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- Lewis BarghestOldie ㄨ experimented wizard
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» miroir du riséd : Diego Barrueco
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» multinick : Apsa la dancin'queen & Cam l'Arc-en-ciel & Ae la Princesse
» âge : 28 (13/02/1996)
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» nature du sang : sang-mêlé
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Re: [Terminé] Boum boum boum, mon cœur explose (ft. Lewis)
Mer 28 Aoû 2024 - 18:03
Boum boum boum, mon cœur explose
Un tendre sourire vint tordre la bouche du Barghest, dès lors qu’il sentit le nez du louveteau venir se lover contre son cou. Après son esprit unique, c’était bel et bien son visage qui avait su le faire chavirer. Il était un fan inconditionnel de ses grands yeux chocolat, de son petit nez qu’il se plaisait bien trop souvent à tapoter du doigt, de ses lèvres fines qu’il rêvait déjà de retrouver. Il était infiniment beau Charlie, et Lewis le pensait depuis longtemps. Des mois. Des années, même. Ce qu’il ressentait à son encontre n’était que plus fort encore, maintenant que cœur et corps s’accordaient. Il le voyait tout entier, et se croyait bien incapable de pouvoir oublier un jour l’un de ses traits. Sa main droite remonta contre sa nuque, tandis que l’autre se perdait dans le fouillis de sa chevelure. L’espoir fou de le garder ainsi contre lui pour toujours lui pinça la poitrine. Ce moment magique prendrait fin tôt ou tard, la beauté de l’amour ne l’emportant pas sur la raison. Quoiqu’il préférât que ça soit le plus tard possible.
« Et j’ai hâte de pouvoir le faire. J’ai envie de te connaitre par cœur, de savoir ce que tu aimes sur le bout des doigts. Ce qui te révulse, aussi. Histoire de limiter la casse. »
Leur relation n’était encore qu’aux prémisses et ils leur restaient tant à faire… C’était étourdissant ! Exaltant, même. Une part de doute subsistait toujours, noircissant les bonnes intentions de Lewis. Il connaissait son vice et redoutait le moment où l’intérêt passerait. Il aimait à croire qu’avec Charlie, ça serait différent. Il n’avait jamais vibré aussi fort qu’à ses côtés mais… Il était ce qu’il était. Mal luné, grincheux, incapable de communication… Il cumulait tous les défauts pouvant mettre à mal la plupart des histoires de cœur. Il se lassait aussi très vite du sexe, terminant avant même d’avoir commencé la moindre relation charnelle. A bien y regarder, il n’avait jamais eu le moindre intérêt pour ce genre de chose. Était-ce pour ça que c’était si difficile avec Charlie ? Qu’il avait tant pesé le pour et le contre avant de craindre de s’en mordre les doigts jusqu’au coude ? Lui, il ne souhaitait pas le perdre. Jamais. Il ferait tout pour le garder auprès de lui. Merde. Il était vraiment pas doué pour ce genre de chose… Peut-être qu’il serait bon pour lui de demander à la seule personne ayant un minimum d’expérience en ce sujet ? Non. Jamais. @Cataleya Blackthorn vomirait avant de retourner ses questions contre lui. Il était un poil en colère contre elle, qui plus est. @Alexander McCandless ? Pas le mieux placé. Il ne pouvait compter que sur lui-même… Ok. Il était vraiment, vraiment mal barré. Il lui faudra faire un effort monstrueux pour proférer autre chose que ses habituels grognements. Le seul pouvant l’aider, le seul qui en valait la peine, c’était lui. Inconsciemment, il le serra un peu plus fort dans ses bras.
« Mes attentes ? Charlie… » Son sourire s’étira de plus bel avant qu’il ne vienne sertir son front d’un délicat baiser. Jugeant que ça ferait too much, il se garda bien de dire qu’il l’avait attendu à saigner le cœur. « J’ai aimé. C’était… Wahou. Vraiment. » Il chercha ses yeux, s’y accrocha. Ils étaient magnifiques. « Il faut que ça te plaise aussi, sinon ça n’a pas d’intérêt. Ne te forces jamais pour moi, d’accord ? Je serais heureux rien qu’en te serrant dans mes bras. » L’image d’une tête à moitié recouverte par une couette lui vint en mémoire et il pinça les lèvres pour ne pas rire. Il échangeait volontiers toutes les parties de jambes en l’air pour un réveil en sa compagnie.
« J’suis pas le plus doué et j’vais me planter, mais je te promets de faire de mon mieux pour apprendre. Jusqu’à ce que tu n’as plus peur. »
Il se redressa en grimaçant, le froid mordant soudainement sa peau. Il était gêné aussi, et ne garderait pas la position assise des heures durant. Un nouveau baiser vint gratifier son nez mouillé, avant qu’il ne l’invite à se relever. Il le fit à son tour, un poil plus chancelant, mais un sourire à la con foutrement accroché au visage. Il regarda le tas de vêtements recouvert de boue et de pluie, et secoua le tout sans trop y croire.
« On va rentrer vite je crois. » Il sauta dans son pantalon pestant, et abandonna l’idée d’enfiler son haut détrempé. Il attraperait encore plus la mort, avec ça sur le dos. « Je rêve d’une douche brûlante… » Forcément, il tendit la main vers l’être aimé, la question silencieusement formée sur ses lèvres : Et toi ?
Le retour à la ferme se fit en silence, sans que ça ne soit désagréable. Ce n’était pas le cas pour le futur brigadier dont le cerveau commençait déjà à travailler. Il se gelait aussi, ce qui le poussa à forcer l’allure plus d’une fois. Ce n’est qu’à l’approche de la ferme et en voyant les lumières toujours allumées derrière les fenêtres qu’il ralentit.
« J’ai peur aussi. De ne pas être à la hauteur. De faire n’importe quoi. Rien ne sera plus comme avant et… » Sa main se resserra un peu plus sur la sienne. « J’en suis content. Je ne regrette rien. Ça fout juste les jetons. »
Une dizaine de minutes plus tard, Dayana leur ouvrit la porte et s’étouffa à moitié en voyant leur état. Le regard porté au cou de son fils, elle manqua de peu de concurrencer la couleur des blancs napperons mais se pinça suffisamment fort pour ne rien dire, préférant gérer son mari et sa fâcheuse habitude de mettre les pieds dans le plat.
« On se demandait ce que vous fais-Aïe !
- A la douche les enfants. Le repas vous attend. »
Doug marmonna. Daya lança des éclairs de ses grands yeux sombres. Très vite, les deux disparurent et ils furent en paix. Les épaules de Lewis chutèrent de vingt bons centimètres, sa main s’étant refusée à lâcher la sienne. Si son père ne l’avait pas remarqué, sa mère l’avait sans aucun doute fait. Elle devait déjà fomenter des théories et les expliquer à son mari, tapis dans la cuisine. L'hispanique devait regretter l'absence de Joe, avec qui elle prenait plaisir à commérer quoiqu'elle en dise.
« Et j’ai hâte de pouvoir le faire. J’ai envie de te connaitre par cœur, de savoir ce que tu aimes sur le bout des doigts. Ce qui te révulse, aussi. Histoire de limiter la casse. »
Leur relation n’était encore qu’aux prémisses et ils leur restaient tant à faire… C’était étourdissant ! Exaltant, même. Une part de doute subsistait toujours, noircissant les bonnes intentions de Lewis. Il connaissait son vice et redoutait le moment où l’intérêt passerait. Il aimait à croire qu’avec Charlie, ça serait différent. Il n’avait jamais vibré aussi fort qu’à ses côtés mais… Il était ce qu’il était. Mal luné, grincheux, incapable de communication… Il cumulait tous les défauts pouvant mettre à mal la plupart des histoires de cœur. Il se lassait aussi très vite du sexe, terminant avant même d’avoir commencé la moindre relation charnelle. A bien y regarder, il n’avait jamais eu le moindre intérêt pour ce genre de chose. Était-ce pour ça que c’était si difficile avec Charlie ? Qu’il avait tant pesé le pour et le contre avant de craindre de s’en mordre les doigts jusqu’au coude ? Lui, il ne souhaitait pas le perdre. Jamais. Il ferait tout pour le garder auprès de lui. Merde. Il était vraiment pas doué pour ce genre de chose… Peut-être qu’il serait bon pour lui de demander à la seule personne ayant un minimum d’expérience en ce sujet ? Non. Jamais. @Cataleya Blackthorn vomirait avant de retourner ses questions contre lui. Il était un poil en colère contre elle, qui plus est. @Alexander McCandless ? Pas le mieux placé. Il ne pouvait compter que sur lui-même… Ok. Il était vraiment, vraiment mal barré. Il lui faudra faire un effort monstrueux pour proférer autre chose que ses habituels grognements. Le seul pouvant l’aider, le seul qui en valait la peine, c’était lui. Inconsciemment, il le serra un peu plus fort dans ses bras.
« Mes attentes ? Charlie… » Son sourire s’étira de plus bel avant qu’il ne vienne sertir son front d’un délicat baiser. Jugeant que ça ferait too much, il se garda bien de dire qu’il l’avait attendu à saigner le cœur. « J’ai aimé. C’était… Wahou. Vraiment. » Il chercha ses yeux, s’y accrocha. Ils étaient magnifiques. « Il faut que ça te plaise aussi, sinon ça n’a pas d’intérêt. Ne te forces jamais pour moi, d’accord ? Je serais heureux rien qu’en te serrant dans mes bras. » L’image d’une tête à moitié recouverte par une couette lui vint en mémoire et il pinça les lèvres pour ne pas rire. Il échangeait volontiers toutes les parties de jambes en l’air pour un réveil en sa compagnie.
