- Arthur BatthyányMODO - Modérateur
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The Last Judgment (ft. Isabelle)
Jeu 21 Avr 2022 - 12:50
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ce n’était pas une convocation comme les autres. La missive n’était en rien comparable à celles qu’il avait pu recevoir auparavant lors des réunions trimestrielles de la société secrète. Il les connaissait par cœur et les avait vu se réduire en cendres entre ses doigts à l’instant même où il avait fini de les lire, ayant à peine le temps de retenir le nouveau lieu de rendez-vous. Non, celle-ci sonnait le glas des années de tranquillité. Sa main se porta aussitôt sur le réceptacle autour de son cou, miniaturisé grâce à un enchantement et dissimulé dans l’écran du pendentif des Batthyány. Ils en portaient tous un. Il le serra si fort que ses phalanges en blanchirent. Un juron roumain s’échappa de ses lippes et leur seule destination portait les traits de la Française. Sa fierté avait dû en prendre un coup alors elle l’avait tout bonnement vendu. Mais ce n’était pas comme si elle possédait une patte plus blanche que la sienne et Arthur comptait bien là-dessus pour échapper à une sentence irrévocable. Cacher un artefact de cette importance à Absolutum revenait à les trahir. Et pourtant, une autre famille aurait fait exactement pareil que les Batthyány. L’union n’était qu’un mirage.
Il se présenta sur les lieux avec la désagréable sensation d’être un condamné à mort montant sur l’échafaud. La teneur de sa convocation n’avait probablement rien à voir avec celle reçue par les autres chevaliers, chevaleresses et membres d’honneur de la société secrète. Lorsque tout le monde fut présent, le Gardien de la vérité prit la parole en premier – comme à son habitude – et relata des faits qu’il n’avait même pas besoin de réellement écouter pour connaître. Du coin de l’œil, il aperçut Isabelle mais décida de ne lui accorder aucune attention. Ce serait la rendre bien trop heureuse.
« The Brotherhood meets exceptionally today to deal with the case of the Batthyány family. It has come to our attention that the Batthyány have had the receptacle for the Jewels of Knowledge in their possession for over fifteen years and have not informed either the Brotherhood or its members. » Les murmures se succédèrent tout autour de lui. À ses côtés, il pouvait sentir la désillusion de sa mère et la rage qui sommeillait en son père. Il était en colère non pas contre la confrérie, mais contre son propre fils qui n’avait su gérer cette affaire sans qu’Absolutum ne soit mis au courant. Arthur, en apprenant cette convocation, n’avait pas tardé à faire savoir à son paternel la teneur de sa confrontation avec Isabelle. La rancœur envers les D’Essenault n’avait fait que grandir.
« This is a serious fault and a betrayal of the brotherhood, but that's not all. » Le gardien le regarda cette fois droit dans les yeux, sans ciller. Le Roumain eut bien envie de rentrer dans la confrontation et de maintenir ses yeux ancrés dans les siens, mais un coup de coude de sa mère le força à porter son regard sur le sol devant lui. Il détestait qu’on l’oblige à s’abaisser ainsi, comme s’il n’était rien qu’un petit pion sur un grand échiquier sorcier.
« The Knight Batthyány is in possession of the receptacle at this very moment. After his return to me, he will be tried and punished in accordance with his crime and those of his family. Arthur, step into the center. » Un pied après l’autre, il atteignit le point central du cercle que formaient membres d’honneur d’un côté et chevaliers et chevaleresses de l’autre. Il releva le menton pour affirmer à toute cette communauté qu’il était un homme fier et que leur jugement ne l’atteignait pas. La vérité, c’était qu’Absolutum était sa famille depuis ses seize ans et qu’il ne s’imaginait pas en être renié.
« Before handing over the receptacle, do you have anything to say in your defence, Knight Batthyány ? » Sa mâchoire se crispa et le temps de quelques secondes, le doute s’afficha sur son visage. Il tourna la tête deux fois : tout d’abord vers ses parents et notamment son père, qui l’encouragea d’un bref et presque imperceptible signe de tête ; puis vers Isabelle envers qui, étrangement, il n’afficha aucune hostilité. Et pourtant, sa décision, tout comme ses propos, fut sans appel. Il voulait bien couler, oui, mais pas seul.
« I stand before you as a representative of the Batthyány and carry on my shoulders the responsibilities that come with this role. I will accept any punishment and ask the Brotherhood to forgive this mistake. To prove my good faith and that of my people, I'm therefore informing the Guardian of something he may not have been aware of. » « Speak up. » « Yes, the Batthyány's owned the receptacle until July 2014, when it was stolen from them. By the Chevaleresse Isabelle D'Essenault here present who, like us, did not see fit to inform the Brotherhood. I'm ready to admit my faults, Guardian, if her judgement is equal to mine. » Elle l’avait vendu ? Il pouvait en faire de même. C’était la stratégie que son père lui avait sommé de choisir. Les autres familles semblaient s’offusquer mais Arthur les trouvait bien hypocrites : aucune famille d’Absolutum n'était prête à mourir pour l’autre. C’était chacun pour sa pomme et ça, les Batthyány avaient eu tôt fait de le comprendre.
- Isabelle D'EssenaultI change ؏ therefore, I live
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Re: The Last Judgment (ft. Isabelle)
Jeu 21 Avr 2022 - 20:11
&
ARTHUR
THE LAST JUDGEMENT
L’idée dansait sur ses doigts depuis ce matin-là. Elle s’était éveillée dans une chambre qui n’était pas la sienne. Le lieu sentait la Bièraubeurre à plein nez et d’autres effluves de la cuisine montaient à travers le plancher. Les yeux rougis, la sorcière avait examiné son refuge avec un abattement étranger. Isabelle était restée immobile, assise dans des draps rêches, à observer le feu de cheminée qui, par magie, ne s’était pas éteint pendant la nuit. Un bruit de train avait volé son attention aux flammes qui crépitaient dans le foyer de la cheminée et elle avait tendu la main pour attraper sa baguette qui roulait sur la table de chevet. La sorcière avait d’abord essayé d’appeler le plateau repas qui était apparu plus tôt sur un guéridon, près du feu, mais il lui avait résisté. Alors, elle s’était rendue à l’évidence, reconnaissant les symptômes de l’épuisement qui l’avait affligée après la bataille. Étendant ses jambes abîmées sur le matelas, Isabelle avait assourdi sa pensée dans l'oreiller. Elle avait reposé ses yeux quelques heures de plus, sans jamais véritablement retrouver le sommeil. Puis, la jeune femme s'était levée, avait fait sa toilette, attrapé une pâtisserie sur le plateau et descendu les marches de bois qui s’arrêtait dans la taverne. Elle avait réglé la chambre pour plusieurs jours, était sortie dans l'arrière-cour, donné quelques coups de baguette sur les briques qui s’étaient ouvertes pour façonner une brèche et elle avait parcouru quelques mètres sur le Chemin de Traverse. Ses pas l’avaient menée vers une boutique de vêtements dans laquelle elle était entrée à la hâte. Les Gallions avaient tinté dans la main de la vendeuse lorsque Isabelle était repartie avec plusieurs tenues. Un deuxième arrêt lui avait permis de se fournir en poudre de cheminette, que la sorcière envisageait d'utiliser pour se rendre en cours durant le reste de la semaine. Elle n'était pas restée flâner dans la rue commerçante, mais s'était pressée de regagner sa chambre. Devant la cheminée, elle avait changé ses vêtements déchirés et avait jeté sa robe noire dans la corbeille. D'ordinaire remarquée par ses semblables et par les étudiants auxquels elle donnait cours, Isabelle était entrée et ressortie de l'Université comme un spectre peu désireux de se faire remarquer. Dans son dos, la porte de ses appartements privés était restée close. Isabelle avait fait de son mieux pour ignorer l’ombre de celle qui s’était laissée ensorceler par Arthur, celle qui avait succombé au sortilège impardonnable de l’Imperium et qui voulait fermer les yeux.
