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« Fast as they fly away from here, baby I’d as soon be dead. » ♣ Leah
Jeu 13 Jan 2011 - 19:01
Et la cigarette de se porter à mes lèvres, et de la lumière de m'aveugler, encore. Et de mes yeux de se clore, et de ma détresse de s'accentuer. Là, allongé dans le lit d'un appartement tout juste acheté -il paraît que c'est un mauvais temps, pour l'immobilier, mais l'argent ne m'arrêtait pas-, j'attendais quelque chose. Quoi ? Je n'en avais aucune idée, mais cela me suffisait. La clope au bec, uniquement vêtu d'un boxer et d'un bracelet en cuir antique, je m'apprêtais bien à passer ce dimanche seul et tranquille, à broyer du noir et à ressasser des souvenirs de la même couleur. Le "tic-tac" discret d'une horloge. Ou de quelque chose qui indiquait l'heure. Mes prunelles se tournent, il est quinze heures et tout va bien. Agacé par ce bruit qui battait les secondes trop lentement à mon goût, j'enfilais aussi les écouteurs tant aimés de cet I-Pod, chose vénéré des Moldus. J'y trouvais un réconfort familier, dans la chanson ressortissant en premier. Une voix rauque, une guitare, des "ouh-ouh-ouh", tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Ou pas. Cette chanson m'aurait presque fait sourire, si j'avais été d'humeur joyeuse. Presque. J'aurais bien aimé jouer cette chanson à la guitare. Ouh, ouh, ouuuh. Le temps passa, je violais consciencieusement le bouton pour répéter la chanson jusqu'à me faire mal aux oreilles. Les images passèrent devant mes paupières closes, les sons me revenaient, dans le fond de mes tympans désormais étrangers aux accords bien placés du chanteur. Il était absolument désolé. Pas le chanteur. Le docteur. Absolument, hein. Mais pas autant que moi. Sûrement pas autant que moi. Que faites-vous, vous, quand vous apprenez qu'un mal vous ronge les entrailles ? Que faites-vous quand vous apprenez que vous allez crever comme un chien, quelque part, à cause d'une simple connerie aisément évitée ? Vous ne faites rien, un temps. Longuement, vous vous êtes imaginé dire un truc trop stylé. Genre « J'm'en fous, je vais profiter de la vie ! » ou « Let's dance ! » ou une blague salace sur le sida. Et bien non, il ne se passe pas ça. Je vais vous raconter ce qu'il se passe, en fait. Vous vous sentez vide, comme si l'énergie était partie, d'un coup. Puis, une haine irascible, pour cette personne qui, gardant un sérieux et un calme horribles, vous regarde avec ses lunettes rondes. Une haine impossible, aussi, pour cette personne qui vous a refilé cette merde. Cette merde incurable, que même la chlorophylle dégueulasse ne vous aidera pas. Ce virus tant redouté, dont les affiches ne sont jamais assez vues. Il devrait y avoir des distributeurs de capotes à Hungcalf. Vraiment.
Un lourd soupir s'échappa d'entre mes lèvres. Plus de batterie. Il est dix-neuf heures et tout va mal. Une impression de mal-être grandissante, une grimace sur le visage. Un ordinateur allumé, puis éteint. Une page blanche et bleue, un sourire, petit sourire bien vite remplacé par une moue. Surprise. Le sol, froid sous mes pieds nus, puis, la Terre Promise. Ouvrant la porte du réfrigérateur, produisant ce petit plus de lumière dans l'obscurité des soirées d'hiver, je pris une canette de bière. La combientième ? Je n'en avais strictement aucune idée. Je ne ressentais pas une ivresse quelconque ainsi ne regrettais-je pas de m'affaler sur le canapé et de la décapsuler, avant de presque jeter le liquide au fond de mon gosier. Vision très glamour de la vie, je vous l'accorde. Une fois la mousseuse finie, je pris bien soin de froisser le métal et de l'envoyer valdinguer.. quelque part. Je n'en avais aucune idée et, franchement, je n'en avais rien à foutre. Voilà, c'était dit. Le ventre commençant à bidonner, je pris décision de sortir. Pour sentir le froid hivernal contre mes joues rougies. Pour sentir l'air pur entrer et sortir de mes poumons. Pour oublier. Je me levais donc et allais m'habiller, mon regard se posant sur l'antique skateboard, dans un coin. Un pincement au cœur, en pensant à Owen, fana de ce sport qui me brisait les jambes. Par un cours de pensé alambiqué, j'arrivais finalement à penser à Leah, malade, et indéniablement à moi-même. Je souris néanmoins, me remémorant la dernière soirée en compagnie de la jeune femme. Mon sourire ne s'évanouit pas et je pris aussitôt la décision de sortir, oui, mais la voir ; ce petit brin de femme me manquait et j'avais envie de parler. Pourquoi pas à Owen ? Cela me turlupinait mais il faut dire que j'appréhendais sa réaction. Je ne voulais pas en parler à Owen. Je pensais que Leah me comprendrait. Et c'était le cas. Du moins je l'espérais, du fond d'un cœur indécis. J'enviais toutefois la nouvelle Miles. Elle avait passé le stade "acceptation de la maladie" et était heureuse. Mariée, enceinte. J'aurais bien été marié. J'aurais pas aimé mettre une jeune femme enceinte. Ce serait horrible. Mon pire cauchemar.
Une chemise passée sur un t-shirt, un jean skinny sur des jambes maigres. Un manteau épais et j'étais prêt. Une supérette, isolée. Un panier, à remplir de cochonneries. Marshmallows, truc dans le genre. Tous les trucs sucrés tabous dont on ne veut pas parler, pour pas que les regards se portent directement à votre bidon. L'alcool était proscris et cela ne me dérangea pas plus que ça. Sac en plastique à la main, j'obliquais directement dans un endroit désert. Triple D. Triple D. Triple D. Destination. L'Irlande, c'est beau. Détermination. Je veux voir Leah. Décision. Je rouvris les yeux sur un paysage enchanteur, sur un pas de maison tout à fait charmant. J'y tapais, attendant une réponse quelquonque, quelque chose. « Bonjour, toi » ai-je souri, en voyant Leah ouvrir la porte. Je lui tendis le sac de sucre. Littéralement. « Surprise ! Je viens squatter. Et non, tu n'as pas le choix. » Sourire en coin, la poussant légèrement, j'entre dans la demeure de madame..
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Re: « Fast as they fly away from here, baby I’d as soon be dead. » ♣ Leah
Sam 15 Jan 2011 - 16:05
I see the way you're actin' like you're somebody else
Gets me frustrated
Life's like this you
You fall and you crawl and you break
And you take what you get, and you turn it into
Honestly, you promised me
I'm never gonna find you fake it
J’étais contre mon amoureux, a rire d’un gag bidon a la télévision. Il rigolait aussi. Son rire franc et doux que j’adorais entendre. Un sms venant du cellulaire de mon mari qui fronçait les sourcils. Il quitta la pièce et appela la personne en question. Quelques minutes plus tard il vint me voir, s’excusant de son air le plus désoler. Il devait aller voir James. Ça avait l’air grave. J’étais déçue, mais son meilleur ami venait à peine de sortir de l’hôpital. Je ne pouvais lui en vouloir. Je lui dis de partir et je terminai la soirée devant la télévision, enveloppé d’une couverture, un bon chocolat chaud à la main. Mon cellulaire sonnait. Le numéro d’Eurydice. J’ignorai l’appel non sans un pincement au cœur. Six heures du matin. Owen revint. Moi, endormie depuis longtemps, je sentis le corps chaud de mon mari contre moi. Je me réveillai doucement, il attendit. Lorsque nos regards se croisèrent, je le senti défaillir. Il s’agrippa a moi comme jamais et éclata en sanglot. C’était la première fois depuis longtemps que j’avais vu aussi vulnérable, la dernière fois étant la journée où il m’avait trouvé a l’hôpital prêt à mourir. Je m’inquiétai pour lui, pour James. J’essayais de le faire parler mais il ne disait rien. Contentant de laisser couler ces larmes qu’il avait surement du retenir devant son ami. Il sentait l’alcool. Il était saoul. James aussi devait l’être. C’était un mauvais moyen pour oublier ses souffrances, mais parfois, ca pouvait aider à encaisser le choc. «Faut que tu vois James Leah, pourrais-tu faire ca pour moi?» Je relevai le menton de mon mari et je le regardai, essuyant ses yeux. Il était bien rares que les rôles étaient ainsi inversé. «Qu’est-ce qui se passe mon cœur?» Owen se blotti contre moi, je le caressai. «Tu es la seule qui peut l’aider, le comprendre» Je fronçai les sourcils. J’avais beau avoir des affinités avec James, je ne comprenais pas en quoi moi et seulement moi pourrait être salvateur. Pourquoi Owen me demandais ainsi mon aide? «Qu’est-ce qu’il a James?» Demandais-je en voyant le silence de mon mari contre moi. J’étais de plus en plus inquiète. «Il a le VIH Leah… il a attraper le putain de sida! »
J’étais assise a la table de mon appartement a Norwich. Les boites à moitié fait d’un déménagement que j’avais mis en hiatus encombrait l’appartement. James était venu passer la soirée avec moi sachant qu’Owen ne pouvait pas être là et que j’étais encore dans le doute de mon départ depuis ma rencontre avec Diego. Il n’était pas venu me supplier de rester, ne m’avait pas parler d’Eurydice, n’avait pas dit que j’avais l’air pâle et évitait le sujet de son mal. «Je n’ai pas envie d’être triste ce soir.» «Ca tombe bien, moi non plus.» Je me souviens, les premiers temps, quand Elia ou Eurydice me parlait de ma maladie, je devenais si mal que je tombais dans un mutisme profond. Au fond, mon mari eu raison. J’étais une des seule a pouvoir vraiment comprendre James puisque je le voyais traversé les phases de l’acceptation que j’avais du faire durant des années. «On fait un château avec tes boites de déménagements vides?» Il me lança un chamalow, j’éclatai de rire. « Mais tellement!»
J’étais de retour en Irlande. Pour quelques jours. Un autre voyage. J’avais parlé avec Owen. Mes doutes étaient de plus en plus dissipés. Je ne me sentais réellement pas prête a partir. A quitter Norwich. Quitter mes amis. Quitter ma vie là-bas. J’avais beau avoir eu des malheur, j’avais oublié que j’y avais vécue de belles choses; mes fous rires avec Luke me revenaient, mes journées a jouer les artistes avec Jessy, mes batailles de neige avec James, mes journées cookies avec Jack, mes soirées de cuites avec mes Meteora, et tant d’autres petits moments inutiles mais qui m’avaient fait sentir bien. Au fond, j’avais tant mis le focus sur mon malheur de cet été que j’en avais oubliés les années avant, celles ou j’avais été presque bien. Mais j’avais vu la déception dans les yeux d’Owen. J’ai douté. Je ne savais plus. Mon cœur était déchiré entre l’Irlande et l’Angleterre. A défaut de savoir quoi faire encore, j’allais passer du temps aux deux endroits. Et Owen avait deux match ce weekend, valait mieux être ici, a Dublin, dans ce manoir si grand et vide sans lui. Au fond, j’avais hâte d’être mère, ca m’occuperait même lorsqu’il ne serait pas la…
J’étais seule ce soir, rien a faire. Encore. Le nez plongée dans mon bouquin, je déguisais chaque phrase. Un point positif de ma solitude irlandaise était d’avoir retrouvé mon appétit pour la lecture et la littérature. Chose que j’avais mise de côté a la fin de mes études à Poudlard pour passer un maximum de temps avec mes amis. Mais avoir le temps de se replonger dans ces univers était fort agréable. Je mangeais une pomme sans grande conviction, essayant d’oublier cette envie de nicotine qui me tenaillait. On frappa a la porte. Je soupirai. Ces putains de journalise. Depuis que les paparazzi avait annoncés dans leur journal à deux mornilles le mariage coup-de-tête d’Owen et moi ainsi que ma grossesse, nous étions devenu un couple couru par les journaux. J’en avais l’habitude en publique, de toute façon on se comportait de façon assez irréprochable en publique; n’ayant aucune envie que notre vie privée soit aux yeux de tous. D’ailleurs, le responsable des communications de l’équipe m’avait promis que tout ca serait fini à mon retour. Qu’il allait émettre un communiqué comme quoi nous voulions avoir notre vie privée. Je soupirai et déposai mon bouquin, histoire d’aller voir par la fenêtre du salon. J’appellerai la police par la suite; ils n’avaient pas le droit d’être la. Mes yeux s’agrandirent en voyant que ce n’était pas un indésirable à la porte mais le meilleur ami de mon mari. Ce cher James qui était devenu un de mes meilleurs amis. J’allai immédiatement ouvrir la porte, heureuse de le revoir, étonnée de le savoir ici.
« Bonjour, toi » Je lui fis un grand sourire. Ma solitude serait encore brisée par quelqu’un de Norwich. Comme quoi le destin était en train de mettre le puzzle de mon déménagement en place. «Hey! Owen est pas là, il a pratique ce soir.» Sur ce, James me planqua un énorme sac remplis de truc qui avaient l’air plus sucrées les unes que les autres. . « Surprise ! Je viens squatter. Et non, tu n'as pas le choix. » Je le laissai entrer en éclatant de rire. C’était justement ce que j’avais envie. Je le laissai se débarrasser de son manteau et ses bottes, allant dans le salon. Après tout, James connaissait ce manoir bien avant moi, Owen l’y avait emmené bien avant notre rencontre. Il trouverait facilement son chemin. «Alors….» dis-je en m’assoyant sur un divan moelleux. «En quel honneur nous devons faire une overdose de sucre ce soir?» Je déposai les vicutailles sur la table de vitre devant moi. Je plaisantais, j’avais le sourire aux lèvres .J’étais certes heureuse de savoir qu’il était la. Mais au fond de moi je savais que s’il était là, qu’il était venu me voir moi, c’était pour une raison précise. Et je me devais d’être là. J’avais promis a Owen de l’aider… et puis… c’est ce que les amis font non?
