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Intrigue ponctuelle - Processus de recrutement des capes noires
Lun 20 Fév 2023 - 13:27
Le processus de recrutement des capes noires
Serez-vous assez malin ?
4 MARS 2023 - 8 HEURES DU MATIN
Cette décennie, le nombre de recrues potentielles était légèrement supérieur à ce à quoi il était habitué. Une génération prometteuse ? Ou bien des Lumières trop zélées ? L’amusant petit jeu organisé pour l’occasion permettrait de faire le tri parmi les étudiants qui avaient été invités.
Si on pouvait considérer comme une invitation un enlèvement en bonne et due forme. La session que le Fantôme du Vénérable observait d’un air pensif était composée de trois étudiants qui avaient été sélectionnés pour ce qu’ils pourraient leur apporter, comme le voulait l’ancestrale tradition. Une ancienne pop-star dont la notoriété qu’elle semblait dissimuler pouvait être intéressante. Un demi-géant, c’était assez rare pour que d’office l’une des Lumières n’aille le cueillir -difficilement- pendant son sommeil. Et enfin, le fils d’une illustre famille de sang-pur française dont le réseau devait être aussi fourni que sa tignasse.
Le sortilèges sommeil de plomb se dissipe et le jeu commence. A peine ont-ils tous ouvert les yeux que soixante bougies s’allument au-dessus d’eux, dévoilant la cave sans issue dans laquelle ils se trouvent. Autour d’eux un piano, un coffre cadenassé et un secrétaire que @Maxence Bonnamy essaye d’ouvrir après avoir échangé quelques mots avec ses compagnons d’infortune. Rapidement, le piano attire leur attention et c’est collectivement qu’ils comprennent que c’est en reproduisant la sinistre mélodie qu’ils pourront avancer. Les doigts d’ @Ofelia Madrigal œuvrent et les notes résonnent dans la cave.
un bruit de serrure se fait entendre, le secrétaire s’ouvre et les trois étudiants se retournent pour constater une impressionnante collection de spiritueux plus ou moins vieux, plus ou moins fins. La pop-star se laisse tenter par quelques gorgées de gin, le français est plus prudent en les reniflant. "On ne peut pas utiliser l'alcool pour rallumer les bougies et gagner du temps ?"
A défaut d’être très utile, le Bonnamy fait rire l’illustre fantôme. Et il se paye même le luxe de détromper le Vénérable en découvrant l’inscription “drink me” dissimulée sur une bouteille de whisky moldu. Chacun leur tour, ils boivent le Jack Daniels ce qui leur permet de voir ce que le numéro 1 des Capes Noires voyait depuis le début : une inscription runique en futhark que @Bartholomé McPrewett reconnaît rapidement. Aidé de la pokeby, ils déchiffrent rapidement l’inscription ce qui leur permet d’ouvrir le coffre libéré de son cadena.
Le coffre s'ouvre et une intense lumière les éblouit. Le coffre est vide mais au bout de quelques secondes un portail s'ouvre. Oseront il sauter ? Ils osent. Ofélia est la première, suivie de Maxence puis de Bartholomé.
Ils ont l’impression que la chute dure plusieurs secondes, cela explique peut-être la rudesse de leur atterrissage.La nouvelle pièce est beaucoup plus accueillante, une bibliothèque éclairée par les 34 bougies. Les livres semblent de bonne facture et entre deux fauteuils de cuir, une mappemonde en acajou. Il ne se passe que quelques secondes avant que le fantôme d’un homme presque chauve en robe d’avocat ne traverse le mur orné de livres et ne s’installe dans un fauteuil sans leur prêter attention en murmurant “ Je suis la clef… ”. C’est ensuite au tour du fantôme d’une très belle jeune femme d’apparaitre en faisant les cents pas, se tenant la gorge, ayant l’air de chercher quelque-chose.
Ofélia fouille méticuleusement la bibliothèque avant de s'intéresser à l’un dont le titre semble douteux. Elle trouve également un cryptex de bronze et d’ivoire. La discussion entre Bartholomé et le fantôme de la jeune femme n’est guère productive puisque quoi qu’il dise celle-ci n’est capable que de sangloter. " Avez-vous été... égorgée ?". La délicatesse faite homme arrache un sourire au Vénérable mais c’est de loin le jeune Bonnamy qui s’en sort le mieux bien que le fantôme de l’avocat le malmène légèrement en lui imposant un niveau de langage plus que soutenu. C’est finalement la Pokeby qui saura déchiffrer le titre du livre. Comme prévu, elle tente de l’utiliser sur le cryptex mais c’est son camarade Pokeby qui cherchera la ville arabe sur le globe de bois.
Dans un craquement de fin du monde, la mappemonde de bois leur explose au visage mais ils s’en sortent indemne. A l'intérieur, des dizaines de perles d'eau douce qui scintillent doucement… le fantôme de la jeune femme pleure de plus belle. Aussi beau qu’il n’est bon, le McPrewett ramasse maladroitement les perles et reconstitue patiemment le collier avant de le rendre a sa propriétaire. Elle s’effondre en sanglots. Elle ne peut pas parler mais toute la gratitude du monde se lit dans ses prunelles opalescentes. Elle remet son collier et au contact de sa peau les perles changent doucement de couleur. Au même instant, deux portes apparaissent de part et d’autre de la pièce.
Décidément inspiré par le collier, Bartholomé comprend rapidement qu’il forme un mot qu’Ofélia décrypte alors que les dernières bougies ne menacent de les plonger dans la nuit infinie. Le cryptex désormais ouvert laisse échapper un mystérieux poème censé leur permettre de fuir. Le Vénérable est assez surpris, il faut l’avouer, de les voir si rapidement se prendre par la main.
À l’instant où leurs corps relient les deux portes, un déclic se fait entendre. Sous leurs mains, les poignées en or massif tournent lentement. Leur baguette réapparaît dans leur poche, les portes s’ouvrent, les laissant ainsi libres de quitter un vieux manoir, considéré comme hanté, de la campagne d’Inverness. Le Vénérable ne prête guère attention au baiser échangé entre les deux Pokeby car se tournant vers ses subalternes il énonce avec déférence.
Et bien mes amis, je pense que nous aurons l'embarras du choix. Voyons comment s’en sortiront les prochains..
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Re: Intrigue ponctuelle - Processus de recrutement des capes noires
Lun 20 Fév 2023 - 20:55
Ils se sont tous éveillé avec peine d’un sommeil étrange, réalisant plus ou moins rapidement qu'ils ne sont absolument pas là où ils se sont endormis - d’ailleurs, ils n'ont pas forcément souvenir de s'être endormis. Il faut dire que le sol froid de cette cave voûtée n’a rien à voir avec le canapé de chez Juliet ou leur lit douillet. Pour un peu, James se serait cru encore dans ce hangar désaffecté qu'il a squatté en début d'année, mais quand son esprit s’est arraché aux limbes du sommeil, il a réalisé qu'il l'avait quitté, ce vieil entrepôt, depuis quelques semaines déjà, et que donc, il n'avait rien à y faire à nouveau.
Ils se sont redressés, certains presque d’un bond, d'autres plus doucement, pour observer les lieux, cherchant à comprendre comment ils avaient bien pu atterrir ici, d’autant plus inquiets en remarquant l’absence de leurs précieuses baguettes à leur poignet. De quoi se sentir d’autant plus démuni…
Et ils ne sont pas seuls.
@James Blackthorn, @Grace de Launay, @Fergus Laugharne et @Jolan Wauters. Pour le blond, les visages des sang-purs ne sont pas inconnus, l'autre en revanche lui est tout à fait étranger. Grace, quant à elle, identifie au moins de nom chacun de ses compagnons d'infortune. Et tous semblent quelque peu perdus dans cet environnement inconnu. Instinctivement, le dernier garçon Blackthorn se rapproche de la jeune femme, comme si sa simple présence pouvait protéger sa camarade d’enfance et de maison. Au plafond, des chandelles flottent et une musique diffuse résonne. Là-bas, un piano trône. De ce côté, un secrétaire ancien. Et là, cette malle cadenassée. Voilà tout ce qu'ils peuvent déceler, l’endroit ne disposant d’aucune porte ni fenêtre. Sans issue. Comment diable vont-ils pouvoir sortir d’ici sans magie ?
JAMES -Est-ce que tu as ta baguette ?
