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Malce {{ Mais qu'est-ce tu fous là?
Mar 18 Juil 2017 - 20:42
❝ Mais qu’est-ce tu fous là ? ❞ - Grace de Launay & Malcom MacNaughton - Prise en flagrant délit de danse improvisée par la personne qu’il fallait pas. Et je me cache comment, moi, maintenant ? Et merde… J’ai pas fini d’en entendre parler… |
Ce camps de vacances, là, c’était l’occasion parfaite pour moi de découvrir un peu l’université avant la rentrée, histoire de ne pas errer comme une âme en peine à la recherche de mes salles de classe, histoire de ne pas coller aux basques de ma sœur ainée parce que j’étais perdue et que j’avais peur de demander à des inconnus de m’aider à trouver mon chemin. Pour autant, je n’étais pas foncièrement à l’aise avec l’idée de me retrouver là bas comme ça, sans trop savoir quoi faire. Mais bon… Il fallait que je prenne le taureau par les cornes, et que je me jette dans l’arène. Et c’était ce que j’avais décidé de faire ce jour-là. J’avais pris un petit baluchon, histoire d’avoir l’essentiel avec moi : quelques vêtements de rechange, une tente, un petit réchaud pour me faire à manger sans embêter Holly… Bref. Ce qu’il fallait quoi… Je pouvais parfois m’avérer tête en l’air je savais être très terre à terre quand il le fallait. De fait, après avoir planté mes piquets, monté ma tente et m’être installée, j’avais profité du restant de la matinée pour explorer un peu les lieux, tout en gardant mon sac avec moi. Et j’avais fini par trouver l’endroit magique pour moi, là, à l’intérieur de l’université, là où je n’aurais pas dû avoir le droit d’aller puisque n’étant pas encore étudiante : la salle de danse. Pleine de miroirs, comme on s’y attendait, elle était juste magnifique. Et là, dans un coin, un gramophone. Mon cœur s’était mis à battre la chamade alors que je m’étais approchée pour voir quel type de disque j’allais trouver. Celui sur le dessus de la pile se trouvait un disque de jazz. « Et si... » me murmurai-je, profitant de la solitude des lieux. Après tout, j’avais tout ce qu’il me fallait avec moi ! Afin de ne pas me laisser le temps de changer d’avis, je m’empressai de passer la porte de l’un des vestiaires, me moquant, pour une fois, complètement de pouvoir tomber sur quelqu’un du sexe opposé. C’était l’été, après tout. Il y avait fort à parier que les étudiants avaient mieux à faire que de venir dans cette salle pour danser… Après avoir enfilé un débardeur gris chiné, un pantalon de danse moderne noir près du corps, et mes baskets et m’être fait une queue de cheval haute, je revins dans la salle et et fis quelques étirements avant de mettre le disque sur le tourne disque. Rapidement, les premières notes s’égrainèrent. Peut-être un peu trop fort, mais je m’en moquais. J’avais totalement oublié qu’il pouvait y avoir quelqu’un d’autre que moi à l’intérieur des murs de l’université. Je me laissai littéralement happer par la musique, par le rythme de celle-ci. Mes yeux étaient fermés, mais je n’avais pas besoin de voir pour savoir ce que je faisais. C’était comme si, d’instinct, je savais où les murs se trouvaient. Je me sentais légère, comme si j’étais entrain de voler. Je tournai sur moi-même avant d’ouvrir les yeux et de croiser un regard qui ne m’était pas inconnu… Et je chutai. S’il y avait bien une personne sur laquelle je ne pensais pas tomber dans une salle de danse, c’était bien sur celui qui me faisait face actuellement : |
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Re: Malce {{ Mais qu'est-ce tu fous là?
Jeu 20 Juil 2017 - 22:42
L'été était doux pour le moment à Hungcalf, et malgré mon envie de revoir la mer et les plages de mon enfance, je retardais au plus mon retour chez les parents. Pourquoi? Mes petits plaisirs coupables étaient beaucoup plus difficiles à obtenir dans notre petite ville que sur le campus où je connaissais chaque personne capable de m'approvisionner... Certes, pendant les vacances, il y avait moins de stock dispo, mais peu importe, j'arrivais toujours à chopper ma dose nécessaire. Au camp, y'avait vraiment trop de monde à mon goût. Trop de gloussements agaçants, trop de niaiseries au coin du fou. Eurk. Du coup, je passais mon temps à me promener sur le domaine, à arpenter les couloirs presque déserts et j'explorais ces salles où d'ordinaire je n'irai jamais mettre les pieds. Le silence m'accueillait partout où mes foulées m'emmenaient et j'appréciais d'autant plus ce début de vacances. Seul, tranquille. Hermine me manquait un peu, mais je savais qu'elle menait ses petites affaires de main de maître, et que je la retrouverai très facilement. Arrivé au premier étage de l'université, un bruit lointain me fit dresser l'oreille. De la musique... Intrigué, je m'approchais de la source du bruit... jusqu'à me retrouver devant la porte de la salle de danse. Tiens, des cours de danse en plein mois de juillet? Si y'avait bien un truc que je ne comprenais pas, c'était l'attrait de ce sport pour certaines personnes. Comme si se trémousser sur des airs de musique avait un quelconque intérêt. Hormis peut-être pour mater des filles. Et encore, les danseuses classiques n'étaient pas spécialement sexy, trop sèches et trop cintrées pour moi. Je soupirais un instant, hésitant entre entrer pour observer ou continuer ma route.
Je décidais d'entrer. Et je ne fus pas déçu. Le spectacle qui se déroulait devant moi était... étonnant. Une fille dansait, apparemment transportée par la musique. Pas désagréable à regarder d'ailleurs. Bon ok, les tenues de danse étaient quand même plutôt sexys et la fille devant moi était plutôt bien faite. Et... Attend. Je la connais, non? Les yeux plissés, je bloquais sur la chevelure blonde attachée en queue de cheval et cette silhouette pas si inconnue que ça. Soudain, un flash. Par Merlin! "Grace?" déclarai-je à moitié étonné, à moitié amusé. Perturbée par mon arrivée, elle se stoppa et finit par chuter, ce qui m'arracha un sourire moqueur, tandis que je croisais les bras dans une attitude toute arrogante. "Alors comme ça, tu t'es décidé à devenir une fille, une vraie?" M'avançant tel un félin, je lui tendais une main pour l'aider à se relever. Ce n'était pas dans mes habitudes, mais la petite chose qui se trouvait face à moi s'apparentait plus à un jouet familier qu'à une personne. Sauf que le jouet s'avérait avoir un corps plutôt bien fait. Pour une fille de son âge. Je m'adossais à une fenêtre et l'observais longuement de bas en haut, histoire de bien l'emmerder. "Bah alors, tu ne veux pas me faire une petite démonstration? T'avais l'air bien parti! A moins que je te gêne? J'peux fermer les yeux si tu veux, mais franchement, ça n'aurait plus d'intérêt pour moi..." Allez, hop, de quoi l'embarrasser un peu plus. Comme quoi, je pensais que cette journée serait ennuyante, mais apparemment, j'avais trouvé de quoi passer le temps. Great. Mais est-ce que la jolie petite souris acceptera de danser pour le rusé renard?
