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Written in the Stars || Nathanael
Mer 27 Avr 2022 - 20:12
Written in the Stars
- Allez la belle au bois dormant, j’ai pas toute la nuit devant moi, on ouvre les yeux.
Un murmure, alors qu’Oliver Wilson se trouvait à l’instant dans une chambre. Comment était il rentré dans le campus ? Oh rien de plus simple, il venait voir sa fille pour qui il payait les études depuis suffisamment longtemps pour être reconnu comme son père. Une paternité reconnue tardivement certes, mais plus par volonté que par empêchement. Elle était plus en sécurité quand elle était jeune sans son patronyme, ce qu’elle aurait du prendre, et le fait de l’avoir reconnue plus tard lui permettait de garder celui qu’elle possédait et qui, en plus de sa belle peau métissée, la protégeait. Qui penserait qu’une fille comme elle était l’union d’une semi-vélane strip-teaseuse et d’un fils de diplomate américain ? Personne, du moins, personne de suffisamment intelligent ou de proche d’Oliver et de sa fille, ce qui n’existait pas dans ce monde, le criminel prenant bien soin d’éviter au maximum toutes les relations qu’ils avaient en commun.
Ainsi donc, une fois la grande porte passée, il n’avait eu qu’à suivre tranquillement les indications qu’il avait obtenu en discutant l’air de rien sur le campus. Les lieux de vie du concierge étaient sa cible ce soir. Pourquoi me direz vous, alors qu’il y avait une bibliothèque avec de nombreux livres rares, des ingrédients pour les potions avec une valeur inestimable ou encore des étudiants avec une belle prime inscrite sur le front si jamais il venait à les enlever pour demander une rançon. Non, il cherchait le concierge pour une raison toute simple : Il savait qui il était en réalité. Et son savoir lui était nécessaire pour une affaire en cours, quelque chose de tout simple, mais il n’avait pas le temps de trouver un spécialiste d’astrologie, alors il allait faire avec ce qu’il avait sous la main.
Sa porte de chambre n’avait pas été verrouillée par magie, ainsi un simple mouvement de poignée de la part du quarantenaire et un « clac » se fit entendre tandis qu’il pénétrait dans la pénombre, ayant au préalable fait attention qu’aucun insomniaque ne traînait. Il faut dire que vers trois heures du matin, on est censé ne trouver personne debout, le contraire aurait été embêtant, et quelques ragots auraient pu passer sur le concierge et les hommes qui venaient dans sa chambre. Oliver n’était pas du genre à créer des rumeurs, sauf quand on le payait pour, ici, il n’avait aucun intérêt à le mettre dans l’embarras.
Cependant cette manie qu’il semblait avoir à ne pas vouloir se réveiller, alors qu’il était debout devant lui, les bras croisés sur la poitrine, commençait à l’agacer. De nouveau, sa main entama un léger mouvement subtile et un verre quitta l’étagère sur laquelle elle était bien rangée, pour venir s’écraser contre le sol et provoquer un bruit suffisamment dérangeant pour réveiller notre beau au bois dormant.
- évitez de hurler, sinon je vous bâillonne et je n’ai pas envie d’en arriver à de telles extrémités Monsieur Cohen.
Un murmure, alors qu’Oliver Wilson se trouvait à l’instant dans une chambre. Comment était il rentré dans le campus ? Oh rien de plus simple, il venait voir sa fille pour qui il payait les études depuis suffisamment longtemps pour être reconnu comme son père. Une paternité reconnue tardivement certes, mais plus par volonté que par empêchement. Elle était plus en sécurité quand elle était jeune sans son patronyme, ce qu’elle aurait du prendre, et le fait de l’avoir reconnue plus tard lui permettait de garder celui qu’elle possédait et qui, en plus de sa belle peau métissée, la protégeait. Qui penserait qu’une fille comme elle était l’union d’une semi-vélane strip-teaseuse et d’un fils de diplomate américain ? Personne, du moins, personne de suffisamment intelligent ou de proche d’Oliver et de sa fille, ce qui n’existait pas dans ce monde, le criminel prenant bien soin d’éviter au maximum toutes les relations qu’ils avaient en commun.
Ainsi donc, une fois la grande porte passée, il n’avait eu qu’à suivre tranquillement les indications qu’il avait obtenu en discutant l’air de rien sur le campus. Les lieux de vie du concierge étaient sa cible ce soir. Pourquoi me direz vous, alors qu’il y avait une bibliothèque avec de nombreux livres rares, des ingrédients pour les potions avec une valeur inestimable ou encore des étudiants avec une belle prime inscrite sur le front si jamais il venait à les enlever pour demander une rançon. Non, il cherchait le concierge pour une raison toute simple : Il savait qui il était en réalité. Et son savoir lui était nécessaire pour une affaire en cours, quelque chose de tout simple, mais il n’avait pas le temps de trouver un spécialiste d’astrologie, alors il allait faire avec ce qu’il avait sous la main.
Sa porte de chambre n’avait pas été verrouillée par magie, ainsi un simple mouvement de poignée de la part du quarantenaire et un « clac » se fit entendre tandis qu’il pénétrait dans la pénombre, ayant au préalable fait attention qu’aucun insomniaque ne traînait. Il faut dire que vers trois heures du matin, on est censé ne trouver personne debout, le contraire aurait été embêtant, et quelques ragots auraient pu passer sur le concierge et les hommes qui venaient dans sa chambre. Oliver n’était pas du genre à créer des rumeurs, sauf quand on le payait pour, ici, il n’avait aucun intérêt à le mettre dans l’embarras.
Cependant cette manie qu’il semblait avoir à ne pas vouloir se réveiller, alors qu’il était debout devant lui, les bras croisés sur la poitrine, commençait à l’agacer. De nouveau, sa main entama un léger mouvement subtile et un verre quitta l’étagère sur laquelle elle était bien rangée, pour venir s’écraser contre le sol et provoquer un bruit suffisamment dérangeant pour réveiller notre beau au bois dormant.
- évitez de hurler, sinon je vous bâillonne et je n’ai pas envie d’en arriver à de telles extrémités Monsieur Cohen.
Codage par Libella sur Graphiorum
- InvitéInvité
Re: Written in the Stars || Nathanael
Sam 30 Avr 2022 - 1:05
Dormir, c’était un peu comme manger. On était physiquement fait pour ça. On était prédestiné à perdre conscience une fois toutes les vingt-quatre heures – de préférence – au point ou près d’un tiers de la vie en moyenne était consacré au sommeil. C’était un cycle fondamental chez les êtres vivants, et plus encore chez les animaux, appartenant au fameux rythme circadien. Mais il fallait croire qu’on pouvait être nul même ce pourquoi on était fait. Il n’était pas rare que la nuit venue, le Cohen devienne la proverbiale source d’énergie perpétuelle à force de se retourner dans tous les sens contre un matelas et un oreiller soudain dénués de tout confort. Il paraissait que dormir sur du marbre pouvait être très confortable à condition qu’on y creuse la forme de son propre corps pour répartir les points de pression. Cette idée lui passait par la tête comme quelqu’un ne trouvant pas ses clés songeant à examiner de plus près la pharmacie ou le congélateur.
Comme à chaque fois qu’il s’agissait d’un problème relativement bien documenté, Nathanael l’avait abordé de façon très scientifique : statistiques, inventaires, revue de la littérature disponible, articles de journaux, recherches, thèses… Le résultat s’était avéré assez contre-intuitif sur certains points, mais la solution se résumait en cinq points qui réglaient ces difficultés pour une grande majorité de personnes. La régularité des heures du sommeil indépendamment de sa qualité ou du jour de la semaine, lumière tamisée une heure avant de dormir pour imiter le coucher du soleil, baisser la température du corps de deux degrés pour initier la somnolence... La diminution de la lumière avait mené certains patients à naturellement se coucher deux heures avant leur horaire habituel, au même titre que le froid, qui favorisait l’endormissement et un sommeil plus profond et réparateur. Les recommandations disaient de prendre un bain, puis de dormir nu, avec des chaussettes et des gants, ce qui favorisait apparemment les mouvements du sang vers la surface du corps et ses radiations subséquentes de chaleur. Un point étymologique venait clore une certaine évidence : le mot « minuit », qui dans le monde moderne était le symbole pour la plupart de l’heure du coucher, révélait pourtant une définition plutôt transparente : mi-nuit. Historiquement et naturellement, le sommeil venait avec le décroissement de la température et de la lumière, alors que le réveil venait avec leur accroissement, distinct ou commun. Minuit devait non pas être le début, mais le milieu de la nuit.
Cela dit, il n’était pas un quelconque extrémiste de la couette, ni un acharné de l’oreiller – fornicateur de mouches, comme on dit –, et loin de lui l’idée de vivre comme un chasseur-cueilleur au gré du jour, ou de dormir à poil et en chaussettes comme un retraité ayant perdu tout goût pour la vie. Mais il avait tout de même tenté quelques solutions, comme le bain aux pétales de rose et lait hydratant, avec lumière tamisée et musique composée spécialement pour émettre des ondes apaisantes, semblables à un ronron de chat.
Ce fut donc humecté comme une éponge et détendu comme une veille corde à linge que le concierge partit se coucher à dix heures, profitant d’une saison intermédiaire dont les jours n’égalaient pas encore ceux du mois d’août. Après quelques tergiversations habituelles, le repos lui vint, aussi profond comme le sac à main d’une femme, témoignant de ses plutôt bonnes dispositions ces derniers temps. Aussi ne fut-il pas peu contrarié lorsqu’au lieu d’un réveil naturel, on vint le sortir de ses songes d’une voix un peu trop insistante. Nathanael se dit que peut-être, en ignorant les invectives, il parviendrait à décourager le malotru par l’absence de résultat. Mais c’était un comportement qui pouvait s’avérer encore plus dangereux si l’inconnu sagouin le prenait pour mort et, comble de l’ennui, prenait pour initiative d’ameuter la moitié de l’école pour contempler le cadavre du concierge et alors là, il allait falloir soit faire le mort jusqu’à l’enterrement, soit s’extirper d’une situation déjà pénible et maintenant encore plus avancée dans les degrés de la honte. Les éclats de verre mirent tragiquement fin à ses tergiversations.
« Evitez de hurler, sinon je vous bâillonne et je n’ai pas envie d’en arriver à de telles extrémités Monsieur Cohen.
- En attendant je n’ai rien dit, mais c’est vous qui hurlez déjà. »
Nathanael se redressa mollement dans son lit et regarda sa montre sans prêter gare au nuisible. Les aiguilles penchaient bien trop vers la droite et il faisait beaucoup trop noir pour un milieu d’après-midi ; il était donc extrêmement tôt. Il soupira lourdement, puis prêta considéra la source de son problème.
Un peu trop vieux pour être un étudiant, quoi qu’il y ait des exceptions, mais alors c’était un type qui devait souffrir de considérables carences dans son métier pour se retrouver ici, ce qui devait probablement s’accompagner d’une crise existentielle. Un parent d’élève ? En général, pour intimider ou impressionner, les parents d’élèves se pointaient plutôt dans le bureau du directeur pour faire des scandales, et non pas dans la chambre du concierge. Peut-être s’était-il tout simplement trompé.
« Je vous trouve bien désagréable pour quelqu’un qui vient faire une réclamation ou demander un service. » maugréa-t-il en s’enroulant dans son drap pour être à un même niveau de civilité que l’étranger, commodément tout habillé et fraichement rasé. Son regard se dirigea vers les brisures qui luisaient au sol d’un éclat tantôt lunaire, tantôt de feu, juste à côté de là où il avait posé ses pieds nus.