J’étais assise a la table de mon appartement a Norwich. Les boites à moitié fait d’un déménagement que j’avais mis en hiatus encombrait l’appartement. James était venu passer la soirée avec moi sachant qu’Owen ne pouvait pas être là et que j’étais encore dans le doute de mon départ depuis ma rencontre avec Diego. Il n’était pas venu me supplier de rester, ne m’avait pas parler d’Eurydice, n’avait pas dit que j’avais l’air pâle et évitait le sujet de son mal. «Je n’ai pas envie d’être triste ce soir.» «Ca tombe bien, moi non plus.» Je me souviens, les premiers temps, quand Elia ou Eurydice me parlait de ma maladie, je devenais si mal que je tombais dans un mutisme profond. Au fond, mon mari eu raison. J’étais une des seule a pouvoir vraiment comprendre James puisque je le voyais traversé les phases de l’acceptation que j’avais du faire durant des années. «On fait un château avec tes boites de déménagements vides?» Il me lança un chamalow, j’éclatai de rire. « Mais tellement!»
J’étais de retour en Irlande. Pour quelques jours. Un autre voyage. J’avais parlé avec Owen. Mes doutes étaient de plus en plus dissipés. Je ne me sentais réellement pas prête a partir. A quitter Norwich. Quitter mes amis. Quitter ma vie là-bas. J’avais beau avoir eu des malheur, j’avais oublié que j’y avais vécue de belles choses; mes fous rires avec Luke me revenaient, mes journées a jouer les artistes avec Jessy, mes batailles de neige avec James, mes journées cookies avec Jack, mes soirées de cuites avec mes Meteora, et tant d’autres petits moments inutiles mais qui m’avaient fait sentir bien. Au fond, j’avais tant mis le focus sur mon malheur de cet été que j’en avais oubliés les années avant, celles ou j’avais été presque bien. Mais j’avais vu la déception dans les yeux d’Owen. J’ai douté. Je ne savais plus. Mon cœur était déchiré entre l’Irlande et l’Angleterre. A défaut de savoir quoi faire encore, j’allais passer du temps aux deux endroits. Et Owen avait deux match ce weekend, valait mieux être ici, a Dublin, dans ce manoir si grand et vide sans lui. Au fond, j’avais hâte d’être mère, ca m’occuperait même lorsqu’il ne serait pas la…
J’étais seule ce soir, rien a faire. Encore. Le nez plongée dans mon bouquin, je déguisais chaque phrase. Un point positif de ma solitude irlandaise était d’avoir retrouvé mon appétit pour la lecture et la littérature. Chose que j’avais mise de côté a la fin de mes études à Poudlard pour passer un maximum de temps avec mes amis. Mais avoir le temps de se replonger dans ces univers était fort agréable. Je mangeais une pomme sans grande conviction, essayant d’oublier cette envie de nicotine qui me tenaillait. On frappa a la porte. Je soupirai. Ces putains de journalise. Depuis que les paparazzi avait annoncés dans leur journal à deux mornilles le mariage coup-de-tête d’Owen et moi ainsi que ma grossesse, nous étions devenu un couple couru par les journaux. J’en avais l’habitude en publique, de toute façon on se comportait de façon assez irréprochable en publique; n’ayant aucune envie que notre vie privée soit aux yeux de tous. D’ailleurs, le responsable des communications de l’équipe m’avait promis que tout ca serait fini à mon retour. Qu’il allait émettre un communiqué comme quoi nous voulions avoir notre vie privée. Je soupirai et déposai mon bouquin, histoire d’aller voir par la fenêtre du salon. J’appellerai la police par la suite; ils n’avaient pas le droit d’être la. Mes yeux s’agrandirent en voyant que ce n’était pas un indésirable à la porte mais le meilleur ami de mon mari. Ce cher James qui était devenu un de mes meilleurs amis. J’allai immédiatement ouvrir la porte, heureuse de le revoir, étonnée de le savoir ici.
« Bonjour, toi » Je lui fis un grand sourire. Ma solitude serait encore brisée par quelqu’un de Norwich. Comme quoi le destin était en train de mettre le puzzle de mon déménagement en place. «Hey! Owen est pas là, il a pratique ce soir.» Sur ce, James me planqua un énorme sac remplis de truc qui avaient l’air plus sucrées les unes que les autres. . « Surprise ! Je viens squatter. Et non, tu n'as pas le choix. » Je le laissai entrer en éclatant de rire. C’était justement ce que j’avais envie. Je le laissai se débarrasser de son manteau et ses bottes, allant dans le salon. Après tout, James connaissait ce manoir bien avant moi, Owen l’y avait emmené bien avant notre rencontre. Il trouverait facilement son chemin. «Alors….» dis-je en m’assoyant sur un divan moelleux. «En quel honneur nous devons faire une overdose de sucre ce soir?» Je déposai les vicutailles sur la table de vitre devant moi. Je plaisantais, j’avais le sourire aux lèvres .J’étais certes heureuse de savoir qu’il était la. Mais au fond de moi je savais que s’il était là, qu’il était venu me voir moi, c’était pour une raison précise. Et je me devais d’être là. J’avais promis a Owen de l’aider… et puis… c’est ce que les amis font non?
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Re: « Fast as they fly away from here, baby I’d as soon be dead. » ♣ Leah
Sam 15 Jan 2011 - 17:27
« Que.. quoi ? » Je préférais ne même pas répondre, montant dans le dédale d'escaliers jusqu'à ma chambre. Edwina me bloqua le passage, avec un air imperturbable. Elle me fit signe de m'arrêter. Inutile. « Pas maintenant ! » hurlais-je à son adresse. Je savais pertinemment qu'elle ne m'entendrait pas mais les deux mots, parfaitement articulés par mes lèvres, devraient sûrement la faire réfléchir à ne pas me faire chier. « Pas.. maintenant ! OK ? » rugis-je, pour être sûr qu'elle m'entende bien. Pas maintenant, je t'en prie, disais-je silencieusement. Elle semblait me comprendre -de temps en temps, il me semblait qu'elle lisait dans les pensées- et elle s'effaça de mon chemin, je n'eus pas besoin de la pousser comme je m'y attendais. J'étais furieux. Furieux par la lueur de déception dans l'œil de mon père par son « que.. quoi ? » pathétique et furieux de cette connerie de putain de bordel de mon dieu d'merde. Je repensais à Owen qui était parti il me semblait déjà des heures. Il faut avouer, j'étais un peu drunk, mais pas tant que ça.. enfin.. si, je crois. Je crois, je ne sais plus. Je m'enfermais à double-tour dans ma chambre, essayant d'oublier cette douleur lancinante qui se formait dans mon cœur et mon corps. Je ne voulais plus parler à personne. Personne. Pourtant, cela persistait. L'envie de parler, encore et toujours. Encore et toujours.. et si je mourrais pour toujours ? Mes yeux glissaient sur la fenêtre. Première étage, tu te casses une jambe, second, un bras avec, troisième, tu crèves. Je tus ma discussion intérieure pour plonger dans mon oreiller. Idiot. Toute ma vie, gâchée par une connerie. Dans le genre « tout le monde est pur et chaste, réglo, tout le monde n'a pas besoin de se protéger, sinon, on le dit, tout le monde il est gentil, il est beau. » Tout le monde est un connard, ouais. Voilà, voilà à quoi je pensais. J'étais troublé et fébrile à la fois, perdu et comme si je venais de trouver un sens. Comment serai-je mort autrement ? Comme un chien galeux, attendant une femme qui ne viendrait jamais ? Attendant une Eurydice Andrews, loin, habitant à Manchester ? Oui, je serai mort ainsi et, inconsciemment, cela me rassurait ; depuis petit, on me planifiait ma vie. Ainsi, naturellement, majeur, je planifiais la mienne. Ainsi avais-je planifié ma mort, dans les bras d'une femme dont le nom et le visage m'était désormais inconnus.
Ne pas inquiétez les autres. C'était une noble cause. « Hey! Owen est pas là, il a pratique ce soir. » Je soupirais, inconsciemment. « Il devrait t'acheter un chien ou j'sais pas moi, tu fais quoi de tes journées ? Tu dois te sentir grave seule.. » Owen, Owen, Owen.. Il était plutôt irresponsable, je trouvais. Après réflexion, il faut dire que la remarque que je venais d'adresser à Leah était peut-être vexante.. je n'en avais aucune idée et je n'en ai aucune idée. J'entrais dans la demeure, enlevant mes bottes et mon manteau avec reconnaissance. Je détestais le froid. Et le chaud. Tout ce qui m'éloignait de chez moi ou de chez mes amis, en fait. Elle était déjà dans le selon et je l'y rejoignis, m'attardant un peu pour me remémorer les cuites volées avec Owen. « Alors…. » Je m'assis sur un fauteuil, en face du divan dans lequel elle avait prit place. J'avais toujours un petit sourire, heureux de me retrouver avec la jeune Miles, essayant vainement d'oublier la raison de ma venue. C'était inutile. Mes yeux se promenèrent un peu partout et, finalement, s'accrochèrent dans les siens. « En quel honneur nous devons faire une overdose de sucre ce soir? » A l'instar de moi-même, elle souriait et mes lèvres étirées se transformèrent en un petit rire, qui en aurait presque été nerveux. « Faut-il un évènement, un honneur, pour faire overdose de sucre ? Le sucre, c'est le bien, tu vois, c'est mieux que Chuck Norris, tout c'que tu peux trouver. Y'a pas mieux que le sucre, même le chocolat.. ! Et je pèse mes mots, 'fin bref, je viens comme ça. Mais si tu veux, je peux partir je fis mine de prendre le sac et de me lever -avec le sucre, évidemment. » Tu parles trop, James, beaucoup trop. Mes mains se tordaient d'une tension qui m'était autrefois étrangère. Je ne sais pas pourquoi j'étais nerveux à ce point, mais je sais que j'étais trop nerveux, j'aurais dû être, je sais pas, détendu, heureux de venir ici. Pourtant, le sourire que j'adressais à la.. femme (je trouvais ce terme étrange, mais agréable) de mon meilleur ami était tout à fait un sourire triste. J'étais triste. J'avais mal au ventre, comme le jour des OWLS ou j'avais failli faire une crise de nerfsj'étais chaste et innocent, en ces temps -là. Bon ok, c'est faux.et que j'avais eu un point de côté uniquement par stress -et non, cela ne m'arrive pas de faire un marathon le jour d'examens comme vous pourriez vous en douter. Je pris le sac, sortit un paquet de chamallow et en piochait deux dedans que je mangeais sans grand appétit. Plus tard, je regretterai ce geste : il n'était guère poli pour Leah, effectivement, autant des mes pensées que j'étais, je ne lui en avais pas proposé. Finalement, je lui offris un petit sourire, sincère (ou du moins je l'espèrais).
Mes yeux, affolés, n'étaient plus ancrés dans les siens et regardaient autour d'eux avec un air déluré. « En fait si. T'as pas tort, c'était dur de dire cela, je ne le cache pas, il y a un honneur.. même si ça tient plus d'un malheur qu'autre chose.. sourire gauche J'ai besoin de parler Leah.. et j'ai pensé que.. 'fin.. Je veux surtout pas t'importuner, hein ! repris-je précipitamment, tendant deux paumes ouvertes vers elle -comme les gangsters font dans les films policiers pour dire "regarde j'ai pas d'armes" ou pour arrêter quelqu'un qui avance. C'est juste que.. bah.. t'es la personne qui peut mieux le comprendre, quoi.. J'achevais ma phrase en bougonnant légèrement ; dans un même temps, je croisais mes bras sur ma poitrine et envoyait le paquet de sucreries sur la table en verre. .N... non ? Mais si tu préfères, on peut parler du match d'Owen, hein ! J'l'ai jamais vu jouer -c'est pas par manque d'envie mais de temps- et j'ai envie de me foutre de sa gueule si il fait une connerie alors bon sourire coupable ; j'avais un don inné pour changer de sujet à tort et à travers, pour oublier mes faiblesses comme celles des autres. comme on dit, qui aime bien châtie bien ! j'éclatais d'un grand rire qui dû sonner faux. Je lui adressais un regard faussement pétillant : je mettais ainsi tout mes dons d'acteur en jeu, appris au fil des ans.. J'ai trop hâte.. » Tu parles vraiment trop, idiot.
