J'avais réservé la salle afin de dispenser mon cours après les horaires habituels, mais sans dépasser le couvre feu imposé par le ministère. Il était donc un peu avant dix-neuf heure, et j'étais en train d'installer d'un coup de baguette les derniers encriers sur les tables garnies de plumes et de rouleaux de parchemins vierges. J'avais prévenu mes étudiants qu'il s'agirait d'un cours pratique un peu particulier, et ces derniers allaient avoir besoin de s'exercer avant de parvenir au résultat attendu. Dhan m'avait transmis leur avoir déjà enseigné l'art des sigils, aussi j'avais proposé par le biais d'un hibou que les élèves intéressés puissent approfondir cette connaissance afin de créer un sigil bien particulier : un signature. Une intention magique de propriété, permettant de marquer tout aussi bien un devoir, qu'un sort, une potion ou un objet. Quelque chose d'infalsifiable puisque intimement personnel. Rien n'est plus personnel qu'une intention. Huit d'entre eux m'avaient répondu, et je leur avais ainsi signifié par hibou la date et l'heure du cours. Ainsi, alors que le cliquetis de la grande horloge la reproche du rendez-vous, j'entends les premiers échos de voix dans le couloir. Replaçant correctement ma veste, je me tiens prêt à les accueillir.

Résumé:

À lire:

J'avais toujours été assidu aux cours du professeur Chaffinch, j'appréciais sa façon d'aborder la pédagogie et d'enseigner ainsi plus comme une transmission de savoir qu'un cours magistral. Aussi, j'avais été peiné d'apprendre son départ. Mais le poste n'était pas resté vacant très longtemps, et le nom du nouvel enseignant ne m'était pas inconnu. En huit ans au sein de l'université magique, j'avais eu l'occasion d'assister à des conférences de monsieur Shelby, qui s'étaient révélées passionnantes. Néanmoins, je n'ignore pas qu'il y a un monde entre un exposé et l'enseignement, puisqu'il s'agit d'une branche qui peut-être, pourrait m'intéresser à l'avenir. Aussi, comme tout le monde, j'étais curieux de voir si il serait un digne successeur de l'ancien maître des runes. C'est en compagnie de mon petit ami @Alexander Gold, lui aussi étudiant de la matière, que nous avions choisi de répondre positivement au hibou de notre nouveau directeur de maison, afin de nous rendre à ce cours facultatif. Nous étions les premiers à entrer dans la salle, et je remarquais que tout le matériel était déjà en place. Il parait que c'est un très bon ami de mon père. Je souffle à Alex. J'espère qu'il sera moins pince sans rire que lui ... je chuchote, alors que je m'installe à côté du voyant.

Résumé:

Vous avez fait quoi ?!

- Oh t'inquiète pas, il l'est, et il parle vachement plus.

Le regard du voyant était penché sur tout le matériel et sur les tables préparées pour l'occasion de ce cours. Il s'était inscrit avec son petit ami et les deux étaient arrivés ensemble, visiblement en premier. Alex était heureux de pouvoir maintenant vivre son amour de manière beaucoup plus saine, sans avoir à se cacher de tout le monde, surtout depuis que Luka prenait l'initiative de beaucoup de choses. Noël avait été agréable avec lui, même si sa famille n'avait pas rendu les choses simples, forcément.

- Quand le cours sera fini on passera rapidement à la bibliothèque ? je dois aller chercher un livre ou deux avant de rentrer chez toi.

Fit il en s'installant ce coup ci avec lui, et en attendant que les autres arrivent, saluant au passage le professeur d'un signe de tête respectueux, en sortant ses affaires.

 

Codage par Libella sur Graphiorum

Résumé:

Résumé:

Spoiler:

Pour une fois, tu n’es pas le premier à arriver. C’est rare que tu ne le sois pas. T’es du genre à entrer avant tout le monde dans la salle de cours, parfois avant le professeur lui-même ! Mais aujourd’hui, quelque chose t’a retenu. Tu n’estimes pas avoir de justifications à donner, mais cela t’embête tout de même d’être parmi les derniers. Tu te fiches de l’avis des autres, c’est le tien qui compte. Tu te fais toujours un point d’honneur à être à l’heure et ce retard de quelques minutes - à peine cinq - te fait déjà grincer des dents. Tu ne seras pas de bonne humeur pour ce cours. Ajoutons à cela le fait qu’en arrivant dans la salle, une autre élève derrière toi te bouscule et s’excuse à peine de sa maladresse. Les femmes, pires créatures qu’on ait vu naître sur cette Terre… Non, ce n’est clairement pas ta journée. Tu espères simplement que ce professeur sera à la hauteur de tes attentes - et elles sont élevées. Pour l’instant, rien ne t’indique qu’il soit au niveau de Chaffinch. Déjà que tu ne l’appréciais pas tant que ça, celui-là… Installant tes affaires à l’une des tables, tu attends (presque) patiemment que le cours commence.


