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Malce {{ Mêmes joueurs jouent encore...
Mar 22 Aoû 2017 - 22:46
❝ Mêmes joueurs jouent encore... ❞ - Grace de Launay & Malcom MacNaughton - Non mais c’est pas vrai ! Je vais finir par croire qu’il me poursuit ! Il est comme une sangsue, en fait… Scotché ! |
Je n’étais pas très certaine d’être à l’aise, dans ces nouvelles fringues que j’avais achetées avec Gloria. En fait, j’avais même l’impression d’être déguisée. Pas comme un pingouin, mais presque. Imagine toi sur scène, lors d’une représentation de théâtre… pensai-je en me regardant dans le miroir. Celui-ci, pourtant, me renvoyait l’image d’une jolie jeune fille qui s’assumait, ce qui n’était pas réellement mon cas. Je regardais attentivement cette jolie blonde en jean serré et petit tee-shirt légèrement décolleté mais pas trop, avec aux pieds des chaussures ouvertes à talons compensés. J’avais refusé l’option maquillage, même si cela m’aurait sans doute un peu vieillie. Oh et puis zut… songeai-je. Quitte à ne pas être moi, autant le faire jusqu’au bout. J’attrapai le mascara et m’en mis un peu sur les cils avant d’ajouter un léger gloss brillant sur mes lèvres. Et c’était tout. Ce qui m’avait semblé le plus facile, comme changement, ç’avait été de mettre du vernis à ongle. Ca, c’était simple et minuscule, comme changement. J’avais d’ailleurs, aux mains et aux pieds une jolie teinte un peu vert d’eau. J’adorais. Bon allez… Il est temps de sortir, maintenant… C’était le dernier week-end avant ma première rentrée à Hungcalf et je ne savais pas trop ce que j’allais bien pouvoir faire aujourd’hui. Prenant une grande inspiration, j’écartai les pans de ma tente et passai ma tête par l’ouverture pour voir le temps qu’il faisait dehors : un grand soleil et je sentais d’ici la chaleur. J’envisageai un instant de mettre une des fameuses jupes qui Je regardai vers l’université en elle-même. J’avais très envie de retourner dans la salle de danse, malgré ma rencontre de la dernière fois mais… Non. Je ne voulais pas me retrouver à nouveau dans cette situation. Autant rester dehors, pour le coup. Ca ne pourrait pas être plus mal, et il ne risquait pas de m’y arriver quelque chose de fâcheux, comme une rencontre importune avec |
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Re: Malce {{ Mêmes joueurs jouent encore...
Sam 26 Aoû 2017 - 0:01
Perché sur mon banc fétiche, parfait petit poste d'observation, mes yeux dardaient sur les personnes qui passaient devant moi, cherchant la petite bête, cherchant la bonne idée pour mettre un peu de piquant dans cette vie trop morose. Pourtant, il n'y avait rien à se mettre sous la dent. Pas de couple à faire tourner en bourrique, pas de petite sang-pure trop coincée à dérider, pas même de prof à piéger... Je m'ennuyais ferme depuis que je m'étais barré de chez mes parents. Si mon entrevue avec Landry m'avait remonté le moral et m'avait conforté dans mon idée que je ne devais pas suivre les conseils de ma famille -à leur grand déplaisir, j'en étais sûr-, je ne faisais qu'errer dans le parc sans vraiment de but. J'aurais pu chercher de la compagnie, aller embêter Ethan à nouveau ou prendre contact avec Hermine pour prendre la température à la maison, mais je n'étais pas d'humeur à socialiser. Tirant sur une énième cigarette, je repris mon observation, persuadé que la chance allait tourner. Que je trouverai la "proie" parfaite. Et alors qu'un soupir s'échappait d'entre mes lèvres, je captais un mouvement sur ma gauche. Une silhouette féminine était en train de marcher dans ma direction, ou tout du moins dans la direction de l'université. Il y avait dans cette démarche quelque chose de terriblement familier et pourtant, je n'arrivais pas encore à mettre un nom sur la fille en question. Parce que quelque chose clochait. Comme si l'individu et son allure n'allait pas ensemble. Comme elle semblait ne pas venir dans ma direction et vouloir m'ignorer, je sautais de mon banc, intrigué. Et mes pas me menèrent plus proche, comme une abeille attirée par le miel.
A quelques mètres de la silhouette, je me stoppais, interdit. Pas de sourire, juste de la surprise. Grace. Mais elle ne ressemblait pas à la petite fille que j'avais surprise dans la salle de danse un mois plus tôt. Elle était beaucoup plus... attirante? Charmante? Ses vêtements, loin de la cacher pour une fois, la mettait terriblement en valeur, et les talons lui faisaient gagner quelques centimètres. Il y avait donc une vraie nymphe sous cet amas de vêtements informes qu'elle adorait tant? Conscient que je n'avais fait que la toiser de haut en bas depuis plusieurs minutes, je finis par m'approcher, doucement. Elle était devenue une proie de choix. Et mon sourire, féroce, s'agrandit. "Grace... Tu as un rencard? Ou... peut-être que t'espérais tomber sur moi? C'est beaucoup trop, tu n'aurais pas du..."déclarai-je sur un ton taquin, les yeux brillants. C'était moi où je ne pouvais plus détacher mes yeux d'elle? Cette fille avait un vrai pouvoir magnétique sur moi, sans vraiment que je ne me l'explique... Alors oui, je m'avançais, encore un peu plus. Pour la voir d'encore plus près, pour... l'admirer. Remarquant quelque chose sur son visage, je me penchais légèrement et rajouta, dans une voix presque trop sincère: "C'est joli c'que t'as fait à tes yeux! Mais... t'es sûre que c'est bien toi? T'aurais pas une soeur jumelle cachée?" Je ne pouvais pas croire qu'elle s'était métamorphosée à ce point. Et pourtant, elle était bien là, face à moi, sans sa tenue toute féminine et ses cheveux toujours aussi blonds. Et moi, comme un con, qui ne peut pas résister à venir l'emmerder, à venir m'approcher encore plus près du soleil de ses cheveux.
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Re: Malce {{ Mêmes joueurs jouent encore...
Sam 26 Aoû 2017 - 0:35
❝ Mêmes joueurs jouent encore... ❞ - Grace de Launay & Malcom MacNaughton - Non mais c’est pas vrai ! Je vais finir par croire qu’il me poursuit ! Il est comme une sangsue, en fait… Scotché ! |
Et voilà qu’il venait vers mois. Il me sembla qu’il ne m’avait pas reconnu encore. J’envisageais, un instant, de faire demi-tour. Mais cela aurait été clair que je l’évitais. Bon… C’était certes le cas mais… Je ne voulais pas que ce soit trop évident. Je ne voulais pas qu’il devine que c’était moi – s’il ne l’avait pas encore compris – et qu’il comprenne qu’il avait du pouvoir sur moi. Alors, à la place, je fis mine de m’absorber dans l’examen d’un brin d’herbe ô combien inintéressant. Pitié, qu’il passe sans s’arrêter… Pitié… Pitié… Mais mes prières n’allaient pas être exaucées. Pas aujourd’hui en tout cas et, lorsque ses pas s’arrêtèrent près de moi, je fus bien obligée de lui faire face. Mais au moins, cette fois, nous étions dans un espace ouvert à 360°. Il ne risquait plus de pouvoir me bloquer dans un coin pour m’emprisonner dans ses bras. Cette simple idée suffit à faire couler un frisson le long de ma colonne vertébrale tandis que je me souvenais encore de sa main sur la peau nue dans mon dos lorsqu’il l’avait glissée sous mon débardeur, de celle qui avait emprisonné ma nuque et de la sensation de ses lèvres sur les miennes. Je passai la langue sur mes lèvres, dans un geste sensuel sans que ce soit volontaire, afin de les réhydrater. Je me sentais, tout à coup, la bouche particulièrement sèche et levai les yeux vers lui, presque surprise d’avoir à lever la tête moins haut grâce à ces talons. Je rêve, ou il me reluque ! songeai-je, ressentant brusquement l’envie de me cacher derrière mes bras. En même temps, j’étais presque fière de voir que je pouvais lui faire de l’effet. Si j’avais été différente, moins timide, si j’avais voulu jouer le rôle de ces filles provocantes dont on avait parlé avec Elwin quand on avait fêté nos deux anniversaires, j’aurais joué de cet effet que je semblais lui faire. Je me serais