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- Charlie KeirOldie ㄨ experimented wizard
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» miroir du riséd : jack wolfe
» crédits : nairobi (ava)
» multinick : maximus / wywy / arty / ofe
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» année d'études : 7ème année
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[Terminé] Boum boum boum, mon cœur explose (ft. Lewis)
Lun 1 Juil 2024 - 17:11
6 juillet 2024 - dans l'après-midi...
Doug râle depuis vingt minutes dans ses oreilles. La patience du louveteau arrive à ses limites. La faute à plein de choses : le sommeil difficile, une pleine lune qui l’a une fois de plus bousillé, la chaleur écrasante qui fait naître des petites gouttes à son front partant ensuite se perdre dans son cou, la colère… Cette colère qui ne veut pas partir, qui ne s'exprime pas. Charlie ne sait pas pourquoi. Il ne comprend pas. Il tape sur des objets inanimés, il hurle, il pleure et parfois même, il se fait mal… mais la boule dans son ventre est toujours là, nourrie par une rage dont il ne parvient pas à se détacher. Le pire, c’est de ne pas savoir quoi faire pour l’apaiser. Il a l’impression que, peu importe la personne à qui il en parle, ce sera encore pire qu’avant. Ses parents ? Jamais de la vie. Ils ne savent pas ce qu’il vit et il ne compte pas le leur dire. Les Chauffe-Plats ? Pour ça faudrait-ils encore qu’ils soient une unité. Il n’a pas croisé Lewis depuis deux mois, leur dernier échange sms date d’il y a une éternité ; une durée qui heurte, qui meurtrie. Mais il ne veut pas les voir. Il ne sait plus quoi leur dire. Dans leurs yeux ne règnent que le jugement, l'apitoiement et la déception.
De toute façon, qu’est-ce qu’il fait là ? Revenir dans cette ferme, c’est du suicide. Ou du masochisme. Charlie ne sait pas s’il espère voir sa silhouette se dessiner quelque part, sur ce terrain qui lui est inconnu. Il se rattache comme il peut à la promesse qu’il a faite au père de famille de l’aider avec ses déboires mécaniques, puisqu’il a des “mains de fée”, selon l’homme en question. Le sorcier se relève, pose téléphone et baguette sur l’étagère et plonge une dernière fois son nez dans le moteur. La frustration est telle qu’il frappe l’aile de la voiture du plat de sa main. La douleur vrille jusque dans son épaule.
« Eh gamin, on se calme ! »
« Pardon Doug » dit Charlie, penaud, en se pinçant la joue. « J’ai pas l’habitude de pas comprendre et j’arrive pas à me concentrer. »
C’est qu’il a entendu son pas, à quelques mètres de là. Et même, avant de l’avoir entendu, il l’a senti. La cerise est venue lui titiller les narines. Peut-être est-ce la maîtresse de maison qui fait une tarte ? Non, c’est trop subtil. Trop… masculin. En plus, ça lui vrille la tête. Impossible d’enchaîner deux pensées sans se stopper. Pas étonnant qu’il n’arrive plus à distinguer le cylindre de l’injecteur ! Rien n’est plus simple, pourtant. Et parce que ça fait une éternité, l’odeur semble plus prenante. Plus vive. Elle réveille des souvenirs, des émotions. Des peines. La rancœur. La colère. Un tourbillon impossible à stopper.
Bref contact. Il le voit passer devant la grange, seau à la main, l’air de rien. Partant comme s’il ne l’avait pas vu. Comme s’il n’était pas là. Comme s’il ne le connaissait pas. Pas un bonjour, pas un signe de tête. Le néant. Et une douleur vive, là, au cœur. Douglas en est le premier surpris. Ou n’a-t-il pas vu passer son fils ? Mais qui aurait pu manquer cette tignasse relevée en chignon, cet air nonchalant et toutes les constellations ?
« Je fais une petite pause, je reviens. »
Il n’hésite même pas, mue par les palpitations dans sa poitrine et le crépitement de son cerveau. Jambe gauche, jambe droite… il avale les mètres, repère le dos solide du duelliste et s’arrête. Le regard navigue un peu partout autour de lui et là, au sol, il repère le projectile encore humide. La motte se forme entre ses mains et il la lance de - presque - toutes ses forces sur le dos de Barghest.
« Je mérite plus un bonjour ?! »
@Lewis Barghest
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Re: [Terminé] Boum boum boum, mon cœur explose (ft. Lewis)
Sam 6 Juil 2024 - 11:14
Boum boum boum, mon cœur explose
La paix. Barghest ne souhaitait rien de plus. Il appelait au silence, au calme et à la sacro-sainte solitude. Se refugier à la Ferme quelques jours à peine après le retour à domicile de @Cataleya Blackthorn n’était certes pas la meilleure idée pour trouver le repos qu’il recherchait tant, mais certainement l’une des moins pires. Son visage crispé -plus qu’à l’accoutumée- avait dissuadé quiconque de le questionner et laissait présager le pire concernant la présentation de sa thèse. Sa mère avait plus d’une fois menacer Douglas du regard lorsque celui-ci avait tenté d’en savoir plus et, étrangement, il semblait avoir compris la leçon. Lewis, lui, ne chercha pas à les détromper un seul instant. Il n’en avait pas la moindre envie et certainement pas l’énergie pour entamer une discussion longue, bourrée de mensonge pour dissimuler les innombrables secrets des chauffe-plats. Il en avait plein le dos et sentait sa colonne prête à craquer. Plus rien n’allait depuis cette fichue morsure et enfin, il se l’avouait : il était fatigué. Tout n’avait fait qu’aller de mal en pire. Sa relation avec Charlie avait pris une tournure inattendue avant d’éclater en plein… En plein rien. Ils n’étaient même plus des amis. Certainement pas autre chose. Il ne savait même pas ce qu’ils étaient l’un pour l’autre et la révélation due à l’amortensia lui avait mis une sacrée claque. Il était amoureux de Charlie mais lui… Il n’avait clairement pas les nerfs assez solides pour oser affronter sa réponse. Le traitre. Cataleya le lui avait bien assez dit. Ce ne serait pas surprenant que le louveteau le considère de la même façon, surtout après ce qui c’était passé chez Jolan. Et la rouquine là ? Enfin la blonde décolorée. Elle était prête à le mordre un jour, lui coulait dans les bras le second, poussait un râle de mort dans le troisième pour le jeter, puis refaire sa vie comme si de rien était. Et lui, il devait faire comme si tout ça était normal ? Encore une fois ? Non. C’était trop. Une année de trop. Il lui avait claqué la porte au nez par deux fois avant de venir se terrer chez les moldus, là où jamais elle n’oserait s’aventurer. Et @Alexander McCandless ? Ils s’étaient rapprochés mais ça ne lui donnait pas plus l’envie de déverser ce qu’il avait sur le cœur.
Ce n’était pas son fonctionnement à Lewis. Il râlait, grognait, pestait jusqu’à ce que ça lui passe. Des fois, il tapait même sur des trucs à s’en faire mal. Mais toujours, ça passait. Cette situation n’était pas bien différente. Quoique… ça durait. Peut-être était-ce la faute à l’alternance du sable pour dormir et des potions revigorantes ? Il en usait et abusait depuis l’hospitalisation de Cataleya. Ce n’était certainement pas sain mais… Aller, il avait enfin arrêté de fumer. On pouvait bien lui autoriser cet excès-là. Qui pourrait bien trouver à redire quoique ce soit ? Ici, il était livré à lui-même, avec ses émotions s’entrechoquant et sa fatigue chronique. Charlie pourrait, mais il n’était plus là. Perdu. L’intuition le poussa à lever le nez du sol, à redresser son dos courbé. Il était là. En chair et en os. Les coins des yeux se plissèrent à peine, infime signe de tout le chaos qui venait de se réveiller dans son cœur. Il ne voulait pas de tout ça. Juste du calme, de la paix. Il n’était pas apte à encaisser quoique ce soit, aussi fit-il reprit-il sa noble mission de nourrissage des bêtes. Quelque chose, derrière lui, le tendit malgré tout. La faute, sans doute, à cette goute de transpiration roulant le long de sa nuque malgré ses cheveux noués à l’arrache. Arf. Non. Pas que. L’impact le courba un peu plus en avant mais a au moins le mérite de ralentir sa course. La tête se tourna d’un quart, à peine, et si le regard se voulait blasé nul doute que la blessure y était pourtant bien visible. L'agacement aussi.
« Bonjour Charlie. »
C’était bien ce qu’il voulait non ? Il le lui donnait. C’était gratuit. Est-ce qu’il pouvait maintenant retourner à ce que lui-même voulait ? Sa tranquillité, jusqu’à ce que la cicatrice se ferme. Un énième regard en arrière, une pointe au cœur qui s’exprima par une langue claquant contre le palais et une poursuite de sa tâche. Les deux seaux furent méthodiquement déversés dans les mangeoires. Il en profita pour s’essuyer le visage contre son t-shirt usé jusqu’à la couture. Puis il se retourna. Il était là. Encore. Pourquoi est-ce qu’il apparaissait quand il souhaitait être seul et disparaissait quand il avait besoin de lui ?
« C’est bon ? »
Il avait juste envie de finir ses taches et d'aller se coucher.
Ce n’était pas son fonctionnement à Lewis. Il râlait, grognait, pestait jusqu’à ce que ça lui passe. Des fois, il tapait même sur des trucs à s’en faire mal. Mais toujours, ça passait. Cette situation n’était pas bien différente. Quoique… ça durait. Peut-être était-ce la faute à l’alternance du sable pour dormir et des potions revigorantes ? Il en usait et abusait depuis l’hospitalisation de Cataleya. Ce n’était certainement pas sain mais… Aller, il avait enfin arrêté de fumer. On pouvait bien lui autoriser cet excès-là. Qui pourrait bien trouver à redire quoique ce soit ? Ici, il était livré à lui-même, avec ses émotions s’entrechoquant et sa fatigue chronique. Charlie pourrait, mais il n’était plus là. Perdu. L’intuition le poussa à lever le nez du sol, à redresser son dos courbé. Il était là. En chair et en os. Les coins des yeux se plissèrent à peine, infime signe de tout le chaos qui venait de se réveiller dans son cœur. Il ne voulait pas de tout ça. Juste du calme, de la paix. Il n’était pas apte à encaisser quoique ce soit, aussi fit-il reprit-il sa noble mission de nourrissage des bêtes. Quelque chose, derrière lui, le tendit malgré tout. La faute, sans doute, à cette goute de transpiration roulant le long de sa nuque malgré ses cheveux noués à l’arrache. Arf. Non. Pas que. L’impact le courba un peu plus en avant mais a au moins le mérite de ralentir sa course. La tête se tourna d’un quart, à peine, et si le regard se voulait blasé nul doute que la blessure y était pourtant bien visible. L'agacement aussi.
« Bonjour Charlie. »
C’était bien ce qu’il voulait non ? Il le lui donnait. C’était gratuit. Est-ce qu’il pouvait maintenant retourner à ce que lui-même voulait ? Sa tranquillité, jusqu’à ce que la cicatrice se ferme. Un énième regard en arrière, une pointe au cœur qui s’exprima par une langue claquant contre le palais et une poursuite de sa tâche. Les deux seaux furent méthodiquement déversés dans les mangeoires. Il en profita pour s’essuyer le visage contre son t-shirt usé jusqu’à la couture. Puis il se retourna. Il était là. Encore. Pourquoi est-ce qu’il apparaissait quand il souhaitait être seul et disparaissait quand il avait besoin de lui ?
« C’est bon ? »
Il avait juste envie de finir ses taches et d'aller se coucher.
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KoalaVolant
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Re: [Terminé] Boum boum boum, mon cœur explose (ft. Lewis)
Sam 6 Juil 2024 - 20:07
Charlie est une passoire à émotions. Elles passent toutes sur son visage, même lorsqu’il fait de son mieux pour les dissimuler. Et si elles sont très souvent conflictuelles, elles ne tendent que rarement vers la colère. Depuis quelque temps, les choses sont différentes. Il n’y a plus qu’elle. La rage qui le consume, agite ses membres, bride son cerveau. Elle est là partout, où qu’il aille, quoiqu’il fasse. La gérer est devenu compliqué. Un rien l’attise. Et il faut préciser que cette indifférence si négligemment affichée agit comme le feu aux poudres. La flamme se consume, les barils sont prêts à exploser. Les pas au sol ont un écho spongieux. Une terre encore un peu molle des dernières pluies. La même terre qui vient tâcher le haut du duelliste lors de l’impact. La poitrine se soulève à un rythme fort et peu régulier.
À peine un regard. Une tête pas tout à fait tournée dans sa direction. Indifférence, oui. Mépris, beaucoup. C’est ce qu’il y lit. L’agacement, ce qu’il provoque. On est loin des jours où Lewis lui répétait que sa présence illuminait ses minutes. Au-dessus d’eux, le ciel est aussi gris que ses émotions, les nuages aussi chargés que ses pensées. Il ne pourrait pas prononcer son prénom de manière plus blasée. Plus… détachée. Rien. Synonyme de Rien, Charlie est. Ce n’est pas un bon jour, non. C’est une journée de merde. Une semaine de merde. Un mois de merde. Une année de merde. Une vie de merde, quoi. Charlie se demande ce qu’il fait là, à le regarder. L’air con, sans doute. À lutter pour ne pas se faire totalement consumer. À souffler sur la mèche des explosifs en espérant l’éteindre avant qu’elle n’atteigne les barils pleins. Et Lewis, de l’autre côté, qui fait tout pour la rallumer. Plus vive, plus rapide. Un claquement de langue contre le palais. Des mots qui blessent plus qu’ils ne pansent. Une merde.
« C’est tout ? »
Il ne laisse pas sa voix se briser, quand bien même il serait facile de montrer cette faille. Barghest en a vu d’autres, ce ne serait pas la première ; pourtant, c’est la plus importante de toutes. Le cœur se tord un peu plus dans la cage thoracique, un nœud après l’autre. Impossible à démêler. Et ça fait mal. La rage se nourrit de cette douleur. Ne semble jamais totalement repu.
« T’as pas trouvé d’autre façon plus charmante de me dire que tu veux que je me casse parce que t’en as ras-le-cul que je sois dans ta vie ? »
Voilà une question qu’il ne voulait pas poser. Parce qu’elle est injuste de bien des manières. Parce qu’elle est douloureuse. Parce que la réponse est crainte plus que n’importe quel loup-garou au monde. Oui, Charlie, je ne veux plus de toi dans ma vie. Il voit les lèvres s’articuler, entend les mots avant même qu’ils ne sortent. Des ongles pointus se plantent dans sa poitrine et en arrachent la peau, tout doucement. Vasile avait-il raison depuis tout ce temps ? Maintenant qu’il n’a plus besoin de lui… il peut en disposer. Vulgaire petit soldat. Poupée de chiffon. Lego perdu au fin fond du jardin.
@Lewis Barghest
À peine un regard. Une tête pas tout à fait tournée dans sa direction. Indifférence, oui. Mépris, beaucoup. C’est ce qu’il y lit. L’agacement, ce qu’il provoque. On est loin des jours où Lewis lui répétait que sa présence illuminait ses minutes. Au-dessus d’eux, le ciel est aussi gris que ses émotions, les nuages aussi chargés que ses pensées. Il ne pourrait pas prononcer son prénom de manière plus blasée. Plus… détachée. Rien. Synonyme de Rien, Charlie est. Ce n’est pas un bon jour, non. C’est une journée de merde. Une semaine de merde. Un mois de merde. Une année de merde. Une vie de merde, quoi. Charlie se demande ce qu’il fait là, à le regarder. L’air con, sans doute. À lutter pour ne pas se faire totalement consumer. À souffler sur la mèche des explosifs en espérant l’éteindre avant qu’elle n’atteigne les barils pleins. Et Lewis, de l’autre côté, qui fait tout pour la rallumer. Plus vive, plus rapide. Un claquement de langue contre le palais. Des mots qui blessent plus qu’ils ne pansent. Une merde.
« C’est tout ? »
Il ne laisse pas sa voix se briser, quand bien même il serait facile de montrer cette faille. Barghest en a vu d’autres, ce ne serait pas la première ; pourtant, c’est la plus importante de toutes. Le cœur se tord un peu plus dans la cage thoracique, un nœud après l’autre. Impossible à démêler. Et ça fait mal. La rage se nourrit de cette douleur. Ne semble jamais totalement repu.
« T’as pas trouvé d’autre façon plus charmante de me dire que tu veux que je me casse parce que t’en as ras-le-cul que je sois dans ta vie ? »
Voilà une question qu’il ne voulait pas poser. Parce qu’elle est injuste de bien des manières. Parce qu’elle est douloureuse. Parce que la réponse est crainte plus que n’importe quel loup-garou au monde. Oui, Charlie, je ne veux plus de toi dans ma vie. Il voit les lèvres s’articuler, entend les mots avant même qu’ils ne sortent. Des ongles pointus se plantent dans sa poitrine et en arrachent la peau, tout doucement. Vasile avait-il raison depuis tout ce temps ? Maintenant qu’il n’a plus besoin de lui… il peut en disposer. Vulgaire petit soldat. Poupée de chiffon. Lego perdu au fin fond du jardin.
@Lewis Barghest
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Re: [Terminé] Boum boum boum, mon cœur explose (ft. Lewis)
Ven 12 Juil 2024 - 22:35
Boum boum boum, mon cœur explose
L’œil est jeté au-dessus de son épaule, sans grande conviction. C’était comme de chercher à y voir clair dans la nuit noire. Charlie était là et pourtant, il ne ressentait rien d’autre que le vide. La faute à l’épuisement. A la déception aussi. Un ras-le-bol général qui avait eu raison de forces qu’il surestimait depuis trop longtemps. Coincé entre l’engourdissement glaçant et une révolte déchirante en son sein, il préféra tourner le dos et se prémunir d’un nouveau chaos. Il avait eu sa dose et n’avait clairement pas ce qu’il fallait pour l’affronter sans s’éclater. Les épaules se haussent et l’attitude se calque sur l’envie. Non. Le besoin. Il ne souhaite qu’une chose depuis que Douglas l’avait éjecté de son lit trop petit en milieu de journée : y retourner. Il voulait se cacher sous la couette et dormir, encore et encore. Peut-être lui faudrait-il une dose supplémentaire de sable dodo pour résister au soulever de terre de son paternel ? Dire que cette solution de facilité lui venait de Charlie, le seul à lui avoir jamais permis de trouver le sommeil. Le destin se foutait vraiment de sa gueule.
« Et qui en est parti ? »
La blessure venait de se rouvrir. Putain. Il avait pourtant veillé à la maintenir scellée, empêchant le myocarde de battre plus que de raison. Rien que le minimum. Juste histoire de paraitre vivant quand on le lui demandait. Pourquoi est-ce qu’on ne lui foutait pas la paix, juste une fois ? Il avait toujours tâché d’être là, qu’on le lui demande ou pas, sans rien attendre en retour. C’était sa nature, rien de grandiose là-dedans. Il n’avait rien d’un héros. Il ne savait juste pas comment fonctionner autrement. Il en avait pris plein les dents, le traitre. Pourquoi est-ce qu’il venait maintenant ? Pourquoi, alors qu’il essayait enfin de refonctionner seul ?
« Tu veux que je te libère ? Pour mieux aller vers les seuls qui te comprennent vraiment ? Mais va Charlie. T’es libre. Tu l’as toujours été. Le boulet te retient plus. Fais ce qui te chante.»
C’était vrai mais Dieu que c’était douloureux de le dire. A quoi bon dialoguer quand les jeux étaient faits depuis longtemps ? Lewis l’avait déçu. Il avait merdé un nombre incalculable de fois. Il merdrait encore si on lui en donnait la chance. Pour une fois, il pensait avoir pris la bonne décision : il n'interfèrerait plus dans la vie de Charlie.
« Qu’est-ce que tu veux Charlie ? Que je t’implore de rester quand t'en as pas la moindre envie? A quoi bon ?»
Il a mal Barghest. Vachement. Ça le faisait vriller et il n’aimait pas. Il se sentait à fleur de peau, prêt à montrer une facette qu’il détestait voir apparaitre. La vulnérable. Celle qu’il ne maitrisait pas, n’assumait pas. Il aimait Charlie, c’était un fait. Ne pas pouvoir le rendre heureux le tuait à petit feu. La langue passa contre sa canine, s’y pressa jusqu’à ressentir cette pointe de douleur qui le réveillait à chaque fois. Il est blessé Lewis, se positionne clairement sur la défensive. Acculé, il finit par choisir la fuite et marche droit devant lui. L’épaule cogne légèrement celle du louveteau et il serre les mâchoires. Plus que la peine à l’âme, les larmes incapables de sortir ou l’épuisement, c’était le manque qui lui vrillait les entrailles. Le revoir avait tout réveillé. Il s’en voulait de vouloir le garder quand tout montrait qu’il souhaitait s’en aller. Cataleya le lui avait pourtant dit que Charlie avait besoin de respirer.
« Et qui en est parti ? »
La blessure venait de se rouvrir. Putain. Il avait pourtant veillé à la maintenir scellée, empêchant le myocarde de battre plus que de raison. Rien que le minimum. Juste histoire de paraitre vivant quand on le lui demandait. Pourquoi est-ce qu’on ne lui foutait pas la paix, juste une fois ? Il avait toujours tâché d’être là, qu’on le lui demande ou pas, sans rien attendre en retour. C’était sa nature, rien de grandiose là-dedans. Il n’avait rien d’un héros. Il ne savait juste pas comment fonctionner autrement. Il en avait pris plein les dents, le traitre. Pourquoi est-ce qu’il venait maintenant ? Pourquoi, alors qu’il essayait enfin de refonctionner seul ?
« Tu veux que je te libère ? Pour mieux aller vers les seuls qui te comprennent vraiment ? Mais va Charlie. T’es libre. Tu l’as toujours été. Le boulet te retient plus. Fais ce qui te chante.»