Résumé : Octave n'arrive pas en avance (pour une fois) et se fait bousculer par @Emmy Robinson , ce qui n'arrange en rien son humeur déjà massacrante. Il s'installe alone, comme d'hab', et attend de voir ce que le prof a à offrir, sans grande conviction.

Plus ou moins ponctuels, les étudiants arrivent dans la salle de classe. J'en reconnais certains, en priorité ceux de ma maison, dont j'ai étudié plus précisément les dossiers, ou que j'ai déjà pu rencontrer, dans certains cas. Ainsi j'observe arriver un jeune couple qui discutent entre eux, et je songe un instant à la chance qu'ils ont de vivre à une époque où ils peuvent s'exposer au grand jour sans trop craindre de menaces de la part de leurs camarades. Arrivent quelques étudiants que j'identifie moins bien, certain très discrets, que je salues en retour d'un signe de tête, d'autres bien moins discrets, et alors que le contenu d'un encrier malencontreusement renversé se déverse sur une table, un coup de baguette fige l'hémorragie ébène. Le parchemin, bien entendu, est en train de boire tout son soul, aussi j'invite la jeune femme à se déplacer à la table d'à côté afin de profiter d'un poste propre. Ne renversez pas celui-ci. fis-je avec un sourire taquin. Les derniers retardataires font leur entrée, et il me semble que la classe est au complet, alors je monte sur la petite estrade afin que chacun puisse me voir et m'entendre sans que je n'utilise un sort pour cela. Bien, maintenant que vous êtes tous arrivés et à des postes de travails secs ... je coule un œil amusé vers la jeune Lufkin je me présente. Professeur Andrew Shelby, votre nouveau maître des Runes. Je me tait un instant, puis décide d'enchainer. Comme vous le savez, ce cours auquel vous avez fait le choix d'assister est facultatif. Il n'en résultera de fait aucune note, mais sachez tout de même que votre participation sera notifiée dans vos dossiers respectifs. Enfin, ne trainons pas plus sur les formalités. Avant toute chose, comme vous avez tous des parcours et des niveaux de formations différents, j'aimerai que chacun d'entre vous, tour à tour, m'explique ce qu'il sait et à compris des sigils, de leur nature et de leur fonctionnement, car ce que je m'apprête à vous enseigner ne peut être fait sans une compréhension profonde de ce dont il s'agit. Allons-y, je vous écoute !

Résumé:

Les runes n'étaient, clairement, pas mon fort, bien au contraire. Ma crise d'appendicite en plein milieu de l'examen en janvier n'avait pas arrangé les choses, de même que mon hospitalisation à la suite de l'opération qui en avait découlé. De fait, pour moi, ce n'était pas un cours facultatif, mais bien obligatoire parce qu'il fallait que je mette toutes les chances de mon côté pour réussir à rattraper le Troll qui ornait mon bulletin. Même pas un piètre! Non non... Un horrible troll qui m'avait valu une beuglante de la part de mon père qui n'avait rien voulu savoir de ma condition médicale. En gros, il aurait fallu que je tienne le coup jusqu'à avoir rendu la copie. Je lui en voulais encore de ce manque d'humanité dans sa réaction là où, avant le rendu des notes, il s'était tant inquiété de mon état. Mais aurais-je dû être encore surprise?

Je secouai la tête avant que mon regard ne se pose sur le réveil de ma chambre qui indiquait que j'étais en retard pour cette leçon. Si je la pensais privée, ce ne serait pas le cas comme je ne tardais pas à m'en rendre compte après avoir transplané jusqu'au portail de l'université et avoir traversé celle-ci en courant jusqu'à arriver devant la porte de la salle de classe fermée. La boule au ventre, ayant horreur de me faire remarquer, surtout dans une matière où j'étais en peine, je frappai à la porte et attendis qu'on me fasse signe d'entrer. "Je vous prie de bien vouloir m'excuser pour mon retard." glissai-je à l'enseignant avant de m'installer à la première table libre: premier rang, celle contre le mur. Je m'empressai de déballer parchemin, encrier et plume, espérant me faire oublier pour l'instant.