avancée vers lui. J’aurais inversé les rôles mais… Mais je n’étais pas ce genre de fille. Et j’espérais bien ne jamais le devenir. De toute façon, jamais je ne saurais ce que j’étais sur le point de faire, puisqu’il brisa ce moment de réflexion intense en m’adressant un sourire féroce, presque carnassier. Il compte me bouffer, ou quoi ? Cette simple idée suffit à faire s’accélérer les battements de mon cœur dans un rythme à la fois effréné et désordonné. Il m’arrivait quoi, là, au juste ? Puis il dit mon prénom, le regard pétillant, d’un ton taquin, et je manquai de chavirer sur mes jambes. Il me fallut toute la force de ma volonté pour n’en rien laisser paraître – ça et ma maigre expérience au théâtre auquel je jouais depuis des années. Heureusement, il gâcha tout l’effet que sa voix pouvait avoir sur moi lorsqu’il enchaina. « Pourquoi je devrais avoir envie de te croiser ? » demandai-je d’un ton miraculeusement méprisant, ignorant sa question sur le potentiel rencard. Vive les cours de théâtre ! Cependant, même si je parvenais à n’en rien montrer pour le moment, j’appréciais de voir qu’il ne pouvait détacher son regard de moi, comme si j’étais la seule chose, la seule personne au monde qui avait de l’importance pour lui. A nouveau, mon cœur s’emballa. Ou plutôt, il refusa de se calmer alors même que je l’exhortais à le faire. « J’ai juste eu envie de changement… Le jour où je me ferai belle pour toi n’est pas arrivé… » ajoutai-je. Je pris ensuite le temps de prendre une grande inspiration pour tenter de me détendre, inspiration qui amena à mes narines son odeur musquée mêlée de tabac tandis qu’il se penchait vers moi pour m’observer plus attentivement, à moins que ce ne soit pour… J’eus un hoquet de stupeur et dus prendre sur moi pour ne pas bouger. Pour ne pas reculer à son approche, craignant qu’il ne m’embrasse à nouveau. A moins que je n’aie eu envie de faire un pas en avant, au contraire pour combler la distance entre lui et moi ? Je n’en avais pas la moindre idée. Tout ce que je savais, c’était que quand j’étais avec lui, je n’étais pas maîtresse de moi-même, ni de mes réactions, ni de mes sentiments. Et ça, c’était… dangereux… « Tu cherches quoi au juste ? Si j’ai des boutons d’acné ? Je vais répondre à ta question : je n’en ai jamais eu…Et je n’en ai pas davantage maintenant… » D’où me venait cette verve ? Je n’en savais rien, mais j’étais bien décidée à m’y accrocher. Pourtant, quand il prit la parole, ce ne fut pas pour m’asticoter davantage, mais pour me faire un compliment. Je fronçai les sourcils, surprise, tandis qu’il me demandait si c’était bien moi et si je n’avais pas une sœur jumelle cachée. « J’ai bien un frère jumeau, si finalement tu t’es rendu compte que tu préférais les garçons… C’est vrai, à force d’embrasser des filles random, tu dois avoir fait le tour et avoir besoin de tester quelque chose de nouveau… Mais… Mon frère est trop bien pour toi. Désolée… » répondis-je alors même que l’idée de le voir avec un garçon me donnait envie de hurler. Juste le voir avec un garçon ? Je n’en étais pas certaine… Stop Grace… Ne t’aventure pas sur ce chemin… songeai-je avant de reprendre : « Mais toi… Il t’arrive quoi ? T’es malade pour me faire des compliments, ou tu es possédé ? » Oui… C’est bien ça… Continue comme ça… Ne te laisse pas faire… pensai-je encore en dardant sur lui un regard interrogatif, un brin moqueur et sans doute un peu trop intéressé par sa propre personne… |
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Re: Malce {{ Mêmes joueurs jouent encore...
Jeu 31 Aoû 2017 - 19:03
Honnêtement je n'aurais jamais pensé que Grace pouvait me surprendre d'une manière ou d'une autre. J'avais tord apparemment. Car la jeune fille en face de moi ne ressemblait en aucune manière à la petite fille que j'adorais tant tourmenter. Quelque part, j'espérais être la raison de ce changement, peut-être notre petite altercation de la dernière fois l'avait convaincu qu'elle devrait se faire confiance et oublier ses vêtements informes. Ou peut-être que je me faisais des idées et que cela n'avait rien à voir avec moi... Peu importait au fond. Le simple fait de pouvoir l'admirer m'était amplement suffisant. Ses petites mimiques me firent sourire et me confirmèrent que ma présence ne devait pas trop la déranger, car après tout, elle aurait pu faire demi-tour ou bien s'en aller! Mais fuir ne semblait dans ses projets. Et plus je m'approchais d'elle, plus mon coeur s'emballait, sans que je ne puisse le contrôler. Son pouvoir sur moi était indéniable, et ça m'agaçait profondément. Il fallait que je comprenne pourquoi, que je m'approche encore plus du soleil. Et la voilà qui essayait de sortir de bonnes excuses pour son changement de look. Adorable. "Oh, ça, c'est ce que tu dis! Je suis sûr que tu y viendras un jour... Avoue que je t'ai manqué depuis la dernière fois!" Toujours la titiller, toujours la mettre mal à l'aise, telle était la mission que je m'étais assignée. Pourtant, à trop vouloir l'emmerder, j'avais fini par m'attacher à ma victime. Et ça... c'était dérangeant. Je voyais d'ici le regard réprobateur de Landry. Il n'aurait pas tord.
Sa réaction lorsque je m'approchai d'elle m'arracha à nouveau un sourire moqueur. Lui ferais-je tant d'effet qu'elle semblait vouloir s'évanouir? Ou avait-elle peur que je... tente quelque chose? Et sa remarque de défense me fit doucement rire. Un ricanement plus tard et je levai les yeux au ciel. "Crois bien que si tu en avais eu, ce serait la première chose que je t'aurais dite! J'aurais pas loupé ça!" Et c'était évident. Quoi de plus drôle que de se moquer de son physique ou des défauts disgracieux qu'elle pouvait arborer! Heureusement -ou malheureusement selon le point de vue- la jolie Grace avait une peau parfaite... presque envoutante. Et je ne me lassais pas de la regarder. Bon sang, Malc, ce n'était qu'une fille! Et même pas la plus amusante ou la plus piquante. En parlant de piquants... la frêle marguerite sembla se métamorphoser en dangereuse rose, alors qu'elle me balançait une réplique dont je ne l'aurais jamais pensé capable. Et sérieux, moi, avec un garçon? Si elle voulait jouer avec les nerfs, elle s'y prenait plutôt bien. Sauf que... ce n'était pas le genre de choses qui pouvait toucher mon orgueil. Cela m'amusait même. Alors je décidais d'en jouer, à nouveau. "Vraiment, ça me touche que tu penses à mon bien-être. Mais j'ai bien peur de ne pas encore en avoir fini avec les filles... Elles sont si... intrigantes et attirantes. M'enfin... si c'est pour assouvir un de tes fantasmes, ça peut toujours s'arranger, hein! Et pas forcément avec ton frère... Quoiqu'on m'a dit qu'il était plutôt beau garçon." déclarais-je d'une voix taquine et foncièrement moqueuse. Que croyais-tu petite fille? Que j'allais me mettre en colère? Non, c'était bien plus amusant de retourner ses épines contre elle. Et surtout admirer ses expressions. Car je ne doutais pas de l'effet que cela aurait sur elle. "Possédé, moi? Non... Pas tout à fait. Il m'en faudrait plus pour être envoûté...", que je répondais tout en m'approchant encore, diminuant drastiquement la distance entre elle et moi. Mais dans le fond, j'étais déjà envoûté. Par ses réactions d'auto-défense, par son regard noir, par sa détermination à ne pas se laisser faire. Elle était attirante à sa façon. Pas comme ces filles qui m'avaient séduites par leur beauté ou leur verve. Différemment. Alors, presque dans un état second, je evais ma main et passais mon pouce sous l'un de ses yeux, caressant doucement sa joue. "Désolé, tu avais un cil planqué là. Je trouve que ça gachait un peu le tableau." Nouveau sourire. Cette fois, un peu plus doux, un peu plus sincère. Mon coeur repartit de plus belle. Délicate rose... Pouvait-elle apprivoiser le renard?
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Re: Malce {{ Mêmes joueurs jouent encore...
