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La mélancolie, c'est le bonheur d'être triste. Leah
Mar 28 Déc 2010 - 20:35
- Une nouvelle année. Un nouveau départ. Mettre les choses au clair. Mon psychologue m’avait conseillé de prendre mon temps, de ne pas forcer les choses avec Leah. Pourtant, j’avais toujours cette impression que je devais lui parler, lui dire la vérité. J’avais été capable de m’ouvrir à Riley, lui balancer le moment le plus sombre de ma vie et ce, lors de notre première discussion. Alors, je devrais être capable de mettre les cartes sur table avec Leah. Ce n’était pas la même chose, avec ma plus vieille amie, c’était toujours plus compliquer. Tous ses silences qui s’étaient installés entre nous, avaient creusé l’écart. Je ne savais pas si je serais capable de tout lui dire, de tout lui avouer et pour une fois, être vraiment honnête avec elle. Pourtant, j’étais assis dans le train, le front collé contre la vitre froide. J’observais vaguement le paysage qui défilait trop vite pour que je puisse y déceler les détails. Depuis Noël, tout s’était passé trop vite. Depuis la soirée où j’avais voulu en finir. J’étais clean depuis et la réalité me frappait avec une étrange violence. Je n’avais pas reparlé à Ekstasy depuis, ni même à Aldéric, j’avais probablement peur de la réaction de mes amis. Le temps où je n’étais pas avec mon psychologue, je le passais avec Nell, avec Riley ou à me disputer avec Leah. Elle avait décidé de me mettre en dehors de sa vie, décision que j’avais acceptée avec beaucoup de mal. Pourtant, je le savais bien que, après tout ça, je ne serais pas une bonne personne pour elle, je lui avais dit tant de chose qui l’avaient blessée, tant de gestes égoïstes. Elle avait raison de vouloir mon départ, c’était sûrement mieux pour nous deux. Pourtant, malgré le fait qu’elle m’ait dit adieu, ça ne s’est pas arrêter là. On discutait toujours, par l’entremise de message, alors qu’elle était supposée m’avoir éliminé de son cercle d’amis. Non seulement, elle me blessait à jouer comme ça avec sa décision, mais elle n’acceptait pas que d’autre soit là pour moi, alors qu’elle avait choisit de ne pas être à mes côtés. J’étais pris dans un tourment qui incluait aussi ma nouvelle amie, alors que les gens n’appréciaient pas le fait que j’entre dans la vie de Riley. Ils n’avaient pas tort, je ne portais pas la meilleure réputation, je venais de faire une tentative de suicide et j’étais bien connu pour ne pas être de bonne fréquentation. Oui, mais j’avais changé. Je voulais changer. Devenir une meilleure personne. Et je croyais que la Summerbee allait m’aider à devenir cette personne. Alors, lorsque Leah me appréhenda cette nouvelle amitié, je ne pu qu’être en colère. J’étais en colère après elle, parce qu’elle n’arrivait pas à assumer son choix, assumer que quelqu’un d’autre prendrait sa place. Alors j’avais décidé d’aller la voir, après qu’elle eu menacé de rester en Irlande, à s’enfermer avec son mari. Il fallait que je lui parle, il fallait qu’elle revienne à Norwich, elle ne pouvait pas s’isoler comme ça, elle n’avait pas le droit. T’as pas le droit. C’était une phrase que j’avais entendu trop souvent ses derniers temps. Me mordillant la lèvre inférieure, je fouillais dans ma poche à la recherche d’une cigarette. Je n’étais pas en état de voyager par transport magique, alors j’avais prit le train. J’aimais prendre le train, j’aimais prendre le temps de voyager. Observant les alentours pour m’assurer que personne se joigne à mon cabinet, je fermai la porte et m’alluma ma cigarette.
Une fois arrivé à destination, un petit port d’une ville côtière, j’attrapai le premier bateau pour traverser la mer. J’aimais l’odeur de la mer, cette odeur saline. J’aimais le vent froid sur mes joues, j’aimais l’eau et sa cruelle force. Quand j’étais plus jeune, avec mes parents, nous allions souvent sur les côtes galloises pour les vacances. J’aimais, avec Erin, observer l’océan. L’horizon qui s’enfuyait au loin. Tu dois te rappeler les bons souvenirs, pas seulement sa mort. J’y arrivais lentement. À passer par-dessus cette culpabilité qui m’était intrinsèque. J’avais appris à vivre avec elle, elle faisait partie de moi. Elle avait forgée le monstre que j’étais devenu. Une fois en terre irlandaise, je pris un taxi vers la ville la plus proche, me paya une chambre dans un petit hôtel miteux, chambre dans laquelle je m’enfermai pour la nuit. Mon sommeil fut sans rêve, comme la plupart du temps depuis que j’étais sortit de cette léthargie. Je croyais être assez fort pour combattre le manque, mais à mon réveil, la réalité me rattrapa. J’avais mal au ventre, mal au crane, j’avais faim et j’avais envie de vomir. Je restai allongé dans mon lit durant plusieurs heures. J’étais mal, malade, seul. Je réussis finalement à me lever, j’allai prendre une douche et sortit finalement de la chambre. L’air frais d’un janvier nouveau m’apaisa un instant. Je marchai dans les rues, sans vraiment savoir où j’allais, j’étais partit sur un coup de tête, ne sachant que le nom de la ville dans laquelle était Leah. Alors j’errais et plus le temps passait, plus l’envie d’abandonner grandissait en moi. Ce fut par le plus grand des hasards que mon chemin croisa celui d’Owen, le mari de Leah. Je fumais ma clope, errant dans un quartier chic de la ville, alors que je le vis quitter un manoir. Mon cœur s’arrêta. C’était bien lui, c’était bien là que ce terrait Leah. Je fumai ma clope alors que son mari disparu de ma vue. Mon regard ancré sur cette grande maison. Trop grande pour deux personnes. J’ai longtemps hésité, avant de m’approcher du manoir. J’avais eu envie de repartir, de faire comme ce qu’à dit mon psychologue. Mais je n’avais qu’une chance et je ne pouvais la laisser passer. Alors, écrasant ma cigarette sur le sol, j’avançai vers le manoir. Je ne me sentais pas particulièrement bien, j’étais en sueur, j’étais stressé et j’étais surtout en train de purger toute cette drogue en moi. Mes pas étaient lourds, j’avais de la difficulté à avancer, mais il était trop tard, trop tard pour reculer. Je me figeai de devant la porte massive. Seul obstacle entre Leah et moi. Alors ma main se pose sur elle, elle glisse sur la porte, j’hésite. Je trouve la sonnette. Mon doigt s’y pose. Je vois mon reflet dans la vitre, j’ai l’air épuisé. Je le suis. Je replace ma tignasse, dans l’espoir d’avoir l’ai moins pathétique. L’attente est longue, je tape ma main sur ma cuisse, nerveusement. La porte s’ouvre, mon regard se pose sur ce visage connu. Mes mains tremblent. Mon cœur s’active. « Leah… » Son visage reste impassible, je n’arrive pas à lire quoi que ce soit. S’il te plait, il faut qu’on parle. « Je… » Je tousse, je cherche mes mots, moi qui avait déjà tout ça en tête. « Il faut qu’on parle. » J’avais envie de la serrer dans mes bras. Lui dire que j’étais désolé, que j’ai été un con, que j’ai dérapé et que je tiens à elle. Chaque chose en sont temps.