Sa question s'adresse à la cadette De Launay, espérant un peu sans pourtant vraiment trop y croire qu’elle ne soit pas dans la même situation que lui. Peine perdue. Un soupir lui échappe, quelque peu déçu, mais il tente d’analyser le reste, à défaut de mieux. Il doit bien y avoir une solution… Le botaniste écoute la musique, songeur, et pose à nouveau le regard vers le piano, là-bas, avant de se tourner vers sa camarade Pokeby.
JAMES -Tu joues du piano, n’est-ce pas ? Tu reproduirais cette mélodie ?
Il ne semble pas tout à fait sûr de lui, mais après tout, au point où ils en sont, tout se tente, n'est-ce pas ? Dès que les notes ont retenti sur l’instrument, le secrétaire s’ouvre, de l’autre côté de la pièce. Ils se tournent alors vers les bouteilles qu’il renferme, cherchant un indice quel qu’il soit.
“Drink me”, relève Fergus sur l’une d’entre elles. Le blond n'a pas l'air très rassuré : ce pourrait tout aussi bien être un poison. Mais rester ici jusqu’à mourir de soif n’est pas réellement une option non plus… Alors comme tout le monde, il avale une rasade à la suite de l'autre sang-pur, peut-être un peu trop généreuse d’ailleurs, du bourbon contenu dans la bouteille et un des murs semble se modifier instantanément. Il lâcherait presque un rire sarcastique face aux runes luminescentes qui semblent gravées dans la pierre. Quel sorcier digne de ce nom en ignorerait la transcription ? Plus particulièrement encore, James songe aux rituels anciens auxquels s’adonne sa cousine, et qu'il partage avec elle depuis l’enfance bien qu’avec un poil moins de ferveur.
Il n’est pas le seul à comprendre ce code pas si secret à ses yeux, Fergus énonce le nombre indiqué et le renseigne sur le cadenas présent sur la malle, qui s’ouvre aussitôt. Si ce fait était escompté, aucun d'eux ne s'attendait à ce portail, ni à la chute à suivre, cependant, et l’aspiration autant que l’atterrissage sont rudes.
La nouvelle pièce dans laquelle ils se trouvent est beaucoup plus accueillante. Certains d'entre eux pourraient se perdre, assurément, parmi les multiples ouvrages que cette bibliothèque contient. Leur attention est attirée par plusieurs autres éléments cependant :
- un cryptex, poursuivant la lignée des énigmes auxquelles ils semblent soumis
- une mappemonde géante trônant au milieu de la pièce
- et deux fantômes, l’un en robe d’avocat répétant inlassablement qu’il est la clef, et l’autre, une jeune femme, cherchant visiblement quelque chose, l’air éperdu.
Le Blackthorn a beau tenter de dialoguer avec le magistrat, ses mots ne l'aident pas vraiment… Il est la clef, très bien, mais la clef de quoi ? Comment ? Fergus a remarqué l'ouvrage de l'avocat et en comprend finalement le cryptage et la signification. Tunis. Le brun se dirige vers la mappemonde et pose la main sur le point représentant la ville arabe. Le globe explose alors à son visage, libérant une multitude de perles d’eau douce.
JAMES -Ca va ?
Étrange inquiétude de l'iceberg Blackthorn face au jeune homme en première ligne. Ou peut-être les apparences sont-elles plus trompeuses qu'on ne le croit ? Fort heureusement, il a l’air de s’en sortir indemne - ou au moins à peu près. Quelques égratignures tout au plus. Et leur attention peut se recentrer sur cette nouvelle énigme.
Ils réunissent les perles et Grace reconstitue le collier qu'elle tente de montrer à la jeune femme étherée. La douce Maria, toujours en larmes, pleure de plus belle, mais son regard exprime la gratitude qu’elle ne parvient visiblement pas à exprimer avec des mots. Les quatre invités remarquent alors les couleurs scintillant parmi les perles.
JAMES -Du morse , affirme le Pokeby, bien qu'il ne s'y prenne tout d'abord pas de la bonne manière, cherchant à reproduire les sons sur les portes, en vain.
Ils sont plusieurs ensuite à décrypter les lettres codées sur le bijou, notamment Jolan : Liera. Le lycan le renseigne dans le cryptex, qui dévoile alors un parchemin les invitant à trouver la dernière énigme tous ensemble. Grace annonce alors qu’il leur faut lier leurs mains, et aussi désagréable cette idée soit-elle pour certains - il aura donc fallu que le Blackthorn touche d’autres personnes, vraiment ? - ils s'exécutent. James lie ses mains à celle de la Pokeby d’une part, et à une des poignées d’autre part - cherchant visiblement à éviter de toucher quelqu’un d’autre...
Les portes se déverrouillent sur l’action de leur chaîne humaine, et ils se retrouvent à l’extérieur, reconnaissant peut-être ce manoir réputé hanté devant lequel ils ont déjà pu passer des dizaines de fois. Quelque peu soulagé de se retrouver à l’air libre, et en possession de sa baguette, le blond s’approche de la bretonne qu'il a connu toute son enfance, et pose une main qui se veut réconfortante quoi que maladroite sur son épaule.
JAMES -Je te ramène lui murmure-t-il seulement, pas très certain de la conduite à tenir face à cette étrange nuit.
Et après un dernier regard envers leurs compagnons d’infortune, il cherche à regagner le coeur du quartier sorcier que, songe-t-il sans doute, ils n'auraient jamais dû quitter.
L’invitation des Capes Noires leur parvient quelques jours plus tard et le parchemin cartonné tourne entre certaines mains indécises. Grace osera-t-elle répondre à leur appel ? Jolan n'y prêtera peut-être pas plus d'attention que cela. Quant à Fergus et James… la question reste posée, et pour sa part, le quatrième Blackthorn hésite sérieusement. Alors le temps de prendre sa décision, le carton enchanté reste éternellement dans la poche de sa chemise, là, tout contre son coeur…
Ils se sont redressés, certains presque d’un bond, d'autres plus doucement, pour observer les lieux, cherchant à comprendre comment ils avaient bien pu atterrir ici, d’autant plus inquiets en remarquant l’absence de leurs précieuses baguettes à leur poignet. De quoi se sentir d’autant plus démuni…
Et ils ne sont pas seuls.
@James Blackthorn, @Grace de Launay, @Fergus Laugharne et @Jolan Wauters. Pour le blond, les visages des sang-purs ne sont pas inconnus, l'autre en revanche lui est tout à fait étranger. Grace, quant à elle, identifie au moins de nom chacun de ses compagnons d'infortune. Et tous semblent quelque peu perdus dans cet environnement inconnu. Instinctivement, le dernier garçon Blackthorn se rapproche de la jeune femme, comme si sa simple présence pouvait protéger sa camarade d’enfance et de maison. Au plafond, des chandelles flottent et une musique diffuse résonne. Là-bas, un piano trône. De ce côté, un secrétaire ancien. Et là, cette malle cadenassée. Voilà tout ce qu'ils peuvent déceler, l’endroit ne disposant d’aucune porte ni fenêtre. Sans issue. Comment diable vont-ils pouvoir sortir d’ici sans magie ?
JAMES -
Sa question s'adresse à la cadette De Launay, espérant un peu sans pourtant vraiment trop y croire qu’elle ne soit pas dans la même situation que lui. Peine perdue. Un soupir lui échappe, quelque peu déçu, mais il tente d’analyser le reste, à défaut de mieux. Il doit bien y avoir une solution… Le botaniste écoute la musique, songeur, et pose à nouveau le regard vers le piano, là-bas, avant de se tourner vers sa camarade Pokeby.
JAMES -
Il ne semble pas tout à fait sûr de lui, mais après tout, au point où ils en sont, tout se tente, n'est-ce pas ? Dès que les notes ont retenti sur l’instrument, le secrétaire s’ouvre, de l’autre côté de la pièce. Ils se tournent alors vers les bouteilles qu’il renferme, cherchant un indice quel qu’il soit.
“Drink me”, relève Fergus sur l’une d’entre elles. Le blond n'a pas l'air très rassuré : ce pourrait tout aussi bien être un poison. Mais rester ici jusqu’à mourir de soif n’est pas réellement une option non plus… Alors comme tout le monde, il avale une rasade à la suite de l'autre sang-pur, peut-être un peu trop généreuse d’ailleurs, du bourbon contenu dans la bouteille et un des murs semble se modifier instantanément. Il lâcherait presque un rire sarcastique face aux runes luminescentes qui semblent gravées dans la pierre. Quel sorcier digne de ce nom en ignorerait la transcription ? Plus particulièrement encore, James songe aux rituels anciens auxquels s’adonne sa cousine, et qu'il partage avec elle depuis l’enfance bien qu’avec un poil moins de ferveur.
