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we're fated to pretend (flashback) octanie
Lun 26 Juin 2017 - 23:09
octavian & leonie
we're fated to pretend
T’attends le prince depuis dix minutes, affalée sur un fauteuil en cuir, la tête posée sur le rebord moelleux. Tu fixes le plafond vert lumineux. Un poisson passe, puis deux. Tu te demandes comment ils font ces animaux aquatiques, pour accepter de vivre dans un dépotoir pareil. Ou pire, ce que tu ferais toi, si on te jetait là-dedans. T’es pas une courageuse, qui sait ce qui pourrait t’attaquer là-dedans. Toi qui flippes rien qu’à l’idée qu’un crabe vienne pincer tes orteils sur la plage. Tu nagerais jusqu’à la rive en criant surement après ton agresseur, pour essayer de te calmer, sauf que ça ne fonctionnerait pas, et l’idée de devoir retourner au château avec des vêtements dégueulasses le temps d’atteindre une douche est inimaginable. Tu réfléchis deux minutes en te mettant en situation, avant de conclure que tu déshabillerais certainement un pauvre type qui passerait dans le coin, près du lac, pour ne pas te taper trop la honte en rentrant. S’il ne te laisse pas faire, tu lui promettras un rendez-vous avec ta sœur et l’affaire sera réglée. C’est pour la bonne cause, elle comprendra. Satisfaite, tu expulse l’air qui s’était bloqué dans tes poumons. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, t’es une fille plutôt stressée. Octavian se fait toujours attendre et tu finis par te demander si c’est son propre reflet qui le retarde à ce point. Après tout, c’est ce qu’on attend de la part d’un Black. Si tu n’avais pas des informations à récupérer, ça ferait un bon moment que tu te serais cassée, on ne fait pas attendre la saint glinglin à une Vautier. Non mais. Tu commences à en avoir marre de prétendre l’apprécier, à devoir lui offrir des sourires niais et des regards enjôleurs. Tu reconnais passer du bon temps avec lui, parfois, mais plus vite ce sera terminé, mieux ce sera. Seulement le prince ne semble pas vouloir te confier quoi que ce soit, il ne se passe pas grand-chose en ce moment dans les couloirs d’Hungcalf et les potins se font rares. Tu ne peux pas abandonner. Si tu rabâche encore cette rumeur sur La pauvre Summerbee qui renifle les tenues de Quidditch masculines de l’équipe des Grymm, une fois les vestiaires vides après les entraînements, tu risques de te faire huer. Non, il te faut quelque chose de bien juteux, qui captive les étudiants pendant deux bonnes semaines, ce à quoi tu pourras rajouter des petits détails chaque midi, pour faire durer l’info scandaleuse, le temps d’en trouver une autre à la hauteur. Soudain, une porte claque et ton rendez-vous daigne enfin se présenter devant toi. T’es presque déçue qu’il n’ait pas fait une entrée spectaculaire avec une petite pirouette en option, histoire de compenser l’attente. Avec un petit sourire, tu te redresses et passes une main dans tes cheveux pour te recoiffer. « T’en as mis du temps, tu te faisais toute belle pour me voir, Black ? » tu le taquines et lui tend la main, pour qu’il t’aide à sortir de ton fauteuil.
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Re: we're fated to pretend (flashback) octanie
Mar 11 Juil 2017 - 3:22
Have you ever been in love? Horrible isn't it? It makes you so vulnerable. It opens your chest and it opens up your heart and it means that someone can get inside you and mess you up ☾ « Tiens, Tavi, tu tombes bien, Papa a envoyé ça pour toi », me dit Honoria en me tendant une lettre, sans lever le nez du tas qu'elle a dans les mains. Je souris et secoue la tête, saisissant le papier brun avec l'écriture si caractéristique du patriarche Black. Je tourne les talons et la laisse à la lecture de ses missives, préférant lire la mienne dans l'intimité de ma chambre. Je ferme la porte derrière moi et me dirige vers mon bureau pour me saisir de mon coupe-papier, et je déchire l'enveloppe d'un coup sec. Je déplie la feuille, la parcourt rapidement des yeux, et serre les dents tellement fort que je manque de me couper la langue. Ne pas crier, ne pas crier, ne pas crier. Putain. Non. Pas maintenant. Je suis pas prêt, je veux pas, pas comme ça, pas alors que Leo me rend si heureux. Je veux pas d'une nouvelle fiancée bordel ! Mon poing s'abat sur la table sans même que je m'en rende compte, mon autre main froisse le parchemin délicat qui contient le destin de ma vie privée pour le restant de ma vie.