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Re: La mélancolie, c'est le bonheur d'être triste. Leah
Mer 29 Déc 2010 - 18:16
Noel avait été étrange, pour ne pas dire épouvantable. Heureusement qu’Owen avait réussis à sauver les meubles. Une fois de plus. Le vingt-trois au soir, lorsque j’avais reçu l’appel d’Elliot me disant qu’il venait de s’injecté toute ces cochonneries dans le sang et que la douleur qu’il avait partirait pour longtemps, pour toujours. Je compris alors. Il voulait se suicider. Il le tentait. J’avais paniqué et lui avait gueulé des choses épouvantables; comme quoi il était égoïste et n’avait pas le droit de me quitter alors qu’il m’avait promis ne plus jamais faire comme cet été. Et puis le coup fatal. Il m’avait murmuré un «je t’aime» qui m’avait fendu le cœur tant j’avais compris que c’était cette affirmation qu’il avait tant retenu en lui depuis… je ne savais combien de temps. Comme j’eu mal de lui répondre que je l’aimais en retour. Bien sur, pour lui c’était un je t’aime d’amour, pour moi d’amitié. Mais au final c’était la même chose. Dans les derniers moments c’était seulement un amour douloureux, un amour que nous n’aurions jamais, un amour tout simplement. Et puis, alors que je pleurais comme une madeleine cachée dans une salle du manoir pour qu’Owen n’entre pas de son souper d’équipe et m’entende sangloter, je l’entendis me dire que j’étais une mauvaise amie. Que Nell allait a sa rescousse alors que moi je ne faisais rien pour l’aider, pour l’empêcher de mourir. J’eu mal de ces paroles. Horriblement. Car si ce n’avait été de ma grossesse et des risques, j’aurais tranplaner en premier lieu et je l’aurais emmené moi-même à Ste-Mangouste pour qu’on l’empêche de partir sur ce coup de tête. Puis, un bruit de porte, un cri dans mes oreilles. Surement Nell. Plus rien. Je me mis a paniquer encore plus et je jetai mon téléphone contre le mur et je tentai de me calmer. Il était mort. Il venait de mourir. Je venais d’entendre mourir l’un des meilleurs amis que j’avais toujours eu. Pourquoi n’avais-je pas transplanner, il avait raison, j’étais si mauvaise de rester planté dans cette chambre sombre. Une fois moins hystérique, j’avais réparé d’un coup de baguette mon appareil moldu et pris le premier numéro qui me tomba sous la main. Je me mis à tout balancer à Riley qui ne connaissais même pas cet ami qui m’était envolé et tenta de me consoler mais, trop paumé elle me demanda simplement de raccroché, d’appeler Owen et d’en parler avec lui. Qu’elle était trop loin pour m’aider réellement. Je raccrochai, mais je n’appelai pas mon mari qui ne devait pas savoir tout cela. Qu’il méritait du calme et pas un autre drame. Surtout pas avec Noël si près, alors qu’il m’avait emmené loin de Norwich pour m’épargné ses drames. Il ne devait rien savoir. Mais une autre personne savait tout de moi et pourrait réellement m’aider. Comme je ne parlais plus à Eurydice depuis qu’elle s’était officialisé avec Gianni, il ne restait qu’une personne : Liam. Il était venu en trompe chez moi pour me prendre dans ses bras et écouter mes babillements hystériques. Ça avait durer des heures, mais il me comprenait, il m’écoutait, me réconfortait. Et le voila à m’embrasser sur la joue avant de transplanner alors qu’Owen revenait totalement ivre de sa soirée avec ses copain de Quiddich. Je me fis discrète et j’attendis qu’il se couche, je vins le rejoindre une fois assuré qu’il était dormis et je m’étais blottie contre lui toute la nuit à ressassé mes souvenirs avec Elliot, les bons comme les mauvais. Au final, le lendemain j’avais eu la nausée durant toute la journée, Nell m’avait appelé pour me dire qu’Elliot allait mieux et j’étais si épuisée que je du aller dormir une bonne partie de la journée pour célébré la veille de noël avec mon mari. Et il m’emmena vivre un moment magique dans un bal aux allures de princesses, l’espace d’une nuit j’avais encore une fois oublié tout mes problèmes et j’avais simplement vécu dans les bras de l’homme le plus merveilleux de la terre. Et si j’avais marié Owen c’était bien pour ca, même dans les moments les plus horribles, il arrivait à me faire rire et sourire.
Oui Noël avait été sauvé, mais il en avait fallu de peut pour qu’elle se passe dans les larmes. Jamais Owen ne su pour Elliot, me croyant simplement fatiguée de mes disputes avec Eurydice et mes nausées dût au bébé. C’est pourquoi lorsque mon Owen lança l’idée qu’ils pourraient s’acheté une maison plus petite que le manoir et y vivre plus normalement je me senti défaillir. Moi qui m’étais toujours sentie perdue dans ce grand manoir qu’il avait hérité, la possibilité de vivre modestement en Irlande me sembla magnifiquement parfaite. La carrière d’Owen allait si bien que les médias en avaient fait une nouvelle star, et que son équipe était en voie de remporter le championnat. Il serait donc de plus en plus souvent et de plus en plus longtemps en Irlande. Et, encore, avec ma grossesse, il allait être plus difficile de le suivre si je restais à Norwich. Nous en étions qu’au stade de projet, mais j’y pensais sérieusement. Et plus je me mis a réfléchir, moins je comprenais ce qui me retenais là bas. Mes amis je les avais perdus. Et ceux qui restaient avaient tous quelqu’un de plus fort et moins lourd qui pourrait s’occuper d’eux. Je passais la plus part de mon temps à pleurer, mentir ou déprimer quand j’étais là bas. De plus, depuis mon renvoi de Hungcalf par Adam, y retourner me dégoutait. Comment redevenir élèves alors que durant quelques mois j’avais parlé a mes professeurs en tant que collègue, pas en tant que supérieur hiérarchique. Je ne voulais plus étudier. Pas pour devenir médicomage. J’avais passé la dernière année plus souvent a l’hôpital que chez moi, j’étais condamné à mourir dans cet institue, je n’avais pas envie de passer la majorité de mes quelques années à y travailler. L’hôpital me faisait peur maintenant, y travailler très peu pour moi. Sans personne, sans carrière, sans point de départ, à quoi bon rester. A quoi bon revenir. J’étais bien en Irlande, j’étais mieux, j’étais un peu plus heureuse, j’étais loin de tous ces drames. Je n’avais peut être pas la paix total, mais j’avais réussi a ne pas pleurer depuis que nous étions venu ici, si ce n’était que le vingt-trois. Cela pourrait paraitre bien ordinaire pour quiconque, mais pour moi c’était une victoire. Un pas exceptionnel vers un retour vers le bonheur, un pas loin de ma dépression. Owen me l’avait fait remarquer, ce qui aida à mon idée de rester vivre en Irlande et d’y vivre en attendant la venue du bébé. J’en avais glissé un mot a quelques mots a certains de mes amis, la réaction avait été si vive que je ne savais plus si je devais rester ou pas. On me suppliait de revenir, je commençais à douter. A peine l’idée de rester vivre a tous jamais en Irlande m’effleurait que déjà je ne savais plus si c’est ce que je devais faire. Encore une fois dans ma vie, j’étais capable de prendre une décision et je doutais. Punaise, j’étais vraiment bonne a rien…
«Mon cœur, je pars.» Je sursautai. Perdue dans mes pensée, j’avais totalement oubliée où je me trouvais à la table de la cuisine, un thé à la main. Je me secouai la tête, me disant que j’aurais le temps de partir dans mes songes toute la soirée avec la pratique d’Owen qui risquait de finir tard avec leur défaite de la veille. Je m’étirai longuement avant d’aller le rejoindre devant la porte. Il me sourit et me pris dans ses bras, j’allai l’embrasser longuement alors que ses mains caressèrent doucement mon corps. «Bonne pratique.» Soufflais-je sur ses lèvres. Il rigola et vint m’embrasser longuement, je frissonnai d’amour. «A ce soir.» «Fait attention a toi.» «Promis.» «Je t’aime.» «Je t’aime encore plus» Je rigolai et allai chercher ses lèvres une dernière fois avant d’aller le reconduire jusqu’à la porte et le regarder partir. Je souris amoureusement en le voyant partir et retournai a mon thé froid que j’allai jeter. Je détestais le thé froid. D’un coup de baguette, je fis siffler la théière et je me préparer une autre infusion alors que ma sonnerie retentie. Je fronçai les sourcils. Pas encore! Je soupirai et pris une gorgée de mon thé brulant, totalement décourager des journalistes qui n’avaient rien d’autre à parler que de mon mariage et ma grossesse. Déjà, me trouver dans des revues de potins aux coté d’Owen était franchement étrange, maintenant des entrevue? Et puis quoi encore! Je croyais qu’Owen avait été clair avec le dernier journaliste qui était venu nous voir et il avait fait passer le message que nous voulions notre vie conjugale en privé. C’était notre droit après tout. Je pris un grand respire en voyant toujours une ombre devant notre porte et, subtilement, je me dirigeai vers le salon pour voir qui était-ce. Mon cœur fit un énorme bond en voyant le profil d’Elliot qui attendait nerveusement devant la porte. Que faisait-il là? Le me mordit violement la lèvre et déposai mon thé sur la table basse avant de me diriger vers la porte. La main sur la poignée, je pris un grand respire, me disant de contenir mes émotions, ne pas exploser. Simplement comprendre ce qu’il faisait là. J’ouvris la porte.