Il n’est pas le seul à comprendre ce code pas si secret à ses yeux, Fergus énonce le nombre indiqué et le renseigne sur le cadenas présent sur la malle, qui s’ouvre aussitôt. Si ce fait était escompté, aucun d'eux ne s'attendait à ce portail, ni à la chute à suivre, cependant, et l’aspiration autant que l’atterrissage sont rudes.
La nouvelle pièce dans laquelle ils se trouvent est beaucoup plus accueillante. Certains d'entre eux pourraient se perdre, assurément, parmi les multiples ouvrages que cette bibliothèque contient. Leur attention est attirée par plusieurs autres éléments cependant :
- un cryptex, poursuivant la lignée des énigmes auxquelles ils semblent soumis
- une mappemonde géante trônant au milieu de la pièce
- et deux fantômes, l’un en robe d’avocat répétant inlassablement qu’il est la clef, et l’autre, une jeune femme, cherchant visiblement quelque chose, l’air éperdu.
Le Blackthorn a beau tenter de dialoguer avec le magistrat, ses mots ne l'aident pas vraiment… Il est la clef, très bien, mais la clef de quoi ? Comment ? Fergus a remarqué l'ouvrage de l'avocat et en comprend finalement le cryptage et la signification. Tunis. Le brun se dirige vers la mappemonde et pose la main sur le point représentant la ville arabe. Le globe explose alors à son visage, libérant une multitude de perles d’eau douce.
JAMES -
Étrange inquiétude de l'iceberg Blackthorn face au jeune homme en première ligne. Ou peut-être les apparences sont-elles plus trompeuses qu'on ne le croit ? Fort heureusement, il a l’air de s’en sortir indemne - ou au moins à peu près. Quelques égratignures tout au plus. Et leur attention peut se recentrer sur cette nouvelle énigme.
Ils réunissent les perles et Grace reconstitue le collier qu'elle tente de montrer à la jeune femme étherée. La douce Maria, toujours en larmes, pleure de plus belle, mais son regard exprime la gratitude qu’elle ne parvient visiblement pas à exprimer avec des mots. Les quatre invités remarquent alors les couleurs scintillant parmi les perles.
JAMES -
Ils sont plusieurs ensuite à décrypter les lettres codées sur le bijou, notamment Jolan : Liera. Le lycan le renseigne dans le cryptex, qui dévoile alors un parchemin les invitant à trouver la dernière énigme tous ensemble. Grace annonce alors qu’il leur faut lier leurs mains, et aussi désagréable cette idée soit-elle pour certains - il aura donc fallu que le Blackthorn touche d’autres personnes, vraiment ? - ils s'exécutent. James lie ses mains à celle de la Pokeby d’une part, et à une des poignées d’autre part - cherchant visiblement à éviter de toucher quelqu’un d’autre...
Les portes se déverrouillent sur l’action de leur chaîne humaine, et ils se retrouvent à l’extérieur, reconnaissant peut-être ce manoir réputé hanté devant lequel ils ont déjà pu passer des dizaines de fois. Quelque peu soulagé de se retrouver à l’air libre, et en possession de sa baguette, le blond s’approche de la bretonne qu'il a connu toute son enfance, et pose une main qui se veut réconfortante quoi que maladroite sur son épaule.
JAMES -
Et après un dernier regard envers leurs compagnons d’infortune, il cherche à regagner le coeur du quartier sorcier que, songe-t-il sans doute, ils n'auraient jamais dû quitter.
L’invitation des Capes Noires leur parvient quelques jours plus tard et le parchemin cartonné tourne entre certaines mains indécises. Grace osera-t-elle répondre à leur appel ? Jolan n'y prêtera peut-être pas plus d'attention que cela. Quant à Fergus et James… la question reste posée, et pour sa part, le quatrième Blackthorn hésite sérieusement. Alors le temps de prendre sa décision, le carton enchanté reste éternellement dans la poche de sa chemise, là, tout contre son coeur…
– the best –
- Billie ShakespeareOldie ㄨ experimented wizard
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» profession : Commis à la bibliothèque de l'université - chroniqueuse littéraire à Radio Phoenix
» gallions sous la cape : 1241
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Re: Intrigue ponctuelle - Processus de recrutement des capes noires
Mer 22 Fév 2023 - 4:17
Andrea se réveille la première, découvrant une cave pauvrement meublée et éclairée de soixante bougies qui flottent sous le bas plafond au rythme d’une étrange musique. Désorientée par un fort mal de tête, elle lance un appel : « Anybody here? », tout en apercevant Vincenzo à ses côtés et, quelques pas plus loin, la fine silhouette de Billie Shakespeare, qui semble parfaitement à sa place dans le caveau et regarde tout autour d’elle, l’air intéressée et pas du tout surprise de se réveiller là.
« Si, je suis ici. Peu importe où est ce ici… », fait la jeune femme en ajoutant, comme pour elle-même : « Il y a sûrement quelques fantômes par ici. » Facile de prédire que la Lufkin ne sera pas d’une grande aide dans le plan d’évasion, elle est déjà concentrée à chercher de nouveaux amis d’outre-tombe.
La pièce est froide et humide, Vincenzo en fait la remarque, l’air morose, en se prenant la tête. Le mal de tête semble l’affecter plus que les deux filles. Il farfouille dans ses poches, comme si sa baguette allait mystérieusement y réapparaître. Andrea, elle, prend déjà les choses en main en allant examiner les meubles présents : un coffre arborant un cadenas, un buffet en bois, fermé à clef et un piano. C’est celui-là qu’Andrea examine en premier. « Il a l’air normal, mais il doit cacher quelque chose », fait-elle à voix basse. Billie a toujours les yeux au plafond. « Et ces chandelles, elles sont normales aussi? » Billie se redresse enfin en se dépliant comme il faut, le regard rivé sur les chandelles flottantes. Elles lui rappellent Poudlard. « Comment on a pu arriver ici, tous les droits? Je dormais et puis pouf! » Signe que les circonstances ne sont pas naturelles, Billie poursuit en tutoyant Andrea. « Tu crois que ces chandelles sont des portoloins? »
En les observant plus attentivement, la Lufkin remarque que huit sont déjà éteintes. « Aucune idée, mais il y a 60 chandelles, donc 1 chandelle par minute, il nous reste donc 51 min… » Une voix semblant venir d’outre-tombe se mêle à la musique et interrompt Andrea. Le vrai musicien répète avec ardeur. De savantes gammes et des arpè-è-ges. Mais il faut qu’il sache que sa voit doit sortir du cœur. En chantant ses gammes et ses arpè-ges.
« Palsambleu! » s’exclame Billie d’une voix plus haut perchée, mais sans perdre son grand intérêt. Peut-être y a-t-il un fantôme quelque part après tout… « 51 minutes avant quoi? De trépasser à notre tour? Qu’est-ce que cette voix raconte? Tu connais la musique? Tes gammes? » Billie n’y connait rien pour sa part. Elle va plutôt auprès de Vincenzo pour l’aider à se relever. Il a toujours la tête entre ses mains et grommèle lorsque Billie le remet sur ses pieds. « Je crois que Vincenzo n’est pas bien du tout… » Imperméable à leurs troubles, la voix continue de chantonner gravement. Do mi sol do do mi do.
L’air concentrée, Andrea semble compter sur ses doigts. Elle explique. « J’ai fait des cours de musique étant enfant. C’est une gamme de DO standard. » Avant de brusquement s’exclamer « I HAVE IT! » en faisant sursauter Billie comme une feuille dans la brise et fléchir Vincenzo par la même occasion (heureusement pour lui, Billie le soutient par le coude). Andrea s’élance vers le piano et pianote quelque chose que Billie ne voit pas, son attention attirée par le bruit d’un déclic en provenance du secrétaire, soudain ouvert. À l’intérieur, Vincenzo, Billie et Andrea découvrent une impressionnante collection de spiritueux plus ou moins vieux, plus ou moins fins. « Tu as trouvé! Ces étiquettes sont vraiment jolies, mais je me demande comment elles peuvent nous aider à sortir d’ici. » Billie lâche Vincenzo pour aller examiner les bouteilles, fascinée par leur look. « I’m not drinking something that says ‘’Drink Me’’ », déclare Andrea, catégorique.