Manque de chance, le professeur se tourna vers moi, m'interrogeant en premier. Parce que j'étais arrivée en dernier? Je rentrai la tête dans mes épaules, et lançai un appel à l'aide du regard aux autres étudiants, particulièrement à @Juliet Blackthorn que je remarquai enfin, là-bas plus loin, mais je savais que je n'avais pas d'autre choix que d'avouer mon agnorance. "Euh... C'est euh... un symbole magique?" Bravo Einstein...

Spoiler:

Vous avez fait quoi ?!

Alexander ne prêta pas vraiment attention aux autres étudiants qui rentraient dans la salle, bien plus préoccupé par son petit ami et sa propre personne, comme il l'avait fait toute sa vie. Néanmoins, il salua d'un geste de la main discret @Juliet Blackthorn avec un petit sourire dans sa direction, se retournant presque immédiatement quand le professeur se mit à parler.

le voyant l'écouta attentivement, notant son attitude joyeuse, qui ne contrastait pas du tout avec celle qu'il avait eu le droit en privé. Il semblait sympathique, et les runes étaient une de ses matière phare, dans laquelle il avait le plus de facilité, alors il n'attendit pas que quelqu'un prenne la parole en premier juste après Grace et se lança.

- Un sigil est une figure graphique, pouvant être composée de différentes runes ou de formes, à laquelle la personne qui la compose y prête un être ou une intention magique. Ils existent depuis plusieurs siècles même si peu utilisés du fait de leur complexité et des résultats que cela pourrait engendrer.

Il tourna alors légèrement la tête vers le professeur, se mordant légèrement la lèvre inférieure, pour se reculer à nouveau dans sa chaise, observant son petit ami.

 

Codage par Libella sur Graphiorum

Résumé:

Tu manques plusieurs fois de lever les yeux au ciel face au comportement minaudeur du nouveau professeur. Comme s’il ne pouvait pas s’empêcher de faire de l’œil à ses plus jeunes étudiantes. Mauvais réflexe de début d’année, ce n’est certainement pas ainsi qu’il obtiendra ton appréciation mais de toute évidence, aucun de vous deux ne cherche spécifiquement à apprécier ou se faire apprécier de l’autre. Ce n’est pas plus mal. Tu ne veux pas avoir de bons sentiments pour tes professeurs, simplement du respect. Pour l’instant, ce n’est clairement pas gagné.

Les présentations faites - et elles sont brèves, enfin un bon point - il commence par un “tour de table sur les connaissances” et tu restes stoïque, assis sur ta chaise à ton poste de travail. La réponse de la petite fille pas loin de toi te donne envie de lui enfoncer la tête dans le bois de la table, mais tu te retiens avec force. Mon dieu, est-ce possible d’être autant dépourvu de connaissance ? Fort heureusement, le niveau est vite relevé et tu soupires presque de satisfaction.

« Un sigil est un sceau, un symbole. De par son nom latin sigillum, c’est une signature. C’est avant tout la concentration visuelle d’une volonté, d’un souhait, d’un vœu de la part du sorcier. Un Sigil s'adresse en premier lieu à notre émotionnel et notre inconscient. Son intention, du moins à ses débuts, doit rester secrète, il est personnel et unique. Pour une même intention, le symbole sera différent en fonction de chacun. Même s'il y a désormais des... exceptions. » Ton visage se ferme en même temps que se closent tes lèvres. Tes connaissances ne s’arrêtent pas là, mais tu as envie de donner une petite chance au suivant d’arriver à votre niveau.


Résumé : Octave donne à son tour les informations qu'il possède sur le sigil.