Un sourire poli avait accompagné sa reconnaissance alors qu’elle avait remis les clefs de la chambre à l’aubergiste. Plus prudente, elle avait pris quelques secondes pour ouvrir la porte de son bureau. Elle avait fermé les yeux, imaginant les débris la narguer sitôt qu’elle les rouvrirait, puis avait refermé derrière elle. Le ruban qui ondulait sur le plafond du salon avait été la pire des cruautés tant il l’avait méprisée de par sa banalité ; c’était comme si rien n’avait changé, que rien n’était jamais arrivé dans cette pièce qu’elle avait quittée, une semaine plus tôt, jonchée de morceaux et de ce qu’il restait de son cœur. Elle s’était approché doucement du coupe papier décoré d’une rose qui avait échappé au rangement. Lorsqu’Isabelle avait compris qu’elle était seule, une grimace avait tordu ses traits harmonieux. Elle avait voulu crier, mais sa gorge avait été trop serrée. Des larmes de colère avaient empli ses yeux lorsque, d’un geste de la main, elle avait renversé la table basse du salon et l’avait envoyée se briser sur le mur. À genoux devant le canapé, Isabelle avait déversé ses dernières larmes, puis s’était relevée. À son tour, un geste souple de la baguette avait suffi à réarranger la réarranger la table et à cacher toute trace de son emportement.
Il n’avait gagné que si elle le laissait faire. Elle écrivit d’abord le rouleau de parchemin, mais il resta quelque temps dans son bureau. Il lui fallait encore se préserver des retombéés de son plan. Pendant sept ans, le secret fut sa meilleure protection, mais elle ne pouvait plus y compter ; Arthur avait vu son vrai visage et, après ce qu’il lui avait fait, ses appartements ne devaient plus simplement être protégés des intrusions inoffensives des étudiants. Isabelle contacta sa mère, Adélaïde, qui possédait de nombreux contacts à Gringotts. Un de les meilleurs Briseurs de maléfices se présenta à son appartement et lui apprit à conjurer le maléfice de Flagrance qu’elle jeta sur sa porte avant de répéter l’enchantement d'anti-déverrouillement et le maléfice qui devait empêcher toute personne de transplaner dans les lieux.
« Tu sais quoi faire. » Elle avait congédié la chouette qui venait souvent lui rendre visite à sa fenêtre à la nuit tombée.
La missive ne se fit pas attendre et lui indiqua le lieu de rassemblement pour la réunion prévue le soir du quatorze mars. Isabelle voyagea donc pour rejoindre la Cathédrale de Saint-Paul, à Londres. Dans le cimetière, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] se dressait vers l’obscurité abyssale. Elle sortit sa main de la longue manche noire et la posa à plat sur la croix qui ornait le monument.« Vere Absolutum. » La croix s’enfonça dans la pierre et ouvrit un passage sur un escalier qui descendait dans une crypte de la Cathédrale. Sans attendre, la sorcière s’y engouffra et vit la pierre se refermer au-dessus d’elle. Guidée par la lumière de sa baguette, elle plongea dans les ténèbres. L’escalier conduisait dans un espace très haut de plafond qui était supporté par plusieurs colonnes ; la lumière des torches projetait leurs ombres autour des membres déjà présents. Parmi eux, la chevaleresse reconnut ses parents. À en juger par l’agitation de la foule, le gardien s’apprêtait à prendre la parole. Ils formèrent un cercle et sa voix rebondit sur les pierres sombres. Un frisson parcourut son échine alors qu’elle se tournait pour l’écouter. La lueur des torches brillait dans les diamants qui étaient accrochés par magie à son oreille. Les premières réactions firent écho aux mots réprobateurs du gardien et Isabelle leva légèrement le visage pour montrer sa déception. Adélaïde D’Essenault et son mari se jetèrent un coup d’œil entendu. Les murmures rebondirent sur les colonnes lorsqu’il annonça qu’Arthur était toujours en possession du réceptacle. La chevaleresse s’appliqua à ne pas sourire - elle touchait au but. Il ne sera plus jamais entre tes mains. N’était-ce pas la pire des punitions pour un homme comme lui, qui n’avait reculé devant rien, pas même les pires actions pour obtenir ce qu’il devrait bientôt rendre de force ? Son regard ne la déséquilibra pas outre mesure ; il avait mérité ce qui allait lui arriver, et Isabelle se félicita de ne pas avoir fait part des méthodes du Roumain pour récupérer l’objet. Sa vanité était pourtant sa seule motivation et la sorcière avait préféré taire ce qu’elle vivait encore comme un échec et une souillure inavouable.
Elle ne fut pas non plus surprise de l’entendre souligner son implication dans l’affaire devant ses parents, qui, comme cela avait été convenu, agirent comme s’ils venaient d’apprendre le crime perpétré par leur fille. Adélaïde se tourna vers elle, bouche bée, et François dénonçait en français la calomnie dont Isabelle était victime selon lui. Les D’Essenault prenaient part à la mascarade et enfilaient leurs masques, eux aussi. Le gardien réclama le silence et la sorcière le vit se tourner vers elle.
”Knight D’Essenault, come forward.”
Le bruit de ses talons étouffa quelque peu les chuchotements hypocrites de leurs pairs.
“When the secret of the Batthyánys was brought to my attention, they revealed that you had indeed been in possession of the artefact. Is that correct?”
“Yes, it is, Guardian.”
“For seven years you have had the opportunity, on many occasions, to come forward with the truth and yet, you have repeatedly chosen to shield the Brotherhood from your discoveries. I am now asking you why.”
La mâchoire de la sorcière se crispa.
“I have been afraid, you see, and conflicted about what I had discovered in Knight Batthyány’s private rooms. It is no secret that we once shared a close relationship - one that ended abruptly. When I found out the truth, I simply did not know what to make of it, nor whom to trust with it. It was my mistake.”
“A mistake you have made for seven lingering years, Knight D’Essenault - if that is indeed the truth.” La voix du gardien claqua dans la pièce comme un fouet.
Isabelle ferma les yeux, incapable de le contredire. Elle avait gardé un maigre espoir de ne pas être punie à son tour, mais la vérité était une chose bien gardée.
“Order… Order…” Les murmures se turent aussitôt. “The Brotherhood shall vote regarding the duplicity of Knight D’Essenault in the matter.”
Il approcha d’un grand seau duquel jaillirent des flammes d’un blanc surnaturel et les membres autour du cercle levèrent les mains pour y voir apparaître deux objets. Dans l’une, une petite balle de plomb, pour lester le destin d’Isabelle, et dans l’autre, une petite balle en or, pour le protéger, au contraire. Un à un, les membres allèrent jeter leur balle dans les flammes avant de reprendre leur place, sous l’œil du gardien, qui devait fermer la marche.
“Before we pronounce the sentence, tonight, Knight Batthyány, return the Sphere to your Guardian.”
Une expression indéchiffrable illumina les traits du gardien lorsqu’il tint enfin le réceptacle dans ses mains. Ce dernier consentit enfin à voter et il laissa tomber une des deux balles dans le seau qui lévitait à présent devant lui. Les flammes changèrent aussitôt de couleur.
