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echoes of silence ✝ Savaeh
Sam 23 Sep 2017 - 0:09
Echoes Of Silence
Ta plume glisse sur le papier, tu ne vois pas le temps passer plongée dans des cours de psychomagie avancés. L’année avait bien débuté et tu ne tenais pas à ce que ton accident de parcours te coute à nouveau dans tes études « Maman? » Tu te redresses brusquement sur ta chaise, brisant le silence qui résidait dans le lieu en faisant crisser les pieds de ton assise contre le sol de pierre. Des regards se tournent vers toi mais tu fais mine de rien : tu ranges tes parchemins et plumes dans ton sac avant de prendre ton manuscrit sous le bras et de quitter la bibliothèque en faisant claquer tes talons sur le sol. T’es totalement déboussolée par la voix qui résonne dans tes oreilles « Maman reviens, tu me manques… » Mais tu ne dois rien laisser paraître, tu ne veux pas que des soupçons s’éveillent à ton égard. Tu ne veux pas que le souvenir d’Héloïse dépasse les barrières de ton esprit, elle te parait parfois bien trop réelle alors qu’elle se limitait à une vague hallucination. C’est du moins ce à quoi tu la cantonnes. Mais la chaine que tu portes autours de ton cou, la médaille bien cachée au coeur de ta poitrine sonnent comme un éternel rappel de ta culpabilité, de son existence et de ton échec. De sa vie et de la mort qui lui a été infligée, par toi. « Maman ne soit pas triste, on pourrait être ensemble… » Tu serres imperceptiblement les mâchoires, passant ta langue sur tes lippes asséchées par la tension qui prenait place dans tous ton corps.
Tu jettes un oeil dans le couloir, désert et soulagée tu t’appuies contre le mur pour reprendre tes esprits. Le psychomage t’avait prévenue que des épisodes de ce type risquaient d’arriver ; bornée tu l’avais congédié avec tout le tact que ton isolement t’avait laissé. Mais tu n’avais jamais été naïve Nevaeh, et ce, même si tu refusais d’admettre ta faiblesse, alors, de petites fioles aux contenu mystérieux avaient pris place au fond de ton sac. T’avais assez de connaissances en médico magie et en potions pour te soigner. Parce que t’étais malade Heaven, t’en avais bien conscience. Tes mains tremblent légèrement tandis que tu pars à la recherche des précieuses éprouvettes dans le fond de ton cabas, mais, tu a à peine le temps de mettre la main sur l’une d’entre elles que des voix troublent ta quiétude à peine retrouvée. Sans même jeter un regard au couple qui fait irruption dans le couloir tu ouvres la porte d’une salle de cours vide et te glisses à l’intérieur. « Tu veux me faire disparaitre maman? » Un hoquet douloureux s’échappe de tes lèvres tandis que tu vides le contenu de ton sac sur une table de bois avant de te laisser glisser sur une chaise, vidée « Je t’aime moi maman, tu ne m’aimes pas? » Tu lâches un soupir agacé et mélanges les fioles sans vraiment y penser, tu connais la recette par coeur, utilisant le calmant bien plus souvent que tu ne veux te l’avouer.
« Je t’aime, mais tu n’es pas, plus, réelle. » T’avais besoin de le dire à haute voix, pour légitimer tes paroles, pour légitimer ce fait, qu’Héloïse ne vivait pas, ne vivait plus. Malheureusement pour toi, cela légitimait aussi le mal qui te rongeait. T’avales la potion, tu grimaces et tu te détends un peu : plus que quelques minutes et la voix s’estomperait. « Lullaby and good night, With pink roses bedight, With lilies… » T’accompagnes le sommeil de ta fille dans un fredonnement entêtant et peu à peu le silence se fait. Un coup d’oeil dans un miroir et une main passée dans tes cheveux font disparaitre toutes traces de ta détresse. Il ne t’en faut pas plus pour regrouper tous tes biens personnels et quitter la salle y abandonnant tous tes secrets. « Oh. » Ton flegme habituel disparait un instant alors que tu manques de percuter un élève qui se trouvait de l’autre côté de la porte. Ravalant une remarque désagréable tu jauges de haut en bas l’homme qui se tient devant toi. Tu ne le reconnais pas tout de suite : mais rapidement les souvenirs te reviennent et te frappent de plein fouet. Sasha. Tu croises son regard, ton ventre se tord quand tu crois y retrouver le regard d’Héloïse te rappelles qu’elle tenait ses yeux de son père, de lui, t’avais aucun doute là dessus: tout en lui te rappelait son visage de poupée. T’as envie de partir, loin de lui, loin de ce qu’il fait résonner en toi mais t’es figée, incapable de faire un pas malgré les apparences que tu protèges furieusement. T’as la chance de réagir avant lui, cela te permettrait d’avoir le dessus sur la conversation. « Un problème Muller? » Demandes-tu, d’un ton neutre même si ton regard laissait transparaître le trouble et la rancoeur qui t’habitaient. Tu remarques à peine que vous êtes à peine à quelques centimètres l’un de l’autre : il y a quelques années tu te serais empressée de l’attraper par le col de sa chemise pour l’attirer dans la salle de cours vide derrière toi. Mais vous n’en étiez plus là, n’est ce pas?
Tu jettes un oeil dans le couloir, désert et soulagée tu t’appuies contre le mur pour reprendre tes esprits. Le psychomage t’avait prévenue que des épisodes de ce type risquaient d’arriver ; bornée tu l’avais congédié avec tout le tact que ton isolement t’avait laissé. Mais tu n’avais jamais été naïve Nevaeh, et ce, même si tu refusais d’admettre ta faiblesse, alors, de petites fioles aux contenu mystérieux avaient pris place au fond de ton sac. T’avais assez de connaissances en médico magie et en potions pour te soigner. Parce que t’étais malade Heaven, t’en avais bien conscience. Tes mains tremblent légèrement tandis que tu pars à la recherche des précieuses éprouvettes dans le fond de ton cabas, mais, tu a à peine le temps de mettre la main sur l’une d’entre elles que des voix troublent ta quiétude à peine retrouvée. Sans même jeter un regard au couple qui fait irruption dans le couloir tu ouvres la porte d’une salle de cours vide et te glisses à l’intérieur. « Tu veux me faire disparaitre maman? » Un hoquet douloureux s’échappe de tes lèvres tandis que tu vides le contenu de ton sac sur une table de bois avant de te laisser glisser sur une chaise, vidée « Je t’aime moi maman, tu ne m’aimes pas? » Tu lâches un soupir agacé et mélanges les fioles sans vraiment y penser, tu connais la recette par coeur, utilisant le calmant bien plus souvent que tu ne veux te l’avouer.
