- Maximilien Leroyfrench style ♔ sweet golden boy
- » parchemins postés : 8434
» miroir du riséd : francisco lachowski
» crédits : byweaslove (ava)
» multinick : arty / joe / keir / mag
» âge : vingt-huit ans
» situation : en couple
» nature du sang : sang-pur
» particularité : animagus
» année d'études : /
» options obligatoires & facultatives : Ancien cursus : Journalisme
♔ options obligatoires : histoire de la magie, sciences politiques magiques, médias moldus et sorciers. ♔ options facultatives : métamorphose, sortilèges et enchantements.
» profession : chroniqueur à la Chouette Enchaînée, en attente d'un poste en France
» gallions sous la cape : 6321
Inventaire Sorcier
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Ready or not, it's worth a shot (ft. Peter) [terminé]
Sam 25 Fév 2023 - 14:56
Ready or not, it's worth a shot ft. @Peter Drummond | 25.02.23L’idée trottait dans sa tête depuis un bon nombre de semaines désormais. Maximilien, dans son infinie candeur, se révélait très conformiste sur certains aspects de sa vie. Être un sang-pur publiquement en couple avec un homme ne le gênait pas si, en contrepartie, il obtenait la même vie qu’il aurait désiré avec une femme. Avec Juliet, pour ne citer qu’elle. Malheureusement pour lui, il s’était entiché d’un homme pour qui toutes ces conformités ne coulaient pas de source, qui semblait même à l’opposé d’elles. Ce n’était bien sûr qu’une hypothèse car plus il apprenait à connaître Peter et plus il se rendait compte que ses aspirations n’étaient pas si éloignées des siennes. Cette image de coureur qu’il s’était construite au fil des années s’effritait depuis qu’ils étaient en couple. À Hungcalf désormais, il n’était plus vu comme le célibataire à croquer, mais bien “le partenaire de”. Rien que cela indiquait un grand changement. Le Maximilien d’il y a deux ans n’y aurait pas cru même si on le lui avait dit avec toute la sincérité du monde et pourtant… leur présent était le témoignage de cette évolution. Le Drummond avait fait un chemin conséquent et, bien que pavé d’obstacles, il n’avait rien lâché. Était-il fait pour la monogamie éternelle ? Rien ne l’indiquait, ni son contraire. Maximilien essayait de ne pas se projeter aussi loin, même s’il était plus aisé pour lui de le faire que pour Peter. Ses plans de vie s’étendaient jusqu’à la retraite sorcière, où il se voyait déjà partager un plaid avec son Peter pour combattre le froid et l’humidité d’un stade de Quidditch, le visage marqué par les rides d’un bonheur qu’ils auront vécu dans sa plénitude. Car il n’y avait rien de mieux que de partager une passion commune jusqu’à son dernier souffle. Non, le Français se refusait d’envisager un départ précipité du sorcier, incapable de s’imaginer brinquebalant, une canne au bout de la main et uniquement des souvenirs en guise de compagnie.
Maximilien baissa les yeux sur le plat cent pour cent écossais et bien odorant qui se trouvait sous son nez, marque de fabrique de la maison Drummond dans laquelle ils passaient leur week-end, pour l’occasion. C’était la quatrième bouchée qu’il ingérait et la quatrième fois qu’il prenait une gorgée de vin rouge. Si le haggis en lui-même était exquis, la purée de navets qui l’accompagnait lui donnait des hauts le cœurs. Mais Maximilien, avec sa bonne éducation ancrée jusque dans ses veines, s’interdisait la moindre réflexion. Ce n’était pas de la faute d’Alice s’il n’aimait pas les navets… Il tourna la tête vers Peter pour voir où il en était dans son plat, presque terminé. Mince alors, il allait devoir vider son assiette un peu plus vite s’il ne voulait pas froisser les sentiments de la maîtresse de maison. À leurs pieds, Lady Mousse attendait patiemment que quelqu’un dans cette fichue famille la remarque et lui offre un peu de cette viande succulente. Harold semblait être le seul disposé à lui faire cette offrande mais ce, sous la table et sans alerter la belle rousse qui la présidait. Maximilien guettait les allers et retours de la chienne avec un léger sourire, échangeant parfois avec l’Écossais un regard complice. En cela, il ressemblait énormément à Peter. Le Français surprit ensuite une interaction entre les deux époux, dont la vivacité des échanges n’altérait en rien l’étincelle dans leurs regards. Il les enviait. Son regard se poursuivit dans toute la maisonnée chaleureuse où subsistaient encore les marques de l’enfance du corbeau. Finalement, il tourna de nouveau la tête vers Peter. Les mots se bousculèrent contre ses lèvres.
« Let's move in together. » La question - qui n'en était pas une - fendit les airs, un peu craintive, à peine soufflée pour garder la conversation la plus privée possible.
il est libre max
y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
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Re: Ready or not, it's worth a shot (ft. Peter) [terminé]
Lun 10 Avr 2023 - 18:46
ready or not, it's worth a shot!