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La mâchoire de la sorcière se crispa.
Isabelle ferma les yeux, incapable de le contredire. Elle avait gardé un maigre espoir de ne pas être punie à son tour, mais la vérité était une chose bien gardée.
Il approcha d’un grand seau duquel jaillirent des flammes d’un blanc surnaturel et les membres autour du cercle levèrent les mains pour y voir apparaître deux objets. Dans l’une, une petite balle de plomb, pour lester le destin d’Isabelle, et dans l’autre, une petite balle en or, pour le protéger, au contraire. Un à un, les membres allèrent jeter leur balle dans les flammes avant de reprendre leur place, sous l’œil du gardien, qui devait fermer la marche.
Une expression indéchiffrable illumina les traits du gardien lorsqu’il tint enfin le réceptacle dans ses mains. Ce dernier consentit enfin à voter et il laissa tomber une des deux balles dans le seau qui lévitait à présent devant lui. Les flammes changèrent aussitôt de couleur.
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1-2 > Les flammes se teintent d’une couleur bleutée et Isabelle est innocentée. Des murmures de colère sont tus par le gardien qui prononce la décision de la Société à voix haute.
3-6 > Les flammes se teintent et jugent Isabelle coupable de mensonge. Les sympathisants de la famille D’Essenault s’insurgent, mais le gardien les fait taire pour prononcer la décision de la Société à voix haute. Isabelle prend une inspiration qu’elle bloque sans le vouloir.
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Re: The Last Judgment (ft. Isabelle)
Jeu 21 Avr 2022 - 21:55
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Y avait-il seulement une seule personne ici pour croire à son innocence ? Arthur porta son regard sur chacun d’entre eux et il lui semblait qu’aucun n’était réellement digne de confiance. Tous le jugeaient et s’indignaient de ce qu’il considérait être un exploit, car il fallait que c’en soit un pour garder un artefact aussi précieux si longtemps sans éveiller le moindre soupçon. La réalité était encore bien plus simple : ils l’enviaient. Jaloux et furieux de ne pas avoir pu tenir entre leurs mains cet objet de pouvoir qui s’éveillait en présence de la magie, en leur présence.
Il ne tomberait pas seul. Si Arthur avait pris la décision d’assumer l’entière responsabilité des actes passés de ses parents, il ne comptait pas tomber en disgrâce dans la solitude éternelle. Isabelle l’accompagnerait, car elle méritait tout autant ce châtiment que lui. S’il n’avait pas réussi à lui récupérer le réceptacle des mains deux semaines plus tôt, elle n’aurait jamais choisi comme stratégie de jouer la pauvre repentie. Son visage innocent et ses paroles mielleuses ne trompaient que ceux qui bénéficiaient du soutien des D’Essenault depuis des décennies et se voyaient forcés de se ranger de leur côté, au risque de se retrouver sans cet appui fondamental. Il en était de même pour les partisans des Batthyány, qui voyaient en leur geste une grandeur que d’autres ne possédaient pas. Combien de réunions de la Confrérie avaient-elles eu lieu, pendant lesquelles ils avaient menti éhontément sur leurs trouvailles ? Arthur ne se voyait pas forcément ravi d’endosser toute la responsabilité de cette “erreur” mais il n’avait pas le choix. En tant que Chevalier le plus actif de sa famille, il se devait d’agir ainsi et de subir les conséquences de leurs décisions passées.
Il garda un visage de marbre alors qu’il fut décidé que, contrairement à lui, Isabelle bénéficierait d’un jugement de la part de ses pairs. En tant que plaignant et condamné, au même titre qu’elle, il n’eut pas le droit de voter et il s’en trouvait ravi. De par sa position, il aurait été forcé de choisir la balle de plomb tout en sachant qu’il avait déjà fait subir à la Française plus que ce qu’il ne s’autorisait à faire vivre à qui que ce soit. Arthur fit de nouveau face au gardien et vint lécher la pulpe de son pouce, avant de le déposer sur le pendentif qu’il portait au cou. Un petit “clic” vint perturber le silence dans la salle et sortit de son écrin de protection la petite sphère qui y sommeillait. Il la déposa dans le creux de sa main et la contempla longuement, avant de fermer les yeux et de murmurer le sort qui lui rendrait sa taille normale. Sous les yeux ébahis, le réceptacle reprit sa forme originelle entre ses doigts mais il n’eut pas le temps de s’en repaître lui-même qu’il dut le léguer au Gardien. Isabelle attendait sûrement cela depuis de nombreuses années et espérait probablement voir sur son visage la rage que lui inspirait ce geste. Pourtant, Arthur demeura inerte car il savait reconnaître lorsque plus rien n’était à faire. Oh, il pouvait très bien se rebeller contre la Confrérie, en tuer quelques uns et se sauver avec le réceptacle… puis quoi ? Apporter le déshonneur sur sa famille ? Devenir un meurtrier ? Être chassé et poursuivi pour le reste de sa vie, sans autre ressource que celles de la Nature ? Non, il ne pouvait s’y résoudre. Mais se résigner.
Dans le seau, les flammes se firent un peu plus intenses et s’il crut tout d’abord déceler des reflets bleus parmi elles, elles se teintèrent bientôt d’un rouge vif laissant connaître l’avis de leurs comparses. Arthur n’en fut même pas surpris. Beaucoup d’entre eux n’étaient qu’une bande d’hypocrites et leur jalousie les avait poussé à punir ceux ayant eu la chance qu’ils ne méritaient pas. Les partisans des D’Essenault n’avaient pas été assez nombreux pour contrer les autres et sauver leur demoiselle en détresse. L’avis du Roumain, lui, était mitigé. Il ne trouvait que juste qu’elle soit condamnée à son tour pour avoir gardé un secret aussi longtemps. On ne parlait pas de semaines ici, mais bien d’années.
« The Brotherhood has spoken. Knight D’Essenault, you’re found guilty of duplicity. Therefore, to make you understand the value of your duty to the Brotherhood, you’ll have to give me, The Guardian, a detailed report of your research every fortnight. One violation of this duty and you’ll be tried for treason, just like Knight Batthyány. Do you understand ? » Pour la première fois, Arthur grimaça. En fin de compte, Isabelle ne s’en sortait pas si mal, si ce n’était toute cette paperasse à fournir chaque quinzaine. Elle aurait pu subir bien pire sentence, tout comme celle qui l’attendait d’une minute à l’autre…Lancé de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] :
1-3 > Isabelle est destituée de son titre de Chevaleresse, le temps d'une période de mise à l'épreuve pour tester sa fidélité envers la Confrérie. En cas de récidive, elle sera oubliettée et exclue de la SS.
4-6 > Isabelle garde son titre mais aura pour obligation de faire un rapport détaillé (notes, souvenirs de pensine, ect) de ses recherches au Gardien toutes les deux semaines. En cas de manquement, même involontaire, elle subira un nouveau Jugement et en subira les conséquences.
