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today’s a painful reminder ㄨ landelia (drama)
Sam 2 Sep 2017 - 0:21
@landelia
today’s a painful reminder
Ce matin là, lorsque la lumière des premiers rayons du soleil avaient traversé les rideaux de ta chambre, t’étais déjà bien réveillée. Bercée par l’insomnie tu t’étais levée alors qu’il faisait encore nuit et avais profité de la douceur matinale pour t’engager autour de l’étang. L’eau avait le don de t’apaiser et il fallait dire que tu en avais besoin en ce moment. T’avais beau faire comme si tout allait bien, tu appréhendais cette nouvelle année encore plus que d’ordinaire.
Au détour d’un amas de rochers, tu tombes nez à nez avec un fantôme du passé. Un passé bien trop proche à ton gout, un passé que t’aurais préféré oublié et son fantôme être relégué aux coulisses: Landry se tient là, face à l’étendue d’eau.
Tu te figes dans ton mouvement. « Oh. » Le manque d’émotion de ta voix n’a d’égal que le bond que ton coeur fait dans ta poitrine lorsque tu reconnais ses yeux azur qui se tournent vers toi, alertés par le bruit de tes pas sur les feuilles mortes. « C’est toi. » En revoyant son visage, c’est ces derniers mots qui te reviennent en tête, s’enfonçant dans ta poitrine comme des éclats de verre. Après tout, il est peut-être temps que tu prennes ton envol. T’es si bien partie … Est-ce que ta fierté était assez forte pour créer l’impression que tu avais suivi son conseil amer? Ou bien tes traits, dépeints en une moue dédaigneuse, laissaient-ils apparaitre la tristesse qui t’habitait depuis des semaines? « Je ne voulais pas déranger le grand corbeau dans ses affaires. » qui ne me regardent plus maintenant, je l’ai bien compris. Le ton que t’emploies est sec, sa froideur te glaces, tu te surprends toi-même à arriver à le détester. Mais, en prononçant ces mots, tu sens ton coeur se serrer. Tu t’en veux de lui parler comme ça, mais plus que ça, tu lui en veux de t’obliger à le faire.
Tu te sentais prise au piège, tu pouvais adopter n’importe quel comportement, cela ne réparerait jamais ce qui s’était brisé là haut sur les toits cette nuit-là. Tes espoirs et ta confiance en lui, l’affection que tu pensais qu’il pouvait te porter, votre lien qui te donnait l’impression d’être indestructible : tout semblait être parti en éclats. Tu pouvais t’effondrer devant lui, lui supplier de te pardonner, il n’y verrait qu’une énième preuve de ta faiblesse et, à ses yeux, cela ne serait qu’une confirmation : t’éjecter de sa nichée était une bonne idée. A l’inverse, si tu maintenais ta position, lui prouvant que t’étais capable d’évoluer sans lui; et indirectement de suivre ses pas; il se braquerait à nouveau et s’éloignerait encore plus: Bon sang que les relations humaines étaient compliquées. Ou bien était-ce juste que tu attachait trop d’importance à celle qui vous liait, Landry et toi? Tu ne saurais pas dire mais il y avait une chose sur laquelle tu n’avais aucun doute: t’avais envie de retrouver ton Landry. Même s’il te haïssait surement désormais, même si tu devrais faire de même après ce que ses paroles t’avaient infligées.
Tu te demandais ce qu’il pensait à ce moment là en te voyant débouler les cheveux en bataille, portant les vêtements de la veille et les yeux rougis par la fatigue. Plus que ça, avait-il pensé à toi le mois passé? T’avait-il imaginée aussi effondrée que tu l’as été? Peut-être avait-il définitivement rayé un trait sur ta personne: pourquoi se préoccuper de quelqu’un qui t’avait déçu?
Dis quelque chose, retiens moi, fais quelque chose Landry! As-tu envie de lui hurler. Une autre facette de toi s’inquiète de savoir comment il va. Mais ton visage reste impassible. Si seulement il pouvait comprendre, si seulement il le voulait vraiment. « Je te laisse. » Un sourire tente de se frayer un chemin jusqu’à ton visage mais il s’étouffe dans ta gorge: t’arrives pas à être d’humeur légère face à lui. Pourtant t’aurais aimé lui montrer que t’avais pas besoin de lui, que t’étais allée au delà de vôtre altercation. Mais tu n’étais peut-être pas à la hauteur ce défi que tu t’étais imposé. Comme lui ne te pensait pas à sa hauteur.
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Re: today’s a painful reminder ㄨ landelia (drama)
Sam 9 Sep 2017 - 1:51
today’s a painful reminder
tomorrow is another day
and you won’t have to hide away.
you’ll be a man, boy.
but for now it’s time to run.
and you won’t have to hide away.
you’ll be a man, boy.
but for now it’s time to run.
Les minutes puis les heures défilent devant tes yeux grands ouverts sans que tu ne puisses trouver le sommeil, Landry. Tu n’as de cesse de repenser à cette lettre que t’a envoyée ton père quelques jours plus tôt. Cette missive caustique qui te rappelle à quel point tu es un mauvais fils ; un sale petit ingrat qui n’a même pas été foutu de passer un week-end au manoir familial avec ses frères et sœurs durant les vacances d’été. Un fils qui n’est pas digne de son père, ni même de son nom. Mais après tout, n’était-ce pas une tradition familiale que de décevoir ses proches ? Les Mormont n’étaient t’ils pas prédestinés à trahir leur clan ? Tourner le dos à leur famille ? Un rire amer te secoue au fond de ton lit alors que tu te tournes vers la table de chevet où se trouve le bout de parchemin froissé. Tu parles d’une malédiction …
Tu fronces les sourcils et souffles bruyamment avant d’envoyer valser tes draps au pied de ton lit. Inutile de rester ici plus longtemps. Même si le jour ne s’est pas encore levé, tu sais que tu n’arriveras pas à t’endormir. Toutes ces conneries ont fini par te donner la nausée et t’a besoin d’air, Landry. Tu te lèves donc laborieusement, la gueule enfarinée et les yeux injectés de sang, avant d’attraper tes fringues éparpillées un peu partout sur le sol de ta chambre. Une fois en mains, tu t’habilles en vitesse et te diriges vers ta salle commune pour mieux la quitter un peu plus tard, direction le domaine.
Une fois au-dehors, sur le sentier qui mène à l’étang, tu respires un grand bol d’air et passes une main dans tes cheveux en bataille. Devant toi, à l’Est, les premiers rayons du soleil commencent à poindre à la cime des arbres, et une certaine quiétude semble émaner de ces lieux d’habitude si fréquentés. Seuls quelques gazouillis et bruissements de feuilles viennent troubler le silence qui t’entoure.