Alors que je fini de m'installer aux côtés de mon petit ami, le reste des élèves arrivent au fur et à mesure dans la petite salle de cours. Je vois de loin une fille que je ne connais pas renverser son encrier et je me retiens de lever les yeux au ciel pour ne pas paraître antipathique. Emmy fait son arrivée et je lui adresse un sourire. Depuis qu'on s'est un peu pris la tête et qu'elle est venu à mon cours de théâtre - option que j'ai d'ailleurs abandonné depuis la rentrée de janvier - j'ai appris à apprécier le fait qu'elle soit aussi grande gueule que moi. Mon regard glisse sur sa voisine de table, et mon coeur manque un battement. Jamais je ne pourrais oublier le visage de cette fille. Même si c'est Max qui a fait repartir mon coeur, à bien des égards je lui dois la vie, à elle aussi. Sans sa bienveillance, sa patience et son écoute, je n'aurais peut-être pas parcouru le chemin que j'ai fait jusqu'à présent. Je remarque d'ailleurs l'échange tacite entre elle et Alex. J'ignorais qu'ils se connaissaient. Puis le cours commence, et la première réponse donnée est ... catastrophique. C'est très dur pour moi de ne pas la juger, mais je dois travailler sur ça parait-il.

En réalité, il existe deux sortes de sigils. Il y a des sigils qui ne sont pas personnels, généralement ce sont ceux qui sont crées avec des associations de runes déjà existantes comme celles du Futhark norois. Dans ce cas, il s'agit de sélectionner les runes qui ensembles vont créer une nouvelle symbolique. En revanche, pour les sigils qui portent une intention plus personnelles, ils sont souvent totalement en dehors des alphabet runiques connus, et crées en s'aidant d'une table cabalistique.

J'ai pris à mon tour la parole, et je suis content de pouvoir briller, pour une fois. La plupart des personnes ici étudient les runes comme des outils pour réaliser ce dont ils ont besoin. Il n'y a probablement que dans le cursus de littérature que nous sommes assez geek sur le sujet pour nous intéresser à leur nature profonde au delà de leur aspect utilitaire et de leur réalisation pratiquo pratique. Je reste néanmoins loin d'être un expert sur le sujet, mais j'espère ne pas avoir fait trop d'omission.

Résumé:

Je remarque l'arrivée tardive de mademoiselle De Launay, alors bien entendu, je l'invite à répondre en premier, mais malheureusement, la réponse n'est pas à la hauteur de ce que je pourrais espérer. Je m'abstient cependant de tout commentaire, et attend que chacun des étudiants ait pu prendre la parole, avant de tourner mon regard vers l'une d'entre eux en particulier. Mademoiselle Robinson, je comprends votre hâte, mais si vous pouvez vous targuer d'avoir une connaissance irréprochable du domaine, ce que, soit dit en passant, même moi je n'oserai avancer à mon propos, veuillez accepter que ce n'est peut-être pas le cas de tous vos camarades ici présent, et que lorsque je m'apprête à vous enseigner un art dont la mauvaise réalisation pourrait avoir des conséquences désastreuses, il serait très inconsidéré de ma part de ne pas m'assurer dans un premier temps que chacun d'entre vous a les connaissances requises pour ne pas se mettre soi-même et les autres en danger. Mon ton reste égal, mais mes propos sont sans appel. Ce n'est pas parce que je démontre une certaine sympathie et accessibilité envers les étudiants, alors que certain ont même pu me voir m'esclaffer en entretien individuel, amusé de leurs petites bêtises, que je permet qu'on remette ainsi en question le déroulé d'un cours, d'autant plus avec ce que je juge être de la condescendance de la part de la jeune femme qui n'a visiblement à l'esprit que ses connaissances personnelles et ne se soucis pas de l'hétérogénéité du niveau de la classe. Je n'aime pas les teachers pets, ceux qui veulent simplement faire briller leurs connaissances sans même songer à aider ceux qui ont plus de mal. De plus, si elle sait déjà tout ce qu'il y a à savoir, pourquoi vient elle dans mon cours ? Même moi, professionnel reconnu, j'admet humblement que certaines choses restent un secret pour moi, ne serait-ce que les écritures du manuscrit auquel je dédis pourtant ma vie de chercheur depuis plus d'une décennie. Cette mise au point effectuée, je reprend donc le déroulé normal. Bien, maintenant que ce tour de table est fait, nous pouvons donc en conclure plusieurs choses. Les sigils peuvent être un assemblage de runes préexistantes ou une totale invention. Dans la majorité des cas, vous ne m'avez évoqué que l'assemblage, ors, lorsqu'on réalise un sigil aussi personnel qu'une signature, c'est précisément ce qu'on ne doit pas faire. Commençons par une signature simple. Vous allez tous écrire la totalité de vos noms et prénoms sur votre parchemin, puis barrer chacune des lettres revenant plusieurs fois. Dans mon cas, ça donne ceci. Je commence à écrire au tableau.