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Re: The Last Judgment (ft. Isabelle)
Dim 15 Mai 2022 - 16:23
&
ARTHUR
THE LAST JUDGEMENT
Le murmure de son père fut tranché net par l’injonction du Gardien qui réclamait le silence. « Conspiration ! » La décision était sans appel et Isabelle l’inspira à pleins poumons. Elle n’osa pas croiser le regard d’Arthur qui, il n’en pouvait en être autrement, dût se réjouir de la voir contrainte, elle aussi, par son manque de clarté et pour les mêmes forfaits. La sorcière s’attacha à ne pas montrer son air le plus maussade et accepta la sentence dans un seul et même souffle. L’humiliation colorait ses longs doigts dans lesquels le sang pulsait et tambourinait contre la pulpe qui voulait s’emparer de sa baguette et les punir tous de lui faire un tel affront. Le même grenat illuminait encore la pièce et narguait la jeune femme qui ne pouvait pas tout à fait déceler ceux et celles qui l’avaient condamnée. C’est incroyable. L’objet de tous les fantasmes occupait toute la place dans les esprits qu’elle sondait et la sphère brillait encore dans leurs regards éclairés de mille feux. Certains autres étaient encore humides d’une émotion dépravée. If only I knew they had it… All this time… Isabelle serra la mâchoire pour ne pas hurler sur ces hommes et ces femmes qui ne se cachaient même plus derrière la vitrine fragile de leur hypocrisie. Ils pensaient tous la même chose et refusaient de jouer à ce petit jeu plus longtemps, trop émerveillés par la sphère qui brillait de mille feux dans la main du Gardien.
“I accept the sentence of the assembly and welcome your renewed trust with humility.”
Les mots lui brûlaient les lèvres ; elles semblaient tirer et casser, menaçant à tout moment de déverser le liquide chaud et tachant de la vie. Isabelle baissa la tête docilement et recula pour reprendre sa place aux côtés des D’Essenault. Le sang frappait si fort dans ses tempes qu’elle ne fut pas tout à fait certaine d’entendre la voix du Gardien se démultiplier en échos contre les parois froides du lieu choisi pour l’assemblée.
“Knight Batthyány, you have been found guilty of treason before the assembly of our brotherhood. You have recognised your wrongdoings and their ramifications and therefore, you must be sentenced accordingly.”
Les rares bruissements tarirent dans l’atmosphère devenue aride. Tous et toutes se rappelaient avec quelle froideur d’âme son prédécesseur avait puni des actes à peine comparables à celui-ci. Imperméable aux regards inquisiteurs, le Gardien examinait avec détail la sphère qui luisait dans sa paume. Comme dotée d’une vie qui lui était propre, l’objet apparaissait briller plus fort lorsqu’il s’approchait du seau enflammé.
“Our Siege has resolved to deprive Knight Batthyány of his title and hereby of his rightful claim to the resources it entailed. No longer will he have admission to both our funds nor our knowledge on the Jewels of Knowledge. Neither will he be permitted to act on his own. He shall be administered by an Honorary Member of our choosing, who cannot be of paternal lineage. They alone will report weekly to the Guardian, who shall eventually determine whether entrance can be permitted once more. If he were to fail to cooperate or to fail his obligations, Knight Batthyány shall be Obliviated and all ties with the remaining family shall be severed.”
Les derniers échos de la voix résonnèrent affreusement dans l’antichambre. Tous se regardaient, incrédules. Isabelle semblait retrouver l’entière capacité de son ouïe, car elle relevait les yeux pour fixer Arthur et tirer des flèches de Jade dans les profondeurs abyssales de son regard sombre. La punition était si médiocre qu’elle lui donnait envie de vomir. Elle ravala la bile en se rappelant qu’il ne pourrait plus approcher la sphère tant désirée tant que ses droits ne lui seraient pas rendus.
“What about the sphere, Guardian? Is it what they claim it is ? Is it real?”
Une once de jalousie teintait la voix de l’homme qui s’était exprimé.
“I believe it is. The first artefact is found. I shall bring it to our Siege and then keep it safe. There will be permission given to whom may need to study the artefact, but I believe its magics unstable, unsafe.”
Les mots lui brûlaient les lèvres ; elles semblaient tirer et casser, menaçant à tout moment de déverser le liquide chaud et tachant de la vie. Isabelle baissa la tête docilement et recula pour reprendre sa place aux côtés des D’Essenault. Le sang frappait si fort dans ses tempes qu’elle ne fut pas tout à fait certaine d’entendre la voix du Gardien se démultiplier en échos contre les parois froides du lieu choisi pour l’assemblée.
Les rares bruissements tarirent dans l’atmosphère devenue aride. Tous et toutes se rappelaient avec quelle froideur d’âme son prédécesseur avait puni des actes à peine comparables à celui-ci. Imperméable aux regards inquisiteurs, le Gardien examinait avec détail la sphère qui luisait dans sa paume. Comme dotée d’une vie qui lui était propre, l’objet apparaissait briller plus fort lorsqu’il s’approchait du seau enflammé.
Les derniers échos de la voix résonnèrent affreusement dans l’antichambre. Tous se regardaient, incrédules. Isabelle semblait retrouver l’entière capacité de son ouïe, car elle relevait les yeux pour fixer Arthur et tirer des flèches de Jade dans les profondeurs abyssales de son regard sombre. La punition était si médiocre qu’elle lui donnait envie de vomir. Elle ravala la bile en se rappelant qu’il ne pourrait plus approcher la sphère tant désirée tant que ses droits ne lui seraient pas rendus.
Une once de jalousie teintait la voix de l’homme qui s’était exprimé.
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1-3 > Le Gardien décide de déchoir le Chevalier de la Vérité et lui retire son titre en même temps que l’accès à toutes les ressources de la Confrérie, qu’elles soient monétaires ou bien sources d’informations essentielles. Il se voit retirer le droit d’agir seul et devra, s’il souhaite retrouver sa place dans la Confrérie, être dirigé par un Membre d’Honneur - autre qu’appartenant à sa famille - dans toutes les entreprises qui seront les siennes pour retrouver la trace des Joyaux. Le Membre d’Honneur en question rencontrera et échangera une fois par semaine avec le Chevalier et fera son rapport au Gardien qui décidera de lui ouvrir à nouveau les portes de la Confrérie. S’il devait faillir à sa mission ou se montrer peu coopératif, le Chevalier sera oublietté et sa famille se verra dans l’obligation de cesser tout contact avec lui.
4-6 > Le Gardien ordonne à Arthur de faire le Serment Inviolable avec son propre père : il devra jurer obéissance et loyauté à la Confrérie pour conserver son titre de Chevalier de la Vérité et la mémoire d’être parvenu, là où personne d’autre n’y était arrivé, à découvrir un des artefacts les plus puissants de l’histoire de la magie. S’il devait faillir à ses vœux, ce serait alors au détriment de la vie de son père qui mourrait aussitôt.
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Re: The Last Judgment (ft. Isabelle)
Dim 15 Mai 2022 - 22:22
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il était l’un des seuls à cette assemblée à connaître suffisamment Isabelle pour déceler dans le ton de sa voix toute la rage qui l’animait. Sûrement trouvait-elle cette sentence injustifiée, tout comme il ne manquerait pas de trouver la sienne ridicule. Conscients du pouvoir qu’était celui de la belle Française et acclimatés à la puissance de l’artefact qui leur avait appartenu pendant tant d’années, les Batthyány avaient pris le soin de fermer leur esprit à la jeune d’Essenault dont le regard qui traversait l’assemblée trahissait ce qu’elle était en train de faire. Les autres membres, l’attention trop accaparée par la majestueuse sphère, se montraient vulnérables à ses attaques sans pitié. Arthur n’eut aucun sourire ni aucune exaltation face à la sentence imposée à Isabelle. Toute cette situation prenait une tournure qu’il avait espéré éviter et l’un comme l’autre se retrouvaient privés d’une partie de leurs droits dans cette guerre alimentée par les rancœurs personnelles du passé.