Dans quelques minutes, l’horloge du grand hall sonnera sept heures du matin et les étudiants, à l’instar de la faune et la flore de l’université s’éveillera en douceur. Mais pour le moment, tu profites du calme ambiant, Landry. Tu respires et apprécies l’air frais qui emplit tes poumons. Ça te fait un bien fou. Tu n’as plus la désagréable impression d’étouffer entre les murs épais et froids du château. Tu te sens libre. Léger. Apaisé. Tes membres se dégourdissent un à un et tu te diriges calmement vers l’étang qui se trouve à quelques miles de là. Une fois arrivé devant l’étendue d’eau d’où s’échappe une légère brume, tu t’assois sur un large rocher et admires le spectacle qui s’offre à toi. Le jour se lève timidement à l’horizon et les rayons de l’étoile solaire commencent à se refléter sur la surface de l’eau qui se met à scintiller de mille feux. Merlin, c’est magnifique … Penses-tu, les yeux rivés vers l’étang lorsque tu entends un léger bruissement derrière toi. Hm ? Tu tends l’oreille et fini par tourner la tête afin de vérifier si tu n’es pas seul lorsque tu aperçois un visage familier. Un visage auquel tu ne t’attendais pas à voir. Du moins, pas ici. Pas à cette heure …
« Oh. C’est toi. ». Constat
« Je ne voulais pas déranger le grand corbeau dans ses affaires. » Son ton est toujours aussi cassant, et tu t’apprêtes à lui rétorquer qu’elle ferait bien de s’en aller, mais tu te ravises au dernier moment. Au fond, te dérangeait-elle vraiment ? N’avais-tu pas envie d’être avec elle ? De profiter de cet instant avec celle que tu considérais comme ta protégée ? Ton oisillon préféré ? Tu souffles longuement avant de balancer ta tête en arrière et de lever les yeux au ciel. Mais l’était-elle toujours ? Tu te souviens des derniers mots que vous avez échangés ; de votre altercation qui, cette nuit-là, avait tout changé. Tu t’en rappelles comme si c’était hier … Et tes mains tremblent tandis que tu fronces tes sourcils. Bon sang, pourquoi fallait-il que tu sois si fier et si orgueilleux, Landry ? Pourquoi était-ce si difficile pour toi d’admettre que tu étais allé trop loin ? Pourquoi fallait-il que tu sois si con ? Ne pouvais-tu pas, pour une fois, mettre ta fierté de côté et lui montrer que tu tenais à elle ?
« Je te laisse. » Ses derniers mots t’arrachent une grimace, mais tu fais mine de ne pas avoir entendu. Au lieu de ça, tu reportes ton attention sur l’étendue d’eau qui s’étend devant toi et passe ta main dans ta barbe naissante avant de l’interpeller d’une voix calme : « C’est magnifique n’est-ce pas ? » Tu tournes la tête dans sa direction et plonges ton regard dans le sien avant d’esquisser un semblant de sourire. « Je n’aime pas particulièrement cet endroit … » Dis-tu calmement, « Ni tout ce qui ressemble de près ou de loin à une étendue d’eau d’ailleurs. Mais je dois bien avouer que le spectacle vaut le coup d’œil … ». Ton sourire s’efface peu à peu tandis que tu reportes ton attention sur l’étang qui s’étale à perte de vue devant toi. « Je t’en prie, reste. » Finis tu par lui dire en lui désignant du bout des doigts le rocher sur lequel tu es assis. « Je serais bien égoïste de ne pas partager ce lever de soleil avec toi. À moins que tu n’es autre chose à faire ? » Tes yeux se posent à nouveau sur elle et tu la dévisages un instant afin de déceler quelque chose en elle qui pourrait t’indiquer si oui ou non, elle avait envie – tout comme toi – de rester à tes côtés …
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Re: today’s a painful reminder ㄨ landelia (drama)
Sam 9 Sep 2017 - 14:00
@landelia
today’s a painful reminder
La situation était assez gênante comme cela sans y rajouter une conversation faussement cordiale. De ce fait, tu t’apprêtais à continuer ton chemin le long de l’étang. Sans réel but mais dans l’optique de t’éloigner le plus possible du corbeau. Tu n’aurais pas pensé le croiser ici et tu te retrouvais un peu prise au dépourvu. Et lui aussi devait être surpris quand tu y penses. Son regard étonné en disait long: lui qui avait entrepris d’éviter ta présence pendant des semaines devait être bien embêté de te retrouver par hasard sur son chemin. Il avait été clair, il ne voulait plus te voir et tu avais tout fait pour lui rendre la tâche facile, évitant les lieux où il pouvait se trouver durant toute la fin de l’été; jusqu’à aujourd’hui où simplement après avoir baissé ta garde tu te retrouves face à lui. « C’est magnifique n’est-ce pas ? » Tu t’arrêtes brusquement dans ton mouvement, allait-il faire comme si de rien n’était? Te tournant vers lui tu observes un léger sourire se dessiner sur ses lèvres avec stupéfaction. « Je n’aime pas particulièrement cet endroit… Ni tout ce qui ressemble de près ou de loin à une étendue d’eau d’ailleurs. Mais je dois bien avouer que le spectacle vaut le coup d’œil … » Tu restes silencieuse admirant à ton tour le reflet du soleil naissant sur le miroir d’eau, à la fois sceptique et soulagée qu’il daigne t’adresser la parole. Tu repenses à votre dernière conversation, lorsque tu lui avais reproché de ne jamais parler de lui, de ne jamais s’ouvrir à toi: Tout ce que je sais, je le devine dans tes regards, dans tes gestes, tu me dis rien. Aujourd’hui il semblait plus enclin à parler, ne serait-ce que pour quelque chose qui paraissait si innocent que le paysage qui s’offrait à eux. Était-ce les prémices d’un changement?
« Je t’en prie, reste. » Ton coeur fait un bond dans ta poitrine et tu sens ses battements s’accélérer perceptiblement. Sérieusement? Après le mois qui venait de s’écouler? Tous tes efforts pour tenter de faire un trait sur ce qui vous liait semblaient s’effriter à peine eut-il terminé de prononcer cette phrase. Cordelia, tu as beau être brillante, t’es une idiote quand il s’agit des relations humaines. « Je serais bien égoïste de ne pas partager ce lever de soleil avec toi. À moins que tu n’es autre chose à faire ? » Tu hausses les sourcils, surprise.