« Il y a une clé sur cette bouteille-ci. Tu crois que ça peut servir à ouvrir quelque chose? », demande Billie en empêchant Vincenzo d’attraper une bouteille. Il paraît déterminé à noyer la douleur sous son crâne à renfort d’alcool, mais Billie sait que ce serait la pire des idées. Le cerveau d’Andrea planche déjà sur le nouveau problème à résoudre. « Regarde, la majorité des bouteilles ont un numéro. Peut-être un code pour le cadenas? »
Au-dessus de leurs têtes, 17 chandelles se sont déjà éteintes.
« Si on vidait les bouteilles pour voir s’il y a quelque chose dedans? » demande Billie. Andrea opine. « Vaut mieux par terre que de prendre le risque d’un séjour à Sainte-Mangouste pour une cirrhose du foie. I’m not drinking that. Better stay stuck here. » « On pourrait essayer de prendre une forgée par ordre croissant? » « I don’t think that’ll be that easy. » Le temps passe, mais aucun des jeunes étudiants ne semblent vouloir tenter quelque chose. Des chandelles continuent de plonger dans le noir. Fataliste, Billie ajuste le col de sa robe de nuit. « Quand la mort viendra, je l’accueillerai en amie. » Cela semble sortir Andrea de son indécision, elle qui attrape soudain la bouteille de Jack Daniels marqué Drink Me qu’elle a pourtant expressément refusé de boire quelques minutes plus tôt. Elle en avale une bonne gorgée. Billie fait de même, avant de laisser à contrecoeur la bouteille entre les mains de Vincenzo, qui a toujours le teint verdâtre. L’alcool leur brûle le gosier à tous les trois. Et pendant un instant, ils se demandent s’ils ne sont pas tombés dans un autre piège, surtout quand un vertige les saisit. La pièce semble changer sous leurs yeux…
Et puis des inscriptions apparaissent sur un mur, et Billie est la première à s’exclamer, en les apercevant : « Que c’est joli! » Elle s’en approche pour tracer les lettres du bout de son index. « Ça me rappelle les cours d’arithmancie. » « Et moi le cours de runes nordiques. » Andrea s’approche à son tour, un large sourire se dessine sur ses lèvres. « Je crois que je suis en mesure de le décoder! » Dans son enthousiasme à l’annonce de cette nouvelle, Billie tape des mains, mais l’écho fait grimacer Vincenzo et Billie s’interrompt aussitôt pour s’adresser à Andrea. « Tu m’impressionnes. Je peux aider? » « Hmm », fait Andrea, toute concentrée sur son déchiffrage. « Je crois que je l’ai! Est-ce que ça te dit quelque chose ‘’ Katr Wing Douz’’? »
Billie porte la main à son menton. « Non, pas du tout. Peut-être qu’il faut le dire à haute voix plusieurs fois? » Elle se met à répéter d’abord tout bas puis plus haut. « Katr Wing Douz Katr Wing Douz Katr Wing Douz katrewingdouz katre… vin douze? Quatre-vingt-douze? » Le coffre s'ouvre et une intense lumière éblouit les trois prisonniers. « Bleamee! » s’exclame Andrea en se couvrant les yeux. Le coffre est vide, mais au bout de quelques secondes un portail s'ouvre. Calmement Billie se penche sur le portail, annonçant qu’elle descend la première. « C’est mon tour. » « À toi l’honneur. » Billie saute, suivie de près par Andrea. Elles ont l’impression que la chute dure plusieurs secondes avant qu’un rude atterrissage l’interrompe. Elles atterrissent dans une pièce beaucoup plus accueillante, une bibliothèque éclairée par les 24 bougies qui les ont suivies dans cette folle aventure. Il ne se passe que quelques secondes avant qu’elles ne remarquent que le troisième larron de leur aventure ne les a pas suivies dans le portail. Elles l’appellent aussitôt à plein poumons, mais le portail se referme, coupant tout accès. Puis le fantôme d’un homme presque chauve en robe d’avocat traverse le mur orné de livres et passe entre elles pour aller s’installer dans un fauteuil sans leur prêter attention. Il murmure Je suis la clef. C’est ensuite au tour du fantôme d’une très belle jeune femme d’apparaître en faisant les cent pas, se tenant la gorge, ayant l’air de chercher quelque chose.
Si Billie a été ravie par l’atmosphère de la précédente pièce, elle irradie en découvrant la bibliothèque, soudain oublieuse de son inquiétude pour Vincenzo. Elle se retient à grand peine de lâcher un petit cri d’excitation en voyant apparaître les fantômes. « Je peux m’installer avec un livre? Cette salle est ce qui se rapproche le plus de mon paradis. » Andrea a un sourire dans la voix quand elle répond à sa compagne d’(in)fortune. « Comme quoi nous ne sommes pas Lufkin par hasard. » Billie s’approche d’un fantôme puis de l’autre. « Monsieur, vous êtes un fantôme admirable. Madame, je peux sûrement vous aider à vous sentir mieux et à franchir le voile… » Le premier répond d’un bref merci puis répète qu’il est la clef. La seconde continue de pleurer sans répondre. Andrea est déjà passée à l’action, examinant les objets dans la pièce. « La solution au codex doit être dans ce livre », dit-elle en montrant un ouvrage à la couverture sombre entre les mains d’Andrea. Le titre se lit en doré DEXSC – A story by the whipering Casper.
Billie ne lâche pas le morceau avec les fantômes, déterminée à leur faire la conversation. Ce n’est pas tous les jours qu’on en rencontre des nouveaux! « Une clef pour ouvrir quoi, monsieur? » Billie se rapproche encore, non sans attraper au passage le drôle de cylindre qu’Andrea a appelé codex. Elle se met distraitement à jouer avec l’objet. « Êtes-vous l’avocat de cette jeune personne, monsieur? » Pas du tout. Mais je suis la clef.
Il ne reste plus que 17 chandelles pour éclairer la pièce, qui devient de plus en plus sombre.
« Les fantômes sont fascinants, mais il faut reconnaître que leurs conversations sont un peu limitées », remarque Billie en jouant toujours distraitement avec les disques rotatifs du cylindre. Andrea, elle, est toujours très concentrée. « Billie, peux-tu tenter la combinaison suivante, DEXSC? » Billie s’attèle à la tâche, mais Casper le gentil fantôme répète Je suis la clef et Andrea lui fait signe d’attendre. « Tu crois qu’il parle d’une clef musicale? » demande Billie, mais Andrea fait non de la tête. « Essaie le nom du fantôme? » Billie fait tourner les disques, mais rien ne se passe. Elle montre le codex au fantôme. « C’est à vous? » Non, pas du tout. Andrea tend la main vers le cylindre. « Est-ce que je peux essayer? » Billie acquiesce et lui tend le codex. Andrea teste aussitôt quelque chose, mais rien ne se passe. Elle fronce les sourcils puis son visage s’illumine et elle répète ce que le fantôme a dit : « Je suis avocat, je suis la clé. Avocat! » Elle regarde Billie comme si la chose était évidente, mais Billie lui retourne un regard absolument ouvert, mais vide. « A vaut K! » Elle reprend le livre qu’elle tenait quelques instants plus tôt et se met à compter et à faire tourner les disques rapidement. Billie de son côté observe le fantôme de la jeune fille triste et tente de lui remonter le moral en lui adressant des sourires.
« TUNIS! » s’exclame soudain Andrea en faisant sursauter Billie, qui la suit des yeux tandis qu’elle s’élance vers une carte au mur pour y toucher un point précis. La mappemonde de bois lui explose au visage, sans faire de dégât. Quand Billie s’approche pour s’en assurer, elle voit la même chose qu’Andrea : des dizaines de perles d’eau douce à l’intérieur de la cavité qui scintillent doucement. Le fantôme de Maria pleure de plus belle en s’approchant des perles. « Est-ce que ces perles vous disent quelque chose? » lui demande Andrea en même temps que Billie lui propose de les ramasser pour elle. Andrea et Billie se mettent au travail et en quelques rapides instants, le collier est reconstitué. « Est-ce votre collier? » Le fantôme ne répond pas, mais s’effondre en sanglots. Elle ne peut pas parler, réalisent les filles, mais elles peuvent constater toute la gratitude du monde dans ses prunelles opalescentes. Le fantôme remet son collier et, au contact de sa peau, les perles changent doucement de couleur.
Au même moment, deux portes apparaissent de part et d’autre de la pièce. Billie les contemple un instant, tout en constatant qu’il ne reste plus que quatre chandelles pour les éclairer. « Est-ce que les couleurs de ce collier nous renseigneraient sur la porte à choisir? » « Je dirais que oui, mais il faut comprendre la séquence… », fait Andrea en commençant à compter les perles dans un sens et dans l’autre.