« Je t’aime, mais tu n’es pas, plus, réelle. » T’avais besoin de le dire à haute voix, pour légitimer tes paroles, pour légitimer ce fait, qu’Héloïse ne vivait pas, ne vivait plus. Malheureusement pour toi, cela légitimait aussi le mal qui te rongeait. T’avales la potion, tu grimaces et tu te détends un peu : plus que quelques minutes et la voix s’estomperait. « Lullaby and good night, With pink roses bedight, With lilies… » T’accompagnes le sommeil de ta fille dans un fredonnement entêtant et peu à peu le silence se fait. Un coup d’oeil dans un miroir et une main passée dans tes cheveux font disparaitre toutes traces de ta détresse. Il ne t’en faut pas plus pour regrouper tous tes biens personnels et quitter la salle y abandonnant tous tes secrets. « Oh. » Ton flegme habituel disparait un instant alors que tu manques de percuter un élève qui se trouvait de l’autre côté de la porte. Ravalant une remarque désagréable tu jauges de haut en bas l’homme qui se tient devant toi. Tu ne le reconnais pas tout de suite : mais rapidement les souvenirs te reviennent et te frappent de plein fouet. Sasha. Tu croises son regard, ton ventre se tord quand tu crois y retrouver le regard d’Héloïse te rappelles qu’elle tenait ses yeux de son père, de lui, t’avais aucun doute là dessus: tout en lui te rappelait son visage de poupée. T’as envie de partir, loin de lui, loin de ce qu’il fait résonner en toi mais t’es figée, incapable de faire un pas malgré les apparences que tu protèges furieusement. T’as la chance de réagir avant lui, cela te permettrait d’avoir le dessus sur la conversation. « Un problème Muller? » Demandes-tu, d’un ton neutre même si ton regard laissait transparaître le trouble et la rancoeur qui t’habitaient. Tu remarques à peine que vous êtes à peine à quelques centimètres l’un de l’autre : il y a quelques années tu te serais empressée de l’attraper par le col de sa chemise pour l’attirer dans la salle de cours vide derrière toi. Mais vous n’en étiez plus là, n’est ce pas?
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Re: echoes of silence ✝ Savaeh
Dim 24 Sep 2017 - 0:31
Echoes Of Silence
T’es troublée, et bien plus que tu ne l’aurais imaginé. Ce n’était pas que tu ne t’attendais pas à croiser Sasha dans les couloirs un jour où l’autre. Tu savais bien que, contrairement à toi, il n’aurait certainement pas disparu du jour au lendemain, mais, tu t’attendais pas à ce que ça arrive si tôt, ni à ce que ça te fasse à ce point quelque chose. Tu repenses à vos moments ensemble, à son corps contre le tien et à la manière dont vous pouviez vous comprendre sans un mot. Il n’avait jamais été question de sentiments, comme toujours tu papillonnais et c’était pareil pour lui : mais sa compagnie t’avait toujours parue agréable. Seulement, aujourd’hui rien que son regard te rend vulnérable, t’as l’impression que c’est Héloïse qui t’observe à travers ses pupilles, t’as l’impression qu’il a compris ce que t’avais fais. Tu pouvais lire l’incompréhension dans ses yeux, c’est comme si Héloïse te regardait ce soir là, avant de rendre ses derniers soupirs. Tu respires lentement, cachant les battements de ton coeur qui s’emporte en resserrant ta veste sur ta poitrine, comme pour te cacher face à lui. Dire qu’il t’avait vue nue et qu’aujourd’hui tu te sentais presque violée par son simple regard, t’avais bien changé Nevaeh, l’année passée ne s’effaçait pas aussi rapidement que tu l’aurais voulu.
Inconsciemment tu portes ta main à ton cou, et fais tourner frénétiquement la médaille dorée, vierge de toute gravure, entre tes doigts. Calmes toi Heaven, il ne sait rien, après tout, comment pourrait-il? Les personnes qui étaient au courant de ta grossesse se comptaient sur les doigts de la main, parmi eux, peu étaient au courant de la disparition dramatique d’Héloïse, seulement tes parents à vrai dire, mais, encore plus, aucun des deux ne pouvait se vanter de connaître l’identité du géniteur de feu leur petite fille. T’avais jalousement gardé ton secret, pour te protéger certes, mais aussi pour protéger Héloïse, et peut-être même pour protéger Sasha? Tu ne saurais le dire, cela aurait certainement signifié que tu tenais à lui, plus que nécessaire? Certainement pas.
« Moi ? Non, toi par contre … ton hibou est mort ces derniers mois ? » Un léger rire se glisse entre tes lèvres, son aplomb t’amusait, sa voix te plaisait : t’avais oublié à quel point. Tu penches légèrement la tête sur le côté lorsqu’il s’appuie contre le mur, bras croisés, l’air renfrogné. T’avais pas envie que vous vous preniez la tête : vous ne l’aviez jamais fais et ce n’était pas le démon qui t’habitait qui devaient changer quelque chose. Alors tu renfermes tes pensées malheureuses au fond de ton coeur noircis et radoucis ton regard, tu veux faire oublier ta première réaction à Sasha, qu’il n’ait pas de soupçons, qu’il ne t’oblige pas à lui avouer une vérité dont il ne voulait rien savoir. « Tu insinues donc que je t’ai quelque peu manqué? » Demandes-tu, malicieuse en te rapprochant de lui, un sourire mutin sur le coin des lèvres. « Si j’avais su… » Tu laisses ta phrase en suspens, lui laissant le soin d’imaginer ce que tu voulais dire. T’étais flattée, même si tu doutais que les pensées de Sasha aient été tournées vers ta personne durant les longs mois qu’à comporté ton absence.
« Tu es revenues depuis longtemps? » Tu fais la moue, lasse de répondre à ces questions sur ton absence, que tu préférerais oublier, et secoues négativement la tête en haussant légèrement les épaules. « J’ai repris à la rentrée. » Tu avais déjà été plus loquace, mais ce sujet te donnait des sueurs froides. Tu préfères repartir sur un terrain conquis, loin des mensonges que t’avais tissés pour protéger tes secrets. « Ça fait du bien de retrouver l’école. » Et tu ne pouvais pas être plus honnête. « Mais certaines choses, personnes, m’ont plus manquées que d’autres. » Reprends-tu en haussant un sourcil et en faisant glisser tes doigts sur la joue de Sasha, soudain d’humeur taquine. « J’espère que tu ne m’as pas trop remplacée pendant mon absence… » Ta voix se mue presque en un murmure et tu lèves les yeux vers lui, presque implorante. A part que tu étais toi, tu n’implorais personne : jamais. Tu protégeais juste ton secret, au fond, tu regrettes mais t’en veux à Sasha. Parce que lui n’a pas souffert de tout ça, il ne sait même pas ce que tu as pu subir ces derniers mois. Il ne s’imagine même pas que tu as donné la vie à la chair de son sang, ni que tu lui as ôté. Il continue à vivre innocemment quand tu avais laissé une partie de toi même dans chaque moment passé avec ta fille. Tes pensées te glacent et une ombre s’installe dans ton regard émeraude : ta vie avait été gâchée et la sienne n’avait pas subit ne serait-ce que le centième de ta peine. « Je serais très vexée si c’était le cas. » Reprends-tu, imperturbable, en faisant taire les voix revanchardes qui s'agitaient dans ton esprit.
