Nimbé le plus joliment du monde du clair de lune et des étoiles, Cataleya trônait sur une sépulture moldu, les jambes croisé mais le regard pleinement porté sur un trousseau de clef qu'elle triturait frénétiquement depuis quelques minutes déjà. Elle avait troqué ses habituelles robes et jupes contre un jean dont elle s'était acharné à tirer le tissus tant son contact rêche lui semblait inhabituel, et avait fini par nicher le nez dans un pull blanc où trônait deux cerfs faute de pouvoir canaliser la nervosité qui la tenait cœur et foie tout entier. « Rendez vous à l'heure des sorcières, Cimetière Yard Chapel » Plus qu'une requête, c'était un appel véritable que Cataleya avait confié à son patronus quelques heures plus tôt, alors même qu'elle s'acharnait encore à boucler ses dernières valises le plus silencieusement du monde. Fuir sur la pointe des pieds le nid de son enfance à la manière d'une odieuse voleuse. Elle n'avait laissé qu'une vulgaire lettres en guise d'au-revoir et se sentait infiniment stupide de ne pas avoir su verbaliser tout ce qui pesait sur son cœur, ou ne serait-ce que claquer fièrement sur la table une décision pourtant mûrement réfléchi. Alors, désespérément seule et en proie à une effusion de sentiment contraire, l'avant dernière des filles d'Aloysius n'avait su résister à cet insidieux conseil que lui soufflait son esprit ; celui de ne surtout pas rester seule.

Plutôt se couper la langue que nicher chez Kaiden, plutôt se crever le cœur que contacter Prima en larme. L'égo refusait en tout point d'exposer ses failles à Nullus et Cataleya demeurait convaincue que montrer son actuel refuge à Secunda attirerait tôt où tard l'arrivée d'un père furieux alors, les mains crispé autour du numéro d'Arthur, la rousse avait longuement hésité mais s'était résigné, préférant jouer une carte plus sécurisante que sortir une fois de plus des sentier battu.La baguette s'était substitué au téléphone, le patronus au sms, et c'était vers un mentor plus légitime que Cataleya s'était machinalement tourné.  « Allez Ethan... »
Il fait nuit, il fait froid, et la pleine lune éveille toujours chez la rousse une méfiance toute singulière, quoi que croiser un lycanthrope permettrait à coup sûr de compléter son carnet de notes et étoffer sa thèse...

En tout point féline, Cataleya finit par étirer ses jambes devant elle mais laisse le vent pleinement happer son attention ; il porte dans son murmure une odeur familière, et celle-ci arrache à l'épine noire un sourire dès plus soulagé.  «Bonsoir Ethan. » Travaillant quasis quotidiennement avec lui, la jeune femme n'eut pas le luxe de lui demander comment il allait depuis la dernière fois, quand bien même les écho de son divorce se faisaient sulfureux. Alors, faute de prétexte décent pour le convier à trois heure du matin en plein cimetière, Cataleya se contenta de lever sa main droite au dessus de sa tête, le cliquetis des clefs s'entrechoquant les unes contre les autres pour toute justification.   « ... Pendaison de crémaillère ? »

Si le sourire se veut radieux, les cernes marqués et les mains rougit à force de les laver frénétiquement trahit en tout point un état d'anxiété rare.   « Tu as besoin de changer d'air, j'ai besoin de changer d'air, et je suis convaincue d'avoir récupéré les ouvrages traitant de vaudou dans la bibliothèque de mon père... Si tu as un cheveux de ton ex-femme c'est l'occasion. »

Je nageais. Qu'importe l'heure qu'il était, j'avais rejoint cette pièce de mon appartement, au dessus du salon, qui abritait une piscine intérieure. Et j'enchainais les longueurs. Ma garde n'avait pas spécialement été chargée, mais d'autres problèmes occupaient bien mon esprit. Des problèmes allant d'un simple rendez-vous à l'AESH à la convocation au Tribunal pour mon divorce. Tout n'était au fond que source de contrariété, finissant par me voler le droit de glisser dans les bras de Morphée pour profiter d'un sommeil réparateur.

L'éclat de lumière cependant attira mon attention, et m'agrippant au bord du bassin, je sortais la tête de l'eau, ma main passant sur l'entièreté de mon visage. Qui m'envoyait un Patronus à cette heure si avancée ? Etait-ce pour une urgence ?