Soudainement, alors que Billie a, dans toute cette aventure, été aussi utile qu’une plante verte (certes jolie), la Shakespeare propose de son habituel ton posé : « Si les perles correspondent au code Morse, je lis LIERA. » Leurs disques tournent.
L’air rêveuse, Billie observe une porte, puis l’autre. Désespérée de voir les dernières flammes de chandelle s’évanouir, Andrea s’élance vers la porte de droite, sans succès, puis sur la gauche, sans plus de succès. Les portes demeurent obstinément closes. La flamme de la dernière chandelle vacille lorsque Billie quitte tranquillement sa position pour aller se placer près de la porte de droite.Elle semble avoir décidé que sortir de la pièce est mieux que d'y mourir dans l'obscurité. Andrea est toujours devant celle de gauche, tirant, tournant la poignée dans tous les sens. « Ouvrons les deux en même temps? » propose Billie en souriant. Ce qu’elles font d’un commun accord.
À l’instant où leurs corps relient les deux portes, un long frisson les traverse et un déclic se fait entendre. Sous les mains d’Andrea et de Billie, les poignées en or massif tournent lentement. Les baguettes réapparaissent dans leurs poches respectives et les portes s’ouvrent devant les deux femmes. Elles sont désormais libres de quitter le vieux manoir, considéré comme hanté, de la campagne d’Inverness. Vincenzo transplane soudainement sur le pallier, désorienté et avec un nouveau tatouage sur la main droite : LOSER. Pour sa part, Billie leur adresse un sourire et retourne s’installer dans le plus confortable des fauteuils, question de lire un à un tous les livres de cette bibliothèque en compagnie de deux charmants fantômes.
« Si, je suis ici. Peu importe où est ce ici… », fait la jeune femme en ajoutant, comme pour elle-même : « Il y a sûrement quelques fantômes par ici. » Facile de prédire que la Lufkin ne sera pas d’une grande aide dans le plan d’évasion, elle est déjà concentrée à chercher de nouveaux amis d’outre-tombe.
La pièce est froide et humide, Vincenzo en fait la remarque, l’air morose, en se prenant la tête. Le mal de tête semble l’affecter plus que les deux filles. Il farfouille dans ses poches, comme si sa baguette allait mystérieusement y réapparaître. Andrea, elle, prend déjà les choses en main en allant examiner les meubles présents : un coffre arborant un cadenas, un buffet en bois, fermé à clef et un piano. C’est celui-là qu’Andrea examine en premier. « Il a l’air normal, mais il doit cacher quelque chose », fait-elle à voix basse. Billie a toujours les yeux au plafond. « Et ces chandelles, elles sont normales aussi? » Billie se redresse enfin en se dépliant comme il faut, le regard rivé sur les chandelles flottantes. Elles lui rappellent Poudlard. « Comment on a pu arriver ici, tous les droits? Je dormais et puis pouf! » Signe que les circonstances ne sont pas naturelles, Billie poursuit en tutoyant Andrea. « Tu crois que ces chandelles sont des portoloins? »
En les observant plus attentivement, la Lufkin remarque que huit sont déjà éteintes. « Aucune idée, mais il y a 60 chandelles, donc 1 chandelle par minute, il nous reste donc 51 min… » Une voix semblant venir d’outre-tombe se mêle à la musique et interrompt Andrea. Le vrai musicien répète avec ardeur. De savantes gammes et des arpè-è-ges. Mais il faut qu’il sache que sa voit doit sortir du cœur. En chantant ses gammes et ses arpè-ges.
« Palsambleu! » s’exclame Billie d’une voix plus haut perchée, mais sans perdre son grand intérêt. Peut-être y a-t-il un fantôme quelque part après tout… « 51 minutes avant quoi? De trépasser à notre tour? Qu’est-ce que cette voix raconte? Tu connais la musique? Tes gammes? » Billie n’y connait rien pour sa part. Elle va plutôt auprès de Vincenzo pour l’aider à se relever. Il a toujours la tête entre ses mains et grommèle lorsque Billie le remet sur ses pieds. « Je crois que Vincenzo n’est pas bien du tout… » Imperméable à leurs troubles, la voix continue de chantonner gravement. Do mi sol do do mi do.
L’air concentrée, Andrea semble compter sur ses doigts. Elle explique. « J’ai fait des cours de musique étant enfant. C’est une gamme de DO standard. » Avant de brusquement s’exclamer « I HAVE IT! » en faisant sursauter Billie comme une feuille dans la brise et fléchir Vincenzo par la même occasion (heureusement pour lui, Billie le soutient par le coude). Andrea s’élance vers le piano et pianote quelque chose que Billie ne voit pas, son attention attirée par le bruit d’un déclic en provenance du secrétaire, soudain ouvert. À l’intérieur, Vincenzo, Billie et Andrea découvrent une impressionnante collection de spiritueux plus ou moins vieux, plus ou moins fins. « Tu as trouvé! Ces étiquettes sont vraiment jolies, mais je me demande comment elles peuvent nous aider à sortir d’ici. » Billie lâche Vincenzo pour aller examiner les bouteilles, fascinée par leur look. « I’m not drinking something that says ‘’Drink Me’’ », déclare Andrea, catégorique.
« Il y a une clé sur cette bouteille-ci. Tu crois que ça peut servir à ouvrir quelque chose? », demande Billie en empêchant Vincenzo d’attraper une bouteille. Il paraît déterminé à noyer la douleur sous son crâne à renfort d’alcool, mais Billie sait que ce serait la pire des idées. Le cerveau d’Andrea planche déjà sur le nouveau problème à résoudre. « Regarde, la majorité des bouteilles ont un numéro. Peut-être un code pour le cadenas? »
Au-dessus de leurs têtes, 17 chandelles se sont déjà éteintes.
« Si on vidait les bouteilles pour voir s’il y a quelque chose dedans? » demande Billie. Andrea opine. « Vaut mieux par terre que de prendre le risque d’un séjour à Sainte-Mangouste pour une cirrhose du foie. I’m not drinking that. Better stay stuck here. » « On pourrait essayer de prendre une forgée par ordre croissant? » « I don’t think that’ll be that easy. » Le temps passe, mais aucun des jeunes étudiants ne semblent vouloir tenter quelque chose. Des chandelles continuent de plonger dans le noir. Fataliste, Billie ajuste le col de sa robe de nuit. « Quand la mort viendra, je l’accueillerai en amie. » Cela semble sortir Andrea de son indécision, elle qui attrape soudain la bouteille de Jack Daniels marqué Drink Me qu’elle a pourtant expressément refusé de boire quelques minutes plus tôt. Elle en avale une bonne gorgée. Billie fait de même, avant de laisser à contrecoeur la bouteille entre les mains de Vincenzo, qui a toujours le teint verdâtre. L’alcool leur brûle le gosier à tous les trois. Et pendant un instant, ils se demandent s’ils ne sont pas tombés dans un autre piège, surtout quand un vertige les saisit. La pièce semble changer sous leurs yeux…
Et puis des inscriptions apparaissent sur un mur, et Billie est la première à s’exclamer, en les apercevant : « Que c’est joli! » Elle s’en approche pour tracer les lettres du bout de son index. « Ça me rappelle les cours d’arithmancie. » « Et moi le cours de runes nordiques. » Andrea s’approche à son tour, un large sourire se dessine sur ses lèvres. « Je crois que je suis en mesure de le décoder! » Dans son enthousiasme à l’annonce de cette nouvelle, Billie tape des mains, mais l’écho fait grimacer Vincenzo et Billie s’interrompt aussitôt pour s’adresser à Andrea. « Tu m’impressionnes. Je peux aider? » « Hmm », fait Andrea, toute concentrée sur son déchiffrage. « Je crois que je l’ai! Est-ce que ça te dit quelque chose ‘’ Katr Wing Douz’’? »
Billie porte la main à son menton. « Non, pas du tout. Peut-être qu’il faut le dire à haute voix plusieurs fois? » Elle se met à répéter d’abord tout bas puis plus haut. « Katr Wing Douz Katr Wing Douz Katr Wing Douz katrewingdouz katre… vin douze? Quatre-vingt-douze? » Le coffre s'ouvre et une intense lumière éblouit les trois prisonniers. « Bleamee! » s’exclame Andrea en se couvrant les yeux. Le coffre est vide, mais au bout de quelques secondes un portail s'ouvre. Calmement Billie se penche sur le portail, annonçant qu’elle descend la première. « C’est mon tour. » « À toi l’honneur. » Billie saute, suivie de près par Andrea. Elles ont l’impression que la chute dure plusieurs secondes avant qu’un rude atterrissage l’interrompe. Elles atterrissent dans une pièce beaucoup plus accueillante, une bibliothèque éclairée par les 24 bougies qui les ont suivies dans cette folle aventure. Il ne se passe que quelques secondes avant qu’elles ne remarquent que le troisième larron de leur aventure ne les a pas suivies dans le portail. Elles l’appellent aussitôt à plein poumons, mais le portail se referme, coupant tout accès. Puis le fantôme d’un homme presque chauve en robe d’avocat traverse le mur orné de livres et passe entre elles pour aller s’installer dans un fauteuil sans leur prêter attention. Il murmure Je suis la clef. C’est ensuite au tour du fantôme d’une très belle jeune femme d’apparaître en faisant les cent pas, se tenant la gorge, ayant l’air de chercher quelque chose.