Andrew Philippus Roger Shelby
A N D W U O G B Y

A présent, vous allez convertir ces lettres en chiffres selon ce tableau, et de nouveau supprimer les chiffres qui reviennent. D'un coup de baguette, un premier tableau se dessine alors sur l'ardoise noire qui fait face aux tables.



J'applique alors la conversion demandée, et la rédige face à eux.

1 5 4 5 3 6 7 2 7
1 4 3 6 2

Et à présent, vous allez, dans l'ordre de vos chiffres, relier ces derniers entre eux selon la table suivante.



Continuant mon exemple, je viens donc tracer des lignes, reliant les chiffres dans le carré que je viens de construire, créant une forme géométrique nouvelle.



Voilà à quoi ressemble mon sigil. Et comme cela reste une signature personnelle et que je préfère personnellement le cursif, je prend la liberté d'en adapter les lignes à ma convenance esthétique. Je retrace alors la forme plus librement.



Ma démonstration terminée, je me tourne vers les étudiants. Et voilà donc la signature la plus simple que je puisse produire. À vous maintenant. J'ai pris soin de leur préciser qu'il s'agit là de la plus simple. Si certains d'entre eux ont vu mes travaux, ils savent déjà que cette signature n'y est jamais apparue, mais chaque chose en son temps, n'en déplaise au plus pressés.

Résumé:

À lire:

Tes explications faites, tu restes de marbre face à celles des autres, ce qui ne veut pas dire que tu n’écoutes pas. Tu découvres chez certains des connaissances que tu ne leur devinais pas. Le revirement de comportement du professeur, lui, est mémorable. À moins que Robinson, contrairement à De Launay, ne bénéficie pas de traitement de faveur ? C’est une possibilité mais tu n’es pas là pour remuer le merdier que certains appellent “planète potin”. Tu attends qu’il ait fini son remontage de bretelles express pour qu’enfin, le véritable sujet du cours fasse son apparition. À partir du moment où il aborde le sujet des signatures, faisant démonstration de la sienne, tu ne peux pas te montrer plus attentif. Si tu as déjà une petite idée de la théorie que cela demande, la pratique te reste inconnue et tu es ravi (autant que tu puisses l’être) d’en apprendre plus. Avec minutie, tu inscrits tes prénoms et nom sur ton parchemin et commences le processus de sélection qu’il vous a montré précédemment.

De Octave Arès Muller tu passes à octvsmu. Tu jettes ensuite un œil au tableau et convertis cela en chiffres, ce qui donne 6324143, que tu élagues une nouvelle fois jusqu’à n’obtenir que ces trois chiffres : 621.

Tu utilises ces trois repères sur la table de Saturne pour tracer ta signature, qui se révèle plutôt simple. Tu t’attendais à mieux, mais tu t’imagines qu’il y a bien des façons de l’accompagner et tu attends donc sagement la suite, montrant à Shelby ton résultat.

Résumé : Octave suit les indications du professeur et met en place sa signature, qui s'avère plutôt simple car uniquement basée sur trois chiffres : 621.

Je donne ma réponse puis je retourne dans mon silence, tandis que les derniers étudiants finissent de s'exprimer, ou non, comme Emmy. Je suis d'accord avec elle sur le principe qu'il s'agit des connaissances de bases et que si nous sommes là, c'est pour approfondir, mais quand j'ai entendu certaines réponses, je comprends aussi la volonté du professeur de s'assurer que tout le monde est sur la même longueur d'onde. Je note mentalement son changement d'attitude, alors qu'il devient d'un coup nettement moins jovial et familier, alors qu'Alex me l'avait vendu comme un mec sympa. Soit il a ses têtes, soit il a visiblement certaines limites à ne pas franchir, et malheur à celui qui les outrepasse. Je ne sais quoi penser de ses propos. D'un côté, je suis assez d'accord avec ce qu'il dit et comprend, mais de l'autre, je m'interroge, est-ce qu'une telle mise au point devant le reste de la classe était bien nécessaire, où n'a t'il pas besoin de prouver des choses pour asseoir son autorité ? J'en sais rien, mais franchement je ne comptes pas lui poser la question. Je préfères rester à demi invisible dans mon coin, comme d'habitude, et je suit avec intérêt sa démonstration. Si je connais un peu les tables dont il fait usage, rencontrées au hasard des livres, je n'ai jamais eu l'occasion d'en faire un cas pratique.