« Etait-ce vraiment utile ? Me triturer l’épaule aurait été moins encombrant et surtout moins dangereux. Vous trouvez que c’est une façon efficace d’avoir ce que vous voulez ? Probablement que c’est souvent le cas, au vu du matérialisme de certains… » Nathanael avait semblait-il entamé une conversation avec l’étranger, mais quelque chose s’était détaché en plein milieu et il se parlait maintenant à lui-même, se penchant déjà vers le sol pour ramasser les débris de verre. Au fond de lui, il savait que c’était à l’intrus de ranger, mais l’ordre allait au-delà de ce genre de considérations dans ses priorités. Et naturellement, le petit ruisseau revint au fleuve : « … mais ça doit donner des relations quand même extrêmement conflictuelles. Vous savez, j’ai grandi avec des frères un peu comme vous, je veux dire, des gens qui pensent que l’intimidation est le seul moyen pour se faire remarquer. »
Néanmoins il parut fatiguer lui-même de ses réflexions et le tas de cristal dans le creux de sa paume commençait à être assez considérable pour s’arrêter.
« Bref, soupira-t-il, les yeux de plus en plus cernés de noir à mesure qu’il se réveillait et que sa voix retrouvait sa monotonie gutturale : Qu’est-ce que vous voulez ? »
Comme à chaque fois qu’il s’agissait d’un problème relativement bien documenté, Nathanael l’avait abordé de façon très scientifique : statistiques, inventaires, revue de la littérature disponible, articles de journaux, recherches, thèses… Le résultat s’était avéré assez contre-intuitif sur certains points, mais la solution se résumait en cinq points qui réglaient ces difficultés pour une grande majorité de personnes. La régularité des heures du sommeil indépendamment de sa qualité ou du jour de la semaine, lumière tamisée une heure avant de dormir pour imiter le coucher du soleil, baisser la température du corps de deux degrés pour initier la somnolence... La diminution de la lumière avait mené certains patients à naturellement se coucher deux heures avant leur horaire habituel, au même titre que le froid, qui favorisait l’endormissement et un sommeil plus profond et réparateur. Les recommandations disaient de prendre un bain, puis de dormir nu, avec des chaussettes et des gants, ce qui favorisait apparemment les mouvements du sang vers la surface du corps et ses radiations subséquentes de chaleur. Un point étymologique venait clore une certaine évidence : le mot « minuit », qui dans le monde moderne était le symbole pour la plupart de l’heure du coucher, révélait pourtant une définition plutôt transparente : mi-nuit. Historiquement et naturellement, le sommeil venait avec le décroissement de la température et de la lumière, alors que le réveil venait avec leur accroissement, distinct ou commun. Minuit devait non pas être le début, mais le milieu de la nuit.
Cela dit, il n’était pas un quelconque extrémiste de la couette, ni un acharné de l’oreiller – fornicateur de mouches, comme on dit –, et loin de lui l’idée de vivre comme un chasseur-cueilleur au gré du jour, ou de dormir à poil et en chaussettes comme un retraité ayant perdu tout goût pour la vie. Mais il avait tout de même tenté quelques solutions, comme le bain aux pétales de rose et lait hydratant, avec lumière tamisée et musique composée spécialement pour émettre des ondes apaisantes, semblables à un ronron de chat.
Ce fut donc humecté comme une éponge et détendu comme une veille corde à linge que le concierge partit se coucher à dix heures, profitant d’une saison intermédiaire dont les jours n’égalaient pas encore ceux du mois d’août. Après quelques tergiversations habituelles, le repos lui vint, aussi profond comme le sac à main d’une femme, témoignant de ses plutôt bonnes dispositions ces derniers temps. Aussi ne fut-il pas peu contrarié lorsqu’au lieu d’un réveil naturel, on vint le sortir de ses songes d’une voix un peu trop insistante. Nathanael se dit que peut-être, en ignorant les invectives, il parviendrait à décourager le malotru par l’absence de résultat. Mais c’était un comportement qui pouvait s’avérer encore plus dangereux si l’inconnu sagouin le prenait pour mort et, comble de l’ennui, prenait pour initiative d’ameuter la moitié de l’école pour contempler le cadavre du concierge et alors là, il allait falloir soit faire le mort jusqu’à l’enterrement, soit s’extirper d’une situation déjà pénible et maintenant encore plus avancée dans les degrés de la honte. Les éclats de verre mirent tragiquement fin à ses tergiversations.
« Evitez de hurler, sinon je vous bâillonne et je n’ai pas envie d’en arriver à de telles extrémités Monsieur Cohen.
- En attendant je n’ai rien dit, mais c’est vous qui hurlez déjà. »
Nathanael se redressa mollement dans son lit et regarda sa montre sans prêter gare au nuisible. Les aiguilles penchaient bien trop vers la droite et il faisait beaucoup trop noir pour un milieu d’après-midi ; il était donc extrêmement tôt. Il soupira lourdement, puis prêta considéra la source de son problème.
Un peu trop vieux pour être un étudiant, quoi qu’il y ait des exceptions, mais alors c’était un type qui devait souffrir de considérables carences dans son métier pour se retrouver ici, ce qui devait probablement s’accompagner d’une crise existentielle. Un parent d’élève ? En général, pour intimider ou impressionner, les parents d’élèves se pointaient plutôt dans le bureau du directeur pour faire des scandales, et non pas dans la chambre du concierge. Peut-être s’était-il tout simplement trompé.
« Je vous trouve bien désagréable pour quelqu’un qui vient faire une réclamation ou demander un service. » maugréa-t-il en s’enroulant dans son drap pour être à un même niveau de civilité que l’étranger, commodément tout habillé et fraichement rasé. Son regard se dirigea vers les brisures qui luisaient au sol d’un éclat tantôt lunaire, tantôt de feu, juste à côté de là où il avait posé ses pieds nus.
« Etait-ce vraiment utile ? Me triturer l’épaule aurait été moins encombrant et surtout moins dangereux. Vous trouvez que c’est une façon efficace d’avoir ce que vous voulez ? Probablement que c’est souvent le cas, au vu du matérialisme de certains… » Nathanael avait semblait-il entamé une conversation avec l’étranger, mais quelque chose s’était détaché en plein milieu et il se parlait maintenant à lui-même, se penchant déjà vers le sol pour ramasser les débris de verre. Au fond de lui, il savait que c’était à l’intrus de ranger, mais l’ordre allait au-delà de ce genre de considérations dans ses priorités. Et naturellement, le petit ruisseau revint au fleuve : « … mais ça doit donner des relations quand même extrêmement conflictuelles. Vous savez, j’ai grandi avec des frères un peu comme vous, je veux dire, des gens qui pensent que l’intimidation est le seul moyen pour se faire remarquer. »
Néanmoins il parut fatiguer lui-même de ses réflexions et le tas de cristal dans le creux de sa paume commençait à être assez considérable pour s’arrêter.
« Bref, soupira-t-il, les yeux de plus en plus cernés de noir à mesure qu’il se réveillait et que sa voix retrouvait sa monotonie gutturale : Qu’est-ce que vous voulez ? »
- InvitéInvité
Re: Written in the Stars || Nathanael
Sam 30 Avr 2022 - 6:29
Written in the Stars
- En attendant je n’ai rien dit, mais c’est vous qui hurlez déjà.
Un léger sourire étira les lèvres du Wilson. En voilà un qui avait sa langue bien pendue et qui ne résistait pas à l'envie de montrer qu'il n'était pas une simple biche effrayée quand on le sortait du lit par le bruit d'un verre brisé sur le sol. Voilà qui était intéressant. Si initialement la pensée qu'il avait eu sur l'astrophysicien n'était pas celle qu'il avait maintenant, il ne se détournait pas de son but premier, à savoir sa vente pour son client.
- Le volume de ma voix est pour le moment suffisamment faible pour qu'il reste dans le cadre de l'intime Monsieur Cohen, je m'en voudrais de réveiller l'ensemble de l'Université pour une affaire qui au final ne concerne que nous deux.
Cet énergumène était vraiment un cas à part. Oliver avait souvent l'occasion de réveiller les gens chez eux et de provoquer une sorte de peur panique, mais souvent parce que la plupart des gens chez qui il jouait les intrus étaient au courant qu'il pouvait possiblement passer d'une part, et d'autre part parce qu'ils évoluaient dans un monde semblable au sien, là où l'innocence et la tranquillité du pro des astres lui donnait simplement cet air bougon et une assurance qui défiait toute probabilité.
« Je vous trouve bien désagréable pour quelqu’un qui vient faire une réclamation ou demander un service. »
- A dire vrai, nous nous rapprochons plus du service, même si vous le comprendrez aisément dans les minutes à venir, je n'accepterai aucun refus de votre part, sous peine de finir au cimetière.
Cette fois ci le sourire du Wilson s'estompa, voyant l'homme enfiler un drap autour de lui pour paraître un peu plus habillé. Bon, la vision de ce corps n'était pas si dérangeante et se rincer l'oeil fait toujours plaisir, surtout quand on est un bourreau du travail qui ne prend pas souvent plaisir avec la chaire. Ne croyez pas qu'il n'en a pas l'envie, mais être un PDG et un criminel, mine de rien, ça prend un temps fou. Alors quand il entama son histoire concernant une sorte d'intimidation et de grandir avec des frères, le cerveau d'Oliver cessa de l'écouter. Vraiment bavard comme être. Un mécanisme de défense peut être ? Aucune idée, mais trouver le moyen de le mettre sur off pourrait être une solution à envisager dans les heures à venir, si cela devient nécessaire, pour éviter de lui plomber la gorge pour être certain qu'il finisse par se taire.
- Je ne comptais pas vous toucher, je ne sais que trop bien que certains êtres ont des réactions plutôt épidermiques à un contact non voulu ni préparé. Mais cela ne signifie pas pour autant que je sois un animal, je souhaitais juste vous réveiller. Il se stoppa alors, avant de tendre la main en avant et d'un geste rotatif dans le sens inverse des aiguilles d'une montre il prononça un seul mot. Reparo. Alors que sa manumagie faisait son effet et que le verre de cristal reprenait contenance et un aspect plus que correct, sans la moindre trace de fêlure dans les mains du Cohen, le Wilson attendit que sa magie eut terminé d'agir pour venir mettre les mains dans ses poches à nouveau et marcher tranquillement dans la pièce, observant l'extérieur sous la lueur de la lune. Tout était si tranquille..
- J'ai besoin de vos talents. Un instant de silence, et avant même qu'il ne puisse répondre, Oliver enchaîna à nouveau. Et je ne parle pas de vos talents de sorcier, que je sais piètre, même si votre présence ici en tant que concierge servent à vous améliorer, ce que je trouve tout à fait honorable. Non, j'ai besoin de vos connaissances acquises dans le monde moldu. Alors maintenant, je vous le dis d'emblée, le refus n'est pas une option, mais je vous offre quand même deux possibilités. La première est que vous me suiviez de votre plein gré et que vous m'aidiez sans râler toute la nuit, et vous serez payé en compensation, que ça soit en savoir ou en argent, selon vos besoins actuels. Cependant si vous refusez..
Oliver tourna légèrement la tête vers Nathanael et la lueur de la lune n'éclairant qu'une partie de son visage lui donna un air plutôt lugubre, tandis que la dureté de ses traits ne faisait qu'accentuer cette aura dangereuse qui émanait de lui. Il sortit alors de l'arrière de sa veste de costume un 9mm, arme purement moldue, qu'il pointa alors en direction du Cohen.
- .. je serai contraint de vous forcer la main et vous perdrez toute occasion de demander une compensation.
Un léger sourire étira les lèvres du Wilson. En voilà un qui avait sa langue bien pendue et qui ne résistait pas à l'envie de montrer qu'il n'était pas une simple biche effrayée quand on le sortait du lit par le bruit d'un verre brisé sur le sol. Voilà qui était intéressant. Si initialement la pensée qu'il avait eu sur l'astrophysicien n'était pas celle qu'il avait maintenant, il ne se détournait pas de son but premier, à savoir sa vente pour son client.