« Leah…» Je le regardai, incapable de savoir si la colère surpassait ma joie de le voir envie. J’avais mal de le voir. Lui qui m’avait dit que je le blessais car j’étais incapable de m’éloigner alors que je lui disais que je ne voulais plus lui parler. Lui qui m’avait dit qu’il voulait qu’on parle et lorsque je m’étais dis prête à le faire il avait fait un bon en arrière et m’avait dit qu’il ne l’était plus. Oh oui, j’étais tellement en colère, mais au moins… il était vivant. « Je… » Je le regardai, ne bougeant pas. Il était mal. Tout comme moi. « Il faut qu’on parle.» Effectivement. Mais qu’est-ce qu’il foutait là? Je croyais qu’il ne pouvait plus transplanner! Et l’Irlande n’était pas très près de Norwich. Avait-il risqué un démembrement pour simplement me voir? Ce type était insensé! C’était si dangereux! Je pris sur moi, je pilai sur ma colère et mon orgueil et après une grande inspiration je me glissai contre la porte. «Entre. » Dis-je simplement. Affirmation certes que je voulais parler avec lui, tout savoir. Il se défit de son manteau en silence, moi j’allai récupérer mon thé qui trainait devant le sapin de Noël où tous les cadeaux qu’Owen et moi s’étions fait. Mon préféré de tous, l’énorme peluche de panda qu’il avait acheté pour le bébé. Elliot entra dans le salon, je redéposai ma tasse sur la table et je me croisai les bras. «Tu veux du thé? » Demandais-je plus par politesse que par envie. J’avais surtout le désir que tout ca arrête. «Jai pas envie qu’on tourne autours du pot Elliot. Vas-y…» Je m’assis en soupirant. Moi qui croyais avoir une fin d’après-midi tranquille…c’était ratée.
Oui Noël avait été sauvé, mais il en avait fallu de peut pour qu’elle se passe dans les larmes. Jamais Owen ne su pour Elliot, me croyant simplement fatiguée de mes disputes avec Eurydice et mes nausées dût au bébé. C’est pourquoi lorsque mon Owen lança l’idée qu’ils pourraient s’acheté une maison plus petite que le manoir et y vivre plus normalement je me senti défaillir. Moi qui m’étais toujours sentie perdue dans ce grand manoir qu’il avait hérité, la possibilité de vivre modestement en Irlande me sembla magnifiquement parfaite. La carrière d’Owen allait si bien que les médias en avaient fait une nouvelle star, et que son équipe était en voie de remporter le championnat. Il serait donc de plus en plus souvent et de plus en plus longtemps en Irlande. Et, encore, avec ma grossesse, il allait être plus difficile de le suivre si je restais à Norwich. Nous en étions qu’au stade de projet, mais j’y pensais sérieusement. Et plus je me mis a réfléchir, moins je comprenais ce qui me retenais là bas. Mes amis je les avais perdus. Et ceux qui restaient avaient tous quelqu’un de plus fort et moins lourd qui pourrait s’occuper d’eux. Je passais la plus part de mon temps à pleurer, mentir ou déprimer quand j’étais là bas. De plus, depuis mon renvoi de Hungcalf par Adam, y retourner me dégoutait. Comment redevenir élèves alors que durant quelques mois j’avais parlé a mes professeurs en tant que collègue, pas en tant que supérieur hiérarchique. Je ne voulais plus étudier. Pas pour devenir médicomage. J’avais passé la dernière année plus souvent a l’hôpital que chez moi, j’étais condamné à mourir dans cet institue, je n’avais pas envie de passer la majorité de mes quelques années à y travailler. L’hôpital me faisait peur maintenant, y travailler très peu pour moi. Sans personne, sans carrière, sans point de départ, à quoi bon rester. A quoi bon revenir. J’étais bien en Irlande, j’étais mieux, j’étais un peu plus heureuse, j’étais loin de tous ces drames. Je n’avais peut être pas la paix total, mais j’avais réussi a ne pas pleurer depuis que nous étions venu ici, si ce n’était que le vingt-trois. Cela pourrait paraitre bien ordinaire pour quiconque, mais pour moi c’était une victoire. Un pas exceptionnel vers un retour vers le bonheur, un pas loin de ma dépression. Owen me l’avait fait remarquer, ce qui aida à mon idée de rester vivre en Irlande et d’y vivre en attendant la venue du bébé. J’en avais glissé un mot a quelques mots a certains de mes amis, la réaction avait été si vive que je ne savais plus si je devais rester ou pas. On me suppliait de revenir, je commençais à douter. A peine l’idée de rester vivre a tous jamais en Irlande m’effleurait que déjà je ne savais plus si c’est ce que je devais faire. Encore une fois dans ma vie, j’étais capable de prendre une décision et je doutais. Punaise, j’étais vraiment bonne a rien…
«Mon cœur, je pars.» Je sursautai. Perdue dans mes pensée, j’avais totalement oubliée où je me trouvais à la table de la cuisine, un thé à la main. Je me secouai la tête, me disant que j’aurais le temps de partir dans mes songes toute la soirée avec la pratique d’Owen qui risquait de finir tard avec leur défaite de la veille. Je m’étirai longuement avant d’aller le rejoindre devant la porte. Il me sourit et me pris dans ses bras, j’allai l’embrasser longuement alors que ses mains caressèrent doucement mon corps. «Bonne pratique.» Soufflais-je sur ses lèvres. Il rigola et vint m’embrasser longuement, je frissonnai d’amour. «A ce soir.» «Fait attention a toi.» «Promis.» «Je t’aime.» «Je t’aime encore plus» Je rigolai et allai chercher ses lèvres une dernière fois avant d’aller le reconduire jusqu’à la porte et le regarder partir. Je souris amoureusement en le voyant partir et retournai a mon thé froid que j’allai jeter. Je détestais le thé froid. D’un coup de baguette, je fis siffler la théière et je me préparer une autre infusion alors que ma sonnerie retentie. Je fronçai les sourcils. Pas encore! Je soupirai et pris une gorgée de mon thé brulant, totalement décourager des journalistes qui n’avaient rien d’autre à parler que de mon mariage et ma grossesse. Déjà, me trouver dans des revues de potins aux coté d’Owen était franchement étrange, maintenant des entrevue? Et puis quoi encore! Je croyais qu’Owen avait été clair avec le dernier journaliste qui était venu nous voir et il avait fait passer le message que nous voulions notre vie conjugale en privé. C’était notre droit après tout. Je pris un grand respire en voyant toujours une ombre devant notre porte et, subtilement, je me dirigeai vers le salon pour voir qui était-ce. Mon cœur fit un énorme bond en voyant le profil d’Elliot qui attendait nerveusement devant la porte. Que faisait-il là? Le me mordit violement la lèvre et déposai mon thé sur la table basse avant de me diriger vers la porte. La main sur la poignée, je pris un grand respire, me disant de contenir mes émotions, ne pas exploser. Simplement comprendre ce qu’il faisait là. J’ouvris la porte.