Le Gardien reprit la parole pour annoncer la peine qu’il subirait pendant les années à venir et Arthur s’était préparé à tout, sur le chemin menant à la crypte. Pour une telle trahison, il pouvait risquer de perdre la vie mais il comptait sur le bon jugement du Gardien pour en décider autrement. Après tout, les Batthyány avaient été assez intelligents pour trouver un artefact aussi précieux. Les rayer de la carte serait s’amputer d’un membre valide et efficace. Du moins, il espérait que cette vision des choses soit partagée par la personne qui lui faisait face.
À l’évocation de sa punition, Arthur ferma les yeux une première fois, puis une deuxième et masqua un soupir de soulagement. La situation n’était pas enviable, mais la sentence aurait pu être bien pire. Ses recherches allaient devenir plus compliquées à réaliser, sans l’assistance, le soutien et les informations appartenant à la société secrète, mais le sorcier avait plus d’un tour dans son sac. S’il allait respecter les termes de cette sentence, il ne se laissera pas abattre pour autant. On ne l’effacera pas de la carte aussi facilement. Son regard croisa celui de la Française, qu’il devina fâchée à l’expression dans ses prunelles noisettes. Il baissa la tête devant le Gardien, fit mention de son acceptation de cette sentence et se recula sans pour autant quitter des yeux l’homme qui tenait entre ses mains son bien le plus précieux.
« Gardian, may I ask which Honorary Member will be assigned to this duty ? » Le Gardien n’était pas inconscient des clans qui se dessinaient souvent au sein même de la Confrérie. Dans le cas présent, les partisans des deux familles s’étaient révélés lors de la sentence d’Isabelle et Arthur redoutait que, fidèle à lui-même, le Gardien lui assigne un Membre d’Honneur dont l'allégeance se manifestait pour les D’Essenault. Une bonne façon pour la famille française de garder un œil sur lui. Il savait Isabelle capable d’un tel coup monté et, étrangement, la respectait pour cela.
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Re: The Last Judgment (ft. Isabelle)
Mer 13 Juil 2022 - 11:57
&
ARTHUR
THE LAST JUDGEMENT
Un goût métallique tapissait la langue de la jeune femme qui se mordait la langue ; elle regardait, impuissante, la sentence tomber et réprimait un grognement acerbe. Ils ne se cachaient plus et redoublaient d’imprudence ; leurs yeux avalaient la sphère étrangère qui brillait dans l’obscurité de l’antre et rivalisait avec les flammes accusatives. Un miracle ! C’est un miracle ! Isabelle transperçait l’homme du regard. Elle avait été à sa place et comprenait l’aveu qu’il criait tout bas. L’objet l’avait rendue folle. Il avait fait s’écrouler tout ce qu’elle connaissait de la vie et cet effondrement avait assourdi le monde tout autour.
Elle s’était redressée, une statue de cire stupéfiée devant l’artefact qui avait peuplé son imaginaire d’enfant avant qu’elle ne se soit mise à interroger les faits. Comme il avait été déstabilisant de trouver l’introuvable et de voir la certitude remplacer le fantasme. La chaleur surprenante qu’elle avait apprivoisée du bout des doigts s’était répandue dans sa paume sitôt qu’elle s’en fût emparé. Pas même les larmes qui opacifiaient son regard n’avaient pu trouver la vue de cet objet insensé. Elle s’était mise à rire, toute seule dans un appartement qui lui semblait dorénavant étranger. Plus rien n’avait eu de sens et la honte avait rapidement laissé place à une colère démesurée dont elle avait, jusqu’alors, ignoré le parfum. Anéantie, Isabelle était restée immobile, les yeux rivés sur la sphère singulière qu’elle n'aurait pu confondre. En un instant, il était passé à l’ennemi ; le moindre de leurs souvenirs s’était drapé de doutes et avait été taché des couleurs vives de la pire des trahisons. Les autres doigts avaient frémi sur la baguette qui vibrait dans sa main ; elle ne demandait qu’à tout détruire sur son passage.
Les flammes se reflétaient dans les pupilles françaises. Seuls les D’Essenault et leurs plus fidèles alliés se préoccupaient encore de la punition qui pesait sur les Batthány. Les parents d’Isabelle contenaient difficilement leur désapprobation, mais leurs esprits restaient imperméables. Isabelle se tourna vers Arthur, qui cherchait à connaître la longueur de ses chaînes. Malgré toute la rancune et la haine qu’elle lui vouait, la jeune femme croyait encore le connaître mieux que quiconque. De l’appréhension colorait sa voix grave et Isabelle échoua sur les rives de son esprit bien gardé. Le Gardien ne lui accorda pas tout de suite son attention ; elle était encore accrochée sur les bords arrondis du Joyau le plus précieux. Cette incroyable découverte avait explosé parmi les membres et avait renversé tout ce qu’ils tenaient pour acquis. Aussi, les plus fervents y voyaient un signe du destin et une fabuleuse avancée dans leur quête. Les plus flegmatiques tombaient des nues ; elle pouvait les voir perdre pied et s’amusait de leur conflit intérieur. Lentement, il tourna la tête vers l’accusé et sa voix résonna, comme amplifiée par un sortilège de Sonorus.
“Knight Batthyány, your actions shall be administered by Knight XXX; this is our Seat’s final ruling.”
Isabelle regarda la femme s’avancer et hocher docilement la tête ; un sourire s’étira doucement sur ses lèvres. Son amie la plus loyale serait en charge de surveiller les moindres faits et gestes de son amant ; elle se réjouissait de savoir qu’ils lui seraient d’abord rapportés. La membre la plus récemment arrivée s’était illustrée par sa ferveur et son implication, et il n’était pas si surprenant de la voir désignée pour contrôler les avancées de l’illustre famille roumaine. Elle se recula dans le cercle, les iris de nouveau accrochés à la sphère légendaire.
“Why does it glow in this manner?” Un Membre d’Honneur demanda, complètement indifférent au sort qui s’était abattu sur Arthur.
“There is but a few accounts to assist us and untangling this mystery shall not be deemed easily won. Nevertheless, our collective knowledge tends towards the conclusion which is that the Sphere – the Core – may glow in the presence of magical abilities being demonstrated. Our Circle was hitherto convinced that it would glow in the presence of another Jewel.” L’assemblée le dévisageait, parfaitement ahurie. “This analysis was quite recently proven misleading.”
Le cercle inspira d’un seul souffle tandis qu’il en sortait et se dirigeait vers un petit coffre orné de runes d’or et d’argent. Il passa sa main libre au-dessus et incanta plusieurs sortilèges complexes et impénétrables. Les lettres scintillèrent de mille feux et le Gardien sortit une fiole de la poche de sa robe. Il la déboucha agilement et, sans attendre, versa son contenu pourpre sur sa main. La fiole promptement abandonnée sur l'autel, il changea l’artefact de main et la plongea dans le coffre resté clos. Plutôt que de se heurter contre la paroi, elle traversa la matière rayonnante et en ressortit vide. Les runes cessèrent aussi vite de s’enflammer et tous et toutes comprirent que la magie qui protégeait le coffre était inviolable.
“The discovery of the First Element must bear our collective hope; that we will unearth and assemble the Jewels in this very century.”
La déclaration enthousiasma l’assemblée qui s’emballa dans des cris de joie.
