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Ca sert à quelque chose de réserver ... | Miguel
Jeu 14 Avr 2022 - 19:04
Le mois d'avril avance... Je vois se profiler de plus en plus l'échéance des sélections pour les équipes universitaires à la rentrée prochaine. Il ne me restait à présent même plus six mois pour m'y préparer. Un sacré objectif que je m'étais fixé là, auquel l'influence de June n'avait pas été étrangère. Le Quidditch et moi, c'est une histoire un peu complexe. Quand j'avais découvert le monde de la magie, comme tout gamin que j'étais, ce sport m'avais fasciné. Naturellement, mes premiers cours de vols avaient été l'occasion pour moi d'expérimenter une liberté nouvelle, et je m'étais mis en tête de rentrer dans l'équipe de ma maison à Beauxbâtons lorsque je serais un peu plus âgé. Le problème, c'est que le harcèlement scolaire s'en était mêlé, et à me retrouver le sujet des moqueries et insultes de mes paires, je n'avais finalement jamais osé passer les sélections du collège afin de ne pas donner d'eau à leur moulin. Je m'étais contenté des matchs amicaux non officiels durant les cours, et malgré le soutien du professeur de vol qui me disait de me lancer, j'étais résolument resté sur le banc des spectateurs saisons après saisons.
L'entrée à l'université aurait pu me décider à retenter ma chance, mais après n'avoir rien fait en France face à tous ceux qui avaient déjà un petit palmarès derrière eux, je m'étais senti totalement illégitime. Ma dépression suite à ma rupture et ma chute dans la drogue et l'alcool n'avait clairement pas aidé à contredire cette croyance, et je m'étais contenté de suivre les championnats sans vraiment en parler à personne, parce que l'image d'un fan de sport ne collait pas avec la vision que je donnais aux autres de moi, un intellectuel torturé et chétif. Oui, je sais, j'étais vraiment coincé dans mes propres clichés. Il avait fallu que l'australienne me rentre dedans avec sa délicatesse légendaire suite à ma tentative de suicide pour que j'admette, sous la torture, que oui, j'avais un centre d'intérêt qui pouvait remplacer la défonce dans ma vie. Et me voilà après ma sortie de l'hôpital sur le terrain avec elle en train de déconstruire l'idée que les sportifs étaient tous des idiots et que les rats de bibliothèque ne pouvaient pas aussi être bon sur un balais. Et si mon niveau n'était pas celui d'un joueur universitaire, il n'était néanmoins pas catastrophique. Était alors né ce projet, comme une revanche pour l'ancien moi, un but sur le long terme, une obsession bien plus saine que celle de consommer de la merde. Grâce à June et @Maximilien Leroy, j'enchainais les entraînements au sol et dans les airs. Cardio, renforcement musculaire, endurance, stratégies, esquive des cognards de June, course au vif d'or avec Max, en dehors de mes cours et du travail sur ma thèse, mes journées étaient bien remplies, mais ça en valait la peine quand je regardais dans un miroir et que je me découvrais des muscles qui n'avaient jamais été là auparavant. Je n'avais plus l'air d'une petite brindille fragile et malade, même mon teint était moins pâle. Et mes performances s'amélioraient de jour en jour, si bien que ma confiance en moi toute naissante acceptait l'idée que je pourrais effectivement être sélectionné dans l'équipe de ma maison si je m'en donnais tous les moyens. Mon père m'avait offert le dernier modèle de Spudmore, illustre créateur de l'éclair de feu. Ca n'avait l'air de rien, mais ce soutien tacite de @Clarence Hastings était si nouveau pour moi - pas habitué à avoir un homme qui accomplie plus que la fonction de géniteur - que j'avais d'autant plus cette envie de le rendre fier de moi. Merde, je crois que j'étais vraiment en train d'accepter la place à laquelle il prétendait dans ma vie.
En bref, depuis la mi novembre, il s'était passé si peu de jours sans que je m'entraine que cela ne devait même pas se compter sur les doigts de deux mains. Je m'étais rarement autant engagé dans quelque chose, et ça faisait du bien à mon estime de moi même de me rendre compte que j'en étais capable. Alors autant dire que réserver mon créneau d'entrainement sur le terrain auprès de l'administration était devenu une habitude. Je connaissais par cœur les horaires classique des équipes et savait m'organiser en fonction de ça pour toujours passer au moins une heure sur mon balais, avec mes coachs persos et amis ou seul en usant du matériel mis à disposition par la fac pour éprouver mes réflexes de futur attrapeur des Ethelred, si tout allait bien. Ce qui expliquait ma présence en milieu de matinée sur l'herbe humide du stade, en tenue d'entrainement, mon balais à la main. Mais la présence d'une autre silhouette, en train de manipuler le matériel d'entrainement, m'étonna. Il ne me semblait pas avoir vu de personnes avant moi sur la liste quand je m'étais inscrit la veille, mais après tout, il pouvait bien être passé après moi. Je supposais donc qu'il venait de finir, et me dirigeais vers lui. Hé, salut. T'embêtes pas à ranger, je vais l'utiliser pour mon créneau. je lui lances, essayant d'être souriant. Je le reconnais vaguement, il fait parti de l'équipe des Grymm, mais je suis bien incapable de mettre un nom sur son visage. Dans tous les cas, même si il doit devenir un adversaire, autant commencer à soigner mes relations. Ce n'est pas comme si l'attrapeur des Summerbee était à la fois mon cousin et mon meilleur ami, pourquoi pas continuer sur ma lancée et me lier à d'autres joueurs, je ne pourrais qu'y gagner, non ?