« J’suis pas le plus doué et j’vais me planter, mais je te promets de faire de mon mieux pour apprendre. Jusqu’à ce que tu n’as plus peur. »
Il se redressa en grimaçant, le froid mordant soudainement sa peau. Il était gêné aussi, et ne garderait pas la position assise des heures durant. Un nouveau baiser vint gratifier son nez mouillé, avant qu’il ne l’invite à se relever. Il le fit à son tour, un poil plus chancelant, mais un sourire à la con foutrement accroché au visage. Il regarda le tas de vêtements recouvert de boue et de pluie, et secoua le tout sans trop y croire.
« On va rentrer vite je crois. » Il sauta dans son pantalon pestant, et abandonna l’idée d’enfiler son haut détrempé. Il attraperait encore plus la mort, avec ça sur le dos. « Je rêve d’une douche brûlante… » Forcément, il tendit la main vers l’être aimé, la question silencieusement formée sur ses lèvres : Et toi ?
Le retour à la ferme se fit en silence, sans que ça ne soit désagréable. Ce n’était pas le cas pour le futur brigadier dont le cerveau commençait déjà à travailler. Il se gelait aussi, ce qui le poussa à forcer l’allure plus d’une fois. Ce n’est qu’à l’approche de la ferme et en voyant les lumières toujours allumées derrière les fenêtres qu’il ralentit.
« J’ai peur aussi. De ne pas être à la hauteur. De faire n’importe quoi. Rien ne sera plus comme avant et… » Sa main se resserra un peu plus sur la sienne. « J’en suis content. Je ne regrette rien. Ça fout juste les jetons. »
Une dizaine de minutes plus tard, Dayana leur ouvrit la porte et s’étouffa à moitié en voyant leur état. Le regard porté au cou de son fils, elle manqua de peu de concurrencer la couleur des blancs napperons mais se pinça suffisamment fort pour ne rien dire, préférant gérer son mari et sa fâcheuse habitude de mettre les pieds dans le plat.
« On se demandait ce que vous fais-Aïe !
- A la douche les enfants. Le repas vous attend. »
Doug marmonna. Daya lança des éclairs de ses grands yeux sombres. Très vite, les deux disparurent et ils furent en paix. Les épaules de Lewis chutèrent de vingt bons centimètres, sa main s’étant refusée à lâcher la sienne. Si son père ne l’avait pas remarqué, sa mère l’avait sans aucun doute fait. Elle devait déjà fomenter des théories et les expliquer à son mari, tapis dans la cuisine. L'hispanique devait regretter l'absence de Joe, avec qui elle prenait plaisir à commérer quoiqu'elle en dise.
I would like to apologize
to anyone I have not yet offended. Please be patient. I will get to you shortly
KoalaVolant
- Charlie KeirOldie ㄨ experimented wizard
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Re: [Terminé] Boum boum boum, mon cœur explose (ft. Lewis)
Jeu 29 Aoû 2024 - 15:33
Charlie a bien du mal à entendre qu’il puisse contenter quelqu’un. Son manque de confiance en lui opère depuis suffisamment longtemps aux commandes pour l’empêcher d’y croire. Même les baisers de Lewis ne suffisent pas à apaiser ses angoisses. Mais c’est bien parce qu’il tient plus à Lewis qu’à n’importe qui d’autre que le challenge lui semble d’autant plus dangereux. Perdre un ami est une souffrance en soi. Perdre Barghest ? La simple idée lui donne la nausée. Le louveteau émet un faible sourire, suivi d’un froncement de sourcil. Il est tellement dans ses habitudes de forcer son comportement pour se fondre dans la masse qu’il n’est pas certain de savoir faire autrement. Il aurait trop peur de faire de la peine à Lewis. Le voilà dans un drôle de guêpier… coincé entre l’envie de lui faire plaisir et celle de ne pas lui mentir.
« Je te promets aussi de faire au mieux. »
Il ne se considère pas plus à même de gérer une relation que Lewis, bien au contraire. Chacun a ses défauts et tous deux souffrent d’un fort problème de communication. Une tendance à se renfermer et à dire que tout va bien, quand rien ne l’est. Charlie sait qu’il va devoir travailler là-dessus, peut-être même plus que l’Auror. Il sait décrypter ses airs bougons, en règle générale. Mais le silence de Keir peut avoir plus d’une signification. Silencieusement, il se fait la promesse de ne pas le laisser dans les ténèbres de ses incertitudes. Sans ça, il sait qu’ils n’avanceront pas.
En attendant, le froid rattrape leurs envies de bonheur. S’ils ne veulent pas finir comme Jack, complètement gelés, il va leur falloir rentrer. Encore une perspective qui met les nerfs de Charlie à l’épreuve. Il prit silencieusement pour que les Barghest soient déjà couchés mais n’y croit pas vraiment. Leur attachement à leur fils est tel qu’ils doivent probablement attendre qu’il soit rentré pour aller dormir en paix… Comment les blâmer ? Il n’a jamais eu ce genre d’égard. La plupart du temps, ses parents oublient jusqu’à sa présence dans la même pièce qu’eux. Charlie enfile ses vêtements, non sans grimacer sous la froideur et la moiteur de ces derniers. C’est très désagréable et il seconde les propos de l’Auror d’un vif hochement de tête.
« Plutôt deux fois qu’une. »
Sa main trouve naturellement la sienne. Ce n’est pas la première fois qu’elles se trouvent. Leur statut d’amis ne les empêchait pas de se trouver de cette façon, simple et à la fois équivoque. Pourtant, alors qu’il marche en silence, cette paume de plus en plus chaude dans la sienne prend une toute autre signification. Elle est forte, rassurante, pleine de promesses. Et elle devient de plus en plus forte lorsqu’ils approchent de la bâtisse. Ses jambes avancent pour lui car si la décision ne tenait qu’à son cerveau, Charlie n’aurait jamais dépassé les limites de la Ferme Arc-en-Ciel. Avant qu’ils n’en passent la porte, Lewis lui fait part de ses sentiments.
« C’est rassurant d’être sur la même longueur d’onde. D’une certaine façon. »
Le louveteau lui sourit du mieux qu’il peut. Ne cache pas son angoisse, cette fois. Ils sont pareils et souffrent des mêmes maux. Il est pourtant possible que dans cette similitude, ils trouvent un certain réconfort. C’est vrai, ils sont paumés, ont peur de mal faire et il est cent pour cent acté qu’ils feront des erreurs qui blesseront l’autre. L’important, c’est de le savoir et de travailler davantage sur eux. S’il y a bien une personne pour qui il est capable de faire tant d’efforts, c’est bien Lewis. Un peu plus rassuré par ce bref échange, il accueille un peu plus sereinement la scène suivante, mettant en action les parents Barghest. Leur dynamique lui échappe souvent et, dans ce genre de moment, Charlie aborde toujours le même masque silencieux. Moins on se rend compte qu’il est là, mieux il se porte ! Il suit le regard de Daya sur la peau de son fils et son visage se baisse aussitôt, trahissant sa culpabilité. C’est quelque chose qu’ils ont tous deux voulu, sur le moment, qui leur a fait le plus grand bien mais il n’a pas réalisé les conséquences que cela aurait sur leur quotidien. Sur l’après. Les questions soulevées, les regards inquisiteurs, l’inquiétude… Fort heureusement pour lui, les minutes s’enchaînent tout aussi vite que les actions et, avant même qu’il ne puisse dire ouf, les voilà seuls à l’étage. Charlie n’a pas très faim, réalise-t-il. La fatigue prend le pas sur la famine, vite distancée par l’envie féroce de se doucher.
Se montrer nu reste tout de même une épreuve que le louveteau ne se sent pas prêt à passer. Étrange, quand on prend conscience de ce qu’ils viennent de partager dans cette forêt. Mais, aux yeux de Charlie, il ne s’agit pas du même sujet. Il espère de tout cœur que cette intimité corporelle viendra rapidement sans pour autant être prêt à la mettre en place tout de suite. Il prend sa douche seul et elle n’aura jamais été aussi rapide. L’eau prend des teintes tout d’abord maronnées, puis devient de plus en plus claire jusqu’à retrouver sa transparence habituelle. Délassé, savonné, relaxé, Keir sort de la cabine avec l’esprit certes un peu plus clair lui aussi, mais une terrible fatigue pesant sur le haut de son crâne. Un faible sourire amusé s’invite sur son visage lorsqu’il voit les habits propres trônant sur un petit meuble adjacent, à côté d’une serviette. Il enfile le jogging en serrant sur l’élastique au maximum afin de ne pas le perdre en cours de marche, et ne s’inquiète pas outre mesure que le t-shirt soit deux fois trop grand pour lui, ne possédant pas les épaules musclées de Lewis. Qu’il lui ait prêté des vêtements sans même qu’il n’ait eu à demander suffit à le combler.
« A toi. »
Voix faible, presque murmurée. Il ne sait pas si Daya et Doug sont partis se coucher mais, dans le doute… Charlie, seul, erre quelques secondes dans le couloir avant d’entrer dans la chambre du duelliste. Il en retrouve la décoration, les jeux vidéo… L’environnement suffit à l’apaiser. Sa frêle silhouette se fraie un chemin jusqu’au lit où elle s’allonge, comme fatiguée d’avoir tenu debout si longtemps. En attendant le retour de Lewis, son cerveau ne peut s’empêcher de lui projeter quelques images de leur acte charnel et il sent aussitôt le rouge lui monter aux joues.
@Lewis Barghest
« Je te promets aussi de faire au mieux. »
Il ne se considère pas plus à même de gérer une relation que Lewis, bien au contraire. Chacun a ses défauts et tous deux souffrent d’un fort problème de communication. Une tendance à se renfermer et à dire que tout va bien, quand rien ne l’est. Charlie sait qu’il va devoir travailler là-dessus, peut-être même plus que l’Auror. Il sait décrypter ses airs bougons, en règle générale. Mais le silence de Keir peut avoir plus d’une signification. Silencieusement, il se fait la promesse de ne pas le laisser dans les ténèbres de ses incertitudes. Sans ça, il sait qu’ils n’avanceront pas.