Elle s’était redressée, une statue de cire stupéfiée devant l’artefact qui avait peuplé son imaginaire d’enfant avant qu’elle ne se soit mise à interroger les faits. Comme il avait été déstabilisant de trouver l’introuvable et de voir la certitude remplacer le fantasme. La chaleur surprenante qu’elle avait apprivoisée du bout des doigts s’était répandue dans sa paume sitôt qu’elle s’en fût emparé. Pas même les larmes qui opacifiaient son regard n’avaient pu trouver la vue de cet objet insensé. Elle s’était mise à rire, toute seule dans un appartement qui lui semblait dorénavant étranger. Plus rien n’avait eu de sens et la honte avait rapidement laissé place à une colère démesurée dont elle avait, jusqu’alors, ignoré le parfum. Anéantie, Isabelle était restée immobile, les yeux rivés sur la sphère singulière qu’elle n'aurait pu confondre. En un instant, il était passé à l’ennemi ; le moindre de leurs souvenirs s’était drapé de doutes et avait été taché des couleurs vives de la pire des trahisons. Les autres doigts avaient frémi sur la baguette qui vibrait dans sa main ; elle ne demandait qu’à tout détruire sur son passage.
Les flammes se reflétaient dans les pupilles françaises. Seuls les D’Essenault et leurs plus fidèles alliés se préoccupaient encore de la punition qui pesait sur les Batthány. Les parents d’Isabelle contenaient difficilement leur désapprobation, mais leurs esprits restaient imperméables. Isabelle se tourna vers Arthur, qui cherchait à connaître la longueur de ses chaînes. Malgré toute la rancune et la haine qu’elle lui vouait, la jeune femme croyait encore le connaître mieux que quiconque. De l’appréhension colorait sa voix grave et Isabelle échoua sur les rives de son esprit bien gardé. Le Gardien ne lui accorda pas tout de suite son attention ; elle était encore accrochée sur les bords arrondis du Joyau le plus précieux. Cette incroyable découverte avait explosé parmi les membres et avait renversé tout ce qu’ils tenaient pour acquis. Aussi, les plus fervents y voyaient un signe du destin et une fabuleuse avancée dans leur quête. Les plus flegmatiques tombaient des nues ; elle pouvait les voir perdre pied et s’amusait de leur conflit intérieur. Lentement, il tourna la tête vers l’accusé et sa voix résonna, comme amplifiée par un sortilège de Sonorus.
Isabelle regarda la femme s’avancer et hocher docilement la tête ; un sourire s’étira doucement sur ses lèvres. Son amie la plus loyale serait en charge de surveiller les moindres faits et gestes de son amant ; elle se réjouissait de savoir qu’ils lui seraient d’abord rapportés. La membre la plus récemment arrivée s’était illustrée par sa ferveur et son implication, et il n’était pas si surprenant de la voir désignée pour contrôler les avancées de l’illustre famille roumaine. Elle se recula dans le cercle, les iris de nouveau accrochés à la sphère légendaire.
Le cercle inspira d’un seul souffle tandis qu’il en sortait et se dirigeait vers un petit coffre orné de runes d’or et d’argent. Il passa sa main libre au-dessus et incanta plusieurs sortilèges complexes et impénétrables. Les lettres scintillèrent de mille feux et le Gardien sortit une fiole de la poche de sa robe. Il la déboucha agilement et, sans attendre, versa son contenu pourpre sur sa main. La fiole promptement abandonnée sur l'autel, il changea l’artefact de main et la plongea dans le coffre resté clos. Plutôt que de se heurter contre la paroi, elle traversa la matière rayonnante et en ressortit vide. Les runes cessèrent aussi vite de s’enflammer et tous et toutes comprirent que la magie qui protégeait le coffre était inviolable.
La déclaration enthousiasma l’assemblée qui s’emballa dans des cris de joie.
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Re: The Last Judgment (ft. Isabelle)
Jeu 14 Juil 2022 - 16:37
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La salle trépignait d’impatience mais il n’en était pas le sujet principal. Arthur savait parfaitement que face à la splendeur du réceptacle et à ce qu’il signifiait pour les familles présentes, sa punition semblait dérisoire et indigne d’intérêt. Pour lui, néanmoins, elle prenait une ampleur catastrophique. Il aurait pu écoper de bien pire encore mais cette pensée n’atténuait pas sa colère. À ses yeux, il n’y avait qu’un seul responsable à cette chute et il s’agissait d’Isabelle. Si elle ne lui avait pas volé le réceptacle il y a sept années de cela, ils n’en seraient certainement pas là aujourd’hui. Certes, il était facile de rejeter la faute sur la Française et fermer les yeux sur sa propre responsabilité. S’il ne l’avait pas quitté aussi brutalement, elle aurait pu réagir différemment en apprenant l’existence de l’artefact mais à l’époque, il était difficile pour lui d’aborder le sujet tant elle se moquait des croyances de leurs familles respectives. Il avait lutté un bon nombre de fois contre l’incrédulité de la jeune femme et le fossé qui les séparait s’était étendu au fil des mois. L’étudiant Roumain savait qu’il allait passer le reste de sa vie à suivre la “Chimère” dont Isabelle faisait mention avec ironie. Leurs points de vue opposés et l’avis de ses parents avaient fini de rompre le lien qui les unissait. Et alors qu’il croisait son regard à cet instant, il lui sembla que plus jamais ils ne pourraient être unis à nouveau. Trop de choses se tenaient entre eux. Leurs familles, leurs actes, les non-dits et leur entêtement respectif.
La femme qui s’avança suite à l’appel du Gardien ne manqua pas de le faire ricaner intérieurement. Il n’avait fait que la croiser sans jamais réellement lui donner de l’attention et il ne savait pas encore si cela allait pencher en sa faveur. Bien plus jeune dans la Confrérie que lui ou Isabelle, il la vit aussitôt comme une âme à corrompre afin de se sortir de ces beaux draps. À la façon dont elle le regardait, il comprit bien vite qu’un peu de son charme brut lui permettrait peut-être de garder ces privilèges que le Gardien avait voulu lui retirer. Quoiqu’il en soit, Arthur ne comptait pas se laisser faire aussi facilement.
Il n’accorda pas tout de suite son attention à la démonstration de pouvoir du Gardien qui en faisait des tonnes pour impressionner son auditoire. Cela fonctionnait car les yeux étaient rivés sur le réceptacle entre ses mains et chacun d’entre eux buvait la moindre de ses paroles. Ayant été au contact de l’artefact pendant de nombreuses années, Isabelle et lui savaient qu’il existait encore de nombreux secrets à découvrir sur cet objet ancien. Il ne quitta pas des yeux chaque mouvement effectué par le Second et à peine la sphère disparut-elle dans le coffre et les runes se dissipèrent qu’il réfléchissait déjà à une manière de le voler. La dernière annonce provoqua l’engouement de la plupart des membres mais Arthur restait stoïque face à cette déclaration qu’il estimait prématurée. Il leur avait fallu des siècles uniquement pour dénicher l’artefact : qu’est-ce qui lui prouvait qu’ils seraient en mesure d’en faire de même pour chacun des joyaux ? À moins que le Gardien sache quelque chose qu’ils ignoraient tous…
Le diplomate attendit avec impatience l’heure du départ. Il était important pour les Batthyány de se retrouver afin de discuter de l’avancée de leurs progrès et de la façon dont ils pouvaient contrer cette punition infernale. Durant toute cette cérémonie, la famille roumaine n’avait fait que s’échanger des regards plein de sous-entendus - quelques-uns en direction des D’Essenault qui, en l’espace d’une seconde, étaient devenus leurs ennemis. Le hasard fit qu’il se trouva aux côtés d’Isabelle alors que l’assemblée se dirigeait vers la sortie. S’il opta tout d’abord pour un silence de plomb - plus efficace que n’importe lequel de ses mots - il finit par prendre la parole d’une voix sourde et ténébreuse, imperceptible pour une oreille étrangère.