- Le volume de ma voix est pour le moment suffisamment faible pour qu'il reste dans le cadre de l'intime Monsieur Cohen, je m'en voudrais de réveiller l'ensemble de l'Université pour une affaire qui au final ne concerne que nous deux.
Cet énergumène était vraiment un cas à part. Oliver avait souvent l'occasion de réveiller les gens chez eux et de provoquer une sorte de peur panique, mais souvent parce que la plupart des gens chez qui il jouait les intrus étaient au courant qu'il pouvait possiblement passer d'une part, et d'autre part parce qu'ils évoluaient dans un monde semblable au sien, là où l'innocence et la tranquillité du pro des astres lui donnait simplement cet air bougon et une assurance qui défiait toute probabilité.
« Je vous trouve bien désagréable pour quelqu’un qui vient faire une réclamation ou demander un service. »
- A dire vrai, nous nous rapprochons plus du service, même si vous le comprendrez aisément dans les minutes à venir, je n'accepterai aucun refus de votre part, sous peine de finir au cimetière.
Cette fois ci le sourire du Wilson s'estompa, voyant l'homme enfiler un drap autour de lui pour paraître un peu plus habillé. Bon, la vision de ce corps n'était pas si dérangeante et se rincer l'oeil fait toujours plaisir, surtout quand on est un bourreau du travail qui ne prend pas souvent plaisir avec la chaire. Ne croyez pas qu'il n'en a pas l'envie, mais être un PDG et un criminel, mine de rien, ça prend un temps fou. Alors quand il entama son histoire concernant une sorte d'intimidation et de grandir avec des frères, le cerveau d'Oliver cessa de l'écouter. Vraiment bavard comme être. Un mécanisme de défense peut être ? Aucune idée, mais trouver le moyen de le mettre sur off pourrait être une solution à envisager dans les heures à venir, si cela devient nécessaire, pour éviter de lui plomber la gorge pour être certain qu'il finisse par se taire.
- Je ne comptais pas vous toucher, je ne sais que trop bien que certains êtres ont des réactions plutôt épidermiques à un contact non voulu ni préparé. Mais cela ne signifie pas pour autant que je sois un animal, je souhaitais juste vous réveiller. Il se stoppa alors, avant de tendre la main en avant et d'un geste rotatif dans le sens inverse des aiguilles d'une montre il prononça un seul mot. Reparo. Alors que sa manumagie faisait son effet et que le verre de cristal reprenait contenance et un aspect plus que correct, sans la moindre trace de fêlure dans les mains du Cohen, le Wilson attendit que sa magie eut terminé d'agir pour venir mettre les mains dans ses poches à nouveau et marcher tranquillement dans la pièce, observant l'extérieur sous la lueur de la lune. Tout était si tranquille..
- J'ai besoin de vos talents. Un instant de silence, et avant même qu'il ne puisse répondre, Oliver enchaîna à nouveau. Et je ne parle pas de vos talents de sorcier, que je sais piètre, même si votre présence ici en tant que concierge servent à vous améliorer, ce que je trouve tout à fait honorable. Non, j'ai besoin de vos connaissances acquises dans le monde moldu. Alors maintenant, je vous le dis d'emblée, le refus n'est pas une option, mais je vous offre quand même deux possibilités. La première est que vous me suiviez de votre plein gré et que vous m'aidiez sans râler toute la nuit, et vous serez payé en compensation, que ça soit en savoir ou en argent, selon vos besoins actuels. Cependant si vous refusez..
Oliver tourna légèrement la tête vers Nathanael et la lueur de la lune n'éclairant qu'une partie de son visage lui donna un air plutôt lugubre, tandis que la dureté de ses traits ne faisait qu'accentuer cette aura dangereuse qui émanait de lui. Il sortit alors de l'arrière de sa veste de costume un 9mm, arme purement moldue, qu'il pointa alors en direction du Cohen.
- .. je serai contraint de vous forcer la main et vous perdrez toute occasion de demander une compensation.
Codage par Libella sur Graphiorum
- InvitéInvité
Re: Written in the Stars || Nathanael
Mar 3 Mai 2022 - 16:34
Ce qu’il avait toujours trouvé cocasse, c’était la persistance des convenances superflues dans les situations qui s’y prêtaient finalement le moins, ou qui en tout cas s’en paraient comme d’un bijou qui n’allait ni au teint, ni à la tenue. Aussi, semblait-il qu’on pouvait s’introduire chez quelqu’un à des heures inconvenables, mais se targuer d’être un gentleman pour la seule raison qu’on avait donné du « Monsieur ». En tout cas, le malfrat n’avait pas l’air de se prendre pour un gueux malgré ses manières un peu contradictoires, mais c’était encore une histoire de lecture entre les lignes : il ne parlait pas fort pour ne déranger personne soi-disant, mais en réalité il avait parlé fort avec la seule personne concernée, tout en prenant soin à n’avoir aucun témoin. C’était le moment opportun pour gueuler et ameuter les foules, mais bien évidemment, Nathanael n’en fit rien. Pas par hésitation ou toute autre raison étant en contradiction avec l’instinct de survie, mais parce qu’il était à peu près persuadé de ne pas pouvoir gueuler assez fort pour réveiller quiconque de là où il était ; conclusion qui par la même occasion, rendit vaine les précautions du prétendu dandy.
Puis, ses façons commençaient déjà à l’exaspérer par leur incohérence, entre les questions qui ne servaient à rien parce qu’elles n’en étaient pas, le verre brisé puis réparé juste pour un effet théâtral, la considération pour ses préférences personnelles en matière de contact humain mais la parfaite négligence envers ses impératifs d’ordre et de rangement, puis surtout de sommeil ! Cet individu perdait du temps, leur temps, son temps. Eventuellement, Nathanael comprenait l’intérêt d’une mise en scène pour déstabiliser – après tout, la Gestapo et la NKVD aussi venaient en plein milieu de la nuit pour cueillir les fruits pourris –, mais ça l’ennuyait plus que ça ne l’effrayait, ce qu’on ne pouvait pas dire au sujet d’un 9mm.
Par un réflexe acquis tout au long d’une cinématographie abrutissante mais loin d’être inutile, Nathanael leva les mains en voyant le canon qui pointait dans sa direction, avant de devoir se raviser en sentant le drap protégeant sa pudeur glisser comme des pétales de rose en automne. Geste brusque qu’il aurait normalement dû éviter, mais là encore, les réflexes avaient tendance à s’imposer et il fallait croire que mourir ne s’envisageait qu’en étant couvert. Le concierge rattrapa précipitemment les draps, mais l’énergumène n’avait toujours pas tiré. Ca au moins, c’était acté. Ses sourcils se froncèrent ostensiblement ; contrairement à l’intrus, qui avait fleuri quelques sourires de convenance, Nathanael s’était contenté de devenir un peu plus revêche et leurs mines renfrognées se rencontrèrent enfin comme un miroir. C’était compliqué d’être sur la même longueur d’onde…
« Et de ma réaction épidermique à ce genre de contact, on en parle ? » avait-il demandé plus pour souligner l’absurdité que par conviction de voir un semblant de considération réelle lui être accordée.
Son destin paraissait être à terme relativement arrêté. Enfin du moins, il n’avait pas encore eu le temps d’envisager l’invraisemblable et son esprit naviguait pour l’instant dans un réalisme rassurant et pragmatique, sans basculer dans les théories les plus fabuleuses, où une forme de panique mesurée ne manquerait pas de recouvrir son stoïcisme à toute épreuve.
Du reste, il avait trop d’informations à procéder pour perdre pied dans une paranoïa pourtant à propos : cet homme en savait « trop », et Nathanael devait comprendre si ce « trop » s’envisageait par une explication n’enfreignant pas sa vie privée ou si toutes ces informations étaient le fruit d’une série d’autres infractions. Dans les deux cas, ça ne lui plaisait pas de constater qu’on pouvait récolter autant d’éléments sur sa personne, mais il lui fallut admettre assez rapidement que tout ce qui avait été énuméré était de notoriété publique et il se détendit un peu, malgré l’arme et la compagnie plus que contraignante.
« J’ai du mal à vous suivre, dit-il finalement, souhaitant clarifier ce qui lui paraissait finalement être le critère principal de sa coopération. Vous braquez un flingue et me parlez de cimetière, tout en évoquant une futur compensation. Il y a cinq minutes passe encore, mais là, vous venez de vous compromettre vous, mais également toute once de confiance réciproque, souligna-t-il en désignant l’arme. Vu comme vous insistez sur le fait que je n’ai pas le choix, ou seulement celui de mourir, qu’est-ce qui me dit que vous n’allez pas simplement user de mes « talents », accentua-t-il avec scepticisme, avant de me couler dans du béton sans me remercier ? conclut-il avec contrariété, surtout parce que tenir sa dignité l’avait empêché d’illustrer ses propos avec ses mains. Qu’est-ce qui me dit que finalement, les deux options, ce n’est pas mourir et mourir ? Entre mourir plus tard et maintenant, je préfère clairement maintenant. »
Puis, ses façons commençaient déjà à l’exaspérer par leur incohérence, entre les questions qui ne servaient à rien parce qu’elles n’en étaient pas, le verre brisé puis réparé juste pour un effet théâtral, la considération pour ses préférences personnelles en matière de contact humain mais la parfaite négligence envers ses impératifs d’ordre et de rangement, puis surtout de sommeil ! Cet individu perdait du temps, leur temps, son temps. Eventuellement, Nathanael comprenait l’intérêt d’une mise en scène pour déstabiliser – après tout, la Gestapo et la NKVD aussi venaient en plein milieu de la nuit pour cueillir les fruits pourris –, mais ça l’ennuyait plus que ça ne l’effrayait, ce qu’on ne pouvait pas dire au sujet d’un 9mm.
Par un réflexe acquis tout au long d’une cinématographie abrutissante mais loin d’être inutile, Nathanael leva les mains en voyant le canon qui pointait dans sa direction, avant de devoir se raviser en sentant le drap protégeant sa pudeur glisser comme des pétales de rose en automne. Geste brusque qu’il aurait normalement dû éviter, mais là encore, les réflexes avaient tendance à s’imposer et il fallait croire que mourir ne s’envisageait qu’en étant couvert. Le concierge rattrapa précipitemment les draps, mais l’énergumène n’avait toujours pas tiré. Ca au moins, c’était acté. Ses sourcils se froncèrent ostensiblement ; contrairement à l’intrus, qui avait fleuri quelques sourires de convenance, Nathanael s’était contenté de devenir un peu plus revêche et leurs mines renfrognées se rencontrèrent enfin comme un miroir. C’était compliqué d’être sur la même longueur d’onde…
« Et de ma réaction épidermique à ce genre de contact, on en parle ? » avait-il demandé plus pour souligner l’absurdité que par conviction de voir un semblant de considération réelle lui être accordée.
Son destin paraissait être à terme relativement arrêté. Enfin du moins, il n’avait pas encore eu le temps d’envisager l’invraisemblable et son esprit naviguait pour l’instant dans un réalisme rassurant et pragmatique, sans basculer dans les théories les plus fabuleuses, où une forme de panique mesurée ne manquerait pas de recouvrir son stoïcisme à toute épreuve.
Du reste, il avait trop d’informations à procéder pour perdre pied dans une paranoïa pourtant à propos : cet homme en savait « trop », et Nathanael devait comprendre si ce « trop » s’envisageait par une explication n’enfreignant pas sa vie privée ou si toutes ces informations étaient le fruit d’une série d’autres infractions. Dans les deux cas, ça ne lui plaisait pas de constater qu’on pouvait récolter autant d’éléments sur sa personne, mais il lui fallut admettre assez rapidement que tout ce qui avait été énuméré était de notoriété publique et il se détendit un peu, malgré l’arme et la compagnie plus que contraignante.