(mood board) (music) (outfit) (haircut) Le jeune homme regardait la scène se dérouler sous ses yeux ébahis : sa mère agitait sa baguette pour que la carafe de liquide ambré déversât son contenu dans son verre. Il s’agissait certainement d’une excuse pour pouvoir remplir le sien avant même que celui-ci ne soit totalement vidé de son breuvage, car elle s’employa à le compléter sans attendre. Peter remercia Alice Drummond en riant et porta aussitôt le deuxième verre bien rempli - merci, mais non merci au décorum - à ses lèvres rougies par l’ivresse montante. Maximilien et lui avaient décidé de passer la fin de semaine dans la demeure familiale des Drummond. Ils étaient arrivés la veille, et quoiqu’il fût parfois sur le qui-vive d’une remarque déplacée de la part de la flamboyante Française, les heures s’étaient écoulées sans encombre. Il avait même envoyé une photographie de la table dressée à sa cousine avant de trouver sa place. Wha wid hae thought?1 Certainement pas lui, et encore moins @Juliet Blackthorn. Le garçon tourna la tête pour entendre plus clairement les éclats de voix que sa mère avait interrompus ; son père, Harold, était en pleine discussion avec sa tante Hilda pour la convaincre de bien vouloir s’asseoir. La petite femme replète opposait une fière résistance à cette idée que Peter l’entendit qualifier de “foolish” et “absurd”. Bien qu’elle ait enfilé un très joli chemisier floral et un par-dessus rouge, elle répondait frénétiquement qu’elle avait beaucoup trop à faire en cuisine - en témoignait le tablier qu’elle avait détaché des épaules et qui tombaient devant sa jupe. Ils étaient tout juste venus à bout de la deuxième entrée, mais il semblait à Peter qu’ils n’avaient fait que manger depuis leur arrivée. Heureusement pour les deux sportifs, les terres qui entouraient la demeure familiale étaient suffisamment vastes pour qu’ils puissent se dégourdir les jambes ; la chambre du Drummond offrait également assez d’intimité pour qu’ils puissent s’évader et brûler quelques calories. Leurs aventures du matin même s’invitèrent sous ses yeux embués et il se réfugia dans une nouvelle gorgée de whisky pour chasser l’image du buste de Maximilien qui dansait, dressé sur lui. De l’alcool distillé sur la propriété ou de ses souvenirs, il ne sut pas exactement qui accuser pour le rouge qui teinta durablement ses joues. La douceur de la matinée s’embrasait dans la salle à manger et il jeta un coup d’œil à l’homme qu’il aimait. Le blason de la famille s’interposa, encrée sur l’assiette qui lévitait devant eux et qui se posa devant le Français. La sienne le nargua un instant, guidée par le bout de la baguette d’Hilda, qui coordonnait cette chorégraphie de l’autre bout de la pièce. Elle semblait lui dire : “tout ceci t’appartiendra un jour”, et cette promesse réveilla de vieux souvenirs. Il songea un instant à son cousin, à son oncle, à sa tante, et à leurs parents, puis il chassa également ce nuage. L’or liquide dégringola dans sa gorge et il sentit son corps se réchauffer aussi vite.
Peter posa son verre sur la nappe blanche et se munit de sa fourchette pour la tapisser de purée de navets et l’engloutir. La bouche pleine, il voulut poser une question à Hilda qui revenait des cuisines, mais le regard empoisonné de sa mère lui intima l’ordre d’avaler sa bouchée avant de prononcer le moindre mot.
“Is it meat-shy wan haggis, then? Ye haven't forgotten, hae ye?”2
Sa serviette de table s’envola précipitamment pour venir lui donner un petit coup derrière la tête. Peter jura avoir vu sa mère sourire dans son verre de whisky, mais il fit les gros yeux à la cuisinière. Elle tenait encore sa baguette dans ses mains et ses yeux ronds envoyaient des éclairs.
“Urr ye mad? Twa months 'n' you'd think a'd hae forgotten, wid ye? It mist be th' cratur talking.”3
Peter éclata de rire et planta sa fourchette dans la farce assaisonnée pour éviter de plus amples représailles. Son père grogna de l’autre côté de la table, marmonnant quelque chose comme “ce n’est pas une honte de manger du vrai haggis” ou “un peu de viande n’a jamais tué qui que ce soit” ; il fut très vite interrompu, lui aussi, par la maîtresse de maison et son sourire enflammé ; elle venait de remarquer que son mari nourrissait la petite chienne de leur fils avec une discrétion toute relative. Le garçon éclata à nouveau de rire et attrapa la main de Maximilien sans le regarder, comme pour s’assurer qu’il assistait à la même scène que lui.
“What?”
Un silence s’abattit sur la salle à manger comme une chape de plomb. Il fut très vite coupé par l’étouffement d’Alice dans son verre et le plat de salade que tante Hilda venait de faire tomber sur le sol. Le regard de l’Écossais voyagea rapidement de sa tante, qui jouait nerveusement avec sa boucle d’oreille, à son père, qui les regardait avec de grands yeux. Seule Lady Mousse ne s’était pas immobilisée et sa queue continuait de soulever la nappe avec rythme aux côtés d’Harold, qui la nourrissait discrètement.
“Here, you mean?”
Il regardait à présent Maximilien, complètement abasourdi et légèrement éméché. Il n’était pas le seul à avoir bu, à en juger par la bouteille de vin rouge que Maximilien était le seul à boire à table. (Ce Français pur souche !) De l’autre côté de la table, Hilda venait de faire disparaître la salade avant que Lady Mousse n’ait eu le temps de jouer avec et s’était assise tout à coup. Sa mère, visiblement peu impressionnée par la demande, se grattait la paupière en feignant le manque de curiosité. Lui ? Il avait l’impression que son cœur explosait dans sa poitrine.
“Are ye fur real?”4
Le Whisky Pur Feu n’était peut-être pas le seul alcool magique réputé pour donner un sentiment de courage à son buveur, finalement.
Peter posa son verre sur la nappe blanche et se munit de sa fourchette pour la tapisser de purée de navets et l’engloutir. La bouche pleine, il voulut poser une question à Hilda qui revenait des cuisines, mais le regard empoisonné de sa mère lui intima l’ordre d’avaler sa bouchée avant de prononcer le moindre mot.
“Is it meat-shy wan haggis, then? Ye haven't forgotten, hae ye?”2
Sa serviette de table s’envola précipitamment pour venir lui donner un petit coup derrière la tête. Peter jura avoir vu sa mère sourire dans son verre de whisky, mais il fit les gros yeux à la cuisinière. Elle tenait encore sa baguette dans ses mains et ses yeux ronds envoyaient des éclairs.
“Urr ye mad? Twa months 'n' you'd think a'd hae forgotten, wid ye? It mist be th' cratur talking.”3
Peter éclata de rire et planta sa fourchette dans la farce assaisonnée pour éviter de plus amples représailles. Son père grogna de l’autre côté de la table, marmonnant quelque chose comme “ce n’est pas une honte de manger du vrai haggis” ou “un peu de viande n’a jamais tué qui que ce soit” ; il fut très vite interrompu, lui aussi, par la maîtresse de maison et son sourire enflammé ; elle venait de remarquer que son mari nourrissait la petite chienne de leur fils avec une discrétion toute relative. Le garçon éclata à nouveau de rire et attrapa la main de Maximilien sans le regarder, comme pour s’assurer qu’il assistait à la même scène que lui.