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Re: « Fast as they fly away from here, baby I’d as soon be dead. » ♣ Leah
Sam 15 Jan 2011 - 22:09
« Il devrait t'acheter un chien ou j'sais pas moi, tu fais quoi de tes journées ? Tu dois te sentir grave seule.. » Voila. Il avait compris. Il savait. Et ca me découragea un peu. Il était si étonnant que James joue contre son meilleur ami dans le dilemme de mon déménagement, mais au fond je savais qu’il agissait dans mon bien et non celui de mon époux. Il devait me sentir seule lorsque nous nous parlions, et l’idée du chien était si bête qu’elle était vraie. Ici, ca serait ma seule source de compagnie. Non que je ne puisse en vouloir a Owen d’être au Quiddich. Mais étant renvoyé de Poudlard et sans emplois, j’avais tout mon temps devant moi. Trop de temps a vrai dire. Tant de temps que je ruminais sans cesse, ce qui n’aidait en rien dans ma guérison de cette foutu dépression. J’avais beau avoir fait quelques pas vers la bonne direction, une partie de moi me savait encore trop faible et que cette pseudo confiance pouvait craquer en tout temps. Or mon incapacité a parler a Elia au téléphone sans que ca tourne au malaise et ma dispute avec Eurydice qui s’éternisait vers un record de longévité entre nous, rien n’était rassurant. Oui, j’avais encore des amis. D’autres amis. Mais je ne me sentais pas complète sans eux. Je ne me sentais pas complète si loin. Et pourtant, j’hésitais à revenir à Norwich. Parce qu’ici il y avait Owen. Ici, il y avait l’homme qui m’avait reconstruite et qui me rendait heureuse. Je ne dis rien a cette remarque qui aurait pu être blessante venant d’un autre personne que James. Le connaissant, il avait dit cela dans toute son innocence et sa naïveté, ne comprenant pas le poids de ces mots. Et pourtant…si il savait… « Faut-il un évènement, un honneur, pour faire overdose de sucre ? Le sucre, c'est le bien, tu vois, c'est mieux que Chuck Norris, tout c'que tu peux trouver. Y'a pas mieux que le sucre, même le chocolat.. ! Et je pèse mes mots, enfin bref, je viens comme ça. Mais si tu veux, je peux partir… avec le sucre, évidemment!» Je regardai James doucement, mais au fond, je l’étudiais. Punaise que c’était étrange. J’avais l’impression de me regarder il y a dix ans. Lorsque j’avais onze ans et que j’étais dans la salle commune avec Eurydice. A parler sans cesse, sans arrêter, pour être certaines qu’elle ne se rend pas compte que j’étais sur le bord d’éclater. Je lui fis un sourire tendre, un sourire amusé. Il ne fallait pas le presser, le laisser venir. User de diplomatie. Bon sang… comment Eurydice avait réussi a géré ca durant tout ce temps.
« teuh teuh teuh! Si tu pars le sucre reste» rigolais-je en regardant ce qui ferait damner mon dentiste. Il me sourit puis soudain je vis dans ses yeux quelque chose passer. Je sourit plus fièrement. J’avais réussi. Il allait s’ouvrir. Suffisait de lui montrer que je n’insisterai pas sur le pourquoi de sa venue et le voila a se livrer a moi. Psycho-pop pour les nuls par Leah Miles. « En fait si. T'as pas tort» Je m’installai confortablement sur mon divan, bien décider a l’écouter. James n’était pas le genre a demander de l’aide, alors lorsqu’il le faisait il fallait être là. Du moins, c’est ce que je croyais. «il y a un honneur.. même si ça tient plus d'un malheur qu'autre chose.» Je compris de quoi il parlais. Mais par respect, je le laissai continuer. «J'ai besoin de parler Leah.. et j'ai pensé que.. 'fin.. Je veux surtout pas t'importuner, hein ! C'est juste que.. bah.. t'es la personne qui peut mieux le comprendre, quoi. » Je lui fis un sourire. C’était vachement triste ce qu’il venait de dire. Mais au fond il avait raison. Merlin comme Owen avait vu juste. J’avais bien fais de lui dire pour ma maladie. Moi qui détestait parler de ça, j’avais cru que lui montrer que je pouvais totalement comprendre ses craintes et ses colères face à la mort et a ce mal qui le rongeait, devait l’aider un peu. Bien sur, notre mal était fort différent. Mais au final elle nous emmènerait prématurément car la même chose : notre propre tombe. «N... non ? Mais si tu préfères, on peut parler du match d'Owen, hein ! J'l'ai jamais vu jouer -c'est pas par manque d'envie mais de temps- et j'ai envie de me foutre de sa gueule si il fait une connerie alors bon. comme on dit, qui aime bien châtie bien ! J'ai trop hâte..» Je souris, tendrement et plaçai une mèche derrière mon oreille, puis j’empoignai une réglisse avant d’aller m’asseoir au coté de James. Il tremblait le pauvre. Je lui plaçai doucement la réglisse dans la bouche. Il parlait, il s’enfonçait. Je devais maintenant me prononcer. Et pour ca, il devait avoir la bouche occupée. Je pris un moment ou je lui plaquai mes lèvres contre la joue. Je devais trouver les bons mots. Mais je savais pertinemment qu’en pareil moment, qu’en pareille crise, je ne pourrais rien faire ou dire qui pourrait l’apaiser en entier.
Je posai ma main sur son bras et je le regardai. «Tu sais que tu es le bienvenu pour les parties d’Owen. Tu as une place dès que tu le demande. Tu vas voir il est très bon et tu ne pourras même pas le frapper car c’est lui qui a la batte de batteur. » Je rigolai doucement mettant au clair toute cette histoire inutiles de Quiddich qui visait a me faire détourner de son malaise. Mais sa nervosité le trahissait. Cent fois plus que ses paroles. Je pris une boisson gazeuse que j’ouvris et que je commençai a boire en le regardant. Le temps qu’il me sache calme et poser. J’étais la pour l’aider, non pour le nuire. On avait beau se dire là pour nos amis, lorsqu’on était paniquer il n’y avait jamais grand-chose à faire, on empirait la situation. «Écoute James. » Je me mordis la lèvre, incapable de savoir comment dire ce que je souhaitais tant lui faire comprendre. « Te sens pas pressé d’accord. » Je souris et bus encore dans ma canette chaude. «Si tu veux on allume la télé, on pleure devant Titanic et puis tu m’en parle quand tu te sentiras prêt et calme…okay? » Je regardai mon ami, ayant l’impression d’entendre Eurydice ou Owen me dire ça. Était-ce cela alors? James serait cette rédemption que j’avais besoin pour accepter a cent pour cent ce que j’étais et ce que l’avenir me donnerait…
« teuh teuh teuh! Si tu pars le sucre reste» rigolais-je en regardant ce qui ferait damner mon dentiste. Il me sourit puis soudain je vis dans ses yeux quelque chose passer. Je sourit plus fièrement. J’avais réussi. Il allait s’ouvrir. Suffisait de lui montrer que je n’insisterai pas sur le pourquoi de sa venue et le voila a se livrer a moi. Psycho-pop pour les nuls par Leah Miles. « En fait si. T'as pas tort» Je m’installai confortablement sur mon divan, bien décider a l’écouter. James n’était pas le genre a demander de l’aide, alors lorsqu’il le faisait il fallait être là. Du moins, c’est ce que je croyais. «il y a un honneur.. même si ça tient plus d'un malheur qu'autre chose.» Je compris de quoi il parlais. Mais par respect, je le laissai continuer. «J'ai besoin de parler Leah.. et j'ai pensé que.. 'fin.. Je veux surtout pas t'importuner, hein ! C'est juste que.. bah.. t'es la personne qui peut mieux le comprendre, quoi. » Je lui fis un sourire. C’était vachement triste ce qu’il venait de dire. Mais au fond il avait raison. Merlin comme Owen avait vu juste. J’avais bien fais de lui dire pour ma maladie. Moi qui détestait parler de ça, j’avais cru que lui montrer que je pouvais totalement comprendre ses craintes et ses colères face à la mort et a ce mal qui le rongeait, devait l’aider un peu. Bien sur, notre mal était fort différent. Mais au final elle nous emmènerait prématurément car la même chose : notre propre tombe. «N... non ? Mais si tu préfères, on peut parler du match d'Owen, hein ! J'l'ai jamais vu jouer -c'est pas par manque d'envie mais de temps- et j'ai envie de me foutre de sa gueule si il fait une connerie alors bon. comme on dit, qui aime bien châtie bien ! J'ai trop hâte..» Je souris, tendrement et plaçai une mèche derrière mon oreille, puis j’empoignai une réglisse avant d’aller m’asseoir au coté de James. Il tremblait le pauvre. Je lui plaçai doucement la réglisse dans la bouche. Il parlait, il s’enfonçait. Je devais maintenant me prononcer. Et pour ca, il devait avoir la bouche occupée. Je pris un moment ou je lui plaquai mes lèvres contre la joue. Je devais trouver les bons mots. Mais je savais pertinemment qu’en pareil moment, qu’en pareille crise, je ne pourrais rien faire ou dire qui pourrait l’apaiser en entier.
Je posai ma main sur son bras et je le regardai. «Tu sais que tu es le bienvenu pour les parties d’Owen. Tu as une place dès que tu le demande. Tu vas voir il est très bon et tu ne pourras même pas le frapper car c’est lui qui a la batte de batteur. » Je rigolai doucement mettant au clair toute cette histoire inutiles de Quiddich qui visait a me faire détourner de son malaise. Mais sa nervosité le trahissait. Cent fois plus que ses paroles. Je pris une boisson gazeuse que j’ouvris et que je commençai a boire en le regardant. Le temps qu’il me sache calme et poser. J’étais la pour l’aider, non pour le nuire. On avait beau se dire là pour nos amis, lorsqu’on était paniquer il n’y avait jamais grand-chose à faire, on empirait la situation. «Écoute James. » Je me mordis la lèvre, incapable de savoir comment dire ce que je souhaitais tant lui faire comprendre. « Te sens pas pressé d’accord. » Je souris et bus encore dans ma canette chaude. «Si tu veux on allume la télé, on pleure devant Titanic et puis tu m’en parle quand tu te sentiras prêt et calme…okay? » Je regardai mon ami, ayant l’impression d’entendre Eurydice ou Owen me dire ça. Était-ce cela alors? James serait cette rédemption que j’avais besoin pour accepter a cent pour cent ce que j’étais et ce que l’avenir me donnerait…
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Re: « Fast as they fly away from here, baby I’d as soon be dead. » ♣ Leah
Lun 17 Jan 2011 - 18:37
« Teuh teuh teuh! Si tu pars le sucre reste » s'est-elle esclaffée, et ça m'a fait sourire, un peu. Je ne sais pas, après avoir tant bégayé, j'étais prêt à me refermer et à continuer de parler de Quidditch, je n'aurais rien pu faire d'autrement. Je ne sais pas ce qui m'a trahi, mais elle s'est approchée de moi et a mis un réglisse dans ma bouche. Je n'aime pas le réglisse, enfin, je déteste ça. Pourtant, je n'ai pas bronché et ai gardé la sucrerie en bouche, légèrement amusé. Elle m'embrassa sur la joue et j'eus un petit sourire en coin. Leah me rassurait, m'amusait ; et ce alors que je passais une mauvaise passe. En très peu de temps, elle était devenue bien plus que la femme du frère que je n'avais jamais eu, que la femme de mon meilleur ami. Avant, c'était une amie comme une autre, la sœur, presque, de la jeune femme que j'aimais. Avant, on se faisait des blagues pas drôles, salaces, des trucs de gamins. Non, maintenant, Leah et moi, c'était feeling, c'était bien plus. Leah et moi, c'était une affaire de mort, de maladie et surtout de compréhension. Oui, voilà mon histoire avec Leah. C'est une affaire de compréhension. Pas de l'amour ou un truc chelou qui vous fait pleurer le soir. C'était l'amitié à son apogée, voilà ce que j'aurais à dire si on me questionnait sur Leah et moi. Elle posait sa main sur mon bras, reposée et reposante. Rassurante, surtout. « Tu sais que tu es le bienvenu pour les parties d’Owen. Tu as une place dès que tu le demande. Tu vas voir il est très bon et tu ne pourras même pas le frapper car c’est lui qui a la batte de batteur. » Malgré ma volonté d'acier, j'ai ri légèrement ; à l'instar de la belle. « Ouais, mais c'est très surfait ; Owen a rien dans les muscles et tout dans le cer.. j'ai rien dit. » ai-je soupiré, faussement agacé. Elle prit une bouteille de boisson sucrée qu'elle but avec calme et, inconsciemment, cela me calma aussi. Leah était mon amie. Une vraie amie. Mes légers tremblements se calmèrent. Je ne sais pas pourquoi, -sans doute était-ce la chaleur de sa paume sur mon avant-bras tremblant ?- et Leah avait tout le mérite, c'était sûr. Son calme, olympien, me fascinait et j'essayais trente secondes d'imaginer la jeune femme qui, très jeune, avait appris qu'elle était condamnée. Si, moi, à avec plus d'une vingtaine d'années, je n'arrivais pas à l'assumer et, surtout, à ne pas y penser, comment avait-elle pu faire ? Mes yeux se firent d'eux-même admiratifs, je dois l'avouer. Elle était forte, Leah. Plus forte que moi, en tout cas.