« J’ai du mal à vous suivre, dit-il finalement, souhaitant clarifier ce qui lui paraissait finalement être le critère principal de sa coopération. Vous braquez un flingue et me parlez de cimetière, tout en évoquant une futur compensation. Il y a cinq minutes passe encore, mais là, vous venez de vous compromettre vous, mais également toute once de confiance réciproque, souligna-t-il en désignant l’arme. Vu comme vous insistez sur le fait que je n’ai pas le choix, ou seulement celui de mourir, qu’est-ce qui me dit que vous n’allez pas simplement user de mes « talents », accentua-t-il avec scepticisme, avant de me couler dans du béton sans me remercier ? conclut-il avec contrariété, surtout parce que tenir sa dignité l’avait empêché d’illustrer ses propos avec ses mains. Qu’est-ce qui me dit que finalement, les deux options, ce n’est pas mourir et mourir ? Entre mourir plus tard et maintenant, je préfère clairement maintenant. »
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Re: Written in the Stars || Nathanael
Mar 3 Mai 2022 - 17:43
Written in the stars
L'arme en main, le Wilson avait jugé bon d'utiliser un recours moldu pour atteindre directement sa cible du soir. Si les renseignements étaient le nerf de la guerre dans son domaine, tout le côté théâtral était aussi nécessaire. C'était souvent grâce à ça qu'il s'en sortait, on le prenait pas vraiment au sérieux, on le sous-estimait, surtout dans le monde magique, et à terme il surprenait et avait toujours l'avantage. C'était le bon côté, car dans son métier, il y avait peu de seconde rencontre, pour les contrats du moins, en ce qui concernait les relations professionnelles, une fois que le Wilson avait été cerné, ses "partenaires" étaient plus sur le qui vive mais savaient apprécier à sa juste valeur son éducation et ses valeurs de Gentleman.
Détourner le regard quand une personne se retrouve nu devant lui cependant n'en faisait pas parti, et il ne s'empêcha pas de mater le peu de temps qu'il le put le corps en entier de notre concierge astrophysicien. "Moi qui pensait naïvement que les nerds étaient des boutonneux sans la moindre once de musculature, vous avez un petit charme et un gros... argument" qu'il fit alors dans un sourire en coin, en pointant l'arme en direction de cette zone qu'il s'était empressé de cacher par pudeur sans doute. "Faites pas l'effarouché, le seul contact direct avec votre peau, ça sera la balle de plomb qui traversera vos genoux, puis vos coudes, pour que je puisse ensuite prendre le temps de vous briser chaque os et que vous regrettiez votre décision de ne pas avoir accepté de m'aider." Un nouveau sourire sur les lèvres du Wilson, tandis qu'il l'écouta à nouveau pointer certaines incohérences. Un petit malin, et en plus de ça, un petit malin qui avait suffisamment une grande gueule pour dire ça au type qui pointait une arme sur lui. Oliver rangea alors tranquillement son arme à l'arrière de son jean, où elle était initialement, avant de se tourner, dos à lui, pour récupérer un boxer et un tee-shirt lambda, le premier qu'il trouva pour lui lancer. "Je vais vous expliquer, le génie." Un instant de silence, pour le laisser s'habiller, et il se rapprocha à nouveau de lui, cette fois ci laissant de côté la volonté de lui laisser un espace vital pour être certain de bien le regarder dans les yeux. "Je ne fais confiance à personne, peu importe la volonté qu'on a de m'aider, donc même si tu m'apportais le café, j'hésiterai pas à te cribler de balle au moindre faux pas. Ensuite, j'attends toujours ma session de formation avec Dupont de Ligonnès pour les dalles de béton, je ne pratique pas encore ce genre de morts, donc tu es tranquille avec cette possible angoisse chaton." Un nouveau silence, avant de reculer et de faire le tour de son petit appartement, observant chaque objet comme s'il était chez lui, prêtant qu'une attention minime au Cohen. Il enchaîna par la suite "Et je tiens toujours mes paroles, si cela peut suffire à te rassurer, je te propose un fidelitas entre nous. Tu me rends un service précis, et je m'engage à te laisser vivre en échange de ta discrétion quant à notre rencontre." UN léger sourire sur les lèvres, alors qu'il prenait son téléphone pour regarder l'heure "Et si tu travailles bien, je pourrai même te donner ton dimanche."
Détourner le regard quand une personne se retrouve nu devant lui cependant n'en faisait pas parti, et il ne s'empêcha pas de mater le peu de temps qu'il le put le corps en entier de notre concierge astrophysicien. "Moi qui pensait naïvement que les nerds étaient des boutonneux sans la moindre once de musculature, vous avez un petit charme et un gros... argument" qu'il fit alors dans un sourire en coin, en pointant l'arme en direction de cette zone qu'il s'était empressé de cacher par pudeur sans doute. "Faites pas l'effarouché, le seul contact direct avec votre peau, ça sera la balle de plomb qui traversera vos genoux, puis vos coudes, pour que je puisse ensuite prendre le temps de vous briser chaque os et que vous regrettiez votre décision de ne pas avoir accepté de m'aider." Un nouveau sourire sur les lèvres du Wilson, tandis qu'il l'écouta à nouveau pointer certaines incohérences. Un petit malin, et en plus de ça, un petit malin qui avait suffisamment une grande gueule pour dire ça au type qui pointait une arme sur lui. Oliver rangea alors tranquillement son arme à l'arrière de son jean, où elle était initialement, avant de se tourner, dos à lui, pour récupérer un boxer et un tee-shirt lambda, le premier qu'il trouva pour lui lancer. "Je vais vous expliquer, le génie." Un instant de silence, pour le laisser s'habiller, et il se rapprocha à nouveau de lui, cette fois ci laissant de côté la volonté de lui laisser un espace vital pour être certain de bien le regarder dans les yeux. "Je ne fais confiance à personne, peu importe la volonté qu'on a de m'aider, donc même si tu m'apportais le café, j'hésiterai pas à te cribler de balle au moindre faux pas. Ensuite, j'attends toujours ma session de formation avec Dupont de Ligonnès pour les dalles de béton, je ne pratique pas encore ce genre de morts, donc tu es tranquille avec cette possible angoisse chaton." Un nouveau silence, avant de reculer et de faire le tour de son petit appartement, observant chaque objet comme s'il était chez lui, prêtant qu'une attention minime au Cohen. Il enchaîna par la suite "Et je tiens toujours mes paroles, si cela peut suffire à te rassurer, je te propose un fidelitas entre nous. Tu me rends un service précis, et je m'engage à te laisser vivre en échange de ta discrétion quant à notre rencontre." UN léger sourire sur les lèvres, alors qu'il prenait son téléphone pour regarder l'heure "Et si tu travailles bien, je pourrai même te donner ton dimanche."
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Re: Written in the Stars || Nathanael
Jeu 5 Mai 2022 - 15:30
Nathanael commençait à cerner le personnage ; il était de ceux dont il ne fallait pas prêter attention aux paroles, et ne se fier qu’aux gestes. Si sa bouche était sucre d’orge et miel, sa main cassait des verres, pointait des armes et ses yeux regardaient là où la pudeur aurait évité de poser les yeux. Un homme habitué à prendre, à embellir son comportement par de belles paroles, à faire commerce honteux de flatteries et de familiarités qui ne lui étaient utiles qu’à lui seul. Mais en réalité, c’était un homme brutal et impudent, dont la dureté se rencontrait dans ses manières d’agir et passait même jusqu’à ses paroles. Il souriait, se moquait, balayant avec insouciance le canon sur le méridien de son corps, soulignant que tout ça lui était facile. Nathanael le contemplait en retour sans se défaire de ses sourcils froncés et de sa méfiance rigide, nullement rassuré ou honoré des compliments qui lui étaient faits. Il ne prêtait attention qu’aux bribes qui étaient cohérentes avec ce qu’il voyait et percevait de l’individu, cillant faiblement lorsque de nouvelles menaces drapées dans du sirop lui étaient faites. Il n’était rien venu demander, il était venu prendre, et c’était tout.
Soudain, la gravité de la situation rattrapa le concierge et son cerveau se mit à osciller comme un processeur ; ses émotions devinrent encore plus inaccessibles. Ce genre de situation n’avait que très peu d’issues ; à cause de l’arme, déjà, puis parce que la proposition était binaire : obéir ou fuir, mais pour fuir il fallait être certain de ne pas se faire poursuivre, et pour obéir il fallait que la conclusion ne fut pas la mort. Faire ce qu’on lui demandait en espérant qu’on le laisserait subséquemment tranquille n’était qu’un mirage, tout comme l’idée d’une arrestation. Pour ça, il fallait avoir de la chance. Ce qui lui apparut certain, c’était que cette scène avait épuisé ses ressources et qu’il fallait bouger : cette chambre, cette situation n’avaient rien d’autre à lui proposer que des doutes et des impasses.
Un mot néanmoins le sortit de son calcul, ou plutôt un nom : Dupont de Ligonnès. Ses yeux, devenus troubles et tournés en lui-même, retrouvèrent leur clarté sombre et il fixa l’inconnu de son visage sans expression. Pour une fois, alors qu’il s’était habitué à ne pas comprendre cette langue qui était pourtant la sienne, mais qui était si définitivement truffée de jargon sorcier qu’il avait l’impression d’en avoir perdu usage, pour une fois, une référence épousait son esprit sans grimacer, avec naturel. Dès lors, il gagna la certitude que cet homme, par nécessité ou contrainte, avait un pied dans chaque monde. Son esprit glissa à nouveau vers l’arme, maintenant rangée, tenue avec désinvolture par une main qui n’avait cessé d’en faire la démonstration grossière. Il n’avait pas assez habitude des armes, surtout lorsqu’elles étaient pointées vers lui, pour se rendre compte que ça aussi, c’était un attirail absolument moldu. Ce qui n’avait aucun sens, parce que les armes, contrairement aux sortilèges, faisaient du bruit. Mais les armes à feu, ce n’était pas quelque chose qui était considéré par le monde magique, seulement par celui des moldus et alors, commettre un crime avec un flingue parmi la population sorcière ou avec une baguette parmi la population moldue, c’était comme regarder « Mais qui a tué Harry ? » d’Hitchcock.
Comme sorti d’un rêve, il se pencha pour ramasser par terre les vêtements qui lui avaient été jetés, et qu’il avait négligés du fond de sa pensée au moment venu. Ce fut à lui de manquer de pudeur à présent, car ses considérations avaient nivelé par le bas la relation qu’il pouvait avoir avec cet homme : il ne s’agissait plus de se perdre en fioritures et sentiments inutiles, mais d’être efficace. Nathanael se changea machinalement, sans songer à cacher quoi que ce fut, parce que ça n’avait plus d’importance.
« Et je tiens toujours mes paroles, si cela peut suffire à te rassurer... »
Inutile de dire que c’était loin d’être suffisant, surtout quand les paroles concordaient aussi mal avec les actions.
« ...je te propose un serment inviolable entre nous. Tu me rends un service précis, et je m'engage à te laisser vivre en échange de ta discrétion quant à notre rencontre. »
Nathanael le considéra un instant, puis l’un de ses sourcil se leva lentement pour rejoindre le milieu du front dans une expression du suspicion plus que notable. Il avait assez lu pour savoir ce que c’était et si déjà il ne plaisantait pas avec la magie, ce sortilège-là engageait plus que juste une partie du corps. Il frissonna, puis rejeta cette montée d’horreur et considéra pragmatiquement la proposition, parce que si ce sortilège demandait de sacrifier l’impensable, ce que l’inconnu lui offrir de l’autre côté se rapprochait de la mort. Dans les deux cas, il engageait sa vie, alors, y avait-il une différence de prise de risque ?