“What?”
Un silence s’abattit sur la salle à manger comme une chape de plomb. Il fut très vite coupé par l’étouffement d’Alice dans son verre et le plat de salade que tante Hilda venait de faire tomber sur le sol. Le regard de l’Écossais voyagea rapidement de sa tante, qui jouait nerveusement avec sa boucle d’oreille, à son père, qui les regardait avec de grands yeux. Seule Lady Mousse ne s’était pas immobilisée et sa queue continuait de soulever la nappe avec rythme aux côtés d’Harold, qui la nourrissait discrètement.
“Here, you mean?”
Il regardait à présent Maximilien, complètement abasourdi et légèrement éméché. Il n’était pas le seul à avoir bu, à en juger par la bouteille de vin rouge que Maximilien était le seul à boire à table. (Ce Français pur souche !) De l’autre côté de la table, Hilda venait de faire disparaître la salade avant que Lady Mousse n’ait eu le temps de jouer avec et s’était assise tout à coup. Sa mère, visiblement peu impressionnée par la demande, se grattait la paupière en feignant le manque de curiosité. Lui ? Il avait l’impression que son cœur explosait dans sa poitrine.
“Are ye fur real?”4
Le Whisky Pur Feu n’était peut-être pas le seul alcool magique réputé pour donner un sentiment de courage à son buveur, finalement.
- :
- 1. Who would have thought?
2. “Is it vegetarian haggis, then? You haven't forgotten, have you?
3. “Are you mad? Two months and you'd think I'd have forgotten, would you? It must be the whisky talking.”
4. “Are you for real?”
Laueee & keiynan-lonsdale
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Re: Ready or not, it's worth a shot (ft. Peter) [terminé]
Mar 11 Avr 2023 - 20:27
Ready or not, it's worth a shot ft. @Peter Drummond | 25.02.23Un navet après l’autre, Maximilien s’efforçait d’apporter satisfaction à la cuisinière, qui guettait la moindre expression de leurs visages pour s’assurer de la bonne réception de ses plats. Appréciant énormément la tante Hilda, le Français ne se sentait pas de taille à bouder son assiette, quand bien même il l’aurait allègrement mise de côté. Heureusement que le vin rouge était là, soldat consistant prêt à faire couler plus aisément le légume dans sa gorge. Plus silencieux que le reste de la famille, le Bee les regardait interagir les uns avec les autres et ses pensées le happèrent pendant si longtemps que lorsqu’il reprit la parole, ce fut pour aborder un tout autre sujet. Plus… sensible. Et à voir les expressions des Drummond, il n’avait pas tant chuchoté qu’il l’avait pensé. Aussitôt, il se recroquevilla sur lui-même, ses iris noisette passant d’Alice à Harold, puis Hilda pour finalement revenir sur Peter, dont le rouge qui colorait ses joues ne laissait aucun doute sur son état d’ébriété. Maximilien aurait aimé creuser un trou sous terre pour échapper à cette situation plus qu’inconfortable car, si aborder le sujet avec Peter était difficile, le faire en présence de sa famille relevait du suicide. Il se sentait bête, démuni et prêt à se prendre un gros “stop” en pleine tête. Il ne prit même pas le temps de rajouter quoi que ce soit à cette proposition, la laissant se balader dans les airs pour enchanter - ou horrifier - les uns et les autres. L’attitude d’Alice, notamment, le laissait circonspect. La dame de la maison avait un tempérament bien à elle et une personnalité difficile à décrypter, et d’aucune façon il ne lui était possible de savoir ce qu’elle pouvait bien penser de cette idée. Mais l’opinion qui l’intéressait le plus était bien celle du semi-vélane à ses côtés dont la bêtise n’avait d’égale que sa beauté. Maximilien devint tour à tour cramoisi puis surpris par la question de Peter. Comme s’il pouvait une seule seconde considérer de vivre sous les mêmes toits que les parents Drummond ! Une chose était sûre : le Wright n’allait pas l’aider à se tirer de la situation sans vague. Sa main frotta son front puis le reste de son visage alors que, paniqué, il les dévisageait un à un. Une certaine crainte se lisait dans son regard.
« No… not here obviously… bab… Pete. I-I’m… » Le voilà qui bégayait, ce qui ne rajoutait aucune pierre à l’édifice de sa crédibilité. Mon dieu, quelle idée stupide il avait eue là… Il était à deux doigts de se lever de table pour s’enfuir, les mains de chaque côté de sa chaise et les muscles en standby. Pourtant, il finit par libérer l’une de ses mains pour la poser sur celle du jeune Drummond et espérer ainsi le ramener à la réalité, loin des vapeurs de whisky.
« Sorry, I didn’t… intend to speak so loudly… the thought crossed my mind and… y-you know how I feel about you, right ? I mean… I’m always at your place ? I wanna be with you whenever I can and… I thought… this was a-a good idea. Like… please say something ? » Chaque seconde le rendait encore plus idiot et il se força à clore les lèvres pour ne pas continuer davantage. Mettre ces sentiments sur le tapis devant toute la famille proche de Peter ne le rendait pas serein et il savait que, dans de telles circonstances, un refus serait d’autant plus difficile à encaisser. Non loin de lui, il entendit Alice racler sa gorge et il y lut un signe de désapprobation à l’attention de son fils. Pourtant, depuis cette malheureuse rupture, il a fait tout son possible pour montrer sa pleine implication dans cette relation, promettant sans mot dire qu’il prendrait soin de Peter. Le silence s’installa, pesant.
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Re: Ready or not, it's worth a shot (ft. Peter) [terminé]
Lun 17 Juil 2023 - 16:08
ready or not, it's worth a shot!
