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Pride and Prejudice [Nalycia]
Sam 9 Oct 2010 - 21:10
- « Lust si t'y mets pas du tien, on en a pour la nuit. » La voix haute perchée de la jeune blonde à lunettes vint siffler à mes oreilles d'un son désagréable, tel un crissement de craie contre un tableau noir. Depuis combien de temps déjà supportais-je ses jérémiades désespérantes sur ce fichu devoir de potions à faire en binôme... Sans doute trop longtemps. Jouant superbement bien les indifférents, je faisais fi de ses gestes d'impatience agacés, posant mon regard chocolat sur la cigarette que je roulais entre mes doigts fins, taciturne et peu réceptif. Il était ardu d'obtenir mon attention dès lors que je l'avais décidé ainsi, néanmoins ma chère acolyte trouva la parade en m'arrachant ladite cigarette des doigts d'un mouvement brusque. « Tu n'as pas le droit de fumer dans la bibliothèque. » pesta-t-elle d'un ton cinglant, au bord de la crise de nerfs. « Je la roule seulement, you bitch. » Je reprenais sèchement ce qui m'appartenait, non sans siffler tel un serpent en proie à la chasse. J'avais conscience que de nous deux, j'étais en réalité de loin le plus exaspérant : cette pauvre Lufkin, bourreau de travail et tête de classe, me supportait depuis plusieurs heures déjà. De la tolérance sympathique quant à mon désintérêt total pour ce devoir, elle était passée par la supplication, la tentative de coopération, le dépit, la crise de panique, la frustration, et enfin titre suprême : l'agacement. « T'es qu'un gamin Whitaker ! » « Et t'es rien qu'une chieuse, McDoney. » Quelques têtes se tournèrent vers nous, loin d'être offusqués par nos enfantillages futiles, la plupart claquaient leurs langues contre leurs palais, frustrés d'être victimes de notre brouhaha stupide alors qu'ils ne demandaient que le silence total dans cette bibliothèque. Egocentrique au possible, j'ignorais le regard à la fois désespéré et colérique de la jeune fille au bord du gouffre, finissant de rouler ma cigarette que je vins soigneusement placer dans mon paquet. « Là. Je ne fume pas, t'es contente ? » « La ferme ! » « Fuck you. » « Déjà fait je te signale ! » De belles déclarations en perspectives, mais nous avions des circonstances atténuantes... La demoiselle commençait à trouver le temps relativement long en ma compagnie qui ne l'aidait en rien, mais bien obligée de travailler sur le fameux devoir avec moi, elle devait supporter la torture jusqu'à ce que je daigne l'épargner de mon comportement futile. De mon côté, les affaires de coeur ayant enrayer mon myocarde meurtri, je me gonflais d'une colère noire et trouble qui venait empiéter sur mon humeur : je ne parvenais plus à m'ôter Cassandra de la tête. Elle, moi, la rupture. Ce qui l'avait poussée à me quitter, son regard d'effroi lorsque cette nuit là, plus violent que jamais, j'avais bien failli abuser d'elle. Par jalousie, seulement... Et plus le temps passait, plus j'enterrais mes peines de coeur sous des exutoires pathétiquement faciles : la drogue, la fête, les filles, la colère.
Dans un soupir ainsi qu'une moue blasée, je me redressais sur ma chaise, mon regard agacé se levant alors aux alentours. Mes pupilles glacées vinrent se heurter sur des courbes délicatement félines que je connaissais déjà : Nalycia sortait tout juste de la bibliothèque, suivie des regards dévorants de plusieurs étudiants qui ne quittaient plus cette femme fatale au déhanché affriolant. Je pouvais déjà sentir son parfum de sable chaud, de soleil suave et d'abricot ; ses effluves sucrées vinrent me plonger dans des pensées peu catholiques bientôt rompues par la voix aigüe de mon acolyte. « … et trois gouttes de sang de salamandre. A mon avis c'est ce qu'il nous manque pour reproduire l'élixir éternel... Hey, tu m'écoutes ? » La lueur absente de mon regard s'éveilla soudain sur la question de la demoiselle sceptique ; perdant mes yeux pensifs dans les siens, j'entrouvris les lèvres pour répliquer quelque chose, mais en vain. Pris d'un élan d'impulsion soudain, je me levais de ma chaise pour me précipiter vers la sortie, sous les appels de ma camarade de classe qui me scandait alors que j'avais laissé toutes mes affaires derrière moi. Peu m'importait, car je me sentais pris d'envies impulsives et incohérentes à mon esprit embrumé : ce fut d'un pas de course que je m'enfonçais dans les couloirs déserts, à la recherche de Nalycia. A croire que on parfum subtil m'avait guidé, car enfin j'aperçus sa silhouette féline marcher au loin devant moi, d'une démarche féminine et assurée passant auprès de l'infirmerie. Je me stoppais alors, observant cette dernière sans vraiment savoir pourquoi : l'envie sans doute, annihilait mon esprit logique qui ne répondait plus de lui-même. Me pinçant brièvement la lèvre inférieure, je me dirigeais finalement à grands pas vers l'enseignante s'enfonçant dans l'obscurité, avant de l'attraper d'un geste brusque par le bras. Et la belle se retourna, surprise et à la fois agacée de mon entrée en matière certes théâtrale mais loin d'être gentleman. Sa beauté du Sud irradiait de son être fiévreux, mais plus que jamais je pus lire en son regard qu'elle avait compris. Moi qui m'étais refusé à elle un mois auparavant, je revenais pour mieux en redemander ; c'était d'une hypocrisie effrontée... Et sans doute qu'elle avait toujours su, que je reviendrais. « Donne-moi une nuit. » soufflais-je alors d'une audace soufflante qui ne manquait guère de culot. Je ne revenais que maintenant, porté par une envie lubrique et par une vulgaire frustration, lui demandant en somme, d'être un objet à ma disposition. Sans le vouloir vraiment au final, car mon regard porté sur elle était plus une requête, une doléance venue du plus trouble de mon âme, et avait perdu de son aplomb assuré.