Jeu 31 Aoû 2017 - 20:27
❝ Mêmes joueurs jouent encore... ❞ - Grace de Launay & Malcom MacNaughton - Non mais c’est pas vrai ! Je vais finir par croire qu’il me poursuit ! Il est comme une sangsue, en fait… Scotché ! |
Alors qu’il était face à moi et commentait ma tenue, je ne pouvais m’empêcher de penser aux paroles de ma meilleure amie. Que, peut-être, je pouvais le désirer, que je pouvais aimer être le centre de son attention. Je dus me retenir de secouer la tête, parce que je serais sans doute passée pour une folle. A n’en pas douter. Quoiqu’à cet instant, il venait de dire que j’y viendrais sans doute un jour de me faire belle pour lui et me demander s’il m’avait manqué. « Tu rêves, mon pauvre vieux… Moi, me faire belle pour toi ? » Je pouffais, ironique, mais même à mes oreilles, mon rire sonnait faux. J’espérais en tout cas qu’il allait croire à mon ironie. Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi il s’en prenait toujours à moi, comme ça. Y avait-il un fond de vérité le concernant dans les propos de la Summerbee ? Se pouvait-il que lui, il soit attiré par moi ? Non… Ce n’est pas possible… Et quand bien même il le serait, c’était parce qu’il m’avait vu sans filtre, moi la descendante de vélane. Ce n’était pas la personne que j’étais, mais ce qui coulait dans mes veines. Cette idée, sans que je comprenne pourquoi, me fit mal. D’un autre côté, je pouvais comprendre : je voulais qu’on même pour moi, et pas parce que j’étais en partie cette créature qui ensorcelait les hommes. J’aurais pu pleurer à cette prise de conscience. C’était ça… J’étais sûre que c’était pour ça, au final, que son comportement envers moi avait changé, un peu. Mais je ne l’avouerais pas. Jamais. Enfin… Peut-être à Holly, mais c’était tout. Parce qu’elle, elle pouvait comprendre ça. Elle avait dû avoir cette crainte au départ avec Gideon. Mais Gideon c’était… Gideon… C’était quelqu’un de bien… Malcom, c’était… Malcom… Tout, sauf un gars bien. Tout sauf quelqu’un qui se souciait vraiment de moi. « Genre, tu vas essayer de me faire croire que ça t’intéresse ? Bientôt, tu vas me dire que je t’ai manqué et que tu as rêvé de moi la nuit, aussi… » répondis-je, amère, alors qu’une partie de moi aurait aimé que ce soit vrai. A la place, il s’approchait encore, tel le prédateur fondant sur une proie trop paralysée par la peur pour pouvoir s’enfuir. Et c’était le cas. J’étais paralysée. Par la peur, par l’appréhension de ce qu’il allait faire, par l’excitation de ce qu’il pourrait faire, aussi. Cependant, je gardais en tête que c’était à cause de ce que j’étais et je ne comptais pas me faire prendre à nouveau au piège. Mais n’étais-je pas déjà tombée dans son piège ? Après tout, ce cœur qui était le mien qui battait comme un forcené dans ma poitrine, comme s’il voulait s’en arracher pour pouvoir s’enfuir ne contredisait-il pas toutes mes bonnes intentions ? « Je n’en aurais pas attendu moins de ta part… Sois-en sûr… » répondis-je néanmoins lorsqu’il m’annonça qu’il ne m’aurait pas loupée si j’avais eu des boutons. Et sur ce point là, je ne pouvais que le croire. Non, il ne m’aurait pas ratée. Il s’en serait même donné à cœur joie, même une fois que je n’en aurais plus eus, il aurait continué. Parce qu’il pouvait être lourd, des fois, et qu’il ne savait pas quand s’arrêter. Peut-être qu’il le savait, en fait, et qu’il le faisait exprès. Pour pousser les gens à bout. Mais un jour, ça se retournerait contre lui, j’en étais persuadée. Et ça sera bien fait. Il mérite le retour de bâton. songeai-je, persuadée d’y croire. Je n’aimais pas qu’il me regarde comme ça. J’avais horreur de ça. Ou j’adorais ? Je n’en savais rien. J’aurais été entrain de parler de cette rencontre avec Autumn, je me serais prise la tête entre les mains, mais me forçais à n’en rien montrer. A la place, je lui proposais de tester les garçons, parlant de mon frère, en espérant qu’il refuse, ce qu’il fit. « T’en es à combien, d’ailleurs ? De filles, s’entend ? 30 ? 40 ? 100, peut-être ? » L’idée de n’être qu’un numéro, qu’un jeu pour lui me donnait néanmoins envie de hurler. Je ne savais pas ce que j’étais pour lui, mais si ce n’était pas mon sang de vélane qui l’attirait chez moi, je ne voulais pas être un numéro pour lui, pas plus qu’un jeu. Si je devais être quelque chose pour lui, je voulais compter et… " M'enfin... si c'est pour assouvir un de tes fantasmes, ça peut toujours s'arranger, hein! Et pas forcément avec ton frère... Quoiqu'on m'a dit qu'il était plutôt beau garçon." Je serrai les poings par réflexe. « Mes fantasmes ? Comme s’ils te concernaient… » Mais la vérité, c’était que j’aurais été incapable de dire mes fantasmes. Surtout à lui. Mais si j’avais dû faire quelque chose avec lui et une autre personne… Ca aurait définitivement été avec un garçon. L’imaginer avec une autre fille… C’était au dessus de mes forces. Je clignai des yeux rapidement à cet idée alors qu’il me complimentait et que je lui demandais s’il était possédé. "Possédé, moi? Non... Pas tout à fait. Il m'en faudrait plus pour être envoûté..." Je déglutis avec peine alors qu’il s’approchait encore de moi, jusqu’à poser sa main sur ma joue et passer son pouce sous mon œil. L’espace d’un instant, je fermais les deux, pour profiter de la caresse avant de m’empresser de les rouvrir en me maudissant de cet instant de faiblesse. Lui chercha une excuse à ce contact et moi je restai là figée, la bouche légèrement entrouverte avant de me reprendre et de lâcher un simple : « Menteur » aussi bien pour son excuse pour m’avoir touchée que pour avoir prétexté qu’il n’était ni possédé ni envouté. Je me surpris moi-même à ne pas chercher à enlever sa main de ma joue, à savourer ce contact, à en vouloir plus encore au point que ma main vienne se poser sur la sienne qui me touchait. Et pourtant, j’avais envie de pleurer, parce que j’avais de plus en plus l’impression que c’était faux. Que je n’aurais jamais dû écouter Gloria pour le look. Que n’importe quel garçon réagirait comme Malcom. Que je n’étais pas spéciale. Enfin si… Mais pas de la façon que je désirais. |
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Re: Malce {{ Mêmes joueurs jouent encore...
Sam 2 Sep 2017 - 19:04
La pauvre fleur se défendait comme elle pouvait face à mes attaques un brin moqueuses. Si j'aimais jouer avec ses nerfs? Un peu... Beaucoup en fait. Elle avait bien tenté l'ironie en m'affirmant que jamais elle ne se ferait belle pour moi, mais j'étais à milles lieux d'y croire. C'était une réaction de défense habituelle des filles que j'avais l'occasion d'embêter... ou de séduire. Pourtant, Grace n'était pas de celle qui se laissait facilement charmer, et de toute manière, je ne l'avais pas considéré comme une proie potentielle... jusque maintenant. Si, avant elle était mon souffre-douleur, aujourd'hui, elle me donnait envie de la voir autrement, de la titiller pour la faire succomber. Malheureusement pour moi, la belle se montrait réticente et même chiante. Du moins elle était sur la défensive et les seuls moments où j'avais réussi à la toucher, c'était lorsque je l'avais volontairement déstabilisée en m'approchant au plus près d'elle. "J'irais pas jusqu'à dire que j'ai rêvé de toi mais au moins... j'ai repensé à notre dernière rencontre. Assez souvent en fait. Faut dire que c'était plutôt amusant..." Bon, amusant n'était peut-être pas le mot. Intense l'était plus. Notre altercation s'était faite même agressive et perturbante, que ce soit pour l'un ou pour l'autre d'ailleurs. Bref, je pouvais quand même pas lui laisser croire que cette rencontre m'avait aussi marqué qu'elle. Je devais rester dans mon rôle du Malc manipulateur et sans coeur, c'était bien mieux pour ma santé mentale et physique. En m'avançant vers elle, félin comme à mon habitude, j'avais cette attitude de prédateur que j'affectionnais tant... Plus près, toujours plus près.
Faire du mal volontairement, ça m'était déjà arrivé. Surtout si la personne m'avait blessé ou m'avait poussé à bout. Faire du mal inconsciemment était encore plus fréquent. Parce que quand je m'ennuyais ou que j'avais envie de tout envoyer bouler, j'en avais rien à carrer des émotions des autres. Je devenais ce con insensible que tant de filles avaient détesté à un moment ou un autre. Ma spécialité était d'appuyer là où ça faisait mal... C'était exactement pour ça que j'aurais surement eu plaisir à l'humilier si Grace avait eu des défauts en quelconque -en plus de ses vêtements informes. Soupirant doucement, j'eus un air agacé quand elle me demanda le nombre associé à mon tableau de chasse. "Ah, parce que ça t'intéresse maintenant? Si tu veux, je peux te réserver un numéro si ça te fait plaisir!" que je répondais sur un ton incisif et cynique. Melle faisait mine de ne pas y toucher, mais elle s'intéressait à ma vie sentimentale, voilà qui lui ferait surement du tord. Je l'avais pourtant prévenu de ne pas essayer de me comprendre ou de mieux me connaître. Pourtant... je savais que ma réponse ne ferait que l'éloigner de moi, et ça, une part de moi en était déçue. Parce que peut-être que je voulais qu'elle me voit autrement? Non, Malc, Grace n'était qu'une fille, et devait être traitée comme les autres! Torturé entre mon envie de l'emmerder et celui de me montrer plus doux, je lui renvoyais la balle en lui parlant de ses fantasmes. Après tout, elle était comme toutes les autres, probablement que de me voir avec un mec lui plairait, non?