Si Billie a été ravie par l’atmosphère de la précédente pièce, elle irradie en découvrant la bibliothèque, soudain oublieuse de son inquiétude pour Vincenzo. Elle se retient à grand peine de lâcher un petit cri d’excitation en voyant apparaître les fantômes. « Je peux m’installer avec un livre? Cette salle est ce qui se rapproche le plus de mon paradis. » Andrea a un sourire dans la voix quand elle répond à sa compagne d’(in)fortune. « Comme quoi nous ne sommes pas Lufkin par hasard. » Billie s’approche d’un fantôme puis de l’autre. « Monsieur, vous êtes un fantôme admirable. Madame, je peux sûrement vous aider à vous sentir mieux et à franchir le voile… » Le premier répond d’un bref merci puis répète qu’il est la clef. La seconde continue de pleurer sans répondre. Andrea est déjà passée à l’action, examinant les objets dans la pièce. « La solution au codex doit être dans ce livre », dit-elle en montrant un ouvrage à la couverture sombre entre les mains d’Andrea. Le titre se lit en doré DEXSC – A story by the whipering Casper.
Billie ne lâche pas le morceau avec les fantômes, déterminée à leur faire la conversation. Ce n’est pas tous les jours qu’on en rencontre des nouveaux! « Une clef pour ouvrir quoi, monsieur? » Billie se rapproche encore, non sans attraper au passage le drôle de cylindre qu’Andrea a appelé codex. Elle se met distraitement à jouer avec l’objet. « Êtes-vous l’avocat de cette jeune personne, monsieur? » Pas du tout. Mais je suis la clef.
Il ne reste plus que 17 chandelles pour éclairer la pièce, qui devient de plus en plus sombre.
« Les fantômes sont fascinants, mais il faut reconnaître que leurs conversations sont un peu limitées », remarque Billie en jouant toujours distraitement avec les disques rotatifs du cylindre. Andrea, elle, est toujours très concentrée. « Billie, peux-tu tenter la combinaison suivante, DEXSC? » Billie s’attèle à la tâche, mais Casper le gentil fantôme répète Je suis la clef et Andrea lui fait signe d’attendre. « Tu crois qu’il parle d’une clef musicale? » demande Billie, mais Andrea fait non de la tête. « Essaie le nom du fantôme? » Billie fait tourner les disques, mais rien ne se passe. Elle montre le codex au fantôme. « C’est à vous? » Non, pas du tout. Andrea tend la main vers le cylindre. « Est-ce que je peux essayer? » Billie acquiesce et lui tend le codex. Andrea teste aussitôt quelque chose, mais rien ne se passe. Elle fronce les sourcils puis son visage s’illumine et elle répète ce que le fantôme a dit : « Je suis avocat, je suis la clé. Avocat! » Elle regarde Billie comme si la chose était évidente, mais Billie lui retourne un regard absolument ouvert, mais vide. « A vaut K! » Elle reprend le livre qu’elle tenait quelques instants plus tôt et se met à compter et à faire tourner les disques rapidement. Billie de son côté observe le fantôme de la jeune fille triste et tente de lui remonter le moral en lui adressant des sourires.
« TUNIS! » s’exclame soudain Andrea en faisant sursauter Billie, qui la suit des yeux tandis qu’elle s’élance vers une carte au mur pour y toucher un point précis. La mappemonde de bois lui explose au visage, sans faire de dégât. Quand Billie s’approche pour s’en assurer, elle voit la même chose qu’Andrea : des dizaines de perles d’eau douce à l’intérieur de la cavité qui scintillent doucement. Le fantôme de Maria pleure de plus belle en s’approchant des perles. « Est-ce que ces perles vous disent quelque chose? » lui demande Andrea en même temps que Billie lui propose de les ramasser pour elle. Andrea et Billie se mettent au travail et en quelques rapides instants, le collier est reconstitué. « Est-ce votre collier? » Le fantôme ne répond pas, mais s’effondre en sanglots. Elle ne peut pas parler, réalisent les filles, mais elles peuvent constater toute la gratitude du monde dans ses prunelles opalescentes. Le fantôme remet son collier et, au contact de sa peau, les perles changent doucement de couleur.
Au même moment, deux portes apparaissent de part et d’autre de la pièce. Billie les contemple un instant, tout en constatant qu’il ne reste plus que quatre chandelles pour les éclairer. « Est-ce que les couleurs de ce collier nous renseigneraient sur la porte à choisir? » « Je dirais que oui, mais il faut comprendre la séquence… », fait Andrea en commençant à compter les perles dans un sens et dans l’autre.
Soudainement, alors que Billie a, dans toute cette aventure, été aussi utile qu’une plante verte (certes jolie), la Shakespeare propose de son habituel ton posé : « Si les perles correspondent au code Morse, je lis LIERA. » Leurs disques tournent.
L’air rêveuse, Billie observe une porte, puis l’autre. Désespérée de voir les dernières flammes de chandelle s’évanouir, Andrea s’élance vers la porte de droite, sans succès, puis sur la gauche, sans plus de succès. Les portes demeurent obstinément closes. La flamme de la dernière chandelle vacille lorsque Billie quitte tranquillement sa position pour aller se placer près de la porte de droite.Elle semble avoir décidé que sortir de la pièce est mieux que d'y mourir dans l'obscurité. Andrea est toujours devant celle de gauche, tirant, tournant la poignée dans tous les sens. « Ouvrons les deux en même temps? » propose Billie en souriant. Ce qu’elles font d’un commun accord.
À l’instant où leurs corps relient les deux portes, un long frisson les traverse et un déclic se fait entendre. Sous les mains d’Andrea et de Billie, les poignées en or massif tournent lentement. Les baguettes réapparaissent dans leurs poches respectives et les portes s’ouvrent devant les deux femmes. Elles sont désormais libres de quitter le vieux manoir, considéré comme hanté, de la campagne d’Inverness. Vincenzo transplane soudainement sur le pallier, désorienté et avec un nouveau tatouage sur la main droite : LOSER. Pour sa part, Billie leur adresse un sourire et retourne s’installer dans le plus confortable des fauteuils, question de lire un à un tous les livres de cette bibliothèque en compagnie de deux charmants fantômes.
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Inventaire Sorcier
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Re: Intrigue ponctuelle - Processus de recrutement des capes noires
Sam 8 Avr 2023 - 19:34
La nuit suivait son cours, une nuit noire comme on en voit peu. La lune elle-même semblait s’être cachée comme si elle refusait d’être le témoin des scènes de la nuit. Cette nuit a pourtant commencé normalement, chaque sorcier étant paisiblement en train de dormir dans son lit, ou dans celui d’un autre selon les cas et les folies de la soirée précédente. Pourtant, la nuit sera différente des autres. C’est dans le silence le plus complet que les membres d’une société secrète ont agi cette nuit : les Capes noires ont désigné qui seraient les prochains potentiels invités à intégrer ce club si secret où les mystères des arcanes magiques étaient, paraît-il, au cœur des préoccupations. Recruter l’élite n’était pas une tâche facile, et il fallait être sûr que les sorciers intégrant cette société secrète soit bien au niveau. Et pour le savoir, il n’y avait rien de mieux que de les soumettre à une série d’épreuves et voir de quoi ils étaient capables. C’est dans cette perspective que Mateo Cooper, Nathan Tremblay, Hélios Muller et Verena Lacroix se sont endormis, pour se réveiller, ensemble, dans une grande pièce froide et humide. Les murs sont faits de pierre grise, et le sol est de terre. L’ameublement est sommaire. La décoration inexistante. Tous cherchent dans un premier instinct leur baguette, mais bien entendu, celle-ci avait disparu, laissant certains pousser un juron. Mais juron ou non, cela ne les avancerait pas à se sortir de cette pièce. Les quatre se jettent des regards, ne sachant que faire. Certains regards se font plus inquisiteurs que d’autres. Ici, un piano de style baroque, là un secrétaire, et là encore un vieux coffre avec un cadenas. L’idée commence à se faire dans l’esprit encore groggy des sorciers, quand la migraine ne les a pas encore terrassés : ils vont devoir résoudre une énigme pour sortir d’ici.
