[Outfit] - Début juillet 2024 - Fin de nuit au Styx

Bon, d'accord, elle avait trop bu.

La soirée avait commencé sous les meilleurs auspices. Déjà parce qu'il ne pleuvait pas, ce qui faisait bien changement des deux dernières semaines, mais aussi et surtout parce qu'Inès s'était pointée au Styx en bonne compagnie avec Ted et Amir, qu'elle n'avait par réussi à entraîner dans un bar depuis une éternité. Oìsin tenait la boutique cette nuit-là, ce qui libérait Inès de presque tous ses soucis. Après une heure et quelques verres, elle avait réussi à tirer Ted sur la piste de danse, où elle s'était déhanchée avec le plus grand des plaisirs. En tant qu'anciens partenaires aussi bien sur la piste de danse qu'au lit, Ted et Inès dansaient merveilleusement bien ensemble, et la Saouli s'était sentie pousser des ailes qui l'avait propulsée dans les bras d'autres partenaires, certains aux mains plus baladeuses, mais la sorcière avait simplement continué à tournoyer jusqu'à ce que ses pieds la supplient de prendre une pause.

À 1h, Amir avait pris congé, disant que sa copine l'attendait et qu'il devait rentrer. Et Ted n'avait pas été long à suivre son exemple puisqu'il ouvrait le pub le lendemain midi. Mais pour Inès, la nuit était encore jeune, pas question qu'elle quitte le Styx avant l'heure de fermeture! Elle s'était laissée payer un verre après l'autre en échange de tentatives de flirt sans trop de saveur, et d'un baiser mouillé qu'elle n'avait pas tardé à oublier en commandant un plateau de shooters colorés. Si le plancher de danse tournait plus qu'elle, c'était parce qu'elle devait danser encore plus vite. Sans prendre le temps de se poser, elle avait enchaîné les tours de piste, sautant, secouant son corps dans tous les sens, les bras en l'air, les yeux fermés, toutes ses sensations à l'écoute.

À 2h... 3h...? Peut-être était-il même 4h... ou bien c'était le lendemain déjà. Inès avait si bien perdu contact avec le fil du temps qu'elle se disait qu'elle avait bien pu danser toute la nuit et tout le jour jusqu'au lendemain sans s'en apercevoir. Le monde entier n'était qu'une immense piste de danse qui se balançait comme un navire sous la houle. La sorcière s'agrippa à un bras tendu et réclama qu'on la conduise au bar. Le meilleur remède quand on avait trop bu, c'était de boire encore plus : ainsi l'alcool qui entrerait dans son estomac expulserait l'alcool qui s'y trouverait déjà et ainsi elle serait un peu plus moins en état d'ébriété, monsieur l'agent moldu.

Le pas légèrement titubant (hum), elle attrapa le comptoir du bar à pleines poignées pour éviter le naufrage. Le barman du soir était mignon, elle l'avait déjà croisé au cours d'autres soirées dans des fêtes, chez des amis communs. Ils n'avaient jamais échangé autre chose que des paroles. Elle lui trouvait une tête trop jeune, trop imberbe. Cette nuit pourtant, au Styx, elle lui avait tendu quelques perches, mais il n'en avait saisi aucune. Pourtant, l'alcool aidant, elle avait très envie de saisir son mât et de déployer la grande voile. Elle voulait bien être sa figure de proue pour cette fois. « Mmmmmagnifique Magnus! Un whize-key pppur feu please. »

Elle tâtonna à sa taille, à la recherche d'un sac à main depuis un moment égaré. Elle fronça les sourcils avec un certain air de confusion avant de tenter de fixer son regard sur le reste de la salle, nettement plus clairsemée à cette heure où la fermeture pendait au bout du nez de chacun. Levant un doigt vaguement en direction du barman pour lui faire signe d'attendre un instant, elle plongea la main dans sa poche à baguette. Agitant le bout de bois sans pointer quoi que ce soit en particulier, elle articula mollement un accio qui sortit sous forme de rot, ce qui la fit étonnamment beaucoup rire, mais eut très peu de succès en terme d'attraction magique.