Franchement, vous m'auriez dit il y a quelques mois que je finirais par sortir avec nulle autre que Leonie Vautier, je vous aurais ri au nez. On ne s'est jamais supporté pendant les cinq ans qu'on s'est connus à Hungcalf. Mais il a suffi d'une soirée du nouvel an un peu trop chiante pour nous faire changer d'avis. On s'est retrouvés dans la baignoire, un peu ivres, un peu cons, un peu heureux. On a refait le monde à deux, autour d'une bouteille de champagne, pendant que les autres envoyaient chier la nouvelle année en beauté. Elle m'a montré un côté d'elle différent de celui que je côtoyais d'habitude. Ca m'a plu. Et Romeo étant Romeo, j'ai fini par tomber amoureux d'elle, entre les draps encore empreints de l'odeur de son corps et les soirées passées au bord du lac à regarder les étoiles. Je suis tombé amoureux de ses yeux, de son sourire, de son rire. De la façon dont elle me fait tout oublier autour de moi. De ses caprices à la con, de son sarcasme si semblable au mien, de la spontanéité avec laquelle je peux être moi-même quand elle est là. Je suis tombé amoureux comme on tombe d'une chaise : trop facilement, trop rapidement pour ne pas se faire mal. La réalité m'a rattrapé plus vite que le sol.
Je respire profondément pendant quelques instants, la tête entre les mains. Il faut que je me compose. Que je retrouve mon calme. Tout ira bien, je trouverai une solution, comme toujours. Pas besoin de partir au quart de tour comme ça. Pourtant, je sens encore mon cœur qui course à cent à l'heure, le sang qui bat à mes tempes. La panique qui étreint tout mon corps à l'idée de me retrouver éternellement entravé à quelqu'un que je n'aurai pas choisi. La peur de ne jamais rencontrer l'âme sœur, de ne jamais avoir d'avenir avec elle. J'entends quelqu'un légèrement toquer contre la porte de ma chambre. Je relève la tête et vais pour ouvrir la porte, mais je n'ai même pas le temps de me lever de ma chaise qu'Honoria déboule, suivie de près par une Isadora à l'air furieux. « Je t'ai dit d'attendre, Nori. Tu peux pas m'écouter, une fois dans ta vie ? » Cette dernière se contente de lever les yeux au ciel avant de les poser sur moi. « T'es sûr que ça va ? On a entendu des bruits étranges... »
Je lui lance l'un de mes sourires phares, de ceux qui ont l'air sincères et heureux, de ceux qui éloignent les questions et les inquiétudes. « Oui ça va. Juste quelques affaires un peu... tendues à régler, c'est tout. » Elle me jette un regard suspicieux, mais elle se contente de dire : « Ok. Hésite pas, tu sais où me trouver, si jamais », avant de tourner les talons. Isadora me regarde encore pendant quelques instants, des questions plein les yeux, avant de se décider à suivre sa sœur sans rajouter un mot. Je soupire et me passe une main sur le visage, faisant pivoter ma chaise de bureau comme les enfants moldus aiment le faire. Je lève les yeux et mon regard se bloque sur l'horloge magique accrochée au-dessus de mon bureau. « Merde. » Mon rendez-vous avec Leo. Elle va me tuer.
Je me dépêche de mettre de l'ordre dans ma tenue et mes cheveux avant de sortir de ma chambre d'un pas nonchalant. Je claque la porte, annonçant mon arrivée imminente dans la salle commune. Je la trouve étrangement vide, mais ça change quand je vois Leonie se lever de son siège pour m'accueillir. Soudain, c'est comme si le temps s'était arrêté. Comme si on était dans notre propre espace-temps, notre propre bulle protectrice pour la soirée. Elle illumine la pièce, elle l'habite, elle l'envahit. Elle rend tout plus beau, plus intense. Je la rejoins en quelques enjambées, un sourire aux lèvres. « T’en as mis du temps, tu te faisais toute belle pour me voir, Black ? » J'éclate de rire. « Tu rêves, Vautier. Comme tu l'as si bien dit toi-même, je suis un Black, j'ai donc des choses importantes à régler, peu importe que je préfère me trouver avec toi ou pas. Mais pour me faire pardonner... »
Je sors un gros bouquet de roses rouges de derrière mon dos. Plus cliché, tu meurs. En même temps, avec un mec qui se fait appeler Romeo la moitié du temps, fallait pas qu'elle s'attende à moins que ça. Le rouge me monte légèrement aux joues, mais il est démenti par mon sourire affirmé de charmeur au numéro bien rôdé. J'espère qu'elle aimera. Sinon tant pis, je les donnerai à Isa, elle sera ravie.