« Leah…» Je le regardai, incapable de savoir si la colère surpassait ma joie de le voir envie. J’avais mal de le voir. Lui qui m’avait dit que je le blessais car j’étais incapable de m’éloigner alors que je lui disais que je ne voulais plus lui parler. Lui qui m’avait dit qu’il voulait qu’on parle et lorsque je m’étais dis prête à le faire il avait fait un bon en arrière et m’avait dit qu’il ne l’était plus. Oh oui, j’étais tellement en colère, mais au moins… il était vivant. « Je… » Je le regardai, ne bougeant pas. Il était mal. Tout comme moi. « Il faut qu’on parle.» Effectivement. Mais qu’est-ce qu’il foutait là? Je croyais qu’il ne pouvait plus transplanner! Et l’Irlande n’était pas très près de Norwich. Avait-il risqué un démembrement pour simplement me voir? Ce type était insensé! C’était si dangereux! Je pris sur moi, je pilai sur ma colère et mon orgueil et après une grande inspiration je me glissai contre la porte. «Entre. » Dis-je simplement. Affirmation certes que je voulais parler avec lui, tout savoir. Il se défit de son manteau en silence, moi j’allai récupérer mon thé qui trainait devant le sapin de Noël où tous les cadeaux qu’Owen et moi s’étions fait. Mon préféré de tous, l’énorme peluche de panda qu’il avait acheté pour le bébé. Elliot entra dans le salon, je redéposai ma tasse sur la table et je me croisai les bras. «Tu veux du thé? » Demandais-je plus par politesse que par envie. J’avais surtout le désir que tout ca arrête. «Jai pas envie qu’on tourne autours du pot Elliot. Vas-y…» Je m’assis en soupirant. Moi qui croyais avoir une fin d’après-midi tranquille…c’était ratée.
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Re: La mélancolie, c'est le bonheur d'être triste. Leah
Dim 9 Jan 2011 - 19:10
- J’étais bien conscient que toute cette croisade à la recherche de Leah était un plan bancal. Qu’il y avait de forte chance que toute cette situation allait mener à un autre chaos mental. Je venais de sortir d’une phase décadente de ma vie, avec la promesse de devenir meilleur. Meilleur avec les gens que j’aime, meilleur… Et pour ça, je devais faire face à mes démons, à cette relation malsaine que j’entretenais avec Leah depuis notre dernière rencontre. C’était sur un coup de tête que j’avais décidé d’aller en Irlande, avec l’espoir vaine de rendre la raison à mon amie, revenir à Norwich. Bien sûr, avant de la supplier de revenir, nous avions bien d’autres problèmes à régler. « Entre. » D’une voix qui se voulait en contrôle, elle m’invita à la suivre à l’intérieur de la maison. Je restai quelque seconde à l’extérieur, observant la silhouette de Leah me tourner le dos. Je suivis, en silence, la sorcière alors que je posai mon manteau sur l’un des canapés du salon. « Tu veux du thé? » C’était bien la seule chose que je pourrais ingérer en ce moment, car malgré l’air indifférent qui se posait sur mon visage, je souffrais de l’intérieur, souffrait du manque de drogue, souffrait du manque de Leah dans ma vie. J’acquiesçai d’un signe de tête et attrapa la tasse de thé chaude entre mes mains. Leah, elle ne semblait pas avoir envie de discuter de tout et de rien, question de casser un peu la glace avant d’entrer dans le vif du sujet. « J’ai pas envie qu’on tourne autour du pot Elliot, vas-y… » J’arquai un sourcil, surpris par cette déclaration. Je savais qu’il y avait de fortes chances pour que cette discussion soit l’une de nos dernières et malgré que nous ayons tant à nous dire, j’étais incapable de formuler une phrase décente. Je portai la tasse de café à mes lèvres, bu une gorgée du thé chaud et posa la tasse sur la table, croisant ensuite les bras. Habituellement, lorsque j’étais dans l’incapacité de m’exprimer, lorsque je nageais dans l’indécision, je fumais un clope. Pour me calmer et pour paraitre le plus en confiance possible. Là, maintenant, je savais qu’il m’était impossible d’assouvir ce besoin de nicotine. Je n’étais pas chez moi et je savais que Leah avait arrêté de fumer pour le bébé. Mes doigts tapèrent légèrement mon avant bras alors que je cherchais à fuir cette tentation. « D’accord. » J’attrapai ma tasse pour en boire une longue gorgée avant de la reposer là où elle était. « Je suis venu en Irlande pour qu’on clore cette histoire une bonne fois pour toute. Pour qu’on soit honnête l’un envers l’autre, pour une fois. » Je marquai un pause, mon regard était toujours attaché au sien. « Je suis venu ici pour m’excuser d’avoir été un connard, le soir de Noël. Tu ne mérites pas ça… Ce n’est pas à cause de toi que j’ai tenté d’en finir… Je veux que tu le saches. » Ma voix se faisait tremblante. J’étais incapable de me contrôler et dès que je finissais par tout balancer, je perdais la raison. Voilà pourquoi j’évitais de parler de mon enfance, de la mort de ma sœur, de ma tentative de suicide… Parce qu’étais incapable de contrôler mes paroles, incapable de m’arrêter. Laisse sortir tes démons Elliot. Leah serait alors la victime de mon mieux être? Elle qui ne méritait pas mes élucubrations, mes angoisses. J’étais égoïste. Je voulais qu’elle revienne à Norwich, je voulais qu’elle reste dans ma vie, mais je savais bien qu’au fond, elle serait sûrement mieux loin de moi. Loin du monstre que j’étais. « Leah… » J’étais encore à une distance raisonnable d’elle. En fait, je faisais bien mon possible pour rester le plus loin. De peur que son épiderme m’attire une fois encore. Une dernière fois. Une ultime fois. « Il y a des choses que tu dois savoir… » Malgré tout l’effort qu’elle mettait à rester impassible, je voyais bien qu’elle était inquiète. Elle appréhendait cette discussion autant que moi.