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Re: Malce {{ Mais qu'est-ce tu fous là?
Ven 21 Juil 2017 - 0:22
❝ Mais qu’est-ce tu fous là ? ❞ - Grace de Launay & Malcolm MacNaughton - Prise en flagrant délit de danse improvisée par la personne qu’il fallait pas. Et je me cache comment, moi, maintenant ? Et merde… J’ai pas fini d’en entendre parler… |
Pourquoi, de toute les personnes sur lesquelles je pouvais tomber, il avait fallu que ce soit lui ? Non mais sérieusement ! Mon karma était complètement pourri ou quoi ? Et en plus, j’étais en tenue de danse Et ce sale pervers était à présent entrain de me reluquer, des pieds à la tête, comme s’il me voyait pour la première fois. Un regard qui me mettait ô combien mal à l’aise. C’était simple, si je l’avais pu, je me serais enfoncée six pieds sous terre. Carrément, même, je me serais enterrée vivante, préférant mourir étouffée. Je rougis violemment sur sa pique une vraie fille et puis quoi encore ? Je refusais la main qu’il me tendait, préférant me relever seule. Le jour où j’accepterais de l’aide de sa part n’était pas encore arrivé. « Je peux me débrouiller. » répondis-je du ton le plus acerbe possible – je voulais bien qu’il comprenne que je n’avais aucune envie de le voir là – et je croisais les bras sous ma poitrine pour accentuer encore mes sentiments à son égard. Mais je me doutais bien que du haut de mon mètre cinquante-trois et de mes quarante-deux kilos il allait plus avoir envie de rire qu’autre chose. Par Merlin comme je pouvais avoir horreur de ça. D’autant qu’il continuait à me mater, insistant bien sur mes courbes qu’il découvrait sans nul doute pour la première fois. « Désolée, les spectacles gratuits, c’est pas pour les idiots. » répondis-je, portée par la danse que je venais d’exécuter. En temps normal, jamais je n’aurais répondu autant. J’étais plutôt du genre à me planquer. Mais j’avais pris une décision : celle de ne plus me laisser marcher sur les pieds, même si je ne savais pas combien de temps j’allais réussir à m’y tenir. Je sentais déjà mon courage refluer et m’abandonner. Dire qu’il me faisait peur n’était pas le mot. Mais je n’étais jamais bien, en sa présence. Il avait quelque chose d’inconfortable dans le regard, quelque chose qui, surtout aujourd’hui et dans cette tenue me faisait craindre ce qu’il pourrait faire. Je cherchai du regard mon pull, mais il se trouvait dans la pièce à côté, de même que ma baguette, me coupant toute possibilité de pouvoir me dissimuler à son regard sans prendre la fuite physiquement. Autant dire qu’en cet instant, je n’en menais pas large. J’étais même, de fait, incapable de croiser son regard. « Tu fais quoi ici… Tu viens danser peut-être ? Genre… Comme si tu savais… » ajoutai-je d’un ton légèrement moqueur, toujours prenant sur moi pour avoir de la répartie, même si elle était nulle, j’en avais bien conscience. Bref… Tout pour me donner contenance et ne pas montrer à quel point j’étais perturbée par sa présence, et surtout, par le fait que nous étions en tête à tête… |
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Re: Malce {{ Mais qu'est-ce tu fous là?
Lun 24 Juil 2017 - 21:42
La petite souris, prise au piège, ne semblait pas très ravie de me voir. Et pour cause, je n'étais pas du genre à lâcher ma proie lorsque je la tenais entre mes griffes. La sentir chercher une échappatoire, la voir réfléchir à une possible fuite, rien n'échappait à mon regard aiguisé. La faire rougir m'amusait énormément, et je n'ignorais pas que mes petites allusions à ses habitudes vestimentaires allaient faire son effet. C'était presque trop facile. Alors qu'elle refusait mon aide pour se relever, j'haussais les épaules. Si elle voulait se rebeller, qu'elle le fasse, cela rendrait ma tâche encore plus intéressante. Près d'une fenêtre, je l'observais avec attention, découvrant alors derrière cette façade de petite fille sage, une jolie fille en devenir. Encore fallait-il qu'elle s'en rende compte... Étonné par l'aplomb qu'elle démontrait dans sa réponse, j'haussais un sourcil avant de finalement lui adresser un sourire en coin. Elle voulait jouer? Elle refusait de se laisser marcher sur les pieds? Elle allait me trouver sur son chemin. "C'est dommage... J'suis sûr que ça aurait été très... intéressant. M'enfin, si tu ne veux pas me montrer de quoi t'es capable, tant pis." Au fond, j'aurais aimé la revoir danser, elle avait l'air différente, plus sûre d'elle, moins gamine et donc plus... attirante. Je cherchais constamment à planter mon regard dans le sien, peut-être en quête de cette lueur qui me prouverait que mon intuition était la bonne.
Sa question sur ma présence ici, légitime, m'arracha un soupir ennuyé. Haussement d'épaule. Je m'approchais d'elle doucement. "J'ai entendu de la musique, j'suis rentré, voilà. Mais... si tu veux m'apprendre quelques pas, pourquoi pas! A moins que les idiots ne peuvent pas apprendre à danser?" demandai-je en plantant mon visage à quelques centimètres du mien. Oh, bien sûr, je n'avais aucun intention de danser. De toute façon, j'étais persuadé qu'elle allait me rembarrer et qu'elle prendrait mes paroles pour des conneries moqueuses. Mais puisqu'elle se montrait elle-même moqueuse, je pouvais bien lui emboiter le pas. Ouvrant une des fenêtres pour fumer, je l'observais de biais, bien décidé à ne pas laisser filer sans l'avoir épuisée. Après tout, je pouvais bien éprouver mon jouet de temps en temps, non? Je tirais sur ma cigarette, avant de lui demander d'une voix taquine: "Alors, prête pour la cour des grands? Peut-être que tu va enfin te trouver un petit-copain ici, j'suis sûr que si tu fais des démonstrations de danse, t'auras même le choix!" Honnêtement, ça me ferait chier qu'elle trouve quelqu'un. Parce que cela voudrait dire qu'elle serait "protégée" et donc que je ne pourrais plus m'amuser avec elle... Mais l'embêter de ce point de vue était un de mes passe-temps favori. Je ne pouvais pas m'en empêcher. "Si t'as besoin de conseils surtout, hésite pas, j'ai pas mal d'expérience dans l'domaine." Un sourire féroce sur le visage, je ne perdais pas une miette de ses réactions. Un jour, je savais pertinemment que je perdrais à ce jeu. Mais l'heure n'était pas encore arrivée. Et le renard avait encore frappé.
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Re: Malce {{ Mais qu'est-ce tu fous là?