Ouais, elle avait trop bu, mais qu'est-ce qu'elle se sentait bien! La nuit pouvait s'étirer pour encore une semaine, tant que l'alcool continuait à couler.

« File-mmmoi un whistikey et j't'offre c'que t'veux! »

@Magnus Moen

Son naufrage contre le comptoir du bar ne paraissait pas l'avoir menée à une île au trésor. Du moins, le gardien derrière de l'île ne paraissait pas prêt à laisser aller ses dernières bouteilles de rhum (oh hisse et oh). Faisant contre mauvaise pêche bon coeur, la Saouli battit quelques fois des paupières comme un appel de phare impérieux en direction d'un Magnus au ton ferme.

« Un mil... million de gallions? Tu vas m'pousser au vo-hic-ol? » proteste en ricanant l'Écossais, qu'un hoquet vient interrompre. « Allez, j'juuste un demi-verre, combien tu veux pour un un demi-verre? La nuit est pas finie, tu peux pas m'laisser m'déchesser! » Inès sentait sa gorge arride, la soif la tenaillait, elle avait besoin de liquide alcoolisé pour survivre.

Elle porta la main à son front pour repousser une mèche qui lui glissait dans l'oeil, oubliant au passage qu'elle tenait encore sa baguette et manqua se la rentrer dans la narine droite, ce qui la fit rire un peu, mais elle ne perdit pas pour autant de vue son objectif. Il fallait garder le cap. Se redressant comme une figure de proue, poitrine en avant, elle se pencha un peu plus sur le comptoir du bar.

« Magnussss steplait quoi, choi sic, sois chic! » Sous le coup de l'inspiration, elle ajouta avec un grand sourire et des yeux innocents. « C'est mon anniv-saire today, t'vas pas m'laisser à la dérive? »

C'était bien sûr absolument faux, mais sur le moment, ça lui semblait un argument imparable qui ferait couler à flot le whiskey.

Mais en tournant légèrement les yeux un instant, elle remarqua quelque chose de bizarre dans le Styx : pourquoi tout le monde quittait? Pourquoi la musique baissait d'ailleurs? Ça venait de tuer toute l'ambiance d'un coup! Y avait-il un événement spécial dans une des pièces plus exclusives du bar clandestin? Inès se demanda aussitôt par quel moyen elle pourrait se joindre à la fête... où qu'elle se poursuivait. Trois gars tatoués discutaient dans un recoin, et l'un d'eux avait les yeux fixés sur la Saouli. En temps normal, son air n'aurait rien dit qui vaille à Inès, mais les sens brouillés par l'alcool, elle lui envoya un baiser. Peut-être qu'il lui paierait un verre et Magnus ne pourrait plus le lui refuser.

« Oh mais t'es si booooooring mec! » protesta la Saouli en élevant la voix. Comme chaque fois qu'elle buvait, son accent écossais avait pris le dessus sur absolument toutes ses autres origines au point où il était difficile de savoir si l'alcool lui faisait mâcher ses mots ou si c'était simplement le sang écossais qui parlait.

Mais l'hilarité qui avait soudain saisi le barman était si grande qu'il n'avait peut-être même pas remarqué, ou bien il avait l'habitude de décoder les niveaux de langage associés aux taux d'alcoolémie. On devait affiner son sens de l'écoute, à force, surtout au Styx, où toutes sortes de personnes et parfois de créatures venaient traîner.

Inès ne voyait pas ce qu'il y avait de si drôles, même une fois que Magnus eut précisé la relation entre les deux videurs. Bah... elle n'avait jamais fait de trip à trois, ou même à quatre, mais le fantasme lui plaisait bien. Surtout à cet instant, elle se sentait chaude, désirable... et avait vraiment, vraiment très envie d'un autre verre de whiskey. Aussi la suggestion du barman lui parut des plus raisonnables sur le coup.