En attendant, le froid rattrape leurs envies de bonheur. S’ils ne veulent pas finir comme Jack, complètement gelés, il va leur falloir rentrer. Encore une perspective qui met les nerfs de Charlie à l’épreuve. Il prit silencieusement pour que les Barghest soient déjà couchés mais n’y croit pas vraiment. Leur attachement à leur fils est tel qu’ils doivent probablement attendre qu’il soit rentré pour aller dormir en paix… Comment les blâmer ? Il n’a jamais eu ce genre d’égard. La plupart du temps, ses parents oublient jusqu’à sa présence dans la même pièce qu’eux. Charlie enfile ses vêtements, non sans grimacer sous la froideur et la moiteur de ces derniers. C’est très désagréable et il seconde les propos de l’Auror d’un vif hochement de tête.
« Plutôt deux fois qu’une. »
Sa main trouve naturellement la sienne. Ce n’est pas la première fois qu’elles se trouvent. Leur statut d’amis ne les empêchait pas de se trouver de cette façon, simple et à la fois équivoque. Pourtant, alors qu’il marche en silence, cette paume de plus en plus chaude dans la sienne prend une toute autre signification. Elle est forte, rassurante, pleine de promesses. Et elle devient de plus en plus forte lorsqu’ils approchent de la bâtisse. Ses jambes avancent pour lui car si la décision ne tenait qu’à son cerveau, Charlie n’aurait jamais dépassé les limites de la Ferme Arc-en-Ciel. Avant qu’ils n’en passent la porte, Lewis lui fait part de ses sentiments.
« C’est rassurant d’être sur la même longueur d’onde. D’une certaine façon. »
Le louveteau lui sourit du mieux qu’il peut. Ne cache pas son angoisse, cette fois. Ils sont pareils et souffrent des mêmes maux. Il est pourtant possible que dans cette similitude, ils trouvent un certain réconfort. C’est vrai, ils sont paumés, ont peur de mal faire et il est cent pour cent acté qu’ils feront des erreurs qui blesseront l’autre. L’important, c’est de le savoir et de travailler davantage sur eux. S’il y a bien une personne pour qui il est capable de faire tant d’efforts, c’est bien Lewis. Un peu plus rassuré par ce bref échange, il accueille un peu plus sereinement la scène suivante, mettant en action les parents Barghest. Leur dynamique lui échappe souvent et, dans ce genre de moment, Charlie aborde toujours le même masque silencieux. Moins on se rend compte qu’il est là, mieux il se porte ! Il suit le regard de Daya sur la peau de son fils et son visage se baisse aussitôt, trahissant sa culpabilité. C’est quelque chose qu’ils ont tous deux voulu, sur le moment, qui leur a fait le plus grand bien mais il n’a pas réalisé les conséquences que cela aurait sur leur quotidien. Sur l’après. Les questions soulevées, les regards inquisiteurs, l’inquiétude… Fort heureusement pour lui, les minutes s’enchaînent tout aussi vite que les actions et, avant même qu’il ne puisse dire ouf, les voilà seuls à l’étage. Charlie n’a pas très faim, réalise-t-il. La fatigue prend le pas sur la famine, vite distancée par l’envie féroce de se doucher.
Se montrer nu reste tout de même une épreuve que le louveteau ne se sent pas prêt à passer. Étrange, quand on prend conscience de ce qu’ils viennent de partager dans cette forêt. Mais, aux yeux de Charlie, il ne s’agit pas du même sujet. Il espère de tout cœur que cette intimité corporelle viendra rapidement sans pour autant être prêt à la mettre en place tout de suite. Il prend sa douche seul et elle n’aura jamais été aussi rapide. L’eau prend des teintes tout d’abord maronnées, puis devient de plus en plus claire jusqu’à retrouver sa transparence habituelle. Délassé, savonné, relaxé, Keir sort de la cabine avec l’esprit certes un peu plus clair lui aussi, mais une terrible fatigue pesant sur le haut de son crâne. Un faible sourire amusé s’invite sur son visage lorsqu’il voit les habits propres trônant sur un petit meuble adjacent, à côté d’une serviette. Il enfile le jogging en serrant sur l’élastique au maximum afin de ne pas le perdre en cours de marche, et ne s’inquiète pas outre mesure que le t-shirt soit deux fois trop grand pour lui, ne possédant pas les épaules musclées de Lewis. Qu’il lui ait prêté des vêtements sans même qu’il n’ait eu à demander suffit à le combler.
« A toi. »
Voix faible, presque murmurée. Il ne sait pas si Daya et Doug sont partis se coucher mais, dans le doute… Charlie, seul, erre quelques secondes dans le couloir avant d’entrer dans la chambre du duelliste. Il en retrouve la décoration, les jeux vidéo… L’environnement suffit à l’apaiser. Sa frêle silhouette se fraie un chemin jusqu’au lit où elle s’allonge, comme fatiguée d’avoir tenu debout si longtemps. En attendant le retour de Lewis, son cerveau ne peut s’empêcher de lui projeter quelques images de leur acte charnel et il sent aussitôt le rouge lui monter aux joues.
@Lewis Barghest
- Lewis BarghestOldie ㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 617
» miroir du riséd : Diego Barrueco
» crédits : pint
» multinick : Apsa la dancin'queen & Cam l'Arc-en-ciel & Ae la Princesse
» âge : 28 (13/02/1996)
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Re: [Terminé] Boum boum boum, mon cœur explose (ft. Lewis)
Ven 6 Sep 2024 - 15:51
Boum boum boum, mon cœur explose
Le binôme boueux n’avait pas trainé dans la pièce commune, profitant de la perche tendue par l’hispanique pour grimper à l’étage quatre à quatre. N’y voyez pas là une volonté quelconque de cacher quoique ce soit puisqu’en ce moment, rien ne semblait être plus important que cette main qu’il ne parvenait à relâcher. A croire que tout risquait de s’écrouler s’il la libérait de son emprise. Il le faudrait bien, pourtant, puisque l’un des deux devait mettre les pieds dans la baignoire ancienne. Un baiser couronna le brun, à peine posé au-dessus d’une chevelure aussi cafouilleuse qu’humide. Une légère pression en bas des reins et le voilà seul dans la salle de bain.
Etrangement, l’éloignement poussa Lewis à inspirer longuement. Comme s’il venait de faire un effort intense. On n’en était peut-être pas si loin. Les mains rapidement essuyées contre des vêtements souillés qu’il avait tôt fait de retirer -home sweat home-, il s’affaira à farfouiller ses affaires à défaut de mettre de l’ordre dans sa tête. C’était un beau bazar. Les souvenirs de la journée défilaient un à un dans sa drôle de caboche, des horreurs crachées au premier baiser. Il repensa à la suite aussi, puis au retour jusqu’à la Ferme. Il souriait Barghest et ça devait sans doute lui donner un air bête. Qu’importe. Il planait, profitait de ce vent d’insouciance après une année digne de la pire montagne-russe.
Ce fut le grincement de la porte qui le poussa à sortir de ses réflexions, et non la voix bien trop basse pour son audition. Forcément, son regard coula de haut en bas sur la silhouette du sorcier. Il eut beau lui avoir laissé à disposition des vêtements datant de son adolescence, dont son t-shirt favori puisque portant l’emblème de l’équipe de Quidditch qu’il aurait voulu rejoindre dans une autre vie, ce dernier nageait dedans. Un ricanement se fit entendre mais il s’abstint de tout commentaire, tout comme de s’approcher suffisamment prêt pour se risquer de se prendre une claque à l’arrière de la tête. L’eau ne tarda pas à couler à son tour sur la peau glacé. Elle retrouva une couleur bien plus claire, quoique toujours plus dorée que celle de son écossais de père. Les constellations réapparurent aussi, frottées sans ménagement par le gant et le savon à l’amande. La tignasse longue reçut le même traitement -de quoi faire grincer des dents une @Cataleya Blackthorn mordue de soin capillaire. Cheh. Il lui en voulait toujours à celle-là.
Le futur brigadier quitta la salle de bain dans sa tenue d’Adam et dévala l’escalier jusqu’à la cuisine où il s’arrêta discuter avec son père, comme ce que pouvaient laisser supposer les murmures rodant contre les murs de la barraque. Il remonta en ricanant et avec plus de précaution puisqu’une assiette pleine trônait entre ses bras fatigués. Le contre-coup était entrain d’arriver et c’est sans ménagement qu’il se laissa retomber contre le lit, trop heureux de voir le louveteau étendu sur ce dernier. A bien y regarder, la surface de celui-ci lui semblait bien petit maintenant qu’il avait grandi… Et qu’ils y étaient à deux.
« T’en veux ? » Il se doutait de la réponse pour y avoir été confronté de trop nombreuses fois, mais continuait à proposer. C’était une façon de prendre soin typiquement Barghest. Impossible de rayer ça de son instinct. L’assiette terminée se retrouva sur la commode, en équilibre précaire. Bof. Même si elle tombait, il n’y aurait aucune trace au sol. Elle était si propre qu’on aurait pu la ranger telle quelle.
« Je suis mort. »
Il s’étala de tout son long -essaya, et attira Charlie au-dessus de lui dans un souci de place évident. Puis peut-être parce qu’il voulait un peu d’attention sans oser le réclamer. Une bonne dose d’insécurités à apaiser aussi.