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Re: Pride and Prejudice [Nalycia]
Ven 15 Oct 2010 - 19:20
Elle s’y était rendu pour quelques besognes qui occupait son éprit incessamment. Les seul projets singulièrement tordus et pathétiques qui résidaient maitre de toute son attention. Le reste ; Bof. Le reste n’était devenu que routine, le reste était insipide, un peu tragique certes et terriblement lassant et désagréable, passant ainsi au secondaire. Néanmoins, tant l’idée la séduisait et lui semblait convenable à la situation, tant il y avait une certaine distance, courte mais lui demandait un effort à la traversée ; qu’elle pourrait appeler courage alors que certains l'appellerait lâcheté. Il y avait donc cette distance au passage de la réalité actuelle à l’autre. Bref cette idée ne restait qu’un fantasme. Un drôle de fantasme ; Elle n’avait pas non plus l’habitude de faire la chose dans les normes, elle-même était hors normes.
Revenons-y ; C’était en fin de journée et après quelques recherches ciblées, elle s’empara de deux complémentaires et volumineux livres de potion, traitant sur les poisons. Oui, les poisons. Ne cherchez pas à savoir pourquoi ; Elle se faisait très discrète ses temps ci et son comportement avait un peu changé, sans doutes ses élèves aussi avaient remarqué une certaine nuance dans son attitude. pouvant la juger préoccupée. Elle avait pleins de projet comme celui d’ailleurs de cesser d’enseigner ; qui n’avait jamais été sa vocation même si le sujet en lui même la passionnait ; mais enfin ce n’était qu’une idée en suspens bien plus qu’un projet concret. Ce comportement qu’elle avait certifiait d’une certaine manière de son mal être. Ses idées en arrivaient même à l’obséder. N’apparaissaient pourtant pas ses profondeurs perturbées, sur sa séduisante apparence et derrière son narcissisme et sa fierté royale.
Elle alla inscrire son empreint et quitta sans perdre de temps l’atmosphère chaude de la bibliothèque, pour se retrouver dans un couloir froid et humide du premier étage. Avançant dans ses couloirs obscurs toujours dans une élégance et fluidité naturelle, exquise.
Une main vint brusquement empoigner son bras, le saisissant de manière ferme. La tension dans laquelle elle se trouvait ses derniers temps, la rendait plus réactive, presque venimeuse, les nerfs a vif, fragile. Sur réagissant à toute chose, aussi moindre soit elle. Elle se retourna pour voir à qui elle avait affaire ;
« Lâche-moi. » Souffla-t-elle rageusement en appuyant sur ses mots pour ne pas élever la voix et attirer ainsi l’attention. Cela en réagissant simultanément et en retirant casi-automatiquement son bras de son emprise dans un geste encore plus brusque. Elle regarda au aguets dans le couloir pour voir si quelques yeux ne baladaient leur regards vers se spectacle, et seraient peut etre tentés d'aller l'interpréter, ça elle ne voulait pas.
C’était Withaker ; Un élève avec lequel elle entretenait une relation plus ou moins ambigüe. pleine de frustration et de tension. « Donne-moi une nuit. » Se permit-il. Toujours effronté et énervant ;
« Quoi ? » Un sourire grave et nerveux se tira au coin de ses lèvres « NON ; Pas du tout. » fit elle consternée. « Tu crois pouvoir revenir comme ça quand ça te chante ? » Ajouta elle à voix basse.
Dans d’autre circonstance elle aurait trouvé la situation plus complaisante et aurait put en tirer un bref gout de satisfaction mais celle-ci ne le lui permirent pas. Elle le regarda dans les yeux, soupçonnant certaines choses dans ses derniers affamées et avides qui vinrent faire l'éloge à son égo. Elle aimait les regards d’envie qui se posait sur elle, elle aimait les belle paroles sans doute comme toutes femmes mais était loin d’être dupe.
Cela faisait près d’un mois qu’il n’y plus eut de confrontation directe entre eux deux et la dernière ne fut pas moindre ; passionnée, révélant la tension sexuelle qui pouvait se trouvait entre eux deux, laissant du désir en suspens, un besoin inachevé qui aurait pu soulager leur frustration. Confrontation, ou ils s’ouvrirent d’une certaine manière l’un à l’autre abandonnant brièvement le jeu, depuis elle n’avait fait que lui adresser quelques sourires complices lorsqu’elle le croisait, ce qui était un peu une mise à l’épreuve, un défi ; Rien de plus.
C’est dans ses yeux là qu’elle lu à l’ instant que quelque chose n’allait pas très bien, elle savait qu’à ce moment la il reviendrait vers elle chercher une forme de réconfort. De loin la situation était bien plus amusante. Elle s’efforça de faire disparaitre toute émotion, toujours fière, elle avait ce regard posé sur lui curieux et intrigué sans s’immiscer ; d’un observateur passif, qui avait quelque chose d’énervant.
« Oublie tout ça Lust... » Lança-t-elle avec fermeté « C’est peut être mieux qu’il ne ce soit rien passé.» ajouta elle, s’efforçant de dire des paroles qui puissent le repousser, et qui il y a quelques instant lui paraissaient convaincantes, alors qu’elles prirent un aspect un peu absurde maintenant qu’elle l’avait en face, qu’elle le regardait dans les yeux, tâtant ce désir inassouvi, se rappelait à quel point l’expérience pouvait- être agréable, elle ne pouvait nier, pourtant elle voulait nier, juste parce que ça ne lui ressemblait pas tout ça, juste parce que elle le trouvait toujours d’une certaine manière repoussant et énervant ! Il était dur de se décider lorsque il y a en nous deux sentiments contradictoires. Et puis peut être aussi qu’au fond elle ne voulait surtout pas s’attacher à un élève ; car il lui arrivait parfois de s’attacher déraisonnablement, exagérément.
« Je suis sure que ton amie pourra combler tes petits besoins. » Remarqua-t-elle avec une pointe de mépris et d’agacement. Mouvant la tète à la négative. Elle rectifia l'emprise qu'elle avait sur les deux volumes qui avait faillit lui glisser des mains et décidée à se remettre en marche.
Revenons-y ; C’était en fin de journée et après quelques recherches ciblées, elle s’empara de deux complémentaires et volumineux livres de potion, traitant sur les poisons. Oui, les poisons. Ne cherchez pas à savoir pourquoi ; Elle se faisait très discrète ses temps ci et son comportement avait un peu changé, sans doutes ses élèves aussi avaient remarqué une certaine nuance dans son attitude. pouvant la juger préoccupée. Elle avait pleins de projet comme celui d’ailleurs de cesser d’enseigner ; qui n’avait jamais été sa vocation même si le sujet en lui même la passionnait ; mais enfin ce n’était qu’une idée en suspens bien plus qu’un projet concret. Ce comportement qu’elle avait certifiait d’une certaine manière de son mal être. Ses idées en arrivaient même à l’obséder. N’apparaissaient pourtant pas ses profondeurs perturbées, sur sa séduisante apparence et derrière son narcissisme et sa fierté royale.