« D’accord, répondit-il finalement d’une voix blanche, le besoin d’être effectif l’ayant rendu économe en paroles. Mais je dois savoir ce que je dois faire. Si ce n’est pas dans mes compétences, ça ne sert à rien. »
Soudain, la gravité de la situation rattrapa le concierge et son cerveau se mit à osciller comme un processeur ; ses émotions devinrent encore plus inaccessibles. Ce genre de situation n’avait que très peu d’issues ; à cause de l’arme, déjà, puis parce que la proposition était binaire : obéir ou fuir, mais pour fuir il fallait être certain de ne pas se faire poursuivre, et pour obéir il fallait que la conclusion ne fut pas la mort. Faire ce qu’on lui demandait en espérant qu’on le laisserait subséquemment tranquille n’était qu’un mirage, tout comme l’idée d’une arrestation. Pour ça, il fallait avoir de la chance. Ce qui lui apparut certain, c’était que cette scène avait épuisé ses ressources et qu’il fallait bouger : cette chambre, cette situation n’avaient rien d’autre à lui proposer que des doutes et des impasses.
Un mot néanmoins le sortit de son calcul, ou plutôt un nom : Dupont de Ligonnès. Ses yeux, devenus troubles et tournés en lui-même, retrouvèrent leur clarté sombre et il fixa l’inconnu de son visage sans expression. Pour une fois, alors qu’il s’était habitué à ne pas comprendre cette langue qui était pourtant la sienne, mais qui était si définitivement truffée de jargon sorcier qu’il avait l’impression d’en avoir perdu usage, pour une fois, une référence épousait son esprit sans grimacer, avec naturel. Dès lors, il gagna la certitude que cet homme, par nécessité ou contrainte, avait un pied dans chaque monde. Son esprit glissa à nouveau vers l’arme, maintenant rangée, tenue avec désinvolture par une main qui n’avait cessé d’en faire la démonstration grossière. Il n’avait pas assez habitude des armes, surtout lorsqu’elles étaient pointées vers lui, pour se rendre compte que ça aussi, c’était un attirail absolument moldu. Ce qui n’avait aucun sens, parce que les armes, contrairement aux sortilèges, faisaient du bruit. Mais les armes à feu, ce n’était pas quelque chose qui était considéré par le monde magique, seulement par celui des moldus et alors, commettre un crime avec un flingue parmi la population sorcière ou avec une baguette parmi la population moldue, c’était comme regarder « Mais qui a tué Harry ? » d’Hitchcock.
Comme sorti d’un rêve, il se pencha pour ramasser par terre les vêtements qui lui avaient été jetés, et qu’il avait négligés du fond de sa pensée au moment venu. Ce fut à lui de manquer de pudeur à présent, car ses considérations avaient nivelé par le bas la relation qu’il pouvait avoir avec cet homme : il ne s’agissait plus de se perdre en fioritures et sentiments inutiles, mais d’être efficace. Nathanael se changea machinalement, sans songer à cacher quoi que ce fut, parce que ça n’avait plus d’importance.
« Et je tiens toujours mes paroles, si cela peut suffire à te rassurer... »
Inutile de dire que c’était loin d’être suffisant, surtout quand les paroles concordaient aussi mal avec les actions.
« ...je te propose un serment inviolable entre nous. Tu me rends un service précis, et je m'engage à te laisser vivre en échange de ta discrétion quant à notre rencontre. »
Nathanael le considéra un instant, puis l’un de ses sourcil se leva lentement pour rejoindre le milieu du front dans une expression du suspicion plus que notable. Il avait assez lu pour savoir ce que c’était et si déjà il ne plaisantait pas avec la magie, ce sortilège-là engageait plus que juste une partie du corps. Il frissonna, puis rejeta cette montée d’horreur et considéra pragmatiquement la proposition, parce que si ce sortilège demandait de sacrifier l’impensable, ce que l’inconnu lui offrir de l’autre côté se rapprochait de la mort. Dans les deux cas, il engageait sa vie, alors, y avait-il une différence de prise de risque ?
« D’accord, répondit-il finalement d’une voix blanche, le besoin d’être effectif l’ayant rendu économe en paroles. Mais je dois savoir ce que je dois faire. Si ce n’est pas dans mes compétences, ça ne sert à rien. »
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Re: Written in the Stars || Nathanael
Ven 6 Mai 2022 - 19:04
Written in the stars
"Tu sais, si j'voulais te faire du mal, c'est pas tes fringues que je t'aurai lancé à la gueule hein, c'était surtout pour que tu les mette, je sais que c'est la dernière mode Chanel le drap autour des hanches, mais on est en Ecosse et tu vas te peler les miches dehors comme ça, j'suis pas un monstre." Un nouveau regard alors que cette fois ci, le drap tombe pour de bon et Oliver ne peut s'empêcher d'observer pleinement. C'est que, même au repos, notre astrophysicien avait un télescope digne des plus gros centres de recherches d'aérospatial. Et il en avait vu quelques uns le Wilson, notamment aux US, pour un contrat juteux sur les documents concernant des découvertes de territoires pouvant potentiellement accueillir la vie sur terre. Vous savez comme moi que chaque domaine à ses requins et si cela peut paraître absurde à celui qui n'est pas du milieu, chaque information peut être une mine dorée pour d'autres, Oliver l'avait rapidement compris, et faisait toujours attention aux informations qu'on pouvait lâcher à ses côtés, toujours un sourire, un verre de champagne et une bonne discussion, enfin dans les milieu adéquats. Ici.. ici il était plus dans le cadre d'une nouvelle collaboration, qui avait certes mal démarrée, mais voilà que notre Cohen semblait devenir un peu plus docile.
Alors il avait suffi d'une proposition de serment inviolable, pour que le concierge, qui avait terminé de s'habiller entre temps finisse par être d'accord sur le principe, ce qui arracha un beau sourire colgate à notre criminel du soir. "Parfait !" Il regarda alors rapidement son téléphone avant de pianoter quelques mots qu'il envoya à l'un de ses clients et reporta son attention sur le Cohen du coin de l'oeil "Tu vas devoir nous donner ton avis sur une toile de maître. Et avant que tu n'émettes la moindre objection, c'est parce que tout ce qu'on veut ce sont les aspects étoilés de la toile. Mets un haut noir, je t'explique en route." Oliver commença alors à se diriger vers la porte avant de se stopper net, sentant que l'autre ne suivait pas. "Pour le serment inviolable, mon assistant sera l'Executeur, il est présent à l'endroit même où se trouve ton travail, mais comme ce n'est pas la porte à côté, nous allons devoir transplaner, alors merci d'accélérer le rythme !" Qu'il fait alors, ses yeux acérés en direction du brun. Cinq secondes se passent avant qu'il ne décide de le prendre par le bras pour le forcer à le suivre, et avancer à une allure modérée dans les couloirs sombres et déserts de l'Université. La direction de la soirée n'était rien autre que la Cité du Vatican, c'était toujours amusant pour le Wilson d'entrer dans la "maison de Dieu" pour y faire de la magie, il avait toujours l'impression d'être un démon en quête d'âmes à tourmenter. Sur le chemin menant à l'extérieur de l'enceinte, le criminel s'alluma une cigarette tranquillement. "Tu n'avais pas d'autres moyens que de faire concierge ici pour apprendre la magie ?" Qu'il demanda alors, histoire de faire la conversation tout de même, il restait un animal sociable.
Alors il avait suffi d'une proposition de serment inviolable, pour que le concierge, qui avait terminé de s'habiller entre temps finisse par être d'accord sur le principe, ce qui arracha un beau sourire colgate à notre criminel du soir. "Parfait !" Il regarda alors rapidement son téléphone avant de pianoter quelques mots qu'il envoya à l'un de ses clients et reporta son attention sur le Cohen du coin de l'oeil "Tu vas devoir nous donner ton avis sur une toile de maître. Et avant que tu n'émettes la moindre objection, c'est parce que tout ce qu'on veut ce sont les aspects étoilés de la toile. Mets un haut noir, je t'explique en route." Oliver commença alors à se diriger vers la porte avant de se stopper net, sentant que l'autre ne suivait pas. "Pour le serment inviolable, mon assistant sera l'Executeur, il est présent à l'endroit même où se trouve ton travail, mais comme ce n'est pas la porte à côté, nous allons devoir transplaner, alors merci d'accélérer le rythme !" Qu'il fait alors, ses yeux acérés en direction du brun. Cinq secondes se passent avant qu'il ne décide de le prendre par le bras pour le forcer à le suivre, et avancer à une allure modérée dans les couloirs sombres et déserts de l'Université. La direction de la soirée n'était rien autre que la Cité du Vatican, c'était toujours amusant pour le Wilson d'entrer dans la "maison de Dieu" pour y faire de la magie, il avait toujours l'impression d'être un démon en quête d'âmes à tourmenter. Sur le chemin menant à l'extérieur de l'enceinte, le criminel s'alluma une cigarette tranquillement. "Tu n'avais pas d'autres moyens que de faire concierge ici pour apprendre la magie ?" Qu'il demanda alors, histoire de faire la conversation tout de même, il restait un animal sociable.
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Re: Written in the Stars || Nathanael
Mer 11 Mai 2022 - 16:29
Il avait comme un besoin constant de se justifier. C’était étrange. Soit par un cynisme si poussé qu’il ne parvenait plus à distinguer le mensonge de la vérité, soit par volonté inconsciente de ne pas être perçu aussi insensible et impertinent que le suggéraient ses gestes et manières. Ses remarques étaient néanmoins toujours drapées d’un ruban de dérision, comme s’il hésitait constamment entre sérieux et humour, préférant y brouiller le sens du moindre de ses mots. L’honnêteté, comme en chaque homme, se dissimulait pourtant quelque part au milieu de cette infatigable oscillation. Nathanael avait bien compris qu’il s’agissait d’une mise en scène, mais il n’avait pas encore mesuré à quel point elle était préméditée, puisque certaines tournures dans les phrases de l’inconnu paraissait davantage lui être propres que le reste de sa plaidoirie, destinée à déstabiliser ses victimes.
Néanmoins, ça ne changeait pas grand-chose en l’état pour le concierge, qui se demandait si cette cabriole allait durer jusqu’à la fin de sa prétendue mission ou si l’intrus allait finir par calmer son exubérance une fois l’assurance de sa coopération définitive acquise. Le théâtre ne pouvait pas durer aussi longtemps, ou du moins ne le devait-il pas car le concierge sentait la migraine enflammer son front. Les gens trop agités le fatiguait et encore plus ceux qui envoyaient des signaux contraires, entre courtoisie et franche grossièreté, parce qu’il fallait alors lire entre les lignes et il n’avait pas l’énergie nécessaire pour s’y consacrer.
« Parfait ! » avait-il tonné en voyant le concierge fin habillé et considérant la façon dont il l’avait reluqué, cette joie paraissait presque inappropriée.
Nullement contrit d’avoir été observé car résigné quant sa position dans cette histoire – un objet –, Nathanael s’était assis sur son lit pour mettre des bottes en cuir noir ; « pour botter des culs » lui avait dit sa sœur en les lui offrant. Alors qu’il était penché sur ses genoux, l’inconnu s’attacha enfin à lui spécifier la nature de sa requête ; assez absurde pour que le concierge n’arrête de lasser ses chaussures l’espace de quelques instants en essayant de trouver parmis les mots qui avaient été dits quelque chose qui pouvait rimer avec lui sans discordance. Ses sourcils s’étaient froncés encore plus dans la mesure du possible et il voulut secouer la tête mais ce retint. Peu importait, ce n’était pas encore le moment d’expliquer pourquoi c’était une idée extrêmement caduque, et les arguments se mirent docilement à faire la queue dans sa tête après avoir bourdonné comme un essaim.