(mood board) (music) (outfit) (haircut) La panique s’était invitée sous sa peau et grouillait tant et si bien qu'elle lui donnait des frissons. La proposition venait d’être faite, mais, Maximilien, incertain, commençait déjà à la retirer. Peter clignait des yeux pour essayer de chasser les nuages qui troublaient sa vue. Il voulut dire quelque chose, mais trouva sa bouche asséchée. Ses mains refusaient de bouger et il continuait de le regarder, comme une biche prise dans les phares d’une voiture moldue. Le Français était en train de changer d’avis et Peter ne parvenait pas à l’en empêcher. Il regardait l’accident se produire devant lui, sans rien pouvoir faire pour sauver l’équipage du bateau qui coulait. Un raclement de gorge le sortit de sa torpeur. Ses yeux cherchèrent d’abord sa mère, Alice, puis, ils s’abaissèrent sur la main de Maximilien qui l’ancrait dans la réalité. Il entendit alors la parole de Maximilien, essayant tant bien que mal de construire des ponts au-dessus du vide laissé par son inattention. Il n’avait pas changé d’avis. Il regrettait simplement d’avoir parlé si fort à table. Il voulait toujours de lui et lui demandait ce qu’il pensait de sa proposition.
“Yes.”
Oui à tout ce qu’il disait. Oui à sa présence dans l’appartement qu’il habitait en colocation. Oui à l’amour qu’ils se portaient l’un l’autre. Oui à l’idée de le retrouver tous les matins dans les draps, sa tête endormie sur l’oreiller. Oui à un endroit qui ne serait qu’à eux.
La réponse s’était fait tant attendre qu’elle surprît les personnes attablées et la petite boule de poil qui sursauta et se cogna dans le pied de la table. Harold massa généreusement la petite tête noire et sable sans décrocher son regard de son fils. Elle le surprit lui-même et les portes du doute s’ouvrirent à la volée. Il imagina la chambre qu’il occupait se vider de ses meubles et de ses affaires. Il sentit l’odeur de son meilleur ami, dissipée depuis longtemps des murs, s’insinuer dans sa mémoire. Il s’imagina l’annoncer à @Wyatt Mora et à toute la colocation.
“Whit aboot th' flat? Ah can’t chuck wyatt oot. And whit aboot th' others?”1
Harold se leva et quitta la table, sous le regard noir de son épouse. Le futur s’insinuait dans le présent et Peter pouvait goûter tous leurs projets sur le bout de la langue. Ils lui donnaient le tournis. Peter réalisait soudainement qu’il avait grandi. Leur relation était responsable de la maturité qu’il avait découvert enfouie en lui. Il avait trouvé l’amour, le vrai. Il s’était battu pour le vivre au grand jour. Il avait renoncé à une part de liberté qu’il avait redécouverte sous les baisers et les caresses de l’homme à qui il vouait un amour infini. Il avait renoncé en partie au confort matériel que lui offrait sa famille en échange de plus d’autonomie. Ses choix culminaient aujourd’hui et Peter réalisa encore à quel point il était heureux. Il ne laissa pas le temps à Maximilien de répondre et voulut se tourner vers lui pour l’embrasser. Son genou se coinça dans la nappe blanche et il manqua de l’emporter avec lui. Il ignora la catastrophe empêchée de justesse pas la main d’Alice et écrasa ses lèvres contre celles de Maximilien. Il l’emporta dans une tempête d’émotions et voulut lui faire oublier où ils étaient. Sa mère leva les yeux au ciel, mais il ne le vit pas. Le reniflement d’Hilda interrompit le baiser et, sans s’écarter de son petit ami, Peter vit la petite femme pleurer de joie. Alice, les yeux rivés sur le plat de purée qu’elle faisait léviter jusqu’à la table du bout de sa baguette, lui tendit sa serviette pour qu’elle puisse s’essuyer les yeux.
« Où comptez-vous emménager, exactement ? »
Elle avait profité de l’absence d’Harold pour parler français. La question lui hérissa le poil et il embrassa Maximilien du bout des lèvres pour conjurer le sort.
“Mibbie we cuid rent Pina’s auld steid? All o' her mukkers have moved oot. The steid is empty. Dae ye remember her but and ben, babe? ”2
Il répondait à sa mère sans la regarder, et voulait montrer à Maximilien que ses doutes n’étaient rien en comparaison avec son envie d’emménager avec lui. De l’autre côté de la table, Alice servait distraitement Hilda qui s’était finalement retrouvée assise à la place qu’Harold lui avait proposé un instant plus tôt. L’intéressée les regardait toujours, les yeux embués par quelque chose qui ressemblait beaucoup à de la fierté. Peter ne voyait que son Roy, la main toujours fermement enlacée avec la sienne.
« Qu’est-ce que tu en penses ? » Il demanda plus bas et en français.
Peter avait beau avoir trouvé un petit boulot et mis un pied dans la vraie vie, il n’en restait pas moins un enfant gâté. La cuillère en argent insolente trônait encore sur la table. Harold fit irruption dans la pièce, une bouteille de whisky dans la main. Il traversa la salle à grandes enjambées et déboucha l’alcool qui faisait la fierté de sa famille depuis des générations. Les yeux du corbeau s’accrochèrent aux chiffres sur la bouteille vieille de trente ans. Harold, les yeux pétillants d’alcool et de gaieté mal dissimulée, sortit un verre pour Maximilien et leur servit une grande lichette de liquide ambré. Il poursuivit sa générosité de l’autre côté de la table et leva son verre avant d’en prendre une gorgée.
“We will have to arrange a meeting with our personal bookkeeper at Gringotts, of course. Hilda?”
Alice reprit en anglaise, son verre à portée de bouche. Peter manqua de s’étouffer ; il recracha le liquide ambré dans sa bouche et s’empressa de l’avaler pour s’offusquer.
“We can manage.” Son accent écossais disparut dans son phrasé le plus snob.
Le petit ingrat reconnaissait l’approbation cachée de sa mère, mais savait qu’elle était rarement accordée sans attache.
“You’ll need tae feed yourselves, th' lot o' ye. Keek at ye, it's surely a guid thing ye'v come th'day or you’d hae disappeared. Mibbie ah kin arrange deliveries, twa times a week wid dae th' trick.”3
Tante Hilda réfléchissait maintenant à haute voix et pour elle-même, sans les convier un seul instant dans la tornade logistique.