Veillant à ne pas glisser sur les feuilles humides qui jonchaient le sol tu t’approches de lui d’un pas mesuré avant de t’installer sur un rocher. Non pas sur le rocher où il était assis, mais sur un autre, à quelques centimètres du sien. La distance qui vous séparait ne disparaitrait pas en quelques mots, ceux qu’il avait prononcés à votre dernière discussion raisonnaient encore bien trop dans ton esprit. Ramenant tes genoux contre ta poitrine tu poses la tête sur ces derniers en plongeant ton regard à l’horizon. Un silence s’installe, tu ne savais pas vraiment quoi dire ou faire, trop inquiète de faire un pas de travers. Resserrant ton manteau sur tes épaules tu finis par reprendre la parole : « J’aime cet endroit. » Même sur les choses les plus simples, vous vous contredisiez. Mais l’eau te rappelait des étés innocents passés sur les terres de ton père, en Suède, là où les lacs s’étendaient à perte de vue. Tu te souviens des ballades en barque et des baignades dans l’eau gelée. Cela faisait bien longtemps que tu n’étais pas retourne là bas, ta mère se faisait un plaisir de contrecarrer tous tes plans pour passer un peu de temps avec ta famille. « Je trouve l’eau apaisante, et à la fois… » Tu marques une pause ton regard attiré par les soudains clapotis de l’eau contre les rochers. « Mystérieuse. Il peut se passer tellement de choses sous la surface sans même que nous le remarquions. » Métaphore de la personnalité humaine peut-être? Du moins de celui qui savait se rendre perméable aux émotions et aux sollicitations extérieures. Détachant ton regard de l’étendue d’eau tu tournes légèrement la tête vers le Grymm tentant d’accrocher son regard. Il semble fatigué, ses yeux sont rouges et son teint pâle, sans compter le fait qu’il se trouve seul ici et à cette heure bien matinale… Tu ne peux t’empêcher de t’inquiéter pour lui: t’as beau faire comme si tu ne tenais pas à lui, il ne fallait pas être devin pour présager le contraire. « Tout va bien pour toi, Landry? » Te risques tu à demander en faisant une petite moue. Tu doutais du fait qu’il s’ouvre à toi, tu savais bien que c’était trop en demander. Mais t’aurais aimé qu’il comprenne que t’étais, malgré tout, encore là s’il avait besoin: l’oisillon en toi ne demandait qu’à battre des ailes et à rejoindre le nid, ce dernier surement masochiste ne semblait déjà plus se souvenir qu’elles avaient été douloureusement brisées à peine quelques semaines plus tôt.
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Re: today’s a painful reminder ㄨ landelia (drama)
Sam 9 Sep 2017 - 20:43
today’s a painful reminder
tomorrow is another day
and you won’t have to hide away.
you’ll be a man, boy.
but for now it’s time to run.
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Après quelques secondes interminables, la Wright te répond enfin et tu sens tes muscles se détendre au fur et à mesure que la pression redescend. Elle daigne rester. Pas pour toi, certes, mais au moins, elle resterait à tes côtés un petit moment. T’es heureux qu’elle ait accepté de te tenir compagnie, Landry. Tu l’avoueras sans doute jamais, mais sa présence a le don de t’apaiser, même si ces derniers temps, c’était tout le contraire.
Tu repenses encore à votre dernière conversation et tu sens un goût d’amertume poindre au fond de ta gorge. Comment en étiez-vous arrivés là ? Pourquoi fallait-il que tout cela aille aussi loin ? S'il y avait bien une personne sur laquelle tu pouvais vraiment compter, c’était bien elle n’est-ce pas ? Alors pourquoi fallait-il que tu gâches tout ? Tu la regardes s’approcher d’un pas mesuré tout en évitant soigneusement son regard. Tu n’arrives pas à voir ce qu’elle pense ni même ce qu’elle ressent. Elle a changé. Tu le vois. Tu le sens. Ce n’est plus la même. Elle semble plus distante, plus revêche, plus dure … Elle n’était plus ta Cordelia. Celle qui semblait si fragile et malléable. Celle qui se pliait à la moindre de tes volontés. Était-ce dû à votre dernière altercation ? Hm, cela ne t’étonnerait guère. Après tout, tu avais été
Tu la regardes s’installer sur un rocher – autre que le tiens – et tu sers les dents avant de te pincer les lèvres. Malgré ton invitation, elle préfère visiblement garder ses distances. Très bien … Penses-tu, tout en faisant mine de ne pas être vexé. Tu renifles nonchalamment et croises tes jambes cependant qu’un lourd silence s’installe entre vous. Un silence qui te semble une nouvelle fois une éternité avant qu’elle ne daigne le briser à nouveau. « J’aime cet endroit. » Dit-elle les yeux rivés vers l’horizon tandis qu’un sourire sans joie se dessine sur ton visage. « Je trouve l’eau apaisante, et à la fois … Mystérieuse. Il peut se passer tellement de choses sous la surface sans même que nous le remarquions. » Conclut-elle en un murmure alors que tu regardes l’eau noirâtre s’écraser mollement sur les rochers en contre-bas. Une vague de frisson glisse le long de ton échine et tu ressers rapidement les pans de ta veste. Mystérieuse. Ce n’est pas forcément l’adjectif que tu aurais choisi pour qualifier cette eau stagnante. Apaisante, non plus. Pour toi, l’eau sombre et vaseuse d’un étang était tout simplement synonyme de mort car elle te rappelait Joséphine. Ta sœur cadette. Ton triste secret.
Tu secoues la tête comme pour chasser tes idées noires et tu reportes ton attention vers Cordelia qui est sans doute à des lieux de s'imaginer ce que tu es ou ce que tu as bien pu faire – par le passé. Et c’est tant mieux, n’est-ce pas landry ? Car si elle apprenait ce que tu avais fait, comment réagirait-elle à ton avis ? Te verrait-elle (enfin) comme le monstre que tu es ? Irait-elle te dénoncer ? Briser ta vie ? Tu fermes les yeux un instant et t’ordonnes de ne plus y penser lorsqu’elle reprend la parole, l’air soudainement inquiète « Tout va bien pour toi, Landry ? ». Tu rouvres les yeux et plonges ton regard dans le sien avant de soupirer. Si tout va bien ? Non, pas vraiment. Mais comment pouvais-tu lui avouer ? Lui dire que tu étais tourmenté ne revenait-il pas à admettre que tu étais faible ? Et n’était-ce pas ce que tu haïssais le plus, être faible ? Un rictus étire tes lèvres et tu sers furieusement les dents tandis que l'une de tes mains glisse le long de ta nuque. Bon sang, pourquoi tout était si compliqué ? Pourquoi TU étais si compliqué, Landry ?