Nathanael haussa les épaules, mais malgré un regard des plus explicites, il se dirigea non vers la porte de sortie, mais vers sa bibliothèque. L’ordre régnant, il ne mit pas longtemps à sortir quelques volumes plus ou moins épais susceptibles d’être les béquilles de sa mémoire. Sa seule crainte était de découvrir en définitive que le problème n’avait rien avoir avec les constellations, mais ce n’était pas son problème au fond. Enfin si, mais sa responsabilité avait les limites de ce qu’on voulait bien lui dire et il n’avait pas le cœur à insister auprès de quelqu’un qui mêlait le mot « peinture » avec l’idée de conformité absolue à la nature. Même Mona Lisa avait une perspective caduque, illustrant par là que la visée de l’art n’était pas toujours celle des sciences.
Introduction to stellar astrophysics de Böhm-Vitense, Principles of stellar structure de Cox, Cambridge guide of the constellations de Bakich, Large-scale structure of the universe de Peebles… les fins travaux de recherche se succédaient aux épais ouvrages contre son bras. Dans un dernier élan paresseux d’obéissance, Nathanael attrapa de sa main encore libre un pull noir en partant, mais un bras impatient était déjà en train de le traîner sans ménagement derrière soi. Sa patience entra en ébullition parce que son temps était justifié, mais encore il ne dit rien, ne souhaitant pas donner de bâton pour se faire battre et sachant parfaitement qu’il allait probablement en faire voir de toutes les couleurs à cet inconnu une fois devant la fameuse œuvre. Dans les couloirs, il traîna un peu des pieds, déjà parce que sa charge était conséquente et se faisait de plus en plus ressentir, puis parce que se faire tirer comme un âne ne faisait pas gagner en équilibre, ni en bonne volonté.
« Tu n'avais pas d'autres moyens que de faire concierge ici pour apprendre la magie ? »
Cette fois, ses sourcils se relevèrent dans un bref moment d’étonnement. Ils étaient passés aux questions personnelles bien plus vite que prévu, ou bien était-ce encore une façon de se moquer de lui ? Il aurait été tenté de se murer dans le mutisme pour renforcer sa définition d’objet que l’on traînait comme on voulait n’importe quand et sans poser des questions, puis parce que c’était plus simple ainsi, d’en savoir le moins possible et d’en donner que l’essentiel. Mais l’inconnu donnait l’impression d’être capricieux et le dédaigner pouvait causer bien plus de soucis à long terme et Nathanael voulait surtout avoir la paix.
« Si. Mais c’était l’option la plus optimale » finit-il par répondre, avant de se rendre compte que c’était probablement trop court pour satisfaire l’éloquence de son interlocuteur.
Il faillit demander pourquoi lui, mais il s’en foutait au fond, il y avait probablement une primitive logique de proximité et d’opportunisme derrière la présence de cet inconnu ici. Le pourquoi, le comment et même le lieu importaient peu lorsqu’on n’avait pas le choix. Du coin de l’œil, il chercha en traversant les couloirs une présence étrangère, par instinct, mais se rendit bien vite compte qu’inclure quelqu’un d’autre était insensé.
« Ce sera quoi, la modalité du serment ? demanda-t-il finalement ce qui le concernait le plus. Quelles sont les métriques de mon succès et comment puis-je m'assurer que c’est dans mes cordes ? Nathanael secoua lentement la tête alors qu’ils sortaient du bâtiment : Je n’ai pas envie de crever juste parce que vous êtes mal informé ou pire, parce que vous m’avez mal informé. Il faut que je voie la peinture d'abord. Cela dit , se mit-il à parler avec lui-même comme à son habitude en plein milieu d'un propos, si ce n'est pas à ma portée, je suis mort dans les deux cas, serment inviolable ou pas. J'espère que vous vous êtes tant bien renseignés sur moi que sur votre produit » acheva-t-il avec aigreur.
Néanmoins, ça ne changeait pas grand-chose en l’état pour le concierge, qui se demandait si cette cabriole allait durer jusqu’à la fin de sa prétendue mission ou si l’intrus allait finir par calmer son exubérance une fois l’assurance de sa coopération définitive acquise. Le théâtre ne pouvait pas durer aussi longtemps, ou du moins ne le devait-il pas car le concierge sentait la migraine enflammer son front. Les gens trop agités le fatiguait et encore plus ceux qui envoyaient des signaux contraires, entre courtoisie et franche grossièreté, parce qu’il fallait alors lire entre les lignes et il n’avait pas l’énergie nécessaire pour s’y consacrer.
« Parfait ! » avait-il tonné en voyant le concierge fin habillé et considérant la façon dont il l’avait reluqué, cette joie paraissait presque inappropriée.
Nullement contrit d’avoir été observé car résigné quant sa position dans cette histoire – un objet –, Nathanael s’était assis sur son lit pour mettre des bottes en cuir noir ; « pour botter des culs » lui avait dit sa sœur en les lui offrant. Alors qu’il était penché sur ses genoux, l’inconnu s’attacha enfin à lui spécifier la nature de sa requête ; assez absurde pour que le concierge n’arrête de lasser ses chaussures l’espace de quelques instants en essayant de trouver parmis les mots qui avaient été dits quelque chose qui pouvait rimer avec lui sans discordance. Ses sourcils s’étaient froncés encore plus dans la mesure du possible et il voulut secouer la tête mais ce retint. Peu importait, ce n’était pas encore le moment d’expliquer pourquoi c’était une idée extrêmement caduque, et les arguments se mirent docilement à faire la queue dans sa tête après avoir bourdonné comme un essaim.
Nathanael haussa les épaules, mais malgré un regard des plus explicites, il se dirigea non vers la porte de sortie, mais vers sa bibliothèque. L’ordre régnant, il ne mit pas longtemps à sortir quelques volumes plus ou moins épais susceptibles d’être les béquilles de sa mémoire. Sa seule crainte était de découvrir en définitive que le problème n’avait rien avoir avec les constellations, mais ce n’était pas son problème au fond. Enfin si, mais sa responsabilité avait les limites de ce qu’on voulait bien lui dire et il n’avait pas le cœur à insister auprès de quelqu’un qui mêlait le mot « peinture » avec l’idée de conformité absolue à la nature. Même Mona Lisa avait une perspective caduque, illustrant par là que la visée de l’art n’était pas toujours celle des sciences.
Introduction to stellar astrophysics de Böhm-Vitense, Principles of stellar structure de Cox, Cambridge guide of the constellations de Bakich, Large-scale structure of the universe de Peebles… les fins travaux de recherche se succédaient aux épais ouvrages contre son bras. Dans un dernier élan paresseux d’obéissance, Nathanael attrapa de sa main encore libre un pull noir en partant, mais un bras impatient était déjà en train de le traîner sans ménagement derrière soi. Sa patience entra en ébullition parce que son temps était justifié, mais encore il ne dit rien, ne souhaitant pas donner de bâton pour se faire battre et sachant parfaitement qu’il allait probablement en faire voir de toutes les couleurs à cet inconnu une fois devant la fameuse œuvre. Dans les couloirs, il traîna un peu des pieds, déjà parce que sa charge était conséquente et se faisait de plus en plus ressentir, puis parce que se faire tirer comme un âne ne faisait pas gagner en équilibre, ni en bonne volonté.
« Tu n'avais pas d'autres moyens que de faire concierge ici pour apprendre la magie ? »
Cette fois, ses sourcils se relevèrent dans un bref moment d’étonnement. Ils étaient passés aux questions personnelles bien plus vite que prévu, ou bien était-ce encore une façon de se moquer de lui ? Il aurait été tenté de se murer dans le mutisme pour renforcer sa définition d’objet que l’on traînait comme on voulait n’importe quand et sans poser des questions, puis parce que c’était plus simple ainsi, d’en savoir le moins possible et d’en donner que l’essentiel. Mais l’inconnu donnait l’impression d’être capricieux et le dédaigner pouvait causer bien plus de soucis à long terme et Nathanael voulait surtout avoir la paix.
« Si. Mais c’était l’option la plus optimale » finit-il par répondre, avant de se rendre compte que c’était probablement trop court pour satisfaire l’éloquence de son interlocuteur.
Il faillit demander pourquoi lui, mais il s’en foutait au fond, il y avait probablement une primitive logique de proximité et d’opportunisme derrière la présence de cet inconnu ici. Le pourquoi, le comment et même le lieu importaient peu lorsqu’on n’avait pas le choix. Du coin de l’œil, il chercha en traversant les couloirs une présence étrangère, par instinct, mais se rendit bien vite compte qu’inclure quelqu’un d’autre était insensé.
« Ce sera quoi, la modalité du serment ? demanda-t-il finalement ce qui le concernait le plus. Quelles sont les métriques de mon succès et comment puis-je m'assurer que c’est dans mes cordes ? Nathanael secoua lentement la tête alors qu’ils sortaient du bâtiment : Je n’ai pas envie de crever juste parce que vous êtes mal informé ou pire, parce que vous m’avez mal informé. Il faut que je voie la peinture d'abord. Cela dit , se mit-il à parler avec lui-même comme à son habitude en plein milieu d'un propos, si ce n'est pas à ma portée, je suis mort dans les deux cas, serment inviolable ou pas. J'espère que vous vous êtes tant bien renseignés sur moi que sur votre produit » acheva-t-il avec aigreur.
- InvitéInvité
Re: Written in the Stars || Nathanael
Lun 16 Mai 2022 - 8:04
Written in the stars
Si la première réaction des gens à l'égard d'Oliver était la peur, chez le Cohen, l'aigreur était mise en avant et cela ne manqua pas de le faire sourire. Il était amusant pour un simple moldu qui avait découvert la magie il y a quelques années. Il possédait sans doute un QI suffisamment important et des connaissances dans des domaines que lui même ne saurait pas appréhender, mais ça ne faisait pas de lui pour autant un combattant, là où le Wilson n'aurait qu'à effectuer deux ou trois mouvements pour s'assurer qu'il ne puisse plus jamais marcher ou pire encore, respirer. Il avait donc cet avantage, cette aura de dangerosité qu'il tentait de réduire au maximum par sa politesse et sa galanterie. Il n'était pas un monstre quoiqu'on en dise, et il agissait selon ses propres règles, il n'était pas anarchique ou dans une rebellion constante, il était simplement différent.
La lenteur du concierge avait commencé à mettre sa patience à rude épreuve, lui qui commençait doucement a être pressé par le temps, il ne pouvait pas se permettre d'être ralenti par un récalcitrant peu commode. Alors, une fois les livres en main, il le tira par le bras pour sortir et se hâter d'aller à la frontière magique de l'Université, le seul endroit où il pouvait transplaner. L'équilibre précaire du concierge, dû notamment au poids et au volume des livres pris l'agacèrent plus qu'autre chose, alors il claqua des doigts pour faire apparaître dans sa main un sac de voyage, dans lequel il mit les livres, refermant le sac derrière et le reposant dans sa main. "Voilà, ça t'évitera de tout mettre sur le sol, ton visage y compris." Il leva les yeux au ciel, alors que sa réponse relativement dénuée de toute fioriture l'informa sans plus. "Je tente de faire la conversation pour rendre ce moment un peu plus agréable pour tout le monde, mais si tu veux juste tirer la gueule, ça sera plus long et chiant pour toi, c'est comme tu veux. Maintenant respire." Il n'avait pas répondu à sa question concernant le serment inviolable qu'il récupérait à nouveau son bras, le serrant bien plus fort cette fois ci, alors que sa magie s'activait pour qu'ils disparaissent d'un endroit pour filer à toute allure vers une destination plus.. Antique.