Elle alla inscrire son empreint et quitta sans perdre de temps l’atmosphère chaude de la bibliothèque, pour se retrouver dans un couloir froid et humide du premier étage. Avançant dans ses couloirs obscurs toujours dans une élégance et fluidité naturelle, exquise.
Une main vint brusquement empoigner son bras, le saisissant de manière ferme. La tension dans laquelle elle se trouvait ses derniers temps, la rendait plus réactive, presque venimeuse, les nerfs a vif, fragile. Sur réagissant à toute chose, aussi moindre soit elle. Elle se retourna pour voir à qui elle avait affaire ;
« Lâche-moi. » Souffla-t-elle rageusement en appuyant sur ses mots pour ne pas élever la voix et attirer ainsi l’attention. Cela en réagissant simultanément et en retirant casi-automatiquement son bras de son emprise dans un geste encore plus brusque. Elle regarda au aguets dans le couloir pour voir si quelques yeux ne baladaient leur regards vers se spectacle, et seraient peut etre tentés d'aller l'interpréter, ça elle ne voulait pas.
C’était Withaker ; Un élève avec lequel elle entretenait une relation plus ou moins ambigüe. pleine de frustration et de tension. « Donne-moi une nuit. » Se permit-il. Toujours effronté et énervant ;
« Quoi ? » Un sourire grave et nerveux se tira au coin de ses lèvres « NON ; Pas du tout. » fit elle consternée. « Tu crois pouvoir revenir comme ça quand ça te chante ? » Ajouta elle à voix basse.
Dans d’autre circonstance elle aurait trouvé la situation plus complaisante et aurait put en tirer un bref gout de satisfaction mais celle-ci ne le lui permirent pas. Elle le regarda dans les yeux, soupçonnant certaines choses dans ses derniers affamées et avides qui vinrent faire l'éloge à son égo. Elle aimait les regards d’envie qui se posait sur elle, elle aimait les belle paroles sans doute comme toutes femmes mais était loin d’être dupe.
Cela faisait près d’un mois qu’il n’y plus eut de confrontation directe entre eux deux et la dernière ne fut pas moindre ; passionnée, révélant la tension sexuelle qui pouvait se trouvait entre eux deux, laissant du désir en suspens, un besoin inachevé qui aurait pu soulager leur frustration. Confrontation, ou ils s’ouvrirent d’une certaine manière l’un à l’autre abandonnant brièvement le jeu, depuis elle n’avait fait que lui adresser quelques sourires complices lorsqu’elle le croisait, ce qui était un peu une mise à l’épreuve, un défi ; Rien de plus.
C’est dans ses yeux là qu’elle lu à l’ instant que quelque chose n’allait pas très bien, elle savait qu’à ce moment la il reviendrait vers elle chercher une forme de réconfort. De loin la situation était bien plus amusante. Elle s’efforça de faire disparaitre toute émotion, toujours fière, elle avait ce regard posé sur lui curieux et intrigué sans s’immiscer ; d’un observateur passif, qui avait quelque chose d’énervant.
« Oublie tout ça Lust... » Lança-t-elle avec fermeté « C’est peut être mieux qu’il ne ce soit rien passé.» ajouta elle, s’efforçant de dire des paroles qui puissent le repousser, et qui il y a quelques instant lui paraissaient convaincantes, alors qu’elles prirent un aspect un peu absurde maintenant qu’elle l’avait en face, qu’elle le regardait dans les yeux, tâtant ce désir inassouvi, se rappelait à quel point l’expérience pouvait- être agréable, elle ne pouvait nier, pourtant elle voulait nier, juste parce que ça ne lui ressemblait pas tout ça, juste parce que elle le trouvait toujours d’une certaine manière repoussant et énervant ! Il était dur de se décider lorsque il y a en nous deux sentiments contradictoires. Et puis peut être aussi qu’au fond elle ne voulait surtout pas s’attacher à un élève ; car il lui arrivait parfois de s’attacher déraisonnablement, exagérément.
« Je suis sure que ton amie pourra combler tes petits besoins. » Remarqua-t-elle avec une pointe de mépris et d’agacement. Mouvant la tète à la négative. Elle rectifia l'emprise qu'elle avait sur les deux volumes qui avait faillit lui glisser des mains et décidée à se remettre en marche.
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Re: Pride and Prejudice [Nalycia]
Mar 19 Oct 2010 - 18:03
« Lâche-moi. » Je reconnaissais bien là la tigresse sommeillant en la belle Andalouse, comment aurait-ce pu en être autrement. D'un air furibond, l'enseignante se dégagea de mon emprise non sans me foudroyer de son regard carnassier ; les femmes sauvages sont de loin les plus difficiles à apprivoiser. Les plus délectables, aussi. Et malgré sa réticence absolue, ce mépris hautain que je pus lire dans ses yeux noirs lorsqu'ils reconnurent mon visage, je ne pus que ressentir un désir brûlant d'intensité pour cette femme qui me haïssait. Masochiste, le Whitaker ? Bien sûr que oui, je n'avais jamais retiré de plaisir que dans ma propre souffrance, n'avait éprouvé de la satisfaction qu'en jouissant du malheur des autres, pourquoi aurais-je été différent, même face à une femme qui me crachait son dégoût au visage. Car derrière ce mépris évident, je ne pouvais oublier les effluves sensuelles et parfumées d'encens chaud qui enveloppaient notre relation ambiguë, je ne pouvais oublier le feu de la violence passionnelle qui coulait dans les veines de l'hispanique, je ne pouvais oublier comment il m'avait été terriblement difficile d'éteindre mes ardeurs face aux flammes lubriques de cette femme au déhanché sensuel. Je la voulais elle, pour une nuit, pour m'alléger d'un fantasme, pour m'ôter une frustration de ma bouche ; et mon appétence obscène se lisait tant dans mes yeux affamés, que je ne tentais pas même de dissimuler mon envie. Je me perdais dans la facilité de la luxure, car passer une nuit auprès d'une femme chassait mon amertume pour laisser place à une sérénité jouissive absolue. Le bien-être, la satisfaction, le plaisir ; j'étais devenu dépendant de ces sensations éprouvées après avoir cédé aux étreintes charnelles. Faites l'amour, pas la guerre : j'avais compris depuis fort longtemps le slogan de tous ces hippies pacifiques ; leur drogue, c'était cette sensation de plénitude suivant les joies de la chair. Et je la recherchais continuellement. Malheureusement pour moi, la belle me souffla un aigre 'non' en plein visage, demeurant ferme et sévère sur sa position : je ne m'étais bien évidemment pas attendu à un grand oui, je n'ignorais pas après tout, que c'était la considérer comme un objet. Celui qu'on refuse un jour pour soit-disant éthique, et qu'on désire le lendemain par