« Aye! Bouge pas, j'reviens en compagnie et on s'tr... ouve une salle li-hic-bre.  » Et Inès lâcha le comptoir auquel elle se tenait pour tenter de se remettre droit sur ses pattes et entamer sa marche en direction des videurs. Le premier pas fut chancelant, ce qui la fit rire un peu, et le deuxième encore plus puisqu'elle entreprit en même temps de retirer son top scintillant. Comme elle ne portait pas de soutien-gorge dessous, le résultat aurait été brillant si elle n'avait pas tangué autant. Le top lui resta accroché au-dessus de la tête avant de tomber par terre.

Franchement, pourquoi le sol roulait à ce point sous ses pieds? Ça compliquait le moindre de ses déplacements en lui donnant une légère nausée. Mais en bonne Saouli qu'elle était, Inès n'abandonna pas pour autant son projet et garda ses pensées fixées sur l'objectif : ramener les deux videurs auprès du barman pour une rapide partie de jambes en l'air puis l'alcool désiré. Cette soirée allait finir merveilleusement bien! Enfin, si elle réussissait à rejoindre les videurs, car à peine trois pas après avoir lâché le comptoir, Inès sentit que la pièce bougeait tout de même beaucoup.

« Euhhhh Mm... Mm... Magnus-uuss? »

Les seins à l'air, le visage un peu vert, Inès tendait la main derrière elle en espérant que quelqu'un viendrait l'attraper.

TW : vomi

Comme le canard sur l'enseigne de la taverne tenue par ses amis, Inès était imperméable à la gêne. Torse nue, le teint verdâtre, mais avec toujours une forte envie de caler une bouteille de whisky (tiens, du pur feu la remettrait sûrement d'aplomb), l'Écossaise ne pensait pas une seule seconde au spectacle un peu désolant qu'elle offrait. De toute manière, la Saouli appréciait toujours être le centre de l'attention. C'était au mois d'août qu'elle aurait dû naître, une vraie Lion.

Elle sentit plus qu'elle vit approcher quelqu'un et sourit malgré sa nausée quand elle vit que le barman était venue à sa rescousse, attrapant la main qu'elle tendait dans le vide derrière elle. Magnus lui remit son top, qui au final, ne couvrait pas grand chose, mais qui la rendait certes plus décente. Le geste galant aurait fait rire Inès si le soupçon de gloussement n'avait pas renforcer le malaise qu'elle sentait monter. Malgré tout, en répondant, elle décocha son plus large sourire à Magnus - alors que son regard parut avoir du mal à faire le focus sur le visage trop près du sien.

« Prob'lement... » dut-elle admettre avec bonne humeur avant de s'exclamer dans un élan de détresse : « Mmm'pars pas...! » Elle chercha en vain à retenir son gentleman tandis que celui-ci partait chercher un réceptacle à trop-plein, mais le barman lui glissa aisément entre les doigts. Inès se demanda soudainement pourquoi ses mains étaient aussi moites et molles et se mit à les examiner plus attentivement, sourcils froncés. Peut-être qu'elles étaient la cause de son échec à séduire Magnus cette nuit?

Elle n'eut pas le temps de réfléchir plus en détail sur la question puisque son preux chevalier revenait vers elle et la prenait par la main, moite ou pas. « J'peux m'lever vers l'évier! » fit Inès, absurdement fière de son allitération, qui n'avait probablement du sens que dans sa tête. Pour prouver son point, elle prit appui sur Magnus et entreprit de se remettre, un peu péniblement, sur ses pieds. Elle entendit rire derrière elle et se retourna, un peu trop vite, pour adresser un doigt d'honneur aux doormans. Le mouvement rapide fit redoubler sa nausée qui sema une fine couche de sueur sur le front d'Inès qui n'avait pas pour habitude de suer, ça en disait long sur son état.

Magnus fut sèchement écarté tandis que la fille se précipitait vers le bar où elle alla se plier au-dessus de l'évier pour rendre tripes et boyaux. Pendant deux bonnes minutes. Après quoi, elle se sentit mieux, mais pas de beaucoup. Son teint était passé du vert au blanc.