@Miguel Pajares
- Miguel PajaresADMIN - I'm sexy and my dragon ate my homework !
- » parchemins postés : 791
» miroir du riséd : miguel herran
» crédits : leli-graph (ava) ; crackship (sign) ; chaton (gif sign)
» multinick : juliet blackthorn & calliope muller & andrew hill
» âge : 29 ans (né le 12 avril 1994)
» situation : en couple avec une jolie rousse
» profession : poursuiveur des shooters d'inverness
» nature du sang : sang-mêlé
» gallions sous la cape : 1330
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Re: Ca sert à quelque chose de réserver ... | Miguel
Dim 24 Avr 2022 - 22:09
Miguel était… légèrement tendu. Très légèrement. Autant il était pas du genre à s’inquiéter pour ses examens, autant pour le Quidditch c’était… une autre paire de manche. Ca avait le mérite de le mettre devant ses propres contradictions. Il avait abandonné sa place de poursuiveur dans une équipe de ligue majeure au Brésil qui lui promettait une belle carrière et une belle ascension… il l’avait abandonné pour continuer ses études et devenir tireur d’élite. Et pourtant il accordait bien plus d’attention a la place des Grymms dans le championnat de Quidditch que dans l’avancement (ou plutôt l’absence d’avancement) de sa thèse.
L’équipe des Grymm avait fait une saison incroyable. Ils étaient invaincus à ce jour et Miguel n’avait à rougir d’aucune de ses performances. A chaque match, il avait tout donné. Il s’était littéralement arraché. Il avait finit à l’infirmerie plus d’une fois. Il avait prit des risques à de nombreuses reprises… Ils étaient quasiment assurés de gagner cette année mais pourtant, il se mettait sur ses épaule une pression monstre.
Il voulait un grand chelem. Il désirait plus que n’importe quoi, plus que n’importe qui, gagner ce prochain match contre les Elthered. Jamais au grand jamais il n’avait connu pareil saison, pareil challenge. Il ne restait qu’un match et au fur et a mesure que les heures qui le séparaient de ce match s’écoulait, au plus il était nerveux.
- Quoi ?
Il avait relevé la tête, comprennant qu’on s’adressait à lui, alors qu’il était sur le point de déloger un cognard de ses chaines.
- De quoi ton créneau ?
Qu’est ce qu’il racontait le gringalet ? C’était qui lui déjà ? Et c’était quoi cette histoire de créneau ?
L’équipe des Grymm avait fait une saison incroyable. Ils étaient invaincus à ce jour et Miguel n’avait à rougir d’aucune de ses performances. A chaque match, il avait tout donné. Il s’était littéralement arraché. Il avait finit à l’infirmerie plus d’une fois. Il avait prit des risques à de nombreuses reprises… Ils étaient quasiment assurés de gagner cette année mais pourtant, il se mettait sur ses épaule une pression monstre.
Il voulait un grand chelem. Il désirait plus que n’importe quoi, plus que n’importe qui, gagner ce prochain match contre les Elthered. Jamais au grand jamais il n’avait connu pareil saison, pareil challenge. Il ne restait qu’un match et au fur et a mesure que les heures qui le séparaient de ce match s’écoulait, au plus il était nerveux.
- Quoi ?
Il avait relevé la tête, comprennant qu’on s’adressait à lui, alors qu’il était sur le point de déloger un cognard de ses chaines.
- De quoi ton créneau ?
Qu’est ce qu’il racontait le gringalet ? C’était qui lui déjà ? Et c’était quoi cette histoire de créneau ?
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Re: Ca sert à quelque chose de réserver ... | Miguel
Mar 17 Mai 2022 - 23:47
Ma tentative d'être sympathique ne trouve pas d'écho chez celui qui me fait face, et qui me dévisage comme si je venais de lui annoncer qu'il avait un billywig dans la narine. Pire, je ressens même une trace légèrement agressive dans sa question. Visiblement, l'idée de s'en faire un pote va vite être avortée ... En même temps, est-ce que je suis vraiment surpris de la part d'un Grymm ? J'apprécie pas spécialement de mettre des gens dans des cases, mais on ne peut pas nier la réputation qu'ils ont, et même sans le vouloir, j'aurais inconsciemment tendance à lui prêter des intentions moins pacifique qu'à un Summerbee. Ouais, je sais, consciemment je me déteste pour ce genre de cliché, mais inconsciemment, je ne peux pas m'empêcher de penser que le mec se croit trop bien pour accepter de respecter les créneaux d'entrainement et qu'il veut prolonger le sien malgré mon arrivé. Du coup, je répond un peu plus sur la défensive.