C'est à nous à présent, et alors que je commence l'étape une, censée être la plus simple, je me rend compte qu'elle devient soudain un vrai défis quand, après avoir rédigé Luka Angelo de la pointe de ma plume, j'ai un temps d'arrêt. Je pourrais écrire Agreste. Après tout, c'est encore officiellement mon nom. Mais ça ne sonne pas juste. Ce n'est pas moi, ce n'est plus moi. Il me faut quelques minutes pour me décider, et je vois bien que Alex m'observe du coin de l'œil. Finalement, je trace le nom Hastings, car c'est la famille dont je suis l'héritier, et si mon père avait connu mon existence plus tôt, c'est celui que je porterai. Alors l'exercice se déroule plus simplement, et à force de conversions et d'élimination, le symbole qui me représente fini par se dessiner.

Résumé:

Pourquoi est-ce qu'il m'avait fat ce coup-là? De m'interroger comme ça juste au moment où j'arrivais? Je me sentais ridicule et d'autant moins à ma place avec ces personnes qui savaient toutes de quoi il s'agissait. Surtout avec cette fille là, à côté de Juliet. Si déjà je m'étais sentie rabaissée par le Muller, la solidarité féminine semblait totalement inexistante chez elle et je piquai un fard avant de baisser un peu plus le nez sur mon parchemin en prenant des notes sur les bonnes réponses données par mes camarades. Il y avait des matières, comme la danse ou la littérature où j'étais certaine de pouvoir faire mieux qu'eux. Mais les matières théoriques comme les runes, ce n'était pas du tout ma tasse de thé. Il fallait que je fasse avec, pourtant, puisque c'était essentiel dans mon cursus de littérature.

Les consignes données, pas trop difficiles, pour le coup, après tout, compter le nombre d'apparitions des différentes lettres de mon nom entier n'était pas trop difficile, puis supprimer les doublons, et supprimer les doublons de chiffres associés, ce n'était pas trop sorcier. Je m'empressai donc de réaliser l'exercice, espérant rendre quelque chose de potable.

Spoiler:

Vous avez fait quoi ?!

Un fait amusant était que le voyant était très studieux et pourtant avait cette faculté impressionnante d'occulter tout ce qui se passait autour de lui sans le moindre problème. Alors il ne remarqua pas vraiment les remarques d'Emmy, ni même la réaction nouvelle de son professeur, bien trop concentré sur sa propre feuille de parchemin, sur laquelle il n'y avait encore rien d'écrit. Il tourna quelques instants son regard vers son compagnon avant que la suite des évènements ne soit annoncée. Il commença alors l'exercice de son côté et pour Alexander Gold, il ne retint que xnrgo avant de retranscrire le tout en chiffre ce qui lui donna 65976 et en supprimant les chiffres en trop, il tomba sur 597 et finalement, il dessina son sigil, qui était assez simple



Une fois cette dernière dessinée, il attendit la suite, et que son professeur passe pour valider ou non ce qu'il avait fait, en profitant pour regarder ce que son petit ami avait fait, avec un sourire joyeux en voyant quel nom de famille il avait utilisé, bien heureux de savoir que avoir le nom de son père ne le gênait pas vraiment.

 

Codage par Libella sur Graphiorum

Résumé:

Résumé:

Alors que je passe entre les tables alors que les étudiants s'appliquent à écrire, barrer et dessiner, un bruit non loin de la porte me fait relever la tête. Monsieur O'Donnell, je vous ai vu vous glisser derrière. Allons, ne soyez pas timide, venez devant avec nous et effectuez l'exercice au tableau pendant que je regarde le résultat de vos camarades.