« Magnus, j'veux rentrer chez moi... J'crois qu'j'ai mangé un trrruc. »

Peut-être que si elle se rappelait l'épisode le lendemain après avoir cuvé son alcool, elle serait reconnaissante envers Magnus pour le soutien qu'il lui offrait en cet instant de faiblesse, elle qui avait pourtant la réputation d'être une badass et de faire peur à certains types d'hommes qui ne supportaient pas les femmes fortes... mais soyons honnêtes, il était plutôt improbable qu'Inès se souvienne de quoi que ce soit entre deux maux de tête carabinés et l'intense vertige qui la saisirait au réveil.

Enfin pour l'heure, au milieu des brumes alcoolisées qui lui envahissaient la cervelle, elle éprouvait de la reconnaissance envers cette figure amicale qui, loin de s'enfuir en prétextant aller chercher un seau, se tint à ses côtés tandis que son estomac se révulsait. Il n'avait pas de blanc destrier, mais il se montrait chevaleresque. Du moins suffisamment au goût de la jeune Écossaise dans la situation où elle se trouvait.

« C'pas vrai... » protesta tout de même mollement Inès. Elle tenait très bien l'alcool, ç'avait toujours été le cas et ce n'était pas maintenant que ça changerait. Elle avait vu bien des gens et même des amis perdre pied lors de soirées trop arrosées, mais le pire qui lui était arrivé avait été de s'endormir ici ou là ou de se réveiller avec un mec qui lui semblait bien moins attirant que la veille.

Il venait de dire quoi, son chevalier sans destrier? Un Uber? Quoi! Comme des Moldus? Elle rentrait toujours en transplanant ou en balai. À la pensée d'un transfert par transplanage la fit momentanément se penser à nouveau sur l'évier, mais la nausée passa sans dommage. « J'ai mmmon balai ic... i », fit-elle en portant la main à son poitrail, figeant aussitôt.

« Où... où... où qu'il est?! » Son accent écossais se faisant soudain plus épais que le cul d'une bouteille de scotch. « On m'l'a volé! » Les yeux paniqués, la bouche ouverte, elle chercha et trouva le bras droit de Magnus auquel elle s'agrippa comme à une bouée, les ongles bien plantés. Sous le choc, les brumes se dissipèrent légèrement, mais pas le terrible fumet qui s'échappait de sa bouche à chaque mot prononcé.

Les larmes montèrent rapidement aux yeux d'Inès. Dans son état, la perte de son balai lui semblait une douleur insurmontable. C'était un cadeau de sa mère, ce balai miniaturisé! Et pas un cadeau acheté pour combler une absence, un vrai de vrai cadeau, offert par mour pour sa fille dans un moment de bonheur partagé l'année précédente, elle ne pouvait pas l'avoir perdu. C'était impossible. C'était du vol, et quelqu'un se baladait en cet instant même avec son balai usurpé autour du cou, s'appropriant un bien des Saouli! Ça n'allait pas se passer comme ça!

À tâtons, Inès chercha son sac à main à sa hanche droite, puis gauche, réalisa pour une seconde fois qu'elle ne l'avait pas avec elle, mais qu'il traînait plus loin sur une table. Ce fut toutefois avec plus de succès qu'elle parvint à éructer un sortilège d'attraction cette fois et que le sac flotta mollement dans sa direction, juste à temps pour l'accompagner vers la sortie, que Magnus lui fit franchir sans difficulté. Inès était un parfait poids plume quand elle n'opposait pas de résistance, et elle n'en opposa aucune, convaincue qu'elle repérerait immédiatement son voleur de balai dans la rue.

Dehors, l'air froid la réveilla un peu. À présent qu'elle avait vomi une partie de l'alcool qui lui empoisonnait le système, le monde tournait un peu moins follement. « Wesh... » laissa-t-elle tomber en réponse à la question presque teintée de sollicitude de son preux chevalier. « Mais j'pppaye le cab. » Elle avait les yeux qui balayait la rue, à la recherche de suspect dans le vol de son balai, mais il n'y avait pratiquement personne, et elle doutait que la vieille sorcière bossue qui promenait son fléreur sur l'autre trottoir put être le criminel derrière le larcin. Distraitement, son poids toujours porté sur Magnus pour éviter de basculer vers le sol, Inès fouilla dans son sac à la recherche de sa bourse, où elle gardait quelques livres moldues, ça serait utile pour payer le taxi.