Tu soupires une énième fois et fais glisser ta main le long de ton cou avant de la laisser tomber sur tes jambes. « J’en sais rien » Dis-tu finalement, tiraillé entre l’envie de te confier et de tout garder pour toi. « Encore des histoires de famille. Tu sais ce que c’est … » Tu marques une pause et détournes le regard avant de laisser s’échapper un petit rire nerveux. Tu sais qu’elle – mieux que personne – peut te comprendre à ce sujet. C’est entre autres pour cette raison que vous vous étiez si bien entendus dès le début ; que vous vous étiez rapprochés l’un et l’autre. « Le sort fait les parents, mais le choix fait les amis. ». Tu restes silencieux un moment, méditant sur ce que tu viens de dire avant de regarder à nouveau la Wright. Le choix fait les amis … Pensif, tu ressasses tes propres mots et te rends compte qu’au final, tu n’en a que très peu. À part Dorian, ton meilleur ami, et Rosaline, ta sœur, tu ne peux compter sur personne d’autre à part … elle. Ton oisillon, celui que tu as rejeté quelques semaines plus tôt par pur orgueil.
La mine grave, tu passes une main sur ton visage fatigué et expires lentement. « Cordelia, je … » Tu t’arrêtes un instant, le temps de trouver tes mots. « Ce que je t’ai dit sur les toits la dernière fois … Je regrette. Vraiment. » Chuchotes-tu la gorge serrée cependant que tes sourcils se froncent au même moment. Lui avouer ça te coûte énormément, Landry. Néanmoins, tu sais que c’est nécessaire. Tu sais qu’elle ne mérite pas d’être traitée de cette manière – ni par toi, ni par personne d’autre d'ailleurs. Car, que tu le veuilles ou non, Landry, Cordelia a depuis longtemps dépassé le stade du simple "oisillon". Elle est ton amie. Celle en qui tu peux faire confiance. Celle en qui tu peux te confier. Il te suffit simplement de lâcher prise …
Tu te lèves pour mieux t’approcher de l’eau. Une fois au bord, tu t’accroupis et plonges tes mains dans l’eau froide qui engourdis instantanément le bout de tes doigts. « Je n’aurais pas dû te dire ça. Mais tu m’avais poussé à bout et … » Siffles-tu entre tes dents avant de te mordre les lèvres et de t’inciter au calme. Merlin, ferme là Landry ! « Laisse tomber. J’espère seulement que tu t’en sors mieux sans moi et que tu vas bien … ». Lâches-tu à demi-mot avant de te laisser tomber lourdement sur le sol. Assis là, telle une âme en peine, tu respires profondément et regardes le soleil se lever sur le domaine tout en attendant
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Re: today’s a painful reminder ㄨ landelia (drama)
Dim 10 Sep 2017 - 13:30
@landelia
today’s a painful reminder
Tu t’inquiètes pour lui, sincèrement, même après ce qu’il s’était passé, tu pouvais pas t’en empêcher. « J’en sais rien » Allait-il finalement daigner te parler? Tu en doutais, mais il semblait parti pour. Dépliant tes jambes tu pivotes vers lui, plus attentive que jamais à ce qui allait suivre. « Encore des histoires de famille. Tu sais ce que c’est … » En effet, vous aviez au moins ce point en commun, la relation conflictuelle avec votre famille vous avez rapprochée en premier lieux et ce même si Landry n’avait jamais été très bavard à ce sujet. Encore un point pour lequel il ne te faisait certainement pas assez confiance. Bien sûr tu ne pouvais pas t’imaginer Cordelia, à quel point le secret de famille des Mormont était plus sombre qu’une simple mésentente, t’avais beau être perspicace, rien ne pouvait laisser présager ça. Tu restes silencieuse, perplexe. Tu ne sais pas si tu dois réagir ou pas, après tout, il ne semblait pas enclin à donner plus de détails, t’avais toi-même du mal à parler de tes problèmes familiaux, pouvais tu vraiment le blâmer d’éprouver les mêmes difficultés?
« Cordelia, je … Ce que je t’ai dit sur les toits la dernière fois … Je regrette. » Tu restes interdite quelques secondes, les remises en questions, les excuses, ce n’était pas vraiment son fort. Il considérait ça comme un signe de faiblesse, il te l’avait fais remarquer de nombreuses fois. Peut-être que votre dispute l’avait touché plus que tu ne les pensais jusqu’à présent… « Je n’aurais pas dû te dire ça. Mais tu m’avais poussé à bout et … Laisse tomber. J’espère seulement que tu t’en sors mieux sans moi et que tu vas bien … » Tu fronces légèrement les sourcils en le voyant s’éloigner et s’assoir près de l’eau, l’air désemparé.
T’es tiraillée entre ta rancune et ton envie de renouer avec lui: comment réagir face à cet aveu?
« Je croyais que les excuses étaient pour les faibles Landry? » Indiques-tu avec un sourire faussement compatissant en te redressant sur le rocher où tu étais assise. Une bouffée d’euphorie te prend, t’es trop heureuse de pouvoir le prendre enfin à son propre jeu et tu ne remarques pas tes mains qui tremblent et ta voix qui devient rauque lorsque tu reprends la parole: « Tu m’as brisée Landry, je sais pas si t’imagines à quel point. » T’avais pas honte de le dire, il le savait de toute façon, il te connaissait, du moins, il connaissait la partie de toi qui restait accrochée au moindre de ses gestes, en attente de la moindre de ses paroles: cette enfant malléable et fragile qui avaient trouvé protection sous la coupe de ses ailes. Aujourd’hui tu enfermais cette facette de toi sous une couche de mépris et d’auto-protection, pour ne pas retomber dans tes vieux travers. « Mais aujourd’hui, je vais bien, oui je vais mieux et j’ai pas envie de me retrouver encore une fois empêtrée dans tes filets, alors s’il te plait, t’excuse pas, j’ai fini par accepter le fait que tu me voyais comme une vermine sans intérêt. » Tu te rendais compte de la dureté de tes paroles, et tes doigts s’étaient resserrés avec force autours des pans de ta robe tandis que tu parlais. Tu pouvais sentir tes ongles s’enfoncer dans tes paumes à travers le tissu t’arrachant une grimace d’inconfort tandis que tu tentais de délier tes doigts légèrement douloureux.