C’était vrai mais Dieu que c’était douloureux de le dire. A quoi bon dialoguer quand les jeux étaient faits depuis longtemps ? Lewis l’avait déçu. Il avait merdé un nombre incalculable de fois. Il merdrait encore si on lui en donnait la chance. Pour une fois, il pensait avoir pris la bonne décision : il n'interfèrerait plus dans la vie de Charlie.
« Qu’est-ce que tu veux Charlie ? Que je t’implore de rester quand t'en as pas la moindre envie? A quoi bon ?»
Il a mal Barghest. Vachement. Ça le faisait vriller et il n’aimait pas. Il se sentait à fleur de peau, prêt à montrer une facette qu’il détestait voir apparaitre. La vulnérable. Celle qu’il ne maitrisait pas, n’assumait pas. Il aimait Charlie, c’était un fait. Ne pas pouvoir le rendre heureux le tuait à petit feu. La langue passa contre sa canine, s’y pressa jusqu’à ressentir cette pointe de douleur qui le réveillait à chaque fois. Il est blessé Lewis, se positionne clairement sur la défensive. Acculé, il finit par choisir la fuite et marche droit devant lui. L’épaule cogne légèrement celle du louveteau et il serre les mâchoires. Plus que la peine à l’âme, les larmes incapables de sortir ou l’épuisement, c’était le manque qui lui vrillait les entrailles. Le revoir avait tout réveillé. Il s’en voulait de vouloir le garder quand tout montrait qu’il souhaitait s’en aller. Cataleya le lui avait pourtant dit que Charlie avait besoin de respirer.
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Re: [Terminé] Boum boum boum, mon cœur explose (ft. Lewis)
Ven 12 Juil 2024 - 22:59
Les mots blessent. Sûrement parce qu’ils ont un fond de vérité. Charlie est parti. Parce qu’il le fallait. Parce qu’il n’a pas su faire autrement. Après ce débordement avec Jolan - après avoir manqué de le tuer, plus précisément - il lui a fallu s’enfuir pour éclaircir ses esprits. Mais ça n’a pas fonctionné. La colère n’est jamais vraiment partie, même après avoir brisé des centaines d’objets en tout genre. Comment revenir avec toute cette rage ? Comment les regarder en face et discuter avec eux sans risquer de dégueuler tout ce qui lui fait mal ? Impossible.
« Aucun de vous ne s’en est plaint. »
Il lui faut contre-attaquer pour ne pas avoir à assumer que c’est de sa faute. Que toute cette situation le dépasse depuis le jour où il s’est fait mordre et que s’il aurait largement préféré ne plus être là, c’est justement pour ne pas avoir à gérer tout ça. La vérité, c’est qu’il ne connaît aucune façon d’être dans la vie de Lewis sans tout démolir sur son passage. Un ami, tu parles… Un boulet oui.
Il reconnaît les mots. Ce sont les siens. Pas tous. Mais n’ont-ils pas, eux aussi, un fond de vérité ? Ils ne peuvent pas le comprendre puisqu’ils ne vivent pas sa vie, ses douleurs, sa rage et cette envie fulgurante d’en finir au moins une fois dans le mois. C’est épuisant.
« Nan mais c’est moi le con, j’avais pas capté que ce serait si facile pour toi de me “libérer”, comme tu dis. Jsais même pas d’où sort cette connerie de boulet. Tu cherches vraiment à te faire passer pour la victime là ? Parce que franchement, t’en as pas du tout les couleurs. »
Et ça l’insupporte d’entendre ça. De sentir son épaule cogner contre la sienne avec une telle indifférence, l’air de dire “dégage, tu me gênes”. Tu me gênes… Il savait que ça arriverait. Qu’il viendrait un jour où tout cela deviendrait incompatible, que l’amitié ne suffirait pas à combler le fossé entre eux.
« “A quoi bon” ??? T’es sérieux de dire ça comme ça ?! »
Il se retourne, les pieds bien ancrés dans le sol mais les jambes flageolantes. Les pensées se bousculent, se percutent violemment. Rien n’est cohérent. Chaque geste, chaque mot, chaque trait du visage de Lewis sont pensés pour lui faire du mal. Qui est celui qui se trouve dos à lui désormais ? Il ne le reconnaît pas. Ne sait pas qui c’est. L’a-t-il seulement jamais su ? A vivre si longtemps dans le déni.
« En fait, ça t’arrange bien de dire ça, non ? De me mettre la faute sur le dos. Comme ça tu te dédouanes du fait que t’as juste pas envie de voir ma gueule, que je te débecte. De bout en bout tu s’ras qu’un lâche, Lewis. “J’te libère gnagnagna”, foutaises ! Tu me remets tout dessus pour pouvoir passer pour le gentil p’tit sorcier malmené par son pote loup-garou, tu crois que j’le vois pas ton manège !? C’est clair comme de l’eau de roche ! Nan, je veux rien. Rien du tout même. A quoi bon, hein ? J’vais jouer le même jeu tiens, JE TE LIBÈRE LEWIS. »
Les poings se serrent, les ongles rentrent dans la peau. Cette douleur lui permet de chasser celle qui menace de secouer sa poitrine. Il s’en fout de tout ça, il s’en fout de moi.
@Lewis Barghest
« Aucun de vous ne s’en est plaint. »
Il lui faut contre-attaquer pour ne pas avoir à assumer que c’est de sa faute. Que toute cette situation le dépasse depuis le jour où il s’est fait mordre et que s’il aurait largement préféré ne plus être là, c’est justement pour ne pas avoir à gérer tout ça. La vérité, c’est qu’il ne connaît aucune façon d’être dans la vie de Lewis sans tout démolir sur son passage. Un ami, tu parles… Un boulet oui.
Il reconnaît les mots. Ce sont les siens. Pas tous. Mais n’ont-ils pas, eux aussi, un fond de vérité ? Ils ne peuvent pas le comprendre puisqu’ils ne vivent pas sa vie, ses douleurs, sa rage et cette envie fulgurante d’en finir au moins une fois dans le mois. C’est épuisant.
« Nan mais c’est moi le con, j’avais pas capté que ce serait si facile pour toi de me “libérer”, comme tu dis. Jsais même pas d’où sort cette connerie de boulet. Tu cherches vraiment à te faire passer pour la victime là ? Parce que franchement, t’en as pas du tout les couleurs. »
Et ça l’insupporte d’entendre ça. De sentir son épaule cogner contre la sienne avec une telle indifférence, l’air de dire “dégage, tu me gênes”. Tu me gênes… Il savait que ça arriverait. Qu’il viendrait un jour où tout cela deviendrait incompatible, que l’amitié ne suffirait pas à combler le fossé entre eux.
« “A quoi bon” ??? T’es sérieux de dire ça comme ça ?! »
Il se retourne, les pieds bien ancrés dans le sol mais les jambes flageolantes. Les pensées se bousculent, se percutent violemment. Rien n’est cohérent. Chaque geste, chaque mot, chaque trait du visage de Lewis sont pensés pour lui faire du mal. Qui est celui qui se trouve dos à lui désormais ? Il ne le reconnaît pas. Ne sait pas qui c’est. L’a-t-il seulement jamais su ? A vivre si longtemps dans le déni.
« En fait, ça t’arrange bien de dire ça, non ? De me mettre la faute sur le dos. Comme ça tu te dédouanes du fait que t’as juste pas envie de voir ma gueule, que je te débecte. De bout en bout tu s’ras qu’un lâche, Lewis. “J’te libère gnagnagna”, foutaises ! Tu me remets tout dessus pour pouvoir passer pour le gentil p’tit sorcier malmené par son pote loup-garou, tu crois que j’le vois pas ton manège !? C’est clair comme de l’eau de roche ! Nan, je veux rien. Rien du tout même. A quoi bon, hein ? J’vais jouer le même jeu tiens, JE TE LIBÈRE LEWIS. »
Les poings se serrent, les ongles rentrent dans la peau. Cette douleur lui permet de chasser celle qui menace de secouer sa poitrine. Il s’en fout de tout ça, il s’en fout de moi.
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Re: [Terminé] Boum boum boum, mon cœur explose (ft. Lewis)
Sam 13 Juil 2024 - 0:48
Boum boum boum, mon cœur explose
Il est agacé Lewis. Par Charlie. Par lui-même. Rien n’allait, quoiqu’il fasse. C’était pourtant claire. Il s’était démené à le lui faire comprendre et maintenant que l’information était en cours de traitement, il fallait revenir en arrière. Il était quoi à ses yeux, un yo-yo ? Toujours prêt à se tenir à au service de son prochain, mais seulement à leur demande ? Désolée, mais il n’était pas en service. Il n’était même pas prêt à devenir auror, qu’importe la réussite de ses examens.
« Et on fonctionne tous de la même façon, pour les mêmes raisons. Ton raisonnement est parfait Charlie. Surtout, ne le remets pas en question. »
Il se détestait de répondre de la sorte, aimerait sortir loin de son corps pour ne pas assister à ça. Pourtant il continuait, quelque chose bouillant trop fort en lui pour qu’il ne la contienne définitivement.
« Qui a dit que c’était facile ? Ah. Oui. Ton infaillible esprit de déduction, c’est vrai. Mea culpa. Tu sais quoi ? Tu peux bien penser ce que tu veux. La pseudo-victime va arrêter de se justifier. J’en ai ma claque.»Et je suis fatigué.
L’épaule cogna et le visage se ferma. Il fit tout pour en tout cas. Il regrettait son état de torpeur, celui-là même dans lequel il végétait depuis des jours bien confortablement.
« Putain mais ta gueule Charlie ! TA GUEULE ! » la voix tonna et le seau fut jeté avec force au loin. Comme si ça pouvait le soulager ! Il en avait bien trop sur le cœur et ça l’empoisonnait tout entier. Pire que tout : entendre chacun de ses mots être dits par Charlie le rendait malade. Par Alexander ou Cataleya… Il en aurait fait son affaire, même si ça n’aurait pas été beau à voir. Mais venant de lui ?! Ses six années passées à ses côtés n’avaient donc vraiment aucune importance à ses yeux ?
« Et moi qui croyait que tu me connaissais mieux que personne… » Il parlait Lewis, plus pour lui que pour se faire réellement entendre. Il venait de se prendre une claque folle et serrer les dents ne l’aidait en rien à l’encaisser. « Je ne t’ai jamais demandé à sortir de ma vie. J’ai jamais regretté une seule seconde passée à tes côtés. Loup-garou ou pas, t’as toujours été aussi important à mes yeux. Arrête d’accuser les autres pour un traitement que tu t’infliges à toi-même ! Je n’ai jamais pensé ça de toi. JAMAIS ! Te sers pas de moi comme excuse. »
Il en avait marre Lewis. Vraiment ! Alors il se retourna pour faire face à ce petit bout d’homme qu’il avait rêvé de prendre dans ses bras tant de fois. C’était bien le seul, à l’évidence. Quel con.
« Avant l’attaque, j’étais là. Après, j’étais là. C’était pas comme il fallait ? Pas comme tu voulais ? Soit ! Mais j’étais là. Pour toi. Je t’ai jamais tourné le dos. Je ne t’ai jamais laissé derrière ! Regarde-toi en face avant d’accuser les autres. »
Puis il les vit, ces deux poings fermement serrés et ses ongles qui meurtrissaient la peau. Ça le retourna -au sens propre comme au figuré. Il avait une envie folle de lui prendre les mains, de dire qu’il avait raison et que c’était lui le con de l’histoire. Tout, pourvu que cette scène s’arrête. Pourtant il n’en fit rien. Il avait mal Lewis, s’était foutu sur la défensive. « Tu n’as pas demandé », lui avait un jour reproché Alexander alors qu’il lui avait jeté sa rancœur au visage. C’était vrai. Là aussi. La seule différance était que son ami s’était montré bienveillant malgré tout, quand Charlie lui jetait des immondices au visage.
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Re: [Terminé] Boum boum boum, mon cœur explose (ft. Lewis)
Sam 13 Juil 2024 - 1:19
Il se prend les mots en pleine face. Hurlés. Il chancelle, le louveteau, assommé par toute cette colère. Tout ce qu’il prend pour de la haine, à ce stade de leur conversation. C’est tellement fort que ça accélère les battements de son cœur, qui menace de sortir de sa cage thoracique. TA GUEULE. Tais-toi Charlie, personne ne veut entendre ce que tu penses, ce que t’as à dire. Tu n’es rien, Charlie. Ta gueule, Charlie. Il ne sait pas par quoi il est le plus blessé. Les mots ? L’ordre ? Le ton ? L’insulte ? La pointe de tristesse laisse vite place à la rancœur. Il n’y a rien de gentil qu’il ait envie de répondre à ça. Absolument rien. Et les souvenirs de leurs moments passés ensemble ont beau se forcer à sa mémoire, la rage les chasse. Elle n’en veut pas. Bien sûr que Charlie s’en veut. Il n’a jamais su s’affirmer auprès des Chauffe-Plats, toujours à se laisser guider, commander. Faire comme si son avis ne comptait pas.
« Ah ouai on en revient à ça quoi, vous avez tous la même chose à la bouche ! “Le traitement que je m’inflige à moi-même” mais putain quand est-ce que vous allez comprendre que c’est pas un putain de parcours de santé ??? C’est pas à vous de décider ce que je dois ressentir, merde à la fin ! »
Alexander lui a sorti la même connerie. Arrête de te plaindre, Charlie. Ressaisis-toi, Charlie. C’est pas si grave, Charlie. Bien sûr que c’est grave ! Cela l’est à ses yeux. C’est son quotidien. Il ne pense qu’à ça, constamment. Il vit avec, alors qu’il ne l’a même pas choisi. Il peut bien s’infliger ce qu’il veut, ça ne regarde personne ! Sourcils froncés, moue rageuse, dents serrées. Il n’a jamais regardé Lewis comme ça, pas une seule fois. Même le lendemain de sa première transformation, quand il s’est réveillé - vivant - et qu’il leur en a secrètement voulu tout en disant que non. Que ça allait. Qu’il saurait faire avec. Bien sûr qu’il ne le pensait pas. Lui, tout ce qu’il voulait, c’était mourir.
« Pourtant c’est bien ce que tu fais là, non ? Tu me tournes le dos. Faudrait r’voir un peu ton argumentaire là, il est pas béton. »
Bien sûr qu’il avait été là. Les mots lui brûlent la gorge parce qu’il a envie d’admettre que tout ce qu’il dit est vrai. Il le sait. Ce n’est même pas discutable. Sauf que… il y a cette boule dans sa gorge qui lui fait mal.
« Mais je me regarde en face, Lewis. Et tu sais ce que je vois, quand je me regarde ? VOTRE choix. Pas le mien. Tout ça là, toute cette… cette erreur ! Parce que c’est ce que je suis bordel, une putain d’immondice que vous essayez de cajoler juste pour vous rassurer d’avoir fait le bon choix !!! Viens pas me dire de me regarder en face quand vous trois, vous êtes même pas capables de le faire ! Même pas capables d’assumer que vous auriez dû m’écouter, me donner ce que je voulais vraiment et qu'aujourd'hui, je regrette plus que tout. Alors oui, bien sûr que t’étais là après, Lewis. Tu pouvais pas faire autrement non ? Fallait bien trouver une bonne raison de m’avoir fait vivre alors que j’le désirais même pas. »
Il s’arrête, reprend presque aussitôt. Le doigt accusateur pointé vers lui. Larmes aux yeux, menaçantes. Il sait déjà qu’il va regretter.
« Nan en fait, Cat elle hésitait. C’est TOI. C’est TON choix. TU l’as poussé à me laisser devenir un monstre. Toi, regarde-toi en face. Regarde ce que t’as créé. T’es content de toi ? Bravo, t’as sauvé une vie, tu es un héros ! Et pour quoi au final, hein ? POUR QUEL RÉSULTAT ??? PUTAIN POUR QUEL RESULTAT ??? J’aurais JAMAIS aucun diplôme et même si j’y arrivais, je suis fiché, la plupart des institutions voudront pas de moi ! J’ai MAL, je suis FATIGUÉ, la plupart du temps j’suis incapable de me concentrer et MERDE MON CORPS N’EST PLUS A MOI ! TU COMPRENDS ÇA OU PAS ? »
Souffle court, larme rageuse sur la joue. Les mots sortent enfin, ceux qu’il retient depuis si longtemps. Qu’il n’osait pas leur dire, aux Chauffe-Plats, de peur de les blesser, préférant se meurtrir lui-même à la place.
« Allez tous vous faire foutre, j'en ai marre. »
Et il tourne les talons.
@Lewis Barghest
« Ah ouai on en revient à ça quoi, vous avez tous la même chose à la bouche ! “Le traitement que je m’inflige à moi-même” mais putain quand est-ce que vous allez comprendre que c’est pas un putain de parcours de santé ??? C’est pas à vous de décider ce que je dois ressentir, merde à la fin ! »
Alexander lui a sorti la même connerie. Arrête de te plaindre, Charlie. Ressaisis-toi, Charlie. C’est pas si grave, Charlie. Bien sûr que c’est grave ! Cela l’est à ses yeux. C’est son quotidien. Il ne pense qu’à ça, constamment. Il vit avec, alors qu’il ne l’a même pas choisi. Il peut bien s’infliger ce qu’il veut, ça ne regarde personne ! Sourcils froncés, moue rageuse, dents serrées. Il n’a jamais regardé Lewis comme ça, pas une seule fois. Même le lendemain de sa première transformation, quand il s’est réveillé - vivant - et qu’il leur en a secrètement voulu tout en disant que non. Que ça allait. Qu’il saurait faire avec. Bien sûr qu’il ne le pensait pas. Lui, tout ce qu’il voulait, c’était mourir.
« Pourtant c’est bien ce que tu fais là, non ? Tu me tournes le dos. Faudrait r’voir un peu ton argumentaire là, il est pas béton. »
Bien sûr qu’il avait été là. Les mots lui brûlent la gorge parce qu’il a envie d’admettre que tout ce qu’il dit est vrai. Il le sait. Ce n’est même pas discutable. Sauf que… il y a cette boule dans sa gorge qui lui fait mal.
« Mais je me regarde en face, Lewis. Et tu sais ce que je vois, quand je me regarde ? VOTRE choix. Pas le mien. Tout ça là, toute cette… cette erreur ! Parce que c’est ce que je suis bordel, une putain d’immondice que vous essayez de cajoler juste pour vous rassurer d’avoir fait le bon choix !!! Viens pas me dire de me regarder en face quand vous trois, vous êtes même pas capables de le faire ! Même pas capables d’assumer que vous auriez dû m’écouter, me donner ce que je voulais vraiment et qu'aujourd'hui, je regrette plus que tout. Alors oui, bien sûr que t’étais là après, Lewis. Tu pouvais pas faire autrement non ? Fallait bien trouver une bonne raison de m’avoir fait vivre alors que j’le désirais même pas. »
Il s’arrête, reprend presque aussitôt. Le doigt accusateur pointé vers lui. Larmes aux yeux, menaçantes. Il sait déjà qu’il va regretter.
« Nan en fait, Cat elle hésitait. C’est TOI. C’est TON choix. TU l’as poussé à me laisser devenir un monstre. Toi, regarde-toi en face. Regarde ce que t’as créé. T’es content de toi ? Bravo, t’as sauvé une vie, tu es un héros ! Et pour quoi au final, hein ? POUR QUEL RÉSULTAT ??? PUTAIN POUR QUEL RESULTAT ??? J’aurais JAMAIS aucun diplôme et même si j’y arrivais, je suis fiché, la plupart des institutions voudront pas de moi ! J’ai MAL, je suis FATIGUÉ, la plupart du temps j’suis incapable de me concentrer et MERDE MON CORPS N’EST PLUS A MOI ! TU COMPRENDS ÇA OU PAS ? »
Souffle court, larme rageuse sur la joue. Les mots sortent enfin, ceux qu’il retient depuis si longtemps. Qu’il n’osait pas leur dire, aux Chauffe-Plats, de peur de les blesser, préférant se meurtrir lui-même à la place.
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Re: [Terminé] Boum boum boum, mon cœur explose (ft. Lewis)
Mer 31 Juil 2024 - 18:32
Boum boum boum, mon cœur explose
Les mots fusaient entre ses lippes en dépit de la mâchoire contractée. Il regrettait avoir prononcé chacun d’eux bien sûr, et se sentait comme la pire des enflures. S’il y avait bien une personne au monde qui n’aurait jamais dû bénéficier d’un tel traitement, c’était lui. Celui qu’il aimait, la crevette pas bien épaisse qui rêvait sans doute de lui briser la nuque pour avoir osé cracher sa colère. Il avait été salement blessé Lewis en se cassant de ce pseudo-piédestal sur lequel il pensait être en sécurité. La chute lui avait fait un mal de chien et le choc, lui, avait réveillé une colère qu’il savait pourtant être injustifiée. Comme si la déverser pouvait arranger quoique ce soit ! Ce n’était même pas libérateur. Au contraire, il se sentait plus lourd que jamais. Comme entravé d’une chape de plomb. Ça aussi, ça participait à son agacement. Il rêvait de jeter ce poids au loin, de respirer à grande goulée d’air mais non. Impossible. Il devait se contenter d’un rythme rapide, succinct. Juste de quoi irriguer son cerveau et donner de la matière à ces idées de merde.
« Mais heureusement que tu le dis Charlie ! C’est vrai qu’on ne pouvait que passer à côté de ce que tu subissais à cause des pleines lunes, que ce soit avant, pendant ou après. Tu m’ouvres les yeux sur ta souffrance ! Je ne l’avais pas remarqué jusqu’à présent. Je ne t’ai jamais prêté une seule fois une oreille attentive, mon épaule ou mes bras. Je ne me suis jamais rongé les sangs par anticipation puisque, comme tu le dis si bien, j’étais persuadé que ce n’était qu’une balade bucolique. Mais dis moi Charlie, quand est-ce que je t’ai imposé quoique ce soit ? Hm ? »
Ça le foutait en l’air. Ses mots. Les siens. Cette discussion était irréelle. L’Enfer serait moins compliqué à vivre, il en était intimement persuadé. Alors toutes ses années, il avait gardé ça en lui ? Depuis quand doutait-il d’eux ? De lui ? Il était loin d’être parfait Barghest. Il collectionnait les erreurs comme d’autres les timbres, il le savait. Pourtant il avait fait de son mieux. Il avait toujours essayé d’être présent et de le soutenir dans cette épreuve. Ça, au moins, il n’en démordrait pas.