Ce fut à ce moment que ses doigts touchèrent le métal froid de son balai miniature. Était un cri de soulagement ou un hurlement de douleur qu'elle poussa alors? Ça aurait été difficile à dire tant il était haut perché, mais on ne pouvait se méprendre avec le geste victorieux qui suivit quand Inès brandit son poing levé, fermé sur le balai. Dans le mouvement, elle passa près de flanquer un coup sur la tempe droite de son chevalier. Elle se redressa sensiblement, quoique le monde se remit à tourner autour d'elle. «Ooooon on va fêter ça chez moi! Let's get wrecked!* »

Elle tourna la tête vers Magnus, mais il fallut un moment pour que son regard parvienne à se fixer sur celui-ci. Et quand elle voulut poser la main sur son visage pour l'attirer vers le sien, c'est le nez qu'elle accrocha plutôt que la joue initialement visée. « Ooops ha ha ha ha » La situation paraissait hilarante à Inès, toute à sa joie d'avoir retrouvé son précieux collier.


*Allons nous soûler la gueule!

Oh mais c'est qu'il aimait la jouer un peu rough, le couquinou de preux chevalier, fut tout ce que le cerveau d'Inès parvint à fournir comme analyse quand Magnus attrapa les deux poignets de la Saouli pour la calmer. En pleine possession de ses moyens, elle n'aurait pas tardé à répliquer en plaçant judicieusement un genou sur son entrejambe, mais comme tout tournait un peu, son genou alla plutôt buter maladroitement contre un autre genou, ce que le barman ne parut pas remarquer tant il paraissait pressé de se débarrasser de l'encombrante mission de raccompagner Inès chez elle.

Pour un peu, Inès se serait sentie offusquée par le peu d'égard, surtout vu la façon dont il avait repoussé son offre d'une bonne nuit de va-voum au plumard ou ailleurs, mais il lui parut plus important d'éviter de s'assommer sur la carrosserie du taxi moldu lorsque Magnus la poussa dans la voiture, que de se mettre à chouiner sur le trottoir. Et en l'occurrence, l'habitacle du taxi dispensait une agréable chaleur qui faisait contrepoids à la fraîcheur de la nuit. Tiens, d'ailleurs où avait-elle laissé sa veste? Inès se pencha pour tâtonner autour d'elle à la recherche du morceau de vêtement, avant de réaliser, en souriant, qu'elle l'avait déjà sur les épaules.

Ce fut donc l'esprit ailleurs qu'elle répondit « Hmm? » à la question pressante de Magnus. Dans le rétroviseur, elle vit le regard interrogateur du conducteur, à qui elle adressa un sourire enjôleur et un signe de la main. « Bonsouaaar. On est des moldus et on veut aller chez moi à bord de votre voiture. » La déclaration dût lui paraître infiniment drôle, car Inès fut pris d'un fou rire de gamin. Ce fut en tournant la tête vers Magnus pour s'assurer qu'il avait compris sa blague (?) qu'elle tomba sur le regard furieux qu'il lui lançait.

« Oh c'est bon, c'est bon, fais pas la gueu-eul-eule. » Elle passa le plat de sa main sur le visage du beau garçon, avec sans doute un peu trop d'insistance. Et laissa enfin tomber la précieuse information. Une fois son adresse donnée, l'Écossaise décida que c'était le moment de bouder, et se renfrogna dans son coin. Mais deux minutes plus tard, elle dormait bruyamment. La malchance de Magnus commençait déjà à tourner. Quelques minutes plus tard, il allait même pouvoir remettre Inès entre les bras d'Oìsin à l'appart et filer à l'anglaise pour retrouver son propre lit, si désiré et désirable.

-HJ- Merci @Magnus Moen !