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délicatesse (arthur i)
Mar 11 Avr 2023 - 20:52
délicatesse. | par toi surtout nous plaisons au dieu jaloux, choisie, une, fleur du bien, délicatesse ! |
(tenue) Le café de la veuve Andrescu était un secret à demi caché, à Inverness. Depuis son retour en terres calédoniennes, Bree mettait un point d’honneur à alimenter les flots financiers de la tenancière de ses mornilles dûment gagnées. L’espace coquet lui rappelait un salon de grand-mère – bien que la sienne, à Bucarest, n’ait eu aucune appétence pour les multiples courtepointes et autres crochetteries qui ornairent les meubles de l’établissement. Rien à voir avec les salles de réception des Vasilescu, mais il y avait quelque chose de terriblement réconfortant à venir se lover dans l’un des nombreux fauteuils de l’endroit – et surtout, d’entendre parler roumain autour de soi. Au sein de sa fratrie, Briseis demeurait la seule à couramment parler la langue natale de sa mère, et entretenait ses liens culturels avec sa patrie d’origine avec une mélancolie certaine.
Les papanasi n’étaient pas aussi bons que ceux de la matriarche – mais eux, au moins, elle y avait encore accès. La sorcière avait compris, mais comprendre ne rendait pas la situation moins pénible pour elle lorsqu’elle songeait à la vie précieuse et fragile qu’elle était parvenue à leur construire en Roumanie. Lorsqu’elle s’égarait à y songer, les souvenirs lui pinçaient délicatement le cœur – mais elle n’était pas une créature à se laisser errer, bien plus à même d’affronter les problèmes lorsqu’ils se présentaient à elle. Si évanescente soit-elle, chaque énigme avait sa clef. La jeune femme y attendait Arthur sans impatience, son regard céruléen se promenant avec tranquillité sur les nombreuses aquarelles qui ornaient les murs de l’établissement. Quelques scènes y figuraient – champs de tulipes rappelant les Pays-Bas, troupes pastorales qui auraient richement décoré des affiches de propagande soviétique … Il y avait bien deux ou trois martyrs qui se noyaient dans l’ensemble, nimbe au front et souffrance plein les lippes.
Elle replongea dans un devoir de droit magique qu’elle devait rendre deux jours plus tard, ayant enfin retrouvé un rythme décent dans son cursus universitaire retrouvé. L’ancienne lufkin avait d’abord craint le recul de ses capacités estudiantines, faute de pratique, mais avait retrouvé avec une certaine allégresse ses bons réflexes d’étudiante bûcheuse. Il devait bien y avoir une exception au précédent que l’édile en formation mentionnait au sujet des règlementations internationales en matière de balais, mais n’ayant pas les livres de la bibliothèque du campus sous les yeux, elle devrait se contenter d’y retourner plus tard, avant de passer cueillir Dox à la crèche.
L’air changea, brise caressante mais portant toujours en elle les dagues du froid polaire libérée par la porte ouverte. Une intuition, avérée : la jeune femme leva les yeux de son parchemin pour croiser celui, arctique, de son cousin. Côte à côte, on aurait pu les prendre pour frère et sœur – faciès similaires, taillés finement d’un couteau précis, cérulés prompts à se charger d’hiver. Et toute la tension du monde dans la mâchoire lorsqu’une situation leur déplaisait.
Pour l’heure, nul tracas, qu’un sourire léger mais franc pour orner la bouche de Bree, qui se leva pour une bise polie et rapide – en public, les effusions se faisaient rares (et en privé, également, mais il fallait accorder au Battyanyi qu’il avait un talent certain pour camoufler ses affections en dédain). « C’est maladif, chez toi, tu arrives toujours lorsque madame Andrescu sort les papanasi de l’huile », lui fit remarquer la sorcière, amusement tranquille dansant au fond des prunelles. « Je t’ai commandé un thé, sous bonne garde. » Elle se déplaçait en parallèle d’Arthur, habituée aux places qu’il préférait occuper – lui cédait toujours les coins, car elle connaissait ses habitudes, et parce qu’elle avait confiance en lui comme on chérissait un démon familier qui aurait choisi d’élire domicile dans l’âtre de son foyer. Se réjouissant de sa chaleur, et se demandant, quelque part, s’il ne finirait pas un jour par tout incendier.