« Parce que j’en ai ma claque Charlie ! J’arrive à saturation. J’suis humain bordel, pas un surhomme. T’as clairement plus besoin de moi. T’façon je ne te comprends pas non ? Je suis juste bon à tirer les ficelles de la jolie petite marionnette sans prendre en compte ses sentiments. Tu comprends toujours pas ? C’est simple pourtant ! T’es devenu un grand garçon Pinocchio. Tu peux vaquer à tes occupations ! Je suis plus un poids pour toi, profites. C’était bien ce que tu voulais en prenant le large ? Viens pas jouer l’étonné quand l’accueil se fait pas à ton bon vouloir. »
Qu’il retourne voir ses précieux amis. Les parfaits, ceux qui lisaient en lui comme dans un livre ouvert. Lewis fronçait le nez, les sourcils. Il plissait fort les yeux, jouait au dur pour ne pas montrer combien le point de rupture était proche. Ces dernières semaines, le Wright -ancien- avait eu plus besoin de la présence de Charlie que jamais et où était-il ? Aucune idée. Il faisait le mort. De quel droit lui reprochait-il d’en faire de même pour trouver un peu de paix ?
Crac. Ça y est. Le point de non-retour était franchi. Le rempart de monsieur je-suis-insensible-envers-et-contre-tout venait de céder sous le chef d’accusation. Ça le brise, déforme ses traits. Ce qu’il ressentait était indéfinissable : un mélange plutôt moche de souffrance, de cœur brisé et de rage. Il se rapprocha d’un grand pas et se planta à quelques centimètres du louveteau. Yeux dans les yeux. Humides, en dépit de toute sa bonne volonté. Ça ne l’empêcha pas de ricaner avant d’amorcer.
« Et moi qui pensais être le roi de la mauvaise foi. Tu nous accuses de décider pour toi de ce que tu dois ressentir ? Keir, débouche-toi les oreilles. Y’a pas comme un truc qui te choc dans ton accusation ? Bien sûr que je me sens coupable, que ça m’empêche de dormir sur mes deux oreilles ! Je suis coupable mais ça, c’est mon affaire. LA MIENNE ! Rester à tes côtés n’a jamais été une obligation ou mon chemin de croix. Je ne l’ai pas fait pour mériter ton pardon mon bichon. Je l’ai fait parce que c’était ce qui me semblait juste. Je l’ai fait parce que je refuse d’abandonner mon pote ! »
Puis le souffle se coupa. Sa voix, aussi. Que pouvait-il dire ou faire après avoir entendu l’ultime reproche de Charlie ? Il la voyait, cette foutue larme glissant le long du visage fin. Il la haïssait. Non, il se haïssait d’en être à l’origine. A quoi bon se défendre et hurler qu’il n’avait rien d’un héros ? Qu’il ne voulait pas l’être ? C’était un putain de coup dans l’estomac qu’il venait de se prendre. Il tomba à genoux quand toute son âme lui hurlait de courir. Le corps ne suivait plus. Il avait beaucoup trop mal. Là. Au beau milieu de la cage thoracique. Même les premiers coups de tonnerre au loin de parvinrent pas à le décoincer. Il frappait sa poitrine du poing, l’appuyant de toute ses forces en espérant y remettre un peu d’ordre. Rien. Alors il l’écrase rageusement dans l’herbe. Frappe. Frappe. Frappe à s’en arracher la peau. Il s’épuise, s’effondre. Il n’a jamais eu aussi mal de sa vie. Même la griffure qui lui avait entaillé la jambe lui paraissait bien douce en comparaison.
Les premières gouttes vinrent s’éclater contre sa nuque, rouler contre ses bras nus. Ca, ça faisait du bien. C’était froid. Ça saisissait les sens. Enfin. Il essuya les larmes du revers de la main. Une fois. Deux fois. Autant qu’il le fallait pour qu’il ne reste plus rien. Les pommettes le brulaient mais qu’importe. Il leva le visage et accueillît la pluie. Pansement bien médiocre sur une plaie à vif. La nuque se plia finalement sous le crachin devenue averse.
Charlie… L’obscurité, la pluie… Même ses sens aiguisés ne pourraient l’aider à retrouver son chemin à travers l’épaisse forêt où il avait choisi de s’enfoncer. Peut-être bien qu’il devrait l’y laisser ? Après tout, qui était-il pour lui courir après ? Il n’avait pas besoin de lui. Plus, en tout cas. Mon cul ! Il se releva avec la sensation de porter tout le poids du monde sur ses épaules et fit un pas. Un autre. Il se mit à courir, augmentant la cadence à chaque nouvelle foulée. Jamais il ne pourrait l’abandonner. Jamais. Plutôt crever.
« Charlie ? CHARLIE ? »
Il jurait, pestait, suppliait. Impossible de suivre la moindre trace sous ce temps de chien. Où est-ce qu’il pouvait bien être ?
« Charlie ! »
Il était aux aguets tout en continuant à s’enfoncer en dépit du torrent de flottes qui lui obscurcissait la vue. Hors de question qu’il rentre sans lui ! Il manqua de s'éclater une fois ou deux en glissant sur la boue formée, mais ne s'arrêta pas. Il n'avait qu'une idée en tête. Une seule personne en tête.
Et elle était là, tout juste posée contre un arbre. Il eut comme un pincement dans la poitrine. A quoi était-ce du ? Joie, soulagement ou crainte ? Il ne savait pas. Ne comprenait plus. Il avança vivement jusqu'à lui avant de se stopper net, aussi à son aise qu'un éléphant au milieu d'une boutique de porcelaine. Il n'était plus à sa place, se sentait comme un étranger. Ca ne l'empêcha pas d'ouvrir la bouche de sa voix grave -certainement brisée par les cris et les larmes- et de tendre la main.
« On rentre ? »
Que pouvait-il bien lui dire d'autre ?
« Mais heureusement que tu le dis Charlie ! C’est vrai qu’on ne pouvait que passer à côté de ce que tu subissais à cause des pleines lunes, que ce soit avant, pendant ou après. Tu m’ouvres les yeux sur ta souffrance ! Je ne l’avais pas remarqué jusqu’à présent. Je ne t’ai jamais prêté une seule fois une oreille attentive, mon épaule ou mes bras. Je ne me suis jamais rongé les sangs par anticipation puisque, comme tu le dis si bien, j’étais persuadé que ce n’était qu’une balade bucolique. Mais dis moi Charlie, quand est-ce que je t’ai imposé quoique ce soit ? Hm ? »
Ça le foutait en l’air. Ses mots. Les siens. Cette discussion était irréelle. L’Enfer serait moins compliqué à vivre, il en était intimement persuadé. Alors toutes ses années, il avait gardé ça en lui ? Depuis quand doutait-il d’eux ? De lui ? Il était loin d’être parfait Barghest. Il collectionnait les erreurs comme d’autres les timbres, il le savait. Pourtant il avait fait de son mieux. Il avait toujours essayé d’être présent et de le soutenir dans cette épreuve. Ça, au moins, il n’en démordrait pas.
« Parce que j’en ai ma claque Charlie ! J’arrive à saturation. J’suis humain bordel, pas un surhomme. T’as clairement plus besoin de moi. T’façon je ne te comprends pas non ? Je suis juste bon à tirer les ficelles de la jolie petite marionnette sans prendre en compte ses sentiments. Tu comprends toujours pas ? C’est simple pourtant ! T’es devenu un grand garçon Pinocchio. Tu peux vaquer à tes occupations ! Je suis plus un poids pour toi, profites. C’était bien ce que tu voulais en prenant le large ? Viens pas jouer l’étonné quand l’accueil se fait pas à ton bon vouloir. »
Qu’il retourne voir ses précieux amis. Les parfaits, ceux qui lisaient en lui comme dans un livre ouvert. Lewis fronçait le nez, les sourcils. Il plissait fort les yeux, jouait au dur pour ne pas montrer combien le point de rupture était proche. Ces dernières semaines, le Wright -ancien- avait eu plus besoin de la présence de Charlie que jamais et où était-il ? Aucune idée. Il faisait le mort. De quel droit lui reprochait-il d’en faire de même pour trouver un peu de paix ?
Crac. Ça y est. Le point de non-retour était franchi. Le rempart de monsieur je-suis-insensible-envers-et-contre-tout venait de céder sous le chef d’accusation. Ça le brise, déforme ses traits. Ce qu’il ressentait était indéfinissable : un mélange plutôt moche de souffrance, de cœur brisé et de rage. Il se rapprocha d’un grand pas et se planta à quelques centimètres du louveteau. Yeux dans les yeux. Humides, en dépit de toute sa bonne volonté. Ça ne l’empêcha pas de ricaner avant d’amorcer.
« Et moi qui pensais être le roi de la mauvaise foi. Tu nous accuses de décider pour toi de ce que tu dois ressentir ? Keir, débouche-toi les oreilles. Y’a pas comme un truc qui te choc dans ton accusation ? Bien sûr que je me sens coupable, que ça m’empêche de dormir sur mes deux oreilles ! Je suis coupable mais ça, c’est mon affaire. LA MIENNE ! Rester à tes côtés n’a jamais été une obligation ou mon chemin de croix. Je ne l’ai pas fait pour mériter ton pardon mon bichon. Je l’ai fait parce que c’était ce qui me semblait juste. Je l’ai fait parce que je refuse d’abandonner mon pote ! »
Puis le souffle se coupa. Sa voix, aussi. Que pouvait-il dire ou faire après avoir entendu l’ultime reproche de Charlie ? Il la voyait, cette foutue larme glissant le long du visage fin. Il la haïssait. Non, il se haïssait d’en être à l’origine. A quoi bon se défendre et hurler qu’il n’avait rien d’un héros ? Qu’il ne voulait pas l’être ? C’était un putain de coup dans l’estomac qu’il venait de se prendre. Il tomba à genoux quand toute son âme lui hurlait de courir. Le corps ne suivait plus. Il avait beaucoup trop mal. Là. Au beau milieu de la cage thoracique. Même les premiers coups de tonnerre au loin de parvinrent pas à le décoincer. Il frappait sa poitrine du poing, l’appuyant de toute ses forces en espérant y remettre un peu d’ordre. Rien. Alors il l’écrase rageusement dans l’herbe. Frappe. Frappe. Frappe à s’en arracher la peau. Il s’épuise, s’effondre. Il n’a jamais eu aussi mal de sa vie. Même la griffure qui lui avait entaillé la jambe lui paraissait bien douce en comparaison.
Les premières gouttes vinrent s’éclater contre sa nuque, rouler contre ses bras nus. Ca, ça faisait du bien. C’était froid. Ça saisissait les sens. Enfin. Il essuya les larmes du revers de la main. Une fois. Deux fois. Autant qu’il le fallait pour qu’il ne reste plus rien. Les pommettes le brulaient mais qu’importe. Il leva le visage et accueillît la pluie. Pansement bien médiocre sur une plaie à vif. La nuque se plia finalement sous le crachin devenue averse.
Charlie… L’obscurité, la pluie… Même ses sens aiguisés ne pourraient l’aider à retrouver son chemin à travers l’épaisse forêt où il avait choisi de s’enfoncer. Peut-être bien qu’il devrait l’y laisser ? Après tout, qui était-il pour lui courir après ? Il n’avait pas besoin de lui. Plus, en tout cas. Mon cul ! Il se releva avec la sensation de porter tout le poids du monde sur ses épaules et fit un pas. Un autre. Il se mit à courir, augmentant la cadence à chaque nouvelle foulée. Jamais il ne pourrait l’abandonner. Jamais. Plutôt crever.
« Charlie ? CHARLIE ? »
Il jurait, pestait, suppliait. Impossible de suivre la moindre trace sous ce temps de chien. Où est-ce qu’il pouvait bien être ?
« Charlie ! »
Il était aux aguets tout en continuant à s’enfoncer en dépit du torrent de flottes qui lui obscurcissait la vue. Hors de question qu’il rentre sans lui ! Il manqua de s'éclater une fois ou deux en glissant sur la boue formée, mais ne s'arrêta pas. Il n'avait qu'une idée en tête. Une seule personne en tête.
Et elle était là, tout juste posée contre un arbre. Il eut comme un pincement dans la poitrine. A quoi était-ce du ? Joie, soulagement ou crainte ? Il ne savait pas. Ne comprenait plus. Il avança vivement jusqu'à lui avant de se stopper net, aussi à son aise qu'un éléphant au milieu d'une boutique de porcelaine. Il n'était plus à sa place, se sentait comme un étranger. Ca ne l'empêcha pas d'ouvrir la bouche de sa voix grave -certainement brisée par les cris et les larmes- et de tendre la main.
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» particularité : lycanthrope
» année d'études : 7ème année
» options obligatoires & facultatives : ~ options obligatoires : histoire de la magie, sciences politiques magiques, médias moldus et sorciers. ~ options facultatives : botanique, étude des runes.
» profession : podcaster criminel chez Radio Phénix ~ vendeur chez Lacorne & fils
» gallions sous la cape : 2364
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: [Terminé] Boum boum boum, mon cœur explose (ft. Lewis)
Mer 31 Juil 2024 - 22:01
Il le dit enfin, Charlie, ce qu’il pense que Lewis lui a imposé. D’être là, les deux pieds sur terre, à respirer un air vicié qu’il n’aime pas. A angoisser, encore et toujours. A avoir mal. Tout le monde a mal, les tragédies n’ignorent personne, pourtant Keir a l’impression d’avoir reçu plus qu’il n’aurait dû recevoir. Et il n’a même pas encore trente ans. Lewis a beau jouer d’ironie et de sarcasme, il ne sait pas à quel point son mensonge paraît réel à ses oreilles. À vouloir exagérer et lui montrer que son argumentaire est ridicule, il conforte des idées pernicieuses d’une âme égarée. Pinocchio, n’est-ce pas ce qu’il pour tous ? Il ne comprend même pas pourquoi Barghest se présente comme un poids. Cherche-t-il vraiment à se mettre à sa hauteur sur l’échelle de la victimisation ? Car il lui manque encore pas mal de barreaux à franchir avant d’y arriver ! C’en est ridicule.
Mais l’a-t-il été, un poids ? Charlie a beau se récurer les méninges, il ne parvient pas à se souvenir d’une seule et unique fois où la présence de Lewis lui a causé de la peine. Ah, si. La trahison. La façon dont il a averti Andrew contre l’opinion des Chauffe-Plats. Keir pourrait trouver mille bonnes raisons justifiant les actes du sorcier. Pourtant, il ne retient que celles qui font mal, bien plus rares. C’est plus facile de détester que d’aimer, paraît-il. Déteste-t-il Lewis ? Sur le moment, il essaye de se convaincre que oui, mais pourquoi serait-il là à s’acharner pour qu’il lui parle, à lui courir après dans sa propre ferme, s’il le détestait vraiment ? Tout est confus.
Alors, Charlie se raccroche à sa seule certitude. Celle qui ne le quitte pas depuis des mois, qui hante son esprit, qu’il n’a jamais dit à haute voix avant aujourd’hui. Il blâme Barghest pour un choix qu’il aurait sûrement fait également, s’il avait été à sa place. Tout, plutôt que de le voir mourir. Mais là, face à lui, ce n’est rien que de la colère qu’il lui crache au visage. Une vérité qui blesse. Qu’il aurait cent fois préféré ne pas être là que de devoir supporter tout ça. Et en entendant les propos de Lewis, cette volonté se confirme. A quoi bon rester si Lewis le trouve de mauvaise foi, mesquin et indigne de sa compagnie ? A quoi bon s’entêter s’il le hait à ce point ?
Mon pote. Voilà, ça y est, il craque. Il lâche tout. Toute la rage qu’il a d’être en vie dans ces conditions. Tout ce qu’il n’a jamais osé dire. Qu’insinué, de temps à autre, sous couvert d’un humour douteux - le sien, celui qu’il a toujours eu. Lewis savait, pourtant. A-t-il oublié ? Cette fois où, sur le toit de son immeuble, il s’est penché en avant en lui demandant ce que ça ferait de tomber de si haut ? Charlie, lui, n’a jamais oublié cette attraction soudaine vers le sol. La façon dont il a dû se forcer à reculer pour ne pas jeter ses jambes les premières.
Il part. Comme l’impression soudaine qu’il n’y a rien d’autre à dire, que le mal est fait. Que ça pourrait finir, maintenant, qu’il ne le regretterait pas. Qu’il accueillerait la Faucheuse avec le sourire paisible de celui qui l’attend depuis trop longtemps pour la craindre. Plein de rage et de douleur, l’infinie tristesse perçant sa poitrine, il s’enfonce dans les bois sans même chercher à retenir sa route. Les branches griffent sa peau, attrapent ses vêtements. Il ne sent pas la première goutte, ni même la deuxième. C’est le torrent qui s’abat sur lui qui le ramène à la réalité. Il est loin de la ferme. Aucun toit à l’horizon. Que des arbres, encore et toujours. Ils l’écrasent par leur stature. Charlie se sent si petit, si perdu. Il voudrait que tout s’arrête maintenant.
« C’est bon, je suis prêt. »
Murmure entre les larmes qui se mêlent à la pluie. Les odeurs de terre mouillée et d’autres animaux qui l’observent sûrement, l’assaillent de toute part. Comme à son habitude, il trébuche. Face contre terre, bout du nez boueux, il frappe le sol à s’en faire mal au poignet. L’humidité a fini d’attaquer les tissus qui l’habillent ; le voilà trempé jusqu’aux os. Le froid est saisissant, raidit son corps. Il se relève tout d’abord sur les genoux, hésitant, tremblant. Frotte ses yeux, étale la terre sur sa peau sans même le réaliser. Pourquoi n’arrive-t-il pas à arrêter de pleurer ? Non, c’est la pluie qui en est la cause. Keir se traîne jusqu’à un arbre, s’y blottit. Efface son prénom hurlé, priant pour que les cris ne l’atteignent pas. Priant pour qu’ils le fassent. La silhouette sombre se dessine difficilement à travers les trombes d’eau et Charlie s’empresse de se relever. Glisse. Y parvient malgré tout.
« N-Non… » lâche-t-il enfin, son à peine audible sous l’orage et le tonnerre.
Charlie sait que, s’il prend cette main, il repartira dans un cercle sans fin de déni et d’abnégation. Il n’en a plus la force.
« Rentre chez toi, Lew. Moi, je… je peux plus. »
Il baisse la tête, pitoyable.
@Lewis Barghest
Mais l’a-t-il été, un poids ? Charlie a beau se récurer les méninges, il ne parvient pas à se souvenir d’une seule et unique fois où la présence de Lewis lui a causé de la peine. Ah, si. La trahison. La façon dont il a averti Andrew contre l’opinion des Chauffe-Plats. Keir pourrait trouver mille bonnes raisons justifiant les actes du sorcier. Pourtant, il ne retient que celles qui font mal, bien plus rares. C’est plus facile de détester que d’aimer, paraît-il. Déteste-t-il Lewis ? Sur le moment, il essaye de se convaincre que oui, mais pourquoi serait-il là à s’acharner pour qu’il lui parle, à lui courir après dans sa propre ferme, s’il le détestait vraiment ? Tout est confus.
Alors, Charlie se raccroche à sa seule certitude. Celle qui ne le quitte pas depuis des mois, qui hante son esprit, qu’il n’a jamais dit à haute voix avant aujourd’hui. Il blâme Barghest pour un choix qu’il aurait sûrement fait également, s’il avait été à sa place. Tout, plutôt que de le voir mourir. Mais là, face à lui, ce n’est rien que de la colère qu’il lui crache au visage. Une vérité qui blesse. Qu’il aurait cent fois préféré ne pas être là que de devoir supporter tout ça. Et en entendant les propos de Lewis, cette volonté se confirme. A quoi bon rester si Lewis le trouve de mauvaise foi, mesquin et indigne de sa compagnie ? A quoi bon s’entêter s’il le hait à ce point ?
Mon pote. Voilà, ça y est, il craque. Il lâche tout. Toute la rage qu’il a d’être en vie dans ces conditions. Tout ce qu’il n’a jamais osé dire. Qu’insinué, de temps à autre, sous couvert d’un humour douteux - le sien, celui qu’il a toujours eu. Lewis savait, pourtant. A-t-il oublié ? Cette fois où, sur le toit de son immeuble, il s’est penché en avant en lui demandant ce que ça ferait de tomber de si haut ? Charlie, lui, n’a jamais oublié cette attraction soudaine vers le sol. La façon dont il a dû se forcer à reculer pour ne pas jeter ses jambes les premières.
Il part. Comme l’impression soudaine qu’il n’y a rien d’autre à dire, que le mal est fait. Que ça pourrait finir, maintenant, qu’il ne le regretterait pas. Qu’il accueillerait la Faucheuse avec le sourire paisible de celui qui l’attend depuis trop longtemps pour la craindre. Plein de rage et de douleur, l’infinie tristesse perçant sa poitrine, il s’enfonce dans les bois sans même chercher à retenir sa route. Les branches griffent sa peau, attrapent ses vêtements. Il ne sent pas la première goutte, ni même la deuxième. C’est le torrent qui s’abat sur lui qui le ramène à la réalité. Il est loin de la ferme. Aucun toit à l’horizon. Que des arbres, encore et toujours. Ils l’écrasent par leur stature. Charlie se sent si petit, si perdu. Il voudrait que tout s’arrête maintenant.