Bah ... mon créneau quoi. J'ai réservé le terrain de 10h à 11h, et il est 10h ...
Et pendant que je parle, je me rends doucement compte qu'il est étrangement propre, sec et bien coiffé pour un mec qui vient de finir son entraînement, et un gros doute commence à m'envahir. Je suis pourtant certain d'avoir réservé ce créneau là la veille, et qu'il était bien vierge au moment où j'ai inscrit mon nom sur le registre. Mais je crois comprendre qu'en réalité, il vient d'arriver tout comme moi, et qu'on est visiblement deux à vouloir s'entrainer au même moment. Je doute néanmoins que ce soit une perspective envisageable, et là, ça veut dire qu'on a un problème. Alors j'espère me tromper, et qu'il est juste particulièrement méticuleux afin de rester toujours propre et frais. Après tout, @Maximilien Leroy arrive à rester bien coiffer même après un match, ils ont peut-être un secret que je ne connais pas.
@Miguel Pajares
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» âge : 29 ans (né le 12 avril 1994)
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Re: Ca sert à quelque chose de réserver ... | Miguel
Mer 8 Juin 2022 - 18:31
Il était remonté comme un coucou et c’était pas la compagnie de ses pairs qui allait l’aider. Il ne passait pas une heure sans qu’il ne trouve un Grymm pour lui demander si ça allait et l’encourager pour le prochain match quand il se déplaçait dans le château. Et avec ses co-équipiers c’était pire encore. Esther dormait avec sa batte, Verena s’était préparé un programme de nutrition et d’entrainement digne des plus grands coach sportif. Même Octave avait délaissé plants et fleurs pour passer plus de temps sur le terrain.
Miguel avait décidé de s’entrainer seul, un peu. Une séance de tir au anneaux. Rien que lui et le souaffle. Les prévision des météomages annonçaient du vent pour le prochain match et il y en avait assez aujourd’hui pour ébouriffer ses boucles brunes. Ca lui permettrait de se calibrer et de sauvegarder de précieux tirs dès le début de la prochaine rencontre. Chaque point serait important.
Est ce qu’il avait réservé ? Franchement, il l’avait jamais fait. Le terrain, c’était un peu sa maison et en général il était pas contre l’idée de partager quand y’avait quelqu’un d’autre. Il serait même pas étonné que ce soit Esther qui lui réserve ses créneaux s’il l’apprenait mais lui il s’en foutait pas mal de ces truc administratifs. Alors quand un gris chétif lui annonce que c’est son créneau, il est certes pas un modèle d’amabilité. Pas plus que quand il précise sa pensée et y ajoute ses horaires comme si on était à la gare.
- J’ai un match important à préparer alors franchement ton créneau…
Il se retient pour pas lui dire de se le foutre dans le fion et lui tourne le dos, ouvrant la malle dans laquelle les cognards se débattent contre leurs chaines. Ignorant ceux-ci, ainsi que le vif d’or, il se saisit du souaffle qu’il glisse son son bras libre. Et il est presque surprit de voir que le type est toujours là quand il repose son regard sur le terrain.
Miguel avait décidé de s’entrainer seul, un peu. Une séance de tir au anneaux. Rien que lui et le souaffle. Les prévision des météomages annonçaient du vent pour le prochain match et il y en avait assez aujourd’hui pour ébouriffer ses boucles brunes. Ca lui permettrait de se calibrer et de sauvegarder de précieux tirs dès le début de la prochaine rencontre. Chaque point serait important.
Est ce qu’il avait réservé ? Franchement, il l’avait jamais fait. Le terrain, c’était un peu sa maison et en général il était pas contre l’idée de partager quand y’avait quelqu’un d’autre. Il serait même pas étonné que ce soit Esther qui lui réserve ses créneaux s’il l’apprenait mais lui il s’en foutait pas mal de ces truc administratifs. Alors quand un gris chétif lui annonce que c’est son créneau, il est certes pas un modèle d’amabilité. Pas plus que quand il précise sa pensée et y ajoute ses horaires comme si on était à la gare.
- J’ai un match important à préparer alors franchement ton créneau…
Il se retient pour pas lui dire de se le foutre dans le fion et lui tourne le dos, ouvrant la malle dans laquelle les cognards se débattent contre leurs chaines. Ignorant ceux-ci, ainsi que le vif d’or, il se saisit du souaffle qu’il glisse son son bras libre. Et il est presque surprit de voir que le type est toujours là quand il repose son regard sur le terrain.
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