« Écoute James. » Et j'ouvris mes esgourdes. On y arrivait. Quelque chose d'inconnu me vrilla le ventre. Avais-je réellement envie d'en parler, de me confier ? Je dois admettre que je ne le faisais pas souvent, en tout cas, pas aussi sérieusement. Était-ce cela, un sentiment de sécurité ? De liberté ? Ça m'faisait tout drôle. Je penchais légèrement la tête sur le côté, comme pour mieux m'imprégner de ses paroles, et l'écoutais avec attention. « Te sens pas pressé d’accord. » J'hochais la tête, me mordant à mon tour inconsciemment la lèvre. « Si tu veux on allume la télé, on pleure devant Titanic et puis tu m’en parle quand tu te sentiras prêt et calme…okay? » Je souris doucement. Je me sentais tout chose, qu'elle me dise cela, qu'elle ait tant de patience et de temps à m'accorder. Cela me faisait, en fait, plutôt chaud au cœur. Je ris légèrement, nerveusement presque. « Ah naaan ! J'veux pas que DiCaprio meure, moi ! Puis, il est trop long ce film et je vais encore me mettre à chialer... Je pris un air de chien battu. Enfin, comme tu veux... » dis-je, pensif. Je n'aimais pas beaucoup ce film (et je ne me sentais pas de tenir pendant deux heures et demi, à vouloir parler sans rien dire) et ma concentration en pâtirait. Mais ç'aurait été fun. Enfin, je crois. « Et puis.. je suis pas forcément prêt -je ne le serai sans doute jamais- et inutile d'essayer de me calmer, ce film m'excitera plus qu'autre chose. J'adore la fin. » dis-je, sur le ton de la conversation, comme si c'était parfaitement normal alors qu'un sourire s'étirait sur mes lèvres. Un doux soupir m'échappa et je regardais le vide, doucement. « Tu sais, je vais crever à long et doux feu. dis-je, le regard toujours perdu sur un point inexistant. Tu vois, en fait, des cellules truc-bidule-machin qui protègent pour organisme se détruisent, ou un truc du genre. Et que je vais perdre du poids, et que je vais être malade plus facilement -déjà que j'étais pas super endurant.. sur ce terrain là, du moins ! tête angélique Enfin, je dois t'ennuyer avec mes histoires.. regardons donc Titanic » finis-je par soupirer, me rendant compte que ce n'était sûrement pas de ça dont Leah voulait parler. Je lui souris, d'ailleurs, dérivant de sujet (comme à mon habitude) : « Et sinon, tu gères avec la toute nouvelle célébrité d'Owen ? Monsieur se fait aborder par des groupies dans la rue ? Il a un charme fou, ce mec, aussi. je ris doucement Pas trop jalouse ? » Mes yeux se plissèrent, quand mes pommettes se relevèrent dans un ultime sourire. Finalement, je me tins droit dans le fauteuil, raccrochant mes yeux dans les siens. D'un bleu si pur, si intense. S'en rendait-elle seulement compte ?
Je tendis les doigts vers le sac, repris le paquet de chamallow et lui en donnais un, souriant. J'en pris moi-même un entre les doigts, et l'observais longuement. « Peut-être que Dieu est un chamallow, après tout. dis-je après mûre réflexion en enfournant la sucrerie dans ma gorge après un petit sourire. Trop sexy, Dieu, surtout en rose. »
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Re: « Fast as they fly away from here, baby I’d as soon be dead. » ♣ Leah
Mar 18 Jan 2011 - 5:52
« Ah naaan ! J'veux pas que DiCaprio meure, moi ! Puis, il est trop long ce film et je vais encore me mettre à chialer... Enfin, comme tu veux... » Malgré moi, malgré tout le sérieux et l’importance que j’avais voulu mettre a cette déclaration, la réponse de James me fit tout de même sourire. J’avais encore un peu de difficulté avec la bisexualité de ce garçon. Oui, j’avais d’autres amis qui se déclaraient comme lui, mais souvent j’avais l’impression que c’était surtout pour le sexe et qu’au fond ils avaient une préférence pour l’un ou l’autre. Dans ce cas, je serais bisexuelle moi aussi. Coucher avec des filles, c’était bien, extra même, mais au final je savais que jamais je ne pourrais être en couple avec une fille. J’aimais trop la compagnie des garçons pour ça. Récemment, Nell et Prudence nous avait surpris en s’affichant en couple, montrant ainsi peut être l’un des rares premiers couple lesbien de Hungcalf venant de deux femmes pourtant croqueuse d’homme. Mais avec James c’était différent. Lui n’avait pas cette orgueil de crié haut et fort son attirance pour les deux sexes. Ce pourquoi j’étais encore parfois surpris d’entendre ses commentaires à propos des hommes ou de simplement entrer dans les délires que j’avais eu avec Eurydice a noter les mec de l’école. Parler d’homme avec James m’avait été souvent fréquent au point ou Owen en avait été assez découragé pour changer de pièce, ne voulant pas entendre les accomplissements sexuels de son meilleur ami. Moi ca m’amusais, j’aimais ca. Je savais qu’il n’était pas du genre a crier sur tout les toits toutes ces conquêtes, qu’il m’en parle me touchait. Vraiment. Et ces étranges discutions qui avait solidifié notre amitiés s’étaient modifié en quelque chose de plus fort, de plus grand, de plus vrai. Et au final, la maladie nous avait rapprochés. Triste constatation de cette amitié nouvelle entre nous. Et pourtant, je ne la changerai pas pour tout l’or du monde; même en pleine crise de panique, James arrivait a me faire sourire et a dire les pires âneries du monde. « Et puis.. je suis pas forcément prêt -je ne le serai sans doute jamais- et inutile d'essayer de me calmer, ce film m'excitera plus qu'autre chose. J'adore la fin. » Je le regardai et j’éclatai de rire sans rien faire de plus. Ce qu’il était drôle parfois. C’était vraiment une des seules personnes au monde qui pouvait affirmer que Titanic l’excitait et ce dit de la façon la plus naïve du monde. Merlin que j’aimais James….
Puis, alors que je buvais de longue gorgée de ce coca trop sucré, son visage devint soudainement plus sérieux. Malgré ce sourire béant et cet air enfantin, dans ses yeux il y avait celle lueur de détresse que j’avais lu la première fois qu’il m’avait parler de tout ca. Ça s’appelait la peur. Elle y était très souvent loger dans mes propres yeux lorsque je pensais à mon sort, la lire en James m’était donc plus facile que quiconque. Il allait me parler. Me confier quelque chose. Quoi? Je ne sais pas. Mais je m’étais fait la promesse d’être la pour lui, même dans ses crises les moins probable. « Tu sais, je vais crever à long et doux feu. Tu vois, en fait, des cellules truc-bidule-machin qui protègent pour organisme se détruisent, ou un truc du genre. Et que je vais perdre du poids, et que je vais être malade plus facilement -déjà que j'étais pas super endurant.. sur ce terrain là, du moins!» Je lui fis un petit sourire triste et j’hochai la tête. «Tu parles des cellules ton système immunitaire James, pas des trucs machins. » Le lendemain où j’avais apris la maladie de James, j’avais ouvert tout mes cahiers d’école et j’avais relu mes notes d’école prise sur le Sida et les divers tentatives de traitement moldu et sorcier qui était créé contre ce mal. J’y avait approfondis mes recherches a la bibliothèque de l’école –a cette époque j’étais encore assistante-professeur- et j’avais été parler avec l’infirmière de l’école. Avant d’aller le voir et le consoler, je voulais comprendre ce qu’il avait. Car je crois que pour bien le consoler il faut le comprendre. Et je crois que c’est cette avant midi de recherche intensive qui avait fait toute la différence dans les petits moments où il me demandait du réconfort. Tout cela était surement du a un défaut de formation professionnel, en tant que future médicomage on m’avait appris a pousser la recherche sur les maladie, et aussi mon véritable appétit d’apprendre. Mais j’étais loin de regrette de l’avoir fait. Car Owen me posait encore des question sur ce que son ami avait, plus curieux que James lui-même, et il m’était facile de le rassuré aussi. «Apprend à décrire tout ca correctement. Je sais que tu veux rendre ca marrant et peu effrayant pour la personne qui t’écoute, mais ça l’est encore plus quand on n’est pas clair. » Apprendre à dire les vrais mots était difficile. Car ils confirmaient en un sens la maladie. Ils mettaient des mots précis et descriptifs sur le mal qui rongeait et nous rappelait avec force la fatalité de notre sort. Mais cela faisait parti de l’acceptation. Un jour, James arrivera a en parler comme moi j’y arrivais. Il m’était facile maintenant de décrire ce qui m’attendait d’ici quelques années et ce sans trembler ou éclater en sanglot. Bien sur, le dire et en parler était toujours aussi difficile, entamer le sujet était une horreur. Mais une fois la glace brisée cela finissait par coulée. Et je voulais que James y arrive un jours.
«Enfin.» Dit-il d’un ton si dégagé que je compris qu’il changeait de sujet. Je soupirai et posai sur mes lèvres un petit sourire compréhensif. J’allais être patiente. Même si j’avais envie de lui faire cracher le morceau et qu’une bonne fois pour toute il me dise ce qui l’avait pousser a transplaner en Irlande sur un coup de tête. Mais je ne pouvais pas. Je n’allais pas le gagné ainsi. La patience est une vertu que le silence peut encourager. Ce que je fis. Je l’écouter parler et manger les bonbons, buvant tranquillement ma boisson gazeuse. «je dois t'ennuyer avec mes histoires.. regardons donc Titanic t sinon, tu gères avec la toute nouvelle célébrité d'Owen ? Monsieur se fait aborder par des groupies dans la rue ? Il a un charme fou, ce mec, aussi. Pas trop jalouse ?» J’haussai les épaules nonchalamment, histoire de démontré combien tout cela ne me dérangeait plus. Bien sur, au début, il y avait eu quelques discussion avec Owen. Mais s’il m’avait mis enceinte et m’avait passer la bague au doigt, c’est bien parce qu’il m’aimait et ne me voulait qu’a lui. Il ne voulait pas les autres. Il me voulait moi. Mon cœur battit a tout rompre en songeant a cela. Je fis un sourire amoureux, mais tout de même amusée; c’est une bonne façon de changer de sujet que de me parler de mon mari. «Non ca va. Je lui fais confiance. » Ne pas tomber dans le panneau. C’était ce que je devais faire. La perche qu’il me tendait et qui dériverait sur mon couple avec son meilleur ami visait a détourner mon attention de sa présence dans mon salon. Bien que ca fonctionnait habituellement, je sentais James si agité que quelque chose en moi m’avertissait de rester attentive a lui et a ses problème. Je n’étais pas la vedette du drame et je devais me le rappeler. Il changea alors de tactique. Un autre sujet, une autre histoire, une autre connerie. Tout pour me tenir loin de lui. « Peut-être que Dieu est un chamallow, après tout rop sexy, Dieu, surtout en rose. » Je souris, un autre regard compréhensif et patient. «Ouais, ca serait logique. C’est pour ca que la vie c’est bien, ca a un gout sucré, mais a trop en profité on fini par se rendre malade» Métaphore très très douteuse… mais j’espérais qu’il comprendrait le message : je ne démordrais pas.
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Re: « Fast as they fly away from here, baby I’d as soon be dead. » ♣ Leah
Mar 18 Jan 2011 - 19:13
« Tu parles des cellules ton système immunitaire James, pas des trucs machins. » Mais Leah, je le sais que c'est les cellules de mon système immunitaire, je le sais. Sauf que ça fait si mal de le dire, si mal d'avouer que peut-être, demain, tout sera fini. C'était si dur de dire que oui, ses globules blancs étaient en voie d'extinction, que oui, la mort guette. C'était si dur d'avouer, du bout des lèvres scellées par l'amertume, que j'étais comme mort, maintenant, que la vie avait perdu sa petit saveur sucrée, que l'on retrouve en riant ou en étant heureux, simplement et purement. C'était si dur, une tâche si ardue, désormais.. « Apprend à décrire tout ça correctement. Je sais que tu veux rendre ça marrant et peu effrayant pour la personne qui t’écoute, mais ça l’est encore plus quand on n’est pas clair. » J'eus une petite boule dans la gorge, boule accentuée par le fait que Leah lisait en moi comme dans un livre. Elle me comprenait, oui, et cela était aussi bien que mal. « C'est parfaitement clair : je vais mourir car mes globules blancs d'un nom bidule - les lymphocytes CD4, si tu veux VRAIMENT que je t'explique tout en détail- et cela va entraîner plein de symptômes ; mon corps ne va plus se protéger. » Je bénis, un instant, Rowena Ravenclaw. Je m'étais documenté, évidemment, sur le mal qui m'atteignait et avait bien observé et appris les termes et tout le reste -je ne suis pas si attardé qu'il n'y paraît- et j'étais presque obsédé par les recherches. Comment les faire avancer plus vite ? Oh, si seulement je le savais.. Je parlais, parlais, parlais et elle me répondait qu'elle lui faisait confiance. Je lui adressais le sourire qui veut dire : tu-as-absolument-raison. Owen était quelqu'un de fiable. J'avais le fantôme d'un sourire sur les lèvres, le goût du sucre sur la langue, quand elle dit quelque chose qui me gela les sangs. « Ouais, ça serait logique. C’est pour ca que la vie c’est bien, ça a un gout sucré, mais à trop en profiter on finit par se rendre malade » Cela me noua la gorge et, malgré moi, je feulais comme un chat : « Très subtil, Leah, très subtil. » Cela m'avait plutôt énervé, je l'admets. Si j'aurais fait une version hungcalfienne de ce qu'elle avait dit, ça aurait fait : C'est pour ça que la vie c'est bien, c'est fun, jusqu'à ce qu'on fasse une connerie plus grosse que les autres. Résultant, à trop fêter, on devient alcoolo. A trop se droguer, on devient accro. Et à trop coucher, on devient sidéen. Sa logique était telle, tellement vraie, qu'elle me vexa plus qu'il ne l'aurait fallu. Sous tous les angles, je regardais un chamallow que je venais de piocher, entretenant un silence religieux.