Lun 24 Juil 2017 - 23:42
❝ Mais qu’est-ce tu fous là ? ❞ - Grace de Launay & Malcolm MacNaughton - Prise en flagrant délit de danse improvisée par la personne qu’il fallait pas. Et je me cache comment, moi, maintenant ? Et merde… J’ai pas fini d’en entendre parler… |
Je n’en menais pas large, face lui dans cette salle immense et vide. Enfin vide… Les miroirs renvoyaient nos silhouettes à l’infini, donnant l’impression que nous étions une multitude. Pouvais-je dès lors considérer que nous étions seuls ? Tout était relatif. De fait, je regardai vers l’un de ses reflets pour ne pas le regarder lui directement. Ce n’était pas plus facile, mais au moins pouvais-je ainsi le regarder. En direct, je ne contrôlais rien. J’avais l’impression d’être dans une cage dont la seule issue était la gueule du fauve. Non, vraiment, j’étais incapable de soutenir son regard. Pourtant, je l’aurais peut-être cherché, si j’avais été sur scène au milieu d’autres danseurs devant une foule dont il aurait fait partie. Afin de lui montrer que je n’étais pas que cette petite fille timide qu’il avait l’habitude de voir. « Ah c’est sûr que comparé à toi, je sais faire plein de choses, moi… Déjà, je sais bouger au rythme de la musique… Que toi, tu as deux pieds gauches… » J’aurais bien ajouté quelque chose, parlant d’une canne dont il n’avait aucune utilité, mais je ne savais pas d’où ça me sortait, ni où ça me mènerait. J’allais peut-être éviter, en fait. Je n’avais aucune envie que, comme un boomerang, cela me revienne en plein visage, d’autant qu’il était trop près. Beaucoup trop près de moi. Il aurait suffi d’un seul mouvement, d’une respiration trop forte pour que nos corps se touchent. Cette simple idée me fit reculer de quelques pas pour pouvoir respirer normalement alors qu’il reprenait la parole, clairement amusé par la situation. « Je suis pas certaine que tu serais capable de danser. A mon avis, tu serais plus du genre à t’étaler, et même pas avec style… » Bon, d’un autre côté, je ne pouvais pas dire que mes remarques étaient très stylées non plus, surtout avec ma voix qui était à la limite de trembler. Contrôle toi, Grace… Contrôle toi… Il ne doit pas savoir à quel point il te met mal à l’aise… J’aurais, clairement, donné n’importe quoi pour que quelqu’un surgisse dans la salle de danse à cet instant, quitte à me faire jeter dehors parce que je n’avais aucune raison d’être là. Mais personne n’allait venir à mon secours, et il le savait à n’en pas douter. Preuve en était sa réplique suivante. "Alors, prête pour la cour des grands? Peut-être que tu va enfin te trouver un petit-copain ici, j'suis sûr que si tu fais des démonstrations de danse, t'auras même le choix!" Réplique qui me donna envie de le gifler. Mais ce n’était pas moi de faire ça. Je gardais donc mes mains où elles étaient : croisées sous ma poitrine. A la place, je proférais un pieux mensonge que j’étais certaine qu’il ne croirait pas. « J’en ai déjà eu un, peut-être. Tu en sais quoi, au fond ? Tu es dans ma vie, peut-être ? » Même à mes propres oreilles, cela sonnait complètement pathétique. Avec un peu de chance, pourtant, il y croirait et me foutrait un peu la paix. Avec un peu de chance… Ou pas. Clairement. "Si t'as besoin de conseils surtout, hésite pas, j'ai pas mal d'expérience dans l'domaine." Sans pouvoir m’en empêcher, je piquai un énorme fard, réduisant en miettes ce que je venais de lui sortir juste avant. « Tes conseils, tu peux te les mettre où je pense » répliquai-je néanmoins. |
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Re: Malce {{ Mais qu'est-ce tu fous là?
Mer 26 Juil 2017 - 22:43
Ce petit jeu qui s'était installé entre nous allait bon train, et je me laissais porter par le courant, réagissant au grès des réponses de la petite souris. Les miroirs du mur reflétaient nos visages, nos corps et nos âmes, nous faisant penser être nombreux quand en réalité nous n'étions que deux. Face à face. Seul à seul. Elle évitait mon regard, je le sentais. Et si je comprenais que je la mettais mal à l'aise, j'étais déçu de ne pouvoir lire dans ses pupilles les émotions que je pouvais lui inspirer. Etait-ce de la peur? De l'agacement? Du désespoir? Je trouvais qu'elle se défendait plutôt bien pour une fois, surement grâce à cette petite partie de danse qu'elle s'était offerte. Et je devais bien avouer que cela apportait encore plus de piquant à nos joutes verbales. Aussi proche d'elle, je m'amusais de l'entendre essayer de me rabaisser. J'aurais donc deux pieds gauches. Un sourire s'afficha sur mon visage car elle n'avait pas tout à fait tord. Je serais bien incapable d'avoir un quelconque sens du rythme. Je n'appréciais même pas forcément la musique, alors la danse... Et voilà qu'elle reculait, comme brûlée par ma présence, comme si elle s'était approchée trop près du soleil. « Je suis pas certaine que tu serais capable de danser. A mon avis, tu serais plus du genre à t’étaler, et même pas avec style… » Cette fois, je levais les yeux au ciel. Elle serait pas en train d'essayer de m'vexer, là?! J'pourrais presque me laisser faire. Presque. Il lui manquerait plus qu'un tout petit peu de confiance en soi pour être vraiment crédible. Comme une voix qui ne tremble pas. Parce que là, elle est grillée. "Ah tu crois ça? Tu m'as déjà vu m'étaler, au moins? Peut-être bien que je fais ça avec style, qu'est-ce que t'en sais? Si tu veux en avoir le coeur net, j'peux t'inviter à une petite fête, tu peux être sûre qu'avec le mélange drogue et alcool, y'a de fortes chances que je m'étale devant toi." Sourire carnassier. Oh, je m'étais déjà mis dans des états pas possibles, juste pour tester mes limites. Et si je cherchais toujours à la mettre mal à l'aise et peut-être à choquer ses bonnes manières, je ne pouvais pas m'empêcher de lui proposer sans cesse d'entrer dans mon monde...
Les gros yeux qu'elle me servit me confirma que j'avais eu raison de l'emmerder sur un point sensible: les affaires de coeur. Je me doutais bien que la petite souris devant moi ne devait pas avoir beaucoup d'expérience dans le domaine (même aucune en fait), alors c'était bien trop drôle pour moi. « J’en ai déjà eu un, peut-être. Tu en sais quoi, au fond ? Tu es dans ma vie, peut-être ? » Sérieusement, Grace? C'était genre le plus pathétique des mensonges qu'on m'ait jamais dit. J'en aurais presque pitié. Pauvre petite fille. Décidant de lui démontrer à quel point je ne croyais pas un traître mot de ce qu'elle venait de dire, je finissais ma cigarette, jetais mon mégot par la fenêtre avant de venir vers elle à nouveau. "Oh, c'est pas beau de mentir! Je suis prêt à parier que tu n'en as jamais eu un... Et tu sais comment je l'sais?" Sans la prévenir, je m'approchais encore plus près et replaçais une mèche de ses cheveux, tout en chuchotant à son oreille: "A la façon dont tu rougis quand je m'approche de toi..." J'étais beaucoup plus grand qu'elle, ce qui me faisait passer pour le grand méchant loup. Me reculant d'un pas histoire de ne pas lui faire faire une crise cardiaque, je la laissais méditer sur mes paroles quand elle me répondit du tac au tac sur ma proposition de conseils. « Tes conseils, tu peux te les mettre où je pense » Ouuuh, elle se rebelle la petite! Elle n'en a donc pas eu assez? Tant pis pour elle, je me serais fait une joie de l'initier à toutes sortes de choses si elle l'avait voulu. Mais il fallait croire qu'elle avait plus de personnalité et de caractère que ce que je pensais. Pas si naïve la petite souris. Et le renard n'en avait pas fini. "Dommage pour toi. Tu viendras pas chialer sur moi si t'es désespérée! M'enfin tu seras surement collée aux basques de ta soeur à la rentrée, y'a peu de chance que quelqu'un te remarque..." Cette fois, j'en étais presque acide, vexant, et je le savais. Car plus je m'amusais et plus nos discussions avançaient et plus mon caractère impulsif prenait le dessus. Je rallumais une cigarette, et alors que je m'adossais à nouveau au montant de la fenêtre, je rajoutais doucement, une pointe de moquerie dans la voix: "Tu veux essayer?" en désignant mon paquet. Tu voulais jouer, Grace, c'est à tes risques et périls.