immoralité perverse. Je ne m'étais pas attendu, néanmoins, à ce qu'elle soit aussi catégorique ; j'avais espéré une faille dans sa réponse, un tremblement de voix, un regard qui s'illumine... Mais en plus de rester intransigeante, elle ne cillait pas, me laissant au dépourvu. « Tu crois pouvoir revenir comme ça quand ça te chante ? » Mon regard noisette se détourna de son visage colérique, tandis que je m'humectais les lèvres brièvement, comme si ce simple geste pouvait libérer plus aisément quelques répliques. Je restais taciturne néanmoins, car ainsi mis face à ma goujaterie, je ne pouvais rien rajouter, du moins dans l'immédiat. Car lorsque je relevais l'ombre de mon regard sur sa beauté éthérée, je laissai ma voix suave prendre ma défense, d'un timbre solennel et assuré. « Dans l'optique où tu m'obsèdes, oui je pense vouloir revenir quand je le souhaite. » Mauvaise réponse. Je ne l'ignorais pas. L'arrogance farouche dans ce genre de situation n'aidait jamais personne, mais j'avais cette envie prenante de m'imposer et de lui faire comprendre que je n'en démordrais pas. Avoir ce que je désire, peu importe les moyens employés, même si ma cible me supplie d'arrêter... C'était ça, ma force de conviction. Horrible pour vous, honorable pour moi. Ainsi je me plaçais presque en victime, en reprochant ainsi à Nalycia de me fuir quand je ne désirais seulement qu'elle reste à mes côtés, au moins pour une nuit : j'atteignais le paroxysme de l'égotisme intense. Peu m'importait. « Oublie tout ça Lust... C’est peut être mieux qu’il ne ce soit rien passé. » J'entrouvris les lèvres sans savoir quoi dire ; cette fois la sévérité de ses propos ne démontraient aucune faille. Toutes mes espérances fondées sur le fait de la voir céder pour mieux honorer nos souvenirs brûlants issus de la salle des professeurs s'ébranlaient sur ces propres mots acerbes : le pensait-elle vraiment ? « Tu ne le penses pas. » soufflais-je alors d'un timbre terriblement solennel, fronçant alors les sourcils, ce qui me conféra une aura d'avantage sombre et froide qu'à l'accoutumée. Et de mes propres mots acides, je tentais de m'auto-convaincre qu'elle me mentait, quand bien même ses yeux semblaient être sincères. Alors c'était tout, le jeu allait s'arrêter ici ? Certainement pas ; c'était sans compter ma facette prédatrice et mon désir brûlant. « Je suis sure que ton amie pourra combler tes petits besoins. » Ah, là était donc la faille, la plaie, la fêlure qui disloquait sans doute son égo : la demoiselle à qui j'étais resté fidèle. Et je comprenais fort bien que la belle hispanique n'accepte pas l'idée que je revienne à l'assaut une fois délivré de tout devoir de fidélité, aussi j'eus l'intelligence de ne pas répondre à une telle provocation, alors qu'elle tournait les talons.
Cette dernière amorça à peine quelques pas que déjà, je la suivais et marchais à ses côtés, attrapant au passage les deux énormes livres que Nalycia peinait à porter. Par galanterie, auraient pu dire quelques étudiants passant par là... « Je t'accompagne jusqu'à ton bureau. Ou tes appartements. » Ma voix sensuelle et suave prit des teintes chaudement épicées tandis que je lui adressais un sourire équivoque avant de me retourner tout en continuant mon chemin. Marchant ainsi à reculons face à elle, je plantais mon regard charmeur dans celui de l'enseignante, me comportant comme un enfant refusant d'obéir au règlement. Une lueur mutine sur le visage, je laissais tomber cette aura sombre et possessive, au profit d'une espièglerie légère. « Est-ce que tu dors ici, au moins ? » Osais-je demander, tel un étudiant tentant de faire ami-ami avec son professeur, m'impliquant dans un jeu de flirt évident. Face à moi, sans doute que Nalycia avait ce sentiment d'avoir dix ans de moins, tant je lui parlais d'un ton facétieux, tel un jeune homme s'adressant à une adolescente en émoi face à son premier flirt. Mon regard se posa alors sur les livres que j'avais en main, esquissant une moue semi impressionnée lorsque j'en lus les titres impromptus, continuant toujours ma marche à reculons. Espérons qu'elle me prévienne, si un escalier se pointait derrière moi : ce n'était pas sûr. « Des poisons ? ... pour une professeur de soin aux créatures magiques, c'est étonnant. » Je redressais mon regard charmeur et espiègle sur la jeune femme, un sourire pétillant au coin des lèvres. Le mode flirt intensif pouvait presque me faire passer pour un inoffensif et charmant garçon. Presque. « Je note de ne jamais accepter de tasses de thé de ta part. Qui souhaites-tu abattre ? » soufflais-je non sans esquisser un rictus plus carnassier.
Cette dernière amorça à peine quelques pas que déjà, je la suivais et marchais à ses côtés, attrapant au passage les deux énormes livres que Nalycia peinait à porter. Par galanterie, auraient pu dire quelques étudiants passant par là... « Je t'accompagne jusqu'à ton bureau. Ou tes appartements. » Ma voix sensuelle et suave prit des teintes chaudement épicées tandis que je lui adressais un sourire équivoque avant de me retourner tout en continuant mon chemin. Marchant ainsi à reculons face à elle, je plantais mon regard charmeur dans celui de l'enseignante, me comportant comme un enfant refusant d'obéir au règlement. Une lueur mutine sur le visage, je laissais tomber cette aura sombre et possessive, au profit d'une espièglerie légère. « Est-ce que tu dors ici, au moins ? » Osais-je demander, tel un étudiant tentant de faire ami-ami avec son professeur, m'impliquant dans un jeu de flirt évident. Face à moi, sans doute que Nalycia avait ce sentiment d'avoir dix ans de moins, tant je lui parlais d'un ton facétieux, tel un jeune homme s'adressant à une adolescente en émoi face à son premier flirt. Mon regard se posa alors sur les livres que j'avais en main, esquissant une moue semi impressionnée lorsque j'en lus les titres impromptus, continuant toujours ma marche à reculons. Espérons qu'elle me prévienne, si un escalier se pointait derrière moi : ce n'était pas sûr. « Des poisons ? ... pour une professeur de soin aux créatures magiques, c'est étonnant. » Je redressais mon regard charmeur et espiègle sur la jeune femme, un sourire pétillant au coin des lèvres. Le mode flirt intensif pouvait presque me faire passer pour un inoffensif et charmant garçon. Presque. « Je note de ne jamais accepter de tasses de thé de ta part. Qui souhaites-tu abattre ? » soufflais-je non sans esquisser un rictus plus carnassier.