La scène fait comme un arrêt sur image, tu vois le regard de Landry se refléter dans tes pupilles, tu sens ton coeur se serrer, tu ne peux pas faire ça, tu te sens soudain accablée par tes propres paroles, elles tombent sur tes épaules comme le poids de tes tords et tu te sens t’effondrer le souffle coupé par ta propre intervention. Dans ton esprit le temps défile à l’envers et t’as l’impression de refaire irruption dans ton propre corps. « J’espère seulement que tu t’en sors mieux sans moi et que tu vas bien … » Les paroles de Landry finissent à peine de résonner sur la surface de l’eau comme l’auraient fait les ricochets d’une pierre.
Etourdie par tes propres pensées tu reprends lentement ta respiration. Devant toi, Landry s’est assis sur la rive. Glissant du rocher sur lequel t’étais assise tu entreprends de te rapprocher de lui. « Landry… » Tu laisses échapper un léger soupir ne sachant pas comment réagir pour ne pas le froisser, pour qu’il ne se referme pas sur lui-même à nouveau. Tu t’accroupis près de lui, veillant à ne pas mouiller le bas de ta robe en la coinçant derrière tes jambes : « Je… » Tu veux poser une main sur son épaule, mais tu hésites de peur de le brusquer. Tu bloques ton geste et te recules légèrement avant de secouer la tête et de finalement déposer en douceur ta main derrière sa nuque faisant glisser tes doigts sur son haut essayant d’être réconfortante. « Je vais bien. » Tu ne comptais pas lui avouer ce qui se cachait derrière ce mensonge. T’avais compris la leçon, bien malgré toi, et tu n’étais pas prête à te bruler à nouveau les ailes. T’aurais pu être honnête, lui expliquer à quel point cela t’avait affectée, à quel point les journées t’avaient parues longues. A quel point la douleur de ses paroles avait été tenace, comme celle des éclats de verre qui avaient entaillé ta peau cette soirée là. Mais tu ne lui dirais pas, parce qu’il t’avait à maintes reprises reprochée d’être faible, trop faible. Fragile, tu l’étais encore, mais avant que ton masque tombe il faudrait surement du temps. Du temps et un ouragan aussi important que celui qui s’était abattu sur le toit quelques semaines plus tôt : t'avais plus envie d'être faible, peut-être cela se résumait à un défi lancé à toi même, à un moyen de te protéger, mais tu savais qu'au fond, tu voulais l'impressionner. « Mais contrairement à ce que tu sembles penser, je ne cherche pas à m’éloigner, tu l'as fais. » Tu faisais un pas vers lui, comme lui avait fais vers toi. A demi mot, tu avouais que tu n’avais pas tiré un trait sur lui, sur vous. Que tu serais toujours son oisillon, ou du moins, un allié, une amie. Et que ce qu’il s’était passé, le mois précédent, ne changeait rien sur le fond de ta pensée. « Je sais que tu te confies pas souvent, j’aimerais bien crois moi… » Un léger rire se glisse entre tes lèvres, t’es maladroite avec les beaux discours. « Je pense que j’ai compris la leçon et que je ne te demanderai plus de le faire… » Le constat est amer, mais t’apprends vite de tes erreurs. « Mais, si un jour t’en ressens l’envie, le besoin, je serais là, toujours. » Tu serres les dents, ayant peur d’être allée un peu trop loin et retires ta main de son épaule en t’éloignant légèrement de lui, t’asseyant à ton tour sur la rive, guettant du coin de l’oeil la réaction de ton ami.
T'es bien naïve Cordelia, te félicitant de réussir à lui faire face alors que déjà tu glisses à nouveau sous son emprise.
- InvitéInvité
Re: today’s a painful reminder ㄨ landelia (drama)
Jeu 14 Sep 2017 - 19:58
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tomorrow is another day
and you won’t have to hide away.
you’ll be a man, boy.
but for now it’s time to run.
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you’ll be a man, boy.
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Tu effleures toujours l’eau sombre du bout de tes doigts gelés lorsque tu regardes distraitement le soleil se lever un peu plus haut dans le ciel. Le temps semble défiler à toute vitesse sous tes yeux rougis par la fatigue, Landry. Il file et ne t’attend pas. Pourtant, de ton coté, tu as l’impression que le temps s’est arrêté. C’est dingue nan ? On dirait que t’es resté là, coincé entre deux temporalités tandis que le monde continue de tourner autour de toi. À moins que tout cela ne soit que dans ta tête ? Hm. Après tout, ce ne serait pas la première fois que tu t’imagines des choses, hein ? Un rire nerveux te secoue
Tu sens sa main se poser sur ta nuque et une vague de frissons parcourt ton échine cependant qu’elle la fait glisser le long de ton col. Merlin. Son contact, sa peau sur la tienne … C’était si … Étrange ? Tu avais presque oublié ce que cela faisait. Tu fermes les yeux un instant et secoues légèrement la tête avant de sortir de ta torpeur. « Je vais bien. Mais contrairement à ce que tu sembles penser, je ne cherche pas à m’éloigner, tu l'as fait ». Tu tournes la tête et cherches son regard lorsque tu comprends ce qu’elle vient de t’avouer, à demi-mot. Tu sais qu’elle a raison. C’est toi qui t’es éloigné. Toi le seul responsable. Depuis le début. De toute manière, tout a toujours été de ta faute, Landry. Pas vrai ? Mais lorsqu’on est aussi fier et orgueilleux que toi, pas facile de le reconnaître ... Néanmoins, tu n’es pas encore assez con pour ne pas reconnaître tes erreurs, et tu mords tes lèvres jusqu’à sentir un goût métallique et familier dans ta bouche.
« Je sais que tu te confies pas souvent, j’aimerais bien crois-moi… » Continue-t-elle avant de rire nerveusement. « Je pense que j’ai compris la leçon et que je ne te demanderai plus de le faire… Mais, si un jour t’en ressens l’envie, le besoin, je serais là, toujours ». Tu la regardes s’éloigner en silence avant d’assimiler de ce qu’elle vient de te dire. Putain … Après tout ce que tu lui avais fait subir, elle revenait vers toi ? Te pardonnait ? Je serais là, toujours. Ses paroles raisonnent inlassablement dans ta tête et tu portes tes mains à tes tempes pour mieux les masser. Es-tu en train de rêver Landry ? Comment pouvait-elle te pardonner une nouvelle fois ? Comment pouvait-elle te supporter ? Tu repenses à ce qu’elle vient de te dire et te rends compte qu’au final, ce n’est peut-être pas elle la plus faible de vous deux. Car pardonner et aller de l’avant, ça, c’est vraiment courageux. Pas vrai ? Un rire amer te secoue à nouveau. Et si tu t’étais planté sur toute la ligne, Landry ? Et si tu avais tout faux depuis le début, à propos de toi et plus encore de Cordélia ? Tu soupires et laisses tomber tes mains le long de ton corps avant de jeter un coup d’œil dans sa direction.