L'arrivée dans les jardins du Vatican était pour le Wilson le meilleur endroit possible pour faire dans la discrétion. Son client était une figure très importante des lieux et il était payé grassement pour ce travail, comme à son habitude, alors il n'allait pas échouer. Il fera en sorte de mettre tout en oeuvre pour ça. "Ton succès dépendra de ta capacité à travailler en équipe, donc récupère ta bonne humeur. Plus tu y mettras du tien, plus ça sera rapide." Oliver l'entraîna alors sans attendre une seconde de plus vers une porte dérobée, menant dans les souterrains de cette immense bâtisse blanche à une heure improbable de la nuit. Le gérant des lieux devait sûrement dormir, ou prier qui sait, pour toutes les âmes en perdition. Ce n'est que cinq minutes plus tard qu'ils arrivèrent dans une pièce d'un bon 40m² dans lequel se trouvaient déjà quatre personnes discutant entre elles. En voyant le Wilson arriver, des sourires apparurent, qui l'eut cru ? "Eh bien Wilson, vous en avez mis un temps !" Oliver vint sourire en levant les mains en l'air en signe d'excuses "Veuillez me pardonner, un de nos spécialistes habituels était dans l'incapacité de nous aider, j'ai du trouver une solution. Je vous présente Monsieur Jameson, brillant astrophysicien." Les quatre visages, trois masculins et un féminins lui sourirent pour le saluer, tandis qu'Oliver observa tout le groupe. "Bien, je suppose que vous avez pu discuter, commencez ce que vous avez à faire, je vais faire un topo à ce jeune homme, nous devons avoir fini avant 6 heures du matin, heure de passage de la garde, je n'ai pas pu obtenir plus." Il se mit alors dos à eux, qui s'activèrent comme une seule entité pour aller chercher leur matériel, tandis que le Wilson observa Nathanael "Ce sont des moldus. Tu as ici, un peintre de renommée mondiale, spécialiste des reproductions. La femme derrière moi est une Historienne renommée pour tout ce qui concerne les pays-bas. L'homme à la barbe blanche est le conservateur du plus gros musée d'Italie et enfin le dernier est mon assistant." Laissant alors quelques secondes au Cohen pour assimiler les informations, le Wilson reprit à la suite "Tous ces gens sont là de leur propre gré et comme toi, chacun sera payé, en argent ou en informations si le projet fonctionne. Mon client, dont je ne dévoilerai pas l'identité , est quelqu'un de très important dans le monde religieux et politique. Il y a plusieurs semaines, le Vatican a déclaré avoir récupéré un tableau de Vermeer détenu par des terroristes. Une merveille et surtout une grande victoire contre ceux qui veulent détruire le principe même de culture autre que la leur." Un nouvel instant de silence, alors que l'assistant se rapprochait d'eux avec une tablette montrant la photo de la toile en question. "Cependant, ces mêmes mercenaires ont réussi, par je ne sais quel moyen, à pénétrer dans cette enceinte pour voler à nouveau le tableau il y a 24 heures, juste après une annonce politique visant à remettre ce Tableau à une délégation Hollandaise qui va venir exprès pour l'occasion. J'ai d'abord été engagé pour le retrouver, et quand je suis arrivé, le tableau avait déjà été brûlé" cette fois ci, la photo de l'oeuvre détruite était montrée sur l'appareil électronique. Le Wilson soupira un peu en voyant ceci, lui rappelant qu'il n'avait pas été assez rapide. "Pour empêcher donc une victoire sur une organisation que je haïs j'ai recruté les meilleurs dans leur domaine pour créer le faux parfait. Aucune erreur n'est admise, il sera examiné sous ses moindres coûtures, et vous allez travailler en équipe pour réussir ce prodige. Ils ont tous accepté de participer à ça pour combattre à leur échelle dans cette guerre contre l'obscurantisme." L'assistant rangea alors sa tablette avant de commencer à sortir sa baguette magique, en observant le Cohen avec un sourire aimable. Un trentenaire à peine sorti de la vingtaine qui avait encore toute la vigueur de son âge. "Donc, est ce que le sortilège vous est vraiment nécessaire pour travailler ou allez vous enfin baisser votre armure pendant quelques heures et repartir riche d'expérience et de gallions ?"
La lenteur du concierge avait commencé à mettre sa patience à rude épreuve, lui qui commençait doucement a être pressé par le temps, il ne pouvait pas se permettre d'être ralenti par un récalcitrant peu commode. Alors, une fois les livres en main, il le tira par le bras pour sortir et se hâter d'aller à la frontière magique de l'Université, le seul endroit où il pouvait transplaner. L'équilibre précaire du concierge, dû notamment au poids et au volume des livres pris l'agacèrent plus qu'autre chose, alors il claqua des doigts pour faire apparaître dans sa main un sac de voyage, dans lequel il mit les livres, refermant le sac derrière et le reposant dans sa main. "Voilà, ça t'évitera de tout mettre sur le sol, ton visage y compris." Il leva les yeux au ciel, alors que sa réponse relativement dénuée de toute fioriture l'informa sans plus. "Je tente de faire la conversation pour rendre ce moment un peu plus agréable pour tout le monde, mais si tu veux juste tirer la gueule, ça sera plus long et chiant pour toi, c'est comme tu veux. Maintenant respire." Il n'avait pas répondu à sa question concernant le serment inviolable qu'il récupérait à nouveau son bras, le serrant bien plus fort cette fois ci, alors que sa magie s'activait pour qu'ils disparaissent d'un endroit pour filer à toute allure vers une destination plus.. Antique.
L'arrivée dans les jardins du Vatican était pour le Wilson le meilleur endroit possible pour faire dans la discrétion. Son client était une figure très importante des lieux et il était payé grassement pour ce travail, comme à son habitude, alors il n'allait pas échouer. Il fera en sorte de mettre tout en oeuvre pour ça. "Ton succès dépendra de ta capacité à travailler en équipe, donc récupère ta bonne humeur. Plus tu y mettras du tien, plus ça sera rapide." Oliver l'entraîna alors sans attendre une seconde de plus vers une porte dérobée, menant dans les souterrains de cette immense bâtisse blanche à une heure improbable de la nuit. Le gérant des lieux devait sûrement dormir, ou prier qui sait, pour toutes les âmes en perdition. Ce n'est que cinq minutes plus tard qu'ils arrivèrent dans une pièce d'un bon 40m² dans lequel se trouvaient déjà quatre personnes discutant entre elles. En voyant le Wilson arriver, des sourires apparurent, qui l'eut cru ? "Eh bien Wilson, vous en avez mis un temps !" Oliver vint sourire en levant les mains en l'air en signe d'excuses "Veuillez me pardonner, un de nos spécialistes habituels était dans l'incapacité de nous aider, j'ai du trouver une solution. Je vous présente Monsieur Jameson, brillant astrophysicien." Les quatre visages, trois masculins et un féminins lui sourirent pour le saluer, tandis qu'Oliver observa tout le groupe. "Bien, je suppose que vous avez pu discuter, commencez ce que vous avez à faire, je vais faire un topo à ce jeune homme, nous devons avoir fini avant 6 heures du matin, heure de passage de la garde, je n'ai pas pu obtenir plus." Il se mit alors dos à eux, qui s'activèrent comme une seule entité pour aller chercher leur matériel, tandis que le Wilson observa Nathanael "Ce sont des moldus. Tu as ici, un peintre de renommée mondiale, spécialiste des reproductions. La femme derrière moi est une Historienne renommée pour tout ce qui concerne les pays-bas. L'homme à la barbe blanche est le conservateur du plus gros musée d'Italie et enfin le dernier est mon assistant." Laissant alors quelques secondes au Cohen pour assimiler les informations, le Wilson reprit à la suite "Tous ces gens sont là de leur propre gré et comme toi, chacun sera payé, en argent ou en informations si le projet fonctionne. Mon client, dont je ne dévoilerai pas l'identité , est quelqu'un de très important dans le monde religieux et politique. Il y a plusieurs semaines, le Vatican a déclaré avoir récupéré un tableau de Vermeer détenu par des terroristes. Une merveille et surtout une grande victoire contre ceux qui veulent détruire le principe même de culture autre que la leur." Un nouvel instant de silence, alors que l'assistant se rapprochait d'eux avec une tablette montrant la photo de la toile en question. "Cependant, ces mêmes mercenaires ont réussi, par je ne sais quel moyen, à pénétrer dans cette enceinte pour voler à nouveau le tableau il y a 24 heures, juste après une annonce politique visant à remettre ce Tableau à une délégation Hollandaise qui va venir exprès pour l'occasion. J'ai d'abord été engagé pour le retrouver, et quand je suis arrivé, le tableau avait déjà été brûlé" cette fois ci, la photo de l'oeuvre détruite était montrée sur l'appareil électronique. Le Wilson soupira un peu en voyant ceci, lui rappelant qu'il n'avait pas été assez rapide. "Pour empêcher donc une victoire sur une organisation que je haïs j'ai recruté les meilleurs dans leur domaine pour créer le faux parfait. Aucune erreur n'est admise, il sera examiné sous ses moindres coûtures, et vous allez travailler en équipe pour réussir ce prodige. Ils ont tous accepté de participer à ça pour combattre à leur échelle dans cette guerre contre l'obscurantisme." L'assistant rangea alors sa tablette avant de commencer à sortir sa baguette magique, en observant le Cohen avec un sourire aimable. Un trentenaire à peine sorti de la vingtaine qui avait encore toute la vigueur de son âge. "Donc, est ce que le sortilège vous est vraiment nécessaire pour travailler ou allez vous enfin baisser votre armure pendant quelques heures et repartir riche d'expérience et de gallions ?"
Codage par Libella sur Graphiorum
- InvitéInvité
Re: Written in the Stars || Nathanael
Mer 8 Juin 2022 - 16:36
Il se demandait si l’utilisation perpétuelle de la magie pour se simplifier les tâches quotidiennes de la vie n’avait pas poussé la communauté sorcière vers une forme d’oisiveté, voir vers une perte de savoir-faire et de technique. Une théorie possible était l’évolution de ce temps imparti vers le perfectionnement d’éléments plus complexes, comme en forge où, après avoir trouvé le bon alliage, l’on se dédiait à améliorer les finitions. Mais pour ça, il fallait avoir des bases solides sur lesquelles le savoir pouvait se construire et bien vite, par fainéantise, on pouvait finir avec des savoirs perdus parce que jamais entretenus. Bref, tout ça à cause d’un sac. Un sac qu’il ne s’était même pas donné la peine de faire flotter. Cette rencontre était vraiment une punition en demi-teintes.
« Je tente de faire la conversation pour rendre ce moment un peu plus agréable pour tout le monde, mais si tu veux juste tirer la gueule, ça sera plus long et chiant pour toi, c'est comme tu veux. Maintenant respire, commenta son accompagnateur comme s’il se considérait être un cadeau des Dieux.
- A condition de considérer que se taire est plus long et chiant que d’entretenir une conversation. » constata le concierge.
Ce qui chez lui ressortait souvent comme du sarcasme à l’oreille des autres n’était qu’une honnêteté un peu poussée et parfois inutile. Autant il aimait discuter, autant il y avait des moments ou il était plus efficace de se taire, surtout lorsqu’on tentait par tous les moyens de se rendre agréable sans vraiment l’être. L’inconnu était typiquement le genre de personnage ambivalent que Nathanael avait du mal à ne serait-ce que saisir. Son corps et ses propos envoyaient trop de messages contradictoires et complexes et plutôt que de démêler le nœud, il lui était parfois plus évident de rester en surface d’individus pareilles, quand bien était-ce à leur plus grand damne.
Le transplanage le surprit sans l’inquiéter. Etrangement, il s’était rapidement usé à cette pratique pourtant déboussolante, en vertu peut-être de ce même principe : rester en surface des choses trop complexes les rendait suffisamment abstraites pour ne pas se soustraire à l’angoisse de l’inconnu. L’endroit où il atterrirent en revanche lui donna quelques sueurs froides de principe. Quand bien même la judéo-chrétienneté s’était serré les coudes à travers les âges à plus d’un égard, il avait l’impression d’être un blasphémateur, un imposteur dans une foule de gens qualifiés. L’inconnu continua à le chauffer de menaces voilées, et quoi que Nathanael n’ait pas saisi la nécessité de la bonne humeur pour faire du bon travail, il comprit qu’on désirait de lui non seulement sa coopération, mais en plus une forme de complaisance. L’homme savait probablement qu’il imposait des tâches peu agréables quoi que possiblement bien rémunérées, alors pourquoi vouloir à tout prix susciter une forme d’amitié, même si elle était forcée ?