« Je te dois la vérité. Pour une fois. Je te dois te t’avouer pourquoi j’ai tenté de mettre fin à mes jours cet été et cet hivers. Ce serait mentir de dire que tu n’as rien à voir là-dedans. Bien sûr que ça ma briser le cœur… De te voir marier… Enceinte… Heureuse. Ça m’a foutu en l’air… Pas parce que je suis amoureux de toi… Mais parce qu’il a eu le courage de faire ce que moi, je n’ai pas fais. Oui, ça ma briser le cœur, mais je réalise maintenant que je dois te laisser aller… Que j’ignore qu’elle sera ma place dans ta vie. » J’étais rarement aussi volubile, surtout lorsqu’il s’agissait de parler de mes sentiments, de mes émotions. « ne sais pas plus, Leah. Je ne sais plus comment on peut faire pour… Pour avoir une relation normale… Parce que je ne suis plus capable de vivre comme ça, vivre à me détruire pour des gens qui ne veulent rien savoir de moi. Alors, si aujourd’hui est notre dernière conversation, elle aura le mérite d’être franche. » Observant en alternance ma tasse de thé et Leah, tout mon corps tremblait sous la peur de ce qui allait sortir de ma bouche par la suite. « Mais tu te dois d’être franche aussi, Leah. Ce petit jeu ce joue à deux. »
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Re: La mélancolie, c'est le bonheur d'être triste. Leah
Lun 10 Jan 2011 - 3:04
« D’accord. » Je soupirai en m’installant confortablement dans ma chaise, bougeant un peu du a l’inconfort que cette dernière me provoquait. En fait… les meubles luxueux du manoir n’avaient rien à voir avec le malaise que je vivais. C’est cet homme buvant du thé qui m’en provoquait. C’était la discussion qui arrivait qui me tuait. J’avais hâte qu’on la commence, pour qu’elle soit finie rapidement. «Je suis venu en Irlande pour qu’on clore cette histoire une bonne fois pour toute. Pour qu’on soit honnête l’un envers l’autre, pour une fois. » Je me pinçai doucement les lèvres en les mordant légèrement. C’était bien le problème de notre relation entre lui et moi. Le manque d’honnêteté. Le manque de transparence. Et de là, je ne parlais pas du malentendu amoureux qui nous avait fait nous déchirer dans une ruelle de l’allée des croisades, il y a moins d’un mois de cela. Je parlais depuis le début. Depuis Poudlard. Ca avait toujours été comme ça. On se disait ami, mais on était incapable de parler. De se livrer à l’autre. Bien sur, nous savions les blessures superficielles; ruptures, disputes, échec d’examen et autres futilités. Mais le sens profond de notre malheur mutuel était dans les affres des non-dits. «Leah je peut te poser une question?» «Ouais, qu’est-ce qu’il y a. » «C’est quoi tous ces médicaments dans ton sac?» Je détournai la tête de mon devoir pour regarder mon ami. Son devoir était à moitié terminé alors que j’avais à peine entamé le miens, trop prises dans mes questionnements amoureux envers ce serpentard qui s’appelait Elia et qui changeait considérablement ma vie. D’un coup de pied, je ramenai mon sac sous ma chaise, loin de sa vue. «Rien d’important. Des tylenols et autre pilules en cas de crampes féminines. » Je rigolai et lui fis un clin d’œil, souhaitant qu’il gobe cet audieux mensonge. Il me sourit un peu gêner, et j’ignorais si il me cru ou simplement il était bon acteur. Je me mordis la lèvre. «Moi je peux poser une question?» Il haussa les épaules et me fis un signe de tête invitant. «Cette nuit, tu parlais dans ton sommeil. C’était étrange. » Je rigolai. «Tu disais qu’il ne fallait pas aller a la falaise. Que c’était interdis.» Je lui fis un grand sourire, montrant mon amusement plus que mon inquiétude. Ce n’était qu’un rêve après tout. Un rêve qui me permettais de dévier le sujet de conversation. «Tu rêvais à quoi?» J’hochai la tête et terminai la tasse de thé qui était mienne. Je regardais fixement mon ami qui me dévisageait. Attendant une réponse. Je n’en trouvais aucune assez intelligente. Un simple «okay» sortit de mes lèvres en murmure.
« Je suis venu ici pour m’excuser d’avoir été un connard, le soir de Noël. Tu ne mérites pas ça… Ce n’est pas à cause de toi que j’ai tenté d’en finir… Je veux que tu le saches. » Je fermai les yeux et mon mince sourire se perdit. Je ne voulais pas faire de faux semblant devant lui. Il savait qu’il m’avait blessé, qu’il m’avait fait peur, qu’il avait fait la pire connerie de sa vie. J’étais en rogne contre lui. Dans une colère noire. Mais j’avais eu si peur de le perdre que je ne voulais pas lui réprimander cela. Pas maintenant. Pas alors qu’il semblait si fébrile, aussi sur le bord de la faillite émotive. « Leah… » J’ouvris les yeux et je posai mon regard dans ses yeux pénétrant. Mon cœur manqua une raté. Malgré tout ce drame, tout ce mal-être, j’y voyais quelque chose brillé. Quelque chose qui n’était pas là lorsque l’on s’était quitté l’an passé. Cette chose s’appelait la détresse. Et celle de mon ami était profonde. Je m’inquiétais. Mais il ne devait pas le voir. Il ne devait pas le savoir. Pas tout de suite. Je me fis donc impassible. Si je commençais a exprimé mes émotions, nous ne sortirions jamais indemne de cette rencontre cruciale. « Il y a des choses que tu dois savoir… »
Je croisai une de mes jambes, jouant avec mon alliance. Songeant une fraction de seconde a Owen qui ne devait pas savoir qu’Elliot était ici. Tout ça devait se terminer avant son retour. Cela nous donnait que quelques heures. Serait-ce assez pour gratter les plaies d’une amitiés encore écorchée? Je ne dis rien, mais il savait que j’attendais qu’il parle. Qu’il continue. Il se tortillait nerveusement devant moi. Je l’avais rarement vu dans cet état. « Je te dois la vérité. Pour une fois. Je te dois te t’avouer pourquoi j’ai tenté de mettre fin à mes jours cet été et cet hivers. Ce serait mentir de dire que tu n’as rien à voir là-dedans. Bien sûr que ça ma briser le cœur… De te voir marier… Enceinte… Heureuse. Ça m’a foutu en l’air… Pas parce que je suis amoureux de toi… Mais parce qu’il a eu le courage de faire ce que moi, je n’ai pas fais. Oui, ça ma briser le cœur, mais je réalise maintenant que je dois te laisser aller… Que j’ignore qu’elle sera ma place dans ta vie. » Je regardai mon ami, sidéré. Faire parler Elliot de ses sentiments était si rare, si impensable. Il parlait peu de ce qu’il sentait, ce qu’il vivait, préférant oublier sa peine à travers alcool, drogue et aide de problèmes autres que les siens. S’il s’ouvrait à moi ainsi, c’est que ce truc le bouffait de l’intérieur. Plus que ce que je ne pouvais m’imaginer. « ne sais pas plus, Leah. Je ne sais plus comment on peut faire pour… Pour avoir une relation normale… Parce que je ne suis plus capable de vivre comme ça, vivre à me détruire pour des gens qui ne veulent rien savoir de moi. Alors, si aujourd’hui est notre dernière conversation, elle aura le mérite d’être franche. » Je le regardai, blessé par ses mots. Horrifié de leur véracité. C’était surement notre dernière conversation. Et je n’avais pas du tout envie que ça le soit. Oh Elliot… Qu’est-ce qui s’était passé entre nous pour que pareil malheur arrive? Tout ca…en si peu de temps. C’était horrible. .« Mais tu te dois d’être franche aussi, Leah. Ce petit jeu ce joue à deux. »
Je pris un moment. Un long moment de silence. Je savais ma réponse, mais je devais lui faire sentir qu’il m’en demandait énormément. Que je considérais l’étendu de sa question et les impacts futurs. Tout lui dire de moi. Être franc jeu. Surement lui avouer ma maladie. C’était énorme. Pire que de lui dire pour Owen et le bébé. Car ces nouvelles étaient fraiche. Mon syndrome, lui, il était mon partenaire de vie depuis mes douze ans. Depuis que je connaissais Elliot. Lui dire cela, c’était lui rappeler Poudlard. C’était lui montrer combien tout les signes était la et qu’il n’avait pas compris. « Ça me va parfaitement. » Dis-je d’une voix calme mais loin d’être neutre. J’étais apeurée. Mais je devais me dire que l’enjeu était important. Qu’en me livrant à lui, il se livrerait enfin à moi. Et que j’allais enfin comprendre ce qui s’était passé avec lui cet été, ce qui le rongeait tant. Je le savais mal. Depuis Poudlard. Et il venait de m’affirmer que ce n’était pas que son amour pour moi qui l’avait détruit au point de vouloir s’enlever la vie. Alors, qu’en était-il. Je voulais savoir. Même si j’en payerai le prix cher, comprendre Elliot m’était plus important. Car si lui ne croyait plus en l’amitié qui pourait nous unir, je m’interdis de cessé d’y croire. Une fois carte sur table, nous serions capable de nous retrouvé. Je le savais. Je l’espérais. «Qu’est-ce que tu veux savoir?» Avant moi, ensuite il me dirait tout. C’était ainsi qu’il avait posé les règles du jeu, il en était le maitre. Mais il venait de se déplacer en Irlande pour venir me voir, pour qu’on en parle face à face. Et pour cela, je devais lui laisser le gouvernail de ce qui sera peut-être mes derniers moments avec Elliot Bishop.