« Rendez vous à l'heure des sorcières, Cimetière Yard Chapel »

Je n'eus pas difficile de reconnaitre le timbre de la voix qui se cachait derrière la boule éthérée, et la laissant disparaitre, je recommençais à nager. Quelque part dans mon esprit, je me demandais pourquoi la Blackthorn voulait me voir, et cette seule question venait s'ajouter aux autres qui occupaient déjà mon esprit trop chargé.


Vous sortez, Maitre ?

J'ai un rendez-vous.

Dois-je prévoir quelque chose ? demanda l'elfette, inquiet d'avoir peut-être manqué une information.

Non, tu peux aller te reposer. Déclarais-je finalement, avant d'attraper un manteau et de sortir. Les nuits étaient particulièrement fraiches en cette période, mais je pris la décision de me rendre à pied au cimetière, sans transplaner. Peut-être que cette marche m'allégerait l'esprit plus que la natation n'avait réussi à le faire.


 «Bonsoir Ethan. »

Je m'avançais au milieu des tombes et autres caveaux alors que la voix parvenait à mes oreilles. Et distinguant la silhouette de la cadette, je prenais le pli de lui rendre sa salutation juste avant qu'elle ne m'avoue pourquoi ce rendez-vous. Une pendaison de crémaillère ? Tu es sérieuse ? La voix tranche l'air, qu'importe les raisons qui lui font croire que le vaudou m'apaisera.

Je vais te poser une question et une seule Cat'. Où as-tu louer l'appartement qui te réjouis tant ? Une question dont au fond je savais la réponse qui m'intéressait : pas dans un bien appartenant à ma famille. Puisqu'il n'y en avait à Inverness qu'un, et que je n'avais pas entendu parler de sa demande. Soupirant profondément, j'ajoutais alors :

Tu crois que j'ai envie de me rendre dans un bouge infâme pour te regarder te rouler dans la crasse ? Tournant la tête vers l'entrée d'un caveau, je complétais : Autant m'annoncer que tu projettes de vivre là-dedans.

Je tournais les talons, et commencais quelques pas avant de m'arrêter.

Ramènes-toi, Cat'. Et laisse moi te convaincre que j'ai mieux à te proposer.

De toute évidence, Ethan ne partage pas le pseudo enthousiasme de sa rousse cadette qui, dans un soupire contenu, range déjà ses clefs dans la poche arrière de son jean. Etait-ce l'égo qui le piquait à l'idée même qu'elle ait, méthodique et ferme, refusé de se tourner vers lui lors de sa recherche de son nouveau nid ? Ou bien le quotidien houleux de ce jeune père qui obscurcissait tant son humeur ? Qu'importe la réponse car Cataleya demeure sagement assise sur sa tombe, la peau rougit de son poignet pincé entre son pouce et son index.
Il juge, ouvertement, et lui répéterait inlassablement qu'elle avait fait une erreur en décidant d'acheter plutôt que louer. Plus encore si la Blackthorn avait eu le malheur de lui glisser qu'elle avait suivi des petites annonces et bruit de couloir pour remonter jusqu'ici, autant parce qu'elle savait que son nom attirerait l'attention sur son dossier et, par conséquent, le regard maternel, que parce qu'elle avait voulu bâtir son propre royaume seule. Des domaines fastes et grandioses, elle en aurait plus que nécessaire lorsque sa mains se resserrait plus encore sur la gorge de Charle Leroy : Ses fiançailles dépendaient de cette successions de privilèges accordés, et il le savait pertinemment. Pourtant cette étrange bâtisse qui s'élevait plus loin, par delà les pierres tombales, constituait un bien plus précieux encore. Un trésors d'architecture et ésotérisme qui avait piqué ses grands yeux bleu en quelques minutes à peine.

« Autant m'annoncer que tu projettes de vivre là-dedans. » Le rire de la jeune femme se fait léger, quoi qu'Ethan enfonce à grand coup de pied les portes de l'angoisse. Elle n'était déjà pas certaine que fuir le sacro-saint domaine familial constituait une bonne idée, encore moins en pleine nuit, sans en avoir avertit au préalable ses parents et un James qui virerait clairement fou. Si le projet avec longuement été mûri, son exécution la terrifiait au plus haut point car cela ancrait dans la réalité une décision lourde de conséquence. Et Merlin seul savait ô combien Cataleya ne savait vivre seule ; si elle n'avait pas cet elfe noyé sous ses bagages, sans doute que la simple idée d'avoir à cuisiner aurait avorté toute tentative de fuite.