“Yes.”
Oui à tout ce qu’il disait. Oui à sa présence dans l’appartement qu’il habitait en colocation. Oui à l’amour qu’ils se portaient l’un l’autre. Oui à l’idée de le retrouver tous les matins dans les draps, sa tête endormie sur l’oreiller. Oui à un endroit qui ne serait qu’à eux.
La réponse s’était fait tant attendre qu’elle surprît les personnes attablées et la petite boule de poil qui sursauta et se cogna dans le pied de la table. Harold massa généreusement la petite tête noire et sable sans décrocher son regard de son fils. Elle le surprit lui-même et les portes du doute s’ouvrirent à la volée. Il imagina la chambre qu’il occupait se vider de ses meubles et de ses affaires. Il sentit l’odeur de son meilleur ami, dissipée depuis longtemps des murs, s’insinuer dans sa mémoire. Il s’imagina l’annoncer à @Wyatt Mora et à toute la colocation.
“Whit aboot th' flat? Ah can’t chuck wyatt oot. And whit aboot th' others?”1
Harold se leva et quitta la table, sous le regard noir de son épouse. Le futur s’insinuait dans le présent et Peter pouvait goûter tous leurs projets sur le bout de la langue. Ils lui donnaient le tournis. Peter réalisait soudainement qu’il avait grandi. Leur relation était responsable de la maturité qu’il avait découvert enfouie en lui. Il avait trouvé l’amour, le vrai. Il s’était battu pour le vivre au grand jour. Il avait renoncé à une part de liberté qu’il avait redécouverte sous les baisers et les caresses de l’homme à qui il vouait un amour infini. Il avait renoncé en partie au confort matériel que lui offrait sa famille en échange de plus d’autonomie. Ses choix culminaient aujourd’hui et Peter réalisa encore à quel point il était heureux. Il ne laissa pas le temps à Maximilien de répondre et voulut se tourner vers lui pour l’embrasser. Son genou se coinça dans la nappe blanche et il manqua de l’emporter avec lui. Il ignora la catastrophe empêchée de justesse pas la main d’Alice et écrasa ses lèvres contre celles de Maximilien. Il l’emporta dans une tempête d’émotions et voulut lui faire oublier où ils étaient. Sa mère leva les yeux au ciel, mais il ne le vit pas. Le reniflement d’Hilda interrompit le baiser et, sans s’écarter de son petit ami, Peter vit la petite femme pleurer de joie. Alice, les yeux rivés sur le plat de purée qu’elle faisait léviter jusqu’à la table du bout de sa baguette, lui tendit sa serviette pour qu’elle puisse s’essuyer les yeux.
« Où comptez-vous emménager, exactement ? »
Elle avait profité de l’absence d’Harold pour parler français. La question lui hérissa le poil et il embrassa Maximilien du bout des lèvres pour conjurer le sort.
“Mibbie we cuid rent Pina’s auld steid? All o' her mukkers have moved oot. The steid is empty. Dae ye remember her but and ben, babe? ”2
Il répondait à sa mère sans la regarder, et voulait montrer à Maximilien que ses doutes n’étaient rien en comparaison avec son envie d’emménager avec lui. De l’autre côté de la table, Alice servait distraitement Hilda qui s’était finalement retrouvée assise à la place qu’Harold lui avait proposé un instant plus tôt. L’intéressée les regardait toujours, les yeux embués par quelque chose qui ressemblait beaucoup à de la fierté. Peter ne voyait que son Roy, la main toujours fermement enlacée avec la sienne.
« Qu’est-ce que tu en penses ? » Il demanda plus bas et en français.
Peter avait beau avoir trouvé un petit boulot et mis un pied dans la vraie vie, il n’en restait pas moins un enfant gâté. La cuillère en argent insolente trônait encore sur la table. Harold fit irruption dans la pièce, une bouteille de whisky dans la main. Il traversa la salle à grandes enjambées et déboucha l’alcool qui faisait la fierté de sa famille depuis des générations. Les yeux du corbeau s’accrochèrent aux chiffres sur la bouteille vieille de trente ans. Harold, les yeux pétillants d’alcool et de gaieté mal dissimulée, sortit un verre pour Maximilien et leur servit une grande lichette de liquide ambré. Il poursuivit sa générosité de l’autre côté de la table et leva son verre avant d’en prendre une gorgée.
“We will have to arrange a meeting with our personal bookkeeper at Gringotts, of course. Hilda?”
Alice reprit en anglaise, son verre à portée de bouche. Peter manqua de s’étouffer ; il recracha le liquide ambré dans sa bouche et s’empressa de l’avaler pour s’offusquer.
“We can manage.” Son accent écossais disparut dans son phrasé le plus snob.
Le petit ingrat reconnaissait l’approbation cachée de sa mère, mais savait qu’elle était rarement accordée sans attache.
“You’ll need tae feed yourselves, th' lot o' ye. Keek at ye, it's surely a guid thing ye'v come th'day or you’d hae disappeared. Mibbie ah kin arrange deliveries, twa times a week wid dae th' trick.”3
Tante Hilda réfléchissait maintenant à haute voix et pour elle-même, sans les convier un seul instant dans la tornade logistique.
- :
- 1. "What about the flat? I can’t chuck Wyatt out. And what about the others?"
2. “Maybe we could rent Pina’s old place? All of her mates have moved out. The place is empty. Do you remember her cottage, babe?”
3. “You’ll need to feed yourselves, the lot of you. Look at you, it’s surely a good thing you’ve come today or you’d have disappeared. Maybe I can arrange deliveries, twice a week would do the trick.”
Laueee & keiynan-lonsdale
Codes couleurs : #cc9900 (Tante Hilda), #666699 (Alice Drummond), #00cccc (Harold Drummond)
Love u to bits. (AND THA HOT AS HELL KIT.)