« Ca va ? » C’était vague. Horriblement vague, mais il était bien incapable de faire mieux ce soir. Il avait déjà du mal à garder les paupières ouvertes. Plutôt drôle pour quelqu’un ayant abusé des potions de la Blackthorn durant toute la période des examens. A croire qu’il se relâchait enfin…
Lewis devait être tombé comme une masse. Il ne se souvenait même pas du moment où il s’était assoupi et s’en voulait un peu. Il aurait aimé lui parler et dissiper toutes les interrogations qui commençaient déjà à fourmiller dans sa caboche. Et s’il s’était endormi alors qu’il lui parlait ? La honte. Au moins, il était toujours là. Tout contre lui, leurs jambes mélangées ensemble. Ses bras se resserrèrent un peu autour de lui.
« ‘Jour.. » Il avait reconnu cette frimousse qui se plissait avant que le réveil ne soit tout à fait là. Mignon. Un baiser fut posé à la limite de ses cheveux, au plus haut de son front. « Bien dormi ? Parce que moi oui. Ca faisait longtemps… »
Dormir avec Charlie lui avait manqué plus qu'il ne l'aurait cru... Mais là. Là c'était cent fois mieux. Est-ce que ça voulait dire qu'ils n'avaient rien perdu ? Qu'ils étaient toujours ceux qu'ils étaient l'un pour l'autre, avec un truc en plus ? Ou... Oh putain. Il était nul pour ce genre de chose, se contentant simplement de suivre le mood général. Là, c'était important. Il ne voulait pas se planter. Ses doigts coururent dans le dos du louveteau, par dessus un t-shirt qu'il commençait à détester, et compta jusqu'à dix avant de se lancer.
« Cha ? » Il inspira profondément, cherchant les bons mots. Ceux qu'il était bien incapable de trouver, soyons honnête. « On est quoi pour toi maintenant ? »
Etrangement, l’éloignement poussa Lewis à inspirer longuement. Comme s’il venait de faire un effort intense. On n’en était peut-être pas si loin. Les mains rapidement essuyées contre des vêtements souillés qu’il avait tôt fait de retirer -home sweat home-, il s’affaira à farfouiller ses affaires à défaut de mettre de l’ordre dans sa tête. C’était un beau bazar. Les souvenirs de la journée défilaient un à un dans sa drôle de caboche, des horreurs crachées au premier baiser. Il repensa à la suite aussi, puis au retour jusqu’à la Ferme. Il souriait Barghest et ça devait sans doute lui donner un air bête. Qu’importe. Il planait, profitait de ce vent d’insouciance après une année digne de la pire montagne-russe.
Ce fut le grincement de la porte qui le poussa à sortir de ses réflexions, et non la voix bien trop basse pour son audition. Forcément, son regard coula de haut en bas sur la silhouette du sorcier. Il eut beau lui avoir laissé à disposition des vêtements datant de son adolescence, dont son t-shirt favori puisque portant l’emblème de l’équipe de Quidditch qu’il aurait voulu rejoindre dans une autre vie, ce dernier nageait dedans. Un ricanement se fit entendre mais il s’abstint de tout commentaire, tout comme de s’approcher suffisamment prêt pour se risquer de se prendre une claque à l’arrière de la tête. L’eau ne tarda pas à couler à son tour sur la peau glacé. Elle retrouva une couleur bien plus claire, quoique toujours plus dorée que celle de son écossais de père. Les constellations réapparurent aussi, frottées sans ménagement par le gant et le savon à l’amande. La tignasse longue reçut le même traitement -de quoi faire grincer des dents une @Cataleya Blackthorn mordue de soin capillaire. Cheh. Il lui en voulait toujours à celle-là.
Le futur brigadier quitta la salle de bain dans sa tenue d’Adam et dévala l’escalier jusqu’à la cuisine où il s’arrêta discuter avec son père, comme ce que pouvaient laisser supposer les murmures rodant contre les murs de la barraque. Il remonta en ricanant et avec plus de précaution puisqu’une assiette pleine trônait entre ses bras fatigués. Le contre-coup était entrain d’arriver et c’est sans ménagement qu’il se laissa retomber contre le lit, trop heureux de voir le louveteau étendu sur ce dernier. A bien y regarder, la surface de celui-ci lui semblait bien petit maintenant qu’il avait grandi… Et qu’ils y étaient à deux.
« T’en veux ? » Il se doutait de la réponse pour y avoir été confronté de trop nombreuses fois, mais continuait à proposer. C’était une façon de prendre soin typiquement Barghest. Impossible de rayer ça de son instinct. L’assiette terminée se retrouva sur la commode, en équilibre précaire. Bof. Même si elle tombait, il n’y aurait aucune trace au sol. Elle était si propre qu’on aurait pu la ranger telle quelle.
« Je suis mort. »
Il s’étala de tout son long -essaya, et attira Charlie au-dessus de lui dans un souci de place évident. Puis peut-être parce qu’il voulait un peu d’attention sans oser le réclamer. Une bonne dose d’insécurités à apaiser aussi.
« Ca va ? » C’était vague. Horriblement vague, mais il était bien incapable de faire mieux ce soir. Il avait déjà du mal à garder les paupières ouvertes. Plutôt drôle pour quelqu’un ayant abusé des potions de la Blackthorn durant toute la période des examens. A croire qu’il se relâchait enfin…
xxx
Lewis devait être tombé comme une masse. Il ne se souvenait même pas du moment où il s’était assoupi et s’en voulait un peu. Il aurait aimé lui parler et dissiper toutes les interrogations qui commençaient déjà à fourmiller dans sa caboche. Et s’il s’était endormi alors qu’il lui parlait ? La honte. Au moins, il était toujours là. Tout contre lui, leurs jambes mélangées ensemble. Ses bras se resserrèrent un peu autour de lui.
« ‘Jour.. » Il avait reconnu cette frimousse qui se plissait avant que le réveil ne soit tout à fait là. Mignon. Un baiser fut posé à la limite de ses cheveux, au plus haut de son front. « Bien dormi ? Parce que moi oui. Ca faisait longtemps… »
Dormir avec Charlie lui avait manqué plus qu'il ne l'aurait cru... Mais là. Là c'était cent fois mieux. Est-ce que ça voulait dire qu'ils n'avaient rien perdu ? Qu'ils étaient toujours ceux qu'ils étaient l'un pour l'autre, avec un truc en plus ? Ou... Oh putain. Il était nul pour ce genre de chose, se contentant simplement de suivre le mood général. Là, c'était important. Il ne voulait pas se planter. Ses doigts coururent dans le dos du louveteau, par dessus un t-shirt qu'il commençait à détester, et compta jusqu'à dix avant de se lancer.
« Cha ? » Il inspira profondément, cherchant les bons mots. Ceux qu'il était bien incapable de trouver, soyons honnête. « On est quoi pour toi maintenant ? »
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» particularité : lycanthrope
» année d'études : 7ème année
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Re: [Terminé] Boum boum boum, mon cœur explose (ft. Lewis)
Sam 7 Sep 2024 - 16:43
L’oreille involontairement tendue, le loup-garou entend tout. Les gouttelettes tombant au sol, les marches de l’escalier qui grincent, la conversation étouffée à l’étage inférieur dont il capte quelques mots avant de bloquer son esprit, trop gêné par son contenu. Les pas en sens inverse qui se rapprochent de la porte. Il tourne la tête pour témoigner de l’entrée de Lewis dans sa chambre. Le regard se pose quelques secondes sur la nourriture et même si Charlie pensait mourir de faim après tant d’émotions et de dépense physique, son estomac reste noué, incapable d’accueillir quoi que ce soit. Conscient qu’il pourrait décevoir mais dans l’impossibilité de se forcer dans de telles circonstances, le lycanthrope secoue gentiment la tête à la négative. Il prend néanmoins plaisir à observer Lewis manger avec un appétit qu’il envie (un peu). Le silence tenu par Charlie tout le long de son repas ne se brise pas une fois qu’il termine son assiette. On notera cependant le large sourire venant étirer ses lèvres lorsqu’il se fait hisser sur l’Auror. Sa peau sous ses doigts est brûlante et douce à la fois. Il y pose aussitôt la joue, trouvant là un réconfort inestimable. Ses doigts se mettent inconsciemment à tracer des arabesques sur sa peau, reliant toutes les constellations entre elles.
« Parfaitement. »
Il veut l’enjoindre à dormir sans lui en donner verbalement l’ordre, alors Charlie s’installe un peu mieux sur le sorcier - jusqu’à faire office de couverture lui-même - et lui témoigne une douce attention jusqu’à ce que sa respiration devienne stable et calme à la fois.
xxx
Les mouvements de Lewis et la pression autour de son corps suffisent à le tirer de son sommeil - léger, mais tout de même réparateur. Son premier geste est de se frotter les yeux, puis le nez avant que ses paupières n’acceptent de laisser passer les premières lueurs du jour. Les ouvrir sur Lewis ne peut pas le rendre plus heureux présentement. Une douce chaleur se diffuse dans sa poitrine et il sourit, Charlie, avec une effarante sincérité.