Inconsciemment tu portes ta main à ton cou, et fais tourner frénétiquement la médaille dorée, vierge de toute gravure, entre tes doigts. Calmes toi Heaven, il ne sait rien, après tout, comment pourrait-il? Les personnes qui étaient au courant de ta grossesse se comptaient sur les doigts de la main, parmi eux, peu étaient au courant de la disparition dramatique d’Héloïse, seulement tes parents à vrai dire, mais, encore plus, aucun des deux ne pouvait se vanter de connaître l’identité du géniteur de feu leur petite fille. T’avais jalousement gardé ton secret, pour te protéger certes, mais aussi pour protéger Héloïse, et peut-être même pour protéger Sasha? Tu ne saurais le dire, cela aurait certainement signifié que tu tenais à lui, plus que nécessaire? Certainement pas.
« Moi ? Non, toi par contre … ton hibou est mort ces derniers mois ? » Un léger rire se glisse entre tes lèvres, son aplomb t’amusait, sa voix te plaisait : t’avais oublié à quel point. Tu penches légèrement la tête sur le côté lorsqu’il s’appuie contre le mur, bras croisés, l’air renfrogné. T’avais pas envie que vous vous preniez la tête : vous ne l’aviez jamais fais et ce n’était pas le démon qui t’habitait qui devaient changer quelque chose. Alors tu renfermes tes pensées malheureuses au fond de ton coeur noircis et radoucis ton regard, tu veux faire oublier ta première réaction à Sasha, qu’il n’ait pas de soupçons, qu’il ne t’oblige pas à lui avouer une vérité dont il ne voulait rien savoir. « Tu insinues donc que je t’ai quelque peu manqué? » Demandes-tu, malicieuse en te rapprochant de lui, un sourire mutin sur le coin des lèvres. « Si j’avais su… » Tu laisses ta phrase en suspens, lui laissant le soin d’imaginer ce que tu voulais dire. T’étais flattée, même si tu doutais que les pensées de Sasha aient été tournées vers ta personne durant les longs mois qu’à comporté ton absence.
« Tu es revenues depuis longtemps? » Tu fais la moue, lasse de répondre à ces questions sur ton absence, que tu préférerais oublier, et secoues négativement la tête en haussant légèrement les épaules. « J’ai repris à la rentrée. » Tu avais déjà été plus loquace, mais ce sujet te donnait des sueurs froides. Tu préfères repartir sur un terrain conquis, loin des mensonges que t’avais tissés pour protéger tes secrets. « Ça fait du bien de retrouver l’école. » Et tu ne pouvais pas être plus honnête. « Mais certaines choses, personnes, m’ont plus manquées que d’autres. » Reprends-tu en haussant un sourcil et en faisant glisser tes doigts sur la joue de Sasha, soudain d’humeur taquine. « J’espère que tu ne m’as pas trop remplacée pendant mon absence… » Ta voix se mue presque en un murmure et tu lèves les yeux vers lui, presque implorante. A part que tu étais toi, tu n’implorais personne : jamais. Tu protégeais juste ton secret, au fond, tu regrettes mais t’en veux à Sasha. Parce que lui n’a pas souffert de tout ça, il ne sait même pas ce que tu as pu subir ces derniers mois. Il ne s’imagine même pas que tu as donné la vie à la chair de son sang, ni que tu lui as ôté. Il continue à vivre innocemment quand tu avais laissé une partie de toi même dans chaque moment passé avec ta fille. Tes pensées te glacent et une ombre s’installe dans ton regard émeraude : ta vie avait été gâchée et la sienne n’avait pas subit ne serait-ce que le centième de ta peine. « Je serais très vexée si c’était le cas. » Reprends-tu, imperturbable, en faisant taire les voix revanchardes qui s'agitaient dans ton esprit.
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Re: echoes of silence ✝ Savaeh
Dim 24 Sep 2017 - 20:09
elle est cette ombre du passé qui me hante
Nevaeh me semble étrange, je sais que nous ne nous sommes plus vus depuis un moment, mais tout de même, j'aurais espéré un peu plus de chaleur, de ... bref ! Quand je pose mon regard sur elle, je repense à ces moments que nous avons partagés, dans des endroits parfois insolites. C'était intense, c'était agréable, c'était sans prise de tête. Une fraction de seconde je me demande si je ne l'avais pas blessée d'une manière ou d'une autre, si j'avais dit ou fait quelque chose qu'elle aurait mal pris, mais je ne vois pas. Nous étions tous les deux d'accord sur notre type de relation, pas de sentiment, juste du sexe et du fun. Une fois mes esprits retrouvés je peux répondre comme je l'ai toujours fait, petit sourire narquois, attitude désinvolte et pourtant il y a quelque chose qui me chiffonne, j'ai la mâchoire crispée, plus que d'ordinaire et je pose un regard curieux sur la jolie demoiselle. Je connais toujours le contours de sa silhouette par coeur et j'ai bien envie de vérifier la fidélité de ma mémoire, pourtant je garde les mains sagement sur mes avant-bras en lui répondant.
Quelque chose change dans son regard, dans son attitude, elle s'approche avec son petit sourire auquel je n'ai jamais pu résister et je soupire en roulant des yeux. Si elle m'a manqué ? Je n'ai pas à réfléchir pour le savoir, bien sûr qu'elle m'a manqué, c'est d'ailleurs une fois qu'elle est partie que j'ai compris qu'elle me plaisait beaucoup, que je m'habituais à sa présence dans mon lit jusqu'au matin. La brune laisse sa phrase en suspend et je secoue légèrement la tête amusé par ce soudain changement d'attitude, bien plus proche de la jeune femme que je connais. On s'amusait bien... Je n'en dis pas plus, je n'aime pas abattre mes cartes, je n'aime pas me dévoiler sur quoique ce soit et si jamais elle souhaite reprendre là où nous nous sommes arrêtés, ce sera avec grand plaisir, mais je n'avouerais jamais qu'elle, ELLE, m'a manqué.
Ma curiosité me pousse à lui demander depuis quand date son retour et je ne sais pas si je suis blessé ou simplement surpris quand elle me répond qu'elle est là depuis la rentrée. Pourquoi est-ce qu'elle ne m'a pas contacté, pourquoi est-ce qu'elle ne m'a pas cherché ? C'est ma fierté qui en prend un coup, donc si je ne l'avais pas rencontrée par hasard dans un couloir à la sortie d'une classe, quand est-ce que je l'aurais appris ? Elle me dit que la reprise fait du bien et je suis totalement prêt à la croire, si je savais ce qu'elle a fait durant cette année de silence. Je continue de regarder ce visage familier quand je sens ses doigts glissés sur ma joue, elle laisse entendre que certaines personnes lui ont manqués plus que d'autre et un sourire s'étire quand elle s'approche un peu, continuant sa phrase dans un murmure.