«  Ethan, je sais pertinemment que tu as mieux à me proposer. » Si le cœur refuse de se desserrer depuis près d'une heure déjà, le ton se veut posé. Quoiqu'il tremble un peu, il est vrai. «  Mais je sais aussi que je te dois beaucoup et qu'il est temps pour moi d'apprendre à voler de mes propres ailes, même si ça veut dire me les briser à grand renfort de chute. Je ne pourrais jamais devenir une grande sorcière si je ne prend aucun risque. Et ces risques, ils commencent avec cette maison . »
Elle lui emboîte pourtant le pas, les bras croisé sur son ventre pour taire l'anxiété qui la bouffe. Elle sait pourtant que c'était la meilleure des décisions à prendre et qu'il lui faut apprendre à grandir loin de la cape familiale sans quoi, comment pouvait-elle prétendre révolutionner le monde médical si elle était incapable de sortir de ses propres sentiers battu ? Et pourtant, elle peine à détacher ses pensées du manoir Blackthorn et d'un James accrocs à son moldu.

Le regard s'accroche longuement à Ethan et c'est d'une main à peine osé qu'elle effleure son bras comme pour capter son attention, quelques seconde à peine cependant. «  Mais je t'avoue que je suis terrifiée à l'idée de rester toute seule, en parti parce que je viens de fuir mon manoir comme la fille indigne que je suis et que je sais que James va virer tout bonnement fou. Je n'ai dis à personne que je partais, pas même à Nullus et...  . » Et il allait acter que sa précieuse Quarta était tout bonnement trop faible pour survivre au manoir Blackthorn. A ce stade là, tout le monde avait pu contempler sa déchéance de décembre et si noel l'avait couronné d'un "tu voulais te fiancer avec l'ainé Bonnamy ? Surprise, ça sera le dernier. Tu sais, celui qui a sauté ta cousine" et qu'elle n'avait pas encore fondu en larme pour ce sujet là, force était d'admettre qu'elle avait passé tout le mois à se consumer d'angoisse. Tout s'écroulait autour d'elle, purement et simplement. «  A ce stade de ma vie je fais tellement n'importe quoi que pense sincèrement à capturer des lycanthropes, les enfermes dans ma cave et les étudier pour ma thèse. Mais c'est illégal.. »

Mieux ? Bien sur qu'il avait mieux. Evidemment qu'il avait mieux. Mais non, sous couvert d'une recherche d'indépendance, la rousse pretextait vouloir couper le cordon. Mais on coupait le cordon avec sa famille, pas avec les amis. Et Ethan pensait, jusqu'à maintenant, entrer dans cette case alors qu'il s'agissait de la rouquine. Injustement, semblerait-il.

Pourtant elle gardait ce truc. Ce petit quelque chose qui la différenciait de sa fratrie absurde et débile. Appelez ça le charisme, la prestance ou encore le talent, mais il était indéniable qu'elle l'avait. A l'instar des reptiles qu'elle affectionnait, il était sot de croire que, tandis qu'elle entrait dans une pièce, Cataleya Blackthorn n'était pas une personne sur le passage de qui on se retournait. Alors il lui pardonnerait ce mauvais choix, cette erreur commise. Il attendrait le moment où elle viendrait vers lui, quérir le confort qu'elle mérite. Et l'appartement au Palace serait prêt. Un de ces appartements où elle aurait finalement cette liberté qu'elle cherche tant à avoir.

Rien à branler de l'albinos. C'était dit. Et surtout c'était vrai. Qu'en avait-il à faire de James et de ses futurs états d'âmes ? Et même de Nullus, qui au fond portait admirablement bien son sobriquet à en juger par le début. Chez les Blackthorn, les deux seuls intérêts qu'avait pu trouver Ethan restait définitivement les deux gamines s'intéressant à la médecine.

Ca le serait pas, si Matthews n'avait pas déconné comme un crétin. Et si PURE était au pouvoir, plutôt que ce ramassis de crétins à la noix. Les lycanthropes. Des soldats aux yeux du Suisse, utile une seule nuit par mois pour générer un chaos parfait. Mais rien de plus. Des sous-êtres, qui n'avaient même pas le statut d'humains. Juste de créatures. Alors pour lui, les étudier restait une excellente idée, tant que cette étude permettait un meilleur controle, voir une domestication de l'espèce. Les aider était inutile, les utiliser par contre...

Après, je t'en aurais fourni si tu voulais. T'aurais eu qu'à demander. Des caves, j'en ai. Et on peut les aménager... Bon, il est où ton taudis ? J'en ai marre de ... Un regard déviant vers la pile de bagages et les deux misérables pieds qui dépassent en dessous, et il ajoute : ... l'odeur.