« Je suis venu ici pour m’excuser d’avoir été un connard, le soir de Noël. Tu ne mérites pas ça… Ce n’est pas à cause de toi que j’ai tenté d’en finir… Je veux que tu le saches. » Je fermai les yeux et mon mince sourire se perdit. Je ne voulais pas faire de faux semblant devant lui. Il savait qu’il m’avait blessé, qu’il m’avait fait peur, qu’il avait fait la pire connerie de sa vie. J’étais en rogne contre lui. Dans une colère noire. Mais j’avais eu si peur de le perdre que je ne voulais pas lui réprimander cela. Pas maintenant. Pas alors qu’il semblait si fébrile, aussi sur le bord de la faillite émotive. « Leah… » J’ouvris les yeux et je posai mon regard dans ses yeux pénétrant. Mon cœur manqua une raté. Malgré tout ce drame, tout ce mal-être, j’y voyais quelque chose brillé. Quelque chose qui n’était pas là lorsque l’on s’était quitté l’an passé. Cette chose s’appelait la détresse. Et celle de mon ami était profonde. Je m’inquiétais. Mais il ne devait pas le voir. Il ne devait pas le savoir. Pas tout de suite. Je me fis donc impassible. Si je commençais a exprimé mes émotions, nous ne sortirions jamais indemne de cette rencontre cruciale. « Il y a des choses que tu dois savoir… »
Je croisai une de mes jambes, jouant avec mon alliance. Songeant une fraction de seconde a Owen qui ne devait pas savoir qu’Elliot était ici. Tout ça devait se terminer avant son retour. Cela nous donnait que quelques heures. Serait-ce assez pour gratter les plaies d’une amitiés encore écorchée? Je ne dis rien, mais il savait que j’attendais qu’il parle. Qu’il continue. Il se tortillait nerveusement devant moi. Je l’avais rarement vu dans cet état. « Je te dois la vérité. Pour une fois. Je te dois te t’avouer pourquoi j’ai tenté de mettre fin à mes jours cet été et cet hivers. Ce serait mentir de dire que tu n’as rien à voir là-dedans. Bien sûr que ça ma briser le cœur… De te voir marier… Enceinte… Heureuse. Ça m’a foutu en l’air… Pas parce que je suis amoureux de toi… Mais parce qu’il a eu le courage de faire ce que moi, je n’ai pas fais. Oui, ça ma briser le cœur, mais je réalise maintenant que je dois te laisser aller… Que j’ignore qu’elle sera ma place dans ta vie. » Je regardai mon ami, sidéré. Faire parler Elliot de ses sentiments était si rare, si impensable. Il parlait peu de ce qu’il sentait, ce qu’il vivait, préférant oublier sa peine à travers alcool, drogue et aide de problèmes autres que les siens. S’il s’ouvrait à moi ainsi, c’est que ce truc le bouffait de l’intérieur. Plus que ce que je ne pouvais m’imaginer. « ne sais pas plus, Leah. Je ne sais plus comment on peut faire pour… Pour avoir une relation normale… Parce que je ne suis plus capable de vivre comme ça, vivre à me détruire pour des gens qui ne veulent rien savoir de moi. Alors, si aujourd’hui est notre dernière conversation, elle aura le mérite d’être franche. » Je le regardai, blessé par ses mots. Horrifié de leur véracité. C’était surement notre dernière conversation. Et je n’avais pas du tout envie que ça le soit. Oh Elliot… Qu’est-ce qui s’était passé entre nous pour que pareil malheur arrive? Tout ca…en si peu de temps. C’était horrible. .« Mais tu te dois d’être franche aussi, Leah. Ce petit jeu ce joue à deux. »
Je pris un moment. Un long moment de silence. Je savais ma réponse, mais je devais lui faire sentir qu’il m’en demandait énormément. Que je considérais l’étendu de sa question et les impacts futurs. Tout lui dire de moi. Être franc jeu. Surement lui avouer ma maladie. C’était énorme. Pire que de lui dire pour Owen et le bébé. Car ces nouvelles étaient fraiche. Mon syndrome, lui, il était mon partenaire de vie depuis mes douze ans. Depuis que je connaissais Elliot. Lui dire cela, c’était lui rappeler Poudlard. C’était lui montrer combien tout les signes était la et qu’il n’avait pas compris. « Ça me va parfaitement. » Dis-je d’une voix calme mais loin d’être neutre. J’étais apeurée. Mais je devais me dire que l’enjeu était important. Qu’en me livrant à lui, il se livrerait enfin à moi. Et que j’allais enfin comprendre ce qui s’était passé avec lui cet été, ce qui le rongeait tant. Je le savais mal. Depuis Poudlard. Et il venait de m’affirmer que ce n’était pas que son amour pour moi qui l’avait détruit au point de vouloir s’enlever la vie. Alors, qu’en était-il. Je voulais savoir. Même si j’en payerai le prix cher, comprendre Elliot m’était plus important. Car si lui ne croyait plus en l’amitié qui pourait nous unir, je m’interdis de cessé d’y croire. Une fois carte sur table, nous serions capable de nous retrouvé. Je le savais. Je l’espérais. «Qu’est-ce que tu veux savoir?» Avant moi, ensuite il me dirait tout. C’était ainsi qu’il avait posé les règles du jeu, il en était le maitre. Mais il venait de se déplacer en Irlande pour venir me voir, pour qu’on en parle face à face. Et pour cela, je devais lui laisser le gouvernail de ce qui sera peut-être mes derniers moments avec Elliot Bishop.
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Re: La mélancolie, c'est le bonheur d'être triste. Leah
Lun 24 Jan 2011 - 17:17
- «Tu disais qu’il ne fallait pas aller à la falaise. Que c’était interdit. » Je relevai la tête de mon devoir, alors que revenait en moi ce flot de souvenir que je cherchais toujours à oublier. Ce flot ce souvenir qui venait me hanter dans mes rêves. Ma lèvres trembla légèrement alors qu’elle, mon amie et amante, me demandait à quoi je rêvais. J’aurais pu être honnête avec elle, à cet instant, lui avouer mon secret le plus profondément intrinsèque. J’aurais pu m’expier de ma douleur, une bonne fois pour toute. Pourtant, je l’avais regardé de mes yeux bouffis par le joint que j’avais fumé quelques instants plus tôt, puis esquissa un sourire niait. « C’est rien, c’est qu’un cauchemar. » Ce cauchemar était ma vie, mon passé. Il était la base même de mon individu. Pour la fille qui partageait la majorité de mes nuits, elle savait que ce n’était pas un simple cauchemar, que c’était le seul cauchemar qui m’hantait. Qui me détruisait. Douce destruction, lente et corrosive. Alors que j’observais sa main reprendre la plume, dans un hochement de tête. Le silence s’installa. Nous savions que l’autre souffrait. Nous avions peur de cette souffrance, nous avions peur de l’expier.