« B’jour. » Premier bâillement, suivi d’un deuxième, plus petit. Les yeux s’humidifient légèrement et il les frotte à nouveau, cette fois un peu plus alerte. « Je suis content alors. » Il sait à quel point le sommeil de Lewis est un sujet aussi problématique que pour lui. « Moi aussi, j’ai bien dormi. »
Ce qui le fait réaliser à quel point il était fatigué ces dernières semaines et qu’il avait terriblement manqué de sommeil. Couplé aux pleines lunes, pas étonnant qu’il avait les nerfs à vif… Même s’il lui en faudra bien d’autres nuits comme celles-ci pour compenser toutes celles qui lui font actuellement défaut, Charlie se sent soulagé d’avoir, pour une fois, trouvé la paix même dans ses rêves. D’ailleurs, pas un seul n’est venu le hanter. Pas de forêt sombre, pas de canines, pas d’yeux effrayants ou de fourrure ensanglantée… Que le rythme satisfaisant des battements de cœur de l’Auror. Le silence s’invite entre eux quelques minutes seulement, jusqu’à ce que Lewis le brise par une question si sérieuse qu’elle tend ses muscles. Charlie ne peut pas faire comme s’il n’avait pas les mêmes interrogations que Barghest. Après tout, leur situationship les avait conduit à ne pas se comprendre pendant longtemps. Alors, que sont-ils maintenant ? Keir aurait bien quelques réponses sous le coude mais le fait de les énoncer pourrait créer autant une catastrophe qu’un soulagement immense. Comment savoir laquelle mènera à quoi ? Le lycanthrope, toujours silencieux, quitte sa position confortable pour se redresser et lui faire face. Longuement, il observe le visage de Lewis. Ce faisant, il permet à son esprit de divaguer vers tous les scénarii possibles. Tous ne lui plaisent pas. Surtout, Charlie ne parvient pas à oublier qu'en tant que loup-garou, il est une personne supposément dangereuse à côtoyer. Que s’il est dans un plutôt bon mood actuellement, cela ne durera pas. Qu’à l’approche de la prochaine pleine lune, il se sentira de nouveau mal et se montrera injuste envers ses proches. Que s’embrasser quelques fois dans une forêt ne suffit pas à effacer toute la détresse liée à sa condition et qu’une partie de lui souhaite toujours disparaître ; elle est simplement étouffée par un peu de bonheur, pour une fois.
« Le côté… friend with benefits, c’est pas mon truc. Je sais pas faire ça. Alors hum… on est pas des amis, pour moi. On l’est plus, en tout cas. Mais si c’est ce que tu veux redevenir, tu peux le dire… »
N’a-t-il pourtant pas dit qu’il l’aimait ? Même s’il sait que les probabilités qu’il réponde cela sont très maigres, ce petit pourcentage suffit à le rendre anxieux. Après tout, seuls les idiots ne changent pas d’avis…
@Lewis Barghest
« Parfaitement. »
Il veut l’enjoindre à dormir sans lui en donner verbalement l’ordre, alors Charlie s’installe un peu mieux sur le sorcier - jusqu’à faire office de couverture lui-même - et lui témoigne une douce attention jusqu’à ce que sa respiration devienne stable et calme à la fois.
Les mouvements de Lewis et la pression autour de son corps suffisent à le tirer de son sommeil - léger, mais tout de même réparateur. Son premier geste est de se frotter les yeux, puis le nez avant que ses paupières n’acceptent de laisser passer les premières lueurs du jour. Les ouvrir sur Lewis ne peut pas le rendre plus heureux présentement. Une douce chaleur se diffuse dans sa poitrine et il sourit, Charlie, avec une effarante sincérité.
« B’jour. » Premier bâillement, suivi d’un deuxième, plus petit. Les yeux s’humidifient légèrement et il les frotte à nouveau, cette fois un peu plus alerte. « Je suis content alors. » Il sait à quel point le sommeil de Lewis est un sujet aussi problématique que pour lui. « Moi aussi, j’ai bien dormi. »
Ce qui le fait réaliser à quel point il était fatigué ces dernières semaines et qu’il avait terriblement manqué de sommeil. Couplé aux pleines lunes, pas étonnant qu’il avait les nerfs à vif… Même s’il lui en faudra bien d’autres nuits comme celles-ci pour compenser toutes celles qui lui font actuellement défaut, Charlie se sent soulagé d’avoir, pour une fois, trouvé la paix même dans ses rêves. D’ailleurs, pas un seul n’est venu le hanter. Pas de forêt sombre, pas de canines, pas d’yeux effrayants ou de fourrure ensanglantée… Que le rythme satisfaisant des battements de cœur de l’Auror. Le silence s’invite entre eux quelques minutes seulement, jusqu’à ce que Lewis le brise par une question si sérieuse qu’elle tend ses muscles. Charlie ne peut pas faire comme s’il n’avait pas les mêmes interrogations que Barghest. Après tout, leur situationship les avait conduit à ne pas se comprendre pendant longtemps. Alors, que sont-ils maintenant ? Keir aurait bien quelques réponses sous le coude mais le fait de les énoncer pourrait créer autant une catastrophe qu’un soulagement immense. Comment savoir laquelle mènera à quoi ? Le lycanthrope, toujours silencieux, quitte sa position confortable pour se redresser et lui faire face. Longuement, il observe le visage de Lewis. Ce faisant, il permet à son esprit de divaguer vers tous les scénarii possibles. Tous ne lui plaisent pas. Surtout, Charlie ne parvient pas à oublier qu'en tant que loup-garou, il est une personne supposément dangereuse à côtoyer. Que s’il est dans un plutôt bon mood actuellement, cela ne durera pas. Qu’à l’approche de la prochaine pleine lune, il se sentira de nouveau mal et se montrera injuste envers ses proches. Que s’embrasser quelques fois dans une forêt ne suffit pas à effacer toute la détresse liée à sa condition et qu’une partie de lui souhaite toujours disparaître ; elle est simplement étouffée par un peu de bonheur, pour une fois.
« Le côté… friend with benefits, c’est pas mon truc. Je sais pas faire ça. Alors hum… on est pas des amis, pour moi. On l’est plus, en tout cas. Mais si c’est ce que tu veux redevenir, tu peux le dire… »
N’a-t-il pourtant pas dit qu’il l’aimait ? Même s’il sait que les probabilités qu’il réponde cela sont très maigres, ce petit pourcentage suffit à le rendre anxieux. Après tout, seuls les idiots ne changent pas d’avis…
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Re: [Terminé] Boum boum boum, mon cœur explose (ft. Lewis)
Jeu 19 Sep 2024 - 17:49
Boum boum boum, mon cœur explose
Lewis prenait grand soin d’étudier les traits d’un visage qu’il ne connaissait que trop bien, puisque contemplé dans l’ombre depuis de nombreuses années. Il n’avait qu’à clore ses paupières pour retrouver l’endroit exact de chaque détail faisant l’unicité du personnage, aussi minuscule soit-il. Rondeurs, creux, taches et cicatrices n’avaient de secret pour lui et pourtant, il restait un éternel insatisfait.
Se réveiller à ses côtés fut un plaisir doux-amer. Jamais il ne s’était senti aussi bien, comme enfermé dans une bulle aussi chaude que moelleuse. L’insomnie s’était évaporée pour cette fois, rappelant ô combien la présence du louveteau contre lui était bénéfique au sorcier. Surtout, combien elle lui était indispensable. Un tendre baiser vint couronner le pauvre endormi. C’était là une maigre offrande visant à pardonner l’acte égoïste. Il était adorable lorsqu’il dormait ainsi paisiblement, mais l’envie de partager ces dernières heures en sa compagnie était bien trop forte. Les questionnements aussi se poussaient au portillon et s’il s’abstint de toutes les laisser sortir, l’une d’elle échappa à son contrôle. Ses dents se plantèrent contre la lippe inférieure et il attendit, cravachant l’impatience pour mieux la tenir en place. Il évoluait en territoire inconnu le Barghest, et il n’aimait pas ça. Deux petites stries apparurent entre ses sourcils, l’inquiétude imprégnant ses traits en dépit de ses bonnes intentions. Il s’écarta à peine pour laisser le louveteau se redresser et retint son souffle. Ses mots. Son angoisse. Il aurait tant aimé avoir une note à sortir du pantalon qu’il ne portait pas. Un « guide des relations pour les noobs », ou quelque chose du genre.
Tendu, le futur employé ministériel se mit à triturer le drap comme il l’aurait fait d’une clope coincée entre l’index et le majeur. Vilaine habitude conservée malgré la conduite stricte qu’il s’imposait. Il pesait clairement ses mots, quoiqu’il parût évident au monde entier qu’il ne puisse être capable de communiquer sans se planter. Il s’y risqua, du moins, et espéra ne pas trop merder.
« C’est pas mon truc non plus. J’ai déjà tenté, mais… Non. Pas pour moi. Je n’ai jamais trop su ce que je voulais, à vrai dire. »
Les yeux bruns cessèrent d’étudier les coutures sous ses doigts pour venir accrocher les siens. Magnifiques. Les deux billes sombres étaient sans nulles doutes une des choses qu’il se plaisait le plus à regarder. Il y avait dans cet abîme de quoi se perdre pour l’éternité.
« Là, c’est pas le cas. Je… J’aimerai tout avoir. L’ami, l’amant… L’amoureux, aussi ? »
Sa main se mit à chercher la sienne sous la couette épaisse et s’y posa maladroitement.
« Je crois que j’aimerai qu’on… Tente. Tu sais, toi et moi ? En…Semble ? »
Ce qu’il pouvait paraitre idiot, bon sang ! Il se mettrait des claques, s’il pouvait.
Se réveiller à ses côtés fut un plaisir doux-amer. Jamais il ne s’était senti aussi bien, comme enfermé dans une bulle aussi chaude que moelleuse. L’insomnie s’était évaporée pour cette fois, rappelant ô combien la présence du louveteau contre lui était bénéfique au sorcier. Surtout, combien elle lui était indispensable. Un tendre baiser vint couronner le pauvre endormi. C’était là une maigre offrande visant à pardonner l’acte égoïste. Il était adorable lorsqu’il dormait ainsi paisiblement, mais l’envie de partager ces dernières heures en sa compagnie était bien trop forte. Les questionnements aussi se poussaient au portillon et s’il s’abstint de toutes les laisser sortir, l’une d’elle échappa à son contrôle. Ses dents se plantèrent contre la lippe inférieure et il attendit, cravachant l’impatience pour mieux la tenir en place. Il évoluait en territoire inconnu le Barghest, et il n’aimait pas ça. Deux petites stries apparurent entre ses sourcils, l’inquiétude imprégnant ses traits en dépit de ses bonnes intentions. Il s’écarta à peine pour laisser le louveteau se redresser et retint son souffle. Ses mots. Son angoisse. Il aurait tant aimé avoir une note à sortir du pantalon qu’il ne portait pas. Un « guide des relations pour les noobs », ou quelque chose du genre.