« It won't stop me. » Il lui faisait alors la promesse de continuer à se battre, peu importe les conséquences.
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Re: The Last Judgment (ft. Isabelle)
Jeu 21 Juil 2022 - 21:50
&
ARTHUR
THE LAST JUDGEMENT
Une part d’elle-même était soulagée de savoir l’artefact sain et sauf, mais elle ne parvenait pas à se défaire totalement de l’impression qu’Arthur n’avait pas dit son dernier mot. Elle essaya de le regarder sans s’avancer dans le cercle, mais elle savait ses moindres faits et gestes étudiés et il ne fallait pas révéler à la Confrérie ses motivations réelles ; elle encourait un sort bien plus funeste s’ils apprenaient qu’elle avait caché l’artefact dans le simple but de faire souffrir son amant. On ne badinait pas aussi facilement avec les Joyaux du Savoir. Partout autour d’eux, des gémissements, et même des cris de joie précoces retentissaient, mais Isabelle et Arthur serraient les dents ; ils étaient sûrement les deux seuls à s’être approchés d’un Élément et savaient la conclusion aussi hâtive qu’instrumentale. Face aux traîtrises de deux de leurs membres, le Gardien souhaitait sans doute resserrer les rangs, et quoi d’autre que de l’espoir pour réunir un cercle de plus en plus carré ?
Les torches brillaient toujours d’une lumière surnaturelle alors qu’ils se dirigeaient militairement vers l’escalier de sortie. Les D’Essenault échangeaient avec deux Membres d’Honneur, mais Isabelle ne souhaita pas rester plus longtemps et subir l’irritation de ses parents en public. Elle prit place dans la file qui marchait bruyamment. La petite foule se resserrait dans l’étau des murs en pierre et ils devaient bientôt se tenir deux par deux pour continuer de progresser dans les profondeurs de la crypte. Le parfum inimitable d’Arthur avertit Isabelle du danger et elle ne lui adressa qu’un regard en coin ; ses lèvres se pinçaient et elle voulait lui cracher au visage. Il fut plus rapide et lui fit part de sa rancœur à voix basse. Un sourire mauvais et fin se dessina sur son visage éclairé par une torche juste à côté de sa tête ; elle peignait les ombres les plus malveillantes de son visage.
« Je n’en attendais pas moins. »
Le français s’était échappé de ses lèvres dans un souffle acide similaire à celui du diplomate, pour plus de discrétion. Elle rassembla toutes ses forces pour ne pas tourner la tête et le dévisager.
« Je ne t’ai jamais demandé ce que cela t’avait fait ? De voir que tu m’avais sous-estimée, toutes ces années ? »
Elle demanda encore, venimeuse. Les murs se resserraient autour d’eux pour annoncer l’escalier qui montait jusqu’à la surface, quelques mètres plus loin. Isabelle céda à la bile qui s’accumulait dans sa gorge et se tourna vers lui. Voir son regard, si près d’elle, la révulsait et lui donnait envie de vomir ; elle pouvait encore sentir son propre corps convulser sous l’assaut du sortilège impardonnable.
« Regarde-moi bien. Moi vivante, tu ne mettras plus jamais la main sur aucun des Éléments - même si nous savons tous les deux que ce n’est plus un problème pour toi. »
La première marche les attendait à quelques pas et Isabelle força le passage pour passer la première. Il ne tenterait rien devant autant de témoins. Elle s’engouffra dans l’ouverture et cligna des yeux plusieurs fois pour les habituer à l’obscurité. Deux membres se tenaient devant l’obélisque, leurs baguettes dans une main, prêts à jeter un sort de confusion à tout moldu capable de s’approcher malgré les charmes de protection mis en place plus tôt ce matin-là. Isabelle s’écarta de quelques pas de la stèle pour regarder Arthur émerger dans la lumière froide de la lune. Lorsqu’il la regarda, Isabelle jura entendre quelque chose se briser.
Les torches brillaient toujours d’une lumière surnaturelle alors qu’ils se dirigeaient militairement vers l’escalier de sortie. Les D’Essenault échangeaient avec deux Membres d’Honneur, mais Isabelle ne souhaita pas rester plus longtemps et subir l’irritation de ses parents en public. Elle prit place dans la file qui marchait bruyamment. La petite foule se resserrait dans l’étau des murs en pierre et ils devaient bientôt se tenir deux par deux pour continuer de progresser dans les profondeurs de la crypte. Le parfum inimitable d’Arthur avertit Isabelle du danger et elle ne lui adressa qu’un regard en coin ; ses lèvres se pinçaient et elle voulait lui cracher au visage. Il fut plus rapide et lui fit part de sa rancœur à voix basse. Un sourire mauvais et fin se dessina sur son visage éclairé par une torche juste à côté de sa tête ; elle peignait les ombres les plus malveillantes de son visage.
Le français s’était échappé de ses lèvres dans un souffle acide similaire à celui du diplomate, pour plus de discrétion. Elle rassembla toutes ses forces pour ne pas tourner la tête et le dévisager.
Elle demanda encore, venimeuse. Les murs se resserraient autour d’eux pour annoncer l’escalier qui montait jusqu’à la surface, quelques mètres plus loin. Isabelle céda à la bile qui s’accumulait dans sa gorge et se tourna vers lui. Voir son regard, si près d’elle, la révulsait et lui donnait envie de vomir ; elle pouvait encore sentir son propre corps convulser sous l’assaut du sortilège impardonnable.
La première marche les attendait à quelques pas et Isabelle força le passage pour passer la première. Il ne tenterait rien devant autant de témoins. Elle s’engouffra dans l’ouverture et cligna des yeux plusieurs fois pour les habituer à l’obscurité. Deux membres se tenaient devant l’obélisque, leurs baguettes dans une main, prêts à jeter un sort de confusion à tout moldu capable de s’approcher malgré les charmes de protection mis en place plus tôt ce matin-là. Isabelle s’écarta de quelques pas de la stèle pour regarder Arthur émerger dans la lumière froide de la lune. Lorsqu’il la regarda, Isabelle jura entendre quelque chose se briser.
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» profession : diplomate au Ministère de la Magie Bulgare, Département de la Coopération Magique Internationale / Chevalier d'Absolutum
» particularité : occlumens
» nature du sang : sang-pur
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Re: The Last Judgment (ft. Isabelle)
Jeu 21 Juil 2022 - 22:46
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les mots avaient fusés hors de sa bouche et Arthur n’avait pas cherché à les rattraper. Ils symbolisaient sa frustration autant que sa persistance face aux obstacles qui se dressaient sur sa route et depuis longtemps maintenant, Isabelle en représentait un. Il avait cru l’enjamber aisément il y a quelques semaines mais la réalité s’imposait à lui, douloureuse. Elle avait réussi à prendre le dessus et il ne l’acceptait pas. Pas parce qu’elle était une femme, mais parce qu’elle l’avait trahi par simple orgueil. Ils n’étaient pas sans savoir l’un et l’autre que le combat ne s’arrêtait pas à ces sentences et qu’ils comptaient bien donner plus de coups qu’ils n’en avaient déjà reçus. Arthur était remonté à bloc et la rage d’avoir été rétrogradé tordait sa vision des choses. Elle tordait aussi le visage d’Isabelle mais elle n’en était pas seule coupable. La Française montrait enfin sa vraie personnalité : sournoise, perfide et vindicative ; des traits de caractère qu’il n’aurait jamais eu l’idée de lui prêter s’il n’avait pas été témoin de toute cette histoire. Le fin mot étant qu’elle avait bien caché son jeu. Connaissant les D’Essenault, il aurait dû s’en douter…
« Et toi ? Qu’est-ce que ça te fait de savoir que tu es moins importante que quelques cailloux ? » Il vulgarisait volontairement la symbolique de ces joyaux car pour lui, ils comptaient plus que n’importe quoi au monde. Il n’avait pour seul but que de lui faire comprendre qu’elle pouvait se donner toute l’importance qu’elle voulait : dès lors qu’il avait appris pour sa trahison, elle s’était trouvée réduite à un grain de poussière dans son estime. Mais elle ne devait pas y accorder tant d’égard vu la façon dont elle s’adressait à lui à cet instant. Il ne restait plus rien de l’étudiante qu’il avait quitté il y a sept années de cela et on pouvait en dire autant de lui. Le temps les avait changés au plus profond d’eux-mêmes et Arthur commençait à croire qu’il n’y avait pas de retour en arrière.