« C’est bon, je suis prêt. »
Murmure entre les larmes qui se mêlent à la pluie. Les odeurs de terre mouillée et d’autres animaux qui l’observent sûrement, l’assaillent de toute part. Comme à son habitude, il trébuche. Face contre terre, bout du nez boueux, il frappe le sol à s’en faire mal au poignet. L’humidité a fini d’attaquer les tissus qui l’habillent ; le voilà trempé jusqu’aux os. Le froid est saisissant, raidit son corps. Il se relève tout d’abord sur les genoux, hésitant, tremblant. Frotte ses yeux, étale la terre sur sa peau sans même le réaliser. Pourquoi n’arrive-t-il pas à arrêter de pleurer ? Non, c’est la pluie qui en est la cause. Keir se traîne jusqu’à un arbre, s’y blottit. Efface son prénom hurlé, priant pour que les cris ne l’atteignent pas. Priant pour qu’ils le fassent. La silhouette sombre se dessine difficilement à travers les trombes d’eau et Charlie s’empresse de se relever. Glisse. Y parvient malgré tout.
« N-Non… » lâche-t-il enfin, son à peine audible sous l’orage et le tonnerre.
Charlie sait que, s’il prend cette main, il repartira dans un cercle sans fin de déni et d’abnégation. Il n’en a plus la force.
« Rentre chez toi, Lew. Moi, je… je peux plus. »
Il baisse la tête, pitoyable.
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Re: [Terminé] Boum boum boum, mon cœur explose (ft. Lewis)
Jeu 8 Aoû 2024 - 15:37
Boum boum boum, mon cœur explose
Le tonnerre grondait au-dessus de sa tête. A l’intérieur de son cœur. C’était une véritable tempête qui se déchainait et seul l’espoir semblait lui permettre de tenir bon. Plutôt crever que de l’abandonner. Pas maintenant. Plus jamais. Son carde sursautait à la moindre ombre laissant penser à une silhouette alors que ses yeux sautaient sans s’interrompre : d’arbre en arbre, de buisson en buisson. Il avançait sans y voir, sans même savoir dans quoi il mettait les pieds. Rien de nouveau sous le soleil. Le vrai, le chaud, avait déserté depuis sa crise de larmes. Ce n’était plus que trombes d’eau glacée et éclair pour toute lumière. Il trébuchait, se redressait, en oubliait de jurer. Il n’avait qu’une envie : le retrouver.
Et là il la voit, cette vision qui lui déchire l’âme. L’homme pour qui il donnerait tout et à qui il a hurlé le pire. Il le voyait trembler et une part de lui tenta d’accuser de pointer l’averse du doigt. Non. Il n’y avait plus de place à la lâcheté. A craindre le pire, il l’avait appelé. Le remord, le regret… Il était mauvais philosophe Lewis, à peine capable de distinguer ses deux sentiments, et pourtant il les sentait au plus profond de ses tripes. Ils étaient là, tout emmêlés avec sa culpabilité et ses bonnes intentions foireuses. Les battements se déchainent. L’orage aussi. Il n’arrive plus à réfléchir Lewis et se dit qu’au fond, ce n’était pas plus mal. Peut-être qu’écouter ce truc qui ne cessait de cogner contre sa poitrine le guiderait sur une pente plus douce, quand son cerveau le condamnait à la dégringolade.
« Cha… » Ses paupières s’étaient grandes ouvertes à l’attente de ce surnom si doux, avant de se rabattre en maigre défense contre le ruissellement incessant. Il s’y accrocha avec toute la force du désespoir et refusa d’abdiquer. Il ne le laissera plus tomber. Ils seraient ensemble face au monde, ou rien d’autre.
Ses pieds se décolèrent du sol avec une lenteur presque féline, la plante de ses pieds écrasant à peine la mousse imbibée. Il s’approchait sans le quitter des yeux un seul instant -trop peur de rater un signe, de le perdre pour de bon.
« Elle est là ma place. »
Sa main tendue s’était apposée avec une douceur ineffable sous le menton du louveteau. Ce contact, si subtile, suffit à le sidérer tout entier. Peu de temps. Une dizaine de seconde à peine. A croire qu’il ne l’avait jamais touché jusqu’alors. Ses billes brunes rendues humides par le torrent de gouttes, du ciel, des siennes, ne cessèrent pas une seule seconde de décrypter son visage. C’était comme le découvrir pour la toute première fois. Là, cachés sous les traces de terres, se trouvait des traits aimés en tout point. Dans leur beauté la plus simple, la plus vibrante. Il la retrouvait dans les grains de sa peau, dans l’asymétrie des ridules marquant le coin de sa bouche. Il adorait les voir se creuser, victime d’un sourire en tout point magique.
« Je t’entends. Je ne te forcerai à rien. »
Une légère pression invita la tête à se redresser. A-t-il seulement été aussi tendre dans sa vie ? Il l’ignorait. En vérité, il n’avait aucune idée de ce qu’il faisait. C’était nouveau pour lui. Effrayant aussi, mais bien moins que de le voir s’éloigner. Plus jamais ça. La langue glissa contre ses lèvres qu’il ressentait trop sèche, comme si ce simple geste lui aurait permis de trouver les mots justes. Quoi de plus stupide ? Il ne les avait jamais trouvés. Il n’était pas doué pour ça. En existaient-ils, d’ailleurs ?
« J’aimerai que tu m’écoutes à ton tour, je t’en prie. Je… » Son cœur allait-il cesser de l’assourdir à la fin ? Il ne s’entendait plus penser. Le monde entier pouvait bien s’effondrer sous ses pieds qu’il ne s’en apercevrait pas. Il n’y avait plus que Charlie. Comme ça aurait toujours dû être le cas. Ça, il était bien incapable de l’oublier. Plutôt tout sacrifier. Il inspira doucement et puisa dans le peu de courage qu’il lui restait -ou de folie, il l’ignorait- pour enfin ôter sa carapace et se présenter à nu. Humble, sous le fracas assourdissant de Dame Nature. « J’ai fait de terribles erreurs et je t’ai blessé. Ce n’était pas mon intention. A aucun instant. Je me suis montré au mieux maladroit. Au pire, terriblement affreux. Un connard, comme il n’en a pas d’eux. J’aurai dû prendre le temps de d’écouter… Non. J’aurai dû te laisser la place de parler pour mieux entendre tes mots. J’ai tant voulu bien faire que j’ai piétiné tes sentiments sans même m’en apercevoir. Tu ne méritais pas ça. Si tu savais comme je regrette de t’avoir blessé. »
L’index et le pouce invitèrent un peu plus à l’ascension. Il devait affronter ses grands yeux sombres, plonger dedans au risque de s’y noyer. Il n’y aurait pas mort plus douce, en réalité. A cette pensée, un sourire douloureux pinça ses lèvres. Il était fou de lui, à n’en pas douter. Quel regret là-aussi que de s’y être opposé. Les doigts, trop rugueux pour une peau si douce, se risquèrent à glisser le long de sa mâchoire.
« Je te dois d’autres excuses Charlie. Non content d’être un ami minable et terriblement borné, je suis aussi un menteur invétéré. Envers toi. Envers moi. Je nous ai menti en justifiant ça grâce à notre amitié si particulière. La réalité, c’est que… » Il tentait d’inspirer, de déployer sa cage pour mieux respirer. Rien. Il n’avait plus de souffle. Le voilà prêt à couler pour de bon. Alors il y plonge dans ses yeux qu’il chérit tant et se coupe du reste : des questions, des doutes, de la peur. « Notre amitié n’a plus rien à voir avec ce qu’elle était. Elle ne me suffit plus. Je refuse de continuer à faire semblant. » C’est là qu’il les sentit, les lippes si fines contre les siennes. Il s’était laissé aller à les déposer si précautionneusement qu’il crut à peine les frôler. Il n’en fallut pas plus pourtant pour lui insuffler l’ultime bouffée de courage. « Je t’aime Charlie. Pas comme un ami. Pas comme un frère. Je t’aime à en crever. »
L’honnêteté n’était pas un exercice facile et attendre la sentence était sans doute pire que tout. Il priait pourtant, lui qui n’avait jamais appris à compter que sur ses propres efforts. Il implorait chaque divinité dont il connaissait le nom, le sort, le destin. Il était prêt à s’agenouiller devant la première force supérieure lui permettant de sceller, pour de bon, ses lèvres contre les siennes. Ça lui était vitale. Un rejet, et il trépasserait. Pourtant, il était prêt à attendre Lewis. Une semaine. Un mois. Une vie. Rien ne comptait plus que Charlie.
Et là il la voit, cette vision qui lui déchire l’âme. L’homme pour qui il donnerait tout et à qui il a hurlé le pire. Il le voyait trembler et une part de lui tenta d’accuser de pointer l’averse du doigt. Non. Il n’y avait plus de place à la lâcheté. A craindre le pire, il l’avait appelé. Le remord, le regret… Il était mauvais philosophe Lewis, à peine capable de distinguer ses deux sentiments, et pourtant il les sentait au plus profond de ses tripes. Ils étaient là, tout emmêlés avec sa culpabilité et ses bonnes intentions foireuses. Les battements se déchainent. L’orage aussi. Il n’arrive plus à réfléchir Lewis et se dit qu’au fond, ce n’était pas plus mal. Peut-être qu’écouter ce truc qui ne cessait de cogner contre sa poitrine le guiderait sur une pente plus douce, quand son cerveau le condamnait à la dégringolade.
« Cha… » Ses paupières s’étaient grandes ouvertes à l’attente de ce surnom si doux, avant de se rabattre en maigre défense contre le ruissellement incessant. Il s’y accrocha avec toute la force du désespoir et refusa d’abdiquer. Il ne le laissera plus tomber. Ils seraient ensemble face au monde, ou rien d’autre.
Ses pieds se décolèrent du sol avec une lenteur presque féline, la plante de ses pieds écrasant à peine la mousse imbibée. Il s’approchait sans le quitter des yeux un seul instant -trop peur de rater un signe, de le perdre pour de bon.
« Elle est là ma place. »
Sa main tendue s’était apposée avec une douceur ineffable sous le menton du louveteau. Ce contact, si subtile, suffit à le sidérer tout entier. Peu de temps. Une dizaine de seconde à peine. A croire qu’il ne l’avait jamais touché jusqu’alors. Ses billes brunes rendues humides par le torrent de gouttes, du ciel, des siennes, ne cessèrent pas une seule seconde de décrypter son visage. C’était comme le découvrir pour la toute première fois. Là, cachés sous les traces de terres, se trouvait des traits aimés en tout point. Dans leur beauté la plus simple, la plus vibrante. Il la retrouvait dans les grains de sa peau, dans l’asymétrie des ridules marquant le coin de sa bouche. Il adorait les voir se creuser, victime d’un sourire en tout point magique.
« Je t’entends. Je ne te forcerai à rien. »
Une légère pression invita la tête à se redresser. A-t-il seulement été aussi tendre dans sa vie ? Il l’ignorait. En vérité, il n’avait aucune idée de ce qu’il faisait. C’était nouveau pour lui. Effrayant aussi, mais bien moins que de le voir s’éloigner. Plus jamais ça. La langue glissa contre ses lèvres qu’il ressentait trop sèche, comme si ce simple geste lui aurait permis de trouver les mots justes. Quoi de plus stupide ? Il ne les avait jamais trouvés. Il n’était pas doué pour ça. En existaient-ils, d’ailleurs ?
« J’aimerai que tu m’écoutes à ton tour, je t’en prie. Je… » Son cœur allait-il cesser de l’assourdir à la fin ? Il ne s’entendait plus penser. Le monde entier pouvait bien s’effondrer sous ses pieds qu’il ne s’en apercevrait pas. Il n’y avait plus que Charlie. Comme ça aurait toujours dû être le cas. Ça, il était bien incapable de l’oublier. Plutôt tout sacrifier. Il inspira doucement et puisa dans le peu de courage qu’il lui restait -ou de folie, il l’ignorait- pour enfin ôter sa carapace et se présenter à nu. Humble, sous le fracas assourdissant de Dame Nature. « J’ai fait de terribles erreurs et je t’ai blessé. Ce n’était pas mon intention. A aucun instant. Je me suis montré au mieux maladroit. Au pire, terriblement affreux. Un connard, comme il n’en a pas d’eux. J’aurai dû prendre le temps de d’écouter… Non. J’aurai dû te laisser la place de parler pour mieux entendre tes mots. J’ai tant voulu bien faire que j’ai piétiné tes sentiments sans même m’en apercevoir. Tu ne méritais pas ça. Si tu savais comme je regrette de t’avoir blessé. »
L’index et le pouce invitèrent un peu plus à l’ascension. Il devait affronter ses grands yeux sombres, plonger dedans au risque de s’y noyer. Il n’y aurait pas mort plus douce, en réalité. A cette pensée, un sourire douloureux pinça ses lèvres. Il était fou de lui, à n’en pas douter. Quel regret là-aussi que de s’y être opposé. Les doigts, trop rugueux pour une peau si douce, se risquèrent à glisser le long de sa mâchoire.
« Je te dois d’autres excuses Charlie. Non content d’être un ami minable et terriblement borné, je suis aussi un menteur invétéré. Envers toi. Envers moi. Je nous ai menti en justifiant ça grâce à notre amitié si particulière. La réalité, c’est que… » Il tentait d’inspirer, de déployer sa cage pour mieux respirer. Rien. Il n’avait plus de souffle. Le voilà prêt à couler pour de bon. Alors il y plonge dans ses yeux qu’il chérit tant et se coupe du reste : des questions, des doutes, de la peur. « Notre amitié n’a plus rien à voir avec ce qu’elle était. Elle ne me suffit plus. Je refuse de continuer à faire semblant. » C’est là qu’il les sentit, les lippes si fines contre les siennes. Il s’était laissé aller à les déposer si précautionneusement qu’il crut à peine les frôler. Il n’en fallut pas plus pourtant pour lui insuffler l’ultime bouffée de courage. « Je t’aime Charlie. Pas comme un ami. Pas comme un frère. Je t’aime à en crever. »
L’honnêteté n’était pas un exercice facile et attendre la sentence était sans doute pire que tout. Il priait pourtant, lui qui n’avait jamais appris à compter que sur ses propres efforts. Il implorait chaque divinité dont il connaissait le nom, le sort, le destin. Il était prêt à s’agenouiller devant la première force supérieure lui permettant de sceller, pour de bon, ses lèvres contre les siennes. Ça lui était vitale. Un rejet, et il trépasserait. Pourtant, il était prêt à attendre Lewis. Une semaine. Un mois. Une vie. Rien ne comptait plus que Charlie.
I would like to apologize
to anyone I have not yet offended. Please be patient. I will get to you shortly
KoalaVolant
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Re: [Terminé] Boum boum boum, mon cœur explose (ft. Lewis)
Jeu 8 Aoû 2024 - 18:08
Cha. Lew. Des surnoms qui ont l’air anodins. Enfantins. Pour lui, c’est tellement plus. C’est… Lew. Six années de délires, de réconfort, de soutien, de conneries, de pizzas, de séries criminelles, de longues conversations et… Le regarder ? Non. Jamais. Plutôt crever que de lui montrer la misère qu’il est devenue. Charlie ne se reconnaît plus. Peut-être que Cha a juste… disparu ? Qu’il s’est enfui de son corps en même temps que son sang lors de cette nuit fatale. Ou ne sait-il plus comment être Cha ? Six ans ? Non, cinq. Plus un, à tirer sur une corde imaginaire chassant peu à peu tout ce qui fait son humanité. Depuis quand n’est-il plus Cha ? Que Lewis puisse encore le percevoir perturbe toutes ses croyances.
Pourtant, Keir le sait, la place de Barghest est avec ceux qui sauront lui faire du bien, pas avec un déchet ambulant comme lui dont le seul souhait est d’avoir un jour le courage de partir de sa propre main. Il sait n’avoir rien à lui offrir. Cette douceur dans ses gestes, son ton, est comme un coup de poignard. Il préférait encore quand il lui criait dessus, qu’il lui faisait des reproches car au moins, il comprenait pourquoi. Il était d’accord. Pourquoi resterait-il après tous les horribles mots qu’il lui a dit ? Après lui avoir mis sur le dos des erreurs qui n’incombent qu’à lui et lui seul ?
Charlie essaye de maintenir la tête levée. Elle pèse lourd. La pluie brouille sa vue. La honte, aussi. Honte que Lewis se sente obligé de s’excuser pour des fautes qui ne sont pas les siennes. Honte de forcer un tel homme à s’accroupir pour lui, alors qu’il ne vaut rien.
« Mais c’est pas de ta faute. » Même le laisser parler, il n’en est pas capable. Quel ami futile il est ! « C’est moi qui mérite aucun d’entre vous. Surtout pas toi. J’ai honte, tellement honte, si tu savais... »
Charlie fait tout ce qu’il peut pour se blâmer, incapable de laisser Lewis confirmer les accusations vomies plus tôt. Mais il ne peut ignorer le bien que cela lui fait d’entendre l’un des Chauffe-Plats s’excuser avec tant de sincérité et reconnaître qu’il n’a pas eu la place qu’il mérite. Le fait est qu’ils lui auraient aisément donné cette fichue place si Keir avait porté ses couilles plutôt que de faire passer le bien-être des autres avant le sien. Comme d’habitude. Il s’oublie toujours mais Lewis… Lewis, lui, ne l’oublie pas. Rien ne peut plus aisément expliquer pourquoi son absence dans sa vie lui a tant coûté. Pourquoi, à le voir lui tourner le dos, il a perdu pied et toute sensible raison. Pourquoi, face aux mots crachés par le Barghest, il a tout bonnement perdu l’envie de rester.
Deux billes de chat rassurantes l’accueillent lorsqu’il consent enfin à le regarder avec franchise. La pluie ne cesse pas et pourtant, sa vue devient de plus en plus nette. Les milliers d’étoiles noires sur sa peau, picorant son visage, ses bras et ses mains. Des milliers d’astres qu’il connaît par cœur, jusqu’à s’inviter derrière ses paupières lorsqu’il les clôt le soir venu. Au contact de sa peau le long de sa mâchoire, il voudrait le serrer dans ses bras à en broyer tous ses os. S’il parvient à les planter dans sa peau, alors Lewis ne le quittera plus jamais, n’est-ce-pas ? Il restera pour toujours et il n’aura plus jamais à s’inquiéter de le voir lui tourner le dos.
La réalité, c’est que… C’est qu’il préfère crever que de ne pas l’avoir dans sa vie. Pire encore : qu’il ne veuille de lui que comme un ami. Qu’il ne soit rien de plus que ce pote avec qui il est sympa de faire des soirées de temps en temps. Qu’ils soient forcés d’oublier tout contact, toute chaleur de sa peau contre la sienne. Non, autant ne rien avoir que de ne pas pouvoir le toucher. Charlie ne respire plus. Bien que les paroles de Lewis aillent à l’encontre d’un discours aussi négatif, il craint un rejet qui scinderait son âme en un milliard de petits morceaux impossibles à recoller. Alors, non, Charlie ne peut plus respirer en sachant que cela pourrait arriver. Qu’il pourrait devenir le paria de sa vie. Le souffle ne passe pas plus entre ses lèvres quand il entend exactement ce pour quoi il s’accrochait encore à l’infime fil rouge de sa vie. C’est si irréel qu’il n’y croit pas. Qu’il sent à peine le contact de ses lèvres contre les siennes. La brûlure y est pourtant d’une intensité rare. Les souvenirs y sont liés. Des images qu’il s’est forcé à oublier par respect pour cette amitié qu’il pensait devoir conserver pour lui. Pour son bien-être. Parce qu’il mérite tant, Lewis. Bien plus que cette crevette aux goûts discutables et au moral en dents de scie.
C’est pourtant lui qu’il a embrassé. Lui, qu’il aime. Aimer, quel étrange mot. Il se souvient de toutes les fois où il lui a fait peur. Parce qu’aimer, c’est risquer de tout perdre. Il devrait avoir peur. L’émotion est aux abonnés absents. Il la cherche, farfouille partout dans sa tête… Rien. Qu’un intense soulagement comme jamais il n’en a ressenti auparavant. Que deux mots.
« Moi aussi. »
À peine s’il s’est lui-même entendu, avec tout ce vacarme. La pluie, son cœur, ses pensées. Tout part à volo.
« J’veux pas être que ton ami non plus. Je m’arracherais les yeux si ça pouvait te rendre heureux Lew. Sans hésiter. Dahmer c’est que de la pacotille à côté de ce que je pourrais faire pour toi si tu me le demandais. Est-ce que… est-ce que je peux… »
Le trouble est grand lorsqu’il porte les doigts à son visage. Ils tremblent. C’est son dos voûté qui creuse l’écart entre eux car ils font presque la même taille. Cinq centimètres, qu’est-ce ? À cet instant, rien. L’impulsion de la plante de ses pieds est naturelle. La main glisse dans sa folle crinière sombre et mouillée. Il doit respirer, il a besoin de respirer. Une simple pression exercée sur sa nuque pour amener son visage contre le sien et saisir les lippes. Leur contact crée des picotements sous sa peau, de sa tête à son estomac. Qu’il ne le force pas à arrêter, il en mourrait d'asphyxie.
@Lewis Barghest
Pourtant, Keir le sait, la place de Barghest est avec ceux qui sauront lui faire du bien, pas avec un déchet ambulant comme lui dont le seul souhait est d’avoir un jour le courage de partir de sa propre main. Il sait n’avoir rien à lui offrir. Cette douceur dans ses gestes, son ton, est comme un coup de poignard. Il préférait encore quand il lui criait dessus, qu’il lui faisait des reproches car au moins, il comprenait pourquoi. Il était d’accord. Pourquoi resterait-il après tous les horribles mots qu’il lui a dit ? Après lui avoir mis sur le dos des erreurs qui n’incombent qu’à lui et lui seul ?
Charlie essaye de maintenir la tête levée. Elle pèse lourd. La pluie brouille sa vue. La honte, aussi. Honte que Lewis se sente obligé de s’excuser pour des fautes qui ne sont pas les siennes. Honte de forcer un tel homme à s’accroupir pour lui, alors qu’il ne vaut rien.