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Re: Malce {{ Mais qu'est-ce tu fous là?
Mer 26 Juil 2017 - 23:24
❝ Mais qu’est-ce tu fous là ? ❞ - Grace de Launay & Malcolm MacNaughton - Prise en flagrant délit de danse improvisée par la personne qu’il fallait pas. Et je me cache comment, moi, maintenant ? Et merde… J’ai pas fini d’en entendre parler… |
Je le cherchais. Non mais… A quoi étais-je entrain de jouer ? Il allait me manger toute crue, c’était sûr et certain ! Une partie de moi trouvait ce petit jeu excitant. Je devais être entrain de virer folle. La partie rationnelle de mon être, elle, m’enjoignait de partir tant qu’il en était encore temps, tant qu’il ne m’avait pas prise au piège. Mais quel piège ? Je n’en avais pas la moindre idée. Et j’en étais, pourtant, presque à l’espérer, ce satané piège. Mais qu’est-ce qui m’arrivait ? C’était l’adrénaline de la danse, c’était ça ? Ca ne pouvait être que cela. Je ne voyais pas d’autre possibilité au fait que je restais là en tête à tête avec lui. Lui que j’avais toujours évité comme la peste. Pourtant, alors que je le regardais dans les miroirs, refusant de le regarder directement, je ne pouvais pas m’empêcher de détailler ses traits. Le fait que, physiquement, il était très mignon et beaucoup plus grand que moi. Je me sentais tellement petite, là, devant lui. J’avalais ma salive avec difficulté, de plus en plus consciente de cette proximité à laquelle je n’étais pas habituée, ni avec lui, ni avec personne d’autre, à vrai dire. Ma poitrine se soulevait et descendait de façon très marquée tandis que j’essayais de garder le contrôle de mon corps tandis qu’il reprenait la parole, répondant à la pique que j’étais parvenue à lui lancer. « Je n’ai pas besoin de te voir faire pour savoir que tu es ridicule. » répliquai-je en lui jetant un très bref regard désapprobateur dans lequel se mêlait cependant une pointe de surprise parce qu’il venait plus ou moins de m’inviter à une fête. C’était quoi, ce jeu auquel il jouait avec moi ? Espérant qu’il ne se soit pas rendu compte de ma surprise, je m’empressais de détourner à nouveau la tête tandis qu’il s’attaquait au sujet le plus sensible me concernant. Ce sujet qui me mettait dans tous mes états, comme les collégiennes non-sorcières. Il fallait avouer, en même temps, que je n’y connaissais rien et qu’il était, visiblement, très au fait de cette vérité. "Oh, c'est pas beau de mentir! Je suis prêt à parier que tu n'en as jamais eu un... Et tu sais comment je l'sais?" Je serrai les poings, sans répondre alors même que je n’en pensais pas moins. En quoi ma vie sentimentale pouvait-elle bien l’intéresser ? Alors qu’il s’approchait de moi, je reculais jusqu’à me retrouver contre une barre danse, sans aucun point de fuite possible. De nouveau, je déglutis péniblement alors que je rougissais davantage encore si c’était possible tandis que sa main se portait à mon visage pour repousser une mèche de mes cheveux de devant mes yeux. Mon regard, papillonnant se leva vers lui tandis qu’il se penchait vers moi. Que… Qu’est-ce que… Que… baragouinai-je en pensée le souffle coupé. "A la façon dont tu rougis quand je m'approche de toi..." J’expirai brutalement lorsqu’il se recula après avoir glissé ces quelques mots dans mon oreille, sans savoir si c’était de soulagement ou de dépit, d’une certaine façon. Moi-même, j’étais bien en peine de savoir ce que j’éprouvais à son recul. Du soulagement, ça, c’était sûr. Mais il n’y avait pas que ça. Je secouai la tête, faisant voler des mèches qui s’échappèrent un peu plus de ma queue de cheval pour encadrer mon visage de cheveux couleur des blés. Que m’arrivait-il, franchement ? Je n’y comprenais plus rien du tout. Il fallait que je m’en aille d’ici avant qu’il ne soit trop tard. Mais j’étais incapable de bouger. Alors même qu’il s’était écarté et approché d’une fenêtre pour finir la clope que je n’avais même pas remarquée plus tôt alors que j’en détestais l’odeur, je restais là alors qu’il reprenait la parole suite à mon refus d’écouter ses conseils. "Dommage pour toi. Tu viendras pas chialer sur moi si t'es désespérée! M'enfin tu seras surement collée aux basques de ta soeur à la rentrée, y'a peu de chance que quelqu'un te remarque..." Je n’étais pas violente. Je n’étais pas impulsive pour deux sous. Pourtant, il me connaissait bien. Trop bien pour que je laisse passer ce genre de réplique aussi méchante que gratuite. Je n’écoutais même pas sa phrase suivante. En fait, je ne l’entendis même pas. Je retrouvai subitement le contrôle de mon corps, ma capacité à me mouvoir et elle me porta vers lui, me faisant m’approcher d’un pas décidé… Et je levai la main pour le gifler… |
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- Spoiler:
- à toi de voir si elle arrive à te gifler... ou pas
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Re: Malce {{ Mais qu'est-ce tu fous là?