Par respect ou réflexe, Nathanael fit le signe de croix catholique en rentrant dans l’enceinte du bâtiment, suivant toujours son guide insouciant et manifestement bien orienté. L’ironie était solide, qu’un truand comme lui paraisse avoir ses marques dans un lieu comme celui-là. Bientôt, le concierge fut introduit au reste de l’équipe, qui paraissait en effet beaucoup plus enthousiaste que lui, étrangement. Peut-être que tous ses sourires feraient oublier à son ravisseur que son otage n’en avait aucun.
« ...Je vous présente Monsieur Jameson, brillant astrophysicien. »
De marbre, Nathanael se retint de préciser qu’il ne s’agissait pas de son nom, mais le mensonge lui demanda un effort considérable et les salutations lui glissèrent dessus comme de l’eau sur une plume d’oie. De toute façon, il n’avait aucun désir d’être charmant ou amical ; il voulait juste être efficace au possible. Il hocha simplement la tête à l’égard du petit groupe en englobant tout un chacun, notant que la presse de sa « brillance » flottait encore comme une forme de menace : encore une promesse qu’il était tacitement tenu obligé de respecter. Après avoir mis un cadre à leur entrevue, l’inconnu fit mur entre les autres convives et Nathanael, puis lui expliqua la situation. Le concerné tendit d’abord l’oreille, puis son attention fatigua assez rapidement : le contexte lui importait peu et d’une certaine façon, même le métier de ces gens. A ce moment précis, son esprit voulait le chemin le plus simple et dénué de fioritures pour accéder à sa libération, sans détails, sans perspective, sans « histoire ». Néanmoins, il regarda poliment son ravisseur quelque part entre les deux yeux, sans ciller, enregistrant involontairement cette information dont il n’allait probablement jamais rien faire. Il ne put s’empêcher de se demander ce que des terroristes pouvaient bien foutre avec un tableau de grand maître, ni en quel honneur le Vatican l’avait récupéré, puis qu’ils devaient quand même être bien nuls si les terroristes/mercenaires étaient capables de le récupérer une deuxième fois.
« En gros, on est tous rassemblés ici pour dissimuler un échec. » dit-il une fois que l’homme eut fini ses explications, en regardant dans le vague, les yeux rivés sur l’écran de la tablette ; vers l’œuvre perdue à tout jamais.
Il avait vraiment du mal avec le mensonge, la dissimulation, et il lui paraissait plus simple d’avouer l’erreur, de reconnaître la défaite, plutôt que de mener tout le monde en bateau en prétendant que rien ne s’est passé. Or, ça s’était passé : les terroristes avaient gagné et maintenant des gens enfermés dans une petite pièce essayaient de recoller les pans de la réalité pour qu’elle paraisse moins aigre. M’enfin, ce n’était, au fond, pas son problème.
« Vous auriez du faire venir un chimiste, ne put-il s’empêcher de commenter. Il aurait pu s’assurer d’une vraisemblance concernant le vieillissement, la propriété des craquelures, les pigments, prévoir l’analyse des matériaux, la mesure du dessèchement du liant et de l’élasticité de la couche de peinture… Mais bon, soupira-t-il, à moins que votre délégation ne s’amène avec un spectroscope IR pour faire une datation du bois, ils testeront tous ces paramètres bien plus tard et au moment où ils apprendront que c’est un faux, parce qu’ils l’apprendront rien qu’avec la réflectographie infrarouge, il sera déjà trop tard et ils n’oseront probablement pas revenir avec un erratum sur un évènement à terme aussi médiatisé. »
Il se tut, se renfrogna légèrement. Il ne savait toujours pas exactement pourquoi il était là. Une œuvre d’art nécessitait un copiste, pas un astrophysicien, parce qu’il suffisait de copier la peinture pour s’assurer de sa ressemblance, là où l’oeil humain du copieur n’allait de toute façon pas être plus précis que celui de l’artiste et les étoiles allaient demeurer avec leur degré relatif d’erreur. Un scientifique, à la limite, pour limiter les erreurs techniques…
« J’échange mes services contre vos services, répondit-il à sa dernière question. Techniquement, ça me gardera en vie tant que je n’en fais pas la requête. Je ne sais pas encore à quel sujet, mais un jour, ce sera à moi de venir vous réveiller en plein milieu de votre sommeil pour vous demander d’être coopératif et souriant. »
Nathanael tendit la main en amorçant une poignée d’alliance, esquissa un sourire forcé comme si deux épingles tiraient des deux côté de sa bouche, mais quelque chose enfin perça dans son regard, et qui n’avait rien avoir avec l’expression de son visage.
« Je sens que ça vous fait chier, cette histoire de sortilège. Curieux, pour un sorcier. C’est ce que vas coûter votre honneur. »
« Je tente de faire la conversation pour rendre ce moment un peu plus agréable pour tout le monde, mais si tu veux juste tirer la gueule, ça sera plus long et chiant pour toi, c'est comme tu veux. Maintenant respire, commenta son accompagnateur comme s’il se considérait être un cadeau des Dieux.
- A condition de considérer que se taire est plus long et chiant que d’entretenir une conversation. » constata le concierge.
Ce qui chez lui ressortait souvent comme du sarcasme à l’oreille des autres n’était qu’une honnêteté un peu poussée et parfois inutile. Autant il aimait discuter, autant il y avait des moments ou il était plus efficace de se taire, surtout lorsqu’on tentait par tous les moyens de se rendre agréable sans vraiment l’être. L’inconnu était typiquement le genre de personnage ambivalent que Nathanael avait du mal à ne serait-ce que saisir. Son corps et ses propos envoyaient trop de messages contradictoires et complexes et plutôt que de démêler le nœud, il lui était parfois plus évident de rester en surface d’individus pareilles, quand bien était-ce à leur plus grand damne.
Le transplanage le surprit sans l’inquiéter. Etrangement, il s’était rapidement usé à cette pratique pourtant déboussolante, en vertu peut-être de ce même principe : rester en surface des choses trop complexes les rendait suffisamment abstraites pour ne pas se soustraire à l’angoisse de l’inconnu. L’endroit où il atterrirent en revanche lui donna quelques sueurs froides de principe. Quand bien même la judéo-chrétienneté s’était serré les coudes à travers les âges à plus d’un égard, il avait l’impression d’être un blasphémateur, un imposteur dans une foule de gens qualifiés. L’inconnu continua à le chauffer de menaces voilées, et quoi que Nathanael n’ait pas saisi la nécessité de la bonne humeur pour faire du bon travail, il comprit qu’on désirait de lui non seulement sa coopération, mais en plus une forme de complaisance. L’homme savait probablement qu’il imposait des tâches peu agréables quoi que possiblement bien rémunérées, alors pourquoi vouloir à tout prix susciter une forme d’amitié, même si elle était forcée ?
Par respect ou réflexe, Nathanael fit le signe de croix catholique en rentrant dans l’enceinte du bâtiment, suivant toujours son guide insouciant et manifestement bien orienté. L’ironie était solide, qu’un truand comme lui paraisse avoir ses marques dans un lieu comme celui-là. Bientôt, le concierge fut introduit au reste de l’équipe, qui paraissait en effet beaucoup plus enthousiaste que lui, étrangement. Peut-être que tous ses sourires feraient oublier à son ravisseur que son otage n’en avait aucun.
« ...Je vous présente Monsieur Jameson, brillant astrophysicien. »
De marbre, Nathanael se retint de préciser qu’il ne s’agissait pas de son nom, mais le mensonge lui demanda un effort considérable et les salutations lui glissèrent dessus comme de l’eau sur une plume d’oie. De toute façon, il n’avait aucun désir d’être charmant ou amical ; il voulait juste être efficace au possible. Il hocha simplement la tête à l’égard du petit groupe en englobant tout un chacun, notant que la presse de sa « brillance » flottait encore comme une forme de menace : encore une promesse qu’il était tacitement tenu obligé de respecter. Après avoir mis un cadre à leur entrevue, l’inconnu fit mur entre les autres convives et Nathanael, puis lui expliqua la situation. Le concerné tendit d’abord l’oreille, puis son attention fatigua assez rapidement : le contexte lui importait peu et d’une certaine façon, même le métier de ces gens. A ce moment précis, son esprit voulait le chemin le plus simple et dénué de fioritures pour accéder à sa libération, sans détails, sans perspective, sans « histoire ». Néanmoins, il regarda poliment son ravisseur quelque part entre les deux yeux, sans ciller, enregistrant involontairement cette information dont il n’allait probablement jamais rien faire. Il ne put s’empêcher de se demander ce que des terroristes pouvaient bien foutre avec un tableau de grand maître, ni en quel honneur le Vatican l’avait récupéré, puis qu’ils devaient quand même être bien nuls si les terroristes/mercenaires étaient capables de le récupérer une deuxième fois.
« En gros, on est tous rassemblés ici pour dissimuler un échec. » dit-il une fois que l’homme eut fini ses explications, en regardant dans le vague, les yeux rivés sur l’écran de la tablette ; vers l’œuvre perdue à tout jamais.
Il avait vraiment du mal avec le mensonge, la dissimulation, et il lui paraissait plus simple d’avouer l’erreur, de reconnaître la défaite, plutôt que de mener tout le monde en bateau en prétendant que rien ne s’est passé. Or, ça s’était passé : les terroristes avaient gagné et maintenant des gens enfermés dans une petite pièce essayaient de recoller les pans de la réalité pour qu’elle paraisse moins aigre. M’enfin, ce n’était, au fond, pas son problème.
« Vous auriez du faire venir un chimiste, ne put-il s’empêcher de commenter. Il aurait pu s’assurer d’une vraisemblance concernant le vieillissement, la propriété des craquelures, les pigments, prévoir l’analyse des matériaux, la mesure du dessèchement du liant et de l’élasticité de la couche de peinture… Mais bon, soupira-t-il, à moins que votre délégation ne s’amène avec un spectroscope IR pour faire une datation du bois, ils testeront tous ces paramètres bien plus tard et au moment où ils apprendront que c’est un faux, parce qu’ils l’apprendront rien qu’avec la réflectographie infrarouge, il sera déjà trop tard et ils n’oseront probablement pas revenir avec un erratum sur un évènement à terme aussi médiatisé. »
Il se tut, se renfrogna légèrement. Il ne savait toujours pas exactement pourquoi il était là. Une œuvre d’art nécessitait un copiste, pas un astrophysicien, parce qu’il suffisait de copier la peinture pour s’assurer de sa ressemblance, là où l’oeil humain du copieur n’allait de toute façon pas être plus précis que celui de l’artiste et les étoiles allaient demeurer avec leur degré relatif d’erreur. Un scientifique, à la limite, pour limiter les erreurs techniques…
« J’échange mes services contre vos services, répondit-il à sa dernière question. Techniquement, ça me gardera en vie tant que je n’en fais pas la requête. Je ne sais pas encore à quel sujet, mais un jour, ce sera à moi de venir vous réveiller en plein milieu de votre sommeil pour vous demander d’être coopératif et souriant. »
Nathanael tendit la main en amorçant une poignée d’alliance, esquissa un sourire forcé comme si deux épingles tiraient des deux côté de sa bouche, mais quelque chose enfin perça dans son regard, et qui n’avait rien avoir avec l’expression de son visage.
« Je sens que ça vous fait chier, cette histoire de sortilège. Curieux, pour un sorcier. C’est ce que vas coûter votre honneur. »
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