Son attitude me déstabilise un peu, il y a quelques secondes elle me fusille du regard et là elle joue la séduction. Même si je voudrais résister, je suis faible et décroise les bras pour passer une main dans son dos, caressant le creux de ses reins, approchant mon visage du sien passer du bon temps, oui, te remplacer ... c'est autre chose. J'avais oublié son parfum, à quel point je l'apprécie, je m'approche encore un peu d'elle et dépose un baisé sur sa joue, murmurant à mon tours ça me fait plaisir de te revoir et ... si tu veux te détendre, tu sais où me trouver. Chassez le naturel il revient au galop. Je ne peux pas cacher qui je suis très longtemps, j'aime m'amuser et encore plus quand c'est avec une magnifique jeune femme. Je me redresse sans quitter son regard, un sourire accroché aux lèvres, ma main glisse encore dans son dos, sur sa hanche pour finir par revenir contre mon torse. J'entends les bruits de pas des étudiants qui déambulent autours de nous, je jette un œil sur ma montre, je devrais retourner dans ma chambre pour étudier, mettre mes notes au propre et surtout être sérieux, mais je n'ai pas envie d'être sérieux tu veux ... aller boire un verre ? Je lui aurai bien proposé une partie de jambe en l'air, mais j'ai plutôt envie de savoir d'où elle revient, ce qui fait qu'elle à disparu sans aucune nouvelle. J'ai envie de m'intéresser à elle d'une autre manière, mais si elle insiste, elle n'aura pas à le faire longtemps !
claude gueuse
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Re: echoes of silence ✝ Savaeh
Lun 25 Sep 2017 - 0:19
Echoes Of Silence
Tu ne pensais pas avoir autant de mal à maitriser tes souvenirs. Tu aurais voulu les enfermer au fond d’une boite et les faire couler au fond de l’océan. Faire disparaitre à jamais ces ressentiments et ces cauchemars. Mais si tu tenais vraiment à faire disparaitre cette période de ta vie, pourquoi conservais tu cette médaille ? Pourquoi un H calligraphié à l’encre magique était venu se glisser sur ta peau, apparaissant tantôt sur tes poignets ou dans le haut de ta nuque ? Tenais tu réellement à voir disparaitre ta petite princesse ? Etais-tu prête à dire adieu à Héloïse ? A refermer ce petit cercueil dans lequel elle reposait ? Rien n’était moins sûr. La voix de Sasha a au moins le mérite de te ramener sur terre, tu croises son regard, qui te transperces, pouvait-il percevoir le trouble qui t’habite? « Passer du bon temps, oui, te remplacer ... c'est autre chose. » Tu fanfaronnes intérieurement alors qu’à demi mot il avouait qu’il n’avait réussi à trouver quelqu’un comme toi. Tu te cambres lorsque sa main vient se glisser dans le bas de ton dos et ta main vient se poser sur son torse lorsque tu bascules un peu vers lui. « Je préfère ça… » Susurres-tu à son oreille, tandis que ses lèvres déposent un baisé sur ta joue. Tu frémis légèrement à ce contact, la douceur des gestes du brun te rassure, tu retrouves un peu de ta vie d’avant à travers cette étreinte. « Ca me fait plaisir de te revoir et ... si tu veux te détendre, tu sais où me trouver. » Mais le réconfort est de courte durée, rompant le contact entre vous, il regarde sa montre. Décontenancée, perplexe, tu hausses un sourcil, est-il déjà ennuyé de ta présence? Ou alors il avait mieux à faire ; peut-être même avec une autre jeune femme. Malgré toi tu sens une pointe de jalousie s’installer au fond de ton coeur. Ce n’était pas que tu t’attendais à quoi que ce soit venant de Sasha mais tu ne tenais pas non plus à ce qu’il te dénigre complètement. Tu n’étais pas de ces filles que l'on peut faire passer au second plan. « Tu veux… Aller boire un verre ? » Tu te mords légèrement la lèvre, désireuse de montrer ton mécontentement. « Je ne voudrais pas te déranger dans tes occupations. » Cassante, tu t’imposes de t’éloigner un peu de lui malgré l’envie qui germe dans ton corps et ton esprit.
« Sois pas méchante avec papa, maman, je veux pas perdre mes parents. » Tes mâchoires se serrent, pour Sasha, cela ressemblerait surement à de l’agacement, intérieurement tu t’effondres. Etait-ce la présence de Sasha qui réveillait tes démons ? Ta fille s’était elle réveillée en entendant la voix de son géniteur ou était-ce le trouble qui t’habitait qui avait troublé son sommeil ? « Mais, si tu penses pouvoir m’accorder un peu d’attention, je veux bien que tu m’offres un petit verre. » Reprends-tu en croisant les bras sous ta poitrine ; quelque peu perturbée par la voix qui résonne encore et encore dans ton esprit. Accepter de boire un verre n’était pas la meilleure idée que tu pouvais avoir, toi qui t’interdisais la moindre goutte d’alcool depuis que tu étais tombée enceinte. En premier lieu pour la santé de ta petite merveille, puis, pour ne pas brouiller ton esprit et risquer de révéler l'un de tes sombres secrets. Tu aurais pu refuser poliment, ou bien, l’inciter à te proposer un rendez vous des plus charnels mais tu ne pensais que cela soit une meilleure idée. T’avais changé, autant physiquement que psychologiquement et, si tu avais déjà eu des liaisons depuis que tu avais donné la vie, tu n’avais jamais retrouvé l’une de tes liaisons passées : trop inquiète que tes gestes puissent révéler quelque chose, éveiller des soupçons sur ce qui t’était arrivé.
En acceptant ce verre, tu acceptais implicitement de subir ses questions, il avait juste la politesse de te proposer un cadre agréable pour les poser. Mais tu préférais, car tu réussissais encore à maitriser tes paroles, ton discours était bien rodé et tu te sentais capable de convaincre Sasha. Hors de question de lui avouer la véritable raison de ton absence. Surtout pas à lui. Comment réagirait-il en apprenant qu’il avait un enfant ? Comment réagirait-il en apprenant que tu le lui avais caché ? Se demanderait-il ce que sa fille était devenue ? Te croirait-il si tu lui disais qu’elle avait été adoptée? Te regarderait-il encore avec la même lueur de désir au fond des pupilles s’il apprenait que tu avais offert la vie ? C’était trop risqué. « Pourquoi tu veux lui mentir maman? Il comprendrait… » Tu coupes la voix sèchement. « Non. » Tu te glaces, le murmure t’as échappé. Pendant un instant un éclair de terreur s’installe au fond de ton regard. « Je… » T’es prise au dépourvu, sacrifiée sur l’autel par ton propre esprit, trahie par tes propres paroles, par le sang de ton sang. Ton esprit bouillonne, tu ne sais pas comment justifier ça, toi qui te vantes de te maitriser en toutes circonstances. « Excuse moi. » Attirer la sympathie, quitte à sur-jouer ta douleur. T’en voulais-tu de tenter de manipuler Sasha? Peut-être un peu, mais que pouvais-tu faire d’autre ? L’honnêteté n’était pas la réponse à tous les maux. Frôlant son bras du bout des doigts tu laisses ta main se poser sur la sienne : « Tu avais quelque chose de prévu ? » Tu rattrapes ton erreur par une douceur qui t'es peu habituelle. « Ca me fait très plaisir de te revoir aussi... Tu te rapproches à nouveau du jeune homme, pas aussi séductrice que ce que tu avais pu faire dans le passé pour convaincre un homme par le passé. Si la seule solution était l'honnêteté, qu'elle soit feinte ou qu'elle résonne dans le fond de ton esprit, t'étais prête à te mettre à nu : J'ai envie de passer du temps avec toi, autour d'un verre, ou n'importe où ailleurs, je te promets que ça sera mieux que ce que tu avais prévu. » Tu scrutes son visage, dis oui, s’il te plait.