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Re: Pride and Prejudice [Nalycia]
Ven 22 Oct 2010 - 21:17
Quelqu’un de manipulateur, qui ne pouvait se passer de ses calculs dans toute intention minimes qu’il pouvait avoir envers l’autre poussait forcement à soupçonner la recherche d’un intérêt cachée, cela ne pouvait donner fruit qu’à des relations tendues. Elle trouvait cette catégorie de personnes repoussantes. Et lui avait le don de manipuler l'esprit avec une telle fluidité, qu'il en était inquiétant. Elle était malgré tout sensible à cette lueur sombre et torturée derrière les yeux marron du personnage ; Déstabilisé par ce désir fort et commun qui brulait en son intérieur et qui était comparable dans son agitation à une bête sauvage qui ne demandait qu’à se laisser aller à ses pulsions les plus fortes, il y avait également ce sentiment de solitude qui s’évaporait brièvement. La seule addiction qu’elle eut à son compte ; de s’attacher à l’autre. Et c'est à ce moment là qu'elle devenait plus fragile et incapable de tout comportement de défense impitoyable dont elle pouvait faire preuve, si alors quelqu'un voulait lui faire du mal il lui suffisait de se rapprocher d'elle et de réussir à se faire apprécier par elle. Et elle savait à quelle point ce jeu devenait dégradent avec le mauvais personnage. Voila sans doute pourquoi elle le repoussa si durement, si sévèrement. Laissant murir la frustration et le désir dans un silence se prolongeant. Alors que celui-ci répondit d’une toute autre manière à laquelle elle ne savait comment réagir, elle resta silencieuse sa colère refroidie momentanément par l'assurance portée dans ses paroles, trahissant surement ainsi le fait qu’elle n’était pas insensible à ses avances, autant elles pouvaient être d’une arrogance flagrante et inappropriée, elles étaient également flatteuses. Mais elle ne se laissa pas perturber par ses paroles stériles elle évacua ses répliques qui lui furent aussi amères en bouche, qu’elles semblèrent l’être à son égard lorsque son expression se décomposa finalement, après cette addition. « Tu ne le penses pas. » Répliqua-t-il un peu perturbée par son attitude. Non je ne le pense pas était-elle tentée de dire, pour se décharger du poids de ce désir refoulée, de se laisser envahir de nouveau par cette passion. Si, je le pense : avait elle envie de rendre, pour achever l’égoïste à l’assurance grossière qu’il était et qui était surement méritée et appropriée, oui, pour ce plaisir éphémère mais considérable, oui pour combler le manque aussi dangereux cela pouvait il être, non, pour le risque, oui pour le risque, oui pour la passion qui avait toujours été sa maitresse, mais dans l’état de fragilité dans lequel elle se trouvait cela pourrait la faire tomber dans quelque chose de bas. Et ce regard froid et possessif qu’elle vit dans ses yeux acheva de la convaincre qu’elle n’avait pas tort d’éviter de rendre les choses encore plus ambigües, comment ne pouvait elle pas se méfier de lui, c’était toujours à elle que revenait la victoire, il n’y avait pas de faille dans son comportement, elle était une reine, désirable et d’un certain pouvoir, elle avait beau être impulsive. Il y avait des choses qu’elle avait appris à ne pas laisser au hasard ce dernier se montrant parfois sadique ! Elle ressentait autant de d'envie pour lui, qu’au moment, ou ses mains habiles vinrent interrompre leur étreinte, elle ne le nierais pas, même si l'idée qu'il l'ai repoussée pour une autre surement quelconque après avoir découvert sa chère, et avoir imprégnée sa peau de baisers avides ne convenait pas non plus à la narcissique qu'elle était. Et ce regard déstabilisant qu’il posait sur elle, au lieu à sa raison de l’interpréter comme agressif, son corps lui n’avait envie que de se laisser procéder sauvagement par lui.
Elle voulait fuir cette anarchie de pensées qui se percutaient dans son esprit, elle resta silencieuse, son regard suffisait souvent à exprimer bien plus de choses que ses paroles et le masque de l’indifférence commençait quant à lui à se fissurer. C’est donc avec cette dernière signature, qu’elle décida d’interrompre le cours de cette confrontation et de laisser les choses se poursuivre clairement comme elles avaient semblé l’être quelque instants plus tôt, avant que des idées contradictoires ne viennent détruire le confortable équilibre qui s’était instauré dans sa tète. Ce qui amplifia ce sentiment de confusion, qu’elle avait tenté d’éviter jusque là. Ce qui se passait en elle-même lui fit se resserrer les sourcils. Elle se ressaisit, espérant que celui-ci n’insisterais sachant que l’indifférence serrait bien plus difficile à jouer, et que le trouble que lui causait la chose commençait à remonter à la surface. Elle repris la marche mais ce dernier se mit à avancer tout près d’elle changeant d’approche, se montrant insistant, envahissant et cela fonctionnait plutôt bien vu qu’il réussissait à la piéger dans son petit jeu, jeu auquel il semblait beaucoup tenir à cœur.Il la retenant dans cette cage invisible et oppressante. Alors qu'il était le seul à avoir le pouvoir de laisser s'initier le trouble en elle. Si il n’avait été que des bêtes ils se seraient déjà sauté l’un sur l’autre dès le premier regard. Mais la raison venait refroidir ses pulsions charnelles. Il déclara vouloir l’accompagner à son bureau, se montrant tenace. Elle s’arrêta pendant quelques secondes pour lui lancer un regard interrogatif et désapprobateur ; après ce sourire suggestif qu’il lui destina, elle savait qu’il n’en avait pas terminé. Elle avait les deux gros volumes de potion calées contre sa poitrine, jusqu’à ce que celui-ci l’en débarrasse. Elle se remit à marcher d’un pas plus rapide, tandis que le jeune homme se mit à avancer à reculons devant elle, avec un sourire amusée et charmeur, qui ne put empêcher un autre de s’extirper au coin de ses lèvres, un sourire discret divin. Elle l’observait incarner cet autre personnage avec un intérêt passif. Elle ne répondit pas à sa question non plus, jusqu’à ce que l’attention de ce dernier ne se porte sur les deux gros livres qu’elle venait d’emprunter à la bibliothèque, ce qui l’alerta, et lui fit comme un pic au cœur, elle détourna le regard espérant qu’il ne chercherait pas à savoir et avec une certaine appréhension pour cette désagréable immersion dans ce quelque chose qui lui était intime, secret et encore sensible. Elle aurait put être tentée de lui arracher les livres des mains de manière agressive, de les reprendre mais elle se contrôla, intériorisa, fit mine de rien, essayant de son mieux d’avoir un comportement naturel et de ne pas attirer plus l’attention sur la chose, la banalisant, mais sa nervosité échappa malgré tout à son contrôle. Le fait même qu’elle rompe le silence avait quelque chose de suspect et de surfait ;
« Je… non. Juste, c’est très intéressant, et puis la potion c’est bien plus mon domaine… » Elle prit conscience que son trouble était palpable, et que ses paroles étaient décalées, elle soupira, sourit pour se donnée un air plus détachée. « Je note de ne jamais accepter de tasses de thé de ta part. Qui souhaites-tu abattre ? » Elle fut soulagée de le voir plaisanter sur le sujet et ne pas y accorder plus d’intérêt que cela. Ce qui lui permit de se relâcher quelque peu et à son sourire d'apparaitre plus naturel. La réponse suivante lui semblant plus facile : « Je ne peux pas t’en parler. » Lança elle prenant un air mystérieux.