Les papanasi n’étaient pas aussi bons que ceux de la matriarche – mais eux, au moins, elle y avait encore accès. La sorcière avait compris, mais comprendre ne rendait pas la situation moins pénible pour elle lorsqu’elle songeait à la vie précieuse et fragile qu’elle était parvenue à leur construire en Roumanie. Lorsqu’elle s’égarait à y songer, les souvenirs lui pinçaient délicatement le cœur – mais elle n’était pas une créature à se laisser errer, bien plus à même d’affronter les problèmes lorsqu’ils se présentaient à elle. Si évanescente soit-elle, chaque énigme avait sa clef. La jeune femme y attendait Arthur sans impatience, son regard céruléen se promenant avec tranquillité sur les nombreuses aquarelles qui ornaient les murs de l’établissement. Quelques scènes y figuraient – champs de tulipes rappelant les Pays-Bas, troupes pastorales qui auraient richement décoré des affiches de propagande soviétique … Il y avait bien deux ou trois martyrs qui se noyaient dans l’ensemble, nimbe au front et souffrance plein les lippes.
Elle replongea dans un devoir de droit magique qu’elle devait rendre deux jours plus tard, ayant enfin retrouvé un rythme décent dans son cursus universitaire retrouvé. L’ancienne lufkin avait d’abord craint le recul de ses capacités estudiantines, faute de pratique, mais avait retrouvé avec une certaine allégresse ses bons réflexes d’étudiante bûcheuse. Il devait bien y avoir une exception au précédent que l’édile en formation mentionnait au sujet des règlementations internationales en matière de balais, mais n’ayant pas les livres de la bibliothèque du campus sous les yeux, elle devrait se contenter d’y retourner plus tard, avant de passer cueillir Dox à la crèche.
L’air changea, brise caressante mais portant toujours en elle les dagues du froid polaire libérée par la porte ouverte. Une intuition, avérée : la jeune femme leva les yeux de son parchemin pour croiser celui, arctique, de son cousin. Côte à côte, on aurait pu les prendre pour frère et sœur – faciès similaires, taillés finement d’un couteau précis, cérulés prompts à se charger d’hiver. Et toute la tension du monde dans la mâchoire lorsqu’une situation leur déplaisait.
Pour l’heure, nul tracas, qu’un sourire léger mais franc pour orner la bouche de Bree, qui se leva pour une bise polie et rapide – en public, les effusions se faisaient rares (et en privé, également, mais il fallait accorder au Battyanyi qu’il avait un talent certain pour camoufler ses affections en dédain). « C’est maladif, chez toi, tu arrives toujours lorsque madame Andrescu sort les papanasi de l’huile », lui fit remarquer la sorcière, amusement tranquille dansant au fond des prunelles. « Je t’ai commandé un thé, sous bonne garde. » Elle se déplaçait en parallèle d’Arthur, habituée aux places qu’il préférait occuper – lui cédait toujours les coins, car elle connaissait ses habitudes, et parce qu’elle avait confiance en lui comme on chérissait un démon familier qui aurait choisi d’élire domicile dans l’âtre de son foyer. Se réjouissant de sa chaleur, et se demandant, quelque part, s’il ne finirait pas un jour par tout incendier.