« Sois pas méchante avec papa, maman, je veux pas perdre mes parents. » Tes mâchoires se serrent, pour Sasha, cela ressemblerait surement à de l’agacement, intérieurement tu t’effondres. Etait-ce la présence de Sasha qui réveillait tes démons ? Ta fille s’était elle réveillée en entendant la voix de son géniteur ou était-ce le trouble qui t’habitait qui avait troublé son sommeil ? « Mais, si tu penses pouvoir m’accorder un peu d’attention, je veux bien que tu m’offres un petit verre. » Reprends-tu en croisant les bras sous ta poitrine ; quelque peu perturbée par la voix qui résonne encore et encore dans ton esprit. Accepter de boire un verre n’était pas la meilleure idée que tu pouvais avoir, toi qui t’interdisais la moindre goutte d’alcool depuis que tu étais tombée enceinte. En premier lieu pour la santé de ta petite merveille, puis, pour ne pas brouiller ton esprit et risquer de révéler l'un de tes sombres secrets. Tu aurais pu refuser poliment, ou bien, l’inciter à te proposer un rendez vous des plus charnels mais tu ne pensais que cela soit une meilleure idée. T’avais changé, autant physiquement que psychologiquement et, si tu avais déjà eu des liaisons depuis que tu avais donné la vie, tu n’avais jamais retrouvé l’une de tes liaisons passées : trop inquiète que tes gestes puissent révéler quelque chose, éveiller des soupçons sur ce qui t’était arrivé.
En acceptant ce verre, tu acceptais implicitement de subir ses questions, il avait juste la politesse de te proposer un cadre agréable pour les poser. Mais tu préférais, car tu réussissais encore à maitriser tes paroles, ton discours était bien rodé et tu te sentais capable de convaincre Sasha. Hors de question de lui avouer la véritable raison de ton absence. Surtout pas à lui. Comment réagirait-il en apprenant qu’il avait un enfant ? Comment réagirait-il en apprenant que tu le lui avais caché ? Se demanderait-il ce que sa fille était devenue ? Te croirait-il si tu lui disais qu’elle avait été adoptée? Te regarderait-il encore avec la même lueur de désir au fond des pupilles s’il apprenait que tu avais offert la vie ? C’était trop risqué. « Pourquoi tu veux lui mentir maman? Il comprendrait… » Tu coupes la voix sèchement. « Non. » Tu te glaces, le murmure t’as échappé. Pendant un instant un éclair de terreur s’installe au fond de ton regard. « Je… » T’es prise au dépourvu, sacrifiée sur l’autel par ton propre esprit, trahie par tes propres paroles, par le sang de ton sang. Ton esprit bouillonne, tu ne sais pas comment justifier ça, toi qui te vantes de te maitriser en toutes circonstances. « Excuse moi. » Attirer la sympathie, quitte à sur-jouer ta douleur. T’en voulais-tu de tenter de manipuler Sasha? Peut-être un peu, mais que pouvais-tu faire d’autre ? L’honnêteté n’était pas la réponse à tous les maux. Frôlant son bras du bout des doigts tu laisses ta main se poser sur la sienne : « Tu avais quelque chose de prévu ? » Tu rattrapes ton erreur par une douceur qui t'es peu habituelle. « Ca me fait très plaisir de te revoir aussi... Tu te rapproches à nouveau du jeune homme, pas aussi séductrice que ce que tu avais pu faire dans le passé pour convaincre un homme par le passé. Si la seule solution était l'honnêteté, qu'elle soit feinte ou qu'elle résonne dans le fond de ton esprit, t'étais prête à te mettre à nu : J'ai envie de passer du temps avec toi, autour d'un verre, ou n'importe où ailleurs, je te promets que ça sera mieux que ce que tu avais prévu. » Tu scrutes son visage, dis oui, s’il te plait.
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Re: echoes of silence ✝ Savaeh
Lun 25 Sep 2017 - 17:35
elle est cette ombre du passé qui me hante
Ma main retrouve le chemin de son dos comme si elle l’avait quitté hier. Ce contact est aussi agréable que dans mon souvenirs, Nevaeh pose sa main sur mon torse, ce que je prend comme un signe d’encouragement et je m’approche d’elle pour déposer un baiser sur sa joue. Peut-être suis-je plus doux que je ne l’ai été, j’ai probablement changé durant cette année, je la sens se rapprocher de moi susurrant qu’elle préfère ça et je lui souri amusé de sa réaction. Je lui glisse doucement à l’oreille que je suis toujours à sa disposition si elle en éprouve le besoin avant de faire un petit pas en arrière et regarder ma montre. Loin de moi l’idée de lui donner l’impression qu’elle ne m’intéresse pas ou que j’ai mieux à faire, ce n’est vraiment pas le cas. Je réfléchis une seconde avant de lui proposer un verre, le même que je venais de refuser à mes amis. Nevaeh hausse un sourcil, je l’a sens se raidir un peu avant de mordre sa lèvre pour me répondre sur un ton un peu sarcastique qu’elle ne voudrait pas me déranger. Je penche légèrement la tête et m’étonne de sa réponse, mais surtout du ton qu’elle utilise, ce n’est pas vraiment dans ses habitudes, elle esquisse un mouvement de recule et je ne comprend toujours pas ce que j’ai fais.