« Mais c’est pas de ta faute. » Même le laisser parler, il n’en est pas capable. Quel ami futile il est ! « C’est moi qui mérite aucun d’entre vous. Surtout pas toi. J’ai honte, tellement honte, si tu savais... »
Charlie fait tout ce qu’il peut pour se blâmer, incapable de laisser Lewis confirmer les accusations vomies plus tôt. Mais il ne peut ignorer le bien que cela lui fait d’entendre l’un des Chauffe-Plats s’excuser avec tant de sincérité et reconnaître qu’il n’a pas eu la place qu’il mérite. Le fait est qu’ils lui auraient aisément donné cette fichue place si Keir avait porté ses couilles plutôt que de faire passer le bien-être des autres avant le sien. Comme d’habitude. Il s’oublie toujours mais Lewis… Lewis, lui, ne l’oublie pas. Rien ne peut plus aisément expliquer pourquoi son absence dans sa vie lui a tant coûté. Pourquoi, à le voir lui tourner le dos, il a perdu pied et toute sensible raison. Pourquoi, face aux mots crachés par le Barghest, il a tout bonnement perdu l’envie de rester.
Deux billes de chat rassurantes l’accueillent lorsqu’il consent enfin à le regarder avec franchise. La pluie ne cesse pas et pourtant, sa vue devient de plus en plus nette. Les milliers d’étoiles noires sur sa peau, picorant son visage, ses bras et ses mains. Des milliers d’astres qu’il connaît par cœur, jusqu’à s’inviter derrière ses paupières lorsqu’il les clôt le soir venu. Au contact de sa peau le long de sa mâchoire, il voudrait le serrer dans ses bras à en broyer tous ses os. S’il parvient à les planter dans sa peau, alors Lewis ne le quittera plus jamais, n’est-ce-pas ? Il restera pour toujours et il n’aura plus jamais à s’inquiéter de le voir lui tourner le dos.
La réalité, c’est que… C’est qu’il préfère crever que de ne pas l’avoir dans sa vie. Pire encore : qu’il ne veuille de lui que comme un ami. Qu’il ne soit rien de plus que ce pote avec qui il est sympa de faire des soirées de temps en temps. Qu’ils soient forcés d’oublier tout contact, toute chaleur de sa peau contre la sienne. Non, autant ne rien avoir que de ne pas pouvoir le toucher. Charlie ne respire plus. Bien que les paroles de Lewis aillent à l’encontre d’un discours aussi négatif, il craint un rejet qui scinderait son âme en un milliard de petits morceaux impossibles à recoller. Alors, non, Charlie ne peut plus respirer en sachant que cela pourrait arriver. Qu’il pourrait devenir le paria de sa vie. Le souffle ne passe pas plus entre ses lèvres quand il entend exactement ce pour quoi il s’accrochait encore à l’infime fil rouge de sa vie. C’est si irréel qu’il n’y croit pas. Qu’il sent à peine le contact de ses lèvres contre les siennes. La brûlure y est pourtant d’une intensité rare. Les souvenirs y sont liés. Des images qu’il s’est forcé à oublier par respect pour cette amitié qu’il pensait devoir conserver pour lui. Pour son bien-être. Parce qu’il mérite tant, Lewis. Bien plus que cette crevette aux goûts discutables et au moral en dents de scie.
C’est pourtant lui qu’il a embrassé. Lui, qu’il aime. Aimer, quel étrange mot. Il se souvient de toutes les fois où il lui a fait peur. Parce qu’aimer, c’est risquer de tout perdre. Il devrait avoir peur. L’émotion est aux abonnés absents. Il la cherche, farfouille partout dans sa tête… Rien. Qu’un intense soulagement comme jamais il n’en a ressenti auparavant. Que deux mots.
« Moi aussi. »
À peine s’il s’est lui-même entendu, avec tout ce vacarme. La pluie, son cœur, ses pensées. Tout part à volo.
« J’veux pas être que ton ami non plus. Je m’arracherais les yeux si ça pouvait te rendre heureux Lew. Sans hésiter. Dahmer c’est que de la pacotille à côté de ce que je pourrais faire pour toi si tu me le demandais. Est-ce que… est-ce que je peux… »
Le trouble est grand lorsqu’il porte les doigts à son visage. Ils tremblent. C’est son dos voûté qui creuse l’écart entre eux car ils font presque la même taille. Cinq centimètres, qu’est-ce ? À cet instant, rien. L’impulsion de la plante de ses pieds est naturelle. La main glisse dans sa folle crinière sombre et mouillée. Il doit respirer, il a besoin de respirer. Une simple pression exercée sur sa nuque pour amener son visage contre le sien et saisir les lippes. Leur contact crée des picotements sous sa peau, de sa tête à son estomac. Qu’il ne le force pas à arrêter, il en mourrait d'asphyxie.
@Lewis Barghest
Alexander McCandless et Lewis Barghest sont fans
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» âge : 28 (13/02/1996)
» situation : En couple
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Re: [Terminé] Boum boum boum, mon cœur explose (ft. Lewis)
Lun 12 Aoû 2024 - 19:20
Boum boum boum, mon cœur explose
« On a tous une part de responsabilité Cha. Je prends seulement conscience de l’ampleur de la mienne. »
Sentir une résistance dans la douce mâchoire du brun lui tordait les entrailles. Lui qui était si enclin à se reposer sur lui s’opposait à la simple idée de lui faire face. Lewis avait définitivement dépassé la limite du pardonnable en crachant toutes ces horreurs la quinzaine précédente. Non content de ça, il avait encore une fois agi à l’encontre de ses désirs et l’avait suivi jusqu’ici. Pire. Il avait choisi de se planter face à lui, incapable de se résoudre au pire : l’abandonner. Rien ni personne en ce bas monde ne pourrait l’y pousser.
« Tu souffres. On fait tous des erreurs quand on a mal. »
Lui le premier. Jamais il n’aurait imaginé sortir toutes ces immondices, et pourtant. Il avait fait du mal sciemment à la personne qu’il aimait plus que tout au monde et qu’il avait, inconsciemment sans doute, juré de protéger. Le travail n’aurait pas pu être plus salopé… Bravo Barghest !
Les prunelles adorées croisèrent les siennes, hésitantes et bien trop humides. Crétin. Il ne rêvait que d’une chose, porter ses doigts indélicats contre les fines pommettes. Il voulait faire disparaitre les gouttes salées, repousser l’orage jusqu’à ce que le plus beau des sourires daigne apparaitre sous ses yeux.
Ses paumes indurées ne parvenaient à se satisfaire du maigre contact. Elle en voulait plus. Il avait besoin de plus. Il le désirait lui, cœur, corps et âme et comptait les secondes avant que leur lien trop étiré ne vienne lui claquer entre les doigts. Jusqu’où avait-il le droit d’aller ? Quels étaient les bons mots ? Ceux qui pourraient traduire des sentiments qu’il avait mis tant de temps à comprendre. Trop. Et s’il avait compris plus tôt ? Et s’il s’était confessé avant ? Et si… Tant de questions qui le rongeait sournoisement et le faisait douter. Encore. Toujours. Le courage dont il pouvait faire preuve était aux abonnés absents. Pourtant… Oui. Il devait le faire. Charlie ne méritait pas moins qu’une transparence totale. Il n’avait pas le droit de le priver de ce choix. Pas encore. Ne restait plus que l’espoir qu’il ne lui en tienne pas rigueur ou, mieux, la folie de se dire que peut-être… Oui… Peut-être que le chaos qui secouait tant son âme était partagé. Avec un peu de chance, les battements qui résonnaient si fort malgré l’averse n’étaient qu’une combinaison de leurs deux cœurs à l’unisson ? Les doigts cédèrent au besoin et glissèrent avec toutes les précautions du monde sur la peau trempée. Elle était froide et pourtant, il crut bien s’y brûler.
Ce n’était rien à côté des fourmillements qui électrisèrent ses lippes à peine déposées contre les siennes. Ingénues, comme tenues en laisse en dépit de la mémoire sensorielle qui s’éveillaient. Elles reconnaissaient le contact de leur semblable et souffraient de ne pouvoir les rejoindre pleinement. Il avait peur Lewis. Plus que jamais auparavant. Ce baiser, aussi chaste soit-il, avait un pouvoir dévastateur monstrueux. Le sang pulsait de plus bel, transportant l’adrénaline jusqu’à la plus petite de ses cellules. S’en était assourdissant mais… Il les entendit. Deux petits mots. Deux petits riens, qui représentaient pourtant tout à ses yeux. Etat-il en train de rêver ?
« Ne sois pas que ça. Je veux plus que ça. Je te veux, toi. »
Pas de touche humoristique pour relever la comparaison incongrue. Pas de soulagement bruyant. Pas de torrents de larmes salvatrices. Il n’y avait que de la joie pure qui éclatait sans commune mesure.
« Bien sûr que tu peux. Plutôt deux fois qu’une ! »
Un frisson intense fit trembler tout son être, partant de la base de sa nuque jusqu’à la pointe de ses pieds. Il connaissait les mains qui venaient de le toucher, avait déjà été soumis à leur emprise. Douce. Forte. Punitive. L’effet était inédit. Exaltant, même. Encourageant, sans nul doute.
« Tu m’as tellement manqué putain. Plus jamais je m’éloigne. Jamais. »
C’était une promesse qu’il comptait bien tenir jusqu’à sa mort -ou jusqu’à ce qu’il lui crève le cœur. Qu’importe. Il n’avait plus peur et le lui offrait sur un plateau. Il valait bien qu’on prenne tous les risques Charlie, dont celui-ci. Sa langue, impérieuse, démontra sans mal l’extinction de sa raison et s’invita à la danse. Les dents aussi, puisqu’il ne semblait cesser de les savourer et mordillait sous le moindre retrait inopiné. Sa bonne conscience avait tenu la bride trop longtemps pour que ça ne soit pas sans conséquence.
« Je t’aime tellement… »
Ces quelques mots étaient davantage soupiré que parlé, tant ils étaient étouffés par la myriade de baiser. Qu'importe la pluie qui lui gelait les os. Qu'importe la dispute. Qu'importe le monde. Il pouvait bien s'écrouler sous ses yeux, Lewis ne s'en serait pas inquiéter outre mesure. Son monde à lui était entre ses bras et c'était tout ce qui comptait.
Sentir une résistance dans la douce mâchoire du brun lui tordait les entrailles. Lui qui était si enclin à se reposer sur lui s’opposait à la simple idée de lui faire face. Lewis avait définitivement dépassé la limite du pardonnable en crachant toutes ces horreurs la quinzaine précédente. Non content de ça, il avait encore une fois agi à l’encontre de ses désirs et l’avait suivi jusqu’ici. Pire. Il avait choisi de se planter face à lui, incapable de se résoudre au pire : l’abandonner. Rien ni personne en ce bas monde ne pourrait l’y pousser.
« Tu souffres. On fait tous des erreurs quand on a mal. »
Lui le premier. Jamais il n’aurait imaginé sortir toutes ces immondices, et pourtant. Il avait fait du mal sciemment à la personne qu’il aimait plus que tout au monde et qu’il avait, inconsciemment sans doute, juré de protéger. Le travail n’aurait pas pu être plus salopé… Bravo Barghest !
Les prunelles adorées croisèrent les siennes, hésitantes et bien trop humides. Crétin. Il ne rêvait que d’une chose, porter ses doigts indélicats contre les fines pommettes. Il voulait faire disparaitre les gouttes salées, repousser l’orage jusqu’à ce que le plus beau des sourires daigne apparaitre sous ses yeux.
Ses paumes indurées ne parvenaient à se satisfaire du maigre contact. Elle en voulait plus. Il avait besoin de plus. Il le désirait lui, cœur, corps et âme et comptait les secondes avant que leur lien trop étiré ne vienne lui claquer entre les doigts. Jusqu’où avait-il le droit d’aller ? Quels étaient les bons mots ? Ceux qui pourraient traduire des sentiments qu’il avait mis tant de temps à comprendre. Trop. Et s’il avait compris plus tôt ? Et s’il s’était confessé avant ? Et si… Tant de questions qui le rongeait sournoisement et le faisait douter. Encore. Toujours. Le courage dont il pouvait faire preuve était aux abonnés absents. Pourtant… Oui. Il devait le faire. Charlie ne méritait pas moins qu’une transparence totale. Il n’avait pas le droit de le priver de ce choix. Pas encore. Ne restait plus que l’espoir qu’il ne lui en tienne pas rigueur ou, mieux, la folie de se dire que peut-être… Oui… Peut-être que le chaos qui secouait tant son âme était partagé. Avec un peu de chance, les battements qui résonnaient si fort malgré l’averse n’étaient qu’une combinaison de leurs deux cœurs à l’unisson ? Les doigts cédèrent au besoin et glissèrent avec toutes les précautions du monde sur la peau trempée. Elle était froide et pourtant, il crut bien s’y brûler.
Ce n’était rien à côté des fourmillements qui électrisèrent ses lippes à peine déposées contre les siennes. Ingénues, comme tenues en laisse en dépit de la mémoire sensorielle qui s’éveillaient. Elles reconnaissaient le contact de leur semblable et souffraient de ne pouvoir les rejoindre pleinement. Il avait peur Lewis. Plus que jamais auparavant. Ce baiser, aussi chaste soit-il, avait un pouvoir dévastateur monstrueux. Le sang pulsait de plus bel, transportant l’adrénaline jusqu’à la plus petite de ses cellules. S’en était assourdissant mais… Il les entendit. Deux petits mots. Deux petits riens, qui représentaient pourtant tout à ses yeux. Etat-il en train de rêver ?
« Ne sois pas que ça. Je veux plus que ça. Je te veux, toi. »
Pas de touche humoristique pour relever la comparaison incongrue. Pas de soulagement bruyant. Pas de torrents de larmes salvatrices. Il n’y avait que de la joie pure qui éclatait sans commune mesure.
« Bien sûr que tu peux. Plutôt deux fois qu’une ! »
Un frisson intense fit trembler tout son être, partant de la base de sa nuque jusqu’à la pointe de ses pieds. Il connaissait les mains qui venaient de le toucher, avait déjà été soumis à leur emprise. Douce. Forte. Punitive. L’effet était inédit. Exaltant, même. Encourageant, sans nul doute.
« Tu m’as tellement manqué putain. Plus jamais je m’éloigne. Jamais. »
C’était une promesse qu’il comptait bien tenir jusqu’à sa mort -ou jusqu’à ce qu’il lui crève le cœur. Qu’importe. Il n’avait plus peur et le lui offrait sur un plateau. Il valait bien qu’on prenne tous les risques Charlie, dont celui-ci. Sa langue, impérieuse, démontra sans mal l’extinction de sa raison et s’invita à la danse. Les dents aussi, puisqu’il ne semblait cesser de les savourer et mordillait sous le moindre retrait inopiné. Sa bonne conscience avait tenu la bride trop longtemps pour que ça ne soit pas sans conséquence.
« Je t’aime tellement… »
Ces quelques mots étaient davantage soupiré que parlé, tant ils étaient étouffés par la myriade de baiser. Qu'importe la pluie qui lui gelait les os. Qu'importe la dispute. Qu'importe le monde. Il pouvait bien s'écrouler sous ses yeux, Lewis ne s'en serait pas inquiéter outre mesure. Son monde à lui était entre ses bras et c'était tout ce qui comptait.
I would like to apologize
to anyone I have not yet offended. Please be patient. I will get to you shortly
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Re: [Terminé] Boum boum boum, mon cœur explose (ft. Lewis)
Lun 12 Aoû 2024 - 20:30
Charlie se met à penser que, si Lewis a raison et qu’il est avéré qu’il souffre démesurément, alors il a dû faire bon nombre d’erreurs sur son chemin. Sont-elles toutes rattrapables ? L’angoisse perce sa poitrine à petits coups bien maîtrisés. Il revoit chacune des conversations de ces dernières semaines et réalise à quel point il a pu se montrer injuste et malhonnête. À tant chercher à ce qu’on lui donne de l’importance et de la valeur, il en a oublié celles des autres. À commencer par l’Auror en personne. Il serait capable de s’arracher la gorge lui-même pour se punir de ses mots passés. Accepterait-il une si frêle punition face au tort qu’il a pu lui causer ?
Du mal, ils s’en sont tant fait que Charlie se demande si une évolution est possible. À l’idée de quitter cette forêt sous le joug de l’amitié, il se sent mal. Menteur. Lewis est bien des choses pour un bon nombre de personnes - rival, ami, proie ou victime - mais aucun de ces mots ne semble le décrire parfaitement à ses yeux. En fin de compte, c’est l’honnêteté du Barghest qui lui permettra de comprendre ce qu’il a manqué tout ce temps de voir alors que c’était là, juste sous son nez. Terrifié à l’idée de lui causer le même tort qu’à Cameron ou Zhiwei, Charlie a clôt si fort les paupières qu’elles sont restées collées pendant des mois. Des années ? Il ne saurait le dire. Leur rencontre a été une évidence et le contact, lui, instantané. Ils ont toujours su se trouver dans la foule, dans la peur, dans le rire. Extraordinaire amitié, se disait-il en se pensant justement chanceux, bien que pas plus méritant qu’un autre.
Ce n’est pourtant plus un ami qu’il est. Du haut de son incapacité à faire face à ses sentiments, Charlie n’a eu aucun mal à reconnaître la sensation qui a fait vibrer son corps au contact des lèvres de Lewis. Cette fois, celles passées également. Empreinte à jamais gravée dans la peau. Il serait malhonnête de sa part envers ses ex de dire que c’est la première fois qu’il ressent cela. Un bout d’arc-en-ciel lui a pris la main pour le mener vers ce vaste champ des possibilités et, même s’il n’a su rester sur place, il en reconnaît désormais les sensations uniques.
Son insécurité pourrait demander à Lewis POURQUOI LUI ? Pourquoi le vouloir, lui ? Qu’a-t-il de plus qu’un autre ? Et sûrement le fera-t-il un jour prochain, soucieux de s’enlever un poids trop lourd de la poitrine car il est certain que Charlie n’est pas en mesure de comprendre l’amour aussi bien que d’autres. Mais à cet instant précis, les doigts glissants sur sa nuque, son cerveau fait taire toute manifestation d’insécurité. L’effet est là, coincé entre la pulpe des doigts et la caresse des lippes. L’intensité, pourtant, est bien différente de ce qu’il connaît déjà. La vérité est une drogue qui s’insinue dans ses veines et y injecte un soupçon d’affirmation. Lewis prend le dessus quelque temps, laissant aux lèvres le temps de goûter tout ce qu’il y a à leur disposition. Elles deviennent rapidement voraces, mues par une urgence que Charlie n’explique pas. Le manque ? Le mot résonne à ses oreilles, juste. Le manque. Lewis lui a si profondément manqué qu’il en avait tout le temps mal. Toujours tendu, proche de la crise nerveuse. Ce n’est que sous ses mains qu’il sent peu à peu les muscles se détendre, ignorant profondément qu’il était si crispé pendant tout ce temps. Une autre fois, un autre jour, dans de différentes circonstances, il aurait mis un stop à l’empressement évident de l’Auror. Mais qui est le plus empressé des deux, en fin de compte ? Accroché à sa peau à en blanchir ses phalanges, Charlie l’attire contre lui.
« … »
Lewis le dit si facilement qu’il ne s’attendait pas à se retrouver la bouche ouverte, poisson cherchant son oxygène. Le corps tout entier sait que c’est la profonde vérité et son âme veut le crier à qui veut bien l’entendre. A lui, surtout. Alors pourquoi son cerveau tire sur les rennes ? De quoi a-t-il peur ? Si tu le dis, plus de retour en arrière possible. Tu sais que tu le blesseras. Il veut répondre, le désire tant. Mais plutôt que de blesser inutilement Lewis, il l’embrasse à corps perdu, serre sa crinière d’ébène entre ses poings et laisse transparaître ce qu’il n’arrive pas à dire. Ce qui paraît si aisé à prononcer dans sa bouche, à lui. Peut-être que s’il s’en imprègne suffisamment longtemps, il y parviendra à son tour ?
L’orage au-dessus de leur tête gronde. Un éclair frappe le ciel, illumine le visage de Lewis quelques infimes secondes. Malgré la pluie collant ses vêtements, les gouttes ruisselant sous son pull et le froid imprégnant sa peau, une douce chaleur prend place au creux de son ventre, le tord à l’excès. Elle envahit sa poitrine, picote le bout de ses doigts. Ses poumons cherchent de l’air, ils ont mal mais putain, ce qu’il est heureux comme ça !
« Plus jamais… je te laisse t’éloigner. »
Charlie n’a pas grand-chose pour lui. Ses possessions sont maigres, ses passions dérangeantes. Maintenant qu’il a obtenu l’amour de Lewis, il ne parviendra plus à le lâcher. Il le sait. Le contraire lui causerait tant de peine qu’il préférerait en mourir. Il ne peut peut-être pas lui dire qu’il l’aime dans les termes qu’il connaît, il est vrai. Son corps, lui, peut parler à sa place. Il sait mieux que personne et ne réagit que pour ceux qui savent vraiment atteindre son âme. Ils n’ont été que deux, ne seront peut-être jamais que deux. Charlie saura s’en contenter, avec le plus grand des bonheurs. Il est déjà allé plus loin avec Barghest qu’avec n’importe quel autre “ami”. Même dans cet environnement hostile, il a toute foi en sa présence. Confiance sans limite.
Ses mains glissent de sa nuque à son torse qu’il connaît déjà par cœur. Un veinard comme on en fait plus. Les doigts sur sa taille agrippent la chair et il est obligé de mettre un peu plus de force pour échanger leurs positions. Une fois le dos de l’Auror plaqué contre le tronc de l’arbre, il attrape chacune de ses mains et serre ses doigts entre les siens, les forçant à rester le long de son corps. La pointe de sa langue, aventureuse comme elle ne l’a que rarement été, se repaît de l’eau glissant sur la peau tachetée du sorcier. Des lippes au menton, scabreuse descente jusqu’aux clavicules, détour obligatoire par les veines palpitantes le long de sa gorge.
« Je te veux. Je suis à toi. »
Il n’a jamais connu sa voix aussi sombre. L’incendie ravage les billes marrons ancrées dans celles de Lewis. Charlie ne saura jamais le dire autrement qu’ainsi.