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- Arthur BatthyányMODO - Modérateur
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» âge : trente-six ans
» situation : célibataire
» options obligatoires & facultatives :♞ DIPLÔMES ♞durmstrang : a.s.p.i.c. (1997 - 2004)
hungcalf : d.e.f.i.s. (grymm ; 2004 - 2014) sciences occultes ♘ option obligatoires : dcfm, potions, étude des runes ♘ options facultatives : histoire de la magie, sciences politiques et magiques
» profession : diplomate au Ministère de la Magie Bulgare, Département de la Coopération Magique Internationale / Chevalier d'Absolutum
» particularité : occlumens
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Re: délicatesse (arthur i)
Mer 12 Avr 2023 - 14:29
Délicatesse ft. @Briseis Jenkins | 11.04.23Arthur referma son dossier avec plus de force qu’il ne comptait en mettre, faisant se détourner quelques regards vers lui. Il les accueillit d’un sourire fort poli, certes, mais totalement fabriqué. Il savait n’être à leurs yeux que le Roumain qui s’attardait un peu trop à Londres, dernièrement, amplissant le Ministère de ses dossiers et de ses regards glacés. Il n’attendait pas d’eux une quelconque sympathie et s’il s’attardait toujours à saluer chacun des employés qu’il croisait sur son chemin, c’était plus par souci de politesse et d’image que par réel intérêt pour eux. Il porta son regard sur sa montre magique quelques minutes plus tard pour constater qu’il allait être plus difficile que prévu d’arriver à l’heure à son rendez-vous avec sa jeune cousine. Revenue de leurs terres natales depuis quelques mois seulement, il lui avait fallu - comme pour toutes ses relations - un nombre incalculable de rendez-vous pour qu’elle puisse d’elle-même entrer dans son schéma de fonctionnement quotidien. Désormais, il oubliait moins souvent de prendre de ses nouvelles et écourtait l’espace entre leurs deux entrevues, s’y présentant avec moins d’appréhension et plus de naturel.
Arriver en retard, que ce soit un entretien professionnel ou personnel, s’avérait être à l’opposé du mode de pensée d’Arthur alors il précipita ses pas, accéléra ses enjambées et maudit les employés devant lui qui prenaient beaucoup trop leur temps pour user de la poudre de cheminette. Il parvint néanmoins à Inverness dans la quinzaine de minutes qui suivit, épousseta son costume, se mit en marche jusqu’à la boutique de la veuve Andrescu puis s’arrêta net en jetant un nouvel œil sur son costume. Une grimace s’afficha sans vergogne sur son visage durcit par le temps et il fit demi-tour. Famille ou non, il devait se montrer présentable. Un détour par son appartement s’imposa à lui et bien vite, un combat mental s’organisa en lui entre “arriver à l’heure” et “être correctement vêtu”. Refusant de faire un choix entre les deux, il s’arrangea pour que son détour soit bref et troqua son costume malmené par le voyage depuis Londres contre une tenue plus “décontractée”. Un transplanage plus tard, il se présenta devant la bâtisse et en passa le seuil sans une quelconque hésitation. Son regard clair parcourut l’assemblée à la recherche du visage si singulier de sa jeune cousine et, dans le processus, il s’affaira à ne pas se laisser distraire par l’odeur des papanași qui embaumait la salle principale, l’un de ses péchés mignons. Après l’avoir enfin trouvée, il la rejoignit et la gratifia d’une courte embrassade qui, pourtant, démontrait plus d’affection qu’on ne pouvait le deviner.
« Que veux-tu, tout est affaire de timing. » Il s’autorisa même la plaisanterie, chose suffisamment rare pour être soulignée, même par ses soins. Le diplomate s’installa, conscient du manège de Bree et non moins satisfait pour autant. Son menton fit quelques allers-retours en haut et en bas tandis qu’il étouffait au mieux sa paranoïa naissante, dernièrement exacerbée par la découverte de la trahison de son ex.
« Tu as bien fait. Nous prendrons quelques papanași également, si cela te convient ? La saveur de ton choix. » Il omit volontairement d’indiquer que ce serait là le premier “vrai” repas consistant de sa journée, sachant qu’il avait passé sa dernière nuit au sein du Ministère, à boucler quelques dossiers urgents. Le travail de nuit lui permettait notamment d’éviter les collègues les plus bavards et envahissants. Arthur se délecta silencieusement de l’ambiance des lieux. L’échoppe de la veuve Andrescu n’était pas un choix hasardeux de leur part et témoignait de leur envie commune de se plonger dans un univers purement roumain qui leur manquait autant à l’un qu’à l’autre. Le plus vieux se pencha sur la table pour examiner les parchemins sur la table et un faible rictus orna ses lèvres.