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- » parchemins postés : 8434
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» multinick : arty / joe / keir / mag
» âge : vingt-huit ans
» situation : en couple
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» particularité : animagus
» année d'études : /
» options obligatoires & facultatives : Ancien cursus : Journalisme
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Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Ready or not, it's worth a shot (ft. Peter) [terminé]
Mar 18 Juil 2023 - 13:34
Ready or not, it's worth a shot ft. @Peter Drummond | 25.02.23
Les tableaux vivants se moquaient de lui, sous couvert de regards et de chuchotements entre eux. Ils allaient et venaient, ces ancêtres, comme s’ils assistaient au drame le plus vif qu’ait pu vivre cette demeure. Maximilien les regardait tour à tour et voulait se rebiffer contre eux, sans succès. Puis, comme si on lui sortait enfin la tête de l’eau après de longues minutes, il reprit une grande inspiration. Yes, avait-il dit. Un oui qui lui redonna vie. Mais en lisant les émotions de Peter dans son regard sombre, il comprit que ce ne serait pas aussi simple. Et elles vinrent, les questions. Elles le heurtèrent plus qu’il ne l’aurait voulu. Il savait le Wright attaché à ses amis, ses colocataires, ses souvenirs. Il avait conscience qu’en lui demandant de partir, il le forçait à abandonner tout cela, à refermer une page qu’il lisait peut-être encore avec assiduité. Mais, se questionna Maximilien, les “autres” comptent-ils à ce point plus que nous ? Que moi ? Le doute s’insinua à nouveau dans son esprit. Il manqua d’air. Pour couronner le tout, Harold quitta la pièce et Alice restait muette.
Il ouvrit la bouche pour répondre qu’il ferait mieux d’oublier tout ça, que c’était trop tôt, qu’il s’en voudrait de lui imposer une vie qui ne lui convenait pas. Peter le prit de court - comme bien souvent - et l’embrassa. Devant sa propre mère. Devant sa tante Hilda, dont on entendait les reniflements caractéristiques de la personne débordée par ses émotions. Maximilien ne comprenait absolument rien à ce qui se passait. Le baiser du Wright était si puissant qu’il renversait toutes ses convictions et peignait devant ses yeux désormais clôt un paysage coloré d’un avenir radieux. Lorsque celui-ci prit fin, il avait encore des étoiles qui explosaient sous les paupières et un air béat.
La question très terre-à-terre d’Alice lui fit l’effet d’une enclume accrochée à la cheville. Il atterrit si fort sur le sol qu’il en eut un haut-le-cœur. Pourtant, elle posait la bonne question, même s’il n’était pas certain du but qui se cachait derrière. Les lèvres entrouvertes, le Français ne sut que répondre. En fin de compte, il n’avait pas du tout réfléchi aux détails. Il voulait juste vivre seul avec Peter, tout simplement. Il dût redoubler d’efforts pour comprendre l’écossais alcoolisé du jeune Drummond, qui ne prenait même plus la peine d'articuler. Il comprit “rent”, “Pina” et “empty”, le reste coula plus ou moins de source.
« Je n’en ai qu’un vague souvenir mais si c’est dans nos moyens… » répondit-il sur le même ton, conscient pourtant qu’aucun mot de cette conversation n’échappait à la matriarche des lieux. Une petite maison, rien que pour eux deux ? Avec Lady Mousse pouvant gambader à sa guise ? Le tableau qui se dessinait devant ses yeux le remplissait d’une joie incommensurable. Et comme sorti de nulle part, Harold entra de nouveau en scène, une excellente bouteille en main - comprit-il assez vite en lisant l’étiquette. Ses yeux s’écarquillèrent de stupeur et il manqua de lui dire que ce n’était pas la peine d’en faire autant, avant de se rappeler qu’il verrait ça comme une insulte. Ce bon vieil Harold se réjouissait à sa manière et Maximilien, flatté d’être accepté par l’Écossais, lui offrit un sourire chaleureux. Il leva son verre et, bien vite, le liquide lui brûla la gorge. Par respect, il ne toussa pas mais ses joues virèrent aussitôt au rouge vif. Un élan de fierté s’empara de lui lorsque Peter clama leur indépendance, la tête haute et le torse bombé. Il l’imita, car il n’y avait rien de plus satisfaisant pour lui que de voir le corbeau se faire confiance. Sa main dans la sienne se serra, puis son regard se baissa sur son propre corps suite au commentaire de la tante Hilda. Il se retint de lui dire qu’il avait pris de la masse depuis quelques temps, à toujours s’entraîner et qu’elle serait sûrement tombée dans les pommes si elle l’avait vu il y a de cela un an. Plutôt que de lui infliger cette peine, il voulut répondre avant de se rendre compte qu’elle était déjà perdue dans ses pensées et que, quoi qu’il eut à dire, elle ne l’aurait pas entendu. Twice a week it is…
« I've got savings, a good job at the newspaper and with our two incomes, we should be able to manage. But thank you for your concern, Alice. I'm very touched. » Il essayait tant que possible de lui montrer que ce refus de faire appel à son comptable ne venait pas d’une intention de la blesser dans son orgueil, mais de lui prouver qu’ils pouvaient se comporter en adultes. N’était-ce pas ce que tout parent souhaitait pour son enfant ? Avec un tel cottage, ils seraient même en mesure de recevoir des invités, organiser des repas… Maximilien en était tout excité rien que d’y penser. La première personne qu’il invitera sera sûrement @"Maxence Bonnamy" , pour son aide capitale et sa patience à son égard. Wyatt et la coloc des Friends, pour leur montrer qu’ils seront toujours les bienvenus chez eux. Et @Juliet Blackthorn, bien évidemment !
« Harold, this whisky is a masterpiece ! » ne manqua-t-il pas de saluer le maître de maison, dont la sollicitude le touchait chaque fois qu’ils se rencontraient. Sous ses airs bourrus se cachait un cœur en or. Un peu comme l’homme qui se trouvait à ses côtés. Fantasque, envahissant peut-être, expansif sûrement. Mais une pépite d’affection et de chaleur humaine, comme on en voyait peu. Il se pencha vers lui, de nouveau dans la confidence.