Mes doigts se serrèrent sur la sucrerie. « La complexité du corps humain est telle... fis-je, pensif. Tu imagines ? Comment bouger un doigt ? Un pied ? L'accouplement, la fécondation, les cycles, la croissance, la puberté, les hormones ? Le système immunitaire ? Par dessus ça, tu regroupes tout les trucs. Abeilles, miel et même fleurs et tu te retrouves avec un truc impossible à gérer. » Comme si c'était parfaitement normal, de parler de ça. Comme si j'étais raisonné, là, à regarder mon chamallow pour éviter les yeux ciels de Leah. « Et encore par-dessus ça.. tu rajoutes les maladies. Allant du simple rhume au virus de l'immunodéficience humaine. Des milliers de bactéries, des miliers de virus ; des milliers de.. globules blancs. Mais pas que des milliers. Le nombre décroit, quand on est atteint du virus de l'immunodéficience humaine. Il décroît au fur et à mesure, au fil du temps alors que tout s'effondre. Le système immunitaire bug, le système immunitaire ne sert plus à rien. Amaigrissement, fatigues musculaires, cancers et autres virus. Voilà ce qui arrive aux sidéens, Leah, voilà ce qui m'attend et voilà une explication claire et nette. Et quand tu penses à tout ça.. qui pourrait être si cruel ? Si cruel pour créer une espèce si fragile, au système immunitaire si chancelante, à la complexité si étonnante ? (je claquais des doigts) Quelqu'un est mort. (je claquais des doigts, de l'autre main) Quelqu'un est né. Voilà quoi se résume la vie, voilà la fin. (again) Et le début. (et une dernière) Et au milieu, t'as des gens comme moi, comme toi, comme nous, qui ont des doigts plus petits, qui claquent des doigts plus forts, plus rapidement. Des condamnés à mort, comme dans Criminal Minds. A croire que le karma poursuit les gens. » Cela avait un sens, pour moi du moins. Comme un enfant gâté, je croisais les bras sur mon torse et prit un air mauvais, déçu. Déçu de moi-même, de mon illogisme, de mes phrase, de mon manque de sérieux, déçu d'un Dieu qui n'existait pas. Déçu de la vie, tout simplement.
Entre mes doigts fins, j'écrasais le chamallow, avec toute la haine que ce soit peut-être ça Dieu, après tout. Je jetais le chamallow sur la table. « Et ouais, quelqu'un a pas tort, ici. Le chemin le plus douloureux et le plus long vers la mort est bel et bien la vie. » Et je me tus, admirant un silence. Et j'arrêtais là mon raisonnement, ne poussant pas trop loin la raison et l'intelligence de mon hôte. Et sa patience, aussi.
- HRP:
J'aime la logique de James XD
- InvitéInvité
Re: « Fast as they fly away from here, baby I’d as soon be dead. » ♣ Leah
Mer 19 Jan 2011 - 16:26
«Leah, qu’est-ce que tu fou ici?» «Salut James…» Je tirai doucement la couverture qu’il s’était mis sur la tête lorsqu’il vit qui avait pénétré dans sa chambre aux rideaux fermés. «Depuis quand Owen a des seins et de si petite jambes…» Je souris et je m’assis sur son lit. «James…» Il restait dos à moi, enfonçant ca tête dans son oreiller. Je pris un grand respire, me rappelant des yeux douloureux que mon mari avait posé sur mon en m’annonçant la nouvelle. Je lui avais promis de l’aide. Et même si il ne m’avais pas demander ca, je l’aurais fais. Car après tout, James était mon ami. Et j’étais la mieux placée pour l’aider. Psychologiquement, j’étais sans doute la pire personne pour aider quelqu’un. Je n’arrivais même pas a m’aider moi-même, alors comment aider les autres. Je me mordis la lèvre. Quoi dire. Quoi faire. Choisir les bons mots. Moi qui détestait parler de ca… James vit bien mon doute, car je n’eu pas a parler qu’il me balança « Je veux pas d’une pseudo psychologie Leah. Va me chercher des chamalow et appelle Owen. » Bien qu’il avait fait cela dans le simple but de m’extraire de sa douleur, cette petite phrase me piqua au vif. Je pris un autre grand respire. Calme-toi Leah, calme-toi. Il ne savait pas, il ne pouvait pas comprendre. «Je crois qu’il faut qu’on parle…» J’avais tout dis a James. D’un trait. Alors qu’il ralait encore qu’il ne voulait pas me voir, je lui avais froidement balancé que moi aussi j’étais atteinte d’une maladie mortelle qui allait me tuer d’ici dix ans. Il s’était figé, avait arrêter toute pitrerie et m’avais regarder avec son air le plus surpris. Puis dans un calme fou je lui avait tout raconté. Jamais il ne m’avait été aussi facile et révélateur d’annoncer cela a un ami. Une part de moi me faisait croire qu’il comprenait l’enjeu dès le départ. A la fin, aux dernière paroles, il était sur mes genoux, me regardant comme un enfant et me dit, d’un simple murmure, d’un simple cris du cœur : «aide-moi…»
« Très subtil, Leah, très subtil. » Je lui fis un petit sourire. Oui, c’était tout sauf subtil. Mais parfois, tourner autour du pot n’emmenait a rien. J’avais beau être patiente et calme, je devais le secouer une seule fois. Et il s’ouvrirait. Au moins, il avait compris ce que j’essayais de faire. Je le voyais pensif, songeur. Il fixait cette sucrerie avec autant d’attention que si s’était une pépite d’or. Il remettait ses pensées en ordres et tentait de se faire sérieux et cohérant. Ses épaules étaient tendues et la lueur qui illuminait ses yeux n’était que plus brillante. Je me mordis la lèvre, nerveuse. Mes mains se tortillaient sur l’aluminium de la canette de coca. C’était difficile comme moment, les silences étaient lourds de sous-entendu. Je détestais cela. « La complexité du corps humain est telle... Tu imagines ? Comment bouger un doigt ? Un pied ? L'accouplement, la fécondation, les cycles, la croissance, la puberté, les hormones ? Le système immunitaire ? Par dessus ça, tu regroupes tout les trucs. Abeilles, miel et même fleurs et tu te retrouves avec un truc impossible à gérer. » J’hochai la tête, approuvant ses dires. Voulant comprendre sa logique qu’il semblait etre en train de se construire. « Et encore par-dessus ça.. tu rajoutes les maladies. Allant du simple rhume au virus de l'immunodéficience humaine. Des milliers de bactéries, des miliers de virus ; des milliers de.. globules blancs. Mais pas que des milliers. Le nombre décroit, quand on est atteint du virus de l'immunodéficience humaine. Il décroît au fur et à mesure, au fil du temps alors que tout s'effondre. Le système immunitaire bug, le système immunitaire ne sert plus à rien. Amaigrissement, fatigues musculaires, cancers et autres virus. Voilà ce qui arrive aux sidéens, Leah, voilà ce qui m'attend et voilà une explication claire et nette. Et quand tu penses à tout ça.. qui pourrait être si cruel ? Si cruel pour créer une espèce si fragile, au système immunitaire si chancelante, à la complexité si étonnante ? Quelqu'un est mort Quelqu'un est né. Voilà quoi se résume la vie, voilà la fin. Et le début. Et au milieu, t'as des gens comme moi, comme toi, comme nous, qui ont des doigts plus petits, qui claquent des doigts plus forts, plus rapidement. Des condamnés à mort, comme dans Criminal Minds. A croire que le karma poursuit les gens. » Je le regardai claquer des doigts en sentant mon cœur se serré. Ce qu’il disait était épouvantablement vrai, mais atrocement faux. Un beau mélange de désillusion dans une réalité mise en œillère pare la maladie. C’est bien le problème avec l’homme. Face à la mort, il se rend compte de sa petitesse et de la fragilité de la vie. C’était le plus dure dans toute l’histoire je crois. Réaliser bien trop tôt que nous n’étions immortels et que nous vivions sur du temps emprunté. Qu’une fois partie, le monde continuera de tourner et que d’ici une génération ou deux, nous ne serions qu’un souvenir pour une poignée de gens. L’important maintenant, c’était d’être capable de devenir de bons souvenirs pour ceux qui resteraient.
« Et ouais, quelqu'un a pas tort, ici. Le chemin le plus douloureux et le plus long vers la mort est bel et bien la vie. » Je souris tristement et mis ma main sur la sienne. «Ce n’est pas facile de ne pas voir ça comme une condamnation, je sais je le fais encore… » C’était un cas de fait ce que je dis et non ce que je fais… «Mais il faut voir ca comme une bénédiction : nous on sait comment on va mourir. » Je déposai ma boisson sucré sur la tête et je mis mes mains froides sur ses joues chaudes. Je captai mes yeux dans les siens, je voulais que cette peur disparaisse de son regard. « Ce n’est pas tout le monde qui le sait ca! Ils vivent sans comprendre. Sans apprécier. Nous, on profite de chaque moment qui nous est donné encore plus. » Je me mordis la lèvre quelques seconde. Comprends-tu James? Comprends tu ce que j’essaie de te faire comprendre « Avant tout ça James, aurais tu autant apprécier les petits moments de la vie? » Et je ne parlais pas de soleil qui te réchauffe ou de vent dans les cheveux. Je parlais des moments de délires avec des amis, ceux où l’on écoutait notre film préféré, les petits plaisirs que l’on s’accordait en allant dans un restaurant trop gras, les soirs de fête, les baisers de son amoureux, les caresses qui menaient vers l’acte charnel et ceux qui menait vers un câlin chaste. Les fous rire, les pleures. Les cris de joie car on passe notre BUSE ou nos moments de rage car notre personnage préféré meurt dans notre série. Oui, c’est moments qui formaient la vie et qui étaient si ordinaire lorsqu’on n’y portait pas attention. Nous, nous avions la chance d’avoir les yeux ouverts et d’avoir cette attention vers les petits bonheurs. «Moi , la journée où j’ai compris ca, j’ai commencé à apprécier la vie. Même quand elle va mal. Au moins je la vie à fond! » Je relachai mes mains sur son visage, gardant pourtant mon regard dans le siens. « Je te demande pas de réussir tout de suite James, mais vois tout ca comme quelque chose de positif. Comme une source de motivation. » Je me mordis la lèvre, jouant avec mon alicane. J’aurais voulu qu’Owen soit là, simplement pour qu’il comprennent enfin comment je géreais toute ma maladie. Nous n’en parlions jamais, il détestait cela. Parfois j’avais besoin de tout mettre sur table et de lui dire comment je me sentais face à cela. Mais c’était a son meilleur ami, a son frère que je disais tout cela. Il s’était si ouvert a moi que je ne pouvais pas me refermer. «Moi ca m’a simplement fait marier l’homme que j’aime sans hésitation. Les dernières années qu’il me reste sur terre, je vais les passer a ses cotés. C’est tout ce que je veux. C’est tout ce que j’ai toujours voulu. Mais crois moi, sans tout ca, je ne sais même pas si j’aurais accepté d’être sa fiancée, si j’aurais dis oui a Vegas. Et je ne regrette pas de l’avoir fais crois moi. » J’ignorais si j’étais claire. Je voulais tant qu’il réalise. Sa maladie allait simplement le pousser a faire de plus grande chose. Mais avant, il ne devait pas se laisser abattre.
« Très subtil, Leah, très subtil. » Je lui fis un petit sourire. Oui, c’était tout sauf subtil. Mais parfois, tourner autour du pot n’emmenait a rien. J’avais beau être patiente et calme, je devais le secouer une seule fois. Et il s’ouvrirait. Au moins, il avait compris ce que j’essayais de faire. Je le voyais pensif, songeur. Il fixait cette sucrerie avec autant d’attention que si s’était une pépite d’or. Il remettait ses pensées en ordres et tentait de se faire sérieux et cohérant. Ses épaules étaient tendues et la lueur qui illuminait ses yeux n’était que plus brillante. Je me mordis la lèvre, nerveuse. Mes mains se tortillaient sur l’aluminium de la canette de coca. C’était difficile comme moment, les silences étaient lourds de sous-entendu. Je détestais cela. « La complexité du corps humain est telle... Tu imagines ? Comment bouger un doigt ? Un pied ? L'accouplement, la fécondation, les cycles, la croissance, la puberté, les hormones ? Le système immunitaire ? Par dessus ça, tu regroupes tout les trucs. Abeilles, miel et même fleurs et tu te retrouves avec un truc impossible à gérer. » J’hochai la tête, approuvant ses dires. Voulant comprendre sa logique qu’il semblait etre en train de se construire. « Et encore par-dessus ça.. tu rajoutes les maladies. Allant du simple rhume au virus de l'immunodéficience humaine. Des milliers de bactéries, des miliers de virus ; des milliers de.. globules blancs. Mais pas que des milliers. Le nombre décroit, quand on est atteint du virus de l'immunodéficience humaine. Il décroît au fur et à mesure, au fil du temps alors que tout s'effondre. Le système immunitaire bug, le système immunitaire ne sert plus à rien. Amaigrissement, fatigues musculaires, cancers et autres virus. Voilà ce qui arrive aux sidéens, Leah, voilà ce qui m'attend et voilà une explication claire et nette. Et quand tu penses à tout ça.. qui pourrait être si cruel ? Si cruel pour créer une espèce si fragile, au système immunitaire si chancelante, à la complexité si étonnante ? Quelqu'un est mort Quelqu'un est né. Voilà quoi se résume la vie, voilà la fin. Et le début. Et au milieu, t'as des gens comme moi, comme toi, comme nous, qui ont des doigts plus petits, qui claquent des doigts plus forts, plus rapidement. Des condamnés à mort, comme dans Criminal Minds. A croire que le karma poursuit les gens. » Je le regardai claquer des doigts en sentant mon cœur se serré. Ce qu’il disait était épouvantablement vrai, mais atrocement faux. Un beau mélange de désillusion dans une réalité mise en œillère pare la maladie. C’est bien le problème avec l’homme. Face à la mort, il se rend compte de sa petitesse et de la fragilité de la vie. C’était le plus dure dans toute l’histoire je crois. Réaliser bien trop tôt que nous n’étions immortels et que nous vivions sur du temps emprunté. Qu’une fois partie, le monde continuera de tourner et que d’ici une génération ou deux, nous ne serions qu’un souvenir pour une poignée de gens. L’important maintenant, c’était d’être capable de devenir de bons souvenirs pour ceux qui resteraient.