Le premier à sortir de sa léthargie est Mateo. Avant qu’aucun ne puisse l’empêcher de toucher à ce qui pouvait ressembler à un piège, le voilà qu’il s’assoit au piano pour jouer quelques notes. Soudain, les terrifiant presque sur place, une voix d’outre tombe se mêle à la musique :
“Le vrai musicien répète avec ardeur
De savantes gammes et des arpè-è-ges.
Mais il faut qu’il sache que sa voix doit sortir du cœur,
En chantant ses gammes et ses arpè…ges…”
La voix continue de chantonner gravement « Do mi sol do do sol mi do ». Un air que certains nés-moldus ne peuvent que reconnaître, issu d’un de leurs dessins animés d’enfant. Pourtant, même les sang-pur semblent se prêter au jeu, et Nathan commence alors à fredonner « Do mi sol do do sol mi do ». Mais rien ne se passe. Il semble que chantonner ne soit pas suffisant. Pourtant, le groupe contient plusieurs musiciens. Verena a des bases de clavecin et joue parfaitement de la flûte traversière, mais pourtant ce sont les talents de pianiste de Nathan qui sont à l’œuvre, et il reproduit la mélodie à la perfection. Cette fois-ci, cela semble fonctionner.
VERENA – Bien joué…
Ses mots sont étouffés par les notes qui résonnent dans la cave et le bruit de serrure qui se fait entendre. Tous se retournent comme un seul homme, constatant que le secrétaire s’est ouvert. L’énigme semble être plus complexe que prévu. Ils vont devoir s’y mettre à plusieurs pour réussir. Le meuble s’ouvre sur une impressionnante collection de spiritueux plus ou moins vieux, plus ou moins fin. Là une bouteille d’absinthe, ici une bouteille d’eau-de-vie à la poire. Mais aucune autre indication. Les quatre sorciers se réunissent autour du secrétaire. Mateo, fidèle à lui-même se demande à voix haute s’il ne faudrait pas boire l’alcool devant eux. Ils ont beau être quatre cela fait beaucoup d’alcool quand même, et le but du jeu est de s’en sortir, et non pas de finir ivre à croûpir dans cette cave sombre et humide. Le garçon tente alors de classer les bouteilles, mais sans grand succès. Verena, pragmatique, s’interroge plutôt sur la composition des flacons. Même si son domaine reste la médecine légale, la voilà qui énumère les différents fruits qu’elle trouve en prenant chaque bouteille une par une. De la framboise, de la pomme, de la poire… c’est bien beau Verena, mais ce n’est pas cela qui fera avancer le groupe. Hélios non plus n’apporte pas non plus une grande contribution au groupe, se demandant qui peut bien ranger des bouteilles d’alcool dans un secrétaire. Pourquoi donc Hélios, tu les préférerais dans ta table de nuit ? Le groupe s’attarde de longues minutes devant ce secrétaire, comme si l’énigme était impossible à résoudre. L’évidence ne semble pas leur sauter aux yeux. Soudain, pourtant, un éclair de génie. Enfin, peut-être pas au goût de tout le monde. Empressé et fiévreux, le canadien ouvre la bouteille portant l’inscription Drink me, et enfonce le goulot de force dans la bouche de ses camarades. Pas sûr qu’ils apprécient cette pénétration forcée. Mais pas le temps de le repousser, que déjà l’alcool avalé brûle le gosier des sorciers, ou en tout cas des moins habitués à l’alcool. Pendant quelques instants, rien ne se passe. Hélios allait faire remarquer que c’était bien la peine de les avoir forcer à boire cette bouteille quand soudain un vertige les saisit tous un par un. Des runes apparaissent sur le mur de pierres grises. Ici c’est Verena qui s’y colle. Ses souvenirs d’étude des runes remontent à loin, mais aidée de Nathan, ensemble ils déchiffrent ces inscriptions : KATR WING DOUZ. Nathan, toujours aussi fier et pressé, crie le nombre. Mais rien ne se produit. Hélios ne perd pas de temps et inscrit le nombre au sol, comme si une porte allait y apparaître. Mais il se rattrape bien vite quand son regard s’attarde sur le coffre. Un coffre avec un cadenas. Tandis que les autres se demandent encore comment utiliser les runes, le Muller inscrit 92 au niveau du cadenas.
Le coffre s’ouvre et une intense lumière éblouit les imprudents qui regardaient le coffre à ce moment-là. Le coffre est vide, mais au bout d’un moment un portail s’ouvre. Oseront-ils sauter ? Apparemment oui, ils sautent tous les quatre, Nathan prenant même la main des froussards.
NATHAN – On n’a pas le temps de réfléchir !
La chute semble durer plusieurs secondes, ce qui explique la rudesse de l’atterrissage. Les quatre victimes atterrissent dans une pièce beaucoup plus accueillante. Etonnamment, une bibliothèque éclairée par vingt-neuf bougies les a suivis dans cette chute vertigineuse. Rien ne se passe, avant que le fantôme d’un homme presque chauve en robe d’avocat ne traverse le mur orné de livres. Il s’installe dans un fauteuil sans prêter attention aux intrus en murmurant « Je suis la clé… ». Puis, une très belle jeune femme, fantômatique elle aussi ,apparaît en faisant les cent pas, se tenant la gorge, comme s’il lui manquait quelque chose. Dans la pièce, une bibliothèque, et un mystérieux objet semblant tout droit sorti d’une histoire d’espionnage : un cryptex. L’avocat discute avec chacun des sorciers présents. Verena obtient son prénom après le lui avoir demandé. Il répète qu’il est avocat et qu’il est la clé qu’ils cherchent. Les méninges s’agitent, tandis que le temps coule, inexorablement. Après de longues minutes, Verena finit par suggérer quelque chose. Puisqu’il est avocat …. Alors A vaut K ? Selon ce principe, capillotracté nous sommes bien d’accord, ils obtiennent le mot Tunis. Nathan de son côté ignore l’avocat et s’intéresse plutôt à la mappemonde. La combinaison de ces découvertes finit par porter ses fruits. Dans un craquement de fin du monde, la mappemonde de bois explose au visage de Verena, qui était en train de manipuler. A l’intérieur, des dizaines de perles d’eau douce scintillent doucement.
Mateo comprend rapidement la situation. Il récupère les perles pour les donner à la fantôme de la femme désespérée, Maria. Elle s’effondre alors en sanglots alors que son collier lui est rendu. Elle ne peut pas parler mais ses prunelles opalescentes laissent entrevoir toute la gratitude du monde dont elle est capable. Elle remet son collier et au contact de sa peau, les perles changent doucement de couleur. Au même moment, deux portes apparaissent de part et d’autre de la pièce. Verena, qui commence à en avoir marre de ce petit jeu, prend la main d’Hélios – après tout ils sont fiancés – et va à droite. Mais les portes sont fermées à clé, bien entendu. Elle pousse un juron et donne un coup de pied à la porte, qui ne bouge pas d’un iota. Le nombre de bougies ne cesse de diminuer, il n’en reste plus que 7. Nathan suggère que les couleurs des perles correspondent à du morse. Verena, qui a des bases dans ce langage, devine que le mot-clé est LIERA. Pourtant, les sorciers mettent du temps avant de se souvenir qu’ils ont oublié un objet : le cryptex. Verena le saisit et inscrit le mot-clé dessus. Un parchemin est dévoilé : « ensemble, vous en êtes la clef. » Verena saisit alors la main de ses compères. Ensemble, main dans la main, les quatre sorciers relient les deux portes. Un long frisson les traverse alors et un déclic se fait entendre. Sous leurs mains, les poignées en or massif tournent lentement. Leurs baguettes réapparaissent dans leur poche, les portes s’ouvrent, et ils peuvent désormais quitter un vieux manoir hanté de la campagne d’Inverness.