Mais encore une fois, une force invisible me poussa à me rapprocher d'elle, à vouloir la toucher. Ma main s'approcha de son visage et je la vis se tendre instantanément. Y'avait de quoi, c'était pas comme si j'avais toujours été très tendre avec elle... Mais j'étais sûr de mon effet, et ce contact, même léger, suffisait à étendre mon emprise sur elle... tout en confirmant qu'elle m'avait envoûtée. Un simple mot sortit de sa bouche: Menteur. Si la jeune fille n'avait pas tout à fait tord -je n'avais pas toujours été très sincère avec elle- j'en fus presque déçu. Amer. Je sentais une pointe d'agacement poindre en moi. C'était dangereux et je me sentais prêt à lui balancer une bonne vieille remarque cinglante et moqueuse. Pourtant elle leva doucement sa main qu'elle apposa sur la mienne. Et ce contact me stoppa dans mon élan. Grace venait de faire un pas vers moi et c'était plutôt... agréable quoi qu'innatendu. Dans mon esprit, cela signifiait qu'elle acceptait mon geste et pourtant... elle semblait perdu. Comme sur le point de pleurer. Mais qu'est-ce qu'elle voulait à la fin? Cette fille allait me faire perdre la tête à force! Je soupirais une nouvelle fois, une moue clairement ennuyée sur le visage. Ma main glissa légèrement vers son menton que je relevais doucement pour la forcer à me regarder dans les yeux. "Dis, tu vas quand même pas pleurer parce que j't'ai touchée, non? Parce que ouais, ce serait pathétique." Méchanceté gratuite. Je le savais. Pourtant, j'espérais provoquer chez elle un sursaut d'orgueil, un peu de résistance, un peu de colère. Pas cette espèce de résignation qui m'ennuyait. "Maintenant, je voulais vraiment être gentil. Alors tu peux croire ce que tu veux, mais c'est la pure vérité." Et pour une fois, je ne mentais. Elle avait vraiment un cil sur la joue. Et si j'avais eu envie d'être plus doux avec elle, à présent, je n'étais plus sûr de vouloir changer pour elle. Instable, à mon habitude, je n'arrivais pas à me poser suffisamment pour supporter les sautes d'humeur d'une fille qui, de toute manière, n'aurait jamais du m'intéresser à ce point... Pourtant... Pourquoi est-ce que mon coeur continuait à battre aussi vite? Agacé, je retirais ma main et posais mon regard contrarié sur elle. "Finalement, je crois que j'avais tord. Cette nouvelle tenue ne change rien, t'es toujours une vraie gamine." Et... j'enfonçais le clou. Pourquoi? Aucune idée, surement parce que je ne savais pas m'arrêter. Ou surement parce que j'avais envie qu'elle se montre agressive à nouveau envers moi. Qu'elle me frappe si elle veut. Au moins, ce serait plus intéressant.
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Re: Malce {{ Mêmes joueurs jouent encore...
Sam 2 Sep 2017 - 19:47
❝ Mêmes joueurs jouent encore... ❞ - Grace de Launay & Malcom MacNaughton - Non mais c’est pas vrai ! Je vais finir par croire qu’il me poursuit ! Il est comme une sangsue, en fait… Scotché ! |
Je détestais mon cœur d’accélérer comme un forcené alors qu’il admettait avoir beaucoup pensé à moi au cours du mois écoulé. La vérité c’était que moi aussi. J’en voulais pour preuve que j’avais fait venir Autumn pendant ses vacances dans sa famille pour lui dire ce que j’avais sur le cœur. La vérité, c’était que j’avais pensé à lui pratiquement tous les jours, même si je refusais de l’admettre. D’ailleurs, s’il me posait la question, je nierais en bloc. La vérité, c’était que oui, certaines nuits, il s’était invité dans mes rêves. Tantôt aussi insupportable qu’il savait si bien être, tantôt un peu plus comme Gideon. Et cette version de Malcom, celui de ces rêves était... Je piquai un fard rien que d’y repenser, me maudissant sur ce coup. Dieu seul savait comment il allait interpréter l’écarlate de mes joues. Parfois, dans ces rêves, je ne m’écartais pas lorsqu’il glissait sa main dans mon débardeur. Dans ces cas-là, je ne tardai pas à me réveiller les cheveux collés à ma nuque et à mon front, respirant comme si je venais de courir un marathon. Ne pense pas à ça… songeai-je en sentant ma respiration s’accélérer et ma poitrine se soulever plus fort. Mieux valait que je me concentre sur le Malcom odieux. « Amusant n’est pas le mot que j’aurais employé. » parvins-je à répondre d’une voix à peu près maîtrisée. A peu près… C’était le mot. Pourquoi, lorsque j’étais en face de lui, ne pouvais-je pas mettre mes cours de théâtre en application ? C’était comme si j’oubliais tout de ce que j’étais capable de faire pour mentir, pour faire semblant. Face à lui, j’étais incapable de jouer. Je ne pouvais qu’être vraie. Un véritable livre ouvert. Tout ce que j’étais capable de faire, c’était de tenter de lui rendre la pareille. Tenter d’être aussi blessante que lui pouvait l’être avec moi. Mais je ne lui arrivais pas à la cheville, j’en avais parfaitement conscience. Il était un maître en la matière. Il ne laissait rien voir de ses faiblesses, ou alors, elles étaient quasiment invisibles et moi, j’étais tellement concentrée sur ma tentative de garder ma maîtrise de moi-même que j’étais incapable de voir ses failles. Mais mes failles n’étaient que trop visibles. Je lui rendais les choses trop faciles et il parvenait à retourner mes attaques contre moi. Tellement facilement. En cet instant, alors qu’il me demandait si je voulais qu’il m’attribue un numéro, j’aurais pu hurler. Et pourtant, c’est avec calme que je parvins à répondre : « Non, je ne suis pas et ne serai jamais un numéro », comme si je ne m’étais pas rendue compte de son ton incisif, cynique et blessant. Et pourtant, je pouvais, pour une fois, deviner que j’avais peut-être touché une corde sensible. Enfin… Se pouvait-il qu’il ne veuille pas que je sois un numéro, pour lui ? Arrête de rêver, Grace. Oublie ce qu’a pu te dire Autumn. Il ne sera jamais un mec bien. Il ne sera jamais un mec pour toi. m’admonestai-je en pensées. Je voulus m’écarter de lui, comme si j’en avais terminé avec lui mais il ne m’en laissa pas la possibilité. Son contact m’électrisa, au contraire, autant qu’il me donna envie de pleurer par ce qu’il signifiait. Je me sentais tellement perdue. J’avais tellement l’impression que ce n’était pas pour moi ce geste tendre. Mais je ne pouvais pas m’écarter. Je ne pouvais plus. Je voulais rester là, avec sa main sur ma joue et la mienne sur la sienne. Mais c’était la nature de semi-vélane en moi qui l’attirait ainsi vers moi depuis qu’il m’avait vu dans la salle de danse. Il n’avait jamais agi ainsi avant. Lorsque je me dissimulais. Je n’étais, alors, que sa tête de turc. Mais maintenant, qu’étais-je ? Je n’en avais pas la moindre idée. Et c’était ce qui me blessait au plus profond de moi-même. « Parce que tu crois que tu es le genre de garçon pour lequel une fille peut pleurer ? Si tu crois ça, c’est toi, qui es pathétique… Aucune fille ne pourrait pleurer pour le sale type que tu es… » répondis-je d’un ton aussi mordant que le sien. Je m’en voulus aussitôt après avoir prononcé ces mots. Je ne les pensais pas, bien entendu. Mais… Je voulus enlever sa main de mon menton pour asseoir ces paroles que je venais de prononcer et qui menaçaient de briser mon petit cœur qui battait maintenant à un rythme irrégulier, mais il reprit la parole, provoquant une vague de culpabilité qui menaça de me submerger. Il avait voulu être gentil, vraiment gentil et que c’était la vérité. En moi-même, j’en vins à me traiter de tous les noms en me demandant ce que je venais de faire. Il m’avait fait des compliments sincères et moi, j’avais été odieuse avec lui. Je détournai la tête qu’il ne voit pas à quel point je me sentais coupable, à quel point mes émotions menaçaient de me submerger, pas tant que je n’avais pas pu m’excuser de mes paroles odieuses. Mais il ne m’en laissa pas le temps. Il me lâcha et me traita de gamine. Une vengeance bien légère par rapport à ce que je venais de lui dire. Mais qui suffit néanmoins à m’atteindre comme un coup de poignard dans le ventre. Pourquoi ne pouvions-nous pas avoir des rapports normaux, lui et moi ? Du genre de ceux que j’avais avec Matthew, par exemple ? Ca aurait été tellement plus simple si j’avais pu bien m’entendre avec lui. Mais ce n’était pas possible, clairement. Je pris un grande inspiration, les jambes légèrement flageolantes parce que j’allais mentir, parce qu’au lieu de m’excuser comme je voulais le faire, j’allais continuer sur la lancée de ce que je venais de dire : « Et toi, tu es toujours le même petit con qu’avant. Le même gars malsain qui aime faire souffrir… Dire que je croyais que, peut-être, tu n’étais pas à ce point irrécupérable… » lâchai-je avec un rire qui sonnait faux. Mais au moins, j’avais pu balancer ma tirade, malgré mon cœur qui cognait à mes oreilles. Ce n’était pas possible qu’il ne l’entende pas… |
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Re: Malce {{ Mêmes joueurs jouent encore...