« We can tell the others together, if you want. They love you, they should be happy for you. » Le contraire serait étonnant. « That's a good thing, right ? »
Il ouvrit la bouche pour répondre qu’il ferait mieux d’oublier tout ça, que c’était trop tôt, qu’il s’en voudrait de lui imposer une vie qui ne lui convenait pas. Peter le prit de court - comme bien souvent - et l’embrassa. Devant sa propre mère. Devant sa tante Hilda, dont on entendait les reniflements caractéristiques de la personne débordée par ses émotions. Maximilien ne comprenait absolument rien à ce qui se passait. Le baiser du Wright était si puissant qu’il renversait toutes ses convictions et peignait devant ses yeux désormais clôt un paysage coloré d’un avenir radieux. Lorsque celui-ci prit fin, il avait encore des étoiles qui explosaient sous les paupières et un air béat.
La question très terre-à-terre d’Alice lui fit l’effet d’une enclume accrochée à la cheville. Il atterrit si fort sur le sol qu’il en eut un haut-le-cœur. Pourtant, elle posait la bonne question, même s’il n’était pas certain du but qui se cachait derrière. Les lèvres entrouvertes, le Français ne sut que répondre. En fin de compte, il n’avait pas du tout réfléchi aux détails. Il voulait juste vivre seul avec Peter, tout simplement. Il dût redoubler d’efforts pour comprendre l’écossais alcoolisé du jeune Drummond, qui ne prenait même plus la peine d'articuler. Il comprit “rent”, “Pina” et “empty”, le reste coula plus ou moins de source.
« Je n’en ai qu’un vague souvenir mais si c’est dans nos moyens… » répondit-il sur le même ton, conscient pourtant qu’aucun mot de cette conversation n’échappait à la matriarche des lieux. Une petite maison, rien que pour eux deux ? Avec Lady Mousse pouvant gambader à sa guise ? Le tableau qui se dessinait devant ses yeux le remplissait d’une joie incommensurable. Et comme sorti de nulle part, Harold entra de nouveau en scène, une excellente bouteille en main - comprit-il assez vite en lisant l’étiquette. Ses yeux s’écarquillèrent de stupeur et il manqua de lui dire que ce n’était pas la peine d’en faire autant, avant de se rappeler qu’il verrait ça comme une insulte. Ce bon vieil Harold se réjouissait à sa manière et Maximilien, flatté d’être accepté par l’Écossais, lui offrit un sourire chaleureux. Il leva son verre et, bien vite, le liquide lui brûla la gorge. Par respect, il ne toussa pas mais ses joues virèrent aussitôt au rouge vif. Un élan de fierté s’empara de lui lorsque Peter clama leur indépendance, la tête haute et le torse bombé. Il l’imita, car il n’y avait rien de plus satisfaisant pour lui que de voir le corbeau se faire confiance. Sa main dans la sienne se serra, puis son regard se baissa sur son propre corps suite au commentaire de la tante Hilda. Il se retint de lui dire qu’il avait pris de la masse depuis quelques temps, à toujours s’entraîner et qu’elle serait sûrement tombée dans les pommes si elle l’avait vu il y a de cela un an. Plutôt que de lui infliger cette peine, il voulut répondre avant de se rendre compte qu’elle était déjà perdue dans ses pensées et que, quoi qu’il eut à dire, elle ne l’aurait pas entendu. Twice a week it is…
« I've got savings, a good job at the newspaper and with our two incomes, we should be able to manage. But thank you for your concern, Alice. I'm very touched. » Il essayait tant que possible de lui montrer que ce refus de faire appel à son comptable ne venait pas d’une intention de la blesser dans son orgueil, mais de lui prouver qu’ils pouvaient se comporter en adultes. N’était-ce pas ce que tout parent souhaitait pour son enfant ? Avec un tel cottage, ils seraient même en mesure de recevoir des invités, organiser des repas… Maximilien en était tout excité rien que d’y penser. La première personne qu’il invitera sera sûrement @"Maxence Bonnamy" , pour son aide capitale et sa patience à son égard. Wyatt et la coloc des Friends, pour leur montrer qu’ils seront toujours les bienvenus chez eux. Et @Juliet Blackthorn, bien évidemment !
« Harold, this whisky is a masterpiece ! » ne manqua-t-il pas de saluer le maître de maison, dont la sollicitude le touchait chaque fois qu’ils se rencontraient. Sous ses airs bourrus se cachait un cœur en or. Un peu comme l’homme qui se trouvait à ses côtés. Fantasque, envahissant peut-être, expansif sûrement. Mais une pépite d’affection et de chaleur humaine, comme on en voyait peu. Il se pencha vers lui, de nouveau dans la confidence.
« We can tell the others together, if you want. They love you, they should be happy for you. » Le contraire serait étonnant. « That's a good thing, right ? »
il est libre max
y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
- merci :
- InvitéInvité
Re: Ready or not, it's worth a shot (ft. Peter) [terminé]
Sam 14 Oct 2023 - 20:51
ready or not, it's worth a shot!
(mood board) (music) (outfit) (haircut) L’urgence lui ordonnait de sortir son téléphone portable pour pianoter un message à la destination de sa meilleure amie et éclaircir la question sur le champ ; Alice et Harold étaient toutefois allergiques à la technologie des moldus et leurs appareils n’étaient pas tolérés dans la salle à manger. Le corbeau avait essayé d’en offrir un à sa mère sans succès ; il patientait toujours dans l’exil de sa boîte en carton et les ténèbres d’un placard sur le palier de la maison familiale. Il se fit la note mentale d’appeler la jolie Lune plus tard et oublia immanquablement de le faire pendant plusieurs jours. Maximilien rejoignit le chœur des proclamations et mit en évidence leur nouvelle indépendance. Il y était pour beaucoup. La force des choses avait poussé le Français à vivre de lui-même, sans compter sur la main tenue de la filiation.
“Don’t be silly, young man.”1
Peter lui-même se trouvait incapable de lire les intentions dans la voix de sa mère. Ses yeux piquants n’indiquaient pas la moindre amertume envers Maximilien, mais ils n’excluaient pas non plus l’éventualité que leur propriétaire avait simplement cherché à rester polie en éclaircissant qu’elle ne s’était jamais adressée à lui.