«Qu’est-ce que tu veux savoir?» Tant de chose, Leah. Tant de chose. Mais ma présence ici n’est-elle pas plutôt pour me sauver de mes cauchemars? N’est-elle pas plutôt pour me sauver de cette fatalité qui m’enveloppe? Je suis ici pour te dire tout, dans l’espoir que tu me le dises en retour. C’est moi qui dois être franc, parce que c’est moi qui ai tout perdu. J’aurais vraiment aimé que ce soit à doit, que j’ai avoué tout ça, tous mes secrets. J’aurais aimé que cette franchise que je partage avec Riley, que ce soit avec toi. Alors je sais que je dois parler. Je dois tout t’avouer, pour que tu reviennes à Norwich, pour que tu reviennes vers moi. Alors, j’attrape ce qu’il me reste de courage. Je respire. « Tu m’avais demandé un jour, pourquoi je rêvais toujours à une colline… Pourquoi toujours le même rêve… Pourquoi cette colline était interdite… » Je ne savais pas si elle se souvenait de ce moment partagé où nous avions décidés de rester silencieux sur nos malheurs. « J’avais neuf ans. Erin et moi on allait souvent jouer là-bas… C’était notre endroit secret, tu vois… » Les larmes, elles ne montent plus, elles restent figées dans ma gorge. Je prends une grande inspiration, déposant mon thé sur la table. « Erin… Erin est morte devant mes yeux… Elle est tombée de la falaise… Elle m’avait demandée de veiller sur elle, elle m’avait demandée de la protéger… Et elle est tombée… Et je n’ai pu rien faire pour la sauver. » Mon regard se vide d’émotion, alors que celui de Leah s’en remplit. L’espace d’une confession, nous retrouvions notre amour d’adolescent. Nous retrouvions toute la fusion qui nous unissait. Et comme si c’était trop douloureux pour assumer le silence, je continuai à parler… Parler comme je ne l’avais jamais fait. « Et mes parents ils m’en veulent. Ils m’en veulent toujours… Mais je ne pouvais rien y faire, Leah. Je ne pouvais pas la sauver… J’étais là, à regarder son petit corps contre les rochers… À regarder la mer poser ses griffes sur elle, pour éloigner son corps de moi… Mes parents, ils me détestent à cause de ça… Je me déteste à cause de ça. » Mon regard se perd dans le flot d’émotion, le flot de confusion qui se met en branle dans ma tête. Mon souffle s’active. Le silence s’installe. Je me sens mieux… Ou j’ai l’impression. Ma tête est plus légère. Mais je me sens encore coupable, coupable de sa mort. Je me sentirai toujours coupable, même si on me prend dans vos bras, même si on me répète que je ne pouvais rien y faire. J’étais condamné à porter ce fardeau. Il était le mien. On avait tous un fardeau. Quel était le tiens, Leah? J’observai la brisure, le moment étrange qui nous unissait à l’instant. Être franc. Pour de vrai. Pour repartir à zéro. Pour se reconstruire. J’attrapai ma tasse de thé et en bu rapidement le contenu. Je tremblais, j’étais perdu. C’était la seconde fois en si peu de temps que je racontais mon histoire. C’était la deuxième fois que je me brisais. Je reposai ma tasse sur la table, alors que je toisai à nouveau le regard de mon ancienne amante. Le silence insoutenable. Le visage sérieux, le visage fermé, je regardais mon amie, ou ce qu’il en restait. Je m’approchai légèrement, posa une main tremblante sur son épaule. Un ultime effort pour ne pas exploser en larme. Ma voix rauque, ma voix trahissant mes larmes, ma voix perdue. Dans cet effort je murmure à l’adresse de Leah, comme une terrible évidence. « C’était quoi les médicaments dans ton sac? » Le point de non-retour. C’était pour leur bien. Il fallait se détruire pour mieux se reconstruire.
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Re: La mélancolie, c'est le bonheur d'être triste. Leah
Lun 24 Jan 2011 - 23:55
« Tu m’avais demandé un jour, pourquoi je rêvais toujours à une colline… Pourquoi toujours le même rêve… Pourquoi cette colline était interdite… » J’hochai ma tête, étonnée et surprise que ce souvenir qui montait en moi ait un rapport avec toute cette histoire. Je du me faire effort pour devenir attentive et faire taire tous ces souvenirs qui venaient a moi par centaines d’images devant mes yeux. Mais Elliot était venu ici dans un but précis et il aurait été plus que méchant de ne pas l’écouter et de me perdre dans les méandres de mes souvenirs d’adolescentes. Celle qui n’avait jamais comprit qu’un de ses meilleurs ami l’aimait…celle qui avait épousé l’ami d’enfance de ce dernier. « J’avais neuf ans. Erin et moi on allait souvent jouer là-bas… C’était notre endroit secret, tu vois… » Erin. J’avais entendu ce nom si peu de fois dans ma vie. Mais chaque fois, ils évoquaient de douloureux souvenirs reliés à Elliot. Il m’avait simplement dit qu’il avait eu une sœur ayant eu ce nom et avait changer de sujet disant qu’il ne voulait pas en parler. Certes, j’avais été curieuse. Mais nous avions eu une violente disputes sur ce sujet. Je compris que c’était un sujet trop sensible pour lui et qu’il n’était pas prèt de m’en parler. Je lui avait donc donner le temps, donner l’espace. Jamais je ne su au final toute cette histoire. Mais qui étais-je pour le blâmer, je lui cachais aussi des choses. « Erin… Erin est morte devant mes yeux… Elle est tombée de la falaise… Elle m’avait demandée de veiller sur elle, elle m’avait demandée de la protéger… Et elle est tombée… Et je n’ai pu rien faire pour la sauver.» Mon cœur se serra à ces paroles. J’ouvris la bouche pour lui balancer je ne savais quoi. Quelque chose de réconfortant. Quelque chose d’inutile. Je devais dire quelque chose. Simplement réagir. Mais il ne me laissa pas le temps et continue a parler. « Et mes parents ils m’en veulent. Ils m’en veulent toujours… Mais je ne pouvais rien y faire, Leah. Je ne pouvais pas la sauver… J’étais là, à regarder son petit corps contre les rochers… À regarder la mer poser ses griffes sur elle, pour éloigner son corps de moi… Mes parents, ils me détestent à cause de ça… Je me déteste à cause de ça. » L’air restant dans mes poumons disparu le temps d’un souffle alors que le monde s’écroula sur mes épaules. Alors que le silence nous enveloppait, un souvenir vint me percuter au visage jamais.
Les vacances de Noël se terminaient enfin, du haut de mes quinze ans j’attendais fébrilement à la gare 9 ¾. Eurydice était déjà parti dans les bras de ce garçon qu’elle voyait un peu trop a mon gout. Luke m’évitait depuis la dernière fête où nos lèvres s’étaient sellé sur la piste de danse ramenant a nous trop de souvenir refoulé. Et Elia était en retard, comme toujours. Papa n’avait pas pu attendre avec moi, prétextant un rendez-vous bidon. Mais je savais qu’au fond il y avait un fort souvenir rattaché à maman ici et qu’il ne voulait pas revivre ça. Puis soudainement, des bras autours de moi et un baiser dans mon cou. Je rigolai et me retournai. Elliot était venu me rejoindre, délaissant son groupe d’ami plus loin dans lequel il y avait Owen –que je ne connaissais pas encore-. Nous nous étions échanger des vœux déjà dits et j’avais raconté a Elliot mon voyage en ski avec mon père et la chute monumentale que j’avais fais la première fois que j’avais dévalé la pente. Il riait, il souriait. Il était beau. Je portai mon regard sur lui. Punaise… ce n’était plus le même homme. «Et il y avait un précipice près du chalet, je n’arrêtais pas de faire croire à papa que j’allais sauter en bas de la falaise, il faisait une syncope a chaque fois. Ahah! » Elliot me pris alors soudainement par les deux bras et plongea son regard dans le mien. « C’est pas des blague à faire ça Leah.» Je le regardai, surprise. «C’est pas comme si j’allais le faire…voyons!» Il était hors de lui, les yeux remplis de larmes et me regardait avec désespoir. Je le laissai me plaquer contre lui, sans trop comprendre. Merlin qu’est-ce qui lui prenait?