Mer 6 Sep 2017 - 22:52
Tout était en train de partir en fumée. Nos efforts, nos rapprochements, nos contacts... Mais finalement, avait-on seulement eu un terrain d'entente ou n'était-ce que de la poudre aux yeux? On a soufflé le chaud et le froid, on s'est engueulé, je l'ai emmerdé, elle s'est défendue. Rien de bon ne pouvait sortir d'une relation aussi complexe et tordue... Alors quand elle se défend d'être l'un de mes numéros, je ne pus que la regarder sans émotions, bien conscient qu'elle n'en ferait jamais parti. Parce qu'elle était différente des autres, unique. Ou du moins, pas tant que nous ne ferons pas d'efforts. Et s'il y avait bien une chose sur laquelle nous nous ressemblions, c'était notre susceptibilité et notre fierté mal placée. On ne pouvait laisser l'autre gagner, c'était impossible! Je m'avançais alors, jouant sur le fait qu'elle perdait ses moyens lorsque je venais à son contact... et mû par une force invisible. J'en avais envie, je voulais la frôler, l'avoir près de moi. Je la sentis faillir à ce contact, mais elle ne bougeait plus, comme pétrifié par ce geste pourtant presque tendre. Tendre par rapport à ce que j'étais capable de donner. Tendre n'était pas un mot qui appartenait à mon vocabulaire, mais cette fois, pour elle, je voulais faire une exception. Mon geste, pourtant, fut rapidement regretté. Parce qu'elle me rejeta. Pas par des mots, par ses réactions ou plutôt ses non-réactions. Et ceux qui me connaissaient savaient que je m'impatientais très rapidement...
Deux idiots incapable de se comprendre, voilà ce qu'on était. Et le pire, c'était qu'on ne s'en rendait même pas compte. Perdu dans mes sentiments contradictoires pour elle, j'oscillais entre agacement, colère et déception. Quant à ses mots, ils ne m'aidaient pas à faire la part des choses. Pire, ils accentuaient l'impression que je m'étais trompé à son propos... Alors, mon sourire se fit carnassier, volontairement, afin de cacher mes doutes. "Non, je suis le genre de mec qui fait pleurer les filles exprès. Le genre de mec qui largue ses copines pour le plaisir. Ouais, un vrai sale type, comme tu dis!" Mais ma voix n'était pas tout à fait en accord avec mes gestes... Presque vibrante, elle n'avait plus une once de gentillesse, il n'y avait que rancoeur et peine. Je n'avais pas tout à fait envie de la blesser, et pourtant, ma fierté me refusait de la laisser gagner, de la laisser voir mes propres faiblesses. Dans le fond, je voulais la faire culpabiliser. Et mes paroles y parvinrent. La petite souris avait détourné le regard. Pourquoi? est-ce qu'elle se sentait coupable de ne pas m'avoir cru? Est-ce qu'elle voulait juste me dire que je devais partir et que je l'ennuyais? Cette fille était un mystère qui commençait sérieusement à me faire chier, et plus ça allait, moins j'allais faire d'efforts pour la comprendre. Je me contenterais de lui faire mal, comme je savais si bien le faire...
Alors, finalement, ses dernières piques ne l'étonnèrent pas. Je m'y attendais. Parce que Grace se devait de répondre à mes attaques. Pas de relation classique pour nous, juste un embroglio d'émotions contradictoires... Le mot de gamine, que j'avais régulièrement utilisé pour l'emmerder, n'était pourtant plus ce qui venait à l'esprit quand je la regardais. Un témoin quelconque de notre altercation aurait pu s'apercevoir que nous étions à fleur de peau. Je n'en tremblais pas comme elle, mais mon sang bouillonnait... Et mon coeur manqua un battement à ses derniers mots. Ce rire si faux me fit encore plus mal que les mots. Prenant une grande inspiration pour reprendre mon calme, je retrouvais petit à petit cette expression d'indifférence qui me caractérisait. L'indifférence était un refuge pour moi, pour mon orgueil blessé. Mon regard se fit brumeux, presque vide, tandis qu'il se posait sur la jeune fille. C'était ce qu'on appelait "se fermer". "Depuis le temps, tu devrais savoir que je ne suis pas récupérable. Un vrai petit con? Et quoi? Moi, ça me va très bien d'en être un." Ma voix, presque terne, ne montrait aucune émotion. Je lui interdisais tout contact, tout moyen de m'atteindre. Parce que, sans même qu'elle s'en rende compte, elle avait joué avec mes nerfs et mon coeur, et que j'avais horreur de ça. Pourtant.... tout n'était pas perdu. Car je changeais d'avis très facilement. Lunatique. Instable. Et autant, mon cerveau avait décroché, autant mon coeur ne semblait pas vouloir abandonner. Alors je m'approchais d'elle à nouveau. Rapidement. Et sans prévenir, je prenais possession de ses lèvres à nouveau, dans un baiser d'une intensité aussi élevée que nos échanges. Un contact doux, brusque et expressif. Mes mains glissèrent le long de sa nuque, tremblantes d'émotions. La libérant alors, j'eus un demi-sourire. Comme libéré. "Je crois, Grace de Launay, que j'ai une partie de moi qui a peut-être été envoûtée..." Je ne m'attendais pas à ce qu'elle réponde, j'étais bien trop secoué, et peut-être même allait-elle me gifler. Alors, je lui tournais le dos et m'apprêtais à partir...
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Re: Malce {{ Mêmes joueurs jouent encore...