“Maman…” Il voulut intervenir.
“Your financial situation. It is not ideal, mon fils.”2
Si Alice Drummond était fière d’être française, elle s’était parfaitement acclimatée au flegme britannique. C’était une manière pour elle d’alerter sur sa stabilité financière, qu’elle jugeait donc catastrophique. Soulagé d’entendre qu’elle ne s’inquiétait plus vraiment de partager sa progéniture avec le fils des Leroy, Peter soupira en levant les yeux au ciel.
“Maman! Maximilien isnae the only ane wi' a joab noo. Ah'm workin' pairt-time tae.”3 Il siffla, tendrement lassé de l’approbation hésitante de sa mère.
“Rumour has it.”4 Alice lui cracha son triomphe sans que la moindre particule de purée n’ait encore franchi ses lèvres.
“Maman, Ah need tae tell ye somethin'.”5 La singerie de l’aveu faisait véritablement plaisir à la plus intraitable de ses deux parents. “A’ve taen a job at Beak an' Snout, the pet shop.”6
“So you did.”7 La chevelure de flammes dansait sous leurs yeux de mortel. Elle le savait déjà.
“Cousin Kaiden gied.”8 Il mentait éhontement et tous les deux le savaient, mais le mensonge glissait toujours mieux dans l’oreille lubrifiée par le whisky.
“He’s always been the generous kind.”9 Elle désapprouvait, naturellement.
“He definitely hus.”10 Peter avança innocemment.
“Again, I do not understand your predicament. You have so much talent - your very own nature should…”11 Le mur de glace s’effritait dans la chaleur du foyer.
“Dinnae scorch them, Alice. The lads are havin' a ceilidh.”12
Le patriarche ne se dressait pas souvent sur le chemin de sa femme, mais lorsqu’il le faisait, même Alice savait qu’il ne valait mieux pas foncer tête baissée ; elle secoua sa chevelure en guise de protestation et reporta son attention sur tante Hilda, qui assaisonnait la soupe qu’elle avait préparée et qu’elle jugeait peut-être encore insipide. Peter brillait de mille feux lorsqu’il remercia son père dans un sourire éclatant. Il se tourna vers Maximilien et l’enlaça pour mieux venir glisser quelques messes basses à son oreille.
“If ye only meant shag in every single room, we didnae hae tae find a hoose - this ain has seventy-five we could open.”13
Comme un rien, il accueillit Lady Mousse qui cherchait un peu d’attention. Son bonheur était parfait.
Peter lui-même se trouvait incapable de lire les intentions dans la voix de sa mère. Ses yeux piquants n’indiquaient pas la moindre amertume envers Maximilien, mais ils n’excluaient pas non plus l’éventualité que leur propriétaire avait simplement cherché à rester polie en éclaircissant qu’elle ne s’était jamais adressée à lui.
“Maman…” Il voulut intervenir.
Si Alice Drummond était fière d’être française, elle s’était parfaitement acclimatée au flegme britannique. C’était une manière pour elle d’alerter sur sa stabilité financière, qu’elle jugeait donc catastrophique. Soulagé d’entendre qu’elle ne s’inquiétait plus vraiment de partager sa progéniture avec le fils des Leroy, Peter soupira en levant les yeux au ciel.
“Maman! Maximilien isnae the only ane wi' a joab noo. Ah'm workin' pairt-time tae.”3 Il siffla, tendrement lassé de l’approbation hésitante de sa mère.
“Maman, Ah need tae tell ye somethin'.”5 La singerie de l’aveu faisait véritablement plaisir à la plus intraitable de ses deux parents. “A’ve taen a job at Beak an' Snout, the pet shop.”6
“Cousin Kaiden gied.”8 Il mentait éhontement et tous les deux le savaient, mais le mensonge glissait toujours mieux dans l’oreille lubrifiée par le whisky.
“He definitely hus.”10 Peter avança innocemment.
Le patriarche ne se dressait pas souvent sur le chemin de sa femme, mais lorsqu’il le faisait, même Alice savait qu’il ne valait mieux pas foncer tête baissée ; elle secoua sa chevelure en guise de protestation et reporta son attention sur tante Hilda, qui assaisonnait la soupe qu’elle avait préparée et qu’elle jugeait peut-être encore insipide. Peter brillait de mille feux lorsqu’il remercia son père dans un sourire éclatant. Il se tourna vers Maximilien et l’enlaça pour mieux venir glisser quelques messes basses à son oreille.
“If ye only meant shag in every single room, we didnae hae tae find a hoose - this ain has seventy-five we could open.”13
Comme un rien, il accueillit Lady Mousse qui cherchait un peu d’attention. Son bonheur était parfait.
- EN :
- 3. Maximilien is not the only one with a job now. I’m working part-time too.”
5. “Maman, I need to tell you something.”
6. “I’ve taken a job at Beak and Snout, the pet shop.”
8. “Cousin Kaiden offered.”
10. “He certainly has.”
12“Spare them your fire, Alice. The boys are celebrating.”
13. “If you only meant shag in every single room, we didn’t have to find a house - this one has seventy-five we could open.”
- FR :
- 1.
« Ne sois pas ridicule, jeune homme. »
2.« Ta situation financière. Elle n’est pas idéale, mon fils. »
3. « Maman ! Maximilien n’est pas le seul à avoir un job maintenant. Moi aussi, je travaille à mi-temps. »
4.« Ainsi va la rumeur. »
“Maman, Ah need tae tell ye somethin'.”5
“A’ve taen a job at Beak an' Snout, the pet shop.”6
7.« Oh, vraiment. »
8. “Cousin Kaiden l’a proposé.”
9.“Il a toujours été très généreux.”
10. “Toujours, c’est certain.”
11.“Une fois de plus, je ne comprends pas cet embarras dans lequel tu te mets. Tu as tant de talent - rien que ta nature devrait…”
12.“Ne les roussis pas, Alice. Les garçons célèbrent leur emménagement.”
Laueee & keiynan-lonsdale
Codes couleurs : #cc9900 (Tante Hilda), #666699 (Alice Drummond), #00cccc (Harold Drummond)