« Et ouais, quelqu'un a pas tort, ici. Le chemin le plus douloureux et le plus long vers la mort est bel et bien la vie. » Je souris tristement et mis ma main sur la sienne. «Ce n’est pas facile de ne pas voir ça comme une condamnation, je sais je le fais encore… » C’était un cas de fait ce que je dis et non ce que je fais… «Mais il faut voir ca comme une bénédiction : nous on sait comment on va mourir. » Je déposai ma boisson sucré sur la tête et je mis mes mains froides sur ses joues chaudes. Je captai mes yeux dans les siens, je voulais que cette peur disparaisse de son regard. « Ce n’est pas tout le monde qui le sait ca! Ils vivent sans comprendre. Sans apprécier. Nous, on profite de chaque moment qui nous est donné encore plus. » Je me mordis la lèvre quelques seconde. Comprends-tu James? Comprends tu ce que j’essaie de te faire comprendre « Avant tout ça James, aurais tu autant apprécier les petits moments de la vie? » Et je ne parlais pas de soleil qui te réchauffe ou de vent dans les cheveux. Je parlais des moments de délires avec des amis, ceux où l’on écoutait notre film préféré, les petits plaisirs que l’on s’accordait en allant dans un restaurant trop gras, les soirs de fête, les baisers de son amoureux, les caresses qui menaient vers l’acte charnel et ceux qui menait vers un câlin chaste. Les fous rire, les pleures. Les cris de joie car on passe notre BUSE ou nos moments de rage car notre personnage préféré meurt dans notre série. Oui, c’est moments qui formaient la vie et qui étaient si ordinaire lorsqu’on n’y portait pas attention. Nous, nous avions la chance d’avoir les yeux ouverts et d’avoir cette attention vers les petits bonheurs. «Moi , la journée où j’ai compris ca, j’ai commencé à apprécier la vie. Même quand elle va mal. Au moins je la vie à fond! » Je relachai mes mains sur son visage, gardant pourtant mon regard dans le siens. « Je te demande pas de réussir tout de suite James, mais vois tout ca comme quelque chose de positif. Comme une source de motivation. » Je me mordis la lèvre, jouant avec mon alicane. J’aurais voulu qu’Owen soit là, simplement pour qu’il comprennent enfin comment je géreais toute ma maladie. Nous n’en parlions jamais, il détestait cela. Parfois j’avais besoin de tout mettre sur table et de lui dire comment je me sentais face à cela. Mais c’était a son meilleur ami, a son frère que je disais tout cela. Il s’était si ouvert a moi que je ne pouvais pas me refermer. «Moi ca m’a simplement fait marier l’homme que j’aime sans hésitation. Les dernières années qu’il me reste sur terre, je vais les passer a ses cotés. C’est tout ce que je veux. C’est tout ce que j’ai toujours voulu. Mais crois moi, sans tout ca, je ne sais même pas si j’aurais accepté d’être sa fiancée, si j’aurais dis oui a Vegas. Et je ne regrette pas de l’avoir fais crois moi. » J’ignorais si j’étais claire. Je voulais tant qu’il réalise. Sa maladie allait simplement le pousser a faire de plus grande chose. Mais avant, il ne devait pas se laisser abattre.
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Re: « Fast as they fly away from here, baby I’d as soon be dead. » ♣ Leah
Sam 22 Jan 2011 - 13:09
Une paire d'yeux désemparés. Deux obsidiennes plantées dans le fond d'un verre de whisky pur feu, le genre de truc qui fait décoller en deux s'condes. A côté de ce verre, cinq autres. Tous vides. Une légère ivresse, bien que modérée, qui prend le crâne, le vrille de sensations étrangères. Jour sans larmes sur le corps, jour sans désespoir dans le cœur. Jour heureux, bien que solitaire, à attendre quelqu'un qui ne viendra jamais. Jour presque innocent, jour souriant, jour de cours, jour de tant de choses mais pas jour malade. On finit d'une traite le verre et on en recommande un autre, allez. Une ivresse accentuée, légèrement, mais rien de bien grave, hein ? Un regard s'égare, une jeune créature féline aux longues jambes s'assied à côté. On s'en fout, on boit. Une crinière blonde, couleur or et cuivre à la fois. On s'en fout, on boit encore et encore. « Bonsoir. » fait-elle avec une voix douce et posée. Je darde un regard sombre vers elle et sourit doucement. Elle en fait autant, découvrant une fossettes jusque là invisible. Les idioties s'enchainent, elle est gentille, drôle, et plutôt intelligente. Et jolie. Et on oublie les promesses, et on oublie tout jusqu'à la fin de la nuit, après avoir fait jalouser celle qui ne reviendra pas. Une nuit où on s'aime, le temps que le soleil se lève, une nuit où le jeu se perpétue. Une semaine normale, une seconde pareille, rien de spécial, rien du tout. Une piqûre, légère, qui tiraille depuis ces deux semaines. Rien de bien grave, impossible, rien. Et pourtant le doute est là, il creuse au fond de son cœur l'abandonnement et l'inquiétude. Une idée, pire qu'un virus, pire que n'importe quoi. Et que ça vrille, et que ça embrouille. Une boule dans la gorge, on attend, on est appelé, on s'effondre.
« Ce n’est pas facile de ne pas voir ça comme une condamnation, je sais je le fais encore… » fit-elle, m'arrachant à mes souvenirs vagues, confus et noirs. Sa main, sur la mienne, m'apaisa encore un peu. Je n'essayais pas de me calmer, ni même de changer de sujet. Elle arrivait parfaitement à faire la première chose et la seconde ne servait à rien : le sujet était lancé. « Mais il faut voir ca comme une bénédiction : nous on sait comment on va mourir. » Je serrais les dents, en total désaccord, mais j'eus la décence de la laisser finir. Quelle bénédiction ? Elle posa ses mains sur mes joues, me forçant à la regarder. Je n'eus pas le courage de détourner le regard. « Ce n’est pas tout le monde qui le sait ça ! Ils vivent sans comprendre. Sans apprécier. Nous, on profite de chaque moment qui nous est donné encore plus. » J'eus une moue perplexe. « Avant tout ça, James, aurais-tu autant apprécié les petits moments de la vie ? » Je pinçais des lèvres. Je réfléchis sérieusement. Et bien oui, j'appréciais toujours me réveiller, à côté d'elle, mais je ne crois pas qu'elle parlât de cela, à cet instant. « Non finis-je par souffler. Mais maintenant encore moins. » répondis-je franchement, après m'être éclairci la gorge et après avoir chassé la boule qui y avait pris un logement. « Moi, la journée où j’ai compris ca, j’ai commencé à apprécier la vie. Même quand elle va mal. Au moins je la vis à fond ! » Je lui souris faiblement, alors qu'elle me lâchait, gardant ses yeux dans les miens. Elle vivait la vie à fond, quelle chance elle avait. A croire qu'elle ne se posait pas de questions. Et si, et si, et si. Pour moi, c'était tellement improbable, de vivre la vie à fond. « Je te demande pas de réussir tout de suite James, mais vois tout ca comme quelque chose de positif. Comme une source de motivation. » Ma respiration se coupa, se fit heurtée. Je la foudroyais inconsciemment du regard, retenant à regret le cri de fureur que j'avais envie de lui faire entendre. Ce feulement, inhumain, colérique qui oppressait mes poumons m'empêcha de dire quoique ce soit, tellement j'étais surpris. « Moi ca m’a simplement fait marier l’homme que j’aime sans hésitation. Les dernières années qu’il me reste sur terre, je vais les passer a ses cotés. C’est tout ce que je veux. C’est tout ce que j’ai toujours voulu. Mais crois moi, sans tout ca, je ne sais même pas si j’aurais accepté d’être sa fiancée, si j’aurais dis oui a Vegas. Et je ne regrette pas de l’avoir fais, crois moi. » J'hochais la tête, compréhensif et mes yeux s'attardèrent, inconsciemment, sur son ventre qui cachait la vie.
Moi, le futur m'avait chassé, comme on chasse un lépreux. Moi, devant moi, y'avait qu'une putain d'abime. Des potions pouvaient être découvertes, ça pouvait très bien ne pas évoluer et rester ainsi, je pouvais très bien mourir jeune. Mais je sentais cette putain d'épée de Damoclès au-dessus de moi, prêt à s'abattre sur moi à tout instant. Je voulais contrôler ma mort, voilà. Je voulais pas crever, dans un lit d'hôpital, d'une maladie de merde. Je contrôlerai ma mort, coûte que coûte. Une idée si puissante, si peu subtile, trop vite mise dans un esprit, voilà ce que je venais de m'implanter, ce que Leah venait de me donner. Resilient, highly contagious. Once an idea's taken hold in the brain, it's almost impossible to eradicate. A person can covert it up, ignore it but it stays there. « Ouais, peut-être, dis-je à mi-voix. Mais je ne suis pas d'accord avec toi, Leah. Je préférerais encore envoyer ma vie en l'air, ne pas savoir quand je vais mourir plutôt que d'être malade. Ce n'est pas la bénédiction d'un chamalow, non Leah. C'est la malédiction d'un monde perverti par les âges. Ce n'est pas une bénédiction, ou tout serait divin. Ou Dieu serait le Diable et celui se tournerait les pouces. Si c'est ça, que tu appelles bénédiction, que t'arrivera-t-il quand une vraie t'arrivera ? » Mes yeux glissèrent une nouvelle fois sur son ventre et je me mordis la lèvre. Maintenant, je me rendais compte de son inconscience à elle et à Owen. Comment ferait le petit -ou la petite- sans mère ? Elle ne vivrait pas éternellement, non, le père non plus. Qu'aurait à répondre Owen aux questions désarmantes de l'enfant comme "elle est où, maman ?" ?
- HRP:
C'court et nul :x
- InvitéInvité
Re: « Fast as they fly away from here, baby I’d as soon be dead. » ♣ Leah
Lun 24 Jan 2011 - 16:20
Plus je parlais, plus je le voyais. Ce petit éclat de colère dans ses yeux qui s’harmonisait à la peur. D’un regard, James me détestait. Et je le savais. Mais je comprenais. Ce que je disais, c’était suite à dix années de tristesse et de questionnement. Il n’était qu’à la prémisse de cessé de dénier qu’il avait ce mal en lui, moi je le savais depuis si longtemps. Nous n’étions pas au même stade. J’entamais la fin de ma phase d’acceptation. Bien que j’arrive à en parler, j’avais encore parfois des petites crises de panique lorsque je tombais malade –bien souvent dû à la grippe et autres maladies courante n’ayant aucun rapport avec ma maladie-. Mais au final, lorsque je voyais James, je réalisais l’énorme pas que j’avais fais face à tout cela. Le malheur de James créait en moi une source de bonheur? Je n’irais pas à dire cela. Mais c’était un peu rassurant. Je me passai une main dans les cheveux a la fin de mon minuscule monologue, voyant James se contenir. Il n’était pas prêt à entendre tout cela. A comprendre. Je le savais. «Ouais, peut-être,. Mais je ne suis pas d'accord avec toi, Leah. Je préférerais encore envoyer ma vie en l'air, ne pas savoir quand je vais mourir plutôt que d'être malade. Ce n'est pas la bénédiction d'un chamalow, non Leah. C'est la malédiction d'un monde perverti par les âges. Ce n'est pas une bénédiction, ou tout serait divin. Ou Dieu serait le Diable et celui se tournerait les pouces. Si c'est ça, que tu appelles bénédiction, que t'arrivera-t-il quand une vraie t'arrivera ? » Je me revoyais dans ma chambre en Écosse à avoir cette discussion, ces paroles, ces maux. C’était trop pareil. L’histoire se répétait. La mort était donc si prévisible. Malgré tout ce qu’elle pouvait trouver comme manière de nous emmener à elle, tout ce que nous vivions au final se résumaient de la même façon : en cinq putain de petites étapes. C’était totalement ridicule.