« Droit magique, je suppose ? Comment vont les études ? »
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Re: délicatesse (arthur i)
Sam 29 Avr 2023 - 22:23
délicatesse. | par toi surtout nous plaisons au dieu jaloux, choisie, une, fleur du bien, délicatesse ! |
(tenue) Confortablement calée dans son fauteuil, Bree jeta un regard appréciateur à son cousin installé comme un lion en cage. Arthur était capable comme nul autre d’une occupation dangereuse de l’espace – et savait malgré tout faire oublier sa présence. La plus jeune espérait être un jour capable d’émuler cette tendance à habiter les ombres tout en s’imposant à l’ambiance des lieux. Rassérénée en sa présence, elle se détendit véritablement pour la première fois de la journée – s’il était seulement possible de le faire lorsqu’une seconde présence occupait désormais sa psyché, y laissant germer de constantes envies de violence. À la concession qu’il lui fit, la Roumaine haussa un sourcil, sourire en coin présenté au diplomate. « Comme si j’allais te laisser choisir de toute manière », remarqua-t-elle avant de faire signe à la propriétaire, continuant de s’exprimer dans le roumain impeccable qui leur servait généralement d’idiome d’échange. Arthur et elle ne se parlaient en anglais que lorsqu’ils voulaient être entendus et compris des autres – mais ici, ç’aurait été péché de ne pas laisser leurs mots s’envoler dans les rodomontades mélodieuses de leur langue maternelle.
Briseis regretta presque immédiatement de ne pas avoir disposé de son matériel avant l’arrivée d'Arthur. Elle n’aimait pas se présenter à lui comme une étudiante en posture d’infériorité – tributaire de sa relative inexpérience comme juriste alors que son parcours de forces publiques avait largement été mis à profit au cours de sa carrière à Bucarest. Soit. « Comme quelqu’un qui s’est fait imposer un sujet parfaitement ennuyeux pour un travail de méthodologie. Quitte à devoir faire la démonstration de mes aptitudes de recherche, je préférerais encore le faire sur un domaine plus digne d’intérêt que l’épaisseur réglementaire des chaudrons européens. Dire que c’est pour ça qu’on paie nos diplomates », soupira-t-elle d’un air presque convaincant de tragédie, avant de glisser un regard amusé vers Arthur, de ceux qui rappelaient ses airs de renarde bien plus que de tendre lionne. « Tu penses que je pourrais simplement te citer comme source? T pour habiletés de recherche du juriste, mais O pour utilisation astucieuse de mon temps et de mes ressources. » Sa proposition était parfaitement raisonnable, décida la sorcière, s’imaginant déjà plaider face au chargé de cours qui se pincerait certainement le nez face à sa plaidoirie surpréparée. Elle serait mieux accueillie que par le triste sire Hill, ce qui en valait dès lors l’effronterie et l’effort.
Briseis regretta presque immédiatement de ne pas avoir disposé de son matériel avant l’arrivée d'Arthur. Elle n’aimait pas se présenter à lui comme une étudiante en posture d’infériorité – tributaire de sa relative inexpérience comme juriste alors que son parcours de forces publiques avait largement été mis à profit au cours de sa carrière à Bucarest. Soit. « Comme quelqu’un qui s’est fait imposer un sujet parfaitement ennuyeux pour un travail de méthodologie. Quitte à devoir faire la démonstration de mes aptitudes de recherche, je préférerais encore le faire sur un domaine plus digne d’intérêt que l’épaisseur réglementaire des chaudrons européens. Dire que c’est pour ça qu’on paie nos diplomates », soupira-t-elle d’un air presque convaincant de tragédie, avant de glisser un regard amusé vers Arthur, de ceux qui rappelaient ses airs de renarde bien plus que de tendre lionne. « Tu penses que je pourrais simplement te citer comme source? T pour habiletés de recherche du juriste, mais O pour utilisation astucieuse de mon temps et de mes ressources. » Sa proposition était parfaitement raisonnable, décida la sorcière, s’imaginant déjà plaider face au chargé de cours qui se pincerait certainement le nez face à sa plaidoirie surpréparée. Elle serait mieux accueillie que par le triste sire Hill, ce qui en valait dès lors l’effronterie et l’effort.
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Re: délicatesse (arthur i)
Lun 1 Mai 2023 - 17:19
Délicatesse ft. @Briseis Jenkins | 11.04.23Les volutes de sa langue native charmaient tout son être et, chaque fois qu’il clignait des yeux, l’espace d’une fébrile seconde, il pouvait s’imaginer dans son pays natal, entouré des siens. De l’odeur jusqu’aux intonations de voix, tout lui rappelait la Roumanie et pourtant, ils ne pouvaient pas en être plus éloignés. En cela, le retour de sa cousine sur ces terres le ravissait plus qu’il ne pouvait l’admettre. Elle lui apportait cette petite touche de paix qu’il ne trouvait que dans sa contrée d’enfance. Bien que résolu à ne plus jamais pouvoir faire pleinement confiance à qui que ce soit, Arthur voyait en Briseis une forme de repos. S’il avait pu passer de longues minutes à analyser ses moindres propos et gestes lors de leurs dernières retrouvailles, désormais, sa paranoïa semblait se calmer. Ou était-ce dû à la douce odeur des mets roumains sucrés ?
La réflexion de la jeune femme et le ton qu’elle employa pour la délivrer arracha un rictus amusé au diplomate en question, malgré lui, devait parfois concéder qu’elle n’avait pas tout à fait tort. Il s’amusait cependant de la voir se débattre avec ce travail, parfaitement conscient qu’elle saurait relever ce nouveau défi universitaire haut la main. Sa simple question était la preuve même qu’elle n’était pas la moitié d’une idiote et qu’en elle résidaient de nombreuses ressources cachées aux yeux les plus ignorants, mais visibles par une âme semblable à la sienne.
« Je m’en voudrais de t’imposer de telles facilités, mais j’imagine qu’en cas de multiples sources inscrites sur ce parchemin, mon nom pourrait facilement être semé parmi les autres. » Après tout, il avait lui-même tenu quelques conférences une année durant dans l’université dans laquelle elle s’était elle-même emprisonnée pour les années à venir. Ces années d’expérience devaient bien valoir quelque chose et si la vue de son nom ne suffisait pas à convaincre les jurés les plus récalcitrants, sa présence suffirait à faire taire quelques langues trop pendues et donner du crédit à la jeune louve. Néanmoins, n’ayant jamais reçu d’aide de la part de son propre père (et ce désormais par sa propre volonté), il ne voyait aucun intérêt de tendre une main à sa cousine qui, étant donné les circonstances, était parfaitement capable de s’en sortir seule. Avec un peu plus de hargne, peut-être.
« Tu finiras par y trouver un intérêt, éventuellement. Toutes ces réglementations paraissent toujours trop strictes ou superflues, à se demander même si ça vaut le temps perdu à toutes les assimiler par cœur mais on finit tôt ou tard par comprendre pourquoi elles existent, et pourquoi il est primordial d’en connaître le sens profond. Rien n’est jamais fait par hasard, surtout pas dans ce monde. » Les moldus s’autorisaient peut-être ce type de faiblesse mais eux, sorciers cherchant à se protéger de tout et de tous, ne pouvaient permettre de telle largesse dans leur fonctionnement à moins de se retrouver dans une situation complexe avec leurs voisins. L’ordre subsistait, pour le moment…
« Je vois tout de même que tu pratiques encore ton art de la persuasion, même s’il te faudra donner beaucoup plus de toi-même pour me convaincre. »
- InvitéInvité
Re: délicatesse (arthur i)
Lun 22 Mai 2023 - 23:26
délicatesse. | par toi surtout nous plaisons au dieu jaloux, choisie, une, fleur du bien, délicatesse ! |
(tenue) Briseis accorda un sourire en demi-teinte à Arthur, de ces airs familiaux partagés qui se tissaient d’airs de guingois et d’ombres délicates le long de pommettes fuselées. Présentée en posture quasi adolescente, elle n’avait désormais d’autre choix que de s’engager sur le terrain imposé par son cousin, et de le laisser prendre la charge de la conversation – pour l’instant. Elle n’était pas une étudiante timorée cachée derrière ses livres, impressionnée par le moindre mandarin disposant d’un poste minimalement intéressant au sein de l’administration sorcière, qu’elle soit britannique ou étrangère. Surtout lorsque ledit haut placé était son cousin fraternel. Air mutin ornant ses traits, Bree leva un doigt caricatural en l’air dans une imitation parfaitement acceptable de l’enseignant d’histoire de la magie qu’ils avaient partagé, à Durmstrang. « Tu ne m’imposerais pas de facilités, tu permettrais à une étudiante excellente de gagner en efficience et de passer à d’autres priorités. Par exemple, de passer à la préparation d’un oral d’histoire de la magie portant sur l’impact de l’impérialisme sur les formes de manumagie orientale. » En voilà un sujet qu’elle considérait plus digne de réflexion – mais il fallait bien admettre qu’entre les normes régulant les objets magiques et les dynamiques gouvernementales, un sujet était largement plus utile au développement corporatif de la Jenkins – et sa mère le lui aurait rappelé, petit air à mi-chemin entre protection maternelle et condescendance féminine des sorcières quinquagénaires ayant trop bien réussi leur vie.
À sa retorque chargée d’expérience, Bree admit la défaite partielle « Tu as certainement raison, on va faire une croix dans le calendrier », ironisa-t-elle en sachant parfaitement qu’Arthur n’occupait pas sa position sans raison, et qu’il avait prouvé maintes fois au cours des années qu’il méritait cette posture roublarde installée tantôt sur la négociation, tantôt sur la menace – presque aussi souvent que dans une séduction que seuls les puissants connaissaient. Le charme qui se chiffrait en gallions et les menaces qui parlaient secret magique et réélection. Les prunelles de la lycane s’animèrent d’un petit accès joueur. « How about this. Tu m’aides et je te révèle ce qui a valu un tortueux renvoi au directeur du département de magizoologie, à Bucarest ». Ça, il ne le savait pas, elle en était convaincue – mais Bree avait été l’amante de l’adjointe du directeur, qui avait rarement sa langue dans sa poche, la tête callée sur l’oreiller. Et prit une délicate posture de négociatrice, comme si elle se trouvait à une table de tractations ministérielles épouvantablement importantes. Se redressa sur son fauteuil pour mieux lacer ses doigts sur ses genoux et se pencher vers lui. « Ou, si tu choisis d’être épouvantablement pingre eut égard à la possibilité de m’aider, tu pourrais me dire ce que tu changerais de ton travail. » Une lueur curieuse animait ses prunelles, cherchant la faille ou l’éclat dans celles d’Arthur. Le remarquait-il, le changement, depuis sa morsure? De fine, elle était devenue carnassière. « Par pure curiosité, ne me fais pas ces yeux, cousin. Quel élément aimes-tu le plus de ton travail, et quelle épine as-tu le plus dans le pied que tu voudrais changer? »
À sa retorque chargée d’expérience, Bree admit la défaite partielle « Tu as certainement raison, on va faire une croix dans le calendrier », ironisa-t-elle en sachant parfaitement qu’Arthur n’occupait pas sa position sans raison, et qu’il avait prouvé maintes fois au cours des années qu’il méritait cette posture roublarde installée tantôt sur la négociation, tantôt sur la menace – presque aussi souvent que dans une séduction que seuls les puissants connaissaient. Le charme qui se chiffrait en gallions et les menaces qui parlaient secret magique et réélection. Les prunelles de la lycane s’animèrent d’un petit accès joueur. « How about this. Tu m’aides et je te révèle ce qui a valu un tortueux renvoi au directeur du département de magizoologie, à Bucarest ». Ça, il ne le savait pas, elle en était convaincue – mais Bree avait été l’amante de l’adjointe du directeur, qui avait rarement sa langue dans sa poche, la tête callée sur l’oreiller. Et prit une délicate posture de négociatrice, comme si elle se trouvait à une table de