@Lewis Barghest
Du mal, ils s’en sont tant fait que Charlie se demande si une évolution est possible. À l’idée de quitter cette forêt sous le joug de l’amitié, il se sent mal. Menteur. Lewis est bien des choses pour un bon nombre de personnes - rival, ami, proie ou victime - mais aucun de ces mots ne semble le décrire parfaitement à ses yeux. En fin de compte, c’est l’honnêteté du Barghest qui lui permettra de comprendre ce qu’il a manqué tout ce temps de voir alors que c’était là, juste sous son nez. Terrifié à l’idée de lui causer le même tort qu’à Cameron ou Zhiwei, Charlie a clôt si fort les paupières qu’elles sont restées collées pendant des mois. Des années ? Il ne saurait le dire. Leur rencontre a été une évidence et le contact, lui, instantané. Ils ont toujours su se trouver dans la foule, dans la peur, dans le rire. Extraordinaire amitié, se disait-il en se pensant justement chanceux, bien que pas plus méritant qu’un autre.
Ce n’est pourtant plus un ami qu’il est. Du haut de son incapacité à faire face à ses sentiments, Charlie n’a eu aucun mal à reconnaître la sensation qui a fait vibrer son corps au contact des lèvres de Lewis. Cette fois, celles passées également. Empreinte à jamais gravée dans la peau. Il serait malhonnête de sa part envers ses ex de dire que c’est la première fois qu’il ressent cela. Un bout d’arc-en-ciel lui a pris la main pour le mener vers ce vaste champ des possibilités et, même s’il n’a su rester sur place, il en reconnaît désormais les sensations uniques.
Son insécurité pourrait demander à Lewis POURQUOI LUI ? Pourquoi le vouloir, lui ? Qu’a-t-il de plus qu’un autre ? Et sûrement le fera-t-il un jour prochain, soucieux de s’enlever un poids trop lourd de la poitrine car il est certain que Charlie n’est pas en mesure de comprendre l’amour aussi bien que d’autres. Mais à cet instant précis, les doigts glissants sur sa nuque, son cerveau fait taire toute manifestation d’insécurité. L’effet est là, coincé entre la pulpe des doigts et la caresse des lippes. L’intensité, pourtant, est bien différente de ce qu’il connaît déjà. La vérité est une drogue qui s’insinue dans ses veines et y injecte un soupçon d’affirmation. Lewis prend le dessus quelque temps, laissant aux lèvres le temps de goûter tout ce qu’il y a à leur disposition. Elles deviennent rapidement voraces, mues par une urgence que Charlie n’explique pas. Le manque ? Le mot résonne à ses oreilles, juste. Le manque. Lewis lui a si profondément manqué qu’il en avait tout le temps mal. Toujours tendu, proche de la crise nerveuse. Ce n’est que sous ses mains qu’il sent peu à peu les muscles se détendre, ignorant profondément qu’il était si crispé pendant tout ce temps. Une autre fois, un autre jour, dans de différentes circonstances, il aurait mis un stop à l’empressement évident de l’Auror. Mais qui est le plus empressé des deux, en fin de compte ? Accroché à sa peau à en blanchir ses phalanges, Charlie l’attire contre lui.
« … »
Lewis le dit si facilement qu’il ne s’attendait pas à se retrouver la bouche ouverte, poisson cherchant son oxygène. Le corps tout entier sait que c’est la profonde vérité et son âme veut le crier à qui veut bien l’entendre. A lui, surtout. Alors pourquoi son cerveau tire sur les rennes ? De quoi a-t-il peur ? Si tu le dis, plus de retour en arrière possible. Tu sais que tu le blesseras. Il veut répondre, le désire tant. Mais plutôt que de blesser inutilement Lewis, il l’embrasse à corps perdu, serre sa crinière d’ébène entre ses poings et laisse transparaître ce qu’il n’arrive pas à dire. Ce qui paraît si aisé à prononcer dans sa bouche, à lui. Peut-être que s’il s’en imprègne suffisamment longtemps, il y parviendra à son tour ?
L’orage au-dessus de leur tête gronde. Un éclair frappe le ciel, illumine le visage de Lewis quelques infimes secondes. Malgré la pluie collant ses vêtements, les gouttes ruisselant sous son pull et le froid imprégnant sa peau, une douce chaleur prend place au creux de son ventre, le tord à l’excès. Elle envahit sa poitrine, picote le bout de ses doigts. Ses poumons cherchent de l’air, ils ont mal mais putain, ce qu’il est heureux comme ça !
« Plus jamais… je te laisse t’éloigner. »
Charlie n’a pas grand-chose pour lui. Ses possessions sont maigres, ses passions dérangeantes. Maintenant qu’il a obtenu l’amour de Lewis, il ne parviendra plus à le lâcher. Il le sait. Le contraire lui causerait tant de peine qu’il préférerait en mourir. Il ne peut peut-être pas lui dire qu’il l’aime dans les termes qu’il connaît, il est vrai. Son corps, lui, peut parler à sa place. Il sait mieux que personne et ne réagit que pour ceux qui savent vraiment atteindre son âme. Ils n’ont été que deux, ne seront peut-être jamais que deux. Charlie saura s’en contenter, avec le plus grand des bonheurs. Il est déjà allé plus loin avec Barghest qu’avec n’importe quel autre “ami”. Même dans cet environnement hostile, il a toute foi en sa présence. Confiance sans limite.
Ses mains glissent de sa nuque à son torse qu’il connaît déjà par cœur. Un veinard comme on en fait plus. Les doigts sur sa taille agrippent la chair et il est obligé de mettre un peu plus de force pour échanger leurs positions. Une fois le dos de l’Auror plaqué contre le tronc de l’arbre, il attrape chacune de ses mains et serre ses doigts entre les siens, les forçant à rester le long de son corps. La pointe de sa langue, aventureuse comme elle ne l’a que rarement été, se repaît de l’eau glissant sur la peau tachetée du sorcier. Des lippes au menton, scabreuse descente jusqu’aux clavicules, détour obligatoire par les veines palpitantes le long de sa gorge.
« Je te veux. Je suis à toi. »
Il n’a jamais connu sa voix aussi sombre. L’incendie ravage les billes marrons ancrées dans celles de Lewis. Charlie ne saura jamais le dire autrement qu’ainsi.
@Lewis Barghest
Alexander McCandless est fan
- Lewis BarghestOldie ㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 615
» miroir du riséd : Diego Barrueco
» crédits : pint
» multinick : Apsa la dancin'queen & Cam l'Arc-en-ciel & Ae la Princesse
» âge : 28 (13/02/1996)
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Re: [Terminé] Boum boum boum, mon cœur explose (ft. Lewis)
Mar 13 Aoû 2024 - 9:55
Boum boum boum, mon cœur explose
Si l’étau qui enserrait son cœur jusqu’alors semblait se desserrer de quelques crans, les innombrables questionnements auxquels il pensait être dispensés vinrent lui marteler la tête comme les gouttes le faisaient sur son front. Paupières à demi-closes, puisque noyées de pluie et d’amour, les sensations ne lui paraissaient que plus vives encore. Elles étaient belles, à n’en pas douter. Succulentes, comme ces gourmandises sucrées dont on est bien incapable de se passer une fois la première goutée. Une part de lui, pour autant, ne pouvait s’abstenir de trouver ça trop beau, de se demander où était le piège. La vie aimait lui mettre des obstacles et s’il s’était de tout temps amusé à les contourner ou, mieux, les escalader, il craignait de découvrir ceux-ci. Se prendre les pieds dans le tapis était une chose. C’était même une routine à laquelle il avait fini par céder, chacune de ses relations étant naturellement vouée au fiasco. Il s’était fait une raison et se contentait à chaque fois de peu, ou de rien. Il ne voulait pas de ça avec Charlie. Cette peur de perdre l’autre, cette conscience portée aux conséquences de ses actes, étaient totalement nouveau pour lui. Les questions se bousculaient, forcément. Jusqu’où avait-il le droit d’aller ? Charlie allait-il le regretter ? Quand le repousserait-il ? A quel moment allait-il s’en mordre les doigts ? S’il pouvait affronter le j’ai besoin de temps, le non catégorique le dévasterait tout entier. Il était bien des choses Lewis, mais certainement pas suffisamment bon pour se plier à ce désir sans rechigner. Il était égoïste et refusait de partager ce cœur qu’il sentait battre contre le sien. Il voulait être le sujet de préoccupations uniques et que les deux billes brunes le cherchent, le trouvent et l’explorent. Il ne voulait plus se contenter d’être un élément comme un autre de son monde. Il voulait en être le centre, puisque lui n’était rien de moins que son tout.
Plus jamais… je te laisse t’éloigner.Le Barghest ne peut s’empêcher de sourire. C’était tout ce qu’il demandait et il le lui offrait, sa voix chantant une promesse à laquelle il s’accrocherait désespérément. La chair de poule parcourait sa nuque, là où les longs doigts fins étaient venus se suspendre. En leur absence, il avait froid. Il percevait le manque. En réponse, son corps se coula davantage contre l’autre. Il craignait que la magie s’arrête, que le bon sens vienne encore une fois briser leur cocon. Ses mains se mirent à suivre les comparses, s’invitant sur un torse qu’il ne connaissait que trop bien. Il faisait de son mieux pour suivre le rythme, pour freiner l’emballement qui le pressait délicieusement.
L’instinct le poussa à lutter contre la pression imposée contre sa taille. Il ne voulait pas être éloigné et sentait déjà l’aiguille jouer au plus près de leur bulle. Pitié, qu’elle n’éclate pas. Il abdiqua, la curiosité dépassant de loin l’appréhension. Ils ne s’éloigneraient plus l’un de l’autre, pas vrai ? L’homme s’y accrocha comme un naufragé à sa bouée. Grand bien lui en a pris puisqu’une vague déferla contre lui. Il chavira, l’arrière de son crane s’éclatant contre l’écorce pour mieux offrir l’accès à sa gorge. Il frissonnait : sous la langue, sous l’eau glacée. Il avait chaud. Froid. C’était un cocktail merveilleux de sensation auquel il se voyait parfaitement devenir accro. Ses lèvres le brulaient, mécontentes du soudain désintérêt porté à leur encontre. Qu’importe. Sa canine vint les malmener pour en couper les sens, toute son attention se portant préférablement sur le muscle humide goutant à sa clavicule. Un temps, du moins, avant que l’empressement ne revienne.
Il avait ce besoin viscéral de le toucher, de sentir qu’il était bel et bien présent à ses côtés. Ses bras remuèrent. Les muscles, un à un, se gainèrent. Pour rien. L’entrave surpassait l’entendable, l’acceptable. Il avait beau lutter, y injecter toujours plus de force, rien n’y faisait. Il était là, incapable d’éteindre cette brûlure qui éveillait son âme.
Le prisonnier cessa de se débattre lorsque son geôlier murmura ses quelques mots, sous couvert de l’orage. A moi. Etrange comme cet aveux pouvait faire autant vibrer son être, comme cette poigne pouvait autant le faire réagir. Là, sous la lumière éphémère de l’éclair, ses joues affichèrent sans honte le derme rougi par cette prise de conscience soudaine. L’envie était là, pressante et incontrôlable. Personne ne le sauverait cette fois-ci. Pas d’appel à un ami pour justifier son déni. Pas de fuite envisageable, puisqu’invariablement plaqué contre le tronc.
Plus jamais… je te laisse t’éloigner.Le Barghest ne peut s’empêcher de sourire. C’était tout ce qu’il demandait et il le lui offrait, sa voix chantant une promesse à laquelle il s’accrocherait désespérément. La chair de poule parcourait sa nuque, là où les longs doigts fins étaient venus se suspendre. En leur absence, il avait froid. Il percevait le manque. En réponse, son corps se coula davantage contre l’autre. Il craignait que la magie s’arrête, que le bon sens vienne encore une fois briser leur cocon. Ses mains se mirent à suivre les comparses, s’invitant sur un torse qu’il ne connaissait que trop bien. Il faisait de son mieux pour suivre le rythme, pour freiner l’emballement qui le pressait délicieusement.
L’instinct le poussa à lutter contre la pression imposée contre sa taille. Il ne voulait pas être éloigné et sentait déjà l’aiguille jouer au plus près de leur bulle. Pitié, qu’elle n’éclate pas. Il abdiqua, la curiosité dépassant de loin l’appréhension. Ils ne s’éloigneraient plus l’un de l’autre, pas vrai ? L’homme s’y accrocha comme un naufragé à sa bouée. Grand bien lui en a pris puisqu’une vague déferla contre lui. Il chavira, l’arrière de son crane s’éclatant contre l’écorce pour mieux offrir l’accès à sa gorge. Il frissonnait : sous la langue, sous l’eau glacée. Il avait chaud. Froid. C’était un cocktail merveilleux de sensation auquel il se voyait parfaitement devenir accro. Ses lèvres le brulaient, mécontentes du soudain désintérêt porté à leur encontre. Qu’importe. Sa canine vint les malmener pour en couper les sens, toute son attention se portant préférablement sur le muscle humide goutant à sa clavicule. Un temps, du moins, avant que l’empressement ne revienne.
Il avait ce besoin viscéral de le toucher, de sentir qu’il était bel et bien présent à ses côtés. Ses bras remuèrent. Les muscles, un à un, se gainèrent. Pour rien. L’entrave surpassait l’entendable, l’acceptable. Il avait beau lutter, y injecter toujours plus de force, rien n’y faisait. Il était là, incapable d’éteindre cette brûlure qui éveillait son âme.
Le prisonnier cessa de se débattre lorsque son geôlier murmura ses quelques mots, sous couvert de l’orage. A moi. Etrange comme cet aveux pouvait faire autant vibrer son être, comme cette poigne pouvait autant le faire réagir. Là, sous la lumière éphémère de l’éclair, ses joues affichèrent sans honte le derme rougi par cette prise de conscience soudaine. L’envie était là, pressante et incontrôlable. Personne ne le sauverait cette fois-ci. Pas d’appel à un ami pour justifier son déni. Pas de fuite envisageable, puisqu’invariablement plaqué contre le tronc.
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Alexander McCandless et Charlie Keir sont fans
- Charlie KeirOldie ㄨ experimented wizard
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» âge : vingt-sept ans
» situation : en couple ♥
» nature du sang : sang-mêlé
» particularité : lycanthrope
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Re: [Terminé] Boum boum boum, mon cœur explose (ft. Lewis)
Mar 13 Aoû 2024 - 10:49
Sa prise sur Lewis est naturelle, empreinte gravée dans le temps et l’espace. Dans d’autres vies, sûrement, ses mains ont-elles trouvées cette même place dans d’autres circonstances. Bien que peu porté sur la spiritualité, Charlie aime cette idée un peu folle que dans chacune de leurs réalités, leurs deux âmes égarées se soient rencontrées. D’une amitié profonde et soudée à un sentiment plus complexe, paradoxale, entre la douceur et l’intensité, entre le bonheur et la douleur. Bonheur d’être à ses côtés ; peur de le perdre à tout jamais. Et c’est cette crainte qui conduit les mains, presse les doigts contre la peau, plante les ongles dans sa chair. Tu restes là et tu bouges pas. Parce qu’il détesterait voir son corps tout entier se retourner contre lui et n’apercevoir qu’un dos s’éloignant à distance raisonnable de l’être cassé qu’il sait être. Brisé, déchiré maintes et maintes fois lors de ces nuits douloureuses, Charlie n’a jamais eu l’impression de mériter qu’on l’aime. Foyer glacial où l’amour se manifeste d’une bien étrange manière, il sait s’être autant accroché à Lewis – et avant lui Cameron – parce que leur chaleur lui était nouvelle et que le garçon était trop curieux pour ne pas céder à son appel. Être serré dans des bras aimants, sentir un parfum enivrant, rester là de longues minutes durant. Et donner, donner, donner sans compter.
Alors, Charlie donne. Certes, son entrave est solide puisque peu dosée, mais il donne à en perdre haleine. De la pointe de sa langue jusqu’au rebord de ses canines, il cherche à offrir ce doux plaisir à l’être aimé. Car Lewis, il le connaît. Par cœur aimerait-il se dire, bien qu’il sache que c’est faux. Qu’il aura beau faire tous les efforts du monde, il restera toujours une part de mystère en eux. Alors, Keir se rassure en se disant que de tout leur entourage, il est au moins celui qui partage le plus avec Barghest. Le voilà qui teste ses connaissances, dans l’empressement et la crainte de mal faire. Le muscle joue sur la peau, cherche avidement ce petit coin précis qu’il a trouvé par hasard, dans un moment de pure faiblesse teinté de déni. Là. Il est là. La source de son bien-être, il coule dessus, s’y arrête, mordille gentiment puis coince le bout de peau entre ses lèvres. Sans savoir pourquoi, l’idée de marquer Lewis réveille en lui une possessivité qu’il ne pensait pas avoir. Un instinct animal qu’en d’autres circonstances, il incomberait au loup sous son derme.
@Lewis Barghest
Alors, Charlie donne. Certes, son entrave est solide puisque peu dosée, mais il donne à en perdre haleine. De la pointe de sa langue jusqu’au rebord de ses canines, il cherche à offrir ce doux plaisir à l’être aimé. Car Lewis, il le connaît. Par cœur aimerait-il se dire, bien qu’il sache que c’est faux. Qu’il aura beau faire tous les efforts du monde, il restera toujours une part de mystère en eux. Alors, Keir se rassure en se disant que de tout leur entourage, il est au moins celui qui partage le plus avec Barghest. Le voilà qui teste ses connaissances, dans l’empressement et la crainte de mal faire. Le muscle joue sur la peau, cherche avidement ce petit coin précis qu’il a trouvé par hasard, dans un moment de pure faiblesse teinté de déni. Là. Il est là. La source de son bien-être, il coule dessus, s’y arrête, mordille gentiment puis coince le bout de peau entre ses lèvres. Sans savoir pourquoi, l’idée de marquer Lewis réveille en lui une possessivité qu’il ne pensait pas avoir. Un instinct animal qu’en d’autres circonstances, il incomberait au loup sous son derme.
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Re: [Terminé] Boum boum boum, mon cœur explose (ft. Lewis)
Mar 13 Aoû 2024 - 15:44
Boum boum boum, mon cœur explose
Son cœur se fracassait contre la cage thoracique, la contraignant à suivre un rythme jusqu’alors inédit. Jamais son souffle ne lui avait autant manqué et pourtant cette dizaine d’année passée à suivre l’entrainement des Aurors lui en avait fait voir de belles. Les Capes Noires lui en avaient fait voir des pires encore et pourtant, c’était dans la sécurité de ses bras qu’il se sentait le plus défaillir. Sa tête donnait à droite, à gauche, sans réussir à dominer le déferlement de sentiments qui l’assaillait. A demi-gonflés, les poumons se vidaient d’un trait avant de se contracter sous l’effort. Se défaire de l’emprise ? Y fondre tout entier ? La brûlure des doigts maintenant ses poignets le ravissait autant qu’elle le frustrait. Sous les ongles de Charlie, une chose dont il se pensait être dépossédé s’éveillait. Rien à voir avec l’amourette juvénile nourrit par l’interdit des années plus tôt. A mille lieux des rares soirées où il avait pu partager son lit sous le coup d’une solitude encore mal appréciée. Elle enflammait son souffle, abîmant trachée et cordes vocales sur son passage. La passion, la vraie, l’embrasait tout entier. Celle qu’on espère rencontrer au moins une fois dans sa vie.
Un râle mourra entre ses lippes serrées, lorsque celles du brun harponnèrent son cou. La colonne se brisa sous l’attaque et le corps, plutôt que de chercher à fuir, chercha à se fondre à celui de l’assaillant. Il soupirait Lewis, non pas de dédain comme il se plaisait tant à le faire, mais d’extase. Il était heureux de l’emprise du louveteau et lui confiait volontiers son existence, sans une once d’hésitation. Soulagé aussi, de sentir cette force l’envelopper. Peut-être qu’avec ça, son cœur s’empêcherait d’exploser ?
Son pouls s’accélérait sous l’offensive et une douleur délicieuse le contraignit à se presser davantage contre le corps trop fin -Dieu sait qu’il tentait de le nourrir à la moindre occasion, une façon comme une autre de lui témoigner sa plus sincère affection. Depuis quand ? Difficile de remonter le cours de ses souvenirs tant le moment présent semblait l’enraciner férocement. Ses pommettes marquées le picotaient jusqu’à la chair, leur feu à peine soulager par les coulées de pluie saisissant le derme. Qu’importe les éclairs. Qu’importe le tonnerre. Il n’entendait qu’eux, ne voyait qu’eux : les souffles mélangés, les grains uniques de la peau, les gestes tendres échangés. Comme ça aurait toujours dû être. Ce pourquoi il était prêt à se battre.
L’envie s’emballa, encouragée par chaque nouvelle marque d’attention de son… Quoi ? Qu’allaient-ils devenir, une fois passé l’orage ? Il ne voulait pas y penser Lewis. Il ne désirait que ressentir, goûter à l’instant tant qu’il durait. A Charlie -plus que tout. Sa langue trouva un chemin le long de sa mâchoire délicate, en redessina des contours qu’il ne se lasserait jamais de redécouvrir. Ses dents, moins douces, se mirent à malmener les derniers centimètres de peau offert. Paupières closes, il se laissait guider par le souffle, recherchait cette zone qui pourrait affaiblir la poigne. Là. Les mouvements de son buste s’accordaient à ceux du plus jeune, rendus erratiques sous son attaque. Excitant. Point de déni, de bonnes excuses toutes trouvées cette fois-ci. Il savait ce qu’il faisait, ne cachait en rien la raison le motivant à jouer de ses réactions. La sienne était bien visible, appuyée sans honte contre un bassin qu’il venait de saisir à la hâte de peur qu’il ne lui échappe.
