveillante et amusante. Toujours à prôner la bonne humeur ou le positif, ce qui faisait contraste avec Clarence Hastings, quoi qu’il n’était pas peu ravi de lui arracher quelques sourires et ironies à son tour. Cela traduisait particulièrement bien l’ambiance de l’instant, même quand l’invitation pour le manoir du psychomage était un sujet plus sérieux à étudier. En soi, Leks était déjà presque convaincu, et il ignorait même pourquoi il était si avenant quant au fait de déménager, lui qui était de nature assez solitaire depuis quelques mois. Si le piège était d’ailleurs son confrère, le professeur n’y voyait aucun danger puisqu’il n’avait aucun ressenti négatif vers lui. Et bien que cet air froid et intouchable, qui le caractérisait bien, semblait être infranchissable, il y voyait là un appel au défi, mais encore une fois, rien d’impossible au vu de leur échange. Même si Leksander n’était habitué ni à la colocation, ni aux elfes de maison, cela devenait un choix de plus en plus tentant. Un rire pouffé à la reprise de ces termes et il secoua doucement la tête sans répondre pour l’instant, se gardant néanmoins un moment de réflexion raisonnable. S’en suivit une révélation qui eut le don de surprendre l’ancien médicomage. Il n’avait attendu aucune aide spécifique à la perte de Kathleen, et d’ailleurs, extérieurement avait géré tout ce qui avait à gérer d’une main de maître. Le seul à avoir entr'aperçu l’homme brisé avait été son père, et ce, dans le court instant d’une soirée durant laquelle les deux veufs avaient partagé leurs douleurs, autour de verres et de regrets non fondés. Le lendemain de ce jour-là, et depuis lors, l’aîné Ó Fearghail avait fait preuve d’une pudeur exceptionnelle, il ne voulait être un fardeau pour personne, et ne répandre son chagrin nulle part. Il avait fait des choix, pour le mieux, et son départ de l’hôpital avait participé à l’amélioration de son état, alors le fait qu’Hastings est appuyé son départ pour qu’il se déroule sans encombre, cela voulait dire un peu plus qu’il n’y paraissait pour l’irlandais. Il considérait presque cela comme à charge de revanche, mais avant toute chose, il tendit la main pour remercier comme il se devait l’homme face à lui. Un regard échangé en plus de cette poignée de mains. Les pensées de Leks habituellement plutôt ordonnées, luttaient entre elles et vacillaient entre le présent, le passé avec son lot de souvenirs douloureux, et la réflexion pour le futur sur la proposition du psychomage. Cette cacophonie mentale passait inaperçue, bien sûr, du moins, c’était ce qu’il pensait, loin d’imaginer qu’un court instant, Clarence les avait partagées. Comme un échange de services, comme si il lui offrait l’occasion de régler cette ‘dette’ qui n’en était pas vraiment une, l’anglais appuyait une nouvelle fois son invitation, cette fois de manière plus personnelle. C’était sans se mentir à lui-même que Leksander se retrouvait en partie dans ses paroles. Il restait silencieux l’espace d’un court instant, il observait longuement le visage face à lui, il y voyait une sincérité dénuée de fioriture, et finit alors par prendre une inspiration, comme si c’était finalement l’argument décisif. « C’est d’accord. Opina-t-il dans un sourire compatissant. Même si j’ai toujours cette nette impression de vous être encore redevable. Ma compagnie, aussi fabuleuse soit-elle bien évidemment, ne vaut pas tout ceci. » Ramenant doucement une légère raillerie, il appuya sa tête contre ses doigts. Au final, il arriverait peut-être à un peu plus respirer et à se vider l’esprit en sortant de l’enceinte de l’université chaque soirs, aussi accueillant qu’était Hungcalf, Leksander aspirait à un peu plus de liberté que quatre murs une fois sa journée de travail terminée. | ( Pando ) |
- InvitéInvité
Re: The beginning of.. something || Leks
Ven 11 Mar 2022 - 7:04
Le regard du psychomage s'attarda quelques secondes de plus sur celui de son ancien confrère, maintenant devenu enseignant dans la prestigieuse université. Clarence ne laisse pas échapper de sourire à proprement parler, mais on voit bien dans ses yeux que la situation et la réponse que lui avance Leksander l'amuse beaucoup. Ainsi donc, la conversation continue et quelques échanges plus ou moins légers se faufilent entre ceux plus lourd de sens, de conséquences.
Le psychomage était à l'origine de l'acceptation de sa démission, et s'il n'en avait jamais parlé, il avait vu là l'occasion de tendre en quelques sortes la main à l'ancien urgentiste, comme un message pour lui faire comprendre qu'il pouvait venir vers lui quand bon lui semblerait, pour discuter ou même avancer, parce qu'il avait bien conscience, avec le peu de perches qu'il avait tendu que c'était encore un sujet extrêmement délicat, deux ans après la mort de la femme de celui qui était en face de lui. Mais il allait y arriver, sans entrer dans son esprit à chaque fois, du moins, rester à la surface de ses pensées pour ne pas se faire attraper. Sa legilimencie n'était pas encore connue de tout le monde et moins les gens le savaient, mieux c'était.
- J'imagine qu'à terme, cela sera à moi d'en décider.
Clarence termina alors son thé tranquillement, dans le silence, avant de reposer la tasse sur le bureau de Leksander et de se redresser en quittant juste après la position assise. Dominant alors de sa position le professeur, il marcha quelques instants en direction de la sortie, se tournant au moment ou sa main accrocha la poignée, pour commencer à ouvrir la porte.
- Je vous enverrai un hibou avec mon adresse, libre à vous de venir visiter en premier lieu. Bonne journée, professeur O'fearghail.
Et d'un signe de tête tout à fait professionnel, avec ce quelque chose en plus dans le regard par rapport à son arrivée dans ce bureau, il le quitta, très heureux d'avoir obtenu quelque chose de productif.
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