Mer 6 Sep 2017 - 23:32
❝ Mêmes joueurs jouent encore... ❞ - Grace de Launay & Malcom MacNaughton - Non mais c’est pas vrai ! Je vais finir par croire qu’il me poursuit ! Il est comme une sangsue, en fait… Scotché ! |
Je m’en voulais de ces paroles que je venais tout juste de prononcer. Je m’en voulais tellement. Je me mordis la lèvre pour ne pas pleurer devant lui, pour ne pas hurler. Je savais que je venais de gâcher toute chance de pouvoir avoir une relation quelle qu’elle soit avec lui. Je voulais revenir en arrière, remonter le temps de quelques minutes pour qu’on ne se dise pas des horreurs, lui et moi. Tout avait pourtant presque bien commencé, aujourd’hui. Une taquinerie, gentille de sa part, mais j’avais pris la mouche. J’avais pris peur, surtout, qu’il ne soit pas attiré par moi pour celle que j’étais mais par la vélane en moi. Alors je l’avais repoussé alors même que mon corps crevait d’envie qu’il me touche, qu’il me prenne dans ses bras, qu’il pose ses lèvres sur les miennes. Peut-être qu’Autumn avait raison, en fin de compte. Peut-être que j’étais un peu amoureuse de lui… Peut-être. Peut-être aussi que j’avais peur de l’admettre, même à moi-même parce que j’avais peur qu’il me brise le cœur. Parce qu’au fond, n’était-ce pas déjà ce qu’il s’était passé ? Ou du moins, je me l’étais brisé à moi-même en lui balançant ces horreurs que je ne pensais pas réellement. De nouveau, je sentis les larmes me monter aux yeux, mais, cette fois, je m’en moquais qu’il les voit. Alors même que je venais de dire qu’aucune fille ne pourrait pleurer pour lui, voilà que c’était ce que j’étais présentement entrain de faire. Alors même qu’il disait qu’il était le genre de mec qui faisait exprès de faire pleurer les filles. Que ça lui faisait plaisir… C’était dur à entendre, et cela me faisait encore plus mal. Mais je l’avais mérité. J’encaissai donc sans rien dire. Je ne comprenais rien à ce qu’il m’arrivait, en fin de compte. Je savais que ce garçon-là était le seul à pouvoir m’atteindre ainsi. J’eus un hoquet en reprenant ma respiration avant d’essuyer les sillons sur mes joues. Le peu de mascara que j’avais mis avait sans doute coulé, mais ce n’était pas grave. De toute façon, j’allais retourner dans ma tente, et je n’en bougerais plus. C’était décidé. J’attendrais là le début des cours. Je ne voulais plus voir personne. C’était ça où je rentrais au manoir familial, sans explications et je me faisais porter pale pour la rentrée. A ce moment-là, j’étais prête à tout plaquer, juste pour ne pas croiser ce garçon qui me faisait tant d’effet que j’en tremblais et que j’avais l’impression que le sol n’allait pas tarder à se dérober sous mes pieds. J’étais incapable de reprendre la parole, que ce soit pour lui lancer une pique ou pour m’excuser. Sur le moment, je m’étais défendue de son attaque, j’avais cru que c’était la chose à faire, que ça le ferait réagir, se battre. Mais non. Je tournai à nouveau la tête vers lui et le vis se parer d’un masque impénétrable qui me fit encore plus mal et, d’un certain côté, presque peur. Je crois que je préférais encore son masque de méchanceté à celui de l’indifférence. Parce qu’au moins, il exprimait quelque chose. « Malcom, je… » commençai-je d’une voix étranglée, incapable de terminer. Et quand bien même je l’aurais voulu, je n’aurais pas pu. Il s’approcha de nouveau de moi avant que je ne puisse réagir et m’embrassa. Un baiser qui contredisait totalement l’inexpressivité de ses traits quelques secondes plus tôt. Un baiser auquel je répondis presque avec brusquerie, avec passion. Alors que ses mains glissaient le long de ma nuque, les miennes passèrent dans son dos pour le serrer contre moi. Mais, déjà, il s’écartait de moi et, de nouveau, je sentis les larmes monter à mes yeux que je fermai pour qu’il ne les voit pas. Parce qu’au fond, je n’étais pas certaine qu’il veuille que je pleure pour lui. Oh et puis merde… Perdu pour perdu… songeai-je alors qu’il reprenait la parole, me laissant sans voix poser sur lui un regard trop brillant. Je ne pus réagir sur le coup et il commença à me tourner le dos. Il s’apprêtait à partir et à me laisser là, plantée comme ça. Et… Non. Je ne pouvais pas. Je ne voulais pas qu’il parte. Pourtant, ça aurait été plus sage, une partie de moi en avait conscience. Mais je n’étais pas prête pour ça. Je voulais qu’il reste. Je tendis le bras pour attraper son poignet et l’obliger à se retourner. « Ne… Pars pas… » dis-je ‘une voix hésitante. Et cette fois, ce fut moi qui, maladroitement, comblais la distance entre nous. Ma main libre se posa sur sa nuque pour attirer son visage vers moi. Jusque là, nous nous étions embrassés deux fois. A chaque fois sur son initiative. Cette fois, c’était moi qui la prenais, et si je ne savais pas réellement quoi faire, je laissai mon instinct prendre le dessus dans un baiser hésitant, quoiqu’emplis de tendresse et de passion. Un baiser à la fois timide et fougueux auquel je n’étais malgré tout pas certaine qu’il réponde. |
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Re: Malce {{ Mêmes joueurs jouent encore...
Mar 12 Sep 2017 - 23:00
Cette histoire n'avait ni queue ni tête. Un moment on se bouffait la gueule, un autre on ne pouvait pas s'empêcher d'être proches. Le renard et la souris dansaient, se pourchassaient, s'enfuyaient... Pour mieux revenir l'un vers l'autre. Si j'avais cru pouvoir vivre ce genre de choses un jour, je n'étais même pas sûr de comprendre ce qui était en train de m'arriver. J'aimais pourtant les jeux, j'aimais l'adrénaline de la chasse, la satisfaction d'obtenir ce que je veux de l'autre. Avec Grace, la carapace autour de mon coeur semblait se fracturer légèrement, comme si elle avait un pouvoir que toutes ces autres filles n'avaient pas. Pourtant, nous faire du mal était l'une de nos facheuses habitudes. Pour preuve, la voilà qui m'attaquait à son tour, provoquant en moi une réaction de défense immédiate: je me renfermais et bloquais tout sentiment. Et cela même si, quelques secondes plus tard, elle semblait regretter ses paroles. Je fis semblant de n'y être pas sensible, lui renvoyant la balle une nouvelle fois. Etre méchant, pour ne pas montrer que j'étais blessé, pour ne pas qu'elle comprenne que je pouvais avoir de vraies émotions... Car, après tout... N'était-ce pas des sentiments qui se trémoussaient au fond de mes entrailles? Perturbant. Atrocement gênant. Ce n'était pas mon genre d'être sentimental. Surtout avec les filles. Elles n'étaient rien qu'une distraction, alors pourquoi? Pourquoi maintenant, avec une fille que je connaissais depuis des années? Même si je restais maître de mon corps, je me rendais compte que j'étais trop fébrile à mon goût. Elle allait me rendre dingue si je ne faisais pas attention.
Elle tenta de me rappeler, de me garder avec elle, mais je l'ignorais... avant de craquer. Ce baiser n'était pas prévu. Comme la plupart de mes gestes. Ils se faisaient sous impulsion. La faute à mon côté instinctif et imprévisible. Mes lèvres s'imposèrent aux siennes, dans une danse presque trop brutale et passionnée. Il y avait de l'envie dans ce baiser, de la rancoeur aussi. Je ne pouvais pas croire que j'étais encore en train de le faire. De l'avoir contre moi, ses mains dans mon dos et les miennes sur sa nuque. Mais aussitôt, je la relachais, décidant que je ne pouvais trop m'imposer. Pas après notre rixe. Quoique. Je me détournais alors, presque à contre coeur. Malgré moi, j'espérais qu'elle fasse un pas vers moi. Les larmes au fond de ses yeux, je les avais vu. D'ordinaire, j'en avais rien à foutre de la faire pleurer, c'était même plutôt amusant. Mais aujourd'hui, tout était différent. Ouais, ça m'avait presque pris aux tripes. Puis, je sentis sa main sur mon poignet et mon sang ne fit qu'un tour. Je me figeais, comme ensorcelé par ce contact. Ses mots coulèrent et se firent un chemin jusque dans mon esprit et mon coeur. Je voulais dire que je n'avais pas envie de partir, que je n'avais attendu que ça. Mais la petite souris ne m'en laissa pas le temps. Pour une fois dans ma vie, je la laissais prendre le contrôle de mon existence, sa main se glissant dans ma nuque pour guider mes lèvres vers les siennes. Un doux frisson parcourut ma nuque. Et ses lippes se posèrent sur les miennes, à nouveau. A son initiative, le baiser se fit doux, timide et je me forçais à ne pas prendre le dessus de peur de l'effrayer. Mais les habitudes ont la vie dure, et mes mains se glissèrent dans le creux de ses reins pour la serrer contre moi, tandis que j'approfondissais ce baiser qu'elle m'avait offert avec tant de courage. Quelques secondes, quelques minutes. Hors du temps. Puis je rompais ce doux contact, un sourire presque trop rieur sur les lèvres. Je posais mon front sur le sien, reprenant mon souffle tout en la gardant contre moi. "Je crois que nous avons un problème... J'ai l'impression que mes mains ne veulent plus te lacher et..." Je décalais légèrement ma tête pour venir déposer un baiser taquin dans le cou de la jeune fille. "...mes lèvres sont accros à ta peau..." Je me décalais à nouveau, mon regard se plongeant dans le sien. Brillant. Elle n'avait pas de chance, elle était désormais dans mon radar. La petite souris avait fini par faire craquer le renard. Mais était-ce une bonne chose? Au fond, je me connaissais bien, je savais que dans une heure, peut-être, j'aurais changé d'avis. Qu'elle sortirait peut-être de mon esprit. Pourtant... Grace semblait avoir franchi mes défenses... Serait-elle capable de me garder? "Tu crois qu'on est malade?" demandai-je d'une voix distraite, presque trop douce pour m'appartenir. Pour avoir fait tout ce foin pour en arriver là, on devait certainement avoir un grain... Ou alors c'était que je n'y comprenais décidément rien aux relations humaines.
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Re: Malce {{ Mêmes joueurs jouent encore...