Ils se retrouvèrent finalement dans certains couloir sombre et étroits du rez-de-chaussée, un couloir qui lui était familier, rarement parcourus par les élèves, car discret et dont la majorité des pièces étaient occupé par quelques professeurs, qui pour la plupart logeaient ailleurs. Quand à elle, elle était le plus souvent ici, elle avait certes un logement à Londres ou elle transplantait quelques fois, mais elle était pour la plupart du temps ici et en était satisfaites, ça lui était presque indifférent à vrai dire. Alors qu’il avançait à ses cotés dans une docilité inhabituelle, sa baguette magique s’inclina, alors que sa voix laissa échapper un « nox » qui plongea alors le couloir dans une obscurité presque totale, seule une fenêtre qu’ils avaient précédé laissait pénétrer un peu de la lumière que les gros nuages gris de la saison automnale venaient filtrer au soleil déclinant. Elle se mit devant lui pour le regarder avec sérieux et dans un bref silence, le doute imprégnant ses yeux et avec l'expression d'un enfant qui voyait la peluche chère à lui lui être enlevée et s'éloigner sans ne rien pouvoir faire. Elle pausa une main au creux de son épaule pour s’approcher de manière suggestive de lui alors qu'elle n'apercevait que sa silhouette assombrie, tentée à un instant d'accepter ses avances, sa joue caressa la sienne froide, elle sentait sa respiration au creux de son cou, son cœur s'emballa, tout comme un gout écœurant la prit à la bouche, elle lui murmura à l’oreille ses paroles improvisés, les dernière mots fermes et morales qu'elle était en pouvoir d'extirper de sa propre bouche et qui lui étaient désagréable à la prononciation « laisse-moi tranquille, ne m'oblige pas à me répéter... » lui retirant en même temps des bras ses deux gros livres et se retirant elle même, alors que son bureau ne se trouvait plus très loin.
Elle voulait fuir cette anarchie de pensées qui se percutaient dans son esprit, elle resta silencieuse, son regard suffisait souvent à exprimer bien plus de choses que ses paroles et le masque de l’indifférence commençait quant à lui à se fissurer. C’est donc avec cette dernière signature, qu’elle décida d’interrompre le cours de cette confrontation et de laisser les choses se poursuivre clairement comme elles avaient semblé l’être quelque instants plus tôt, avant que des idées contradictoires ne viennent détruire le confortable équilibre qui s’était instauré dans sa tète. Ce qui amplifia ce sentiment de confusion, qu’elle avait tenté d’éviter jusque là. Ce qui se passait en elle-même lui fit se resserrer les sourcils. Elle se ressaisit, espérant que celui-ci n’insisterais sachant que l’indifférence serrait bien plus difficile à jouer, et que le trouble que lui causait la chose commençait à remonter à la surface. Elle repris la marche mais ce dernier se mit à avancer tout près d’elle changeant d’approche, se montrant insistant, envahissant et cela fonctionnait plutôt bien vu qu’il réussissait à la piéger dans son petit jeu, jeu auquel il semblait beaucoup tenir à cœur.Il la retenant dans cette cage invisible et oppressante. Alors qu'il était le seul à avoir le pouvoir de laisser s'initier le trouble en elle. Si il n’avait été que des bêtes ils se seraient déjà sauté l’un sur l’autre dès le premier regard. Mais la raison venait refroidir ses pulsions charnelles. Il déclara vouloir l’accompagner à son bureau, se montrant tenace. Elle s’arrêta pendant quelques secondes pour lui lancer un regard interrogatif et désapprobateur ; après ce sourire suggestif qu’il lui destina, elle savait qu’il n’en avait pas terminé. Elle avait les deux gros volumes de potion calées contre sa poitrine, jusqu’à ce que celui-ci l’en débarrasse. Elle se remit à marcher d’un pas plus rapide, tandis que le jeune homme se mit à avancer à reculons devant elle, avec un sourire amusée et charmeur, qui ne put empêcher un autre de s’extirper au coin de ses lèvres, un sourire discret divin. Elle l’observait incarner cet autre personnage avec un intérêt passif. Elle ne répondit pas à sa question non plus, jusqu’à ce que l’attention de ce dernier ne se porte sur les deux gros livres qu’elle venait d’emprunter à la bibliothèque, ce qui l’alerta, et lui fit comme un pic au cœur, elle détourna le regard espérant qu’il ne chercherait pas à savoir et avec une certaine appréhension pour cette désagréable immersion dans ce quelque chose qui lui était intime, secret et encore sensible. Elle aurait put être tentée de lui arracher les livres des mains de manière agressive, de les reprendre mais elle se contrôla, intériorisa, fit mine de rien, essayant de son mieux d’avoir un comportement naturel et de ne pas attirer plus l’attention sur la chose, la banalisant, mais sa nervosité échappa malgré tout à son contrôle. Le fait même qu’elle rompe le silence avait quelque chose de suspect et de surfait ;
« Je… non. Juste, c’est très intéressant, et puis la potion c’est bien plus mon domaine… » Elle prit conscience que son trouble était palpable, et que ses paroles étaient décalées, elle soupira, sourit pour se donnée un air plus détachée. « Je note de ne jamais accepter de tasses de thé de ta part. Qui souhaites-tu abattre ? » Elle fut soulagée de le voir plaisanter sur le sujet et ne pas y accorder plus d’intérêt que cela. Ce qui lui permit de se relâcher quelque peu et à son sourire d'apparaitre plus naturel. La réponse suivante lui semblant plus facile : « Je ne peux pas t’en parler. » Lança elle prenant un air mystérieux.