Quelques jours après ces événements, certains recevront une invitation pour rejoindre les rangs des Capes noires en tant qu’initiés… mais pas sûr que cela concerne ce groupe-là.
Participants : Matéo Cooper (Glad) - @Verena Lacroix ; @Hélios Muller ; @Nathan Tremblay
Le premier à sortir de sa léthargie est Mateo. Avant qu’aucun ne puisse l’empêcher de toucher à ce qui pouvait ressembler à un piège, le voilà qu’il s’assoit au piano pour jouer quelques notes. Soudain, les terrifiant presque sur place, une voix d’outre tombe se mêle à la musique :
“Le vrai musicien répète avec ardeur
De savantes gammes et des arpè-è-ges.
Mais il faut qu’il sache que sa voix doit sortir du cœur,
En chantant ses gammes et ses arpè…ges…”
La voix continue de chantonner gravement « Do mi sol do do sol mi do ». Un air que certains nés-moldus ne peuvent que reconnaître, issu d’un de leurs dessins animés d’enfant. Pourtant, même les sang-pur semblent se prêter au jeu, et Nathan commence alors à fredonner « Do mi sol do do sol mi do ». Mais rien ne se passe. Il semble que chantonner ne soit pas suffisant. Pourtant, le groupe contient plusieurs musiciens. Verena a des bases de clavecin et joue parfaitement de la flûte traversière, mais pourtant ce sont les talents de pianiste de Nathan qui sont à l’œuvre, et il reproduit la mélodie à la perfection. Cette fois-ci, cela semble fonctionner.
VERENA – Bien joué…
Ses mots sont étouffés par les notes qui résonnent dans la cave et le bruit de serrure qui se fait entendre. Tous se retournent comme un seul homme, constatant que le secrétaire s’est ouvert. L’énigme semble être plus complexe que prévu. Ils vont devoir s’y mettre à plusieurs pour réussir. Le meuble s’ouvre sur une impressionnante collection de spiritueux plus ou moins vieux, plus ou moins fin. Là une bouteille d’absinthe, ici une bouteille d’eau-de-vie à la poire. Mais aucune autre indication. Les quatre sorciers se réunissent autour du secrétaire. Mateo, fidèle à lui-même se demande à voix haute s’il ne faudrait pas boire l’alcool devant eux. Ils ont beau être quatre cela fait beaucoup d’alcool quand même, et le but du jeu est de s’en sortir, et non pas de finir ivre à croûpir dans cette cave sombre et humide. Le garçon tente alors de classer les bouteilles, mais sans grand succès. Verena, pragmatique, s’interroge plutôt sur la composition des flacons. Même si son domaine reste la médecine légale, la voilà qui énumère les différents fruits qu’elle trouve en prenant chaque bouteille une par une. De la framboise, de la pomme, de la poire… c’est bien beau Verena, mais ce n’est pas cela qui fera avancer le groupe. Hélios non plus n’apporte pas non plus une grande contribution au groupe, se demandant qui peut bien ranger des bouteilles d’alcool dans un secrétaire. Pourquoi donc Hélios, tu les préférerais dans ta table de nuit ? Le groupe s’attarde de longues minutes devant ce secrétaire, comme si l’énigme était impossible à résoudre. L’évidence ne semble pas leur sauter aux yeux. Soudain, pourtant, un éclair de génie. Enfin, peut-être pas au goût de tout le monde. Empressé et fiévreux, le canadien ouvre la bouteille portant l’inscription Drink me, et enfonce le goulot de force dans la bouche de ses camarades. Pas sûr qu’ils apprécient cette pénétration forcée. Mais pas le temps de le repousser, que déjà l’alcool avalé brûle le gosier des sorciers, ou en tout cas des moins habitués à l’alcool. Pendant quelques instants, rien ne se passe. Hélios allait faire remarquer que c’était bien la peine de les avoir forcer à boire cette bouteille quand soudain un vertige les saisit tous un par un. Des runes apparaissent sur le mur de pierres grises. Ici c’est Verena qui s’y colle. Ses souvenirs d’étude des runes remontent à loin, mais aidée de Nathan, ensemble ils déchiffrent ces inscriptions : KATR WING DOUZ. Nathan, toujours aussi fier et pressé, crie le nombre. Mais rien ne se produit. Hélios ne perd pas de temps et inscrit le nombre au sol, comme si une porte allait y apparaître. Mais il se rattrape bien vite quand son regard s’attarde sur le coffre. Un coffre avec un cadenas. Tandis que les autres se demandent encore comment utiliser les runes, le Muller inscrit 92 au niveau du cadenas.
Le coffre s’ouvre et une intense lumière éblouit les imprudents qui regardaient le coffre à ce moment-là. Le coffre est vide, mais au bout d’un moment un portail s’ouvre. Oseront-ils sauter ? Apparemment oui, ils sautent tous les quatre, Nathan prenant même la main des froussards.
NATHAN – On n’a pas le temps de réfléchir !
La chute semble durer plusieurs secondes, ce qui explique la rudesse de l’atterrissage. Les quatre victimes atterrissent dans une pièce beaucoup plus accueillante. Etonnamment, une bibliothèque éclairée par vingt-neuf bougies les a suivis dans cette chute vertigineuse. Rien ne se passe, avant que le fantôme d’un homme presque chauve en robe d’avocat ne traverse le mur orné de livres. Il s’installe dans un fauteuil sans prêter attention aux intrus en murmurant « Je suis la clé… ». Puis, une très belle jeune femme, fantômatique elle aussi ,apparaît en faisant les cent pas, se tenant la gorge, comme s’il lui manquait quelque chose. Dans la pièce, une bibliothèque, et un mystérieux objet semblant tout droit sorti d’une histoire d’espionnage : un cryptex. L’avocat discute avec chacun des sorciers présents. Verena obtient son prénom après le lui avoir demandé. Il répète qu’il est avocat et qu’il est la clé qu’ils cherchent. Les méninges s’agitent, tandis que le temps coule, inexorablement. Après de longues minutes, Verena finit par suggérer quelque chose. Puisqu’il est avocat …. Alors A vaut K ? Selon ce principe, capillotracté nous sommes bien d’accord, ils obtiennent le mot Tunis. Nathan de son côté ignore l’avocat et s’intéresse plutôt à la mappemonde. La combinaison de ces découvertes finit par porter ses fruits. Dans un craquement de fin du monde, la mappemonde de bois explose au visage de Verena, qui était en train de manipuler. A l’intérieur, des dizaines de perles d’eau douce scintillent doucement.
Mateo comprend rapidement la situation. Il récupère les perles pour les donner à la fantôme de la femme désespérée, Maria. Elle s’effondre alors en sanglots alors que son collier lui est rendu. Elle ne peut pas parler mais ses prunelles opalescentes laissent entrevoir toute la gratitude du monde dont elle est capable. Elle remet son collier et au contact de sa peau, les perles changent doucement de couleur. Au même moment, deux portes apparaissent de part et d’autre de la pièce. Verena, qui commence à en avoir marre de ce petit jeu, prend la main d’Hélios – après tout ils sont fiancés – et va à droite. Mais les portes sont fermées à clé, bien entendu. Elle pousse un juron et donne un coup de pied à la porte, qui ne bouge pas d’un iota. Le nombre de bougies ne cesse de diminuer, il n’en reste plus que 7. Nathan suggère que les couleurs des perles correspondent à du morse. Verena, qui a des bases dans ce langage, devine que le mot-clé est LIERA. Pourtant, les sorciers mettent du temps avant de se souvenir qu’ils ont oublié un objet : le cryptex. Verena le saisit et inscrit le mot-clé dessus. Un parchemin est dévoilé : « ensemble, vous en êtes la clef. » Verena saisit alors la main de ses compères. Ensemble, main dans la main, les quatre sorciers relient les deux portes. Un long frisson les traverse alors et un déclic se fait entendre. Sous leurs mains, les poignées en or massif tournent lentement. Leurs baguettes réapparaissent dans leur poche, les portes s’ouvrent, et ils peuvent désormais quitter un vieux manoir hanté de la campagne d’Inverness.
Quelques jours après ces événements, certains recevront une invitation pour rejoindre les rangs des Capes noires en tant qu’initiés… mais pas sûr que cela concerne ce groupe-là.
Participants : Matéo Cooper (Glad) - @Verena Lacroix ; @Hélios Muller ; @Nathan Tremblay