Mer 9 Aoû 2017 - 16:36
Le jeu battait son plein, la souris et le renard se tournaient autour, s'envoyaient des piques, essayaient de paraître désintéressé l'un de l'autre. La jolie blonde, sous ses airs de biche effarouchée, ne semblait pas vouloir se laisser faire aujourd'hui, la faute à cette manie qu'était la danse. Et moi, loin de me décourager, je m'amusais à la taquiner, à appuyer là où ça faisait mal, à la mettre mal à l'aise pour mieux la voir rougir. Car au fond, je trouvais ce visage embarrassé plutôt irrésistible et clairement, je ne jouerai pas avec elle si elle ne m'intéressait pas un minimum. C'était bien souvent mon problème avec les filles: tant qu'elles avaient de l'intérêt, qu'elles savaient m'étonner, je continuais à leur accorder mon attention. Mais à partir du moment où on passait dans la monotonie d'une relation, je me renfermais et perdais toute envie d'être patient ou attentionné. M'enfin, nous n'en étions pas là, Grace et moi. Pour l'instant, elle était encore cette petite fille qui rougissait un peu trop et cherchait à sa cacher derrière sa soeur. Elle sembla étonnée que je l'invite si aisément à se joindre à l'une des fêtes auxquelles je participais, mais dans le fond, je trouverai ça particulièrement drôle de la voir évoluer dans un tel monde... Peu importait ce qu'elle pensait, de toute manière, ce n'était apparemment pas prêt d'arriver. Elle n'était pas prête. Alors, tel un chasseur, pour lui prouver à quel point elle était loin de mon monde, je m'amusais à la tester en lui susurrant quelques mots à l'oreille, bien conscient de pousser le jeu un peu trop loin. Plus le jeu avançait, plus je me montrais impatient et impulsif. Elle n'avait pas l'habitude de me cotoyer ainsi, pas aussi acide...
Alors lorsqu'elle s'approchait de moi d'un air déterminé, une alarme silencieuse me poussa à jeter ma cigarette, un regard curieux sur le visage. Grace ne semblait plus rien entendre, comme transcendée par mes dernières paroles. Aurais-je poussé le vice trop loin? Voyant venir la douloureuse réponse -grâce à mes trop nombreuses mauvaises expériences-, je retenais de justesse sa main en attrapant au vol son poignet. Moi qui cherchais du contact, en voilà un qui m'aurait laissé une certaine trace. Mais c'était sans compter sur mes réflexes et mon habitude de lire dans le coeur des autres. C'était bien trop simple de savoir ce qu'elle allait faire. Attrapant son autre poignet, je la fis reculer jusqu'au mur le plus proche, la plaquant en essayant de ne pas y mettre trop de force. Honnêtement, je me forçais à ne pas être trop violent, même si d'ordinaire je me serai montré beaucoup plus rude et sec. Fallait croire que la petite avait un effet inattendu sur mes nerfs. Très proche l'un de l'autre, je plongeais mes pupilles contrariées dans celles toutes aussi énervées de Grace. Cet échange de regard plein de rancoeur faisait écho au rythme cardiaque élevé de mon coeur. Je pouvais aussi presque sentir celui de la blonde, alors que nos deux corps n'étaient plus qu'à quelques centimètres. Puis, comme mû par une pulsion soudaine, je me penchais vers elle doucement. J'aurais pu. J'aurais pu l'embrasser. Déposer mes lèvres sur les siennes. Mais au dernier moment, alors que nos lèvres étaient à moins d'un centimètre les unes des autres, je déviais mon visage et effleurai sa joue de mes lèvres dans un presque baiser... Libérant ses poignets d'un seul coup, le coeur affolé -sans vraiment que je m'en rende compte-, je m'éloignais avec vitesse. Lui tournant le dos pour aller de nouveau à la fenêtre, j'allumais une autre cigarette. "T'aurais peut-être pas du venir ici finalement... Faut croire que y'a des gens pas très fréquentables dans l'coin." Est-ce que j'étais en train de parler de moi? Un peu. Peut-être. Bien entendu, j'allais pas m'excuser de mon comportement, ce n'était pas mon genre. Je pouvais juste retenir mes habitudes impulsives et essayais de continuer un jeu plus doux, moi agressif. Encore fallait-il que la jeune fille n'en ait pas assez de jouer...
- PS:
Si quelque chose te gêne, hésite pas à me le dire... Je n'ai pas fait avancer beaucoup le RP, désolée
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Re: Malce {{ Mais qu'est-ce tu fous là?
Mer 9 Aoû 2017 - 17:27
❝ Mais qu’est-ce tu fous là ? ❞ - Grace de Launay & Malcolm MacNaughton - Prise en flagrant délit de danse improvisée par la personne qu’il fallait pas. Et je me cache comment, moi, maintenant ? Et merde… J’ai pas fini d’en entendre parler… |
J’étais furieuse. Furax. Une véritable tornade, même. Plus le temps passait et plus la rage m’envahissait, menaçant de provoquer une véritable inondation en moi. C’était un déferlement que j’étais bien incapable de retenir. Sans doute était-ce pour cela que je m’étais approchée de trop près de cet orang-outang aussi poilu qu'un chat sphinx et au caractère aussi piquant qu’un cactus. Il était certes, plus intéressant, même si je me refusais à l’admettre. Et pourtant, il était loin de me laisser indifférente, comme en témoignaient les battements affolés de mon cœur qui ne firent que s’accélérer encore lorsqu’il s’empara d’un de mes poignets, puis de mon deuxième avant de me forcer à reculer jusqu’au mur. Et là, prise au piège entre ses doigts, entre ses bras, je ne pus qu’assister au reste de la scène. J’aurais souhaité pouvoir sortir de mon corps, m’envoler vers le ciel tel un oiseau ou un fantôme pour voir ce qui allait se passer ensuite. J’avais envie de gigoter, de me dégager de cette étreinte, comme celle de ne pas bouger et de le laisser faire. Quant à mon cœur, il s’emballait de plus en plus, comme sous l’effet de l’alcool. D’un alcool fort, comme du cognac, par exemple. J’étais totalement perdue alors qu’il se penchait vers moi, pour m’embrasser. Ma poitrine se soulevait fort sous l’effet de ma respiration saccadée, nous rapprochant encore l’un de l’autre. J’étais sourde aux battements de mon propre cœur. Mon regard, d’abord orageux devint trouble autant d’angoisse que d’excitation alors que nos yeux étaient rivés vers ceux de l’autre et que sa bouche se retrouvait à quelques millimètres de la mienne. Je dus me retenir pour ne pas combler la distance - plutôt mourir - qui me séparait de lui et pour garder mes yeux ouverts. Je retins alors ma respiration, incapable de savoir quoi faire, de savoir comment réagir alors qu’il se déportait et déposait un baiser léger, doux comme un battement d’ailes de papillon sur ma joue avant de s’écarter brutalement, comme si je l’avais brûlé ou que mon contact le dégoûtait. Je relâchai subitement mon souffle, autant de déception que de soulagement tandis que mes yeux s’embuaient de larmes alors qu’il me tournait le dos. Je les écrasais rapidement, refusant de le laisser voir ce qu’il venait d’éveiller en moi. Je ne l’avais, jusque là, jamais vu autrement que comme un petit con qui m’énervait au plus haut point. Quelqu’un de, certes, beau mais tellement agaçant… Quelqu’un qui ne méritait pas que je lui accorde mon temps. Et là… Là, si j’étais honnête avec moi-même, je devais avouer que j’aurais aimé qu’il m’embrasse, que j’aurais aimé qu’il soit celui qui m’aurait donné mon premier baiser. Et pourtant, ce gars-là avait le pouvoir de me faire souffrir au plus haut point. De toutes les personnes que j’avais pu connaître jusqu’ aujourd’hui, il était sans doute celui qui détenait le plus grand pouvoir sur moi. Je m’empressai de chasser cette idée de mes pensées, l’enfermant à double tour dans un tiroir dans mon crâne, bénissant le fait qu’il ne soit pas légilimens. Enfin… Il ne l’était pas, n’est-ce pas ? Non, j’espérais que non, en tout cas. L’idée qu’il puisse l’être quand même et que je n’en sache rien me fit rougir et je faillis lui poser la question de but en blanc mais il m’en empêcha en reprenant la parole. « Ou peut-être que j’ai bien fait, au contraire… » répondis-je d’un ton un peu plus brusque que nécessaire, sans doute frustrée par ce qu’il ne s’était pas passé juste avant. « Comme ça, je sais à qui j’ai à faire… A savoir, à quelqu’un qui cherche beaucoup, mais qui au dernier moment se dégonfle. Un peu comme un astronome qui tente de vendre du rêve en parlant des étoiles, mais au final, il n’y a rien de tangible. Rien de réel. Tu es un beau parleur, Malc’. Rien de plus. » Cette fois, c’était à mon tour de le chercher, d’essayer de le pousser dans ses derniers retranchements, de voir jusqu’où il était capable d’aller. Frustration, quand tu nous tiens… J’avançai vers lui, me détournai légèrement pour ouvrir la fenêtre et lui arrachai sa cigarette que je balançai dehors. « Et arrête de fumer, c’est mauvais pour la santé. » conclus-je alors que mon cœur avait de nouveau repris sa sérénade à mille à l’heure. |
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- t'inquiète Chouchou, c'était parfait! j'espère que tu aimeras! et s'il y a un truc qui te gêne, pareil, dis moi^^
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Re: Malce {{ Mais qu'est-ce tu fous là?