D'un coup de tête dans la direction des premiers rangs, j'invite le jeune homme à venir s'asseoir à côté de ses camarades de maisons, avant de me pencher sur les parchemins de chacun pour observer les résultats, me gardant de tout commentaire. Puis je rejoins de nouveau mon tableau. Bien. J'ai le plaisir de vous annoncer que vous connaissez tous vos noms, votre alphabet et vos nombres, bravo. Vous vous êtes probablement rendu compte que cet exercice est d'une facilité déconcertante. Pourtant, aucun de vous n'a relevé le principal défaut de cette méthode. Outre l'inesthétisme de certains de vos sigils, bien entendu. J'ai bien remarqué que certains d'entre eux ne semblaient pas du tout satisfaits. Voilà pourquoi, mademoiselle Robinson, j'avais besoin de faire le point sur vos connaissances avant d'entamer la pratique. Plusieurs d'entre vous m'ont parlé du côté "intention" que doit porter un sigil. Si un sigil "outil" peut avoir une apparence générique, une signature doit être personnelle. Néanmoins, avec cette méthode, un homonyme parfait aura exactement la même signature que vous. Il y a également un gros défaut de sécurité, car si il doit s'agir de votre sceau ultime, n'importe qui connaissant votre nom intégralement sera capable de le reproduire. Et si d'aventure ces dames changent de patronyme via le mariage, il ne serait plus pertinent.

Je marque une pause, le temps de m'asseoir négligemment sur mon bureau. Si il y a bien un sigil qui doit être purement personnel, c'est votre sceau. Un vrai sigil de signature n'est pas quelque chose qui représente votre nom, car votre identité ne s'arrête pas à cela. En réalité, un sceau n'est pas réalisable en suivant une table cabalistique, bien que cette méthode vous servira pour créer tous les sigils non réalisables par association de runes pré existantes. D'un coup de baguette, j'efface tout ce que j'avais tracé auparavant, rendant le tableau vierge. L'exercice suivant est difficile. Il est tout à fait possible qu'aucun d'entre vous ne parvienne à le réaliser. Aussi, je demanderai de n'user que de votre plume, aucunement de vos baguettes, et ceux d'entre vous pratiquant la manu magie doivent bien se garder de l'utiliser, car une erreur de tracé infusé de magie pourrait vous causer bien de dommages. Et pour donner l'exemple, je pose ma propre baguette sur le bois du bureau.

Prenez vos plumes en main. Faites le vide en vous. Un silence des plus total dans votre être. Ne doit rester que votre voix intérieur qui ne répond qu'à une seule question, tout aussi simple que profondément complexe. Qui suis-je ? Laissez cette question résonner en vous, encore et encore. Il est possible que vous ressentiez une légère douleur physique. Si c'est le cas prenez quelques secondes pour souffler, avant de vous y remettre. Vous ne pourrez pas mettre de mots sur la réponse qui viendra. Il ne s'agit pas d'une langue déchiffrable par un autre esprit que le votre. Laissez vous posséder par cette réponse, et votre corps réagira de lui même. Votre main tracera alors votre sceau. Je vous demande, s'il vous plait, de ne pas forcer votre corps à quoi que ce soit. Vous devez atteindre le même lâché prise qu'en écriture automatique. Il ne s'agit pas d'un concours entre vous. Ce que je vous demande n'a rien de facile, et ce n'est pas grave si vous n'y arrivez pas dès la première fois. Sachez que forcer votre corps et créer de toute pièce un sigil faux pourrait avoir des conséquences désastreuses, car même sans baguettes, la magie coule dans vos veines. Bien entendu, cet exercice nécessite un silence absolu, je vous demande donc de vous respecter les un les autres, et vous trouverez des bouchons d'oreilles sous chacun de vos pupitres. J'observe le mouvement général pour vérifier mes dires. C'était peut-être un avantage que j'avais pu trouver sur le tard à ma condition de malentendant, contrairement à eux, je n'avais qu'à appuyer furtivement sur un petit bouton à l'arrière de l'appareil logé dans mon oreille pour me retrouver hors de portée du monde alentour, seul avec moi même. J'avais conscience de la difficulté de l'introspection que je demandais à ces étudiants, pour la plupart encore bien jeunes, à peines sorties de l'adolescence, voir encore en plein de dedans pour certains. Mais qui dit cours facultatif sur la base du volontariat dit apprentissage d'une magie plus complexe, plus poussée. Et pour que sa magie soit la plus pure possible, un sorcier doit apprendre à se connaitre lui même. C'est pour cela que de nombreux mages n'obtenaient que des sorts médiocres ou ne tracés que des runes très peu efficaces. À vouloir trop théoriser les choses, on oublie l'essence insaisissable de la magie, finalement très similaire à la nature même d'une personne. Tout se joue dans le domaine des pensées abstraites, et cela demande de savoir lâcher le contrôle de soit même pour simplement accepter ce qui vient. Je m'assois en silence, et lorsqu'ils sont tous équipés, leur fais signe de commencer.  

Résumé:

À lire: