La danse est terminée et c’est le sourire aux lèvres que McCandless quitte la piste. Il croise le regard de @Cataleya Blackthorn et d’un haussement de sourcil lui fait comprendre qu’il avait eu de la chance contrairement à elle. Sa cavalière, @Isabelle D'Essenault , a été parfaite. Cat’ peut-elle en dire de même avec le sien ? Heureusement que la cheminée ne l’avait pas mis en face d’Andrew , voir pire, de Miguel ou de @James Blackthorn.
Le supplice qu’ils ont dû vivre ces deux là. Mais lorsqu’on ne le vit pas, c’est assez drôle du côté spectateur.

Il passe par le bar, histoire de reprendre un verre de whisky pur-feu. On ne se refait pas. @Lewis Barghest et @Charlie Keir sont déjà de nouveau réunis. Ils ne se quitteront plus de la soirée, les connaissant. A moins que la jolie jeune fille arrive à émoustiller Keir, mais il en doute.
Il reste un moment ainsi, seul, à observer les convives discuter, se déplacer, picorer, tout en sirotant son verre. Il préfère ne pas s’approcher de la Blackthorn. Il a suffisamment attiré l’attention de ses parents comme ça.
@Verena Lacroix-Muller a rejoint son mari. Quel dommage, il aurait aimé continuer la conversation avec elle.
Mais au fait, où se trouve sa partenaire ? Il prend son verre et déambule parmi les convives, cherchant Neela, une main dans sa poche, l’air décontracté. Il l’aperçoit discuter avec un groupe d’étudiants. Leurs regards se croisent, elle dévie le sien, l’ignorant complètement.
Bon, ce n’est pas le moment d’essayer de renouer le lien.
Alors autant aller fumer une clope. Après tout, la dernière fois il avait fait un rencontre fort intéressante. Peut-être qu’il en sera-t-il de même cette fois-ci ?
Il retourne donc dans l’espace dédié, à l’extérieur, sans qu’il n’y fasse trop froid grâce aux enchantements. Quelques personnes sont présentes mais il n’y porte pas attention. Il pose son verre sur un mange-debout et sort son paquet de cigarette.
C’est alors qu’il aperçoit une tête familière, une tête qui ne devrait pas être là. Il ne peut s’empêcher d’approcher Miguel, son verre d’une main, la clope dans l’autre.

« Tu as bien fait de venir finalement. Tu aurais raté la danse de ta vie sinon. »

Et la claque valait le coup d’oeil aussi.

Il ne s’attendait pas à ce que ça soit la soirée de l’année. Non, les bals, c’était généralement pas trop sa came mais… Il ne pensait pas non plus que ça serait aussi catastrophique. Se faire gifler en public par sa copine ça n’augurait rien de bon, n’est ce pas ? Mais limite, ça il aurait pu s’en remettre. Il avait compris pourquoi elle avait agi ainsi. Et même si la situation le rendait fou, c’était pas si pire que la suite.

Danser avec James Blackthorn. Ca, c’était vraiment l’enfer. Il préférait se faire cravacher par la rouquine que de devoir repartager quoi que ce soit avec son cousin et ex fiancé. Non mais vous vous rendez-compte à quel point c’était le bordel dans cette famille de cinglés ? Fallait vraiment qu’il soit fou amoureux de @Cataleya Blackthorn pour passer au dessus de tout ça. Ou en tout cas essayer.

Il avait bu peut-être un peu trop de bière de noël épicée, tant et si bien qu’il avait la gorge en feu.  Mais la bière en elle-même était assez légère alors il était loin de l’état d'ivresse qui aurait pu alléger son cœur. Alors à défaut… une clope c’était tout ce qu’il pouvait avoir maintenant. Même si un peu de tentacula à l’appartement était tentant aussi…

« Tu as bien fait de venir finalement. Tu aurais raté la danse de ta vie sinon. » Il avait à peine mit un pied dehors, il n’avait même pas allumer sa clope, que la voix goguenarde d’Alexander l'accueille. Le madrilène s’arrêta un instant, comme hésitant. Devait il vraiment s’infliger ça maintenant ? N’en avait-il pas eu assez pour ce soir. Masochisme ou stupidité de l’égo ? Il s’entendit répondre.