Mar 15 Aoû 2017 - 17:00
Mon coeur et mon esprit n'agissaient désormais plus de concert. Quand mon coeur ne cessait de battre la chamade -signe ostensible que ce jeu avait un certain effet sur moi-, mon esprit m'ordonnait de rester neutre, voir plutôt impassible. Tirant sur une cigarette que je considérais sur le moment comme exutoire, je tentais d'ignorer la présence de la jeune fille. Etais-je conscient de l'effet que mon petit jeu pouvait avoir sur les sentiments de Grace? Très certainement. Jouer avec les émotions était une de mes spécialités... Mais pour une fois... c'était différent. Comme si mon être ressentait au centuple ce que je faisais subir à la blonde, comme si j'étais incapable de rester insensible. Secouant la tête pour tenter de retrouver un semblant de contenance, j'ignorais avec force Grace, perdant tout sourire, perdant toute envie de jouer pour quelques secondes. Le silence dura plus longtemps que je ne l'aurais cru. Peut-être même avais-je secrètement espéré qu'elle soit partie. Loin de moi, loin de ce que je pourrais lui faire. Car il fallait bien le dire. Le démon-renard qui sommeillait en moi avait ouvert les yeux et il menaçait à chaque instant de montrer les crocs. Parce que c'était comme ça avec moi. Silencieux, solitaire, tel le renard. Mais si on s'approchait d'un peu trop près, si on tentait de passer outre mes carapaces, ou si on testait mes limites, l'animal se mettait en colère. « Ou peut-être que j’ai bien fait, au contraire… » Sa voix trancha l'air d'un ton incisif, et je ne pouvais pas lui en vouloir d'être chamboulée par tout ce qui venait de se passer. Y aurait même un peu de frustration dans sa voix que ça ne m'étonnerait pas du tout. Je lui tournai toujours le dos, concentré sur ma clope.
« Comme ça, je sais à qui j’ai à faire… A savoir, à quelqu’un qui cherche beaucoup, mais qui au dernier moment se dégonfle. Un peu comme un astronome qui tente de vendre du rêve en parlant des étoiles, mais au final, il n’y a rien de tangible. Rien de réel. Tu es un beau parleur, Malc’. Rien de plus. » Outch. Mes yeux se plissèrent, tandis que je me redressais inconsciemment. Elle venait de toucher une corde sensible: mon orgueil. Et tout le monde savait que les mecs n'aimaient pas spécialement qu'on leur rappelle leurs petites faiblesses temporaires. Sentant mon coeur battre à mes tempes, je grimaçais, prêt à me retourner pour lui balancer l'une des répliques dont j'avais le secret. Mais elle fut plus rapide. Pour une fois, c'était elle qui venait à moi, elle qui me cherchait. Elle ignorait alors qu'elle s'en mordrait les doigts. Ma cigarette prit la tangente, aidée par Grace. Rien que ce geste, purement provocateur, suffit à débrider ma colère. « Et arrête de fumer, c’est mauvais pour la santé. » Pauvre d'elle. Lui faisant face, je la dominais de toute ma stature, jouant de ma taille contre elle. Lentement, avec une froideur toute calculée, je la fis reculer, un pas après l'autre. "Dis-moi, Grace, t'es vraiment sûre de me connaitre? T'as l'air si sûre de toi... Mais peut-être bien que tu te trompes." Ma voix était glaciale, sans une once de sentiment, et pourtant mon coeur ne cessait de me torturer. Putain, arrête de battre aussi vite! Son dos finit par rencontrer un mur, et je m'approchais toujours plus, jusqu'à être à peine à quelques centimètres d'elle. Une nouvelle fois. Ainsi, il n'y avait aucune échappatoire possible pour elle. Avec plus de force que je ne l'aurais voulu, j'attrapais de ma main droite son menton, histoire de la forcer à me regarder dans les yeux. La blonde avait voulu jouer, elle allait en récolter les fruits. Idiote. "Si c'était ça qu'tu voulais Grace, t'aurais du me le demander directement..." Et tandis que mon autre main s'accrochait à sa hanche pour l'empêcher de bouger, je m'emparais de ses lèvres avec empressement, dans un mélange de brusquerie et de douceur. Ses lippes avaient un goût sucré absolument irrésistible. Ma main droite glissa dans son cou et sa nuque dans une caresse presque trop douce. Et mes lèvres quittèrent les siennes, mon regard brûlant plongeant dans le sien. M'amusant de sa réaction, je vins susurrer à son oreille une fois de plus: "Alors... c'était comment? Je peux te montrer beaucoup plus si tu veux..." Volontairement provocateur, perdu dans un flot d'émotions qui me rendait imprévisible, la main que j'avais sur sa hanche se glissa doucement sous le tissu du débardeur, venant s'amuser avec la peau chaude de la jeune fille. Pris sous mes pulsions, je n'étais plus conscient de l'impact que j'avais sur elle, préférant satisfaire mes propres envies. Et mon coeur reprit de plus belle.
- Spoiler:
Je suis allée un peu loin, j'espère que ça ne gêne pas je me disais qu'on approchait de la fin du RP, non? En tout cas, pour la santé de nos deux zygotos, il vaudrait mieux
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Re: Malce {{ Mais qu'est-ce tu fous là?