- Spoiler:
OK BONJOUR J'AI DEUX SEMAINES DE RETARD vraiment désolée ptit cœur (en plus c'est de la merde uu j'espère que ça t'ira quand même)
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Re: we're fated to pretend (flashback) octanie
Lun 17 Juil 2017 - 15:00
octavian & leonie
we're fated to pretend
Une porte claque et tu comprends rapidement que le Black tant attendu est enfin arrivé. T'es rarement d'une grande patience, tu serais certainement partie d'ailleurs, s'il n'y avait pas un enjeu derrière. Et si tu n'aimais pas sa compagnie, te crie une petite voix dans ta tête que tu tentes d'ignorer. L'article pour la radio est le plus important, tu t'es promise de ne pas t'attacher à l'héritier des Black, de quelle manière que ce soit. Tu ne compromettras pas tes plans, sinon tu risques de perdre ton titre de reine des rumeurs et ta future carrière dans le journalisme en pâtira certainement. Tu décides de le chercher un peu lorsqu'il te rejoint dans la salle commune, pour lui faire comprendre de façon douce que tu as failli t'endormir dans ton fauteuil rembourré, à force d'attendre qu'il se pointe. Il éclate de rire et tu t’efforces de conserver ton air boudeur, malgré l'attraction menaçante de ses yeux joueurs. Octavian a plus d'une corde à son arc en matière de séduction et t'es certaine qu'à défaut d'avoir compris que tu jouais la comédie avec lui depuis le début de votre relation, il est conscient de ses charmes. Tu ne peux te retenir de lever les yeux au ciel et encore moins de laisser filtrer un petit sourire au coin de tes lèvres lorsqu'il t'explique la raison de son retard. « Excuses-moi monsieur le ministre, j'avais oublié que ton égo était si proéminent qu'il prenait toute la place sur ton agenda. » le sarcasme ne peut s’empêcher de se faufiler entre tes lèvres, alors que tu prends volontiers le bouquet de roses des mains de ton prétendu petit-ami. Tu humes discrètement leur parfum, les yeux brillants. On ne t'en avait jamais offertes, mais tu ne lui feras jamais le plaisir de le lui dire. T'es pas une romantique toi, t'as jamais eu de longues relations pleines de sentiments, avec dîners aux chandelles et pétales de roses, et elles se sont généralement finies dans le chaos le plus total. Pourtant quand tu relèves les yeux vers Tavi et ses joues teintées de rose, tu te surprends à imaginer pendant une petite minute ce que cela pourrait donner, une vraie relation avec lui, toute douce, calme, sans cris, sans pleurs, que de belles choses. Lorsque tu te rends compte que tu sers les roses contre ta poitrine et que tu lances un regard un peu trop emprunt de sentiments en direction du prince d'Hungcalf, cela te fait l'effet d'un électrochoc. Ce diable de Black a encore réussi à t'éblouir pendant quelques minutes. Tu perds lentement ton sourire, écarte un peu trop violemment le bouquet de fleurs à quelques centimètres de ton corps et te mets à cogiter. Il t'as parlé d'un problème à régler, cela pourrait tout à fait être un sujet intéressant à creuser pour ton article. Plus vite tu dénicheras un sujet à évoquer à la radio, plus rapidement tu pourras t'éloigner de ce Roméo un peu trop toxique. « Il est arrivé quelque chose de grave ? » que tu lui demandes finalement, en reprenant ton sérieux. Tu optes pour l'expression soucieuse de la parfaite petite-amie qui s'en fait pour son copain. Une technique que tu manies à la perfection. « Tu peux tout me dire. » Tu déploies tes yeux de biche et laisse pointer l'inquiétude dans ta voix.
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Re: we're fated to pretend (flashback) octanie
Dim 1 Oct 2017 - 20:14
rp archivé car l'un des participants est supprimé.
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