Qu’est-ce que j’ai fais, ou dis, pour mériter son hostilité soudaine ? Elle crispe sa mâchoire, je croise les bras sur mon torse sans sourciller, qu’est-ce qu’elle veut que je lui réponde ? Je lui propose de venir, elle veux venir elle vient, mais qu’elle ne me fasse pas passer pour le méchant de l’histoire. La jolie brune semble se radoucir une nouvelle fois et accepte ma proposition si je suis en mesure de lui offrir de l’attention, je ricane Tu sais que je suis toujours très attentionné envers toi . J’ai peu de qualité avec les femmes, je le sais et ne m’en cache pas, mais je sais aussi que je me concentre sur la personne qui est avec moi. Tandis qu’elle croise les bras sous sa poitrine je ne peux m’empêcher de l’observer, elle est toujours aussi belle, aussi désirable NON … Je sursaute, quoi non ? Je n’ai rien dit, je n’ai même pas bougé un cil ! L’étonnement se lit probablement sur mon visage, mais c’est encore pire pour Nevaeh. Je lis un sentiment de terreur dans son regard qui me perturbe, je ne sais pas comment réagir, je suis abasourdi et déstabilisé ce qui ne me ressemble pas. J’inspire longuement et baisse les yeux vers sa main qui se glisse sur la mienne sans rien dire, je relève mon regard et le plonge dans le sien avec un petit air bougon sur le visage Je préférais passé du temps avec toi plutôt que mes notes, mais … Mais … Mais tu es étrange ? Mais tu me déstabilise ? Mais je n’arrive pas à savoir si c’est une bonne idée ? Il y a beaucoup de choses qui se bousculent dans ma tête et pourtant sa voix douce, mélodieuse me charme. Elle se rapproche, je ne bouge pas la laissant venir à moi pour m’annoncer qu’elle à envie de passer du temps avec moi, un nouveau sourire s’étire quand elle me promet que ça sera mieux que ce que j’avais prévu. On va commencer par un verre, tu m’expliquera pourquoi je n’ai pas eu de nouvelle et puis on verra pour le reste , il faudra quand même bien mangé aussi. Je me décolle du mur et fais un petit geste pour l’inviter à me suivre en passant un bras dans son dos et l’approchant contre moi Allons-y . On ne va pas camper dans ce couloir de toute façon.
Le trajet jusqu’à Iverness est rapide et calme, on entre dans un petit bar sympa et je m’avance vers une table un peu à l’écart pour avoir un peu d’intimité et de calme. Je m’installe face à elle et croise les bras sur la table sans rien dire avant de me radoucir un peu et de tendre la main pour caresser le dos de sa main du bout des doigts Alors ma belle, je peux savoir ce qui t’es arrivé pour que tu disparaisse du jour au lendemain ? C’est ce qui m’a le plus frappé, pourquoi est-ce qu’elle partie du jour au lendemain sans même me dire aurevoir, me prévenir ? Enfin, ce n’est pas comme si nous étions particulièrement proche, mais j’estime quand même que j’avais droit à un salut. Je souris, je n’ai pas envie de lui faire peur, de la faire fuir ou lui donner l’impression d’avoir une légitimité sur sa vie, je suis sincèrement curieux.
claude gueuse
- InvitéInvité
Re: echoes of silence ✝ Savaeh
Lun 25 Sep 2017 - 19:58
Echoes Of Silence
Un soupir soulagé se glisse entre tes lèvres lorsqu’il accepte tes demis mots d’excuse, acquiesçant à son invitation à le suivre tu l’observes du coin de l’oeil durant le trajet, il parait perdu dans ses pensées, que devait-il penser de toi ? Tu t’accroches à son épaule tandis que vous quittez le domaine de l’université, victime d’un léger tournis, surement lié à la potion que tu avais ingéré un peu plus tôt, et tu restes silencieuse. Le silence était pesant, mais au moins, la voix s’était tue dans les recoins de ton esprit. Héloïse devait être soulagée du revirement de situation, la petite curieuse ne devait plus penser son intervention nécessaire. Ralentis, respire, sois naturelle, tu te répètes encore et encore les recommandations de ta mère, maitre dans l’art des tromperies. Tu pensais pas que ça serait si difficile : t’avais bien réussis à berner les autres élèves, pourquoi était-ce si compliqué avec Sasha ? Vous arrivez bientôt dans un bar que tu ne connaissais que trop bien, ce dernier avait accueilli certaines de tes nuits de débauche, ses murs avaient retenu le nom de tes conquêtes et son bar les verres aussitôt remplis aussitôt vidés. T’es prise d’une bouffée de nostalgie Neva alors que vous vous éloignez du centre de la salle pour bénéficier d’un peu d’intimité.
Appelant la serveuse d’un geste de la main tu déposes ta veste sur le dossier de ta chaise avant de t’assoir face à Sasha, qui restait désespérément silencieux. T’es mal à l’aise, tu croises les jambes sous la table, laissant le bout de ton pieds frôler celui du gris : aucune idée salace n’habitait ton esprit, tu recherchais seulement son contact, comme pour te donner du courage. « Un verre de vin, rouge, un Bordeaux je vous prie. » Tu éludes le râle de ton esprit, tu préfères risquer d’embrumer ton esprit plutôt que de t’attirer les soupçons du jeune homme, plus habitué à te voir boire des alcools forts que des jus de fruits. « Alors ma belle, je peux savoir ce qui t’es arrivé pour que tu disparaisse du jour au lendemain ? » Tu évites son regard, si seulement il savait que tu t’apprêtais à lui mentir sur toute la ligne. La serveuse arrive avec vos consommations t’offrant quelques secondes supplémentaires de répit.« Je suis tombée enceinte. » Aurais-tu pu avouer, Sasha aurait surement avalé sa boisson de travers, aurait toussé quelques fois, t’aurais jeté un regard noir et serait parti en trombe lorsque tu lui aurais appris que le bébé était de lui. Ou alors il aurait posé des questions, trop de questions. Non, tu ne devais jamais rien avouer, ce ne serait qu’un pas de plus vers la fin de ton règne. Mais pouvais tu encore te targuer d’être la reine de ton petit monde ? Il te semblait que tu étais de déjà tombée de ton trône il y a près d’une éternité. Les doigts de Sasha caressant doucement le dos de ta main te réconfortent un peu. Prenant le verre entre tes doigts tu retournes furtivement ton autre main pour mélanger vos paumes et en profite pour cacher l’inscription sous le métal de ton bracelet.