Sa main libérée avait osé s’inviter sous la ceinture, ses doigts curieux partant à l’exploration d’une peau affreusement cachée par un amoncellement de tissus dont il se passerait bien lui-même. La pulpe glissait contre la peau, s’amusait des réactions de la chair sous sa caresse, partant des reins pour s’aventurer à l’arrière de la fermeture éclair. Sage, en dépit de ce que lui hurlait son instinct le plus primaire, Lewis ne franchit jamais l’ultime barrière de coton. Il voulait faire durer le moment, apprendre à traduire chaque expression de son faciès. Et il était divin à s’en damner. A bout de souffle, l’ancien étudiant passa sa langue sur sa lippe avant de fondre sur la sienne. Il était là son oxygène. Quelle idée d’imaginer pouvoir le trouver ailleurs ! Une hérésie. Des amours. Il fondit Lewis -tant par le cœur que par l’action. Sa bouche trouva sa muse et la dévora, faisant fi des précautions et gestes tendres que lui recommandaient sa conscience. Il voulait lui montrer sa dévotion d’une toute autre façon, marquer le besoin qui creusait ses reins et le poussait à écraser son corps encore et encore contre le sien. Des amants. Le cœur explosa pour de bon. Il avait bien dû le sentir non ? Tout comme lui percevait les battements contre son torse ? Une à une, les articulations abimées de ses mains se verrouillèrent sur le pantalon, tirant dessus pour l’attirer à lui. Sentiment d’urgence. Envie de bien faire. Besoin de plaire, de faire plaisir.
« Toutes ses choses. » Et plus encore. C’était pas un romantique Lewis. Il avait toujours détourné les yeux des couples trop parfaits, menaçant de vomir devant les mièvreries et démonstrations trop sucrées. Il ne savait pas y faire, n’avait jamais fait l’effort d’apprendre. Il n’en avait jamais eu de raison, prenant seulement ce dont il avait besoin jusqu’à ce que l’intérêt commun s’épuise -le sien, bien avant celui de l’autre. Catastrophe de l’amour, il ne pouvait s’empêcher de se dire qu’entre eux, c’était différent. Il y avait plus que ça, sans parvenir à mettre le doigt dessus.
« Repousse-moi si tu ne veux pas. »
Un râle mourra entre ses lippes serrées, lorsque celles du brun harponnèrent son cou. La colonne se brisa sous l’attaque et le corps, plutôt que de chercher à fuir, chercha à se fondre à celui de l’assaillant. Il soupirait Lewis, non pas de dédain comme il se plaisait tant à le faire, mais d’extase. Il était heureux de l’emprise du louveteau et lui confiait volontiers son existence, sans une once d’hésitation. Soulagé aussi, de sentir cette force l’envelopper. Peut-être qu’avec ça, son cœur s’empêcherait d’exploser ?
Son pouls s’accélérait sous l’offensive et une douleur délicieuse le contraignit à se presser davantage contre le corps trop fin -Dieu sait qu’il tentait de le nourrir à la moindre occasion, une façon comme une autre de lui témoigner sa plus sincère affection. Depuis quand ? Difficile de remonter le cours de ses souvenirs tant le moment présent semblait l’enraciner férocement. Ses pommettes marquées le picotaient jusqu’à la chair, leur feu à peine soulager par les coulées de pluie saisissant le derme. Qu’importe les éclairs. Qu’importe le tonnerre. Il n’entendait qu’eux, ne voyait qu’eux : les souffles mélangés, les grains uniques de la peau, les gestes tendres échangés. Comme ça aurait toujours dû être. Ce pourquoi il était prêt à se battre.
L’envie s’emballa, encouragée par chaque nouvelle marque d’attention de son… Quoi ? Qu’allaient-ils devenir, une fois passé l’orage ? Il ne voulait pas y penser Lewis. Il ne désirait que ressentir, goûter à l’instant tant qu’il durait. A Charlie -plus que tout. Sa langue trouva un chemin le long de sa mâchoire délicate, en redessina des contours qu’il ne se lasserait jamais de redécouvrir. Ses dents, moins douces, se mirent à malmener les derniers centimètres de peau offert. Paupières closes, il se laissait guider par le souffle, recherchait cette zone qui pourrait affaiblir la poigne. Là. Les mouvements de son buste s’accordaient à ceux du plus jeune, rendus erratiques sous son attaque. Excitant. Point de déni, de bonnes excuses toutes trouvées cette fois-ci. Il savait ce qu’il faisait, ne cachait en rien la raison le motivant à jouer de ses réactions. La sienne était bien visible, appuyée sans honte contre un bassin qu’il venait de saisir à la hâte de peur qu’il ne lui échappe.
Sa main libérée avait osé s’inviter sous la ceinture, ses doigts curieux partant à l’exploration d’une peau affreusement cachée par un amoncellement de tissus dont il se passerait bien lui-même. La pulpe glissait contre la peau, s’amusait des réactions de la chair sous sa caresse, partant des reins pour s’aventurer à l’arrière de la fermeture éclair. Sage, en dépit de ce que lui hurlait son instinct le plus primaire, Lewis ne franchit jamais l’ultime barrière de coton. Il voulait faire durer le moment, apprendre à traduire chaque expression de son faciès. Et il était divin à s’en damner. A bout de souffle, l’ancien étudiant passa sa langue sur sa lippe avant de fondre sur la sienne. Il était là son oxygène. Quelle idée d’imaginer pouvoir le trouver ailleurs ! Une hérésie. Des amours. Il fondit Lewis -tant par le cœur que par l’action. Sa bouche trouva sa muse et la dévora, faisant fi des précautions et gestes tendres que lui recommandaient sa conscience. Il voulait lui montrer sa dévotion d’une toute autre façon, marquer le besoin qui creusait ses reins et le poussait à écraser son corps encore et encore contre le sien. Des amants. Le cœur explosa pour de bon. Il avait bien dû le sentir non ? Tout comme lui percevait les battements contre son torse ? Une à une, les articulations abimées de ses mains se verrouillèrent sur le pantalon, tirant dessus pour l’attirer à lui. Sentiment d’urgence. Envie de bien faire. Besoin de plaire, de faire plaisir.
« Toutes ses choses. » Et plus encore. C’était pas un romantique Lewis. Il avait toujours détourné les yeux des couples trop parfaits, menaçant de vomir devant les mièvreries et démonstrations trop sucrées. Il ne savait pas y faire, n’avait jamais fait l’effort d’apprendre. Il n’en avait jamais eu de raison, prenant seulement ce dont il avait besoin jusqu’à ce que l’intérêt commun s’épuise -le sien, bien avant celui de l’autre. Catastrophe de l’amour, il ne pouvait s’empêcher de se dire qu’entre eux, c’était différent. Il y avait plus que ça, sans parvenir à mettre le doigt dessus.
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Re: [Terminé] Boum boum boum, mon cœur explose (ft. Lewis)
Mar 13 Aoû 2024 - 17:16
L’humidité et le froid n’ont aucun pouvoir face aux caresses de Lewis sur sa peau. Des millions de petites papillons électriques remontent le long de sa colonne vertébrale à chaque contact de la pulpe de ses doigts dans le creux de ses reins. Le frisson l’amène plus proche encore du corps compagnon, si seulement cela est physiquement possible. Il pourrait fondre en lui que cela ne l’inquiéterait pas. La pensée qu’il puisse être un livre ouvert aux yeux du Barghest le traverse sans chercher à s’attarder. Il est heureux qu’une personne sur Terre puisse le connaître suffisamment bien pour deviner ses désirs sans qu’il n’ait à les exprimer de sa propre voix. Un privilège dont peu disposent, il en a conscience. La petite alerte dans sa tête lui rappelle qu’à trop jouer avec le feu, il s’y cramera les doigts. Depuis combien de temps n’a-t-il pas eu d’amants ? Quatre années à errer dans un désert devenu maison. Et s’il ne sait plus comment faire ? Et s’il se trompe ? Si, par mégarde, il le blesse ? Pire encore… s’il advient que leur échange est aussi insipide qu’ennuyeux ? La chaleur laisse place à la glace sous sa peau à mesure que le doute s’installe. Des amants, oui… mais pour combien de temps ? Jusqu’à ce que Lewis comprenne qu’il est définitivement pauvre dans ce domaine ? Qu’il ne saura jamais rien lui offrir de consistant sur la durée ? Qu’à l’image de Cameron, il souffrira du manque dont la seule compensation viendrait d’un autre ? Devra-t-il, encore une fois, voir la personne qu’il aime se laisser aller aux bras d’une autre personne bien plus apte que lui ? Il aurait dû y penser avant. Il y a pensé. La première fois qu’ils se sont embrassés puis cette nuit silencieuse, après leur dispute. Le fait est qu’il n’a jamais cessé de se ressasser tous les défauts propres à sa personne provoquant un obstacle majeur peu importe la relation dans laquelle il souhaite s’engager. Lewis se lassera de ses conversations sur les criminels, de ses inventions et de ses câlins. Il comprendra bien vite que Charlie n’a rien d’autre à offrir que son cœur et son cerveau, à défaut de son corps. Pourtant, les battements dans sa poitrine sont si féroces, en écho à ceux de Barghest, qu’il ne parvient pas à repousser l’inévitable. Il en vient rapidement à la conclusion que ce n’est pas ce qu’il désire. Les doutes sont nombreux, ils le serrent à la gorge et seront toujours là une fois la tempête passée, mais même ainsi, ils ne parviennent pas à supplanter la passion déclenchée par sa déclaration. Ils sont toutes ces choses et bien plus encore. Si être amis ne leur suffit plus, Charlie ne veut pas mettre de côté cette amitié qui les lie depuis le premier jour. Peut-on être ami, amoureux et amant à la fois ?
Repousse-moi si tu ne veux pas. Bien sûr qu’il le veut. Que ça déborde dans son palpitant, qu’il en a mal à chaque fois qu’il prend une inspiration - trop courte pour être pleinement vitale. Keir le contemple et chaque fois que leurs regards s’accrochent, son souffle se coupe. D’autant plus maintenant que Lewis joue avec sa fermeture éclair puis tombe à genoux devant lui. Un spectacle qu’il n’aurait jamais pensé voir il y a encore quelques heures. C’est tout eux, de passer du coq à l’âne. Des semaines de vide, de manque, pour de longues minutes d’intensité. Charlie a néanmoins un sursaut purement craintif en sentant les remparts de tissu mouillés glisser sur sa peau. Non, pas ça ! Ne touche pas, ne regarde pas ! Ses iris hurlent ce que sa bouche refuse de dire. Pincée en une grimace étrange, elle empêche tout air d’entrer. Paniqué, il baisse les yeux pour qu’enfin, un long soupir lui échappe. Sa main vient trouver celle de Lewis, dont l’ultime utilité revient à préserver sa honte loin de leurs regards. C’est bête. En se précipitant sur l’Auror, en échangeant avec lui tous ces baisers fiévreux, en laissant couler en lui l’envie de plus, il a… oublié. Il a oublié qu’il devra se montrer vulnérable et étaler entre eux la raison de sa colère. Il voudrait tant la faire disparaître ! Elle l’obsède. Ou le pensait-il.
« Lewis… »
Il croit sentir une prudence chez Barghest qui l’indispose. Sous l’orage, en plein cœur de la forêt, à la merci de Mère Nature - est-ce vraiment le moment de se montrer prudent ? Ils ne sont plus à ça près.
« J’t’assure que t’as pas à te freiner. J’en ai envie. Il n’y a rien que tu puisses faire que Cam- qu’on n’ait pas déjà poussé à l’extrême… »
Le nom a failli sortir de sa bouche. A moitié. Forcément, Charlie s’en veut. Il se dit que c’est cuit, fini, terminado. Évoquer un de ses ex n’est clairement pas une bonne façon d’émoustiller un partenaire, à quoi il pensait ? Rien, justement. Il cherchait juste à le rassurer, à lui montrer qu’il en a envie, qu’il peut se lâcher, qu’il le veut lui dans toutes ses bizarreries et qu’il est prêt à tout découvrir de ce qu’il aime…
@Lewis Barghest
Repousse-moi si tu ne veux pas. Bien sûr qu’il le veut. Que ça déborde dans son palpitant, qu’il en a mal à chaque fois qu’il prend une inspiration - trop courte pour être pleinement vitale. Keir le contemple et chaque fois que leurs regards s’accrochent, son souffle se coupe. D’autant plus maintenant que Lewis joue avec sa fermeture éclair puis tombe à genoux devant lui. Un spectacle qu’il n’aurait jamais pensé voir il y a encore quelques heures. C’est tout eux, de passer du coq à l’âne. Des semaines de vide, de manque, pour de longues minutes d’intensité. Charlie a néanmoins un sursaut purement craintif en sentant les remparts de tissu mouillés glisser sur sa peau. Non, pas ça ! Ne touche pas, ne regarde pas ! Ses iris hurlent ce que sa bouche refuse de dire. Pincée en une grimace étrange, elle empêche tout air d’entrer. Paniqué, il baisse les yeux pour qu’enfin, un long soupir lui échappe. Sa main vient trouver celle de Lewis, dont l’ultime utilité revient à préserver sa honte loin de leurs regards. C’est bête. En se précipitant sur l’Auror, en échangeant avec lui tous ces baisers fiévreux, en laissant couler en lui l’envie de plus, il a… oublié. Il a oublié qu’il devra se montrer vulnérable et étaler entre eux la raison de sa colère. Il voudrait tant la faire disparaître ! Elle l’obsède. Ou le pensait-il.
« Lewis… »
Il croit sentir une prudence chez Barghest qui l’indispose. Sous l’orage, en plein cœur de la forêt, à la merci de Mère Nature - est-ce vraiment le moment de se montrer prudent ? Ils ne sont plus à ça près.
« J’t’assure que t’as pas à te freiner. J’en ai envie. Il n’y a rien que tu puisses faire que Cam- qu’on n’ait pas déjà poussé à l’extrême… »
Le nom a failli sortir de sa bouche. A moitié. Forcément, Charlie s’en veut. Il se dit que c’est cuit, fini, terminado. Évoquer un de ses ex n’est clairement pas une bonne façon d’émoustiller un partenaire, à quoi il pensait ? Rien, justement. Il cherchait juste à le rassurer, à lui montrer qu’il en a envie, qu’il peut se lâcher, qu’il le veut lui dans toutes ses bizarreries et qu’il est prêt à tout découvrir de ce qu’il aime…
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Re: [Terminé] Boum boum boum, mon cœur explose (ft. Lewis)
Mar 13 Aoû 2024 - 18:50
Boum boum boum, mon cœur explose
Lewis se noyait volontiers dans les grands yeux sombres du louveteau. Il y avait une telle profondeur dans ces deux-là ! Il y avait tant à découvrir dans cet abîme… Jamais il ne pourrait se lasser de les observer, quoique son attention tendait à dévier sur les maigres ridules marquantes chacune de ses expressions. Il aimait à croire qu’il pouvait lire en lui comme aucun autre, que les secondes passées à le dévorer des yeux lui offrait la chance unique de pouvoir le comprendre mieux que quiconque. Il se fourvoyait bien sûr, tel un imbécile heureux transit d’amour. Nul ne pouvait vraiment comprendre l’autre et pourtant, il voulait y croire. Il désirait plus que tout devenir cet être unique, suffisamment solide pour le supporter et l’aider à s’élever, et assez sensible pour épouser ses peurs et lui tendre la main pour le meilleur et pour le pire. Rien de plus difficile pour une créature telle que lui, trop occupé à repousser et cracher sur son prochain plutôt que de l’accueillir comme un frère. C’était ce qu’il pensait, hélas. Il doutait pouvoir être suffisamment bon pour obtenir cette place pour laquelle il était prêt à abattre ses meilleures cartes. Ses défauts se comptaient aisément sur les doigts d’une main -non pas une mais deux fois, et ses qualités faisaient pales figures à côté d’un tel étalage de talents honteux. Le passé s’appelait à lui et étalait avec un talent savant toutes ses erreurs. Ridicules. Enormes. Tout ce qu’il était, tout en pointant du doigt l’évidence : Charlie méritait quelqu’un de bien. Il ne pensait pas faire partie un jour de cette catégorie. Si tel était le cas, il aurait laissé sa place à d’autres. Autant crever. Il comptait bien se battre pour lui, grand dadais égoïste éperdu d’amour.
Il était pourtant là, entièrement dévoué au plaisir de l’être le plus précieux au monde. Lui, le sorcier à l’égo démesuré, avait ployé le genou sans trembler. Les mains courraient contre la peau diaphane du sorcier, avide de la découvrir. Elles ôtèrent le pantalon, le caleçon, avant de maintenir ce superflu pour toute cachette -non pas sur l’objet de son envie, mais sur la conséquence de cette maudite nuit de pleine lune. Lewis embrasserait méthodiquement cette cicatrice haïe s’il le pouvait, y gommant de ses lèvres la noirceur douloureusement injectée dans la chair. Si seulement il pouvait revenir en arrière et tordre le cou de ce loup, avant que le mal ne soit fait… Les dents se refermèrent fort -peut-être trop- sur la peau fragile de la cuisse avant qu’une langue ne vienne l’apaiser. S’il aimait Charlie, c’était sans commune mesure. Lui. Ni plus, ni moins. Cette partie faisait aussi partie de lui maintenant et s’il ne pouvait l’accepter, Barghest était prêt à le faire pour deux. Qu’importe le temps qu’il faudra pour que ça passe. Si tant est que ce miracle se produise un jour. Il saura être patient et respectueux, il s’en fit la promesse silencieuse.
Cam. Putain ! Pourquoi fallait-il qu’il prononce son prénom ? Pourquoi maintenant ? Il grogna de nouveau le brun, avant de reculer sa tête pour mieux la secouer. Il se débarrassa des gouttes, mais pas de ses pensées. Cameron par-ci, Cameron par-là. Piqué au vif dans sa fierté, son insécurité enflant dans le cœur crépitant, il parvint on-ne-sait comment à défroncer sa mine sévère. Si. C’était pourtant évident. Le sourire tordu, signature typiquement Barghest, était suffisamment remonté pour faire vaciller l’ombre.
« Ah ouai ? C’est ce qu’on va voir. »
Il était pourtant là, entièrement dévoué au plaisir de l’être le plus précieux au monde. Lui, le sorcier à l’égo démesuré, avait ployé le genou sans trembler. Les mains courraient contre la peau diaphane du sorcier, avide de la découvrir. Elles ôtèrent le pantalon, le caleçon, avant de maintenir ce superflu pour toute cachette -non pas sur l’objet de son envie, mais sur la conséquence de cette maudite nuit de pleine lune. Lewis embrasserait méthodiquement cette cicatrice haïe s’il le pouvait, y gommant de ses lèvres la noirceur douloureusement injectée dans la chair. Si seulement il pouvait revenir en arrière et tordre le cou de ce loup, avant que le mal ne soit fait… Les dents se refermèrent fort -peut-être trop- sur la peau fragile de la cuisse avant qu’une langue ne vienne l’apaiser. S’il aimait Charlie, c’était sans commune mesure. Lui. Ni plus, ni moins. Cette partie faisait aussi partie de lui maintenant et s’il ne pouvait l’accepter, Barghest était prêt à le faire pour deux. Qu’importe le temps qu’il faudra pour que ça passe. Si tant est que ce miracle se produise un jour. Il saura être patient et respectueux, il s’en fit la promesse silencieuse.
Cam. Putain ! Pourquoi fallait-il qu’il prononce son prénom ? Pourquoi maintenant ? Il grogna de nouveau le brun, avant de reculer sa tête pour mieux la secouer. Il se débarrassa des gouttes, mais pas de ses pensées. Cameron par-ci, Cameron par-là. Piqué au vif dans sa fierté, son insécurité enflant dans le cœur crépitant, il parvint on-ne-sait comment à défroncer sa mine sévère. Si. C’était pourtant évident. Le sourire tordu, signature typiquement Barghest, était suffisamment remonté pour faire vaciller l’ombre.
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Re: [Terminé] Boum boum boum, mon cœur explose (ft. Lewis)
Mar 13 Aoû 2024 - 20:10
La culpabilité est poignante. Déchirure au cœur. Il n’a jamais voulu intégrer Cameron à leur échange, il sait à quel point l’idée est mauvaise. Un tue-l’amour. Après tout, il connaît Lewis. Sa possessivité et sa fierté ne font aucun doute. Pourquoi dire ça ? Que cherchait-il à accomplir, au juste ? Casser un moment parfait par crainte de ne pas le mériter ? Bravo Charlie, t’as tout gagné ! Lewis se stoppe et il croit mourir en le voyant faire. Il va s’en aller, il va me quitter, j’suis vraiment qu’une merde. Keir redoute le froncement de ses sourcils, perd pied devant le sourire qu’il affiche désormais. Qu’est-ce que tout cela veut dire ?
« J’suis dés- »
Il faut un temps non négligeable à Keir pour reprendre son souffle. Les pupilles rivées vers la cime des arbres dont il ne distingue aucune forme précise, les gouttes sur son front lui font le plus grand bien. Le louveteau se redresse de son bras libre, son autre main n’ayant jamais quitté la nuque de l’Auror. Son front vient à la rencontre du sien et leurs regards se verrouillent l’un dans l’autre.
« Lew, t’as rien à me prouver. J’voulais juste que tu n’aies pas peur de me faire du mal. C’était con. Ma faute. »
Le jeune homme se mordille la lèvre plusieurs fois puis échange un baiser avec son amireux. Celui-ci se voue à la tendresse mais ne parvient pas à s’y tenir très longtemps. Il sent encore en lui l’empreinte de Lewis, une idée qui ne manque pas d’être séduisante. Il veut aussi savoir ce que ça fait d’avoir le bonheur de Barghest au bout de ses doigts.
« J’vais pas me plaindre, c’était… Tu étais… J’savais pas que tu pouvais… »
Ses phrases sont interminables. Ou si, mais Charlie n’ose pas dire les mots. Il ne parvient pas à lui avouer à quel point il l’a trouvé désirable. Sexy. Qu’une telle stimulation était loin de lui arriver tous les quatre matins. La langue mutine retrouve sa comparse, enjouée. Elle divague jusqu’à son menton, le long de sa mâchoire et les incisives s’invitent sur le chemin, joueuses. Toutes font un détour par le cou, grignotent à l’emplacement précédent où se trouve la marque encore fraîche.