Ils se retrouvèrent finalement dans certains couloir sombre et étroits du rez-de-chaussée, un couloir qui lui était familier, rarement parcourus par les élèves, car discret et dont la majorité des pièces étaient occupé par quelques professeurs, qui pour la plupart logeaient ailleurs. Quand à elle, elle était le plus souvent ici, elle avait certes un logement à Londres ou elle transplantait quelques fois, mais elle était pour la plupart du temps ici et en était satisfaites, ça lui était presque indifférent à vrai dire. Alors qu’il avançait à ses cotés dans une docilité inhabituelle, sa baguette magique s’inclina, alors que sa voix laissa échapper un « nox » qui plongea alors le couloir dans une obscurité presque totale, seule une fenêtre qu’ils avaient précédé laissait pénétrer un peu de la lumière que les gros nuages gris de la saison automnale venaient filtrer au soleil déclinant. Elle se mit devant lui pour le regarder avec sérieux et dans un bref silence, le doute imprégnant ses yeux et avec l'expression d'un enfant qui voyait la peluche chère à lui lui être enlevée et s'éloigner sans ne rien pouvoir faire. Elle pausa une main au creux de son épaule pour s’approcher de manière suggestive de lui alors qu'elle n'apercevait que sa silhouette assombrie, tentée à un instant d'accepter ses avances, sa joue caressa la sienne froide, elle sentait sa respiration au creux de son cou, son cœur s'emballa, tout comme un gout écœurant la prit à la bouche, elle lui murmura à l’oreille ses paroles improvisés, les dernière mots fermes et morales qu'elle était en pouvoir d'extirper de sa propre bouche et qui lui étaient désagréable à la prononciation « laisse-moi tranquille, ne m'oblige pas à me répéter... » lui retirant en même temps des bras ses deux gros livres et se retirant elle même, alors que son bureau ne se trouvait plus très loin.
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Re: Pride and Prejudice [Nalycia]
Mer 27 Oct 2010 - 22:42
L'étroitesse des couloirs humides que nous avions gagnés m'obligea à reprendre une marche normale : de toutes évidences, le jeu de l'étudiant éploré ne semblait pas fonctionner sur la belle hispanique qui n'avait sans doute pas regardé assez de films américains trop niais et mielleux où les tactiques du populaire capitaine de football sont toujours bien trop appréciées de ces demoiselles. Trop nombriliste et trop concentré sur une éventuelle approche de drague qui se voulait moins agressive et moins crue, je ne pris pas compte de l'aura mystérieuse de ma professeur lorsque celle-ci évoqua son refus de me parler de son étrange passion portée sur les potions. Soit, ce n'était pas franchement étudier cette branche là que je souhaitais avec elle, mais bien l'anatomie humaine : bien sûr, mes pensées perverses étaient écoeurantes, mais j'éprouvais ce besoin presque vengeur de mettre un autre professeur dans mon lit. Et qui d'autre que la sulfureuse Nalycia Ravel, au déhanché sensuel et au regard ardent, pouvait prétendre à attirer toute mon attention : malgré nos relations plus que tendues, j'avais toujours désiré cette femme de caractère. D'une envie seulement charnelle et lubrique bien sûr, d'un simple péché de chair et rien d'autre, pour une nuit seulement, peut-être plus, peut-être pas... Je la sentais distante et troublée à la fois ; était-ce ma présence ou les livres que je tenais dans mes mains et sur lesquels elle semblait lancer quelques regards furtifs et inquiets ? Si j'avais été au comble de cette envie machiavélique, sans doute lui aurai-je soufflé quelques chantages de mon cru : une nuit, en échange de mon silence sur ces potions dont le sujet s'annonçait douteux... Bien sûr, je n'avais aucun élément concret pour un tel chantage, j'ignorais si elle désirait se concocter un philtre contre la toux, ou la fameuse Goutte du mort vivant ; avouons que la différence était gargantuesque. Néanmoins, j'avais toujours eu ce don de jouer sur la psychologie de mes interlocuteurs : d'un rien, je pouvais les faire flancher, d'un sous-entendu, je pouvais les faire frémir, et d'un regard, je pouvais les voir blêmir. C'était un atout comme un autre ; certains appelaient cela être un salaud manipulateur. J'appelais cela avoir le génie du vice. Chacun son point de vue. « nox » L'incantation murmurée eut le mérite de me faire arquer les sourcils : pour une personne se montrant diablement distante, je trouvais sa réaction excessivement étrange. On ne cherche pas à se retrouver dans le noir complet avec un jeune homme dont les avances vous pèsent ; on évite au contraire la proximité physique par l'étroitesse d'un couloir, et le côté intimiste d'une lumière tamisée voire absente. J'eus alors un sourire en coin, charmeur et vicieux, tandis que mon regard noisette et mystérieux vint glisser sur une Nalycia troublée, visiblement confuse face à sa propre réaction. J'avais appris à connaître une certaine facette de notre féline professeur : perdue face à son amour défunt, masque de reine des glaces pour cacher un coeur à l'agonie, mais pas aussi tiraillée et torturée qu'elle le laissait paraître à l'instant. A mon grand plaisir, cependant, car il semblait que cela jouait en ma faveur... Car voilà qu'elle se posait devant moi, m'accordant un regard que je ne sus décrypter ; mes rétines fauves tentaient de percer l'obscurité des couloirs, alors qu'un silence tendu se fit ressentir.