Tu bois une gorgée de ta boisson, jetant un regard doux à Sasha, te maudissant déjà des paroles qui allaient s'échapper de tes lèvres. « Mon père a été muté… » T’as l’impression d’avoir répété cette histoire une centaine de fois, t’aurais fais écrire un article si tu avais su que ton histoire déchainerait les curiosités à ce point. « En Corée du Nord. » Etudiant en justice magique, Sasha devait savoir que la situation là bas était des plus tendues. T’avais rien inventé, là bas, la guerre grondait, le monde sorcier était en émoi : Tous craignaient que la guerre devienne totale, tous avaient peur que les bombes des moldus tombent et touchent leurs quartiers. Beaucoup avaient décidé de quitter leur pays, ceux qui restaient, par obligation ou espoir avec la crainte que chaque jour soit le dernier. Ton père t’avait raconté, les scènes de terreur, les cris, les larmes : tu t’étais plongée des heures durant dans sa pensine : il ne t’avait pas réellement laissé le choix, tu n’avais plus droit à l’erreur. « Et, la situation là bas ne lui permettait pas de faire les allers retours jusqu’à la Suisse. » Il était vrai qu’il était resté quelques fois coincé en Asie, des semaines durant, ta mère en était tombée malade. « Ma mère a décidé qu’elle et les jumeaux le suivraient. » Du moins, elle l’avait envisagé avant de comprendre le risque que cela impliquait pour ses enfants, pour toi surtout, ton état ne le permettait pas. « Mes petits frères avaient besoin d’une présence, elle travaillait avec papa tout la journée, alors je les ai suivis. » La vérité était toute autre encore une fois. Toi et toi seule avais eu besoin de la présence de tes petits frères, ils avaient été la lumière de ton phare des mois durant, ils n’avaient jamais porté de jugement, ils étaient là avec leur innocence enfantine, appréciant d’être tonton si jeunes, trop jeunes pour comprendre le principe de la mort, pas assez matures pour en souffrir. « C’était pas censé durer aussi longtemps, mais la situation a dégénéré. » Ton ventre s’était arrondi, ta, votre, fille était née, puis avait disparu. Doux euphémisme que d’avouer que le contrôle de la situation t’avait échappé. « J’ai du arrêter de suivre les cours en correspondance. » Parce que tu n’en étais plus capable. Réduite à une enveloppe charnelle dont l’âme s’était réduite à force de se déchirer. « Je ne suis rentrée en Suisse que cet été : la ré-adaptation a été plutôt difficile. »
Tu te souviens du premier jour où tu es sortie du domaine des d’Alverny. T’avais à peine fais deux pas en ville que la voix d’Héloïse t’avait clouée au sol. Si aujourd’hui elle avait été particulièrement bavarde, ta fille ne t’avait pas toujours interpelée de la sorte : c’est ses cris qui vrillaient ton esprit les premiers temps, les pleurs, le désespoir, la douleur et la peur : Combien de fois avais-tu supplié tes parents te desceller le caveau familial, persuadée que vous aviez fais l’erreur d’inhumer ton petit amour alors qu’il respirait encore.
Combien de fois avaient-ils dû dépêcher en urgence un escadron de psychomages pour te maitriser pendant tes crises ? Tu aurais certainement été internée si tes parents n’avaient pas eu autant d’influence : le sujet était épineux, rien ne pouvait quitter le domaine, puisque ton secret y résidait pour toujours, six pieds sous terre.
Tu frémis doucement, et inspires un grand coup : presque en apnée depuis le début de ton récit. Tu hausses les épaules, t’appuyant à nouveau contre le dossier de ton siège : « C’est bien moins intéressant que ce à quoi tout le monde s’attend : seulement une accumulation de grains de sable qui a repoussé mon retour. » Une accumulation de larmes et de cris, les terreurs nocturnes et les hallucinations auditives, pléthores crises de nerfs, cauchemars et tentatives d’en finir : les tâches aux couleurs du ciel que tu avais arborées comme un plastron pendant des semaines n’en étaient que l’un des douloureux souvenirs. Tes doigts continuent à glisser mécaniquement sur ton verre, le mensonge te met à l’aise même si tu en es une grande adepte : était-ce de mentir à Sasha qui dérangeait le peu de raison qu’il te restait. Tu jettes un oeil autours de vous, le bar est plein maintenant, surement à peine sortis de cours, de nombreux élèves se pressaient au bar : commandant leur pinte en riant trop fort. Inconsciemment ta main se serre un peu plus autours de celle de Sasha : vous deviez avoir l’air d’un parfait petit couple si quelqu’un vous regardait en ce moment même. Pourtant qu’il serait loin du compte celui qui vous prêterait une histoire : trop volages pour vous attacher à qui que ce soit, et surtout pas l’un à l’autre. Trop fiers pour ouvrir votre coeur. Et toi, trop brisée pour réussir à passer au dessus de tes mensonges, trop inquiète que ton secret soit découvert tu t’enfonces dans les sables mouvants : ton imposture finira par t’étouffer, comme si les chaines tissées par tes calomnies se resserraient peu à peu autour de ta gorge. L'air te manque, ta bouche est sèche, tu portes à nouveau le verre à tes lèvres : l'alcool sucré glisse sur ton palais, tu ne bois pas beaucoup : tu ne voulais pas perdre ta lucidité, comme si tu en avais encore une Neva.
Appelant la serveuse d’un geste de la main tu déposes ta veste sur le dossier de ta chaise avant de t’assoir face à Sasha, qui restait désespérément silencieux. T’es mal à l’aise, tu croises les jambes sous la table, laissant le bout de ton pieds frôler celui du gris : aucune idée salace n’habitait ton esprit, tu recherchais seulement son contact, comme pour te donner du courage. « Un verre de vin, rouge, un Bordeaux je vous prie. » Tu éludes le râle de ton esprit, tu préfères risquer d’embrumer ton esprit plutôt que de t’attirer les soupçons du jeune homme, plus habitué à te voir boire des alcools forts que des jus de fruits. « Alors ma belle, je peux savoir ce qui t’es arrivé pour que tu disparaisse du jour au lendemain ? » Tu évites son regard, si seulement il savait que tu t’apprêtais à lui mentir sur toute la ligne. La serveuse arrive avec vos consommations t’offrant quelques secondes supplémentaires de répit.
Tu bois une gorgée de ta boisson, jetant un regard doux à Sasha, te maudissant déjà des paroles qui allaient s'échapper de tes lèvres. « Mon père a été muté… » T’as l’impression d’avoir répété cette histoire une centaine de fois, t’aurais fais écrire un article si tu avais su que ton histoire déchainerait les curiosités à ce point. « En Corée du Nord. » Etudiant en justice magique, Sasha devait savoir que la situation là bas était des plus tendues. T’avais rien inventé, là bas, la guerre grondait, le monde sorcier était en émoi : Tous craignaient que la guerre devienne totale, tous avaient peur que les bombes des moldus tombent et touchent leurs quartiers. Beaucoup avaient décidé de quitter leur pays, ceux qui restaient, par obligation ou espoir avec la crainte que chaque jour soit le dernier. Ton père t’avait raconté, les scènes de terreur, les cris, les larmes : tu t’étais plongée des heures durant dans sa pensine : il ne t’avait pas réellement laissé le choix, tu n’avais plus droit à l’erreur. « Et, la situation là bas ne lui permettait pas de faire les allers retours jusqu’à la Suisse. » Il était vrai qu’il était resté quelques fois coincé en Asie, des semaines durant, ta mère en était tombée malade. « Ma mère a décidé qu’elle et les jumeaux le suivraient. » Du moins, elle l’avait envisagé avant de comprendre le risque que cela impliquait pour ses enfants, pour toi surtout, ton état ne le permettait pas. « Mes petits frères avaient besoin d’une présence, elle travaillait avec papa tout la journée, alors je les ai suivis. » La vérité était toute autre encore une fois. Toi et toi seule avais eu besoin de la présence de tes petits frères, ils avaient été la lumière de ton phare des mois durant, ils n’avaient jamais porté de jugement, ils étaient là avec leur innocence enfantine, appréciant d’être tonton si jeunes, trop jeunes pour comprendre le principe de la mort, pas assez matures pour en souffrir. « C’était pas censé durer aussi longtemps, mais la situation a dégénéré. » Ton ventre s’était arrondi, ta, votre, fille était née, puis avait disparu. Doux euphémisme que d’avouer que le contrôle de la situation t’avait échappé. « J’ai du arrêter de suivre les cours en correspondance. » Parce que tu n’en étais plus capable. Réduite à une enveloppe charnelle dont l’âme s’était réduite à force de se déchirer. « Je ne suis rentrée en Suisse que cet été : la ré-adaptation a été plutôt difficile. »
Tu te souviens du premier jour où tu es sortie du domaine des d’Alverny. T’avais à peine fais deux pas en ville que la voix d’Héloïse t’avait clouée au sol. Si aujourd’hui elle avait été particulièrement bavarde, ta fille ne t’avait pas toujours interpelée de la sorte : c’est ses cris qui vrillaient ton esprit les premiers temps, les pleurs, le désespoir, la douleur et la peur : Combien de fois avais-tu supplié tes parents te desceller le caveau familial, persuadée que vous aviez fais l’erreur d’inhumer ton petit amour alors qu’il respirait encore.