Alors qu’il exposait sa vision, je pris entre mes mains le restant de mon coca que je bu d’un trait. Je fixai l’aluminium un temps. Quelques secondes. C’est tout ce qu’il fallait pour me reprendre. Pour ne pas perdre patience. Ce n’était pas facile, mais je devais comprendre. Je devais être bonne. Je devais être forte. Pour James. Pour moi. Pour nous deux. Je me fis alors une voix calme, mais tout de même posée. «Bon, alors vois ca comme un mal. Comme une vraie plaie. Mais tu peux rien y changer James. J’ai le syndrome de Frederich et toi t’a le sida. On va crever tout les deux et sa fait royalement chier. Car on aime la vie qu’on a, même si elle est loin d’être parfaite et on ne veut pas mourir. Mais ca va arriver. Sorcier ou pas James, on va putainement crevé. » J’avais dis tout cela avec un calme qui ne me ressemblait pas, mais c’est ce que je ressentais. Du calme. De toute façon, je devais l’être. James était si agité intérieurement que si moi je me consumais aussi, il y aurait de forte chance d’explosion et de cris qui ne mèneraient en rien à aider mon ami. Et il était venu pour ça. Dans ma dernière discussion avec Eurydice, elle m’avait avoué que jamais James ne parlait de tout ça. Qu’il évitait le sujet. Comme Owen faisait pour moi. Ils vivaient dans le déni. D’apprendre cela de ma meilleure amie m’avait tant surprise que j’avais hésité à lui confier que James venait souvent se confier à moi dans cette histoire. Je savais que ce n’était pas contre elle, loin de là. Mais je voulais simplement éviter un drame de plus; James ne venait vers moi que parce que j’étais la seule qu’il connaissait qui pouvait le comprendre plus que jamais. Mais a peine mes phrases terminé que je vis le regard de mon ami vrillé sur mon ventre. Il songeait surement au petit être qui grandissait en moi. Lui qui en serait le parrain. Je compris ce a quoi il pensait et posai doucement une main sur mon ventre. Songeant a ma dernière discussion avec Luke. «Quand je vais être partie… comment tu vas parler de moi? Lui diras-tu que sa mère était dépressive? Était triste? Était mal dans sa peau? » «Non je vais lui dire combien elle avait une grande écoute, aimait plus que tout ses amis et était pas mal pour remplir une classe de Poudlard avec du savon. » Je serrai un peu mon gilet auprès du ventre, lui avouant alors une chose que seul Eurydice, Owen et Elia savaient. «Tu sais James, le bébé, j’ai voulu le tué. Par peur, par égoïsme, par naïveté. Je ne voulais pas courir le risque qu’il ait ce que j’ai. Je ne voulais pas laisser Owen seul avec un gamin sans mère. Je ne verrai même pas cet enfant entrer à Poudlard, le savais-tu. C’est bête, mais ca ma fait mal d’y penser. Et je ne voulais pas le garder. Parce qu’au fond, je me savais condamner. » Je le regardai, cherchant son regard. «Mais Owen m’a fait comprendre que ce n’est pas parce que moi je vais mourir que j’ai à décider si le bébé doit vivre ou non…» Je baissai les yeux. Je venais d’avouer un des pires instants de faiblesse que j’ai eu dans ma vie. J’avais tant eu peur que le bébé ait ma maladie que je n’avais pas pensé au fait qu’il risquait aussi de ne pas l’avoir…C'était ca au fond pour moi profiter de la vie. Accepter le cadeau qu'elle venait de me faire et tenter de donner du bonheur a Owen en fondant une famille avec lui pour les dix prochaines années.... J’espérais tant que James capte pourquoi je lui avait avoué tout cela. Pourquoi il avait le droit d’avoir peur et de faire des erreurs.
«On peut rien faire à ce qu’on a James. Mais on peut faire quelque chose au temps qu’il nous reste. Que l’on accepte ou pas, c’est ça. Et le temps qu’il nous reste est précieux. » Concluais-je en m’adossant un peu plus sur le divan. J’allai pigée dans les friandises, simplement pour lui donner le temps de comprendre l’importance de mes mots. Ce petit silence qui dura moins d’une minute était important selon moi. Il était crucial. «On doit a Owen et Eurydice de rester fort….» Je le regardai et ouvrit une tablette de chocolat. Tant de sucrerie pour une conversation aussi amer, le monde ne tournait plus rond.
Alors qu’il exposait sa vision, je pris entre mes mains le restant de mon coca que je bu d’un trait. Je fixai l’aluminium un temps. Quelques secondes. C’est tout ce qu’il fallait pour me reprendre. Pour ne pas perdre patience. Ce n’était pas facile, mais je devais comprendre. Je devais être bonne. Je devais être forte. Pour James. Pour moi. Pour nous deux. Je me fis alors une voix calme, mais tout de même posée. «Bon, alors vois ca comme un mal. Comme une vraie plaie. Mais tu peux rien y changer James. J’ai le syndrome de Frederich et toi t’a le sida. On va crever tout les deux et sa fait royalement chier. Car on aime la vie qu’on a, même si elle est loin d’être parfaite et on ne veut pas mourir. Mais ca va arriver. Sorcier ou pas James, on va putainement crevé. » J’avais dis tout cela avec un calme qui ne me ressemblait pas, mais c’est ce que je ressentais. Du calme. De toute façon, je devais l’être. James était si agité intérieurement que si moi je me consumais aussi, il y aurait de forte chance d’explosion et de cris qui ne mèneraient en rien à aider mon ami. Et il était venu pour ça. Dans ma dernière discussion avec Eurydice, elle m’avait avoué que jamais James ne parlait de tout ça. Qu’il évitait le sujet. Comme Owen faisait pour moi. Ils vivaient dans le déni. D’apprendre cela de ma meilleure amie m’avait tant surprise que j’avais hésité à lui confier que James venait souvent se confier à moi dans cette histoire. Je savais que ce n’était pas contre elle, loin de là. Mais je voulais simplement éviter un drame de plus; James ne venait vers moi que parce que j’étais la seule qu’il connaissait qui pouvait le comprendre plus que jamais. Mais a peine mes phrases terminé que je vis le regard de mon ami vrillé sur mon ventre. Il songeait surement au petit être qui grandissait en moi. Lui qui en serait le parrain. Je compris ce a quoi il pensait et posai doucement une main sur mon ventre. Songeant a ma dernière discussion avec Luke. «Quand je vais être partie… comment tu vas parler de moi? Lui diras-tu que sa mère était dépressive? Était triste? Était mal dans sa peau? » «Non je vais lui dire combien elle avait une grande écoute, aimait plus que tout ses amis et était pas mal pour remplir une classe de Poudlard avec du savon. » Je serrai un peu mon gilet auprès du ventre, lui avouant alors une chose que seul Eurydice, Owen et Elia savaient. «Tu sais James, le bébé, j’ai voulu le tué. Par peur, par égoïsme, par naïveté. Je ne voulais pas courir le risque qu’il ait ce que j’ai. Je ne voulais pas laisser Owen seul avec un gamin sans mère. Je ne verrai même pas cet enfant entrer à Poudlard, le savais-tu. C’est bête, mais ca ma fait mal d’y penser. Et je ne voulais pas le garder. Parce qu’au fond, je me savais condamner. » Je le regardai, cherchant son regard. «Mais Owen m’a fait comprendre que ce n’est pas parce que moi je vais mourir que j’ai à décider si le bébé doit vivre ou non…» Je baissai les yeux. Je venais d’avouer un des pires instants de faiblesse que j’ai eu dans ma vie. J’avais tant eu peur que le bébé ait ma maladie que je n’avais pas pensé au fait qu’il risquait aussi de ne pas l’avoir…C'était ca au fond pour moi profiter de la vie. Accepter le cadeau qu'elle venait de me faire et tenter de donner du bonheur a Owen en fondant une famille avec lui pour les dix prochaines années.... J’espérais tant que James capte pourquoi je lui avait avoué tout cela. Pourquoi il avait le droit d’avoir peur et de faire des erreurs.
«On peut rien faire à ce qu’on a James. Mais on peut faire quelque chose au temps qu’il nous reste. Que l’on accepte ou pas, c’est ça. Et le temps qu’il nous reste est précieux. » Concluais-je en m’adossant un peu plus sur le divan. J’allai pigée dans les friandises, simplement pour lui donner le temps de comprendre l’importance de mes mots. Ce petit silence qui dura moins d’une minute était important selon moi. Il était crucial. «On doit a Owen et Eurydice de rester fort….» Je le regardai et ouvrit une tablette de chocolat. Tant de sucrerie pour une conversation aussi amer, le monde ne tournait plus rond.
- InvitéInvité
Re: « Fast as they fly away from here, baby I’d as soon be dead. » ♣ Leah
Sam 29 Jan 2011 - 14:27
Je voyais qu'elle allait perdre conscience, enfin, perdre cette maîtrise de soi que je peinais tant à accomplir. Je l'observais se concentrer sur la canette de soda, l'observer se calmer lentement mais sûrement avec un calme désarmant que j'enviais autant que je détestais. Qu'elle s'énerve, donc ! Qu'elle me bannisse du terrain glissant et horrible sur lequel je m'étais inclus ! « Bon, alors vois ça comme un mal. Comme une vraie plaie. Mais tu peux rien y changer James. J’ai le syndrome de Frederich et toi t'as le sida. On va crever tout les deux et ça fait royalement chier. Car on aime la vie qu’on a, même si elle est loin d’être parfaite et on ne veut pas mourir. Mais ça va arriver. Sorcier ou pas James, on va putainement crever. » me dit-elle, avec tout ce calme horrible que je commençais à haïr sévère. Scotché, un instant, j'ai failli ouvrir la bouche pour répliquer. Mais je n'en ai rien fait, ramenant ma mâchoire inférieure contre ma mâchoire supérieur, interdisant le feulement de chat frustré que je ressentais dépasser ma pensée. Je me suis légèrement redressé, ai serré les dents sans rien dire, méditant ses paroles. Comment cela pouvait être autre chose qu'une plaie, hein ? Cela précipitait juste les choses. La mort. Un mariage. Une naissance. Et pour moi, juste la mort. Le monde est si mal fait que cela me donnait envie de vomir. Mais par pure décence, je n'en fis rien, blêmissant juste un peu. Elle posa une main incroyablement tendre et douce sur son ventre et je l'ai enviée, un instant. Elle allait mourir. Tout comme moi. Comme tous. Sauf qu'elle allait mourir heureuse, au bras d'Owen et avec une progéniture ; moi, je ne pouvais prétendre à cela. J'ai d'autant plus serré les dents. « Tu sais James, le bébé, j’ai voulu le tuer. Par peur, par égoïsme, par naïveté. Je ne voulais pas courir le risque qu’il ait ce que j’ai. Je ne voulais pas laisser Owen seul avec un gamin sans mère. Je ne verrai même pas cet enfant entrer à Poudlard, le savais-tu ? C’est bête, mais ça ma fait mal d’y penser. Et je ne voulais pas le garder. Parce qu’au fond, je me savais condamnée. Je n'ai rien dit. Rien du tout. Mais Owen m’a fait comprendre que ce n’est pas parce que moi je vais mourir que j’ai à décider si le bébé doit vivre ou non…» J'ai pincé des lèvres, je n'ai rien dit car je savais que, de un, elle avait réfléchi à cette décision. Et de deux, j'étais son invité. J'étais en profond désaccord mais je n'ai rien dit, ai hoché la tête doucement avec une grimace mi-fraise, mi-raisin, comme si je pouvais comprendre.
« On peut rien faire à ce qu’on a James. Mais on peut faire quelque chose au temps qu’il nous reste. Que l’on accepte ou pas, c’est ça. Et le temps qu’il nous reste est précieux. » J'ai souri doucement, tant c'était une belle phrase et tant j'avais pas envie de sourire. On doit à Owen et Eurydice de rester fort… » dit-elle, après une minute de silence et je n'ai rien rajouté. Je l'ai regardée ouvrir sa tablette de chocolat, avec un air vide et absent. Je n'avais plus faim, bien que mon ventre me tiraillait de tendre le bras pour manger quelque chose, de sucré ou non. J'ai fermé les yeux, quittant du regard le ventre de Leah, ses yeux et refoulant de légères larmes ; j'étais en proie à un désespoir que je ne saurais nommer. Je ramenais mes jambes contre moi et ai mis mon front entre mes genoux, regardant le fond de mes paupières. « Surtout Owen, hein. Eurydice, pour l'instant, c'est comme qui dirait.. mort. ai-je dit, une boule se nouant dans ma gorge. Voire desséché. Voir en cours de pourriture. Mort, quoi. » J'étais achevé. Quand même, Eurydice, c'était spécial ; enfin, plus qu'avant. Depuis que Silver.. je m'interdis d'y penser. « Et, vis-à-vis de l'enfant, je ne suis pas d'accord avec toi ou même avec Owen mais bon.. je rouvris et baissais les yeux, regardant comme un vulgaire adolescent le bout de mes pieds. Vous êtes adultes, après tout.. » J'ai haussé les épaules, détaché, comme si j'étais indifférent du sort de mon ou ma filleul, filleule. A vrai dire, cela me tracassait plus qu'autre chose, et souvent, mon regard s'évadait sur le côté, observant le gilet qui cachait le ventre de Leah. A la dérobée, je cherchais ses yeux pour y plonger. « Je ne parlais pas de transmission, Leah.. ni même de disparition.. mais.. as-tu perdu des proches, franchement (je me rendis soudain compte que je ne savais pas grand chose de Leah si ce n'est qu'elle était mariée à Owen, enceinte de lui et surtout qu'elle était mortellement malade) ? C'est la pire chose qui puisse exister, si ce n'est pas le cas. Là aussi, t'as des étapes, presque les mêmes. Choc, déni, dépression, acceptation. Et d'autres, bref. Owen, c'est un adulte, et je sais qu'il sera effondré. Et.. l'enfant ? Honnêtement, Leah ? » Je la regardais dans les yeux, y puisant un courage que je n'avais pas. Je déglutis difficilement. Toujours dans ses yeux, j'ai pris une grande inspiration, j'ai compté jusqu'à cinq en silence. J'ai gigoté, un peu, détourné le regard mais, tel un aimant, j'ai replacé mes yeux dans les siens, déterminé et peureux à la fois. Mes lèvres ont rencontré la délicieuse chair de ma lèvre inférieure.