La Wright s’est éloignée de toi. Encore une fois. Néanmoins, tu décides de la rejoindre à ton tour et t’installe à ses côtés, en silence. La sentir près de toi te fait du bien et t’apaise, Landry. Tu ne te l’expliques pas, mais c’est comme ça. Elle te rend heureux – d’une certaine manière – et tu remercies le ciel qu’elle ne t’ait pas rejeté comme tu l’as fait quelques semaines plus tôt… Car tu sais que tu ne l’aurais pas supporté. « Merci » Dis-tu enfin, la gorge serrée
« Je n’aime pas me confier. C’est vrai » Avoues-tu, tout en la gardant dans le creux de tes bras. « Mais j’ai mes raisons et ce n’est pas contre toi. Tu comprends ? C’est juste que … ». Tu balances ta tête de gauche à droite comme pour chasser tes mauvaises pensées avant de reprendre là où tu t’es arrêté, la voix soudainement plus grave. « Ok. Que veux-tu savoir ? Je ne te garantis pas de répondre à toutes tes questions, mais je ferais de mon mieux … » Murmures-tu avant de resserrer les pans de ta veste sur toi et ton oisillon. Tu ne sais pas trop dans quoi tu t’embarques, Landry. Mais tu veux au moins essayer. Tu veux lui donner une chance de te comprendre. Une chance de te sauver …
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Re: today’s a painful reminder ㄨ landelia (drama)
Ven 15 Sep 2017 - 20:01
@landelia
today’s a painful reminder
Tu avais eu envie, de toute tes forces, de lui montrer que tu lui en voulais, de lui prouver que tu n’étais pas le genre de personne que l’on modelait comme on voulait et qu’on jetait par dessus bord à peine la tempête approchait. Mais, tu voulais aussi le retrouver, et cela prenait le pas sur tout le reste. Ta naïveté t’avait souvent jouée des tours, enfant déjà, tu accordais ta confiance bien trop facilement. Mais, aujourd’hui encore, tu n’arrivais à voir que le bon qu’il y avait en lui. Quand vous n’étiez pas ensemble, c’était plus facile, les images de votre dispute te revenaient en tête par centaines, t’obligeant à le détester, t’obligeant à ne pas répliquer quand tes proches te félicitaient de t’en être éloignée.
Mais aujourd’hui, à nouveau face à lui, tu sentais toutes tes bonnes résolutions disparaitre au profit de son regard azur : quelques mots avaient suffit à te faire sombrer à nouveau pour lui. Tu ne pouvais pas le blesser, pas intentionnellement, et encore moins maintenant qu’il t’avait avoué ses faiblesses en quelque sorte… Il avait l’air si vulnérable, assis au bord de l’étang, et pourtant, tu ne doutais pas de sa force, c’était lui qui te maintenait debout quand tu étais faible, et à tes yeux, lui ne le serait jamais.
Il ne tarde pas à te rejoindre, tu sens bien qu’il évite ton regard, alors tu te contentes de lui laisser une place sur ton bout de rive. Le silence s’installe, mais il n’est pas pesant, vous semblez tous deux plus apaisé que quelques minutes auparavant.
« Merci » Un simple mot et un sourire béat éclaire ton visage. Un soupir soulagé s’échappe de ta gorge tandis qu’il te serre contre lui avec vigueur. « Tu m’as manqué » T’avais pas de gêne à l’avouer, d’autant plus que c’était vrai, qu’est ce qu’il avait pu te manquer… Tu pensais l’avoir ressenti pendant ces dernières semaines, mais c’était bien à cet instant que tu t’en rendais réellement compte. Un sourire se dessine sur tes lèvres et, sans plus de mots, tu te blottis doucement contre lui.
« Je n’aime pas me confier. C’est vrai. Mais j’ai mes raisons et ce n’est pas contre toi. Tu comprends ? C’est juste que … » Secouant légèrement la tête tu l’arrêtes: « Ne t’inquiète pas pour ça, Landry. » Plus rien n’importait, du moins c’est ce qu’il te semblait. « Je comprends. » Non, ce n’était pas totalement vrai, tu ne comprenais pas, mais pour lui, tu ferais l’effort d’essayer. « Ok. Que veux-tu savoir ? Je ne te garantis pas de répondre à toutes tes questions, mais je ferais de mon mieux … » Tu clignes doucement des yeux, Landry était décidément plein de surprises aujourd’hui : t’étais heureuse, flattée, mais t’étais aussi inquiète : A quel point était-il en peine pour ressentir le besoin de s’ouvrir à toi de cette manière?
« Je… » T’es un peu prise au dépourvu, tu ne veux pas en faire trop. « Je n’aime pas particulièrement cet endroit… » La phrase résonne à nouveau dans ton esprit te laissant songeuse. Une moue se dessine sur ton visage et dans un murmure qui serait certainement inaudible pour quiconque ne serait pas dans votre bulle, tu lui demandes : « Tu veux bien me dire pourquoi tu n’aimes pas cet endroit? » Tu resserres ta poigne sur son bras comme pour l’encourager, t’as tellement d’espoir, tellement confiance en lui, en vous. Tu ne veux pas le brusquer, t’as aucune envie de le forcer à déterrer ses vilains petits secrets, tu ne demandais pas beaucoup, juste que ce moment s’éternise. Tu ne relèves pas le tête pour chercher son regard, tu ne veux pas paraitre pressante, ou plus indiscrète que tu ne l’étais déjà en posant cette question. Tu voulais lui laisser le choix de répondre, ou non, de choisir ses mots ou de se confier sincèrement. Si ce n’était pas le cas, pourrais tu vraiment lui en vouloir? Tu en doutais. Car à demi mot tu lui avais déjà avoué que tout ce qu’il pourrait faire ne réussirait pas à te décourager : si certains ne voyaient que le Grand Corbeau derrière ce visage pale, toi, tu verrais toujours ton Landry. Et s’il te fallait des années pour leur montrer, mais surtout, pour lui faire découvrir, ce que tu voyais quand tu le regardais, tu prendrais le temps qu’il faudrait.
Comme un réflexe, ta main entame de glisser avec douceur le long de l’avant bras et de la main du Grymm alors que ton regard se perd dans le vague. Tu te sens bien en cet instant, t’as l’impression d’avoir retrouvé un équilibre. Mais, l’équilibre n’est que le frère bien-aimé du chaos qui vous guette tous les deux, tu sais que la situation est fragile, tu le connais, tu ne connais que trop bien votre tendance à vous détruire, allez vous avoir droit à un peu de répit? Face à vous, le soleil effleure désormais la cime des arbres, toi, tu voudrais que le temps s’arrête.
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Re: today’s a painful reminder ㄨ landelia (drama)
Lun 18 Sep 2017 - 2:34
today’s a painful reminder
tomorrow is another day
and you won’t have to hide away.
you’ll be a man, boy.
but for now it’s time to run.
and you won’t have to hide away.
you’ll be a man, boy.
but for now it’s time to run.
Tu n’es pas d’un naturel naïf, Landry. Tu ne l’as jamais été. Pourtant, tu espères encore et toujours pouvoir être sauvé du mal qui te ronge. Celui-là même qui, douze ans plus tôt, avait resurgit en toi sans crier gare – avant que tu ne commettes l’irréparable. Ce démon. Cette part d’ombre qui te tourmente depuis tant d’années n’a de cesse de te hanter. Tu le sais. Tu le sens. Elle te détruit jour après jour sans que tu ne puisses rien y faire. Tu la vois s’immiscer dans ta vie et semer le chaos. Elle t’empêche de vivre comme tu l’entends. Elle te refuse le bonheur. Elle t’empêche de trouver la paix. Mais la mérites-tu seulement, cette paix, Landry ? Mérites-tu de trouver le repos après tout ce que tu as fait ? Tu regardes au loin, les yeux rivés vers l’étendue d’eau et repense à tes jeunes années lorsque Cordélia se met à frémir.
« Je … Tu veux bien me dire pourquoi tu n’aimes pas cet endroit ? » Murmure-t-elle à voix basse avant de resserrer sa main droite sur ton bras, comme pour te retenir. Ses mots, à peine prononcés, résonnent avec fracas dans ton esprit engourdi tandis que tout ton corps se crispe. Pourquoi tu n’aimes pas cet endroit ? Ton visage se tord une nouvelle fois
Ton regard balaye l’horizon et scrute l’eau sombre qui s’étale à vos pieds cependant que le clapotis de l’eau qui s’écrase sur les rochers fait écho à ton passé. Tu te revois quelques années en arrière, près du lac, Joséphine à tes côtés. Elle porte sa petite robe blanche à dentelle sous son élégant manteau gris en flanelle – celui que votre mère lui avait confectionné pour son anniversaire, quelques mois plus tôt. Tu entends son rire cristallin flotter dans l’air cependant qu’elle s’approche du bord, le sourire aux lèvres. Elle semble heureuse. Candide. « Regarde Landry ! » D’un revers de la main, elle te fait signe de la rejoindre avant de pointer du bout de ses petits doigts les fleurs de givres qui se dessinent à la surface de l'eau. Tu lui souris et la rejoins en silence avant de t’arrêter derrière elle. À cet instant, tu es loin de t’imaginer que le démon qui n’a eu de cesse de te murmurer des choses abominables – dans ta tête – va faire de toi un meurtrier, Landry. Mais il te submerge
Ton regard se trouble et tu sors difficilement de ta torpeur lorsque tu sens la main de la Wright glisser doucement le long de la tienne. La chaleur qui en émane te fait du bien, mais elle ne réussit pas pour autant à chasser tes vieux
« Enfin bref. Tout ça, c'est de l’histoire ancienne. Inutile de ressasser le passé ! » Un sourire sans joie se niche dans le creux de tes lèvres et tu renifles nonchalamment avant de la serrer un peu plus dans tes bras. « Tu dois être gelée. Tu veux qu’on rentre ? » Tu accroches son regard et lèves un sourcil interrogateur. Tu n’as aucune envie de la quitter, mais sa question t’a subitement mis mal à l’aise et tu n’as plus qu’une idée en tête : quitter ces lieux au plus vite. « À moins que l’interrogatoire ne soit pas terminé ? » Plaisantes-tu avant de lui donner un léger coup d’épaule.
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Re: today’s a painful reminder ㄨ landelia (drama)
Mar 19 Sep 2017 - 22:06
@landelia
today’s a painful reminder
Un silence s’installe à nouveau, tu continues à faire glisser tes doigts sur le bras de Landry profitant des quelques instant de calme que le destin vous avait offert. Tu lui laisses le temps de te répondre, t’es pas pressée, t’es bien avec lui. « Cet endroit … Il me rappelle un événement tragique qui a frappé ma famille il y a de ça quelques années. » Tu te glaces, tu ne t’attendais pas à réveiller un drame familial en posant une question qui t’avait semblé si innocente à peine quelques secondes plus tôt. « Rose n’a pas toujours été ma cadette » Tu fronces les sourcils, tu n’es pas sûre de vouloir déterrer la suite de l’histoire : tu sentais déjà que Landry s’était crispé, tu t’en voulais de lui faire subir ça : ce n’était pas ton intention, tu ne voulais pas lui faire de mal par tes interrogations. « Il y a eu un accident et … » Tu te mords les lèvres, serrant un peu plus ta main sur la sienne tandis que, soudain, des images se mettent à défiler dans ton esprit.
Un manteau gris en flanelle, une enfant à l’air doux et innocent, la surface d’un étang, noire et sombre : le froid te glace, tu entends un cri, tu reconnais la voix de Landry malgré la panique et le temps passé : « Joséphine ! JOSÉPHINE ! » Et plus rien. Un silence pesant, plus aucun bruit, le noir complet : la mort avait frappé. T’as le souffle coupé par la scène, elle semblait si réelle, si proche : t’avais l’impression de l’avoir vécue même si seules des bribes du souvenirs t’avaient atteintes. Tu savais bien que c’était le souvenir de Landry, tu comprenais à quel point la scène avait pu être traumatisante, tu comprenais la raison pour laquelle il ne se confiait habituellement pas. Tu pensais même comprendre la raison de sa réaction, qui t’avait parue exagérée, le mois passé sur les toits.
Tu te sens frappée de plein fouet par les souvenirs de ton ami, tu sens même de fines larmes glisser sur tes joues et tu t’empresses de les essuyer du revers de la main pour ne pas te montrer dans cet état au regard du Mormont : « Tu dois être gelée. Tu veux qu’on rentre ? » Sortant de tes pensées tu acquiesces dans un murmure en couvant le Grymm d’un regard inquiet. Tu ne t’attendais pas à ce qu’il s’effondre, tu connaissais assez Landry pour ne pas douter de sa force, mais tu ne pouvais t’empêcher d’être inquiète pour lui. « À moins que l’interrogatoire ne soit pas terminé ? » Tu laisses échapper un soupir amusé, presque soulagée, Landry restait Landry malgré tout. « Non, je te libère ne t’inquiète pas. » Réponds tu avec un léger sourire. Te détachant de son étreinte tu te redresses avant de te relever rapidement, prenant appui sur les rochers humides pour te remettre sur tes pieds. Le souffle du vent te glace les jambes et soulève ta robe tandis que tu te tournes face à Landry lui tendant la main pour l’inviter à se relever. T’avais pas remarqué qu’il faisait si froid, jusqu’à présent, Landry faisait barrière à la brise glacée en te tenant entre ses bras.
A peine fut-il levé que tu le prends dans tes bras : « Je suis tellement désolée Landry… » T’exclames-tu en le serrant contre toi, essayant de transmettre de tout ton petit corps tout le soutien et toute la douceur que tu pouvais lui offrir. Tu te foutais de ce qu’il pouvait dire concernant les excuses, tu te foutais qu’il se braque par ton geste peut-être trop affectif : à ce moment précis tu ressentais le besoin de lui prouver, plus qu’avec des mots, que tu étais là pour lui. Maintenant plus que jamais. Il s’était confié, tu savais que tu ne pourrais plus jamais lui tourner le dos après ces aveux. Te hissant sur la pointe des pieds tu déposes tes lèvres sur sa joue avant de le serrer un peu plus dans tes bras : « Merci… » Murmures-tu à son oreille avant d’enfouir ton visage dans son cou. Merci de s’être confié, de t’avoir fais confiance pour cet aveu, de ne pas s’être refermé sur lui-même comme ça lui arrivait de faire. Merci de t’avoir repris sous son aile, de t’avoir offert la possibilité de revenir. T’es émue qu’il se soit confié, et heureuse de retrouver ton Landry.
Après quelques instants tu te détaches de lui, le regard légèrement humide. Resserrant ta veste sur tes épaules tu repenses soudainement à la sienne, qu’il t’avait prêté la dernière fois que vous vous étiez vus : « J’ai toujours ta veste dans ma chambre. » Son départ brutal et soudain de la fois dernière ne t’avait pas laissé la possibilité de la lui rendre. « Coronis et Charlie doivent être parties déjeuner maintenant, la salle commune doit être calme : tu veux venir la récupérer ? » Demandes-tu avec un sourire : tu savais que tes colocataires ne portaient pas le Grymm dans leur coeur, alors, tu évitais d’en parler en leur présence. Mais aujourd’hui, tu serais prête à subir leur remontrances, tu voulais passer du temps avec Landry : tu n’avais aucune envie de le laisser partir, pas maintenant, pas après ses aveux.
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Re: today’s a painful reminder ㄨ landelia (drama)
Mer 27 Sep 2017 - 15:46
today’s a painful reminder
tomorrow is another day
and you won’t have to hide away.
you’ll be a man, boy.
but for now it’s time to run.
and you won’t have to hide away.
you’ll be a man, boy.
but for now it’s time to run.
Tu la regardes avec une tendresse non feinte tandis qu’elle balaye quelques-unes de ses larmes d’un revers de main. Le froid lui brûlait-elle les yeux au point de pleurer ou avait-elle été émue par ce que tu venais de lui avouer ? Aucune idée. Mais tout ce que tu espères, c’est qu’elle ne t’a pris en pitié. Tu ne veux pas qu’elle te prenne pour un sale petit pleurnichard, un pauvre type incapable d’assumer son passé. Un faible. Un moins-que-rien. « Non, je te libère ne t’inquiète pas. » Tu renfiles nonchalamment avant de pincer tes lèvres. T’es soulagé qu’elle ne souhaite pas continuer. Tu sais que tu n’aurais pas supporté une minute de plus ce petit interrogatoire – aussi innocent soit-il. T’en a pas la force. Pas aujourd’hui en tout cas. Pas après tout ce qui c’était passé et tout ce qui t’attendais une fois que tu serais seul avec tes démons.
A l’instar de la Wright, tu lâches un léger soupir et pose à nouveau tes yeux sur elle. Ses joues rosies par le froid lui donne un air angélique. À moins que ce ne soit les premiers rayons du soleil qui ne se reflète dans ses cheveux ? Hm … Tu n’as pas le temps de te décider que la blonde se relève déjà, faisant ainsi virevolter les pans de sa robe entre ses jambes bleuies par le froid. Elle trouve rapidement ses appuis et te tend la main pour mieux t’aider à te lever. Tu l’as saisie sans te faire prier et te relèves d’un bond avant qu’elle ne se jette immédiatement dans tes bras – te coupant le souffle au passage. « Je suis tellement désolée Landry… » Dit-elle en te serrant un peu plus fort contre elle. Tu grimaces un instant et ferme les yeux avant d’hocher doucement la tête. Tu sais qu’elle est sincère. Elle l’a toujours été … Alors pourquoi lui dire quoi que ce soit ? Après tout, cela ne te faisait-il pas du bien ?
Sans dire un mot, tu la serres contre toi et glisse une main derrière sa nuque tout en caressant ses cheveux en bataille. Ces derniers virevoltent au gré du vent et te caressent le visage lorsqu’elle se hisse sur la pointe des pieds pour t’embrasser la joue du bout des lèvres. Puis, en un murmure, elle te susurre un « merci » au creux de l’oreille qui te fait frissonner. Merci ? Mais pourquoi ? Tu fronces les sourcils, l’air perplexe, mais ne bronches pas. Tu préfères profiter de cet instant ; savourer chaque seconde dans le creux de ses bras avant de devoir retrouver
« Arf … Si les dragons sont de sortie, ça peut se faire ! » Dis-tu en claquant la langue. Tu n’apprécies pas vraiment les colocataires de Cordélia. Ces gamines t’insupportaient au plus haut point et tu avais du mal à feindre l’indifférence lorsque tu les croisais. Néanmoins, tu t’étais juré de rien faire à leur encontre. Tu n’avais aucune envie de mettre ton oisillon mal à l’aise, ni même de leur donner de l’importance. Alors si vous pouviez les éviter, c’était mieux ainsi … « On va récupérer ma veste en vitesse et je te laisse cinq minutes pour t’habiller plus chaudement. Ensuite, je t’emmène déjeuner à Inverness » Poursuis-tu avant de l’attraper par le bras et de l’entraîner avec toi vers le château. « Bien entendu, ce n’est pas négociable Miss Warrington … » Un sourire satisfait étire tes lippes et tu passes ton bras autour de ses frêles épaules avant de partir bon train, le soleil dans le dos.
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END
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