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Je ne m'excuserai pas | Retha
Jeu 14 Avr 2022 - 15:27
Souffle. Respire. Ca va bien se passer. Ok, je n'avais pas donné signe de vie à l'historienne et journaliste depuis qu'elle avait acceptée de m'aider pour ma thèse, début octobre, et nous étions ... Mi avril. Ahem ... Mais pour ma défense, j'avais eu quelques impératifs de santé mentale à traiter en premier lieu, entre mon hospitalisation suite à ma tentative de suicide, et la découverte de ma famille biologique, avec toutes les rencontres plus ou moins compliquées qui en avaient découlées. J'ignore si elle était au courant de tout ça. Après tout, à part dans le journal à potins de la fac, on n'avait pas vraiment parlé de cette affaire. À moins que la rumeur n'ait dépassée la portée de l'université. Ceci dit, c'était une possibilité, vu l'identité de mes familles maternelles et paternelles, le milieu sang pur avait peut-être entendu parler de moi. Sans oublier le fait qu'elle était journaliste. Bref, je suppose que je découvrirai bien assez vite ce qu'elle pouvait savoir sur la situation qui était la mienne.
Je n'avais pas pris rendez-vous avec elle, histoire d'éviter un refus cuisant sans l'occasion de m'expliquer d'abord. Mais je n'étais pas venu les mains dans les poches pour autant. Ok, je n'avais sans doute pas avancé comme je l'aurai désiré, mais j'avais déjà plusieurs choses. Déjà, mon intitulé exact : De l'histoire à la légende, comment la vie de Merlin donna naissance à un mythe moldu : une étude de l'influence de l'instauration du secret magique sur la mémoire collective humaine. Oui, un sacré programme. J'avais également étudié. Beaucoup. Les livres que j'avais récupéré à Quimper, d'autres issues de la bibliothèque d'Hungcalf, j'avais également fait appel à des ressources informatiques, et venait avec un ma possession plus de cinq rouleau des différentes variations que j'avais pu remarquer dans tous les récits sorciers et moldus sur la vie de Merlin. Pour chacune, j'avais documenté le nombre d'occurrences de ces variations, la date de leur première apparition, le contexte politique sorcier et moldu de cette époque, l'auteur bien entendu et son positionnement magique et cartésien. J'avais également rédigé la trame d'un entretien à effectuer autant avec des moldus que des sorciers pour savoir quelle était la version que eux connaissaient, et en tirer des conclusions statistiques sur la façon dont le mythe ou l'histoire avait été propagé à travers les âges.
Bref, j'avais fourni un travail important depuis que j'étais revenu de l'hôpital, mais je n'avais jamais osé recontacter Retha O'Ryan. Fan de son travail, je m'étais senti privilégié qu'elle accepte de me donner de son temps, et j'étais persuadé que j'allais la décevoir, ne pas me révéler à la hauteur de ses attentes. Mais ces derniers temps, mon point de vue sur de nombreuses choses était en train de changer, à mesure que je me découvrais une confiance en moi soudaine. Et j'avais compris qu'il était temps. Alors je me présentais, avec tous mes rouleaux sous le bras, à l'accueil du journal, demandant à ce qu'on la prévienne de ma présence, comme elle m'avait invité à le faire il y a presque six mois maintenant.
@Retha O'Ryan
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Re: Je ne m'excuserai pas | Retha
Mar 10 Mai 2022 - 18:48
La Chouette Enchaînée
Elle était en train de mettre les derniers mots sur un article cinglant sur le gouvernement élu, exprimant son point de vue et son désaccord sur de nombreuses façons de faire quand une employée vint toquer à sa porte. Retha leva la tête de son ordinateur, elle fut étonnée d'apprendre que c'était le jeune Agreste qui souhaitait la voir. Elle se leva et indiqua à la femme de faire venir l'étudiant.
_ Monsieur Agreste. Dit-il froidement en le voyant rentrer dans son bureau.
D'un geste de la main, elle ferma la porte magiquement. Elle fit le tour du jeune homme avant de revenir face à lui et de croiser ses bras sur son torse.
_ Vous avez encore vos deux mains et je suppose votre langue. Je ne vois là aucune excuse pour ce silence, si ce n'était un désintérêt et un manque de respect pour l'aide que je vous offrais.
Elle n'avait que faire que le jeune homme soit chargé. Tant que ce dernier ne serait pas excusé et avait prouvé qu'il méritait une seconde chance, elle n'apporterait pas d'intérêt à ses recherches, peu importe les progrès faits. L'intelligence était un atout pour se hisser au sommet, mais il fallait savoir se faire des alliés. L'un ne pouvait aller sans l'autre. La grandeur d'une personne n'existait que parce que les bonnes alliances avaient été nouées au bon moment.
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