« À toi d’être tout sale. »
@Lewis Barghest
« J’suis dés- »
Il faut un temps non négligeable à Keir pour reprendre son souffle. Les pupilles rivées vers la cime des arbres dont il ne distingue aucune forme précise, les gouttes sur son front lui font le plus grand bien. Le louveteau se redresse de son bras libre, son autre main n’ayant jamais quitté la nuque de l’Auror. Son front vient à la rencontre du sien et leurs regards se verrouillent l’un dans l’autre.
« Lew, t’as rien à me prouver. J’voulais juste que tu n’aies pas peur de me faire du mal. C’était con. Ma faute. »
Le jeune homme se mordille la lèvre plusieurs fois puis échange un baiser avec son amireux. Celui-ci se voue à la tendresse mais ne parvient pas à s’y tenir très longtemps. Il sent encore en lui l’empreinte de Lewis, une idée qui ne manque pas d’être séduisante. Il veut aussi savoir ce que ça fait d’avoir le bonheur de Barghest au bout de ses doigts.
« J’vais pas me plaindre, c’était… Tu étais… J’savais pas que tu pouvais… »
Ses phrases sont interminables. Ou si, mais Charlie n’ose pas dire les mots. Il ne parvient pas à lui avouer à quel point il l’a trouvé désirable. Sexy. Qu’une telle stimulation était loin de lui arriver tous les quatre matins. La langue mutine retrouve sa comparse, enjouée. Elle divague jusqu’à son menton, le long de sa mâchoire et les incisives s’invitent sur le chemin, joueuses. Toutes font un détour par le cou, grignotent à l’emplacement précédent où se trouve la marque encore fraîche.
« À toi d’être tout sale. »
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Re: [Terminé] Boum boum boum, mon cœur explose (ft. Lewis)
Mer 14 Aoû 2024 - 15:30
Boum boum boum, mon cœur explose
Elle était là, la crainte. Sournoise. Tenace. Douloureuse au possible. Plutôt que d’éteindre le feu qui réchauffait sa peau, elle l’attisa. Trop. Nourri par le plus mauvais des bois, il s’était emballé et refusait le plus strict contrôle. Son sang brûlait chacun de ses vaisseaux, allant jusqu’à arracher plaintes et grognements au sorcier blessé. Insuffisant. Trop différent. Poussée dans son ultime retranchement, l’âme avait choisi de danser dans les flammes plutôt que d’être consumée. Cameron. De tous, pourquoi fallait-il qu’il parle de lui ? Il n’existait pas en ce monde de créature plus opposée. Il était le soleil, l’innocence la plus pure n’en déplaise aux puritains secoués dans leur triste monotonie. Lui, qu’était-il au juste ? Quelqu’un à la nature affreusement taciturne, incapable de communiquer sans montrer les crocs ? Un mec bien en deçà de l’arc-en-ciel. Était-ce là le premier signe d’un regret ?
« J’suis dés- »Déçu ? Non. Lewis refusait de l’entendre. Cette possibilité seule suffirait à le flinguer une bonne fois pour toute. Aussi, attrapa-t-il sans ménagement les bras du louveteau pour le contraindre à le rejoindre au sol. Sa bouche s’abattit sur la sienne. Oubliées la douceur, la dévotion toute naturelle dont elle semblait faire preuve. Elle se servait, dévorait sans attendre. Que Charlie le repousse une bonne fois pour toutes ! Il en était foutrement bien pas capable. Yeux dans les yeux. Whisky-pur-feu contre noisette gourmande. L’hésitation, le doute… Toutes ces choses infimes quoique suffisamment forte pour le tenir en laisse venait de fondre en un instant.
Était-il mort ? Charlie ne bougeait plus. Ne parlait plus. Incapable de le quitter des yeux, Lewis en dévorait les moindres détails. Il le subjuguait, créature fantastique parmi la plèbe. Le cœur apaisé, quoiqu’il s’amusât à tambouriner contre sa poitrine sur des mesures supplémentaires, il consentit à le libérer de son emprise. Grand bien lui fasse, puisqu’il put être guidé au plus près de son aimé. Bizarre. Ce mot sonnait si naturellement, quand pourtant l’esprit ne cessait de pointer l’improbabilité de cette situation.
« J’aurai toujours peur Cha. Je sais de quoi je suis capable. Je refuse de te blesser. » Mais il le fera. C’était certains. Il cumulera les erreurs, se prendra si fort les pieds dans le tapis que la chute n’en sera que plus rude. Incapable de l’avouer autrement qu’à travers ses yeux, il pinça ses lèvres et laissa la bouche amie adoucir ce cauchemar. C’était doux. Ça faisait du bien. Quoique. Un rire rauque vint mourir dans un baiser, avant que sa main ne vienne libérer le visage mutin de ses mèches collées.
« Quoi ? Te désirer ? Si seulement tu savais… »
« J’suis dés- »Déçu ? Non. Lewis refusait de l’entendre. Cette possibilité seule suffirait à le flinguer une bonne fois pour toute. Aussi, attrapa-t-il sans ménagement les bras du louveteau pour le contraindre à le rejoindre au sol. Sa bouche s’abattit sur la sienne. Oubliées la douceur, la dévotion toute naturelle dont elle semblait faire preuve. Elle se servait, dévorait sans attendre. Que Charlie le repousse une bonne fois pour toutes ! Il en était foutrement bien pas capable. Yeux dans les yeux. Whisky-pur-feu contre noisette gourmande. L’hésitation, le doute… Toutes ces choses infimes quoique suffisamment forte pour le tenir en laisse venait de fondre en un instant.
Était-il mort ? Charlie ne bougeait plus. Ne parlait plus. Incapable de le quitter des yeux, Lewis en dévorait les moindres détails. Il le subjuguait, créature fantastique parmi la plèbe. Le cœur apaisé, quoiqu’il s’amusât à tambouriner contre sa poitrine sur des mesures supplémentaires, il consentit à le libérer de son emprise. Grand bien lui fasse, puisqu’il put être guidé au plus près de son aimé. Bizarre. Ce mot sonnait si naturellement, quand pourtant l’esprit ne cessait de pointer l’improbabilité de cette situation.
« J’aurai toujours peur Cha. Je sais de quoi je suis capable. Je refuse de te blesser. » Mais il le fera. C’était certains. Il cumulera les erreurs, se prendra si fort les pieds dans le tapis que la chute n’en sera que plus rude. Incapable de l’avouer autrement qu’à travers ses yeux, il pinça ses lèvres et laissa la bouche amie adoucir ce cauchemar. C’était doux. Ça faisait du bien. Quoique. Un rire rauque vint mourir dans un baiser, avant que sa main ne vienne libérer le visage mutin de ses mèches collées.
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Re: [Terminé] Boum boum boum, mon cœur explose (ft. Lewis)
Mer 14 Aoû 2024 - 17:24
Le silence est ce qui lui permet de réaliser la liberté prise dans leur relation. Impossible de revenir en arrière, désormais. Ils ne pourront jamais justifier ce qui vient de se produire. Charlie comprend bien vite qu’il n’en a pas l’envie. Aussi étrange et terrifiant que cela puisse être, il est heureux d’avoir franchi la limite en compagnie de Lewis. Déjà proches par l’âme et le cœur, il ne leur manquait plus que cette étape. Désormais, ils ont champ libre pour être ce qu’ils veulent. Il fait tout pour le rassurer quand lui-même est transi d'effroi face à toutes ces possibilités. Car plus le champ est libre, plus l’erreur est possible. Pourra-t-il réellement assumer de blesser une personne supplémentaire, en sachant parfaitement ce dans quoi il s’engageait ? Keir secoue la tête. Les sentiments de Barghest font écho aux siens et pourtant, il refuse catégoriquement de croire qu’il puisse le heurter. Pas après tout le désir qu’il a provoqué en lui.
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Re: [Terminé] Boum boum boum, mon cœur explose (ft. Lewis)
Jeu 15 Aoû 2024 - 15:00
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Re: [Terminé] Boum boum boum, mon cœur explose (ft. Lewis)
Jeu 15 Aoû 2024 - 16:43
Tremblant et dégoulinant de pluie, il baissa les yeux sur le visage parsemé d’étoiles du Barghest. Sa main quitta son cou et chassa quelques mèches imprudentes venues se coller à son front. Le visage ainsi dévoilé, Lewis s’avère plus beau que jamais. Il sent encore la folie de la passion courir dans ses veines mais irrémédiablement, les battements s’estompent jusqu’à redevenir réguliers. Poitrine contre poitrine, il se fait bercer par un doux mouvement. Les lippes cherchent leurs comparses et les trouve sans mal. Tendre baiser. Épuisement visible. Son corps ne lui répond plus, il ne lui en voudra pas de rester là, allongé sur lui, quelques minutes de plus non ? Le nez perdu dans son cou, Charlie relève les yeux vers lui pour contempler son profil. Mais il n’ose pas demander. Est-ce que c’était bien ? Est-ce que Ian aurait fait mieux ? Aurait-il pu faire mieux, même en le désirant de tout son être ? Il ne pense pas. Il ne sait pas. Son expérience est si maigre qu’elle frôle le ridicule.
« T’aurais pu mourir, tu sais. Si j’avais pas su… Enfin, j’savais pas que c’était ton truc. »
Le regard ailleurs, Charlie parvient à peine à cacher le petit sourire amusé - mais surtout intéressé - qui naît sur son visage. Lui qui pensait être complètement fêlé…
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Re: [Terminé] Boum boum boum, mon cœur explose (ft. Lewis)
Jeu 22 Aoû 2024 - 9:55
Boum boum boum, mon cœur explose
Le buste s’éclata au sol sans autre forme de procès, emportant contre lui la fine silhouette. Il veut le garder avec lui encore un peu. En lui aussi. Une minute, rien de plus. La main sur sa gorge se desserra mais ne la quitta pas. Il inspira à fond, forcément. Il tousse aussi. Une fois. Deux. Il retint la quinte de toux comme il put mais l’air le démangea dans la trachée. Cet ultime l’effort l’épuisa pour de bon et le contraignit à fermer les paupières un instant. Tiens, il ne pleuvait plus ? Effectivement. Seules les gouttelettes ruisselant de sa chevelure venaient envahir ses vallées, avant qu’il ne les vide d’un coup de tête animal. Il s’ébrouait le type, avant de se faire particulièrement sage sous les doigts de Charlie. Les bras se serraient aussi fort qu’ils le pouvaient -peu, autrement dit. Il avait l’impression d’être devenu comme de la guimauve. C’était ridicule… Mais qu’importe. Il était tellement bien. Lorsque les lèvres vinrent se presser contre les siennes, il les accueilli avec plaisir, troquant la folie des minutes précédentes par une douceur ineffable. Sentir le souffle lent au creux de son cou le chatouillait, lui permettant de lutter contre les limbes menaçant de l’engloutir.
« Hm ? »
La tête se tourna légèrement, juste assez pour croiser les prunelles chocolat du sorcier. Les lèvres se retroussèrent aussitôt et la main se mit à glisser dans la chevelure naturellement désordonnée. Ça lui avait manqué.
« Et je suis toujours là, tu vois. J’savais pas non plus que… T’aimerais ça. Te lâcher comme ça j’veux dire. T’étais… Wahou. »
Les doigts caleux glissèrent contre la gorge. Sensible, il retint un instant le mouvement avant de reprendre un léger massage. Il analysait l’atteinte des tissus et se mit à sourire de plus en plus. Il aurait une marque, pas vrai ? Ce n’était pas pour lui déplaire.
« Je savais pas que ça l’était non plus, à vrai dire. J’en ai juste eu envie et… Je regrette pas. Rien de tout ça d’ailleurs. »
La langue passa sur les lippes, sa voix refusant soudainement de sortir. Etrange de voir une telle grande gueule se mettre à peser le poids de ses mots. Pourtant, il avait vraiment besoin de savoir.
« Et toi ? »
« Hm ? »
La tête se tourna légèrement, juste assez pour croiser les prunelles chocolat du sorcier. Les lèvres se retroussèrent aussitôt et la main se mit à glisser dans la chevelure naturellement désordonnée. Ça lui avait manqué.
« Et je suis toujours là, tu vois. J’savais pas non plus que… T’aimerais ça. Te lâcher comme ça j’veux dire. T’étais… Wahou. »
Les doigts caleux glissèrent contre la gorge. Sensible, il retint un instant le mouvement avant de reprendre un léger massage. Il analysait l’atteinte des tissus et se mit à sourire de plus en plus. Il aurait une marque, pas vrai ? Ce n’était pas pour lui déplaire.
« Je savais pas que ça l’était non plus, à vrai dire. J’en ai juste eu envie et… Je regrette pas. Rien de tout ça d’ailleurs. »
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Re: [Terminé] Boum boum boum, mon cœur explose (ft. Lewis)
Jeu 22 Aoû 2024 - 16:19
L'épuisement qui l'assaille n'a rien de comparable. Charlie pourrait tenter de lui trouver une similitude avec une expérience passée - et aussitôt, les lendemains de pleine lune lui viennent en tête - mais rien ne saurait égaler l'apaisement mental qu'il traverse. Bulle éclatée à l’écoute de cette quinte de toux qui lui rappelle leur fragilité humaine et le fait que puisse succomber à sa force. C’était dangereux, beaucoup trop pour qu’il ne le signale pas d’une quelconque façon. Une simple pression supplémentaire du majeur couplé au pouce aurait suffit à terminer sa vie. En voyant cela, il n’aurait eu d’autre choix que de s'ôter la vie lui-même. Aussi, n’avait-il pas conscience que Lewis trempait dans ce type de pratique. Qu’il aimait ça, qu’il le désirait au point de le demander pendant l’acte. Charlie ne juge pas ; comment le pourrait-il quand ce simple geste a suffi à déclencher une terrible passion charnelle à son égard ? Si les questions sont posées, la douceur des actes de Lewis envers lui suffisent à le calmer. Drôle d’ironie lorsque l’on sait que, des deux, il est le plus posé. Ce n’est pourtant plus une caractéristique que Charlie s’approprie depuis quelques temps. Trop de rage qui, inévitablement, altère sa douce personnalité.
La voilà d’ailleurs qui fait surface, sous la forme d’une rougeur incontrôlée des joues. Oui, qui aurait cru qu'il puisse se lâcher à ce point ? Pire, qu'il en avait eu besoin ? Certainement pas lui. Ce n’est pas vraiment la honte qui le pousse à pincer ses lèvres et enfouir son nez dans son cou, mais bien un mix d’émotions contradictoires.
« Faut croire qu’on a encore beaucoup de choses à découvrir l’un sur l’autre… »
Le reproche n’existe pas. C’est même l’excitation liée à la perspective d’en savoir plus sur Lewis qui prédomine. Égoïstement, il veut être celui qui le connaît le mieux, à qui il puisse tout révéler sans l’ombre d’un regret. Même s’ils n’en sont pas encore là, leur relation amicale initiale est telle qu’il se pense sur la bonne voie. Faut-il encore qu’il puisse, à son tour, s’ouvrir un peu plus au duelliste… Comme lui admettre que la marque s’illustrant sur son cou lui donne l’impression d’avoir dépassé les bornes. Qu’il s'en veut. Ce n’est pas qu’il veut ignorer les préférences de Lewis ou le fait qu’il y ait pris du plaisir, mais force est d’admettre qu’il redoute sa propre force. Que le blesser ne lui inspire pas les plus beaux sentiments qui soient. Comprendrait-il ? Les deux billes rondes suivent la procession des doigts sur la peau devenue un peu plus sombre au clair de lune. Pourtant, Barghest sourit à ce contact. Il affirme ne pas regretter. Sûrement est-ce cela qui allège le poids dans le dos de Charlie. Tout s’est fait si vite et naturellement qu’il n’a pas eu le temps de penser à ce que tout cela implique et s’ils y sont prêts. Bien que ayant élé l’instigateur, il est bien heureux de savoir que Lewis n’a aucun regret des décisions qu’il a prises.
Et lui ?
A l’instant où il se pose la question, Lewis le fait aussi. Charlie peut déjà deviner la tension dans sa mâchoire sans même avoir à le regarder en face. Il fait tant de secret autour de sa sexualité qu’il n’est pas surpris que Lewis ne sache pas comment interpréter ses réactions. Le louveteau se fait pensif, non pas pour réellement remettre en question leur échange intime, mais pour s’y replonger en toute quiétude.
« Je ne regrette rien. Je… J’ai parfois l’impression de ne pas savoir contenter les espérances des autres alors je suis heureux d’avoir su répondre aux tiennes. Et c’était… suffisamment intéressant pour que ça me plaise aussi. C’est juste que… »
Voilà qu’il se redresse pour le regarder plus profondément dans le blanc des yeux, avant que son regard ne descende à nouveau sur sa gorge que ses doigts fins et boueux viennent délicatement caresser.
« … ça me fait un peu peur. »
Pas que cette force, quoiqu’il soit possible de l’entendre comme ça. Pour Charlie, c’est un tout. C’est… eux. Qu’est-ce que ça veut dire, pour eux ? Le manque qu’il a eu de lui est incomparable mais ne risque-t-il pas de le blesser plus que de le contenter ? Les relations saines ne font pas partie de ses compétences générales… L’humidité couplée au froid ambiant secoue son corps des pieds à la tête, sans qu’il ne puisse rien y faire. La bouche s’ouvre, se ferme. Les lèvres ont du mal à former les questions. Ne pose pas les bonnes.
« J’ai un peu froid… pas toi ? »
L’air de dire “on rentre ?” tout en sachant que cette idée le terrifie. Sortir de leur bulle ne lui dit rien qui vaille et il a peur de ce qui pourrait advenir dans le monde réel, face aux Barghest. Ils n’ont discuté de rien mais le froid est plus fort encore. Il sera le seul gagnant dans cette bataille. Car Charlie le sent, maintenant que son esprit peut y faire attention : chaque centimètre de peau de plus en plus gelée sur lesquels naviguent des milliers de frissons et de petits insectes. Ses doigts s'accrochent pourtant à la peau tachetée de Lewis.
@Lewis Barghest
La voilà d’ailleurs qui fait surface, sous la forme d’une rougeur incontrôlée des joues. Oui, qui aurait cru qu'il puisse se lâcher à ce point ? Pire, qu'il en avait eu besoin ? Certainement pas lui. Ce n’est pas vraiment la honte qui le pousse à pincer ses lèvres et enfouir son nez dans son cou, mais bien un mix d’émotions contradictoires.
« Faut croire qu’on a encore beaucoup de choses à découvrir l’un sur l’autre… »
Le reproche n’existe pas. C’est même l’excitation liée à la perspective d’en savoir plus sur Lewis qui prédomine. Égoïstement, il veut être celui qui le connaît le mieux, à qui il puisse tout révéler sans l’ombre d’un regret. Même s’ils n’en sont pas encore là, leur relation amicale initiale est telle qu’il se pense sur la bonne voie. Faut-il encore qu’il puisse, à son tour, s’ouvrir un peu plus au duelliste… Comme lui admettre que la marque s’illustrant sur son cou lui donne l’impression d’avoir dépassé les bornes. Qu’il s'en veut. Ce n’est pas qu’il veut ignorer les préférences de Lewis ou le fait qu’il y ait pris du plaisir, mais force est d’admettre qu’il redoute sa propre force. Que le blesser ne lui inspire pas les plus beaux sentiments qui soient. Comprendrait-il ? Les deux billes rondes suivent la procession des doigts sur la peau devenue un peu plus sombre au clair de lune. Pourtant, Barghest sourit à ce contact. Il affirme ne pas regretter. Sûrement est-ce cela qui allège le poids dans le dos de Charlie. Tout s’est fait si vite et naturellement qu’il n’a pas eu le temps de penser à ce que tout cela implique et s’ils y sont prêts. Bien que ayant élé l’instigateur, il est bien heureux de savoir que Lewis n’a aucun regret des décisions qu’il a prises.
Et lui ?
A l’instant où il se pose la question, Lewis le fait aussi. Charlie peut déjà deviner la tension dans sa mâchoire sans même avoir à le regarder en face. Il fait tant de secret autour de sa sexualité qu’il n’est pas surpris que Lewis ne sache pas comment interpréter ses réactions. Le louveteau se fait pensif, non pas pour réellement remettre en question leur échange intime, mais pour s’y replonger en toute quiétude.
« Je ne regrette rien. Je… J’ai parfois l’impression de ne pas savoir contenter les espérances des autres alors je suis heureux d’avoir su répondre aux tiennes. Et c’était… suffisamment intéressant pour que ça me plaise aussi. C’est juste que… »
Voilà qu’il se redresse pour le regarder plus profondément dans le blanc des yeux, avant que son regard ne descende à nouveau sur sa gorge que ses doigts fins et boueux viennent délicatement caresser.
« … ça me fait un peu peur. »
Pas que cette force, quoiqu’il soit possible de l’entendre comme ça. Pour Charlie, c’est un tout. C’est… eux. Qu’est-ce que ça veut dire, pour eux ? Le manque qu’il a eu de lui est incomparable mais ne risque-t-il pas de le blesser plus que de le contenter ? Les relations saines ne font pas partie de ses compétences générales… L’humidité couplée au froid ambiant secoue son corps des pieds à la tête, sans qu’il ne puisse rien y faire. La bouche s’ouvre, se ferme. Les lèvres ont du mal à former les questions. Ne pose pas les bonnes.
« J’ai un peu froid… pas toi ? »
L’air de dire “on rentre ?” tout en sachant que cette idée le terrifie. Sortir de leur bulle ne lui dit rien qui vaille et il a peur de ce qui pourrait advenir dans le monde réel, face aux Barghest. Ils n’ont discuté de rien mais le froid est plus fort encore. Il sera le seul gagnant dans cette bataille. Car Charlie le sent, maintenant que son esprit peut y faire attention : chaque centimètre de peau de plus en plus gelée sur lesquels naviguent des milliers de frissons et de petits insectes. Ses doigts s'accrochent pourtant à la peau tachetée de Lewis.
@Lewis Barghest
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