Je sentis alors sa main glacée se poser dans le creux plus chaud de mon épaule, et tandis que la ravissante créature se rapprochait de manière suggestive, je sentais ma respiration saccadée prendre de l'ampleur face au désir montant. Allais-je parvenir à mes fins, ici, et tout de suite ? Mes pensées obscènes semblaient être le comble de l'irrespect envers la gente féminine, mais qu'y pouvais-je si mon envie brûlante m'avait poussé à me jeter dans son sillage et suivre sa traîne de reine des glaces. Sa joue contre la mienne, je réprimais un frisson tandis que mes lèvres avides allaient se poser sur son cou pour dévorer son épiderme de miel : ce fut sans compter sur Nalycia qui se raidit pour mieux porter ses lèvres à mon oreille. « laisse-moi tranquille, ne m'oblige pas à me répéter... » Et la demoiselle au paradoxe certain, de récupérer ses livres avant de reculer. Ce fut sans compter mon réflexe soudain, comme si mon besoin lubrique s'assimilait à un instinct de survie tel que respirer ou se nourrir, car alors je la retins par la hanche, la forçant à se retourner, et la ramenant à moi avec peut-être trop peu de délicatesse. Avec envie, avec ardeur, avec délice, avec bestialité aussi sans doute, je posais mes lèvres contre les siennes, lui volant un baiser sensuel et alangui... Mais alors qu'un frisson vint prendre possession de l'échine de Nalycia, venant mourir dans sa nuque, je me stoppais soudain, me redressant avant de lui adresser un regard perplexe. Habitué au péché de la chaire, je n'avais perçu aucun plaisir dans ce frémissement soudain, mais bien le contraire... « Du dégoût, hmm ? » Un léger rire jaune et cynique s'échappa de mes lèvres, sans que je ne sache quoi rajouter. Dubitatif, surpris, vexé aussi par tant d'écoeurement, je décidais d'arrêter les frais ici : ainsi c'était vrai, je la dégoûtais avec force. Et nos élans lubriques de notre dernière fois, n'était sans doute pas du à un véritable désir de sa part, mais peut-être bien de la joie de partager des étreintes charnelles sur le ton de la haine. Je la dégoûtais donc ; elle n'était pas la première... Plus dubitatif que blessé dans mon égo, j'acquiesçais donc de la tête non sans laisser se dessiner ce sourire cynique et faux sur mes lèvres frustrées. « Bien, je vous laisse tranquille donc. Finalement je tombe de fatigue. Bonne soirée professeur, soyez prudentes avec vos mixtures. » Plantant mon regard défiant dans le sien, j'avais parlé avec une froideur brusque, soudainement, la frustration et la colère montant en moi. J'avais cru que cette femme brûlait d'un même désir : j'avais visiblement mal cru. Mais plus encore, j'apprenais au fil des jours que bien plus que d'être le centre d'attention des filles faciles, j'aspirais un dégoût profond pour les plus respectables... Moi qui pensais tout connaître de l'amerturme de la vie déjà, je me fourvoyais éhontément. Tournant alors les talons, je passais une main dans mes cheveux sombres avant de commencer à m'éloigner non sans me sentir encore frustré de ce frisson de dégoût que je lui avais arraché. Fallait-il me remettre en question ? Bien sûr. Ma fierté me permettrait-elle de le faire ? Bien sûr que non.
Je sentis alors sa main glacée se poser dans le creux plus chaud de mon épaule, et tandis que la ravissante créature se rapprochait de manière suggestive, je sentais ma respiration saccadée prendre de l'ampleur face au désir montant. Allais-je parvenir à mes fins, ici, et tout de suite ? Mes pensées obscènes semblaient être le comble de l'irrespect envers la gente féminine, mais qu'y pouvais-je si mon envie brûlante m'avait poussé à me jeter dans son sillage et suivre sa traîne de reine des glaces. Sa joue contre la mienne, je réprimais un frisson tandis que mes lèvres avides allaient se poser sur son cou pour dévorer son épiderme de miel : ce fut sans compter sur Nalycia qui se raidit pour mieux porter ses lèvres à mon oreille. « laisse-moi tranquille, ne m'oblige pas à me répéter... » Et la demoiselle au paradoxe certain, de récupérer ses livres avant de reculer. Ce fut sans compter mon réflexe soudain, comme si mon besoin lubrique s'assimilait à un instinct de survie tel que respirer ou se nourrir, car alors je la retins par la hanche, la forçant à se retourner, et la ramenant à moi avec peut-être trop peu de délicatesse. Avec envie, avec ardeur, avec délice, avec bestialité aussi sans doute, je posais mes lèvres contre les siennes, lui volant un baiser sensuel et alangui... Mais alors qu'un frisson vint prendre possession de l'échine de Nalycia, venant mourir dans sa nuque, je me stoppais soudain, me redressant avant de lui adresser un regard perplexe. Habitué au péché de la chaire, je n'avais perçu aucun plaisir dans ce frémissement soudain, mais bien le contraire... « Du dégoût, hmm ? » Un léger rire jaune et cynique s'échappa de mes lèvres, sans que je ne sache quoi rajouter. Dubitatif, surpris, vexé aussi par tant d'écoeurement, je décidais d'arrêter les frais ici : ainsi c'était vrai, je la dégoûtais avec force. Et nos élans lubriques de notre dernière fois, n'était sans doute pas du à un véritable désir de sa part, mais peut-être bien de la joie de partager des étreintes charnelles sur le ton de la haine. Je la dégoûtais donc ; elle n'était pas la première... Plus dubitatif que blessé dans mon égo, j'acquiesçais donc de la tête non sans laisser se dessiner ce sourire cynique et faux sur mes lèvres frustrées. « Bien, je vous laisse tranquille donc. Finalement je tombe de fatigue. Bonne soirée professeur, soyez prudentes avec vos mixtures. » Plantant mon regard défiant dans le sien, j'avais parlé avec une froideur brusque, soudainement, la frustration et la colère montant en moi. J'avais cru que cette femme brûlait d'un même désir : j'avais visiblement mal cru. Mais plus encore, j'apprenais au fil des jours que bien plus que d'être le centre d'attention des filles faciles, j'aspirais un dégoût profond pour les plus respectables... Moi qui pensais tout connaître de l'amerturme de la vie déjà, je me fourvoyais éhontément. Tournant alors les talons, je passais une main dans mes cheveux sombres avant de commencer à m'éloigner non sans me sentir encore frustré de ce frisson de dégoût que je lui avais arraché. Fallait-il me remettre en question ? Bien sûr. Ma fierté me permettrait-elle de le faire ? Bien sûr que non.