Tendu, le futur employé ministériel se mit à triturer le drap comme il l’aurait fait d’une clope coincée entre l’index et le majeur. Vilaine habitude conservée malgré la conduite stricte qu’il s’imposait. Il pesait clairement ses mots, quoiqu’il parût évident au monde entier qu’il ne puisse être capable de communiquer sans se planter. Il s’y risqua, du moins, et espéra ne pas trop merder.
« C’est pas mon truc non plus. J’ai déjà tenté, mais… Non. Pas pour moi. Je n’ai jamais trop su ce que je voulais, à vrai dire. »
Les yeux bruns cessèrent d’étudier les coutures sous ses doigts pour venir accrocher les siens. Magnifiques. Les deux billes sombres étaient sans nulles doutes une des choses qu’il se plaisait le plus à regarder. Il y avait dans cet abîme de quoi se perdre pour l’éternité.
« Là, c’est pas le cas. Je… J’aimerai tout avoir. L’ami, l’amant… L’amoureux, aussi ? »
Sa main se mit à chercher la sienne sous la couette épaisse et s’y posa maladroitement.
« Je crois que j’aimerai qu’on… Tente. Tu sais, toi et moi ? En…Semble ? »
Ce qu’il pouvait paraitre idiot, bon sang ! Il se mettrait des claques, s’il pouvait.
I would like to apologize
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Re: [Terminé] Boum boum boum, mon cœur explose (ft. Lewis)
Mer 25 Sep 2024 - 17:46
S’ils ont discuté de beaucoup de choses ensemble et s’il n’y a que peu de choses qu’il ne révèle pas à Lewis, sa sexualité est un sujet tabou. Ce n’est pas la faute de Barghest ; Charlie n’est pas un bavard sur le sujet. Un.e psychologue mettrait sûrement cela sur le dos de sa mère, sexologue, qui a voulu l’éduquer avec une ouverture d’esprit que Charlie ne regrette pas, même si son intimité l’a toujours mis mal à l’aise. D’autant plus maintenant avec une morsure traînant fièrement vers l’épicentre de son corps. Leur échange hier est la preuve flagrante qu’ils ne connaissent rien l’un de l’autre en la matière et qu’il a encore beaucoup à découvrir. Mais le veulent-ils vraiment ? Charlie n’oublie pas qu’il n’est pas porté sur la chose et que, depuis Cameron, seul Lewis aura su provoquer un “petit truc”. Ce “petit truc” sera-t-il suffisant pour faire fonctionner cette relation ? Et Lewis veut-il de cette relation dans ces conditions ? Vous voyez, trop de questions…
Le louveteau se tend un peu. Si Lewis ne sait pas ce qu’il veut, comment pourrait-il le savoir pour lui ? Il est un peu perdu. Pourtant, un début de soulagement s’était emparé de lui au moment où il lui avait assuré ne pas vouloir de ce type de relation entre eux. Pas d’ami profitant de l’autre quand il s’ennuie ou n’a pas trouvé mieux - c’est ainsi qu’il perçoit la chose, sans la comprendre.
Comme d’habitude, Charlie ferait mieux de le laisser finir d’étaler ses pensées avant de sauter aux conclusions. C’est toujours ainsi : il se fait une montagne d’un souci qui n’existe pas. En fin de compte, Lewis sait ce qu’il veut et formulé ainsi, en le regardant droit dans les yeux, rougit férocement ses pommettes. Keir n’ignore pas sa peur, bien sûr. Celle de tout casser, comme d’habitude. De faire du mal, de décevoir. Perdu dans ses pensées, sa main sur la sienne le ramène à la réalité. Il ne l’a que rarement connu aussi hésitante. Lewis aurait-il peur, lui aussi, de mal faire ?
Charlie devient encore plus rouge et finit par enfoncer son visage dans l’oreiller près de sa tête. Il y reste quelques secondes pour remettre ses pensées en place - mais surtout, c’est une fausse excuse pour calmer le tambourinement dans sa poitrine. Les mots de Lewis le rendent très heureux, sans nul doute possible. Alors pourquoi n’a-t-il pas l’impression de les mériter ? Pourquoi cette sensation d’imposture qui lui colle à la peau ? Finalement, le visage se tourne sur le côté, la joue contre la surface douce du tissu. Il cherche le regard du Barghest en espérant n’y voir aucune déception ni tristesse.
« J’aimerais beaucoup. C’est juste que… »
Il se mord la lèvre jusqu’à en tirer quelques petites peaux qui disparaissent au fond de son gosier.
« Tout le monde va sûrement dire que je suis trop pessimiste et que je me fous des bâtons dans les roues, mais je sais que d’une façon ou d’une autre, j’te ferai du mal. Et j’veux pas te blesser, Lewis. Je l’ai suffisamment fait. C’est con parce que… Mon cerveau hurle de te rejeter pour te protéger et tout le reste de mon corps a peur que tu t’en ailles et veuilles plus de moi. »
Il soupire longuement, le louveteau. Ne pourrait-il pas simplement dire “oui”, comme n’importe quel autre être normalement constitué ? Accepter le bonheur, même s’il pense ne pas le mériter ? Beaucoup le font et ils auraient raison. Sauf que Charlie ne sait pas penser à lui. N’a jamais trouvé que ses besoins précédent forcément ceux des autres. Là, tout de suite, il s’imagine ce que serait la vie de Lewis s’il devait être le boulet attaché à ses chevilles et rien ne lui indique qu’il saurait en tirer quoi que ce soit de positif. Or, et les Barghest sont d’accord avec lui, il les a entendu de ses propres oreilles, Lewis mérite bien mieux. Une famille, un projet de vie et la sécurité. Et s’il s’inquiétait trop pour lui lors d’une de ses missions et que cela lui coûtait sa vie ? Non, il ne se le pardonnerait pas.
Alors quoi, dire non ? Mais il n’y arrive pas ! Pas après tout ce qu’il a ressenti la veille, pas en tenant sa main dans la sienne, si rassurante.
« Est-ce que tu es vraiment sûr à propos de… nous ? C’est vraiment ce que tu veux ? »
@Lewis Barghest
Le louveteau se tend un peu. Si Lewis ne sait pas ce qu’il veut, comment pourrait-il le savoir pour lui ? Il est un peu perdu. Pourtant, un début de soulagement s’était emparé de lui au moment où il lui avait assuré ne pas vouloir de ce type de relation entre eux. Pas d’ami profitant de l’autre quand il s’ennuie ou n’a pas trouvé mieux - c’est ainsi qu’il perçoit la chose, sans la comprendre.
Comme d’habitude, Charlie ferait mieux de le laisser finir d’étaler ses pensées avant de sauter aux conclusions. C’est toujours ainsi : il se fait une montagne d’un souci qui n’existe pas. En fin de compte, Lewis sait ce qu’il veut et formulé ainsi, en le regardant droit dans les yeux, rougit férocement ses pommettes. Keir n’ignore pas sa peur, bien sûr. Celle de tout casser, comme d’habitude. De faire du mal, de décevoir. Perdu dans ses pensées, sa main sur la sienne le ramène à la réalité. Il ne l’a que rarement connu aussi hésitante. Lewis aurait-il peur, lui aussi, de mal faire ?
Charlie devient encore plus rouge et finit par enfoncer son visage dans l’oreiller près de sa tête. Il y reste quelques secondes pour remettre ses pensées en place - mais surtout, c’est une fausse excuse pour calmer le tambourinement dans sa poitrine. Les mots de Lewis le rendent très heureux, sans nul doute possible. Alors pourquoi n’a-t-il pas l’impression de les mériter ? Pourquoi cette sensation d’imposture qui lui colle à la peau ? Finalement, le visage se tourne sur le côté, la joue contre la surface douce du tissu. Il cherche le regard du Barghest en espérant n’y voir aucune déception ni tristesse.
« J’aimerais beaucoup. C’est juste que… »
Il se mord la lèvre jusqu’à en tirer quelques petites peaux qui disparaissent au fond de son gosier.
« Tout le monde va sûrement dire que je suis trop pessimiste et que je me fous des bâtons dans les roues, mais je sais que d’une façon ou d’une autre, j’te ferai du mal. Et j’veux pas te blesser, Lewis. Je l’ai suffisamment fait. C’est con parce que… Mon cerveau hurle de te rejeter pour te protéger et tout le reste de mon corps a peur que tu t’en ailles et veuilles plus de moi. »
Il soupire longuement, le louveteau. Ne pourrait-il pas simplement dire “oui”, comme n’importe quel autre être normalement constitué ? Accepter le bonheur, même s’il pense ne pas le mériter ? Beaucoup le font et ils auraient raison. Sauf que Charlie ne sait pas penser à lui. N’a jamais trouvé que ses besoins précédent forcément ceux des autres. Là, tout de suite, il s’imagine ce que serait la vie de Lewis s’il devait être le boulet attaché à ses chevilles et rien ne lui indique qu’il saurait en tirer quoi que ce soit de positif. Or, et les Barghest sont d’accord avec lui, il les a entendu de ses propres oreilles, Lewis mérite bien mieux. Une famille, un projet de vie et la sécurité. Et s’il s’inquiétait trop pour lui lors d’une de ses missions et que cela lui coûtait sa vie ? Non, il ne se le pardonnerait pas.
Alors quoi, dire non ? Mais il n’y arrive pas ! Pas après tout ce qu’il a ressenti la veille, pas en tenant sa main dans la sienne, si rassurante.