« Tu viens de me donner la solution à tous mes problèmes. Toi morte, tout me sera de nouveau accessible. Ce n’est pas comme si je t’avais déjà battu une fois, n’est-ce pas ? » Elle sortit la première et il la suivit de peu, la lune se reflétant dans ses yeux clairs. Arthur n’était même plus sûr de penser le moindre des mots qu’il prononçait. Mais face au comportement de la Française, le doute l’assaillait : et si sa mort était inévitable pour qu’il accomplisse son destin ? Elle ne cessait de lui mettre des bâtons dans les roues et jurait de continuer à le faire à l’avenir. Qu’en retirait-elle, au juste ? Les familles se dispersaient dans l’obscurité mais cette question, brûlante, parvint finalement à Isabelle.
« Peut-on réellement haïr à ce point ? » Mais il n’était pas certain de pouvoir accepter la réponse et qu’elle veuille seulement la lui donner. Peut-être ne la possédait-elle pas elle-même… Il se souvenait pourtant du regard de celle qui l’avait tant aimé et s’il manqua de succomber à ce souvenir, le Roumain se reprit assez vite en se rappelant qu’elle n’avait pas hésité à coucher avec lui tout en sachant à l’avance les misères qu’elle lui réservait. Il n’y avait rien de vrai en elle. Que du mensonge. En cela, ils se ressemblaient un peu…
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Re: The Last Judgment (ft. Isabelle)
Mar 9 Aoû 2022 - 15:39
&
ARTHUR
THE LAST JUDGEMENT
La mâchoire serrée d’Isabelle promettait de se briser dans la lumière lactée tandis qu’elle se tournait pour observer Arthur émerger des enfers. Il terminait d’escalader la dernière marche lorsque ses yeux tremblants se posèrent sur les deux trous abyssaux qui la regardaient avec une fureur incomparable. Il s’avança suffisamment pour laisser passer les derniers sociétaires, mais ne les suivit pas, immuable. Ils restèrent silencieux quelques instants. Une seconde, peut-être deux, mais bien assez longtemps pour que l’assemblée ait eu le temps de s’envoler dans la nuit calme. La gorge d’Isabelle se serrait et il devenait difficile de déglutir. Elle se sentait malade : sa peau frémissait dans la nuit noire et le monde tournait tout autour d’eux. Arthur restait immobile. Il ne bougeait pas dans ce tourbillon terrible. Il lui promettait la mort pour sa trahison. Il l’avait dit tout bas, mais sa colère avait porté le message en étendard, haut et fort. Ils ne pouvaient plus prétendre l’inverse, ni l’un ni l’autre. Il ne servait plus à rien de faire semblant. Isabelle le croyait. Comment en aurait-il pu être autrement, alors qu’il avait commis de pires atrocités quelques semaines plus tôt ? Elle ne savait plus rien de lui. Si elle pensait qu’Arthur l’avait aimé un jour, elle ne pouvait plus ignorer à quel point il avait changé. Il ne restait plus rien de lui. Elle se tenait de trois-quarts face à un parfait étranger. Cet homme lui faisait peur, mais elle ne fermerait plus les yeux sur la vérité.
La question ancra Isabelle sur Terre et le monde s’arrêta subitement de tourner. Il lui parlait de haine et les étoiles s’alignaient enfin au-dessus d’eux - pauvres pantins pour les astres amusés. Les épaules de la sorcière, si tendues jusqu’alors, se relâchèrent. Elle baissa les yeux sur sa bouche insolente, qui n’avait pas su taire la question irascible, et une expression vide remplaça la colère qui étirait son visage. Son monde entier s’était écroulé à cause de lui. Elle avait reconsidéré tout ce qu’elle pensait savoir sur sa foi. Elle avait examiné chaque minute qu’ils avaient passée ensemble, depuis toujours. Elle s’était endurcie, avait épousé une cause qu’elle considérait excessive et insensée. Elle avait voué sa vie à la destruction de ce qu’il avait de plus cher. Elle était devenue tout ce qu’elle s’était promis de ne pas être. Il avait été d’une violence inouïe. Il avait piétiné tout ce qu’ils avaient de plus cher. Il avait été jusqu’à la priver de son libre-arbitre. Elle le haïssait, l’abhorrait de toutes ses forces, mais pas autant qu’elle se répugnait elle-même. Après tout ce qu’il avait fait, Isabelle comprenait alors pourquoi. Après tout ce qu’il avait fait, elle l’aimait encore. Elle avait voué près de dix ans de sa vie à le détruire, mais elle avait été incapable d’anéantir complètement ses sentiments pour lui. Ils étaient restés là, comme des ronces empêtrées au plus profond de son cœur.
Il lui demanda comment on pouvait en arriver là et elle réalisa. Ses yeux s’étaient adoucis lorsqu’elle lui rendit son regard. Une larme coulait sur sa joue, à peine visible dans la nuit. Un battement de cœur. Elle pivota et fut aspirée par le néant.
La question ancra Isabelle sur Terre et le monde s’arrêta subitement de tourner. Il lui parlait de haine et les étoiles s’alignaient enfin au-dessus d’eux - pauvres pantins pour les astres amusés. Les épaules de la sorcière, si tendues jusqu’alors, se relâchèrent. Elle baissa les yeux sur sa bouche insolente, qui n’avait pas su taire la question irascible, et une expression vide remplaça la colère qui étirait son visage. Son monde entier s’était écroulé à cause de lui. Elle avait reconsidéré tout ce qu’elle pensait savoir sur sa foi. Elle avait examiné chaque minute qu’ils avaient passée ensemble, depuis toujours. Elle s’était endurcie, avait épousé une cause qu’elle considérait excessive et insensée. Elle avait voué sa vie à la destruction de ce qu’il avait de plus cher. Elle était devenue tout ce qu’elle s’était promis de ne pas être. Il avait été d’une violence inouïe. Il avait piétiné tout ce qu’ils avaient de plus cher. Il avait été jusqu’à la priver de son libre-arbitre. Elle le haïssait, l’abhorrait de toutes ses forces, mais pas autant qu’elle se répugnait elle-même. Après tout ce qu’il avait fait, Isabelle comprenait alors pourquoi. Après tout ce qu’il avait fait, elle l’aimait encore. Elle avait voué près de dix ans de sa vie à le détruire, mais elle avait été incapable d’anéantir complètement ses sentiments pour lui. Ils étaient restés là, comme des ronces empêtrées au plus profond de son cœur.
Il lui demanda comment on pouvait en arriver là et elle réalisa. Ses yeux s’étaient adoucis lorsqu’elle lui rendit son regard. Une larme coulait sur sa joue, à peine visible dans la nuit. Un battement de cœur. Elle pivota et fut aspirée par le néant.
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