tractations ministérielles épouvantablement importantes. Se redressa sur son fauteuil pour mieux lacer ses doigts sur ses genoux et se pencher vers lui. « Ou, si tu choisis d’être épouvantablement pingre eut égard à la possibilité de m’aider, tu pourrais me dire ce que tu changerais de ton travail. » Une lueur curieuse animait ses prunelles, cherchant la faille ou l’éclat dans celles d’Arthur. Le remarquait-il, le changement, depuis sa morsure? De fine, elle était devenue carnassière. « Par pure curiosité, ne me fais pas ces yeux, cousin. Quel élément aimes-tu le plus de ton travail, et quelle épine as-tu le plus dans le pied que tu voudrais changer? »
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Re: délicatesse (arthur i)
Mar 23 Mai 2023 - 22:08
Délicatesse ft. @Briseis Jenkins | 11.04.23L’ironie de sa cousine ne lui échappa pas. Arthur pouvait compter sur son expérience personnelle auprès de la jeune Cataleya Blackthorn pour prendre cette situation avec plus de légèreté qu’il ne l’aurait fait par le passé. À côté de l’impertinente rousse, Bree laissait transparaître une impression de mesure et de retenue. Même son sarcasme ne saurait faire titiller ses nerfs. Il trouvait même intéressant la façon qu’elle avait de l’observer et soutint son regard sans l’ombre d’une hésitation. Conscient du tout nouveau statut de l’étudiante, il ne ressentait pourtant aucune appréhension à son égard. La différence, bien que perceptible, était jugée comme minime. Peut-être à tort, pensa-t-il, mais il aura tout le temps de réviser son jugement en temps voulu. Le diplomate ne fut pas surpris de la tentative de négociation qui suivit et écouta sa cousine avec une attention toute particulière, un fin sourire à peine visible sur ses lippes contenant plus de secrets qu’on ne voulait bien leur en donner. Le sujet titilla sa curiosité, lui prouvant que Bree avait réellement plus d’un tour dans son sac et qu’elle le connaissait suffisamment bien pour lui causer du tort. Arthur opta alors pour un silence de plomb, ses iris clairs vaillamment ancrés dans les siennes et l’amenant à poursuivre sa proposition. Il ne manqua pas d’analyser le moindre de ses mouvements tandis que lui, de son côté, restait parfaitement immobile sur sa chaise. Sa position n’avait pas bougé depuis que la conversation avait commencé.
« J’imagine qu’une affirmation de ma part attestant que mon métier me plaît dans son entièreté ne saurait ni te convaincre, ni te satisfaire. Je ne te ferai donc pas l’affront de te mentir, chère cousine. » La dernière intonation de sa voix s’envola dans les airs quelques secondes, suivie d’un long silence de sa part qui, bien sûr, se voulait recherché. Il ne comptait pas donner la vraie réponse à cette question pour la simple et bonne réponse qu’une personne à son poste et ayant ses responsabilités ne pouvait se permettre de s’épancher autant sans révéler des informations compromettantes. Arthur pourrait s’y essayer mais le jeu en valait-il vraiment la chandelle ?
« L’humain, Briseis. Toujours l’humain. » Le plus grand fléau que cette planète ait jamais porté. Voilà tout ce qu’il pouvait lui dire sur le sujet sans la prendre pour une idiote. À elle de creuser la question pour en comprendre le sens. Arthur s’amusait beaucoup, même si son visage ne le montrait pas spécialement.
« Comment peux-tu être au courant de cette affaire ? » Même si elle devait s’en douter désormais, son orgueil ne lui permettait pas d’admettre à voix haute qu’il n’avait pas été convié à en apprendre davantage sur ce renvoi précipité. L’information était restée dans un coin de sa tête tout ce temps, accompagnée de la promesse solennelle de résoudre ce mystère un jour. Bree, semblait-il, en était la clé maîtresse. « Ne me dis pas que tu y es pour quelque chose ? » À moins que tout cela ne fusse qu’une ruse pour lui soutirer son aide ?
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