«  Rien à branler de l'albinos. »
Ca claque, et si fort que Cataleya pourrait s'en indigner dans l'instant. Pourtant passé l'effet de surprise, force est d'admettre qu'un sourire à peine perceptible glisse sur les lèvres de celle qui fut par deux fois blessée.  Si James l'avait bien abandonnée plus tôt dans la journée pour mettre fin à son idylle avec ce foutu moldu -privilégiant de fait la leur-, la confiance s'était de nouveau brisé à la seconde même où la lufkin avait aperçu l'ombre de ce @Jeremiah Shenton se profiler sur son couple. A la seconde où elle avait réalisé qu'il avait affronté vent et marré pour les beaux yeux de James, et qu'elle ne saurait pas proprement rivaliser si ce dernier détournait de nouveau les regard d'elle. Cataleya pourrait soumettre des mondes sous ses griffes acérés, Cataleya pourrait ériger des civilisation s'il le lui demandait, mais Cataleya était tout bonnement incapable d'aimer autant que cette misérable vermine dénué de magie. Alors, peut être qu'elle devait se rendre à l'évidence, petite dragonne aux yeux clairs. Peut être devait-elle se moquer des états d'âme de son amant, après tout, en avait-il vraiment eut ?

-« Les changements de mentalité prennent du temps Ethan, si PURE était au pouvoir et légalisait l'expérimentation sur des lycanthropes, là, maintenant, on subirait une révolution.  Pas plus tard que ce matin un summerbee a osé me tendre un tract pour sensibiliser le grand public à l'adoption par des lycanthropes. Vois où nous en sommes ! Sans parler du fait que le registre des loups garous perdrait tout sens ; personne ne se recenserait volontairement en se sachant promis à d'éventuelle dissection ; Même pour le bien commun. Déjà que peu ose faire la démarche au risque de menacer la société... . »

Et mettre en place une inquisition efficace pour soumettre les fuyards était long et désespérément fastidieux, elle avait déjà partagé une conversation à ce sujet avec le patriarche Leroy. Sans parler du fait que c'était l'un des rares sujet de discussion qu'elle pouvait partager avec son père à table.
Un soupire aux lèvres, Cataleya se résigne au fait que le monde progresse bien lentement mais soit. Ainsi était faite les règles du jeu. Son bras glisse sous celui du Lacroix et c'est pleinement douce qu'elle engage le pas pour l'inviter à la suivre. Glissant entre quelques pierres tombales pour se rapprocher de la sortie du cimetière.
Il râlerait en découvrant la bâtisse, elle le savait, mais elle voulait qu'il soit le premier à poser les yeux sur ce trésor d'histoire et d'ésotérisme.

-« Ethan, il ne s’agit pas là d'une cave parmi tant d'autre mais de celle du Yard Manor. Entame t'elle des étoiles plein les yeux. Elle a été construite au début XIXieme siècle par le bâtard de William Turner ; Feu Gustave Léandre Turner. Tu sais, celui qui a viré fou à force de peindre le spectre de la Reine MacAuley ! . »

Elle lorgnait dessus depuis qu'elle était toute petite tant ses murs droit et les vitraux de l'étage prenaient une allure irréelle au couché du jour. La maison était trop haute, étrangement agencée, et bien loin des jardins si joliement travaillé du domaine familial mais il y avait définitivement quelque chose, là, sournoisement caché, qui entêtait l'héritière Blackthorn.

-« Yard Manor n'a connu que des sang-mêlés jusque là, et je sais ce que tu te dis maiiiiis... Ils ont tous accomplit des choses fantastiques et laissé leur emprunte sur cette maison. Si tu fais abstraction de la poussière et des travaux tu verras son potentiel Ethan ! Et puis tu n'as pas idée du nombre de plantes qui ne poussent qu'en présence de cadavre. Là, j'aurai juste à passer mon portail pour les cueillir ! »

Si c'est une horreur toute singulière qui agite les étendues céruléenne de son regard, Cataleya a tôt fait de pouffer lorsque l'explication tombe.  Elle aimerait lui souffler qu'il est perfide, le Lacroix, et qu'il est prouvé que les moldus ont moins de chance de survivre que les sorciers aux morsures de Lycantrope mais elle regrette à cet instant précis ne pas avoir eu le même trait d'esprit que ce mentor tout désigné. Rha. Son impétuosité était parfois trop franche pour laisser au serpent tapis en elle des chances de déverser son venin... M'enfin. N'était-ce pas là une bonne chose ?  Elle qui versait déjà dans les pires horreurs par reflex ou facilité ?