« Je trouve cela irresponsable au possible. J'ai serré la mâchoire, me demandant comment j'allais me faire pardonner par cette personne qui m'était si chère. Ton moment de faiblesse, je suis intimement convaincu que tu aurais dû l'écouter. » Et je me suis tu, dérivant mon regard derrière elle pour ne pas avoir à la regarder. Je me mordais la lèvre, toujours, et j'étais atrocement gêné. Je me trémoussais avec un air coupable. Coupable de mes pensées, coupable d'avoir dit cela mais je n'avais pas pu m'en empêcher. Je n'avais pas pu y résister. Je devais le dire, mon avis comme mes pensées et pourtant, je le regrettais plus que tout ; quel parrain indigne je fais, quand même, à dire que mon filleul aurait dû mourir. Pourtant, une partie de moi m'intimait de me taire et que j'avais raison. Mais je crois que c'est la nervosité et la peur de ce qui me rongeait les sangs qui m'avait fait parler, qui avait couvert cette voix sournoise non dénuée de raison. « Enfin.. de mon point de vue. » ai-je rajouté, comme pour me rattraper.
- InvitéInvité
Re: « Fast as they fly away from here, baby I’d as soon be dead. » ♣ Leah
Lun 31 Jan 2011 - 15:49
«Fuck...fuck fuck fuck fuck....FUCK OWEN S’EST POSITIF» Je me mis a trembler et je jettai le test de grossesse dans le bain. Des larmes se pire a couler alors que je n’arrêtais pas de répété des fucks de plus en plus éprouvés, de plus en plus apeuré. Owen se releva doucement et alla chercher le petit tube blanc. Il le regarda un temps, regarda la boire et s’assit de nouveau avec moi. Il y a trois minutes, il m’avait rassuré. M’avait dis que tout irait bien peu importe le résulta. Qu’ils traverseraient tout ca ensemble. Mais maintenant que le test était positif. Maintenant qu’il affirmait que j’étais putainement enceinte. Toutes ces belles paroles allaient-elle s’envoler? Je pleurais comme une madeleine et me frappait la tête sur les genoux que j’avais recroquevillée sur moi. Je sentis les bras de mon petit copain sur moi et sentit son corps se blottir contre moi. Il me murmurait de belles choses. De tendre chose. Il me rassurait. Mais je le sentais trembler. Il pouvait bien parler calmement, son corps le trahissait. Son cœur battait trop rapidement. «Je veux pas le bébé Owen. On va appeler une clinique d’avortement tout de suite. » Il me regarda et je vis la douleur traverser son regard. Oh non. Même s’il m’avait dit que c’était mon choix, lui, il le voulait. «Penses-y Leah, c’est une grave décision.» Il le voulait. Oh je le sentais. Mais pourtant je lui avais déjà dis cela avant. On avait déjà parlé de ça non? «Je peux pas avoir d’enfant Owen, fuck! Et si ce truc a le même problème que moi? Fuck! On ne donne pas naissance à un enfant empoisonné. Fuck fuck fuck!» Je frappai le torse d’Owen qui me serra dans ses bras avec force. Il ne tremblait plus, mais je savais qu’il pleurait. Et c’est ainsi, qu’à l’âge de vingt-et-un an j’appris ma grossesse. Roulée en boule dans ma salle de bain a hurler de douleur alors que mon petit-ami, aussi perdu que moi, me demandait silencieusement de devenir la mère de son enfant. Je détestais la vie.
Je déteste encore la vie. Elle est une salope. Pardonnez moi mon langage vulgaire, mais c’est ainsi que je le vois. Depuis plus d’un an, elle apportait un bonheur pour six malheurs. Et c’était ainsi pour tout le monde. Je me défaisais enfin de mon addiction envers Elia et hop…je tombe dans le comas. Mya était enceinte, génial! Mais son mari mourait a la guerre. Alderic cessait de consommer, c’est quand même une excellente nouvelle, mais sa copine devait se marier avec un autre. Emy avait enfin réussi a oublier Noah et voila que son copain la trompe avec Nell… Et James… Il était enfin en couple avec Eurydice mais il choppait le VIH La vie, c’était la pire des salope au fond puisqu’elle nous empêchait d’être cent pour cent heureux. Oui, revenir sur terre était important. Trop d’euphorie nous perdait et nous empêchait de voir. Mais j’avais l’impression que présentement, ce n’était plus un retour sur terre. C’était un voyage au centre de la terre, direction l’enfer et ses ténèbres. « Surtout Owen, hein. Eurydice, pour l'instant, c'est comme qui dirait.. mort. Voire desséché. Voir en cours de pourriture. Mort, quoi. » Je relevais mes yeux vers James et je mordis dans un serpent en gélatine qui ne goutait pas grand-chose sauf le sucre trop longtemps mis sur du colorant. Eurydice et ses relations avec les hommes… ça toujours été un casse tête, une véritable énigme. Mais c’était totalement normal. Mon amie n’avait plus confiance en les hommes. Et la voilà a s’ouvrir a James et Gianni avec tant de facilité qu’elle a fini par paniquer. Il ne fallait pas la critiquer pour cela. Eurydice, sous ses airs de femmes fortes et de dragueuse invétéré était tout aussi fragile que moi. Sinon plus. « Et, vis-à-vis de l'enfant, je ne suis pas d'accord avec toi ou même avec Owen mais bon... Vous êtes adultes, après tout.. » Je le regardais, un peu étonné. Lui qui s’était extasié lorsque je lui avait annoncé la grossesse. Lui qui demandait sans cesse a Owen des nouvelles du bébé. Le parrain de mon enfant qui croyait que je faisais une erreur… je tombais de bien haut. Disons-le. «Qu’est-ce que tu veux dire.» Demandais-je froide et perdue. « Je ne parlais pas de transmission, Leah.. ni même de disparition.. mais.. as-tu perdu des proches, franchement? C'est la pire chose qui puisse exister, si ce n'est pas le cas. Là aussi, t'as des étapes, presque les mêmes. Choc, déni, dépression, acceptation. Et d'autres, bref. Owen, c'est un adulte, et je sais qu'il sera effondré. Et.. l'enfant ? Honnêtement, Leah ? » La bile montait a ma gorge, j’avais d’amère parole en tête. Mais je devais me calmer. M’énerver contre James ce n’était pas la solution. Il était venu chercher du réconfort et de l’aide. La discussion avait dérivé sur moi, mais le fait est-elle qu’il transposait ses peurs et sa pensée sur ma situation. Situation qu’il ne pourra jamais vivre. Je devais comprendre. Mais c’était difficile. « Je trouve cela irresponsable au possible. Ton moment de faiblesse, je suis intimement convaincu que tu aurais dû l'écouter. » On avait souvent critiqué ma grossesse. J’étais trop jeune, trop irresponsable, j’allais trop rapidement et autres commentaires douteux et blessant. Mais de voir ces mots de James, c’était difficile. Et il du voir mes épaules se raidir de contrariété car il termina avec « Enfin.. de mon point de vue.»
Je pris un temps de silence. Essayant de trouver une argumentation qui ne venait pas. N’avait-il pas compris que mon bébé me flaquait la trouille comme jamais. Que je m’en voulais horriblement de laisser Owen seul avec notre enfant pour le restant de sa vie. Que j’essayais de me faire croire que j’étais heureuse de ma maternité alors que ce n’était pas le cas. Mais je ne voulais pas argumenter sur cela. Il me demandait si j’avais déjà perdu des proches. J’avais envie de lui dire oui. La mort m’avait enlevé des gens que j’aimais, mais la vie aussi. Mourir n’était pas le seul moyen de disparaitre de la vie des gens. Parlez en a Elia, Elliot et Sawyer…. Je ne parlais pas. Je ne parlais plus. Je n’y arrivais pas. L’émotion, l’amertume et bien des pensées bloquait ces sons dans ma gorge et me rendait muette. Étrangement, les paroles de Fantine des Misérables me revinrent en tête. Ceux de la comédie musicale que j’avais écouter sur CD, cadeau de noel de mon époux. «J'avais rêvé d'une autre vie. À peine commencée elle s'achève. J'avais rêvé d'une autre vie, Mais la vie a tué mes rêves» Je fermai les yeux et refoulai mes larmes. Ce n’était pas le moment de pleurer. Je devais consoler James. L’aider. Pas le contraire. «Ouais…» Parvint-je a murmuré. C’était tout ce que j’étais capable de prononcer.
Je déteste encore la vie. Elle est une salope. Pardonnez moi mon langage vulgaire, mais c’est ainsi que je le vois. Depuis plus d’un an, elle apportait un bonheur pour six malheurs. Et c’était ainsi pour tout le monde. Je me défaisais enfin de mon addiction envers Elia et hop…je tombe dans le comas. Mya était enceinte, génial! Mais son mari mourait a la guerre. Alderic cessait de consommer, c’est quand même une excellente nouvelle, mais sa copine devait se marier avec un autre. Emy avait enfin réussi a oublier Noah et voila que son copain la trompe avec Nell… Et James… Il était enfin en couple avec Eurydice mais il choppait le VIH La vie, c’était la pire des salope au fond puisqu’elle nous empêchait d’être cent pour cent heureux. Oui, revenir sur terre était important. Trop d’euphorie nous perdait et nous empêchait de voir. Mais j’avais l’impression que présentement, ce n’était plus un retour sur terre. C’était un voyage au centre de la terre, direction l’enfer et ses ténèbres. « Surtout Owen, hein. Eurydice, pour l'instant, c'est comme qui dirait.. mort. Voire desséché. Voir en cours de pourriture. Mort, quoi. » Je relevais mes yeux vers James et je mordis dans un serpent en gélatine qui ne goutait pas grand-chose sauf le sucre trop longtemps mis sur du colorant. Eurydice et ses relations avec les hommes… ça toujours été un casse tête, une véritable énigme. Mais c’était totalement normal. Mon amie n’avait plus confiance en les hommes. Et la voilà a s’ouvrir a James et Gianni avec tant de facilité qu’elle a fini par paniquer. Il ne fallait pas la critiquer pour cela. Eurydice, sous ses airs de femmes fortes et de dragueuse invétéré était tout aussi fragile que moi. Sinon plus. « Et, vis-à-vis de l'enfant, je ne suis pas d'accord avec toi ou même avec Owen mais bon... Vous êtes adultes, après tout.. » Je le regardais, un peu étonné. Lui qui s’était extasié lorsque je lui avait annoncé la grossesse. Lui qui demandait sans cesse a Owen des nouvelles du bébé. Le parrain de mon enfant qui croyait que je faisais une erreur… je tombais de bien haut. Disons-le. «Qu’est-ce que tu veux dire.» Demandais-je froide et perdue. « Je ne parlais pas de transmission, Leah.. ni même de disparition.. mais.. as-tu perdu des proches, franchement? C'est la pire chose qui puisse exister, si ce n'est pas le cas. Là aussi, t'as des étapes, presque les mêmes. Choc, déni, dépression, acceptation. Et d'autres, bref. Owen, c'est un adulte, et je sais qu'il sera effondré. Et.. l'enfant ? Honnêtement, Leah ? » La bile montait a ma gorge, j’avais d’amère parole en tête. Mais je devais me calmer. M’énerver contre James ce n’était pas la solution. Il était venu chercher du réconfort et de l’aide. La discussion avait dérivé sur moi, mais le fait est-elle qu’il transposait ses peurs et sa pensée sur ma situation. Situation qu’il ne pourra jamais vivre. Je devais comprendre. Mais c’était difficile. « Je trouve cela irresponsable au possible. Ton moment de faiblesse, je suis intimement convaincu que tu aurais dû l'écouter. » On avait souvent critiqué ma grossesse. J’étais trop jeune, trop irresponsable, j’allais trop rapidement et autres commentaires douteux et blessant. Mais de voir ces mots de James, c’était difficile. Et il du voir mes épaules se raidir de contrariété car il termina avec « Enfin.. de mon point de vue.»
Je pris un temps de silence. Essayant de trouver une argumentation qui ne venait pas. N’avait-il pas compris que mon bébé me flaquait la trouille comme jamais. Que je m’en voulais horriblement de laisser Owen seul avec notre enfant pour le restant de sa vie. Que j’essayais de me faire croire que j’étais heureuse de ma maternité alors que ce n’était pas le cas. Mais je ne voulais pas argumenter sur cela. Il me demandait si j’avais déjà perdu des proches. J’avais envie de lui dire oui. La mort m’avait enlevé des gens que j’aimais, mais la vie aussi. Mourir n’était pas le seul moyen de disparaitre de la vie des gens. Parlez en a Elia, Elliot et Sawyer…. Je ne parlais pas. Je ne parlais plus. Je n’y arrivais pas. L’émotion, l’amertume et bien des pensées bloquait ces sons dans ma gorge et me rendait muette. Étrangement, les paroles de Fantine des Misérables me revinrent en tête. Ceux de la comédie musicale que j’avais écouter sur CD, cadeau de noel de mon époux. «J'avais rêvé d'une autre vie. À peine commencée elle s'achève. J'avais rêvé d'une autre vie, Mais la vie a tué mes rêves» Je fermai les yeux et refoulai mes larmes. Ce n’était pas le moment de pleurer. Je devais consoler James. L’aider. Pas le contraire. «Ouais…» Parvint-je a murmuré. C’était tout ce que j’étais capable de prononcer.