- Serieux ? Tu veux faire la conversation ? Tu veux pas juste fumer ta clope en fermant ta gueule et en m'ignorant comme t’as fait ces 5 dernières années ?

Ca faisait beaucoup de gens qui devaient fermer leur gueule ce soir...

Allez savoir pourquoi McCandless se déplace jusqu’à @Miguel Pajares. Toujours est-il qu’il n’est pas bien accueilli et cela n'est pas vraiment surprenant. Les anciens amis ne peuvent plus se voir en peinture.
Et pourtant, Alex s’assoit sur le muret proche du madrilène.

“De mauvais poil je vois. Remarque je le serai aussi si j’avais passé la même soirée que toi.”

Il pose son verre sur le muret, tout en prenant soin qu’il soit hors de portée du Pajares. On ne sait jamais. Un excès de colère et le verre se retrouve par terre. Ce serait un réel gâchis, le whisky est plutôt bon.
Il allume enfin sa cigarette et savoure la bouffée tout en levant la tête vers le ciel sombre. Une nuit sans étoiles.
Miguel est-il en train de lui reprocher la distance qui s’est installée entre eux ? Pourtant ce n’est pas le grymm qui était parti.

“Pour la claque, tu l’as quand même cherché. Tu ne lis donc jamais tes messages ?”

C’est une erreur du Pajares et il ne peut que l'assumer.

“T’as failli mettre Cat’ en danger.”

Heureusement qu'il avait été présent pour faire diversion. Et il ne peut excuser Miguel pour sa bêtise. Cette claque, il l’avait mérité. Sait-il seulement tout ce que la Blackthorn a subi avec ces parents ?

“Il n’y a pas qu’au lit qu'il faut assurer mec.”

Autre bouffée. S’il souhaite réellement être le petit ami de la rouquine, il ne faut pas merder. Pas en donnant aux psychopathes de quoi torturer leur fille.
Cataleya est heureuse avec Miguel. Même si cela le dégoûte, c’est ainsi. Juste, faut pas qu’il merde.

“De mauvais poil je vois. Remarque je le serai aussi si j’avais passé la même soirée que toi.” Il n’y a qu’un grommellement parfaitement inaudible qui s’échappe des lèvres du madrilène pour toute réponse. S’installant le dos contre le mur du château, ensorcelant sa pinte pour la laisser léviter, le madrilène fouille ses poches pour en sortir de quoi rouler une cigarette. Le pantalon de costume est si ajusté qu’il lui faut plusieurs secondes avant de retrouver sa blague à tabac.

Il esperait que les constats du MacCandless se suffiraient à eux même et qu’il pourrait fumer tranquille. Clope au bec, il utilisa sa baguette pour l’allumer. “Pour la claque, tu l’as quand même cherché. Tu ne lis donc jamais tes messages ?” Il eut l’air d’un parfait merlan frit durant quelques secondes, juste le temps de comprendre ce à quoi cet ancien ami faisait référence. Puis, frénétiquement, il récupéra son téléphone dans la poche intérieur de sa veste.

Huit messages non lus, tous de @Cataleya Blackthorn . Tous plus clairs les uns que les autres. Même s’il avait comprit de quoi il en retournait en voyant père, mère, oncle et tante Blackthorn présent, il se sentait désormais très, très con. Et très coupable aussi. Si bien qu’il serrait un peu trop fort son téléphone dans sa main et que celle-ci, tremblante, eut du mal à le ranger.

- Fait chier…

Le commentaire n’était pas tellement destiné à celui qui s’obstinait à être son interlocuteur mais ça ne l’empêcha pas de rebondir. “T’as failli mettre Cat’ en danger. Il n’y a pas qu’au lit qu'il faut assurer mec.”

- Mêle toi de ton cul, McCandless, personne a réclamé tes commentaires.

Puis ce qu'il se passait dans son lit le regardait pas.

La clope à la main, le verre aux lèvres, Alexander voit le madrilène sortir son téléphone. Putain, il ne les avait même pas encore lu ce crétin. Cela ne l’empêche pas de boire une lampée de whisky. Il l’observe tout en reposant son verre près de lui. Cat’ lui a certainement envoyé maints messages, tous plus longs les uns que les autres. Le Miguelito comprend son erreur. Est-ce que c’est jouissif pour McCandless ? Même pas. Pas cette fois-ci. Il est important qu’il intègre dans sa petite tête son erreur. Est-ce qu’il prend seulement conscience des conséquences potentielles de sa bourde ?

“Ah non ? Et pourtant il faut bien que quelqu’un le fasse.”

Le ton est nonchalant mais cela cache une colère enfouie en lui. Cette même colère qui l’empêche de rester sagement assis face à la bêtise de Miguel. Il se lève et fait face à son ancien ami.

“Dans ce genre de soirée, il n’y a pas le droit au faux pas. Pas avec les Blackthorn. Rentre toi ça dans le crâne.”

Miguel sait-il tout ce qu’ils ont fait subir à Cataleya ? Est-ce qu’elle lui a raconté l’origine de ses cicatrices ? Est-ce qu’elle lui a expliqué comment elle a perdu sa voix ?
Il a envie de lui cracher à la gueule toutes les atrocités qu’ils ont fait vivre à leur fille, mais s’il n’est pas au courant, cela serait trahir la rousse.

“Ce n’est pas un jeu Pajares.”

Il connaît que trop bien ce côté joueur et provocateur, mais il y a des situations où il vaut mieux savoir faire profil bas.

“Putain si tu tiens vraiment à elle, fait un effort mec !”

Il sait qu’il tient à elle. Il ne croit pas avoir déjà vu le Pajares tenir aussi longtemps en couple. Au début, il avait des doutes. Il connaît le madrilène et sait qu’il est aussi séducteur que lui-même. Mais vu comme ça dure, il doit avoir des sentiments pour elle. En tout cas, Cat’ est clairement amoureuse de lui. Sauf qu’Alex est présent, il rôde comme une ombre protectrice autour de la lufkin. Il est cool McCandless jusqu’ici. Il laisse Cat’ faire ses propres choix. Mais si Pajares faute, il est prêt à sortir les crocs, bien que ce ne soit pas le lycan du groupe.

@Miguel Pajares

« Ah non ? Et pourtant il faut bien que quelqu’un le fasse. » L’invitation fort peu cordiale à fermer sa gueule reste coincée dans la gorge de Miguel, trop occupé à lires les innombrables lignes versées par @Cataleya Blackthorn a leur conversation. Chaque mot s’imprime dans l’esprit du madrilène qui comprend mieux le comportement récent de la rouquine.

Rangeant son téléphone dans sa poche après avoir écrit quelques mots rassurants à l’égard de la Blackthorn et fait en sorte que celui-ci sonne si elle lui répondait, il retrouve le Grymm plus proche qu’il n’y a quelques secondes. « Dans ce genre de soirée, il n’y a pas le droit au faux pas. Pas avec les Blackthorn. Rentre toi ça dans le crâne. » Il le savait. Peut-être ne savait il pas à quel point. Mais il le savait. Pour s’exorter au calme, le Pajares avale une gorgée de bière, lui donnant un air nonchalant, ce qui semble exciter l’agacement d’Alexander. « Ce n’est pas un jeu Pajares. Putain si tu tiens vraiment à elle, fait un effort mec ! »

- Si je tiens vraiment à elle ?

Répète-il soudainement, absolument outré que le McCandless puisse oser sous-entendre le contraire. Le plat de la main du joueur de Quidditch s’écrase avec force sur l’épaule de l’aspirant auror en maigre tentative de se passer l’envier de lui mettre une droite.

- J’vais pas te le redire une troisième fois mec. Mêle toi de ton cul. T’es pas mon père, t’es pas son père, t’as rien à dire, t’es personne donc tu fermes ta gueule. J’suis déjà bien gentil de te laisser lui tourner autour d’elle comme une mouche à miel parce que, aussi chelou et insupportable que ça puisse être, elle t’aime bien.

Il marque une pause après avoir soufflé par le nez pour essayer de se calmer.

- Arrête de me donner une bonne excuse pour t’en coller une parce que ça fait un bail que ça me démange.

McCandless regarde un instant son épaule, sentant encore l’empreinte de la main du madrilène. Il meurt d’envie de répondre un truc à la @Lewis Barghest , du genre “ne me touche pas”. Sa cigarette se consume d’elle-même, l’ayant oublié, la colère l’envahissant peu à peu. L’espace d’un instant il revoit Cataleya lui cracher à la gueule qu’il ressemble à Aloysius Blackthorn. Il chasse très vite cette image. Non, il n’est ni le père de ce pauvre crétin, ni le père de Cat’. Il est bien plus que ça. Et Miguel le sait très bien. Se sentirait-il menacé ?

Alex arque un sourcil face à l'aveu du Pajares. Cela fait un bail qu’il veut lui en mettre une ? Depuis combien de temps au juste ? Depuis qu’il est avec Cataleya ? Ou est-ce que cette envie est plus lointaine ?
Il s’éloigne un peu afin de faire descendre la tension entre eux, et terminer sa clope.

“Je t’ai déjà mis une raclée en duel, tu ne voudrais pas revivre la même chose sans baguette ? Pas en public…”

Parce que oui, ils sont observés par les fumeurs présents. Et Alex ne souhaite pas porter l’attention sur lui pour le moment. Quant à Mig, il a déjà suffisamment été sous les projecteurs pour ce soir non ? Il écrase sa cigarette dans le cendrier et se tourne de nouveau vers Miguel.

“Je vais te laisser tranquille. Sache juste que je ne suis PAS “personne”. Je suis le meilleur ami de Cat’, et je serai toujours présent pour elle quoiqu’il arrive. Peux-tu en dire autant ?”

Sur ce, il s’éloigne le laissant à sa réflexion et à la gestion de ses émotions.

@Miguel Pajares

Bien sur qu’il se sent menacé. Et s’il n’y avait qu’un doute, désormais règne la certitude. Il suffisait de voir la lueur de rage qui noircissait le regard du Grymm, bien avant que Miguel n’éclate le plat de sa main sur son épaule. Les deux Verts se regardent en chien de faïence pendant quelques secondes. Si Miguel avait porté le premier coup, il voulait être sur d’être aussi celui qui assènerait le dernier. Et vu l’humeur de chien qui l’habitait, il suffisait d’un rien pour que les choses n’empirent drastiquement.

« Je t’ai déjà mis une raclée en duel, tu ne voudrais pas revivre la même chose sans baguette ? Pas en public… » Il n’y avait qu’Alexander pour croire qu’une fois était coutume. Miguel n’envie en rien les talents de duelliste du futur auror, sachant pertinemment qu’il n’a pas a rougir de ses propres qualités en la matière. Mais s’il y a une chose sur laquelle le McCandless n’a pas tort, c’est qu’ils ont un public.

« Je vais te laisser tranquille. Sache juste que je ne suis PAS “personne”. Je suis le meilleur ami de Cat’, et je serai toujours présent pour elle quoiqu’il arrive. Peux-tu en dire autant ? » Il commençait à en avoir ras le balai de devoir sans cesse se justifier. @Cataleya Blackthorn savait a quel point il l’aimait et il devait le prouver à tout le monde sans pouvoir en parler à personne ? La situation était déjà complexe sans que son parasite de « meilleur ami » ne vienne se rajouter à l’équation.

- Comme si on avait pas compris que tu lâcherais pas l’affaire.

Pauvre type. Il était sur la béquille, la bouche en coeur, attendant le bon moment pour ravir la rouquine mais y’avait 0 moyen que le Pajares lui laisse la moindre perche à saisir. Jetant sa clope dans le cendrier, à moitié consumée et pas franchement éteinte, il se barre pour retrouver la chaleur du Black Wolf et celles de quelques amitiés sincères et durables.