« Est-ce que tu es vraiment sûr à propos de… nous ? C’est vraiment ce que tu veux ? »
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Re: [Terminé] Boum boum boum, mon cœur explose (ft. Lewis)
Sam 5 Oct 2024 - 20:35
Boum boum boum, mon cœur explose
Boum boum boum. Le cœur tambourinait dans sa poitrine à un rythme infernal. Le sang envoyé à toute vitesse dans son organisme réchauffait sa peau, tabassait ses tympans. Il n’entendait rien et pourtant, le silence l’assourdissait. Il aimerait tant que Charlie dise quelque chose, qu’il le sauve de la tombe qu’il continuait de creuser allégrement. Non. Il ne fit rien de tout ça. Au contraire. Louveteau malin, celui-ci réussit l’exploit de se cacher sa tanière, provoquant ainsi un tressautement de ses sourcils. Impossible de les froncer. Il était… Cassé. Oui. A n’en pas douter. Coincé dans l’expectative, le corps de Lewis paraissait en tout point figé -exception faite de cette main qu’il continuait de chérir de la pulpe de son pouce. S’il s’écoutait, nul doute qu’il l’aurait secoué tel un pommier mais la sagesse semblait l’avoir gagné. Ou la peur. Va pour cette dernière. Il était mort de trouille et imprimait sa nervosité dans le mouvement répété de ses doigts. Pauvre paluche malmenée par des callosités forgées par le labeur libérateur.
Le visage aimé daigne enfin se montrer et il ne faut pas plus d’une seconde pour que son regard ne vienne s’y brancher. Point de divagation cette fois-ci, mais un point d’ancrage qu’il trouva dans la beauté de ses yeux chocolat. C’est juste que… Que quoi ? Sa bouche s’entrouvrit sans attendre, mais rien n’en sortit. Les mots étaient remontés d’un coup d’un seul avant de s’éclater telles des bulles de savon. Il y aurait tant à dire pourtant ! Dommage que ses parents aient oublier de cocher la case communication lors de sa conception. Il était à deux doigts de geindre, le grincheux. Peut-être même de taper du poing -de rage, de frustration. De tout. C’était un imbroglio sans nom dans son esprit et il peinait à y mettre de l’ordre. Barghest n’était pas comme ça normalement. Il aimait les choses simples -s’imaginait être quelqu’un de simple. Qu’est-ce qui lui arrivait ?
Si sa capacité à verbaliser tenait plus du miracle que d’autre chose, son écoute était nettement plus efficiente. Il prenait son mal en patience, Lewis. Physiquement. Il inspirait le plus lentement du monde pour contenir les martèlements de son cœur et faisait de son mieux pour étouffer l’angoisse qui lui glaçait les veines. Ils s’aimaient. Pourquoi se compliquer la vie ? Parce que la vie n’a rien d’un long fleuve tranquille, fils. Quelle connerie. S’il pourrait trouver l’abruti qui avait bondit une citation du genre… Oui il avait raison, mais ce n’était pas la question.
Le futur brigadier serrait les dents et laissait toute la place à Charlie : à ses doutes, ses soupirs. Il accueillait le tout et tentait de le démêler. Certaines choses lui dressaient les cheveux sur la tête, d’autres le faisaient fondre. Il n’avait pas envie de confronter les opinions de Charlie avec les siennes. Pas aujourd’hui. Il préférait se lover dans l’espoir, comme un gros matou le ferait au coin du feu.
Il relâcha la main pour mieux s’appuyer sur le matelas. Un peu d’élan et le voici placé au-dessus de son être cher. Il était fou de lui, à n’en pas douter. Ou fou tout court. Ses lèvres vinrent se presser contre les siennes le plus lentement du monde, s’emparant sans vergogne d’un baiser digne des plus grands filtres de paix. Il en posa un second, puis un troisième au bord de sa mâchoire.
« La seule chose dont je suis sûr Charlie Jesse Keir, c’est que je t’aime plus que tout.»
Ses dents descendirent contre la gorge et se saisirent de la peau fine. Ridicule punition.
« Arrête d’essayer de te débarrasser de moi. Je suis tenace. »
Un baiser en guide s’excuse et le voici logeant sa tête contre son cou, ses bras enserrant son buste. Il faudrait bien un pied de biche pour le déloger.
« C’est ce que je désire le plus au monde. Je te veux. »
Le visage aimé daigne enfin se montrer et il ne faut pas plus d’une seconde pour que son regard ne vienne s’y brancher. Point de divagation cette fois-ci, mais un point d’ancrage qu’il trouva dans la beauté de ses yeux chocolat. C’est juste que… Que quoi ? Sa bouche s’entrouvrit sans attendre, mais rien n’en sortit. Les mots étaient remontés d’un coup d’un seul avant de s’éclater telles des bulles de savon. Il y aurait tant à dire pourtant ! Dommage que ses parents aient oublier de cocher la case communication lors de sa conception. Il était à deux doigts de geindre, le grincheux. Peut-être même de taper du poing -de rage, de frustration. De tout. C’était un imbroglio sans nom dans son esprit et il peinait à y mettre de l’ordre. Barghest n’était pas comme ça normalement. Il aimait les choses simples -s’imaginait être quelqu’un de simple. Qu’est-ce qui lui arrivait ?
Si sa capacité à verbaliser tenait plus du miracle que d’autre chose, son écoute était nettement plus efficiente. Il prenait son mal en patience, Lewis. Physiquement. Il inspirait le plus lentement du monde pour contenir les martèlements de son cœur et faisait de son mieux pour étouffer l’angoisse qui lui glaçait les veines. Ils s’aimaient. Pourquoi se compliquer la vie ? Parce que la vie n’a rien d’un long fleuve tranquille, fils. Quelle connerie. S’il pourrait trouver l’abruti qui avait bondit une citation du genre… Oui il avait raison, mais ce n’était pas la question.
Le futur brigadier serrait les dents et laissait toute la place à Charlie : à ses doutes, ses soupirs. Il accueillait le tout et tentait de le démêler. Certaines choses lui dressaient les cheveux sur la tête, d’autres le faisaient fondre. Il n’avait pas envie de confronter les opinions de Charlie avec les siennes. Pas aujourd’hui. Il préférait se lover dans l’espoir, comme un gros matou le ferait au coin du feu.
Il relâcha la main pour mieux s’appuyer sur le matelas. Un peu d’élan et le voici placé au-dessus de son être cher. Il était fou de lui, à n’en pas douter. Ou fou tout court. Ses lèvres vinrent se presser contre les siennes le plus lentement du monde, s’emparant sans vergogne d’un baiser digne des plus grands filtres de paix. Il en posa un second, puis un troisième au bord de sa mâchoire.
« La seule chose dont je suis sûr Charlie Jesse Keir, c’est que je t’aime plus que tout.»
Ses dents descendirent contre la gorge et se saisirent de la peau fine. Ridicule punition.
« Arrête d’essayer de te débarrasser de moi. Je suis tenace. »
Un baiser en guide s’excuse et le voici logeant sa tête contre son cou, ses bras enserrant son buste. Il faudrait bien un pied de biche pour le déloger.
« C’est ce que je désire le plus au monde. Je te veux. »
I would like to apologize
to anyone I have not yet offended. Please be patient. I will get to you shortly
KoalaVolant
- Charlie KeirOldie ㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 718
» miroir du riséd : jack wolfe
» crédits : nairobi (ava)
» multinick : maximus / wywy / arty / ofe
» âge : vingt-sept ans
» situation : en couple ♥
» nature du sang : sang-mêlé
» particularité : lycanthrope
» année d'études : 7ème année
» options obligatoires & facultatives : ~ options obligatoires : histoire de la magie, sciences politiques magiques, médias moldus et sorciers. ~ options facultatives : botanique, étude des runes.
» profession : podcaster criminel chez Radio Phénix ~ vendeur chez Lacorne & fils
» gallions sous la cape : 2387
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: [Terminé] Boum boum boum, mon cœur explose (ft. Lewis)
Sam 5 Oct 2024 - 21:56
Sa mère lui a toujours dit qu’il était trop “compliqué”. Cette importante sexologue, autrice de renom, n’a jamais réussi à comprendre pourquoi son fils, avec qui elle a toujours eu une conversation franche, ouverte et honnête, est incapable de s’exprimer de la même façon qu’elle. ”Ce n’est pourtant pas si compliqué, dis-moi ce que tu penses et on pourra avancer.” Charlie tient de son père, c’est une certitude. Sa mère dirait même qu’il est une accumulation de leurs défauts respectifs ; enfin, surtout des siens. Parce que Mr. Keir, lui, est un être silencieux. Il ne communique pas. Ce que l’on prend tout d’abord pour une aura de mystère attractive n’est au final qu’un puits sans fond. Sa mère l’a appris à ses dépends. Lorsque Charlie passe un week-end chez son père, c’est à peine s’ils s’échangent plus de trois phrases. Plutôt que de les poser de vive voix, le louveteau garde ses questions dans sa tête et les fait monter sur un petit manège qui tourne sans cesse. Comme elles ne sont jamais posées, ces questions n’ont que rarement de réponses pour les soulager. Le manège ne s’arrête jamais.
Face à Lewis, le manège prend un kilomètre/heure supplémentaire. Il tourne si vite qu’il en a mal à la tête. Il pourrait le blesser - physiquement et psychologiquement. Il pourrait le décevoir. Le trahir. Ne plus l’aimer. Ne pas l’aimer comme il le voudrait. Le perdre en tant qu’ami. Mais pas une seule fois en se posant toutes ces questions il ne se dit que tout ne pourrait que simplement bien se passer. Parce qu’ils se connaissent déjà, les deux lascars. Ils en ont passé des soirées ensemble, à manger des pizzas à même la couette, à passer des heures autour d’un billard avec des bières, à se taper les fesses avant de courir à l’autre bout de la pièce, à se faire des massages de nuque parce que l’un se plaint d’être tiraillé, à se faire un câlin sans aucune autre raison que celle d’avoir besoin d’un contact rassurant.