Combien de fois avaient-ils dû dépêcher en urgence un escadron de psychomages pour te maitriser pendant tes crises ? Tu aurais certainement été internée si tes parents n’avaient pas eu autant d’influence : le sujet était épineux, rien ne pouvait quitter le domaine, puisque ton secret y résidait pour toujours, six pieds sous terre.
Tu frémis doucement, et inspires un grand coup : presque en apnée depuis le début de ton récit. Tu hausses les épaules, t’appuyant à nouveau contre le dossier de ton siège : « C’est bien moins intéressant que ce à quoi tout le monde s’attend : seulement une accumulation de grains de sable qui a repoussé mon retour. » Une accumulation de larmes et de cris, les terreurs nocturnes et les hallucinations auditives, pléthores crises de nerfs, cauchemars et tentatives d’en finir : les tâches aux couleurs du ciel que tu avais arborées comme un plastron pendant des semaines n’en étaient que l’un des douloureux souvenirs. Tes doigts continuent à glisser mécaniquement sur ton verre, le mensonge te met à l’aise même si tu en es une grande adepte : était-ce de mentir à Sasha qui dérangeait le peu de raison qu’il te restait. Tu jettes un oeil autours de vous, le bar est plein maintenant, surement à peine sortis de cours, de nombreux élèves se pressaient au bar : commandant leur pinte en riant trop fort. Inconsciemment ta main se serre un peu plus autours de celle de Sasha : vous deviez avoir l’air d’un parfait petit couple si quelqu’un vous regardait en ce moment même. Pourtant qu’il serait loin du compte celui qui vous prêterait une histoire : trop volages pour vous attacher à qui que ce soit, et surtout pas l’un à l’autre. Trop fiers pour ouvrir votre coeur. Et toi, trop brisée pour réussir à passer au dessus de tes mensonges, trop inquiète que ton secret soit découvert tu t’enfonces dans les sables mouvants : ton imposture finira par t’étouffer, comme si les chaines tissées par tes calomnies se resserraient peu à peu autour de ta gorge. L'air te manque, ta bouche est sèche, tu portes à nouveau le verre à tes lèvres : l'alcool sucré glisse sur ton palais, tu ne bois pas beaucoup : tu ne voulais pas perdre ta lucidité, comme si tu en avais encore une Neva.
- InvitéInvité
Re: echoes of silence ✝ Savaeh
Lun 25 Sep 2017 - 23:27
elle est cette ombre du passé qui me hante
Son sourire répond à mon invitation et je passe une main dans son dos en prenant la direction du village. Elle s’accroche à mon épaule et je resserre mon bras autour d’elle. Je ne sais pas si elle a besoin de soutien ou si c’est simplement parce qu’elle a envie de contact, mais je ne vais pas la lâcher. Bien je sois plutôt loquace d'ordinaire, ce trajet se passe dans le silence. Je suis perdu dans mes pensées, perdu tout court. Revoir Nevaeh est agréable, mais ses changement de comportement m'interpellent et j’ai envie de savoir ce qui a changé en elle, pourquoi cette femme tellement sûre d’elle semble soudain à deux doigts de la névrose. Nos pas nous mènent dans un bar que nous connaissons, un bar où l’un comme l’autre nous avons passé – et que je passe toujours – des soirées de folies. On s’installe à une table dans le fond de la salle et c’est étrange, c’est la première fois qu’il y a comme un malaise entre nous, elle semble mal à l’aise et même si j’aimerais remédier à la situation, je ne sais pas comment.
La serveuse vient prendre la commande, Neva choisi un vin rouge à mon plus grand étonnement, je prends une bière, elle commence léger, moi aussi puis je lui demande non pas une explication, mais juste ce qui lui est arrivé. Une fois la serveuse répartie je glisse ma main sur la sienne la caressant du bout des doigts, pour la rassurer, peut-être lui donner du courage qui sait. J’aime ce contact, sa peau est douce, autant que dans mon souvenir et je me surprend à me demander si le reste de son corps l’est toujours autant. La demoiselle prend son temps, elle joue avec son verre et retourne la main que je caresse pour entremêler ses doigts aux miens. Ce geste simple me fait sourire intérieurement, je suis peu habitué aux manières de couple et je suis certain qu’on pourrait donné facilement le change à tout ceux qui nous regarderaient. Seulement il faudrait que nous ne soyons pas nous,
J’écoute son histoire, son père en mission en Corée du Nord, je grimace à certains moments. Nous abordons souvent ce cas dans mes cours de justice et droit magique International, c’est une situation dangereuse et compliquée. Je comprends l’envie d’avoir sa famille près de lui, mais n’est-ce pas égoïste d’imposer ces risques à sa femme et ses enfants ? Si j’étais dans ce cas et peut-être que je le serais, ma femme et mes enfants seraient ma priorité, je ne pourrais pas les mettre en danger par simple égoïsme. Je souris à sa conclusion, j’imagine, le régime Nord Coréen est plutôt rude en comparaison de la douce Suisse. C’était quand même risqué de vous faire voyager jusque là. Vous auriez pu subir une attaque ou je ne sais quoi. C’est peut-être moins intéressant que ce que tout le monde pense, mais peut-être plus dangereux aussi. Elle n’a pas dû vivre des moments faciles et je comprends un peu mieux ses changement d’attitude. En prenant une nouvelle inspiration je sens ses doigts enserrés un peu plus les miens et je m’étonne une nouvelle fois de ce comportement si peu « nous » que pourtant j’apprécie. Nevaeh prend une nouvelle gorgée de vin et je fini ma pinte dans le même temps avant d’être attiré par un reflet brillant autour de son cou, joli collier, une de tes conquêtes coréenne ? dis-je naïvement, jamais je n’irai imaginer quelque chose d’autre qu'une futilité de ce genre. La Neva que je connais n’est pas d’y genre sentimentale, encore moins en ce qui concerne le matériel.
claude gueuse