Mar 15 Aoû 2017 - 17:37
❝ Mais qu’est-ce tu fous là ? ❞ - Grace de Launay & Malcolm MacNaughton - Prise en flagrant délit de danse improvisée par la personne qu’il fallait pas. Et je me cache comment, moi, maintenant ? Et merde… J’ai pas fini d’en entendre parler… |
Qu’est-ce que tu fais Grace ? Mais qu’est-ce que tu fais ? me demandait en boucle une petite voix dans ma tête. Celle de la raison à n’en pas douter parce qu’une autre, la tentation ne cessait de me dire d’aller plus loin, de continuer à forcer le destin. J’étais frustrée, j’étais en colère, j’étais nerveuse, j’étais… Je ne savais pas trop. Ce que je savais, c’était que j’aurais mieux fait de sortir plutôt que de venir à mon tour le titiller. Mais j’avais terriblement envie de voir jusqu’où il était capable d’aller. Alors j’étais là à le chercher, à lui dire qu’il n’était qu’un beau parleur, un dégonflé. Et sur le moment, je le pensais. Parce qu’il avait failli m’embrasser, un peu plus tôt, avant de se rétracter. Parce qu’il avait éveillé des choses en moi avant de me laisser comme ça, comme une braise incendiaire. Ce qu’il ne savait pas, c’était que j’étais en partie vélane. Et que, même si j’avais horreur de cette part de moi, je devais bien admettre que maintenant qu’il avait éveillé mon intérêt, je n’appréciais pas d’être ainsi refoulée. J’en avais envie, tout en me disant que non, qu’il ne fallait pas, que c’était mieux qu’il ne se passe rien. Après tout… C’était de Malcom dont on parlait. C’était loin d’être un type bien… Pas comme Gideon ! Je tremblai de fureur et de frustration mêlée alors que je continuai à le chercher en lui prenant sa clope et en la jetant parce qu’il ne réagissait pas. J’avais envie de le secouer comme un prunier, juste pour obtenir une réaction de sa part. Il s’était refermé, comme une huitre et ça m’agaçait au plus haut point. Vraiment, je ne supportais pas ça. Je voulais qu’il agisse, qu’il réagisse Bordel ! Dis quelque chose ! Fais quelque chose ! Mais il était là, stoïque. Jusqu’à… Enfin, alors que la cigarette avait disparu de l’autre côté de la fenêtre, il se remit en mouvement, semblant reprendre vie à mes yeux. Agissant, enfin. Se grandissant, me surplombant de toute sa hauteur, froid, il me fit peur. Si j’étais honnête avec moi-même, je n’avais pas d’autre possibilité que de l’admettre. En cet instant, j’avais peur. J’avais la sensation d’avoir réveillé le diable en personne, et alors qu’il avançait vers moi, je reculais. J’aurais pu faire demi-tour et prendre mes jambes à mon cou, mais je ne voulais pas lui tourner le dos. Pas en cet instant. Je ne savais pas ce qu’il me ferait, si je lui tournais le dos. Là, au moins, je pouvais le voir venir. D’ailleurs, mon regard ne quittait pas le sien. Je ne savais même plus où je me trouvais dans la pièce. Mais lui, il savait. Je finis par buter contre le mur, à nouveau prisonnière de ses bras. Mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine, alors que nous nous retrouvions dans la même position qu’un peu plus tôt. Quelques minutes, seulement, mais il me semblait que cela faisait une éternité. Mon cœur battait tellement fort que j’avais l’impression que je ne pouvais rien entendre d’autre. Et pourtant, la voix de l’Ethelred se fraya un passage dans mes oreilles, dans ma tête. "Si c'était ça qu'tu voulais Grace, t'aurais du me le demander directement..." « Paro… » commençai-je sans pouvoir terminer ma phrase, mon mot, même. Sa main droite tenait mon menton, fermement, tandis que la gauche se glissait dans mon dos. Je me cambrai d’instinct, me rapprochant encore un peu plus de lui. Cette fois, j’étais complètement prisonnière, les poings entre son torse et ma poitrine. Vaine protection pour échapper à l’inéluctable. Mais au fond, en avais-je vraiment envie ? Ses lèvres s’emparèrent des miennes, voraces, possessives. J’avais presque la sensation qu’il me revendiquait par ce baiser qui était mon premier baiser. Un baiser volé, pas offert. Et pourtant, je me surpris à répondre à ce baiser, à ce que ma main droite vienne se perdre dans sa nuque, dans ses cheveux, tandis qu’à son tour il me caressait la nuque. Un gémissement léger, discret m’échappa alors qu’il se reculait finalement, mettant fin à cet instant… Magique ? Je n’étais pas prête à l’admettre. Pas alors que son regard brûlant se plongeait à nouveau dans le mien. Je tremblais, me raccrochant au mur, à son corps contre le mien, à sa main dans mon dos et à la mienne dans son cou pour ne pas tomber. Il se pencha de nouveau vers moi et je retins ma respiration, m’attendant presque à ce qu’il remette ça. Mais non. Il se contenta de murmurer à mon oreille, visiblement très satisfait de lui-même : "Alors... c'était comment? Je peux te montrer beaucoup plus si tu veux..." Incapable de répondre, incapable de réagir, j’étais comme paralysée. Du moins, jusqu’à ce que sa main se glisse sous mon débardeur pour caresser ma peau. A nouveau, un léger gémissement trahit mes émotions. Mais cela suffit à me rendre la maîtrise de mon corps. Je le repoussai brusquement et le giflai de toutes mes forces. Et tant mieux si la marque de ma main se voyait sur sa joue. Les miennes, en tout cas, étaient rouges. Très rouges. De colère, d’excitation, je ne savais pas trop. Ma respiration était également très laborieuse. Comme si je venais de courir un marathon à la vitesse d’un sprint. « Va… Te… Faire… » dis-je sans terminer ma phrase. Il fallait que je sorte de là. J’avais trop peur de ce qu’il pourrait se passer si je restais dans la même pièce que lui. Mais étais-je capable de m’éloigner sans que mon corps ne me trahisse et que je me retrouve par terre ? Rien n’était moins sûr… |
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Re: Malce {{ Mais qu'est-ce tu fous là?
Lun 21 Aoû 2017 - 16:56
L'instant était unique, marqué par une certaine tension et par nos actions en totale contradiction avec nos pensées. Car si l'un comme l'autre semblions prêt à étriper l'autre, nos corps étaient comme attirés l'un envers l'autre, sans que nous puissions y faire quoi que ce soit. D'ordinaire, j'étais celui qui contrôlait, celui qui manipulait sans remords, celui qui blessait sans jeter un regard. Là, je n'étais que la moitié de moi-même, je ne réagissais pas comme j'aurais du le faire. Être acide, froid, méchant, parfait emmerdeur, c'était facile. Mais Grace, elle n'était pas n'importe qui, elle faisait partie de mon environnement relationnel et affectif. Et même s'il fallait me torturer pour me le faire avouer, j'appréciais ces moments où je ne faisais que la titiller gentiment... Aujourd'hui, j'avais cependant été un poil trop loin. Jamais je n'aurais pu prévoir ce qui allait se passer, jamais je n'aurais pensé qu'elle serait capable de me faire changer d'avis sur elle. La petite gamine se transformait en une jeune fille prête à se défendre quitte à y laisser des plumes. Et moi, je n'avais plus qu'à observer...et subir. Enervé et gonflé à bloc par ses attaques très acides, je m'étais fait mauvais, taquin et un brin carnassier. Tel un prédateur fondant sur sa proie, je l'avais emprisonnée de mes serres et je lui avais offert ce baiser qui était certainement son premier. Sur le coup, bien sûr, je n'y avais pas réfléchi. J'en avais juste eu envie. Puis, elle ne semblait pas être contre. Voilà même qu'elle répondait à mon baiser. Dire que je n'avais pas apprécié serait un mensonge. Sa main sur ma nuque m'arracha un frisson qui descendit le long de ma colonne, m'incitant à donner encore plus. Mon coeur avait pris un rythme de croisière, trop élevé à mon goût. Rompre cet instant me prit plus de temps que je ne le crus. La dose d'adrénaline dans mon système risquait de me faire déconner à tout moment, et impulsif comme j'étais, j'étais capable de m'étonner.