Qu’est-ce qui va changer ? Tout. Charlie ne peut voir les choses autrement. Bêtement. Tout va changer. Maintenant, chaque câlin aura une autre signification pour eux comme pour les autres. On ne parlera plus d’amis mais d’amoureux. On attendra d’eux qu’ils s’embrassent, se tiennent la main ; et quand ils le feront, on s’extasiera, on fera des compliments. On les regardera. Charlie ne veut rien de tout ça. Il n’a pas l’impression que son affection pour Lewis est si différente de celle qu’il avait avant qu’il ne lui dise qu’il l’aime. L’est-elle ? Il n’en dit rien et ne montre à Barghest que le petit pic de l’iceberg qu’est son anxiété. S’il communique tout ça, il prendra ses jambes à son cou. Et même s’il voulait le faire, il ne saurait pas comment.
Au fond, il a besoin que Lewis prenne la décision pour eux deux. Quand il l’embrasse, il y répond de tous ses sentiments. Si les mots ne sortent pas, les actes font le boulot. Le sorcier fait preuve d’une tendresse que Charlie pense être le seul à connaître venant de sa part. Il a toujours vu Lewis comme quelqu’un de doux et attentionné, n’en déplaise aux rageux. Faut dire qu’il sait donner le change, le loustic. Mais leurs moments à deux, en tant qu’amis, lui ont souvent montré une facette plus simple et radieuse de Barghest et c’est à celle-là qu’il s’est si souvent accroché. Il peut râler, pester, taper dans des coussins et ricaner en levant les yeux au ciel ; rien de tout cela n’efface le doux sourire qui s’imprime naturellement sur son visage quand il pense qu’on ne le regarde pas.
Peu habitué à recevoir tant d’amour verbale, Charlie rougit davantage en sentant les dents du futur Auror contre sa peau. Pas tant pour le geste que pour les souvenirs qui y sont rattachés. Ils ont la marque du rêve et pourtant, il lui suffirait de regarder sa peau ou celle de Lewis pour réaliser que tout ceci s’est bien produit. Tout est peut-être bien trop beau. Que Lewis l’aime. Qu’il veuille de lui dans sa vie. Il a ce sentiment d’inconfort, ce “et maintenant quoi ?” qui pend au-dessus de sa tête. Qui nourrit son angoisse. Il a peur des conséquences s’il quitte ce lit et ses bras.
« Mauvaise herbe. »
Le louveteau sourit. Et avec ce sourire, ses bras se glissent autour du buste du sorcier. La prise vient se renforcer par la présence de ses jambes autour de sa taille. Si Lewis veut bouger, il devra l’emmener avec lui. C’est le deal. La tête du jeune homme dans son cou, ses bras le serrant si fort contre lui qu’il n’a pas d’autre choix que de se sentir à l’abri, Charlie pose le menton sur le haut de son crâne, après un doux baiser sur son front. Sa joue se pose contre la tignasse emmêlée sentant le savon de Barghest, dont l’odeur seule parvient à l’apaiser. La capuche de son sweat qu’il rabat sur sa tête, les jambes emmêlées aux siennes, il n’y a aucun autre lieu où il aimerait être autre que celui-ci. Inconsciemment, ses doigts forment de délicates arabesques sur la peau accessible de Lewis, caresses au pouvoir tranquillisant.
Les minutes passent comme des secondes. Les yeux tantôt ouverts, tantôt fermés, les deux êtres imbriqués voient le soleil percer ses premiers rayons à travers le bois des volets de la chambre, illuminant peu à peu la pièce. La maisonnée se réveille à coup de portes claquées, de cris d’animaux et d’odeurs alléchantes, mélange de café, d’œuf et de grillé. Quelques conversations indiscernables à l’étage inférieur sur lesquelles Charlie choisit de ne pas se concentrer. Il pourrait avoir faim mais pas un seul instant il n’envisage de partir. Il va pourtant falloir rentrer. Cependant, les seules fois où il consent à bouger, c’est dans l’unique but de le serrer davantage contre lui, d’échanger leur position ou de rabattre la couette sur leurs corps fatigués. Puis, à l’approche des dix heures, ils se retrouvent face à face sur l’oreiller, son index jouant avec la barbe naissante de Lewis. Un baiser. Deux. Trente. Il ne les compte pas. Ils sont doux, longs, courts, pressés, tendres, rieurs. Pas un mot échangé. Des regards. Des baisers. Deux cœurs qui font boum, boum, boum.
- THE F*CKING END -
@Lewis Barghest
Face à Lewis, le manège prend un kilomètre/heure supplémentaire. Il tourne si vite qu’il en a mal à la tête. Il pourrait le blesser - physiquement et psychologiquement. Il pourrait le décevoir. Le trahir. Ne plus l’aimer. Ne pas l’aimer comme il le voudrait. Le perdre en tant qu’ami. Mais pas une seule fois en se posant toutes ces questions il ne se dit que tout ne pourrait que simplement bien se passer. Parce qu’ils se connaissent déjà, les deux lascars. Ils en ont passé des soirées ensemble, à manger des pizzas à même la couette, à passer des heures autour d’un billard avec des bières, à se taper les fesses avant de courir à l’autre bout de la pièce, à se faire des massages de nuque parce que l’un se plaint d’être tiraillé, à se faire un câlin sans aucune autre raison que celle d’avoir besoin d’un contact rassurant.
Qu’est-ce qui va changer ? Tout. Charlie ne peut voir les choses autrement. Bêtement. Tout va changer. Maintenant, chaque câlin aura une autre signification pour eux comme pour les autres. On ne parlera plus d’amis mais d’amoureux. On attendra d’eux qu’ils s’embrassent, se tiennent la main ; et quand ils le feront, on s’extasiera, on fera des compliments. On les regardera. Charlie ne veut rien de tout ça. Il n’a pas l’impression que son affection pour Lewis est si différente de celle qu’il avait avant qu’il ne lui dise qu’il l’aime. L’est-elle ? Il n’en dit rien et ne montre à Barghest que le petit pic de l’iceberg qu’est son anxiété. S’il communique tout ça, il prendra ses jambes à son cou. Et même s’il voulait le faire, il ne saurait pas comment.
Au fond, il a besoin que Lewis prenne la décision pour eux deux. Quand il l’embrasse, il y répond de tous ses sentiments. Si les mots ne sortent pas, les actes font le boulot. Le sorcier fait preuve d’une tendresse que Charlie pense être le seul à connaître venant de sa part. Il a toujours vu Lewis comme quelqu’un de doux et attentionné, n’en déplaise aux rageux. Faut dire qu’il sait donner le change, le loustic. Mais leurs moments à deux, en tant qu’amis, lui ont souvent montré une facette plus simple et radieuse de Barghest et c’est à celle-là qu’il s’est si souvent accroché. Il peut râler, pester, taper dans des coussins et ricaner en levant les yeux au ciel ; rien de tout cela n’efface le doux sourire qui s’imprime naturellement sur son visage quand il pense qu’on ne le regarde pas.
Peu habitué à recevoir tant d’amour verbale, Charlie rougit davantage en sentant les dents du futur Auror contre sa peau. Pas tant pour le geste que pour les souvenirs qui y sont rattachés. Ils ont la marque du rêve et pourtant, il lui suffirait de regarder sa peau ou celle de Lewis pour réaliser que tout ceci s’est bien produit. Tout est peut-être bien trop beau. Que Lewis l’aime. Qu’il veuille de lui dans sa vie. Il a ce sentiment d’inconfort, ce “et maintenant quoi ?” qui pend au-dessus de sa tête. Qui nourrit son angoisse. Il a peur des conséquences s’il quitte ce lit et ses bras.
« Mauvaise herbe. »
Le louveteau sourit. Et avec ce sourire, ses bras se glissent autour du buste du sorcier. La prise vient se renforcer par la présence de ses jambes autour de sa taille. Si Lewis veut bouger, il devra l’emmener avec lui. C’est le deal. La tête du jeune homme dans son cou, ses bras le serrant si fort contre lui qu’il n’a pas d’autre choix que de se sentir à l’abri, Charlie pose le menton sur le haut de son crâne, après un doux baiser sur son front. Sa joue se pose contre la tignasse emmêlée sentant le savon de Barghest, dont l’odeur seule parvient à l’apaiser. La capuche de son sweat qu’il rabat sur sa tête, les jambes emmêlées aux siennes, il n’y a aucun autre lieu où il aimerait être autre que celui-ci. Inconsciemment, ses doigts forment de délicates arabesques sur la peau accessible de Lewis, caresses au pouvoir tranquillisant.
Les minutes passent comme des secondes. Les yeux tantôt ouverts, tantôt fermés, les deux êtres imbriqués voient le soleil percer ses premiers rayons à travers le bois des volets de la chambre, illuminant peu à peu la pièce. La maisonnée se réveille à coup de portes claquées, de cris d’animaux et d’odeurs alléchantes, mélange de café, d’œuf et de grillé. Quelques conversations indiscernables à l’étage inférieur sur lesquelles Charlie choisit de ne pas se concentrer. Il pourrait avoir faim mais pas un seul instant il n’envisage de partir. Il va pourtant falloir rentrer. Cependant, les seules fois où il consent à bouger, c’est dans l’unique but de le serrer davantage contre lui, d’échanger leur position ou de rabattre la couette sur leurs corps fatigués. Puis, à l’approche des dix heures, ils se retrouvent face à face sur l’oreiller, son index jouant avec la barbe naissante de Lewis. Un baiser. Deux. Trente. Il ne les compte pas. Ils sont doux, longs, courts, pressés, tendres, rieurs. Pas un mot échangé. Des regards. Des baisers. Deux cœurs qui font boum, boum, boum.
@Lewis Barghest
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