L'expression d'Ethan ne lui échappe en rien lorsqu'elle tente de défendre sa toute première acquisition, mais elle ne se démonte pas la Blackthorn, loin de là. Le sourire s'affute sur les jugements du brun, et c'est un regard plein d'ambition qu'elle darde sur le domaine gothique qui tourne déjà son oeil cyclopéen -vitrail au motif stellaire- sur eux.


L'égo du jeune homme est piqué, mais c'est cette proposition si naturellement jeté sous le couvert de la nuit qui pique si habilement les fossettes de la dernière adoptée Blackthorn. En effet, ils pourraient. Et l'idée même qu'Ethan et elle partage cette même idée, en plus de tenir du sordide et du manque de moral, ramène les yeux de biche de la rousse vers lui. C'était stupide, mais l'implication d'Ethan dans ses pires lubies la touchait sincèrement, quand bien même il faisait face à un point de divergence.


Comme trop souvent en effet, Cataleya n'en avait fait qu'à sa tête mais cette petite moue fièrement inscrite sur son visage, bénie des étoiles, était en tout point ravissante. Ethan ne comprenait pas toute la fougue qu'éveillait en elle cette simple bâtisse, peut être même ne le comprendrait-il jamais, mais l'amour de l'occulte de la Lufkin avait largement prit le pas sur ses habitudes de princesse.
Évidemment qu'elle chouinerait à la vision du premier rat.
Évidemment qu'elle hurlerait vouloir rentrer à la seconde même où, la présence de son elfe n'étant pas suffisante, elle devrait laver elle même ses carreaux.
Mais cet étrange manoir était un bijou de construction. Une place forte et imprenable, en plus de receler d'antiques secrets sous ses murs. Le bras joliment accroché à celui d'Ethan, la rousse ronronnerait presque.

-«  Voyons ce projet autrement. On a devant nous une bâtisse ayant connu d'illustre nom qui parleront aux férus d'arts occultes. Mon patronyme, ainsi que tout l'héritage culturel qu'il porte à sa seule évocation ajoutera une plus-value non négligeable au tout. Je l'ai acquis pour une bouché de pain que mon seul salaire de médicomage et quelques années économie on permis de financer. Me voici donc propriétaire, d'un bien certes loin de mon standing mais qui saura séduire le commun des mortels. Rénovation, mise à la location par tes charmants soin et voici une jolie rentrée d'argent personnelle que je ne devrais ni à mon père, ni à ma mère. Les bases de mon empire. . »

La voix est douce, le projet idéal, mais c'est d'un mouvement habile de baguette qu'elle ouvre les portails en fer forgé qui obstrue leur passage.

-« J'ai négocié bon nombre de demeure qui ne payait pas de mine aux Leroy et Bonnamy lors de mon contrat de fiançailles. Le genre de petites maisons oubliées de tous, mais qui ravierons où, des sangs purs de petite bourgeoisie qui espérerons marcher dans mes pas, ou des sang-mêlés appâtés par l'idée même de pouvoir posséder une miette de l'empire déchu Leroy. Le Yard Manor est un test. Si tout se passe comme je l'entend, j'aurai bientôt des biens à mettre sur ton marché, en plus de mettre formée plus encore sur des demeures au potentiel ésotérique fou, et je bâtirait un patrimoine à la seule force de mes mains. Mon père sera obligé de reconnaitre ma valeur et qui sait, à sa mort je passerai peut être en tête pour récupérer le domaine familial. . »

Cataleya Quarta, maîtresse du domaine Blackthorn. Cheffe du clan. Un fantasme qui lui flanquait toujours plus d'un frissons et un rire mental des plus démoniaque. Sa condition de femme et son statut de petite dernière -adoptée qui plus est- lui mettait sans cesse des bâtons dans les roues alors soit. Si elle ne pouvait raffler l'héritage culturel et familial, alors bâtirait elle le sien pour mieux annexer celui qui l'avait vu grandir.

-« Mais si parviens à faire de moi l'héritière légitime de mon père, en plus d'être sa favorite, je suis toute ouïe Ethan. Je m'empresserais de me jeter sur un domaine qui me fera pleinement justice. Mais en attendant, Le Yard manor me convient. Il signe le premier envol de mes ambitions.. . »