. «Elliot…» Soufflais-je. Je n’arrivait pas a parler, a dire quelque chose de logique. Et le silence repris. Il buvait son thé d’une main tremblante et moi je le regardai a la fois triste d’apprendre tout cela en pareille crise, à la fois ému qu’il m’en parle enfin. Tout cela faisait tant de sens que s’en était illogique. Je voulais simplement trouver une parcelle d’espoir dans tout ce chaos. . « C’était quoi les médicaments dans ton sac? » Ma gorge se noua et je baissai les yeux quand lui me regardait avec l’intensité d’un rayon-x. Merlin. J’avais dit tout cela beaucoup de fois dans ma vie, et encore aujourd’hui en parler m’était difficile. Non pas avec ceux qui le savait, c’était facile ça. Mais l’avouer à un proche, savoir que maintenant il porterait sur vous ce regard de fatalité qui me déplaisait tant. Après cette nouvelle, après son aveu face a sa sœur, serait-il capable d’encaisser une autre nouvelle face à la mort. Face à ma mort? Non. Je ne voulais pas. Bien qu’impassible, intérieurement, je paniquai. Littéralement. Mais j’avais promis a Elliot la vérité. La franchise. Au fond, j’avais simplement peur qu’il me rejette. J’avais cette malédiction qui venait avec l’annonce de ma maladie; suite a mon aveux la personne partait dans les semaines a venir. Non pas a cause de cela, mais il se passait quelque chose. Seul Elia était resté très longtemps. Car Owen le su mais quelques jours plus tard nous rompions. Riley l’appris et la saga avec Elia commença nous éloignant cruellement. Sawyer l’appris, deux semaines plus tard il ne m’adressait plus la parole. Eurydice l’appris, notre amitié fut ébranlé durant plusieurs années a Poudlard. Luke le découvrit et je presque brisé notre amitié pour une histoire de baise. Je regardai Elliot une dernière fois. Je t’en supplie ne part pas…. «Je suis malade….» Dis-je. Chose bien évidente. Vous en connaissez beaucoup vous des gens qui gobe autant de médicament en étant en santé. « Je…» Allez Leah. L’effet plaster. Tout dire d’un coup. Ca va faire mal, mais moins que si tu dis des parties a moitiés floues. «C’est une maladie génétique dégénérative. Ma mère est morte de ça quand j’avais douze ans, a peu près a la même époque où on s’est connu en fait. » Si notre amitié avait commencée dans la douleur, le finirait-elle de la même façon? «Le syndrome de Frederich. C’est complexe mais.. en gros mon cerveau s’est développer a sa pleine capacité. Et là il commence à régressé. Je vais perdre un a un toute mes faculté motrice et principales. Pas les cognitive. Plus ca va aller et moins je serait maitre de mes mouvements, je deviendrai incapable de marcher ou meme de manger....Donc… a la fin. Je vais être capable de reconnaitre les gens mais incapable de bouger mon propre corps.» Je le regardai, essayant de ne pas lire les émotions qui le traversaient. Moi. J’avais envie de vomir. Et ca n’avait rien a voir avec mes nausée de grossesses. «Il me reste dix ans…»
Les vacances de Noël se terminaient enfin, du haut de mes quinze ans j’attendais fébrilement à la gare 9 ¾. Eurydice était déjà parti dans les bras de ce garçon qu’elle voyait un peu trop a mon gout. Luke m’évitait depuis la dernière fête où nos lèvres s’étaient sellé sur la piste de danse ramenant a nous trop de souvenir refoulé. Et Elia était en retard, comme toujours. Papa n’avait pas pu attendre avec moi, prétextant un rendez-vous bidon. Mais je savais qu’au fond il y avait un fort souvenir rattaché à maman ici et qu’il ne voulait pas revivre ça. Puis soudainement, des bras autours de moi et un baiser dans mon cou. Je rigolai et me retournai. Elliot était venu me rejoindre, délaissant son groupe d’ami plus loin dans lequel il y avait Owen –que je ne connaissais pas encore-. Nous nous étions échanger des vœux déjà dits et j’avais raconté a Elliot mon voyage en ski avec mon père et la chute monumentale que j’avais fais la première fois que j’avais dévalé la pente. Il riait, il souriait. Il était beau. Je portai mon regard sur lui. Punaise… ce n’était plus le même homme. «Et il y avait un précipice près du chalet, je n’arrêtais pas de faire croire à papa que j’allais sauter en bas de la falaise, il faisait une syncope a chaque fois. Ahah! » Elliot me pris alors soudainement par les deux bras et plongea son regard dans le mien. « C’est pas des blague à faire ça Leah.» Je le regardai, surprise. «C’est pas comme si j’allais le faire…voyons!» Il était hors de lui, les yeux remplis de larmes et me regardait avec désespoir. Je le laissai me plaquer contre lui, sans trop comprendre. Merlin qu’est-ce qui lui prenait?
. «Elliot…» Soufflais-je. Je n’arrivait pas a parler, a dire quelque chose de logique. Et le silence repris. Il buvait son thé d’une main tremblante et moi je le regardai a la fois triste d’apprendre tout cela en pareille crise, à la fois ému qu’il m’en parle enfin. Tout cela faisait tant de sens que s’en était illogique. Je voulais simplement trouver une parcelle d’espoir dans tout ce chaos. . « C’était quoi les médicaments dans ton sac? » Ma gorge se noua et je baissai les yeux quand lui me regardait avec l’intensité d’un rayon-x. Merlin. J’avais dit tout cela beaucoup de fois dans ma vie, et encore aujourd’hui en parler m’était difficile. Non pas avec ceux qui le savait, c’était facile ça. Mais l’avouer à un proche, savoir que maintenant il porterait sur vous ce regard de fatalité qui me déplaisait tant. Après cette nouvelle, après son aveu face a sa sœur, serait-il capable d’encaisser une autre nouvelle face à la mort. Face à ma mort? Non. Je ne voulais pas. Bien qu’impassible, intérieurement, je paniquai. Littéralement. Mais j’avais promis a Elliot la vérité. La franchise. Au fond, j’avais simplement peur qu’il me rejette. J’avais cette malédiction qui venait avec l’annonce de ma maladie; suite a mon aveux la personne partait dans les semaines a venir. Non pas a cause de cela, mais il se passait quelque chose. Seul Elia était resté très longtemps. Car Owen le su mais quelques jours plus tard nous rompions. Riley l’appris et la saga avec Elia commença nous éloignant cruellement. Sawyer l’appris, deux semaines plus tard il ne m’adressait plus la parole. Eurydice l’appris, notre amitié fut ébranlé durant plusieurs années a Poudlard. Luke le découvrit et je presque brisé notre amitié pour une histoire de baise. Je regardai Elliot une dernière fois. Je t’en supplie ne part pas…. «Je suis malade….» Dis-je. Chose bien évidente. Vous en connaissez beaucoup vous des gens qui gobe autant de médicament en étant en santé. « Je…» Allez Leah. L’effet plaster. Tout dire d’un coup. Ca va faire mal, mais moins que si tu dis des parties a moitiés floues. «C’est une maladie génétique dégénérative. Ma mère est morte de ça quand j’avais douze ans, a peu près a la même époque où on s’est connu en fait. » Si notre amitié avait commencée dans la douleur, le finirait-elle de la même façon? «Le syndrome de Frederich. C’est complexe mais.. en gros mon cerveau s’est développer a sa pleine capacité. Et là il commence à régressé. Je vais perdre un a un toute mes faculté motrice et principales. Pas les cognitive. Plus ca va aller et moins je serait maitre de mes mouvements, je deviendrai incapable de marcher ou meme de manger....Donc… a la fin. Je vais être capable de reconnaitre les gens mais incapable de bouger mon propre corps.» Je le regardai, essayant de ne pas lire les émotions qui le traversaient. Moi. J’avais envie de vomir. Et ca n’avait rien a voir avec mes nausée de grossesses. «Il me reste dix ans…»