Mer 13 Sep 2017 - 0:08
❝ Mêmes joueurs jouent encore... ❞ - Grace de Launay & Malcom MacNaughton - Non mais c’est pas vrai ! Je vais finir par croire qu’il me poursuit ! Il est comme une sangsue, en fait… Scotché ! |
En réalité, j’étais terrifiée à l’idée qu’il me repousse. Pire, à l’idée qu’il s’écarte de moi en riant qu’il s’était bien amusé et que j’étais tombée dans son piège. Et pourtant, j’étais incapable de faire marche arrière. J’avais goûté à ses lèvres et c’était moi qui étais ensorcelée par lui. Pas l’inverse. Ou alors, nous nous étions ensorcelés l’un l’autre. J’avais beau savoir qu’à un moment nous allions tout faire foirer parce que nos caractères étaient comme ça, je ne pouvais m’empêcher de me raccrocher à lui comme si ma vie en dépendait. Ma voix s’était étranglée dans ma gorge lorsque je lui avais dit de ne pas partir. Et je crois qu’il ne m’aurait pas écoutée si je n’étais pas passée à l’acte. Si je n’avais pas pris sur moi de l’embrasser à mon tour, malgré la peur du rejet que je pouvais éprouver. J’avais peur de faire une erreur, mais j’avais encore plus peur de ne rien faire. Les larmes ruisselaient sur mes joues tandis que nos bouches se mêlaient, tandis que notre baiser s’approfondissait et que ma langue tentait timidement de caresser ses lèvres. Je tremblais entre ses bras, me raccrochant à lui, craignant de tomber s’il s’écartait. Je ne sus combien de temps dura cet échange. J’avais perdu toute notion de celui-ci. Il se serait écoulé mille ans, j’y aurais cru. Mais bientôt, Malcom s’écarta légèrement pour poser son front contre le mien. Si j’avais craint qu’il ne s’éloigne complètement, il n’en fut rien et je relâchais mon souffle à ce nouveau contact, me rendant seulement compte que je l’avais retenu lorsque le baiser avait cessé. Ne me lâche pas… songeai-je alors qu’il reprenait son souffle contre moi. Un frisson me parcouru le corps, remontant de la plante de mes pieds jusqu’à mon cuir chevelu, me brûlant presque dans les zones de contact entre lui et moi. J’aurais souhaité que jamais ce moment ne se termine. C’était presque trop beau pour y croire. « Je crois que nous avons un problème... » De nouveau, ma respiration se bloqua dans ma poitrine tandis que mon cœur s’affolait, à la limite de sortir de ma poitrine. Ca y était… Nous étions arrivés à ce moment où il allait me repousser et… « J'ai l'impression que mes mains ne veulent plus te lacher et... » Mais il n’en fut rien. A la place, il déposa un baiser taquin dans mon cou et je frissonnais dans ses bras, penchant instinctivement la tête du côté qu’il venait d’embrasser à cause de la délicieuse chatouille que ce geste tendre venait de provoquer en moi. « ...mes lèvres sont accros à ta peau... » Timidement, je levai la tête vers lui à ses paroles, mes joues d’un rose intense exprimant pour moi ce que mes mots étaient incapables de dire. Mais je n’en pensais pas moins. Et ma peau est accro à tes lèvres et à tes mains. Pouvait-il lire mes sentiments dans mon regard ? Etais-je amoureuse de lui ? Je repensai un instant à ce que j’avais cru éprouver pour Moira à cause de la potion, supposée me faire léviter, que j’avais bue dans la boutique de farces et attrapes. Cela n’avait strictement rien à voir. Dans les bras de Malcom, je me sentais vivante. J’avais l’impression que tout était plus intense. J’avais la sensation que j’allais exploser si le contact entre nous était rompu. Et puis, de nouveau, il prit la parole. D’une voix douce que je ne connaissais pas chez lui mais qui me fit chavirer et je me raccrochai un peu plus à lui encore : « Tu crois qu'on est malade? » Si nous étions malades, je ne voulais pas guérir. De ça, j’en étais persuadée. Je ne voulais pas revenir à l’avant, lorsqu’il me persécutait simplement. Je n’en revenais pas de ce chemin que nous avions parcouru. A croire que l’année que nous avions passée sans nous voir avait changé les choses entre nous. A croire qu’il avait suffi qu’il me découvre femme pour que je ne sois plus un jouet pour lui. Mais était-ce réellement le cas. Une part de moi était incapable de cesser de douter. Cette même part qui était persuadée que, s’il agissait ainsi, c’était parce qu’il était sous l’emprise de ma nature. Que c’étaient ses sentiments à lui qui n’étaient pas réels. Encore un peu… Profite encore un peu avant de perdre ça… songeai-je en sentant mon cœur se briser à cette idée. Mais, enfin, je retrouvai l’usage de la parole et ce fut d’une voix rauque que je parvins à prononcer : « Je ne sais pas si nous sommes malades. Mais si c’est le cas, je ne veux pas guérir. Et si nous dormons, je ne veux pas m’éveiller de ce rêve… » Non, je ne voulais pas que cela prenne fin. Cette simple idée suffisait à me rendre malade. Mais comment lui dire que ce qu’il ressentait n’était peut-être pas réel ? J’aurais dû le laisser partir… songeai-je, déprimée alors que j’avais juste envie d’être heureuse et de savourer la présence de ce garçon si beau, si dur et qui pourtant pouvait être si tendre, dans mes bras… Mais je ne veux pas que ça se termine… |
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Re: Malce {{ Mêmes joueurs jouent encore...
Mer 20 Sep 2017 - 21:58
Le temps semblait s'être arrêté. Renard et souris n'osaient plus se lâcher, de peur de rompre le charme, de peur de tomber. On ne parlait pas de sentiments, ce n'était pas le moment. Seul comptait ces douces caresses et l'intensité de nos baisers. L'un après l'autre, nous avions pris les devants, comme mûs par une force invisible, un truc plus fort encore que la magie. Jamais j'aurais pu croire que ça allait me tomber dessus, et encore moins pour une fille comme Grace. Je les entendais d'ici, les moqueries de mes frères qui connaissaient parfaitement mon type de fille. Ils me diraient surement que je devenais trop "doux", trop "soft" pour moi. Mais là, présentement, j'en avais rien à faire de ce qu'ils pourraient penser. Je voulais juste profiter de l'instant et me laisser guider par mes sensations. L'avantage d'être un instinctif, c'était que je ne tournais pas autour du pot et que je préférais agir sur l'instant, quand j'en avais envie. Parfois, je me faisais avoir et prenais un retour de flamme... mais dans la majorité des cas, on appréciait ce côté imprévisible de mon caractère. Surement parce que ça mettait du piquant dans des relations qui n'avaient au départ rien de particulières. Je la sentais trembler dans mes bras, la petite souris. Frêle et fragile. Pourtant, elle m'avait prouvé avoir de la poigne et de l'énergie à revendre. En preuve cette gifle qui m'avait laissé autant une trace visible qu'une trace sur mon orgueil...
La serrant contre moi, je ne résistais pas à lui dire ce que je ressentais. A lui faire comprendre qu'après avoir été accro aux moqueries que je lui destinais, j'étais désormais accro à cette jeune fille que j'avais face à moi. Grace leva les yeux vers moi, les joues rosies par l'émotion, et je me surprenais à la trouver irrésistible. Elle semblait désespérée, son regard presque suppliant. Aurait-elle peur que je m'en aille? Mon sang bouillonnait à son contact, et quand je ne me gênais pas pour me montrer insistant avec les autres -pour arriver à mes fins-, je préférais prendre mon temps avec elle. Quelque part, je ne voulais pas perdre ce lien unique et étrange qui nous unissait. Sa voix se fit vibrante et alors qu'elle terminait sa phrase, je l'embrassais à nouveau l'espace de quelques secondes, juste par envie. "Moi non plus, je ne veux pas que ça s'arrête..." Mes mains se serrèrent davantage afin de la garder contre moi. Mes pupilles se perdèrent sur le blond de ses cheveux et je plongeais mon nez dans ses mèches lumineuses, comme pour m'enivrer de son odeur. Puis, doucement, j'esquissais un sourire taquin, une idée en tête. "N'empêche, on doit avoir l'air débiles, debouts comme ça en plein milieu du parc... On pourrait croire que... Enfin, que nous sortons ensemble, quoi." Oh, ça me faisait sourire d'imaginer tout ça. Parce que tout ça était tellement improbable que la majorité des personnes que nous côtoyons n'y croiraient pas. Je soupirais doucement, bien conscient que ce moment était peut-être éphémère et que d'un instant à l'autre, nous pourrions tout à fait retomber dans nos travers...
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Re: Malce {{ Mêmes joueurs jouent encore...