Alors ma main franchit une barrière. Celle du tissu. Satisfait d'avoir obtenu l'effet escompté en l'entendant pousser un léger gémissement, je souris un peu plus. Vaine arrogance. Car en deux secondes, cet instant prit une tournure beaucoup plus vive, plus piquante. Surpris qu'elle me repousse, je n'avais pas vu sa main fondre tel un éclair sur moi, apposant une marque fumante sur ma joue. Le choc me fit reculer un peu plus et dans un réflexe, je grimaçais en passant une main sur ma joue meurtrie. Putain, elle a de la force la gamine. Comme deux athlètes en fin de marathon, nos respirations, laborieuses, se répondaient. Mais autant ses dernières remarques m'avaient remonté, autant sa gifle avait refroidi toutes mes ardeurs. Ne restait plus que cet idiot qui voulait retourner à sa solitude et ses cigarettes. « Va… Te… Faire… » Foutre? J'aurais pu terminer sa phrase avec beaucoup d'ironie, mais ça ne valait pas la peine de l'énerver plus qu'elle ne l'était. J'en avais fini pour aujourd'hui, je ne voulais plus jouer. D'ailleurs était-ce vraiment un jeu quand des... sentiments entrer en compte? Je m'asseyais sur le rebord de la fenêtre, déclarant doucement: "Je t'avais dit que tu devais m'éviter... Et peut-être... que ce serait mieux pour nous deux." Cette dernière phrase sonnait tellement faux. Parce qu'au fond, je savais que je ne pourrais pas m'empêcher de la chercher du regard, histoire de recommencer mon petit manège, histoire de la voir rougir à nouveau - rien que pour moi. Maintenant, elle pouvait bien partir. Ou alors devrais-je la laisser? Ou alors devions-nous sortir en même temps? Indécis, je la laissais prendre sa décision. Si elle décidait d'aller dans les vestiaires, je ne serai plus là quand elle reviendrait.
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Re: Malce {{ Mais qu'est-ce tu fous là?
Mar 22 Aoû 2017 - 0:00
❝ Mais qu’est-ce tu fous là ? ❞ - Grace de Launay & Malcolm MacNaughton - Prise en flagrant délit de danse improvisée par la personne qu’il fallait pas. Et je me cache comment, moi, maintenant ? Et merde… J’ai pas fini d’en entendre parler… |
J’étais… Fébrile… J’avais l’impression d’être une allumette qui avait déjà grillé et qui ne restait entière que parce qu’on ne la touchait pas ou qu’on ne soufflait pas dessus. Je me sentais aussi fragile que du verre, à la limite de me briser. Et mon cœur battait toujours la chamade alors que je l’avais giflé et ne savais pas quoi faire d’autre à présent. Je savais que je ne devais pas rester. Qu’il était dangereux pour moi. Ce garçon, je le détestais, je le haïssais, j’avais envie d’être à nouveau dans ses bras, de sentir à nouveau ses lèvres sur les miennes, de laisser ses mains parcourir mon corps et faire de moi ce qu’il voulait. Bref, je le désirais. Oui, parfaitement. Mais non… Ce n’était pas possible. Pour lui, je n’étais qu’un jeu, je le savais bien. Et cette connaissance me brûlait de l’intérieur, me faisait mal, me détruisait. J’avais envie de pleurer, mais je refusais qu’il voie mes larmes. Pas maintenant. Plus maintenant. Il m’avait volé cette première fois qui ne reviendrait pas. Jamais. Alors oui, je l’avais giflé. Pour que plus jamais il ne recommence alors que j’en mourrais d’envie. Parce que Malcom, il avait le pouvoir de me détruire, entièrement. En cet instant, j’avais la sensation qu’il aurait pu me faire sienne, me posséder corps et âme, et que je me serais laissée faire, que j’en aurais redemandé, presque. Ce baiser en était la preuve. Et cela me faisait peur. Alors, je l’avais frappé. Pour obtenir la maîtrise de cet instant, de ce moment. Sans même craindre qu’il ne me gifle en retour, non… Il n’était pas comme ça. Il pouvait être très con, mais il ne s’abaisserait pas à frapper une femme… N’est-ce pas ? Sans même craindre qu’il ne me sorte une remarque acerbe en réponse à la mienne. Ce qu’il s’était abstenu de faire. J’avais… gagné ? C’était facile, presque trop. Cela ne lui ressemblait pas le moins du monde. Et, pourtant, j’étais incapable, en cet instant, d’analyser le pourquoi il ne réagissait ni à mon coup, ni à mes paroles. Tout ce qu’il fit, ce fut s’éloigner de moi pour aller s’asseoir sur le rebord de la fenêtre. Et moi, je le regardai faire, comme si je gravais ces gestes dans ma mémoire, tout en me détestant de ne pas pouvoir détourner mes yeux de lui. Et puis, finalement, il reprit la parole me rappelant ce qu’il m’avait dit plus tôt et m’enjoignant à l’éviter. Que ce serait mieux pour nous deux. J’eus un hoquet, alors que l’air semblait vouloir me manquer. L’éviter, je n’en avais pas envie. A peine avait-il dit cela que j’eus envie de combler la distance à nouveau et d’écraser mes lèvres sur les siennes. Et pourtant, je n’en fis rien. A la place, tant qu’il me restait un peu d’air, je préférai me draper dans ma colère et poser un regard noir sur lui avant de regagner les vestiaires… Et de me tromper de porte, forcément, sinon, ce n’était pas drôle. Je dus repasser par la salle de danse, les yeux baignés des larmes que j’avais peiné à retenir un instant plus tôt, tant que je lui faisais face, mais là, pour passer d’une porte à l’autre, ça n’importait pas, n’est-ce pas ? Et je pénétrais à nouveau dans les vestiaires – ceux qui contenaient mes affaires, cette fois – et je m’écroulais derrière la porte. Une partie de moi désirait qu’il tente me rejoindre, lors que je savais qu’il n’en ferait rien et que la raison me soufflait que c’était mieux s’il n’en faisait rien. Je restai là un long moment, à pleurer pour quoi, au juste ? Pour un imbécile qui me prenait pour son jouet ? avant d’enfin me changer après avoir passé mon visage sous l’eau froide pour dissimuler les traces de mes larmes. Lorsque je ressortis des vestiaires, il n’était plus là. Comme si, cet instant volé n’avait jamais existé. Mentalement, je me traitais de tous les noms pour réagir aussi sottement. Je n’étais pas amoureuse de lui non plus… Qu’est-ce que j’en avais à faire qu’il agisse comme un con ? |
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