Mer 20 Sep 2017 - 22:58
❝ Mêmes joueurs jouent encore... ❞ - Grace de Launay & Malcom MacNaughton - Non mais c’est pas vrai ! Je vais finir par croire qu’il me poursuit ! Il est comme une sangsue, en fait… Scotché ! |
Je ne voulais pas me réveiller de ce rêve, pourtant, je savais que ce n’était que ça un rêve. Ca ne pouvait pas être réel, parce que j’étais ce que j’étais. Et parce que je me rendais compte que j’étais réellement entrain de craquer pour lui, je ne pouvais pas le laisser tomber dans le piège de ma nature. Et pourtant, au lieu de le repousser, je me coulais un peu plus dans son étreinte parce que je savais que ça n’allait pas durer. Parce que je savais que, bientôt, ça n’existerait plus ça. Parce que j’allais tout détruire. "Moi non plus, je ne veux pas que ça s'arrête..." Je ne pus m’en empêcher, lorsqu’il eut cessé son baiser, j’enfouis mon visage dans son cou pour qu’il ne voit pas les larmes qui roulaient librement le long de mes joues. Il les sentirait, peut-être, mais je ne voulais pas qu’il les voit. Pas avec ce que je m’apprêtais à dire, à faire. Je sentais mon cœur se briser alors que ma décision se faisait de plus en plus définitive dans mon esprit, même si je savais que ça serait dur. Ma sœur avait-elle fait de même au départ avec Gideon ? L’avait-elle repoussé parce qu’elle avait exactement les mêmes craintes que moi en cet instant ? Dans ce cas, cela voudrait dire qu’il y avait une chance pour que ce que j’allais faire ne soit pas irrémédiable. "N'empêche, on doit avoir l'air débiles, debouts comme ça en plein milieu du parc... On pourrait croire que... Enfin, que nous sortons ensemble, quoi." Je ris à travers mes larmes à sa réplique, manquant de m’étouffer au passage. Parce que j’aurais tellement aimé que ce soit le cas. « Est-ce que ça serait si grave que cela ? » Ne pus-je m’empêcher de lui demander avant de me traiter mentalement de tous les noms. Mais j’avais besoin de l’entendre, de le savoir. Parce que moi, j’allais garder ça en mémoire. « J’ai un aveu à te faire, Malcom… » commençai-je, d’un ton assez grave. Suffisamment, en tout cas, pour qu’il comprenne que ce que j’allais aborder était difficile, et que c’était quelque chose que je n’abordais avec personne. « Je suis amoureuse de toi, mais… Mais je ne pense pas que tu le sois, toi. Du moins… Je pense que tu crois l’être, et que tu es sincère en me disant tout ce que tu me dis mais… » C’était dur, tellement dur… Je me mordis la lèvre inférieure. J’avais envie de remonter de quelques secondes le temps pour ne pas commencer mes révélations. Mais ce n’était pas possible. J’étouffai un sanglot, posai le front contre sa poitrine pour me donner du courage et posai un doigt sur ses lèvres pour l’empêcher de réagir. « Il… Il y a un truc que tu dois savoir, Malcom… Et ça va tout changer… Je… Je ne suis pas ce que tu penses que je suis. Je ne suis pas juste une sorcière…. Ces sentiments que tu dis éprouver pour moi. En fait, ils viennent de ma nature. » J’avalai ma salive avec peine avant de lever le regard vers lui. Je voulais lire son expression sur son visage, même si, d’un côté, j’aurais préféré garder de lui l’image d’un jeune homme amoureux. « Je… Je suis semi-vélane… Je… Je suis désolée, Malcom… Je… Je ne peux pas te laisser croire que tu m’aimes alors que… » Ma voix se brisa à ses mots, alors que je lisais sa réaction sur mon visage. Je m’arrachai ensuite à ses bras. J’avais le cœur brisé par ma révélation, mais j’étais obligée d’aller jusqu’au bout de ce que j’avais commencé. « Je… Désolée… » parvins-je encore à prononcer avant de perdre définitivement ma voix. J’articulai encore un « Je t’aime » inaudible avant de m’élancer vers ma tente où se trouvait l’objet dont j’avais besoin. Je ne pouvais pas rester là. C’était impossible. Les sanglots secouaient mes épaules tandis que j’étais quasiment aveuglée par mes larmes. Pourtant, je parvins à rejoindre ma tente, espérait qu’il ne m’aurait pas suivie. Là, j’attrapai l’objet dont j’avais besoin, un parchemin, une plume et de l’encre et je ressortis aussi rapidement que j’étais entrée, après avoir vérifiée qu’il n’y avait personne. J’allais me cacher derrière un buisson, et rédigeai un petit message d’une écriture tremblante que je signai « Autumn », m’excusant mentalement auprès de ma meilleure amie de lui faire ça. Mais je savais que je garderai les souvenirs de cette vie que je remontais, et de celle que j’allais créer. Je tournai le goupillon du retourneur de temps jusqu’à arriver quelques minutes avant ma sortie de la tente sous la porte de laquelle je glissai le message dans lequel Autumn me donnait rendez-vous à un endroit où je ne risquais pas de croiser Malcom. Parce que je ne supporterais pas de revivre ce moment, parce que j’étais incapable, la moi de maintenant d’aller à sa rencontre pour le faire fuir. Quant à moi, j’allais me cacher pour observer mon moi du passé sortir de la tente pour aller au rendez-vous fixé par une amie en détresse. Je gagnai ensuite l’intérieur de la tente pour me cacher en attendant de redevenir une. |
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Re: Malce {{ Mêmes joueurs jouent encore...
Jeu 28 Sep 2017 - 22:53
Rien de ce qui se passait ne semblait réel, comme sorti d'une mauvaise comédie romantique. Pourtant, alors que je la serrais dans mes bras, Grace avait l'air d'être plus vivante que jamais, transcendée par ces émotions que nous semblions ressentir l'un pour l'autre. Je n'arrivais pas à me dire que de tels sentiments étaient capables de m'animer. Sérieusement, je faisais pas dans la sentimentalité, moi. Je soupirais doucement, agacé par mon propre comportement. Déchiré entre l'envie de reprendre mes mauvaises habitudes et celle de tout changer, là, maintenant pour elle. Perdu, je sentais plus que ne vis les larmes de la jeune fille couler dans mon cou. Insensible, je ne l'étais pas. Mon coeur se serra de la voir aussi perturbée que moi, et pourtant je n'en fis aucune remarque. Un essai de trait d'humour et je la sentais se détendre un poil. Est-ce que cela m'aurait dérangé qu'on nous prenne pour un couple? Oui et non. Ma réputation m'interdisait de jouer au parfait petit amoureux transit, mais d'un autre côté, j'aurais bien voulu savoir ce que ça faisait d'être avec quelqu'un parce qu'on avait des sentiments pour l'autre. Etre en couple, ça m'était déjà arrivé de nombreuses fois, mais dans mon cas, c'était uniquement pour m'amuser. Par jeu. "Peut-être bien que non..." La sentant se raidir petit à petit, j'en vins à redouter la suite, comme si je pressentais que ce beau rêve allait prendre fin. De façon tragique... Le mot aveu me tétanisa. Certes, j'aimais énormément les secrets, mon passe-temps favori étant de découvrir les plus sombres recoins de l'esprit torturé de mes camarades. Pour pouvoir s'en servir contre eux, ou jouer un temps avec leurs nerfs. Pourtant, cette fois, le jeu ne m'amusait pas. Grace était trop sérieuse. Accouche, putain! Une pointe d'agacement dans le coeur... qui n'allait pas tarder à partir en lambeaux. Plus les mots sortaient de sa bouche, plus mon esprit refusait ce qu'il entendait. J'aurais pu la couper, tenter de la récupérer. Mais elle était perdue dans sa détresse, détruite par ce qu'elle pensait. L'amour. Ce concept était tellement étrange pour moi que je ne savais pas quoi répondre. Ce que je ressentais pour elle était vrai, fort, puissant même. Elle m'empêcha de répondre. L'issue était fatale, inévitable, et la douleur de perdre ce que je venais de gagner m'envahissait peu à peu. C'était insidieux, terrible. Mon coeur battait à cent à l'heure, probablement incapable d'encaisser. Et la vérité éclata au grand jour. Semi-vélane. Que devais-je en penser? Qu'elle était irrésistible au point que je me fourvoie sur mes propres sentiments? Non. Jusqu'ici, cela ne m'avait pas frappé, pourquoi donc mes sentiments auraient changé uniquement maintenant s'ils n'étaient pas réels? Mon visage, peu expressif, retenait à grand peine de la contrariété. "Je ne comprend pas... Je... Pourquoi est-ce que tu crois que ça change quelque chose?" Ma voix était pleine de doutes. Mais elle m'ignora complètement, perdue dans ses propres paroles. Peut-être aurais-je du la secouer pour la faire revenir vers moi.
La chaleur disparut. Mes bras rencontrèrent du vide et je sentais l'amer désespoir s'emparer de mon corps. Incapable de la retenir. Incapable tout court. Ses excuses me semblaient inappropriées, l'incompréhension se lisait dans chaque trait de mon visage, dans chacun de mes gestes. Pourquoi? Dans un tourbillon de cheveux blonds, je la vis s'enfuire. Le rêve s'était transformé en cauchemar. Le souffle coupé, j'articulai un Grace presque inaudible. Et pour la première fois de ma vie, des larmes de frustration coulèrent le long de mes joues. Des larmes pour une fille. D'une main rageuse, je les essuyais vivement avant de tourner les talons et de m'enfuire à mon tour. Mon coeur s'était durci à nouveau, et je me jurai intérieurement de ne plus jamais me laisser aller à de telles effusions. Jamais. Les minutes s'écoulèrent, les heures ensuite... Et tout partit en fumée. Les doutes, les sentiments, les joies, les larmes disparurent, remplacées par de nouveau souvenirs ennuyeux. Comme si rien n'avait existé. Jusqu'à ce que l'histoire se répète... ou pas.FIN DU RP
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